Pour une des rares fois, j’avais décidé de prendre ma journée pour moi! C’est-à-dire de me sauver de toutes mes connaissances qui voulaient m’inviter quelque part pour aller bien loin me détendre seul! Ce n’était pas un luxe quand même de vouloir être seul une fois dans sa vie! Debout à l’aurore, je me préparais en silence, question de ne pas déranger mes colocataires. J’enfilais des shorts et un t-shirt, avec mes souliers de course et je me prenais un sac avec quelque truc à manger et de l’eau. Un kit de soin on ne sait jamais! Bref, le sac de redonner parfait! Car, j’avais entendu parler d’une grande forêt, je me suis dit qu’il serait probablement plaisant d’aller y faire un tour et en même temps faire mon jogging matinal dans les boisés.

Je sortais de mes quartiers et me dirigeais vers l’arrêt de bus. J’avais ce qu’il me fallait pour conduire, mais pourquoi gaspiller? Comme ça je pouvais me détendre et laisser le chauffeur faire. Je posais mes lunettes de soleil sur mon visage, pour masquer un peu ma cicatrice. Je remarquais en arrivant vers l’arrêt que je n’étais pas seul. Une jeune fille aussi attendait celui-ci. Je la regardai un moment du coin de l’œil en me disant *pas mal… * Mais mes pensées fur rapidement interrompues à l’arrivée de mon transport. Je laissais la demoiselle entrer avant moi et passais par la suite. J’allais m’asseoir au fond avant de mettre mes écouteurs pour entendre un peu de musique sur le trajet.

Une fois arrivé, encore à ma grande surprise, la fille descendit au même arrêt. C’était plutôt ironique! Elle continua son chemin dans le sentier alors que moi je m’asseyais à l’entrée de celui-ci pour faire un inventaire rapide de mes chausses et relacer mes souliers. Je n’avais pas envie qu’un soulier me lâche en plein trajet! Une fois prêt, je me mis à jogger sur le sentier. Je trouvais étrange de ne pas croiser l’étrangère, après tout elle marchait et moi non. Je m’arrêtai après un cours moment et je regardais le bois juste à côté de moi. On avait souvent dit de ne pas aller à l’intérieur de celui-ci. Mais je trouvais le défi alléchant. Prenant une gorgée d’eau je pénétrais dans le bois en continuant de jogger et éviter les racines. C’était quand même beaucoup plus exigeant! Plus je m’enfonçais et plus la densité commençait à devenir horrible! Même impossible! J’arrêtais de courir et me dit que je ferais mieux de revenir sur mes pas.

Je n’avais avancé qu'en ligne droite! Le chemin de retour ne devrait donc pas être si pénible! Je courrais à peu près le même nombre de temps mes… Rien… La densité était toujours la même et je ne voyais pas le sentier. Merde… Je venais de me perdre! Je me suis dit que c’était la situation la plus merdique de ma vie. Perdu au milieu des bois, seul… Génial ! Mais, alors que je me disais ceci, un bruit attira mon attention. Une sorte de plainte.

«Y’a quelqu’un?!»

Demandais-je assez fort, pour être certain qu’on m’entende.

Lorsque je cherchais la provenance du bruit, je finis par entendre une réponse à ma question.

- "Euh ouais, mais en mauvais état."

Bon, au moins j’étais fixé… Ce n’était pas un ours ou autre, mais bien une personne et de ce qu’elle avait dit, elle était blessée. Je me dirigeai vers sa voix avant de finalement arriver au niveau de celle-ci. La surprise se lut sur mon visage, alors que je voyais que c’était encore la même fille de ce matin. Eh bien… Je baissai les yeux vers sa cheville avant de voir le sang couler à flot. Elle ne s’était pas manqué…

« Eh bien… Tu ne t’es pas raté… Qu’est-ce que tu t’amusais à faire? »

Dis-je en retirant mon sac de sur mon épaule et m’agenouillant au sol. Je cherchai mon kit de premiers secours et le trouvais. Une fois ma main mise sur celui-ci je me redressai et je pris sans lui demander de prés-avis la ‘’demoiselle en détresse’’ dans mes bras, pour l’asseoir sur une souche un peu plus loin.

« Ne bouge pas je fais pansé ta plaie… Oh fait moi c’est Daryl. »

Je crois que c’était la moindre des choses qu’elle sache mon prénom au lieu de m’appeler ‘’hé’’ je sortie les pansements et releva le bas de son pantalon pour mieux voir les dégâts. Ouais… Pas terrible… Je désinfectai la plaie, ce qui ne dû pas être très agréable. Puis je lui fis un pansement pour couvrir le tout avant de rebaisser le rabat de son pantalon. Je me redressais en remettant mon sac dans mon dos puis je lui demandais.

« Est-ce que tu as une idée de l’endroit où on est? Comment revenir au sentier? »

Ouais, la seule chose que je n’avais pas pensé à amener… Une boussole! J’attendis de voir sa réponse, puis en regardant toujours sa jambe, je finis par lui dire

« Tu n’iras pas très loin avec ta jambe… »

Je me retournais dos à elle et me penchais, les bras vers l’arrière en position pour la porter sur mon dos. Elle ne semblait pas peser lourd, donc elle ne devrait pas me poser problème.

« Grimpe, ça ira plus vite de cette manière. »

Étrangement, dans la partie de la forêt où nous étions, je n’entendais aucun bruit. Pas le moindre oiseau ou craquement… Que le bruit des feuilles au vent. C’en était un peu flippant.

Je devais bien m’attendre à cette réponse! Elle ne savait pas plus que moi où on était… Bon! Oh moins, être avec une autre personne rendait le tout moins chiant! Je n’aimais pas du tout l’ambiance de cette forêt je serais bien partie, mais je ne pouvais quand même pas la laisser là. Je l’aurais probablement regretté par la suite. Alors que j’attendais agenouiller dans branches et les feuilles, madame décida de faire son hésitante! Tu aurais pu hésiter, après être monté non? Parce que là… Je suis quand même agenouiller dans des branches!

« Peut-être, mais tu aimes mieux chercher une sortie où attendre ici tout la nuit? »

Il attendit encore un peu avant de soupirer et souffler.

« Écoute, je suis agenouiller dans des branches, ça te dérangerait de monter pour qu’on avance? »

Un moment encore et finalement elle monta. Bon, s’avait pris un moment, mais c’était fait. Je me relevais de toute ma taille. Pour elle qui devait faire à peu près 5 pieds 6 ou 7, ça devait faire une différence de montée sur le dos de quelqu’un qui faisait 6 pieds et quelques. Je tenais bien ses jambes pour éviter qu’elle ne tombe et voyant qu’elle n’avait pas une très forte grippe autour de mon cou, je pris ses deux poignets dans une seul de mes mains et la tira doucement vers l’avant pour lui montrer de bien se tenir.

« N’est pas peur agrippe toi, je ne mords pas. »

Du moins, pour le moment… Je me mis à avancer vers le pas. On était dans une montagne, donc par logique, si on descend la pente on devrait retrouver la sortit de la forêt, non? J’avançais toujours, elle était comme je l’avais supposé très légère. Bon point! Je pensais tout à coup qu’elle ne m’avait pas dit son nom…

« Oh fait… Tu est? »

Je continuais mon avancer à travers les feuillages et les branches. En attendant sa réponse, en même temps que j’attendais après quelconque commentaire pour rendre le trajet moins pénible, on finit par aboutir sur un espace découvert, mais entourer par la forêt. Quelqu’un habitait peut-être ici? Je continuai mon chemin avant de commencer à voir les ruines d’un ancien lieu. Mais, il ne semblait y avoir personne ici… Puisqu’il y avait des constructions, il y avait peut-être des gens qui passaient dans le coin? Je sentis toutefois un frison parcourir mon échine. Cet endroit ne m’aspirait pas confiance.

Lorsqu’elle me dit son nom, un sourire parcourut mes lèvres. Original comme nom… Je la remontais un peu sur mon dos, car qu’on le veuille ou non, à marcher une personne finit par glisser.

« Céleste… Original comme prénom, mais je trouve sa classe. »

Je ne mentais pas, je dois avouer préférer ce qui sort de l’ordinaire. En tout cas avec un nom comme ça au Japon… Pas de chance que je trouve une autre fille appelée Céleste! Je m’avançais toujours entre les résidus de pierre et autre monument ou effigie. Je cherchais une pancarte ou encore une carte qui nous dirait *vous êtes présentement ici!* Mais il n’y avait rien de tout ça! Elle demanda alors qu’est-ce que c'était. Bonne question! Je n’en avais pas la moindre idée!

« Un ancien temple peut-être? C’est populaire au Japon… Ou encore une sépulture, mais sa serais moins joyeux… »

Soudainement, le soleil se fit couvrir par une grande ombre et nous ont se retrouvaient dans le noir. Pas totale, mais quand même… Puis le ciel s’illumina et on entendit la foudre s’abattre. Non, ce n’e sais pas vrais! On nous jouait une salle blague! Mais non… Peu après, la pluie commença à tomber, des gouttes de la grosseur d’une balle de golf! Bon j’exagère peut-être, mais il y avait de la pluie d’une façon infernale! Comment mère nature pouvait accepter de changer la température aussi radicalement!? Je replaçais cette Céleste sur mon dos et me mit à courir vers une ouverture. Dans les ruines il y avait une sorte de vieux bâtiment avec un trou, il y avait des marches de pierre qui descendait plus bas. Je les dévalais avec précaution avant de finalement être protégée de l’averse.

« Prend dans mon sac, il y a un briquet »

Car, on n’y voyait totalement rien ici. Je ne savais même pas dans quoi je venais de descendre et encore moins, ce qui se trouvait ici… Le vent battait à l’extérieur et le tonnerre grondait. Il faudrait attendre que ça passe, sinon on serait mal pris. J’avançais un peu et j’entendis alors sous mon pied un Crak… Je m’arrêtais et soufflais.

« Ok… Je viens de marcher sur quoi? »

Dans un sens, je crois que je ne voulais pas vraiment le savoir! Mais d’un autre, la curiosité humaine remporte toujours le dessus.

Alors que je venais de marcher sur un truc qui me parut louche, cette Céleste finit par allumé le briquet et le tendre vers le bas. Je regardais moi aussi et ce que j’y vis me donna envie de dire *qu’elle chance! Des souliers neufs!*L’ironie de la situation et de ce qui ne cessait de nous tomber dessus me donnait envie d’éclater de rire.

" Je dirais un os"

J’avais cru, devinez!

"Mais d'un animal je pense, je n’ai jamais vu un os humain comme celui-là. "

Ah que quoi? Jamais vu un os d’humain comme celui-là… Elle avait souvent vu ça elle des os humains!? Je trouvais ses paroles très rassurantes! Non franchement! Si ça se trouve, j’ai peut-être une amatrice de décapitation sur le dos! Bon de toute manière, je ne crois pas qu’elle aurait vraiment le dessus si c’était le cas en vue de nos situations. De plus, je ne crois vraiment pas que ce soit le cas, simplement qu’elle doit aimer écouter à la télé des trucs que moi personnellement je ne regarderais jamais! Les sports, c’est beaucoup plus intéressant!

« Génial! Tu peux différencier les types d’os? Tu as souvent fait ça de la dissection d’humain? »

Soufflais-je sur un ton blagueur. Il fallait bien tenter de changer l’ambiance non? On était dans un trou noir, avec des os d’animaux mort et la pluie battait dehors, nous empêchant de prendre l’air. J’avançai un peu plus profond dans l’endroit éclairé de la mince lumière de la flamme. Soudain sur le mur, je vis une torche. *On se croirait dans un donjon médiéval…*

« Passe-moi le briquet! »

Lui demandais-je, avant de le prendre une fois qu’elle me l’eu tendu. J’allumais alors la torche, déjà on pouvait voir beaucoup mieux! J’éteignis mon briquet et l’enfonçais dans la poche de mon jeans. Avec la distance que le feu éclairait, ce fut assez pour voir un peu les murs qui nous entouraient et la présence d’une sorte de grosse pierre.

« Tien, je vais t’asseoir là en attendant que la pluie se tasse. »

Je me penchais devant la pierre pour lui permettre de s’asseoir. Je ne pouvais pas non plus la garder sur mon dos pour toujours! Je baissai par la suite les yeux sur sa cheville avant de regarder le bandage blanc qui présentait une faible couleur rouge. Eh bien! Elle perdait plus de sang que je ne l’aurais pensé! Ça passait déjà lentement à travers le bandage.

« On ne pourra pas rester longtemps… »

Soufflais-je pour moi-même à voix haute sans faire attention. Je savais que si on attendait trop longtemps, la perte de sang pourrait être problématique. Je me redressais et regardais un peu autour de nous.

« Je t’ai vue à l’arrêt de bus ce matin… Tu vas au pensionnat? »

Une simple d’éducation, car elle était à peu près de mon âge et elle avait pris le bus à l’arrêt juste à côté du pensionnat.