Le soleil tapait fort aujourd’hui. Aucun nuage à l’horizon pour calmer cette source de chaleur. Non le ciel était bleu, comme les yeux de Natsuki. Cette jeune demoiselle était là, allongée sur le sol à regarder les oiseaux passés dans le ciel. Il n’y en avait pas beaucoup d’ailleurs. Le par terre était brulant, mais cela faisait du bien aux muscles. Après avoir passé une heure à faire des paniers toute seule, Natsu commençait à s’ennuyer totalement.

Les yeux de Tsu se fermèrent. En ce moment elle avait le temps de penser. De penser à tout. Sa rencontre l’année dernière avec Davon, et puis le fait qu’il soit parti comme ça, sans prévenir. Depuis cette époque, Natsuki n’avait censé de rire, mais son cœur n’arrivait plus ni à aimer, ni à sourire lui aussi. Au final, rien que de penser à ça, les larmes montèrent derrière les paupières de la demoiselle. Il ne fallait pas pleurer. Pleurer n’était pas digne de la fille au sourire permanent.

Ses paupières se réouverent. A cause du soleil, elle avait perdu un peu la nuance des couleurs. C’était toujours une sensation bizarre. Natsuki se mit à sourire & se releva en une roulade arrière. Cela l’amusait. Elle attrapa le ballon de basket qui était à côté d’elle. Boum, boum. Le ballon rebondissait sur le sol. La jeune fille se positionna face au panier dans la zone des trois points & lança le ballon. Celui-ci tapa contre le cercle & parti sur un côté. Elle l’avait encore manqué. Ca en devenait presque rageant.

La sonnerie de la fin des cours sonna au loin du terrain de sport. Les gens allaient peut être venir ici, jouer avec notre Natsuki nationale ? Du moins, elle espérait.

Une journée comme les autres se dessinait à l'horizon aujourd'hui. Nous étions en plein milieu de semaine. Je n'attendais qu'une chose : le week-end. Pourquoi ? Pour aller jouer mon match habituel le week-end avec mon équipe de basket. Quelle bête question en même temps, c'est ma passion, ce n'est pas pour rien. En fait, je me rends compte que je pense uniquement à ça durant les cours. Et par conséquent j'en parle trop souvent. Je m'étais donc levé ce matin avec l'idée en tête de foncer directement au terrain de basket extérieur pour m'entrainer comme je le fais presque tous les jours. Cependant, la journée de cours était longue ... très longue. Je terminais les cours aux environs de 17 heures. Un vrai supplice. Franchement, c'était vraiment la journée qui ne servait à rien aujourd'hui. Autant les cours auxquels je devais assister étaient nuls et chiants, autant la journée était si peu animée que je m'endormais en classe.

Pourtant, je ne suis pas du genre à m'endormir durant les cours mais ces derniers temps, j'étais beaucoup trop fatigué. J'allais dormir bien trop tard et ce n'était pas bon pour mon quota de sommeil. J'allais me coucher beaucoup trop tard, tout ça à cause du ... basket. Ben voyons, pourquoi on se poserait encore la question ? Qui dit Junro, dit basket. Il s'est avéré que récemment, j'avais rencontré quelques autres joueurs de basket qui squattaient le terrain toutes les après-midi avec moi et qui restaient même jusqu'à des heures pas possible sur le terrain à jouer entre eux. Et sans même que je ne fasse quoi que ce soit, ils m'ont invité à jouer avec eux une fois car ils n'étaient pas assez. Bien sûr, les jours suivants ils revinrent et me virent de nouveau. Ils n'ont pas hésité à sympathiser avec moi et à m'intégrer dans leur groupe. Et ouais, grâce au basket je fais de nouvelles connaissances, c'est cool. A cause de tout cela, je squattais en leur compagnie le terrain jusqu'à des heures très tardives et le temps de rentrer, il n'était plus très tôt. Bref, tant que je pratique ma passion, c'est le principal, non ?

Enfin, la cloche retentit ! Il était temps, je n'en pouvais plus de supporter les histoires que pouvait nous raconter ce prof de géographie. La plupart des choses qu'il pouvait débiter étaient inutiles .. pour moi du moins. Je rangeai mes cours vite fait dans mon sac de sport et je pris ma balle sous la main pour me diriger vers le terrain ! Coup de chance, le temps était clément .. très clément ! Un beau soleil, de beaux nuages. On va transpirer dur aujourd'hui ! Tout en marchant, je dribblais avec la balle en main. Les gens devaient me prendre pour un fou à force de me voir passer tous les jours au même endroit. Pourtant, personne ne m'a jamais rien dit à ce propos donc j'en déduis que je passe inaperçu !

Généralement, à cette heure, il n'y a pas grand monde. Quand je dis "pas grand monde", c'est maximum cinq personnes présentes sur le terrain. Et en ce jour, il n'y avait qu'une seule personne. Une fille, tout seule. Elle jouait au basket. Je la regardais de loin pour voir si elle savait jouer ou non. Personnellement, je dirais qu'elle sait un peu jouer mais sans plus, ça ne doit pas être une grande joueuse. Non je ne me moque pas mais à mon niveau, je peux savoir qui sait jouer ou pas. Je me précipitai vers un banc, j'y déposai mon sac à sa place habituelle. J'étais déjà en short et t-shirt, j'avais pris les précautions de me changer dans les vestiaires de l'école avant de me rendre ici. Je commençai à faire quelques dribbles, quelques mouvements techniques ainsi que des lay-up et des shoots à distance. Cela était mon petit échauffement personnel que je faisais à chaque fois que je venais sur ce terrain. J'étais sur l'anneau qui était resté libre puisque l'autre était occupé par la jeune fille.

A partir de ce moment, je suis dans ma petite bulle, je ne fais plus attention à rien ni personne. Même pas à cette fille qui jouait au basket quelques minutes plus tôt.

Le soleil tapait bien fort sur le terrain de basket, et le goudron n’arrangeait rien pour stopper cette chaleur. Il devait faire au moins huit milles degrés. Le seul truc qu’il manquait dans cette partie du pensionnat, c’était un coin d’ombre, histoire de se reposer sans cuire. Mais heureusement que l’architecte eut l’excellente idée d’installer un robinet pour ne pas mourir de soif ici. Sinon notre Natsuki ne serait pas là. En allant se rafraichir la tête sous le robinet, elle remarqua qu’un jeune homme l’avait rejoint sur le terrain. Il occupait le second panier et ignorait totalement la demoiselle. Ne sachant pas comment l’aborder, Natsu se contenta de rester à distance et de l’observer afin d’essayer d’en apprendre sur lui.

Le jeune homme était grand, en tout cas plus grand que Natsuki, mais ça ce n’était pas trop difficile. Il avait les cheveux foncé. Le reste, elle ne pouvait pas le voir. C’était finalement les seules infos qu’elle pourrait avoir rien qu’en le regardant. Il fallait donc qu’elle s’approche de lui pour demander si il comptait jouer solo… Après tout, qui refuserait un un contre un face à une pauvre petite demoiselle qui ne sait pas jouer autant que ça au basket. En fait, tout le monde refuserait car ce n’est pas marrant.

Tout en avançant vers le jeune homme pour l’interpeller, Natsuki regarda sur le côté. Un piaf venait de se poser sur le sol. Les oiseaux étaient des animaux bizarres. Ils volent & au lieu de se reposer en hauteur, ils se posent sur le sol. Ils veulent quoi ? Des coups de pieds dans le derrière !? Alors qu’elle se dirigeait vers le piaf pour essayer de lui shooter dedans, le ballon lui atterrit dans la tête, ce qui la fit tomber.

Bon sang, ça fait vraiment mal un ballon de basket. C’est dur et gros… C’était certains qu’elle allait encore avoir un bleu. Natsu ne pouvait pas éviter les bleus. Ses genoux avaient amortis sa chute & donc ils saignaient un peu. Mais le coup sur la tête fait plus mal ! « Ah fouck ! Ca fait mal ! »

Je suis comme un poisson dans l'eau lorsque je joue au basket. J'oublie tous mes problèmes, tous mes soucis, tous les gens qui se trouvent autour de moi, je suis dans ma petite bulle à moi que personne ne peut éclater. Quand je joue, je ne suis plus le grand garçon timide que tout le monde connait en temps normal. Je m'éclate, je vis ma passion, peu importe ce que les gens pensent de moi à ce moment là, je m'en fous complètement, je sais ce que je vaux dans ce sport et personne ne pourra me dire le contraire. Quelqu'un fait le malin et veut me défier en 1 contre 1 au basket ? Pas de soucis, j'accepterai avec plaisir pour remettre les idées en place de cette personne et lui faire comprendre que je ne suis pas qu'un joueur du dimanche. Si je fais partie de l'équipe nationale du Japon, ce n'est pas pour rien tout de même !

J'enchaînais les lay-ups, puis je faisais des shoots mi-distance et après je commençais à shooter à 3 points. Pour terminer, je faisais quelques dunks histoire de me mettre en jambes ! Certes, ça faisait un peu le gars qui faisait le malin et qui voulait se montrer mais bon .. que voulez-vous, je n'ai pas décidé de mesurer cette taille là pour le plaisir ! Mais je dois avouer que c'est avantageux pour le basket. Peut-être que dans la vie de tous les jours, c'est un peu contraignant mais bon, je m'y suis habitué avec le temps. Je pris la balle et me dirigeai vers la ligne à 3 points, pour faire une série de shoots, une nouvelle fois. Je pourrai shooter pendant des heures sans m'arrêter si je le pouvais. En remontant vers la ligne, j'aperçus la fille de tout à l'heure se diriger dans ma direction, mais je ne pris pas la peine de m'arrêter plus que ça, pensant qu'elle voulait prendre son ballon et recommencer à jouer dans son coin.

Je faisais le tour de la ligne et je shootais à des endroits bien différents, toujours à 3 points. Seulement, les shoots à cette distance peuvent partir dans toutes les directions et très loin lorsqu'ils sont ratés. Il faut courir pour les rattraper et pour ne pas qu'ils arrivent dans le visage d'une personne ou l'autre. Les ballons de basket font .. très mal. Enfin, j'espérais que tout cela n'arriverait pas. Puis, y avait personne tout près, du moins c'est ce que je pensais ... En effet, j'ai raté un shoot et la balle m'a pris de vitesse et est partie en arrière avant d'aller terminer sa course dans ... le visage de la fille de tout à l'heure ! Mais qu'est-ce qu'elle faisait là, si près de l'endroit où je jouais ? Elle me regardait ? Peut-être, je ne sais pas trop ... Je me précipitais vers elle pour voir si elle allait bien, si elle ne saignait et elle avait l'air d'avoir marmonné quelque chose que je ne pus pas discerner correctement. Arrivé à sa hauteur, je voulais savoir si ça elle n'avait pas le nez cassé ou autre, ça serait vraiment con.

Euh ... ça va, ton nez n'est pas cassé j'espère ?! Vraiment désolé, je shootais simplement et je n'ai pas pu rattraper le ballon à temps ! dis-je en ayant les joues complètement rouges.

Il faut toujours que ce genre de choses m'arrivent. Franchement, je n'ai pas de chance. Et le pire c'est que ça arrive à une fille ! Ben voyons, voilà que j'envoie des ballons dans le visage des filles, super ...