Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 Aussi humide dedans que dehors

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Rinku Otaku

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MessageSujet: Aussi humide dedans que dehors   Aussi humide dedans que dehors Icon_minitimeJeu 27 Sep - 23:05

    Dehors, alors que le vieux clocher de l'église sonnait les douze coups de midi, le mauvais temps c’était de nouveau dégradé. L'orage se faisait plus fort que précédemment. Plus pressant. Plus pesant mais surtout plus agressif. De nombreux coups de tonnerre avaient retentit, semblable à mille coups de canon tirer depuis le ciel, et à présent, le ciel semblait jouer sa dernière symphonie en martelant sur les carreaux de la chambre des millions de gouttes d’eau. Ces dernières s’écrasaient dans un tel vacarme que même du Linkin Park ne recouvrait pas entièrement le bruit de martèlement. Ainsi, tel un déchaînement divin, les éléments semblaient hors de contrôle et on était en droit de se demander quand est-ce que la fenêtre de la chambre, seul repart contre ce déchainement, allait céder et laisser place à cette violence gratuite laissant, par la même occasion, le champ libre aux éléments pour ravager cette chambre que l’on m’avait attribuée une journée plus tôt. Cependant, et heureusement pour moi, la fenêtre semblait résister aux assauts du vent et de la pluie.

    Assistant à ce déluge depuis le fond de mon lit, je me trouvais bien chanceux d’être arrivé hier et non aujourd’hui au pensionnat. Avec ce temps, tout droit sorti d’un film apocalyptique, j’aurais eu beaucoup de mal à tenir mon matériel informatique en état de marche. Et, sans lui, j’aurais eu beaucoup de mal à garder mon calme et mon séjour ici m’aurais également paru une éternité. Soudain, un frisson me parcourra le corps à cette pensée. Jamais, ô grand jamais, un ordinateur ne m’avait quitté et ce, depuis que j’en possède un. J’ai toujours eu un ordinateur sur moi. Qu’il soit fixe ou portable d’ailleurs. Partout où je me rendais, il y avait un ordinateur. Et ce n’était pas prêt de s’arrêter.

    J'étais donc encore dans mon lit, allongé sous ma couette, à regarder par la fenêtre ce qu’il se passait. Je profitais pleinement de la chaleur de mon lit. Je sentais la chaleur de ma couette entre chacun de mes poils. C'était vraiment agréable. D’ailleurs, j’étais bien heureux d’être dans mon lit au vu du temps extérieur. Je plaignais les pauvres étudiants qui devaient affrontés ce temps de chien afin d’assisté à d’interminable cours. Quant à moi je pouvais encore me détendre quelques minutes, et profiter de la chaleur de mon lit, avant de commencer à courir dans tous les sens afin d'être prêt pour demain. Le grand jour. Cependant, je savais que cette journée allait être dure et que la fatigue pointerait vite son nez. En effet, durant la nuit précédente, et après avoir installé mon matériel informatique – si important à mes yeux – dans la partie de la chambre qui m’était réservé, et que j’occupais actuellement, je m’étais mis à jouer, quasi machinalement. Cependant, je n’avais joué à n’importe quel jeu. En effet, je m’étais mis à jouer à un jeu que j’avais découvert avant d’intégrer le pensionnat. Ce jeu, nommé Mind, Dream or Real et plus connu sous le nom de MDR, était un jeu de Simulation de vie poussé à son paroxysme. MDR – aussi appelé Souvenir, Rêve ou Réalité ou SRL en français -, de par ses atouts non négligeables possédais déjà une vaste communauté de joueurs.

    Soudain, le tonnerre gronda de nouveau allait même jusqu’à faire trembler la vitre de ma chambre. Surpris par ce coup de tonnerre, je me retrouvai nez contre terre. J’avais glissé de mon lit et m’étais retrouvé par terre, la couette me recouvrant à demi. Cependant, bien que je me retrouvai hors de mon lit contre mon gré, j’allais en profiter pour faire ce que j’avais à faire. Comme, par exemple, me rendre à la buanderie afin de laver mon linge. En effet, mon linge était déjà sale et ce à cause d’une substance verte que je n’avais pas encore identifié. Ainsi, si je voulais pouvoir me présenter sous mon meilleur jour demain, il me faudrait avoir tous mes habits de lavé voir même de repassé. Alors, après mettre relevé péniblement et avoir refait assez vite mon lit, je me mis à m’habiller en vitesse. Et, malheureusement, je n’avais d’autre choix que de remettre ma tenue d’hier. Heureusement pour moi, elle n’était pas sale et ne sentait pas mauvais. Cependant, elle ne me correspondait pas. En effet, j’avais mis ces habits afin de passé inaperçu dans le train qui m’amenait à Rayen hier. Et, même si ces fringues étaient chouettes, je ne me sentais pas à l’aise dedans. Je ne me sentais pas moi. Après tout, ils étaient trop simple, pas assez recherché et surtout beaucoup trop commun à mon gout. Tout le monde pouvait porter ce que je portais aujourd’hui. Un Jean noir, avec une croix blanche sur chaque jambes, un T-short rouge et sweat à capuche noir, tel était ce que j’avais sur le dos. Et j’allais devoir sortir ainsi habillé. En effet, dans ma chambre, je n’avais pas de machine à laver. Ni même de douche. Alors, sans plus attendre, je pris mon sac, dans lequel j’avais entassé toutes mes affaires sales, mon ordinateur portable et je sortis. Dans le couloir, il n’y avait personne. Tous les étudiants devaient, sans doute, être au réfectoire voir même encore en cours. Profitant de ce calme plat, j’entrepris de cherché la buanderie. Après tout, c’était dans ce genre d’endroits que l’on devait laver ses vêtements.

    Une fois arrivé devant la porte portant le nom de buanderie, je me mis à frapper. Ce n’était rien d’autre qu’un réflexe. Je savais que personne ne me répondrait mais, dans le doute, j’avais néanmoins préférer le faire. Je ne voulais pas tomber nez à nez avec deux étudiants dans une position douteuse. Ainsi, comme personne ne m’avait répondu, j’ouvris la porte et découvris une grande pièce dans laquelle étaient alignées plusieurs machines. Il y avait là des machines à laver, des sèche-linges et même des corbeilles pleines de linges. Alors, sans plus attendre, je pris possession de l’un de ses lave-linge et commença à bourrer la machines avec mon linge. Puis, je sorti ma lessive et une lingette magique. Je mis la lingette avec le reste de mon linge et la lessive dans l’endroit prévu puis je commençai le cycle. J’en avais pour un petit moment. Heureusement, assez intelligemment, j’avais apporté mon ordinateur afin de tuer le temps. Utilisant une machine vide comme support, je l’allumai. Puis, durant le temps de lancement, je me mis à jouer avec la clé USB contenant le jeu MDR. Je n’avais eu gère envie de l’installer directement sur mon ordinateur alors je l’avais installé sur cette clé. Soudain, la musique d’ouverture de Windows se fit entendre. Cependant, surpris par cette musique, je me mis à trembler et la clé m’échappa des mains. Je la vis alors tombé dans l’un des paniers de linges près des machines. Et, sans réfléchir, je plongeai le bras dans le panier. Je n’avais que faire de savoir si ce linge était propre ou sale. Et je me fichais bien de savoir qu’il ne contenait que des sous-vêtements féminin. Ce qui m’importait c’était de retrouver ma clé USB et son contenu. C’était ça le plus important…
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Willow E. Skimoh

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MessageSujet: Re: Aussi humide dedans que dehors   Aussi humide dedans que dehors Icon_minitimeMar 2 Oct - 22:44

Les yeux dans le vide, tu regardais dehors ; la pluie s’abattait à l’extérieur, inondant les pelouses et les caniveaux. L’orage s’était déclenché durant la nuit, alors que tu dormais paisiblement. Il t’avait fait sursauter, tu n’avais pas refermé l’œil du restant de la nuit, préférant surveiller à quelle distance tombait les éclairs de ta chambre ; où les trois autres individus étaient partis rejoindre Morphée comme s’ils n’allaient plus jamais la retrouver. Chez toi, en Amérique, tu n’avais jamais eut peur des orages. Habituée à ne pas être seule, tu savais sur qui compter. Tu savais où aller et qui voir les nuits comme celle-ci, ou tu refusais d’admettre que le fracas du tonnerre d’apeurait. Tu avais beau éprouver une profonde admiration pour ces flashs descendus du ciel, ils t’effrayaient bien plus que tu n’aurais pu l’imaginer. Tu avais peur, au fond de toi, qu’une tornade ne se forme et passe près du pensionnat, emportant toute la ville. Tu avais peur de te retrouver seule. Idiote perdue au milieu d’un champ de débris, de corps sans vie.

La lumière du jour tentait de percer les nuages, mais n’y parvenait pas. Tu espérais secrètement que les rayons du soleil pourraient t’atteindre, mais en vain. Assise sur ton lit, tu étais enfouie le nez dans ta couverture, douce couverture ramenée de chez toi, ce chez toi qui ne te manquait pas tant que ça. Bleue, comme Corail, ton hamster, qui se cachait lui aussi au fond de sa cage. Matt et Jun, les jumeaux n’étant autre que tes frères, t’avaient déjà appelé une centaine de fois depuis les trois-quatre jours que tu étais là. Le matin et le soir, heure japonaise évidemment, ils se levaient parfois au milieu de la nuit pour entendre ta voix, leur dire que tout va bien. Tu ne pouvais imaginer à quel point tu leur manquais, à eux, comme à tes parents, qui n’avaient pourtant pas tant de difficultés à se faire à ton départ. Dans ta tête, c’était comme si tu avais juste prit des vacances. Car il était convenu que tu rentres en Amérique lors des prochaines vacances scolaires. Des vacances prolongées, au Japon, où tu rêvais d’aller depuis un certain temps maintenant.

L’imposante horloge de l’église sonnait les douze coups de midi. Il était temps que tu sortes de ton lit. L’orage continuait de tomber au dehors. Tu n’avais aucunement l’envie de t’extirper de ton lit, pour partir dans la fraicheur naissante de ce début d’automne. Avec ce temps, tu savais parfaitement que tu n’allais pas mettre le nez dehors. Et pourtant, l’envie te poussait à aller te cacher plus profond, loin de cette violence qui se passait de l’autre côté de la fenêtre de ta chambre. Tu te séparais de ton lit, enfilant une jupe bleu et jaune, un t-shirt rayé noir et blanc laissant apparaitre tes épaules et accroché à ton cou, un gilet noir couvrant tes bras dénudés. Pour tes chaussures, tu avais choisis une paire de mi-montantes rouges que tu enfilais par-dessus des chaussettes noires, elles aussi. Mélange explosif, mais qui te plaisait tout particulièrement. Pour rappeler tes souliers, tu avais attaché tes cheveux en une queue de cheval avec un ruban rouge. Divers accessoires noirs et roses pendaient à tes poignets, mais rien à ton cou, déjà occupé par la lanière de ton haut.

Ton apparence comptait peu aujourd’hui. Tu voulais seulement un endroit, loin du monde, où tu serais tranquille et où personne ne viendrait t’embêter. Un lieu où tu serais à l’abri de la tempête qui ne daignait pas laisser une place au soleil sur le trône des temps météorologiques. Emmitouflée dans ton gilet, tu descendais les marches avec hâte, laissant tes pieds te guider. Tu n’avais pas eut l’occasion de réellement visiter le pensionnat, les étages, les sous-sols. Tu connaissais à peine tes salles de cours, et le chemin menant à ta chambre. Depuis ton arrivée, tu étais restée enfermée à jouer en ligne, à RP. La tête dans ton ordinateur, la musique tournant en boucle dans tes oreilles. Rares étaient les moments où tu revenais sur terre, pour manger ou te laver. Dormir était presque optionnel. Depuis trois nuits que tu étais ici, tu n’avais dormi qu’une demi-douzaine d’heures. Pas pratique pour suivre les cours, qui devaient commencer d’ici deux jours à peine. Mais tu t’en fichais. Même sans dormir, passant la nuit à coudre, tu arrivais à suivre correctement. Rien ne changerai, tu serais toujours aussi assidue dans ton travail.

Dans tes oreilles résonnait le doux son de Linkin Park. En levant la tête, tu t’aperçues que cette mélodie si calme t’avais menée jusqu’au sous-sol du bâtiment principal. Devant ton nez, une porte. En arquant un sourcil, tu te demandais pourquoi tu étais arrivée ici. Haussant les épaules, comme pour dire que tu t’en moquais, tu ouvrais la porte et entrais. Déjà, la merveilleuse musique s’arrêtait, laissant place aux bruits des tambours de machines à laver. Tu soupirais, faisant le tour de celles positionnées au milieu de la pièce. Certaines tournaient, d’autre pas. Pleine de linge, le nettoyage ne se faisait pas dans la plus discrète des manières. En sautillant, tu partis t’asseoir dans un coin, sous la fenêtre, près d’une des machines mais également, collée au radiateur qui essayait tant bien que mal de chauffer la pièce. Dur labeur pour lui, unique chauffeur de la grande pièce, dont les murs ne sont pas isolés et où le froid passe bien trop facilement. Ici, tu étais bien. Tu fermais alors les yeux, te laissant cette fois aller à la voix de Chiori, chanteuse du groupe Uplift Spice, interprétant Omega Rythme, une de tes préférées. Sur la porte que tu avais prit soin de refermer, était écrit le nom de « BUANDERIE ».

Tu n’avais pas fait attention à qui pouvait entrer et te trouver ici. Les yeux clos, la tête posée contre le radiateur, tu espérais au fond, ne pas être trouvée de si tôt. Tu étais cachée, enfouie, invisible. Et puis, sans savoir pourquoi, tu rouvrais les yeux, comme ça, pour voir la déco. Rapidement, tu arquais un sourcil, se demandant qui était cet inconnu qui se trimballait avec son ordinateur jusque dans la buanderie de son lycée. Tu te grattais une joue, comme te posant des questions pas forcément les meilleurs. Qui était-il, pour avoir autant cette allure de GEEK ? Tu savais les repérer au loin, ceux qui étaient ‘’comme toi’’. Ceux qui ne sortaient pas sans ordinateur, jeux, mangas… Mais était-il vraiment comme toi ? Tu avais peur de te tromper, de tomber sur quelqu’un de basique, de ‘’normal’’. Quelqu’un du monde externe ; quelqu’un incapable de vous comprendre, ta passion et toi. Les genoux repliés contre ta poitrine, tu ne prêtais pas attention à ta position qui laissait libre vue sur tes dessous. Tu t’en fichais en quelque sorte, malgré la timidité, cela restait des vêtements. Tu observais cet inconnu qui venait de rentrer dans la première barrière de ton monde. Il était dans la même pièce que toi, bien qu’il ne t’ait pas encore remarqué à première vue. Tu le regardais, le voyant faire tomber sa clé USB dans ce panier de vêtement pour femme. De sous-vêtements même. Mais cela ne semblait pas le déranger pour autant. Tu rougis à sa place ; il allait chercher son bien, sans prêter attention à ce qu’il allait en retirer. Lorsqu’il tira enfin la main du panier, tu lui balançais ton gilet mit en boule, que tu venais d’enlever ; il faisait chaud contre ce radiateur. Les joues rouges et gonflées, tu t’étais malgré toi mise dans la peau de la jeune femme à qui appartenaient ces habits. A peine le geste fait, que tu le regrettais déjà. Dans ton gilet, ton MP3, tournant toujours, laissant la musique sortir des écouteurs qui avaient volés en même temps que le pull. Confuse, tu mordais ta langue, craignant qu’il ne voie ce qui s’affichait sur l’écran. Peu communs sont les gens qui acceptent ton style de musique. Et puis, après tout, tu n’avais plus rien à craindre. Tu l’avais déjà attaqué avec un pull-MP3 et intérieurement traité de pervers. Tu pensais que plus rien ne pourrait t’arriver, et pourtant… Tu détournais le regard, préférant le poser sur le sol, honteuse. Les frissons gagnaient déjà tes bras minces et tu regrettais d’autant plus ton geste, ayant agis par impulsivité, comme tu le faisais souvent. Tu resserrais l’étreinte de tes bras sur tes genoux, te recroquevillant sur toi-même, priant pour qu’il ne t’ait pas vu malgré le fait que tu l’ais attaqué comme s’il était un pédophile en manque…
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Rinku Otaku

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MessageSujet: Re: Aussi humide dedans que dehors   Aussi humide dedans que dehors Icon_minitimeMar 9 Oct - 22:45

    Dehors, le ciel était devenu plus noir encore, le vent semblait soufflé plus fort qu’auparavant et l’orage n’avait pas décoléré. Toujours aussi agité et violent, il faisait s’abattre la pluie sur l’unique carreau de la buanderie avec une tel force que ce dernier semblait être percuté par de petits cailloux. Cette fenêtre, qui en réalité était une lucarne, vibrais à chaque coup de vent mais semblait assez résistante pour ne pas voler en éclat. Tel le roseau, elle pliait me ne rompait pas. Cependant, seul une petite fissure, qui laissait entrevoir l’ancienneté de la fenêtre, permettais à ce mauvais temps de pénétrer dans cette pièce. Et d’y avoir une emprise. Minime, certes, mais une emprise tout de même. En effet, de cette petite brèche, s’écoulaient quelques gouttes d’eau qui, longeant le mur, atterrissait non loin de prises électrique sur lesquelles certaines machines à laver fonctionnaient. D’ailleurs, il était bon que la pluie ne rentre pas en contact avec ces prises, sinon la pièce se retrouvait vite dans le noir. Et seul l’ordinateur récemment allumé serait témoin de ce qui pourrait se passer dans ce cette pièce, dans le noir plongé.

    J'avais encore l'un de mes bras tendu dans un panier de linge, contenant des dessous féminins, à la recherche de ma clé USB. Ce bien, que je cherchais à tout prix et presque désespérément depuis quelques minutes, était enfin à porter de doigt. En effet, je la sentais au bout de mes doigts. J'avais enfin atteint mon but. J’allais enfin pouvoir jouer à ce jeu dont il avait été dur de me soustraire pour aller me coucher la veille au soir. Soudain, alors que je savourais déjà ma victoire sur mes ennemis futurs, je sentis quelque chose de doux et de chaud s’enrouler autour de ma tête. Puis, un parfum féminin gagna mes narines. Il était doux, fruité et chaleureux. Ces senteurs, plutôt fraiche, me faisait dire qu’il s’agissait d’un parfum de femme. Ou de jeune fille. Puis, ce fut le noir complet. Et enfin, la chute. Je sentis mon corps basculer en arrière et, par réflexe, je me mis à essayer de me rattraper aux premières choses qui me passaient sous la main. C’est ainsi que mes mains se refermèrent sur la corbeille contenant le linge que j’avais fouillé un peu plus tôt. Cependant, n’étant pas fixé au sol, la corbeille bascula, elle aussi, en arrière, en m’entrainant dans sa chute. Au même moment, un éclair déchira les cieux et, au moment même où mon dos rencontra le sol dur et froid de la buanderie, le son apocalyptique de l’éclair brisa le silence.

    Je me retrouvais donc allongé par terre, à moitié sonné par le choc, avec quelque chose de doux et de parfumé sur le visage, et recouvert du contenu de la corbeille de linge. Soudain, j’entendis une musique en provenance de cette chose douce que j’avais sur la tête. Je me mis donc à l’enlever et constata avec stupeur qu’il s’agissait d’un pull. Un pull de jeune femme. Et qu’il diffusait de la musique. Une bonne musique qui plus est. In the end de Linkin Park. Chantonnant l’air de ce magnifique morceau tout en me relevant, je fus stupéfait du nombre de culotte et autre sous-vêtement qu’il y avait par terre. Comment une seule fille pouvait mettre autant de linge d’un seul coup sans en manquer. J’étais stupéfait. Cependant, ma stupéfaction s’arrêta vite. Je me devais de ranger ce que j’avais défait. Ainsi, sans prêter attention à ce que je rangeais, je me mis à remettre dans la corbeille le linge déversé par terre. Evidemment, je pris soin de garder ma clé USB avec moi. Puis, une fois la corbeille de nouveau pleine, je m’aperçus que ce pull n’en provenait pas. Et que, de plus, il m’était arrivé par l’arrière. Ainsi, je n’étais pas seul dans la pièce et cette personne avait remarqué tout ce que j’avais fait. A cette pensée je me mis à rougir. Qu’avais pu bien penser cette personne en me voyant tripoté toute ces culottes. Soudain une pensée plus terrible parcourut mon esprit. Et si cette personne était la propriétaire du panier de linge. Et si ce pull m’avait été lancé afin que j’arrête de fouiller ce panier. Rouge jusqu’aux oreilles, je me retournai, le pull sur l’épaule et le MP3 toujours en fonction.

    Je me mis à regarder partout, soudain, mon regard fut attiré par une paire de chaussure rouge. Ainsi, il y avait bien quelqu’un ici. Regardant plus attentivement, je vis qu’une jeune fille était assise par terre, la tête entre les jambes. Elle portait jupe bleu et jaune ainsi qu’un T-shirt rayé, horizontalement, noir et blanc qui laissait apparaitre ses épaules. Elle semblait frêle et maigre mais pas le genre anorexique. Non, c’était une jolie fille. Cependant, elle cachait son visage dans les bras. C’était dommage, j’aurais aimé voir son visage. Même si, au moment même où nos regarde se serais croisé, le garçon timide et peut sûr de lui aurait repris le dessus. Ainsi, profitant de ne pas voir à quoi elle pouvait ressembler, je dis, avec mon léger accent français :

      « Veuillez me pardonner mademoiselle, mais je crois que vous avez fait tomber cela. »


    Evidemment, je savais qu’elle n’avait pas fait tomber son pull mais qu’elle l’avait jeté sur moi. Cependant, elle semblait déjà bien assez mal comme ça pour que je n’en rajoute une couche. Et de toute manière, j’en aurais été bien incapable. Au premier regard, j’aurais perdu toute crédibilité et elle se serait bien moquée de moi. Soudain, le souvenir de mes mains touchant la soie des culottes me fis penser à quelque chose.

      « Veuillez m’excuser mais ce panier, est-ce le vôtre ? »


    J’espérais fortement qu’elle réponde non. Je ne voulais pas qu’elle est une mauvaise image de moi dès le début. Première rencontre et première image de pervers….
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MessageSujet: Re: Aussi humide dedans que dehors   Aussi humide dedans que dehors Icon_minitimeMer 31 Oct - 16:24

Il s’était approché de toi, pour te rendre ton pull que tu lui avais balancé sans ménagement. Bien qu’un gilet comme le tient ne devait pas faire beaucoup de mal à la personne le recevant. Tu n’osais pas lever la tête pour le regarder, comme si tu avais peur qu’il te déteste déjà, avant même de te connaître. Tu ne voulais pas lever la tête, également pour ne pas avoir à lui expliqué le pourquoi tu lui avais envoyé ton sweet noir sur la tête. D’ailleurs, quelle en était la raison ? Tu avais juste trouvé son comportement déplacé. Fouiller ainsi dans un panier de sous vêtements féminins n’était pas réellement conseillé en présence d’une demoiselle. Fort heureusement, ces dessous n’étaient pas à toi. Mais tu te sentais embarrassée pour la personne à qui ils appartenaient. Cette même personne qui aurait put le surprendre, entrer dans la buanderie et simplement le gifler pour son attitude. Bien que dans ta tête la scène fut assez amusante et que tu esquissais un sourire, elle l’aurait beaucoup moins été pour lui. Le pauvre. Même si au fond, il ne voulait que récupérer sa clé USB, malencontreusement tombée où il ne faut pas.

Bien que tu espérais passer inaperçue après l’avoir attaqué, il s’approchait de toi et te tendait ton pull. Qu’allait-il penser de toi à présent ? Déjà qu’il ne t’était pas facile de te faire des amis, si en plus tu attaquais chaque inconnu pour des raisons x ou y, tu resterais seule un bon moment. Au moins jusqu’à ce qu’un masochiste vienne se présenter à toi et aime tellement être frappé qu’il resterait avec toi. Cette nouvelle idée te faisait encore sourire. Ta manière de penser te forçait même à laisser échapper un rire. Doucement, tu tendais une main vers le pull qu’il te tendait, laissant apparaitre une partie de ton visage. Ton profil gauche, un œil ouvert, un sourire en coin qui s’était dessiné. Tu le regardais, le bras toujours tendu vers ton pull que tu saisissais à présent sans pour autant le reprendre. Il restait là, entre lui et toi. Lui. Toi. Vous. Quelques secondes passèrent ainsi, sans que tu n’oses bouger, sans que tu n’oses répondre à ses questions. Puis, tu tournais la tête vers la machine à laver, embarquant ton sweet avec toi. Tu le serrais contre toi, n’osant plus regarder cet inconnu. En rouvrant les yeux avec douceur, tu aperçues une araignée. Rapidement, tu sursautais et te mettais debout, en position de défense. Puis, tu reculais, de quelques pas avant de percuter quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Tu le percutais, lui. Tu perdais l’équilibre. Tu lui tombais dessus. Ou du moins à moitié.

Ton corps sur le sien, ta tête heurtant le sol. Tu ouvrais les yeux après les avoir fermés durant ta chute. C’était bien l’une des pires choses qui auraient put t’arriver aujourd’hui. Tu soupirais, cachant ton visage de la lumière avec ton bras. Puis, ton pull prit la fonction de ton bras. Tu soupirais. Soudain, une sorte de « clic » se fit entendre. Tu ouvrais les yeux avec rapidité et te relevait, assise sur l’inconnu. Le fait de te retrouver ainsi, assise sur le ventre d’un pervers que tu ne regardais même pas ne te dérangeait pas plus que cela. Tu compris rapidement quel était ce déclic que tu avais entendu. Avec une certaine surprise, tu trouvais la pièce plongé dans le noir. Un frisson te parcouru de haut en bas. Les machines s’étaient arrêtées, le linge ne tournait plus dans les tambours. La lumière ne fonctionnait plus et le bruit qui envahissait habituellement la pièce ne serait-ce que par le bourdonnement du radiateur s’était arrêté. Plus rien ne fonctionnait. Dehors, le personnel conseillait aux élèves de rentrer dans le bâtiment. On entendait des voix résonner, criant aux pensionnaires de ne pas sortir de l’endroit où ils étaient. La tempête faisait rage dehors. Elle avait coupé l’électricité de l’établissement entier. Ils parlaient avec des mégaphones, interdisaient l’accès aux sous-sols qu’ils avaient, comme ils le disaient, fermés pour risque d’inondations. A ces mots, tu sursautais. Fermés ? Les sous-sols ? La pièce où ils se trouvaient se trouvait dans les sous-sols. Tu soupirais. Vous voilà coincés, dans une pièce humide qui ne tarderait pas à se refroidir, plongés dans le noir. Tu frissonnais à nouveau. Tu ne savais pas si c’était un frisson de plaisir ou de froid, de peur où d’envie. Sans bouger du ventre de l’inconnu, tu sortais ton téléphone portable de ta poche. Le cellulaire bleu que tu ouvrais dégageait un minimum de lumière dans ce petit coin de pièce. Tu faisais semblant de ne pas entendre les plaintes de l’inconnu et tu cherchais du réseau. Rien à faire ; ici, on ne captait rien. Tu soupirais et rangeais l’appareil dans tes poches. Ramassant ton gilet, tu te relevais alors en t’étirant. Au moins, dans le noir, il ne verrait pas ton visage en entier. Il ne saurait donc pas que c’était toi qui l’avais attaqué lorsqu’il te croiserait dans les couloirs. Satisfaite par la situation, tu haussais les épaules et tendait une main vers ce garçon pour l’aider à se relever, prenant garde à ne pas glisser sur le sol humide. Il la saisit et tu l’aidais autant que tu pouvais à se relever.

Tu pointais du doigt le panier de linge dans lequel il avait fouillé.

« Ce truc, là. C’est pas à moi. »

Tu avais répondu à sa question et tu espérais même que cette réponse allait le satisfaire assez pour qu’il ne te pose pas d’autres questions. Tu avais répondu froidement, sans intonation de voix. Monotone. Pour dire vrai, tu ne savais comment réagir. Ton côté timide reprenait le dessus sur le côté neutre. Tu évitais de le regarder, même si tu ne le voyais qu’à moitié. Tu tournais la tête, fixait la machine sur laquelle il avait posé son ordinateur. Il s’était mis en veille. Sans doute ne fallait-il pas l’en sortir tout de suite. Il pourrait toujours servir en cas de problème. Avoir un moyen de communication pouvait toujours être utile. Encore faudrait-il avoir une connexion potable… Et vu l’endroit où vous vous trouviez, cela n’allait sans doute pas être une chose facile. Mais à partir d’un ordinateur, on peut en hacker un autre, non ? Tu secouais un peu la tête et faisais quelques pas vers le centre de la pièce. Tu lâchais doucement, au fur et à mesure et tu avançais, sa main que tu avais serré dans la tienne jusque là, avec ta timidité et ta douceur. Il avait les mains chaudes, elles étaient agréables. Tu rougissais un peu à cette pensée et montait sur une des machines du milieu. Tu t’asseyais ici en prenant toujours soin de ne pas croiser le regard de l’inconnu. Pourtant, tu avais envie de le regarder, juste pour voir comment il était, pouvoir le reconnaitre à la lumière du jour, quoi. Tu le regardais du coin de l’œil. Il avait les cheveux de deux couleurs différentes, l’une beaucoup plus claire que l’autre. Ils étaient ni courts, ni longs. Mais plus courts que longs. En bataille, aussi. Sans doute était-ce une habitude. Tu le détaillais un peu, tu te tournais vers lui, en prenant soin de ne le regarder que par petites coupures. Il avait un jean particulier, reconnaissable. Avec des croix dessus. Pour le haut, elle ne voyait qu’un sweet à capuche, de couleur sombre. Tu le regardais encore un peu, ton regard se faisant plus insistant. Il était plutôt fin, ou cachait bien ses rondeurs par ses vêtements. Tu remontais vers son visage, distinguant à peine son cou. Tu descendais de ta machine à laver et t’approchais de lui, tendant une main vers cette partie séparant sa tête du reste de son corps. Tu ouvrais un peu son sweet pour dévoiler cette partie et que tu touchais du bout des doigts. Rapidement, tu sentais les frissons le parcourir et tu souriais un peu. Tu arrêtais ta main dans son cou et le regardais alors. Dommage, tu ne pouvais pas voir la couleur que prenaient ses yeux. Alors tu reprenais tes esprits et tu secouais la tête. Tu retirais rapidement ta main. Tes joues s’empourpraient, tu ne savais pas où te mettre. Alors tu te mettais dos à lui, et tu te recroquevillais sur toi-même en enfouissant ta tête dans ton pull jusqu’à ce qu’un frisson te gagne à nouveau, de froid cette fois.

« Je suis désolée. C-C-C’était p-p-pas ma f-faute ! Je n’sais pas ce qu’il m’a prit. »

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Aussi humide dedans que dehors

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