Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{

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Ace Seikan

Ace Seikan
|Suicid Master|

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♥ Côté coeur : | Ce coeur est en morceaux juste à tes pieds... Alors, y'a pas de chance qu'il puisse aimer de nouveau... |

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♣ Colocataires: Kyo Shin || Soen Haruka || Hanae Shizumi
♣ Relations:

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MessageSujet: | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{   | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{ Icon_minitimeJeu 5 Juil - 17:33

|Vous voulez que je vous dise? Ce pensionnat est merdique et il me fait chier. C’est vrai, quoi. À chaque fois que je me réveille, il y a un énorme problème : je me réveille. Chaque tentative de suicide que je fais ici ne fonctionne pas. Il y a toujours un de ces maudits élèves qui me ramène à l’infirmerie. Comme aujourd’hui. Je me suis réveillé dans un des lits de l’infirmerie. L’infirmière était habituée de me voir en ce lieu. Elle me connaissait très bien. Elle n’avait plus besoin d’utiliser mon dossier médical pour savoir qui j’étais et pourquoi je revenais dans cet état. En plus de ça, elle essayait de me résonner et de me dire quoi faire et blablabla. Je ne l’écoutais pas, évidemment. Elle se mêlait de quoi, d’abord? Pas de ses affaires, en tout cas. M’enfin. Je m’étais levé du lit et je m’étais rendu jusque dans ma chambre située au deuxième. Inutile de vous dire que l’ascension ne fut pas facile.

|En ce moment même, j’étais assis sur mon lit et je regardais mon avant-bras gauche. Il faut avouer que je ne m’étais vraiment pas manqué. Façon de parler puisque je m’étais manqué : j’étais encore en vie. Peu importe, tout mon avant-bras, incluant le poignet et la main, était bandé. Le bandage blanc avait un aspect salit et on aurait dit que mon bras était devenu celui d’une momie. En-dessous se trouvait une profonde entaille faite avec une lame de rasoir qui partait du poignet jusqu’au pli du coude. J’avais un certain mal à bouger mon bras et tout mouvement vif me donnait d’énormes étourdissements. Ce que j’essayai d’éviter. J’ai beau être maso à l’extrême, j’ai mes limites à aimer avoir mal. La douleur dans mon bras était sourde et presque vive et ma tête subissait les assauts d’une terrible migraine. Ça m’était déjà arrivé d’être exactement dans le même état qu’aujourd’hui. Et je peux vous dire que je n’aimais pas ça. Je soupirai et ce simple soupir me parut trop bruyant. J’étais encore habillé comme la veille et ma veste était imbibée de sang séché. Je me levai de mon lit et me déshabillai entièrement. Aucun de mes colocataires n’étaient présents et, à cette heure, je ne crois pas qu’un d’entre eux allaient tout bonnement faire son apparition dans la chambre. Je pris ce qui était souillé par le sang et le jetait dans la poubelle. Le reste, je le laissai trainer sur le sol de mon coin de chambre. J’enfilai un nouveau boxer, des jeans troués et une camisole violette. Je mis difficilement mes bas et ce fut tout un défi de mettre mes Converses violets. Mais une fois que ce fut fait, j’en fus soulagé. Ma migraine avait décidé de faire des siennes et il fallait absolument que je trouve un endroit tranquille où personne n’allait. Penser me donnait encore plus mal à la tête, mais je finis par décider d’aller dans la forêt.

|Je sortis de ma chambre sans m’être maquillé ou peigné pour démêler ma tignasse obscure. Je passai ma main droite dans mes cheveux et rencontrai pleins de nœuds. Je n’avais pourtant rien fait pour me mêler autant les cheveux, mais tant pis. Je laissais pendre mon bras gauche le long de mon corps puisqu’il me faisait trop souffrir pour que je le bouge un tant soit peu. Je me sentais un peu faible à cause du manque de sang dans mon organisme. L’infirmière m’avait bien fait une transfusion, mais je suis partis avant que la transfusion ne soit terminée. Ce qui donnait à mon visage une couleur blanche comme les draps. L’idéal aurait été de manger, mais je passai outre en sortant immédiatement du pensionnat. Je n’avais pas mangé depuis hier matin, mais je m’en foutais un peu. Si ça pouvait me tuer, j’allais être satisfait, sinon j’allais juste perdre connaissance dans la forêt où personne – ou presque – n’allait. Les gens autour de moi me regardait bizarrement ou se moquait. Il faut dire que je n’essayais pas du tout de cacher mon bras. Et croyez-moi quand vous voyez quelqu’un avec un bras entièrement bandé, vous ne pouvez pas douter un seul instant que cette personne a essayé de mettre fin à ses jours. Je crois que tous les élèves du pensionnat, sauf les nouveaux, savaient que j’étais un mec suicidaire. Cela faisait déjà un moment que j’étais ici et j’avais eu le temps d’attenter à mes jours plusieurs dizaines de fois. Si leur regard me dérangeait au début, maintenant, je m’en foutais royalement. Je m’étais fait une réputation et pas une bonne. J’étais le type emo qui souffrait et qui ne pouvait pas le supporter, alors je devais me suicider. Ce que les autres ne savaient pas, c’était ce que j’avais vécu. Le pourquoi de mon envie de suicide. Mais ils ne le sauront jamais.

|J’entrai dans la forêt et pus enfin être tranquille, sans brouhaha. Ma tête voulait exploser, mais c’était moins pire depuis mon arrivée dehors et dans la forêt. Mon bras me lançait énormément, mais je doutais qu’une idiote me lance une boule de neige dessus. La dernière fois que je m’étais retrouvé ici, j’étais dans le même état que maintenant, mais c’était l’hiver. C’est une fille idiote qui m’avait lancé une boule de neige sur le bras qui avait rouvert la plaie. M’enfin, cette garce était partie et j’étais un peu déçu puisqu’elle aimait me torturer. Et moi, j’aimais ça, voyons. J’étais le maso de service. Celui qui voulait toujours souffrir. Physiquement, ouais, mais mentalement, je détestais. C’est à cause de ma douleur intérieure que je veux avoir mal extérieurement. Je veux concentrer ma douleur à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur. Ce comportement n’était pas nouveau chez moi, mais il était nouveau dans le sens où j’avais développé mon côté masochiste depuis mon arrivée ici. En temps normal, j’adorais avoir mal, mais pas comme maintenant. En ce moment, ça me rendait hyper grognon, quoique je ne croyais pas que ça faisait une réelle différence. Ça me rendait aussi hyper agressif. Il ne fallait pas que je rencontre quelqu’un, car cette personne serait malchanceuse et subirait ma mauvaise humeur.

|Je m’enfonçai de plus en plus dans la forêt en pensant que ça serait bien d’être mourant en ce moment. Personne ne me trouverait avant que je ne sois mort pour de bon. Mais je rêvais en couleur puisque à chaque fois que je tentais de me suicider, c’était dans des endroits où je croyais que personne ne viendrait exactement au moment où je mourais que ces personnes me trouvaient en train de me vider de mon sang. Certains pourraient se dire que j’étais toujours en train de me vider de mon sang, mais c’était ma façon favorite. J’avais essayé de me pendre, de me noyer et je n’avais pas aimé ça du tout. J’y allais de façon plus radicale. Une fois, j’avais même pris un couteau à steak dans les cuisines du pensionnat et je me l’étais planté dans le ventre à plusieurs reprises. Je suis resté inconscient pendant quelques semaines. À mon réveil, j’avais constaté avec désespoir que je m’étais réveillé. C’est bien pire que toute autre chose, selon moi. De constater que vous êtes toujours de ce monde alors que vous voulez tellement le quitter. C’est la pire des douleurs que de savoir que vous allez encore souffrir, encore vivre dans l’enfer qu’est devenue votre vie. C’était tout simplement insupportable et déprimant.
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MessageSujet: Re: | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{   | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{ Icon_minitimeLun 13 Aoû - 17:58


Aïko soupira. Allongée dans son lit, dans une semi obscurité car un trait de lumière filtrait sous la porte, elle réfléchissait, elle repensait à tout ce qu’elle avait fait depuis son arrivée dans ce pensionnat. En somme, peu de choses. Enfin, si on comparait avec ce qu’elle avait fait durant ces 8 dernières années, elle s’était surpassée et avait battu touts ses records. Peu après son arrivée, elle avait rencontré Soen. Ah… Soen... Son premier petit ami. Qui l’avait abandonnée pour partir avec une pom pom girl qu’Aïko avait en horreur. Miyako Itoshi. Mais quelqu’un avait été la pour la jeune femme après, quelqu’un qui l’avait aidé a remonter la pente… Avant de la lui faire redescendre brutalement. Kaito. Elle se rappelait avoir rencontré Kaito lorsqu’elle était encore avec Soen, et ils s’étaient tout de suit liés d’amitié, une chose tellement rare pour Aïko que ça l’avait marquée. En effet, elle était tombée amoureuse de lui. Mais une fois en couple, et fiancés même, Kaito l’avait trompée. Elle en avait extrêmement souffert mais ce fut quand il quitta le pensionnat sans même la prévenir qu’elle s’état sentie trahie. Et avait fait sa première tentative de suicide. Qui n’avait pas aboutie puisqu’elle était encore la.

Oui, Aïko n’avait fait qu’une seule et unique tentative de suicide pour le moment, mais elle devait admettre que l’idée lui était déjà passée par la tête plusieurs fois. Elle n’avait mit ses idées funeste à exécution qu’une seule fois, car a chaque fois que l’idée de mettre fin à ses jours lui passait par la tête, elle repensait a sa cousine, sa chère Nino qui avait été la pour elle depuis la perte de ses parents.

La jeune femme aux longs cheveux d’ébène avait les larmes aux yeux en repensant toutes ces choses, belles et moins belles qui lui étaient arrivées depuis son arrivée à Matsuyama. Elle s’assit sur son lit et grimaça. Dans sa rapidité à se redresser ainsi, elle avait, premièrement, la tête qui c’était mise a tourner, et deuxièmement écrasé ses cheveux immensément longs avec ses fesses. Qu’elle décala donc sur le côté. Elle se massa le front en douceur avec ses mains et elle sentit le froid de sa bague de fiançailles sur ses tempes. Laissant ses mains tomber sur ses genoux en les regardant, Koko soupira encore une fois. Cette bague était censée être la preuve de l’amour que Kaito lui portait, mais par deux fois, il lui avait montré le contraire… Ne voulant pas rester à se morfondre toute la journée au pensionnat, elle se leva, la tête lui tournant toujours un peu. Le manque de sommeil probablement.

Tout en avançant comme un automate vers sa penderie, elle réfléchissait à où aller. Sans succès. Elle se dit que ses pieds la guideraient, une fois de plus et préféra se concentrer sur ce qu’elle allait porter. Oui elle cherchait à plaire. Mais à qui ? Elle avait toujours fait très attention au regard que les autres portaient sur elle, mais elle ne cherchait pas à leur plaire. Elle voulait SE plaire à elle-même, se trouver belle. Même si « belle » était un bien grand mot. Se détaillant de haut en bas dans la glace qui se trouvait sur une des portes intérieures de sa penderie, son cœur se serra. Elle trouvait qu’elle avait changé. Le miroir lui renvoyait l’image d’une jeune femme, nettement plus mince que celle qu’elle y voyait autrefois. A présent elle était maigre, plus seulement mince, rien que ses bras étaient telles des allumettes a présent. La jeune femme dont les pommettes saillaient caressa son ventre plat, puis suivit ses côtes apparentes du bout des doigts, une expression effrayée sur le visage. Puis l’inconnue enleva son pantalon de pyjama trop large, maintenant en sous vêtements, on pouvait voir ses jambes aussi fines que des brindilles, quoique encore raisonnablement épaisses, mais les muscles saillaient, on voyait qu’elle avait été sportive, ses longs cheveux noirs brillaient de santé, on voyait qu’elle les aimait, mais c’était la seule chose qui n’était plus totalement « détruite » chez elle. Le regard de la jeune fille squelettique remonta et croisant celui d’Aïko, ce fut comme une décharge électrique dans l’esprit de cette dernière. Ce qu’elle voyait dans le miroir, c’était elle. Un frisson la parcouru de haut en bas, choquée. Elle détourna le regard avec empressement et préféra choisir ses vêtements. Un jean bleu foncé, une tunique/chemisier noire à manches trois quarts, qui laissait voir ses avants bras encore striés de cicatrices depuis sa tentative de suicide. Elle prit un gros pull noir, dans lequel son petit corps flottait et chaussa ses Doc Marteens, noires elles aussi. Une fois habillée ainsi, elle se regarda dans la glace, et entoura ses yeux de crayon noir d’un geste précis, telle une experte. Elle rajouta une pointe de mascara pour allonger ses cils pourtant déjà longs et fournis. Ses yeux brillaient. Elle regarda ses cheveux lisses, comme toujours… Elle n’y toucha donc pas, les répartissant juste de part et d’autre de ses épaules pour pouvoir remonter sa capuche sur sa tête sans toutefois que ça ne fasse « gros paquet » de cheveux à l’arrière de son capuchon. Voila, elle était prête.

Elle quitta le pensionnat en silence, rasant les murs comme à son habitude. Une fois dehors, elle marcha. Vers où ? Elle ne le savait pas. Ce ne fut qu’en passant devant la forêt qu’elle se dit qu’elle pourrait y aller, là bas au moins personne ne la dérangerait dans ses pensées, le silence y était toujours de mise. Les seuls bruits qu’il y aurait seraient ceux de la forêt. Du moins c’était ce qu’elle se disait. Une fois enfoncée dans la profondeur obscure de la forêt, que les grands arbres formaient, elle s’assit, dos à un gros chêne, les genoux ramenés sur la poitrine, les bras passés autour des genoux, sur lesquels elle posa son front en fermant les yeux. Son pull frottant sur ses cicatrices encore fraiches sur son avant bras, elle le remonta jusqu’aux coudes. Elle se mit à penser à voix haute.

« Mais qu’est-ce qu’il m’arrive bon Dieu ?! Je ne suis plus moi-même… Peut-être que Nino a raison, je devrais rentrer à la maison, histoire de ne plus aller aussi mal. Mais elle ne pourrait plus vivre sa vie. Ou sinon, je n’ai qu’a mourir, ce serait plus simple pour tout le monde… »

Elle s’interrompit et releva la tête en rouvrant les yeux, eux aguets car elle avait entendu un bruit de pas, elle en était sûre. Et son imagination ne lui avait pas joué de tour, en effet, quelques instants plus tard elle vu un jeune homme aux cheveux aussi noirs que les siens débarquer. Que faisait-il lui aussi dans la forêt ? Qui était-il ? Elle se le demandait. Puis d’autres pensées un peu plus négatives s’imposèrent à elle.

Et si c’était un meurtrier ? Un violeur ?
Mais qu’est-ce que je vais faire moi ? Et qui retrouvera mon corps ?

Tss. Elle se ressaisit, se disant qu’elle devait arrêter de se faire des films constamment. Elle le regarda droit dans les yeux, et dit tout doucement en espérant qu’il passerait son chemin, elle voulait rester seule mais ne se faisait pas d’illusions, les gens restaient toujours avec elle aux moments où elle voulait absolument rester seule, c’était presque logique. Ou pas.

« B-b-bonjour.. »

Que dire de plus? Elle n’était pas sociable, et ne pouvait rien contre ça.

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MessageSujet: Re: | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{   | Pourquoi quand on veut être tranquille, il y a toujours quelqu'un pour vous emmerder? |}PV Aïko Motahi{ Icon_minitimeJeu 8 Nov - 18:30

|Vous savez quoi? Qu’ils aillent se faire foutre. Qui? Tout le monde, évidemment. J’en avais marre de me rendre à une place et qu’il y ait toujours quelqu’un dans les parages alors que je voulais absolument être seul. La paix n’existait donc plus en ce bas-monde? La paix dans le sens avoir la paix, que personne ne vous dérange. Je grognai, fâché. Contre eux, contre moi, contre le monde entier. Ce n’était pas nouveau de ma part, mais on aurait dit que c’était pire aujourd’hui. Peut-être à cause de mon bras qui me faisait putainement mal. Ou peut-être à cause de ma mauvaise humeur. Ouais, j’avais une humeur exécrable en ce moment et quiconque me dérangerait en subirait les foudres. Je n’ai pas peur d’être méchant. Au contraire, j’adore l’être. Comme ça, tout le monde me détestait et ils se foutaient tous de moi. Malheureusement pour moi et pour elle, il y avait effectivement une personne dans cette foutue forêt. Une adolescente. Elle me salua maladroitement en bégayant comme si j’étais un meurtrier ou quoi que ce soit d’autre. Je n’étais pas un meurtrier, mais je n’étais pas non plus gentil. Surtout pas en ce moment précis. Elle aurait dû me laisser passer mon chemin. Je m’arrêtai alors que je passais devant elle. Je n’étais pas très proche, à quelques pieds disons. Je tournai mon visage vers elle et la regardai de haut. Je ne me gênerais pas pour être méchant avec elle. Ce n’était pas dans mes habitudes. Loin de là. Avant de parler, je pris le temps de l’observer. Les manches de son pull étaient retroussées jusqu’à ses coudes et je pouvais facilement voir les cicatrices encore fraîches sur ses bras. Elle avait tentée de se suicider. Intéressant. Mais j’étais presque sûre et certain que c’était la première fois qu’elle essayait. Elle avait essayé de s’ouvrir les veines, mais elle était encore qu’une débutante. Surtout comparé à moi. J’étais un pro là-dedans. Quoique je fusse encore en vie, donc ce n’était pas pour me plaire. Je regardai mon bras presque entièrement bandé et reportai mon regard sur l’adolescente. Elle paraissait jeune. Probablement plus que son âge. Je lui donnais 14 ans, mais en la regardant dans les yeux, je savais que ce n’était pas le cas. Elle devait avoir au moins deux ans de plus. M’enfin, je m’en foutais un peu.

|« Pourquoi me salues-tu? À en juger par ton apparence peu flatteuse, tu ne dois pas être plus sociable que moi. Et si j’étais un meurtrier? Que ferais-tu? »

|Je cherchais peut-être à lui faire un peu peur. C’était marrant. Je me mis face à elle, histoire qu’elle puisse voir mon bras. Je voulais qu’elle voit que sa tentative de suicide était propre comparée à la mienne. Très propre. Je la regardais encore et me dit que ce serait marrant de lui dire exactement ce que je pensais en ce moment. Je me sentais tellement plus méchant que d’habitude. Malheureusement pour elle, car elle ne devait pas avoir beaucoup d’estime en elle et elle semblait tellement fragile. Cependant, la voir ainsi ne me dérangeait pas. Ça n’allait pas m’empêcher de dire des choses pas très gentilles.

|« Tu as tenté de te suicider à ce que je vois. Tu vois ça? » Je lui pointai mon bras douloureux. « C’est ma tentative de suicide d’hier soir. Je me suis enfui de l’infirmerie ce matin. Mon bras est encore trop fragile pour que je puisse le bouger sans que la plaie ne s’ouvre à nouveau. Ça part du poignet jusque dans le pli du coude. Tu crois que c’est en faisant ces petites marques de rien du tout sur tes bras que tu vas réussir à quitter ce monde pourri? Tu as tords. Je me suis déjà planté un couteau à steak dans le ventre à plusieurs reprises et je suis toujours là. Alors, ce que tu as tenté était déjà voué à l’échec le plus total. »

|Je ne savais pas trop pourquoi je lui disais tout ça, mais ça me faisait un bien fou d’être méchant. Je me fichais pas mal de la faire pleurer. Même que je serais probablement fier de moi. Ouais, je sais. Je suis pathétique, mais j’aime ça. Peut-être me détesterait-elle assez pour me laisser mourir si je me suicidais devant elle. Elle en serait probablement traumatisée, mais ce qui m’importait le plus était de mourir. Le reste, je m’en foutais royalement. Je me passai la main dans les cheveux et repris soudain conscience de ma migraine. Comme si le fait d’avoir passé ma main dans mes cheveux l’avait de nouveau réveillée. Plus important encore, les oiseaux s’étaient mis à chanter. Comme je n’avais pas déjà assez mal au crâne. Les tuer aurait été génial, mais hélas, je ne pouvais pas. Je serrai les dents et fermai les yeux du plus fort que je pouvais, m’obligeant à ne pas crier. Ce fut vain.

|« AAAAAARRRRRRRGGGGGGHHHHHH! VOS GUEULES OISEAUX DE MALHEUR!!!!!!!! »

|Comme je l’avais anticipé, mon mal de tête empira, mais les oiseaux s’étaient envolés de frayeur à mon hurlement. Je serrai les poings et me laissai tomber sur les genoux. Je pris ma tête entre mes mains en ignorant la vive douleur dans mon bras à ce mouvement. Je ne doutais pas un instant que le bandage était en train de s’imbiber de sang à une vitesse alarmante. Je n’y portais pas trop attention puisque ma migraine s’était muée en quelque chose de pire. Une douleur tellement insupportable que je me demandais si ma tête n’allait pas exploser sous la pression de l’intense douleur. Je n’avais jamais autant eu mal à la tête que cela. Même ma pire migraine n’avait été qu’une pâle imitation de la douleur que je ressentais en ce moment. Puis ça me frappa. Pas quelque chose de tangible, mais d’un coup, mon corps tomba brusquement vers l’avant et je heurtai le sol avec force. Tout devint noir.

|Je repris conscience quelques minutes après mon évanouissement. Ça allait un peu mieux, mais je restai couché. C’était la première fois que la douleur me faisait perdre connaissance comme ça. Bien que cela n’ait pas duré bien longtemps, j’étais vide de toutes mes forces. Je portai ma main intacte à ma tête en gémissant, puis la portai à mon autre bras que je ne sentais plus vraiment. En fait, oui, je sentais bien une douleur, mais c’était flou. Je tâtai mon bras et sut immédiatement que mon bandage était carrément trempe. Je crois bien que le bandage ne retenait même plus mon sang et celui-ci fuyait sur le sol. Bon. Pas question que je me lève. J’étais déjà trop faible, alors je ne parlerai pas de maintenant.

|« Putain de merde… »

|Effectivement, j’étais dans la merde. M’enfin, j’avais bien une chance de mourir, non? Je doutais que la fille m’aide après ce que je lui avais dit et je finis par décider que je ne voulais de l’aide de personne. Après tout, je voulais mourir. Alors j’allais attendre bien sagement sur le sol que la mort vienne me prendre. Je regardai le ciel bleu. Bon, il était en partie caché par le branches des arbres, mais tout de même. Je le voyais ce maudit ciel. Tout ce que j’avais à faire, c’était de rester couché sur le sol pendant je ne sais pas combien de temps. Sûrement pendant des heures. Autant s’y faire tout de suite.
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