Son caractère est quelque peu étrange, ce qui repousse d'autant les gens.
Elle a l'habitude de rester seule. Dans son petit monde, oui. En même temps, les gens de son ancienne ville la rejetait. Oh, mais elle n'est pas une de ces victimes qui se font intimidées, au bord de la dépression ! Pas du tout, elle préfère mille fois plus la vie plutôt que la mort. La mort, c'est triste. La vie, c'est... Il n'y a aucun mot pour définir la vie, tout compte fait. Alexya, au fil des ans, a acquit un cœur de pierre, un cœur solide, un cœur froid. Un cœur qui, en tout point, contraste avec son apparence fragile. La jeune fille a appris à ne pas tout prendre au pied de la lettre, tellement qu'elle est devenue « je m'en foutisme. » Rien ne la touche, ou presque. En tout cas, rien ne va l'affecter de la part des imbéciles qui l'entoure.

C'est une véritable carapace qui s'est construit autour de l'américaine. Une carapace qui, selon ce qu'elle pense, va la protéger. Avec les gens, elle est froide. Pas méchante, pas insolente, pas arrogante. Même polie, calme, et elle garde son sang-froid. Et parfois, ça les énerve, ces gens en question. Tellement calme, comme si tout passait à des kilomètres par dessus elle. Elle, ça l'amuse, de voir les gens s'énerver pour cette raison. En fait, la vie la laisse indifférente. Elle est dans son monde, avec sa musique. Elle est dans son monde, tout est gris autour d'elle. Mais elle n'est pas triste, elle y est juste indifférente. Des fois, elle va tenter de quitter ce monde. Ce monde banal, qui ne sert à rien. Sinon à mourir. En fait, même si elle le nie, les psychologues pensent qu'Alexya est déprimée. Mais pour Alexya, c'est normal. Elle aime le sang, elle aime voir le sang couler. Mais ce n'était pas normal pour son psy.

Selon M.Baker, elle avait besoin de soin. La mettre dans un hôpital psychiatrique, pour que l'américaine redécouvre enfin le monde et ses couleurs. Mais ses parents s'y ont fortement opposé, disant comme argument que ça allait la déprimer encore plus. Bien sûr, elle l'est réellement, déprimer. Mais elle le nie dur comme fer. Alexya se promène souvent - ou la plupart du temps, avec un couteau caché dans la couture de sa manche de veste. Un couteau qu'elle utilise, ne se gênant pas pour menacer certaines personnes, faisant couler le sang, mais jamais assez pour les tuer. Juste un petit peu - elle ne voudrait pas se retrouver à la police. Leur faire peur, voilà ce qu'elle désire. Sur ses poignets, il y a plusieurs cicatrices, dues à ses tentatives de suicide. Mais elle ne pleure pas, c'est comme si elle en était incapable. Elle se réfugie dans son monde, vaguant à son passe-temps préféré : la photographie. Et évidemment, ce qui va avec - c'est à dire le graphisme. Améliorer les photos, mais pas les changer, les retoucher comme font continuellement les photographes de mannequin. C'est sa passion, depuis toute petite.

Mais derrière cette carapace de froideur et d'indifférence se cache forcément l'Alexya qui était petite, joyeuse et pleine d'énergie. Loin, enfouie au plus profond d'elle même. Et tout ce que ses parents désirent, c'est de retrouver cette jeune fille, dire Adieu à la suicidaire. Inquiets, ils ne peuvent la laisser seule, morts de peur de la retrouver un jour, étendue sur le sol glacé de la salle de bain, reposant dans une flaque de sang.
Elle est un genre de monstre, inhumaine, voila ce qu'Alexya pense d'elle-même.

Comment décrire Alexya, cette américaine à l'apparence un peu étrange ? Oui étrange car, aux États-Unis, ce n'est pas tous les jours que nous apercevons des adolescentes de seize ans aux cheveux roses. Cheveux roses, oui, vous avez bien entendus. Il y a plusieurs mois, elle a décidé de se les teindre. En rose pâle, très pâle. Et à l'étonnement de sa famille, ses amis et ses camarades de classe, sa nouvelle couleur lui va plutôt bien ! En plus de ses yeux... Ses yeux pas moins hypnotisant. Pas naturels, mais hypnotisant. D'un magnifique ton d'orange tournant sur le jaune. La jeune femme a plusieurs paires de lentilles de contacts, et celles-ci sont de plusieurs couleurs différentes, mais les lentilles à la couleur du feu sont celles qu'Alexya porte la majorité du temps. L'américaine n'est pas bien grande, mais elle n'est pas petite non plus. Plus grande que la moyenne - qui est de 164cm, sa taille est exactement 1m69. Et pour sa taille, son poids est convenable : 54 kilos tout pile. Mais ce qui est le plus étonnant chez elle est son teint extrêmement pâle, presque diaphane. Une vampiresse, si l'ont ajoute les crocs. Mais ça lui donne un apparence fragile. Alexya cache ses douces formes à l'aide de vêtements le plus souvent noirs. Mais aussi mauve, rouge, blanc. Des jupes, des skiny. Rarement des robes. Et même des corsets. Elle a souvent été rejeté pour son look quelque peut spécial, qui ne plaisait pas à tout le monde. Alexya se maquille souvent, et est principalement une adepte du khol.

Alexya a vécu avec ses parents dans une jolie petite maison chaleureuse en banlieu de New-York. Un endroit calme, sans être dans la ville. Et surtout, sans l'enfer des embouteillages. Son enfance s'est très bien passé, une enfance parfaite selon elle. Une enfance normale, après tout, comme la plupart des enfants. Ses parents n'avaient pas de problèmes d'alcool, de drogue, de violence. La situation financière était correcte, sans être pauvre ni riche. Ils subvenaient très bien à leur besoin, mais ne pouvait pas se permette beaucoup de luxe. Dans la moyenne, quoi. Mais l’adolescence arriva plutôt rapidement, au grand dépit de ses parents, d'ailleurs. Car qui dit adolescence dit crise d'adolescences. Les hormones, la rébellion, et tout ça font un grand chamboulement, mis ensemble. Et comme la plupart des adolescents et adolescentes, car sur ce point Alexya n'est pas très différente, sa relation avec ses parents s'est dégradée. Peu à peu, mais sûrement.

Puis, l'amour. à quatorze ans, l'américaine tomba amoureuse. Le garçon s'en rendit rapidement compte, et décida de jouer avec. Mais le charme de la jeune fille fit son travail... Et son plan tomba a l'eau, il fini par l'aimer comme un fou. Ils restèrent ensemble longtemps. Les parents des tourtereaux les voyaient ensemble pour longtemps, car ça avait l'air d'être très fort. Mais un évènement détruit tous leurs plans d'avenir. Enzo avait été là, au mauvais moment. Au mauvais endroit. Un jeune homme était soul, mais conduisait. Sa soirée avait sûrement été très bien arrosée. Vous devinez la suite... Il est mort sur le coup. Alexya fut dévastée par sa mort, son monde s'écroula. Ça ne se pouvait pas, c'était impossible. Il ne le méritait pas... Peu à peu, son attitude changea. Elle se referma sur elle-même, son style vestimentaire devenait plus sombre, privilégiant maintenant les couleurs foncées tel que le noir, le rouge, le mauve... La jeune fille avait à peine quinze ans, mais voyait maintenant le monde entier en noir et en blanc, comme si les couleurs avaient disparues.

Les seules couleurs qu'elle semblait remarquer étaient à travers l'objectif de son appareil photo. Il lui avait couté cher, oui. Mais ce n'était pas de l'argent perdu, tout au contraire. La photographie était sa passion depuis toute petite, et c'est à ça qu'Alexya s'accrocha. Quelques mois plus tard, elle décida qu'elle avait besoin de changement. Des cheveux roses pâles, des lentilles de contact de la couleur du feu. Orange la plupart du temps. Ses parents l’amenèrent voir un psy, n'aimant pas du tout l'état de leur fille unique. Le psychologue aida le plus qu'il pouvait Alexya, mais ça ne s'améliorait pas. Ça se détériorait, plutôt. L’Américaine avait commencé à porter un couteau sur elle, menaçant quiconque lui voulant quelque chose, faisant même couler du sang. Le sang, ce liquide rougeâtre qu'Alexya commençait à bien aimer... Ça la faisait sourire, mais ce n'était pas un bon sourire. Ce n'était pas normal, c'était loin d'être normal. Ce qui lui fallu quelques tours au poste de police. Elle se calma, optant plutôt pour un tempérament froid et je m'en foutisme auprès de ses camarades de classe.

Quelques années plus tard, ses parents avaient abandonnés. Ils se disaient que rien ne pouvait l'aider plus que ça, ils avaient déjà tout fait. Lorsqu'elle eut dix-sept ans, un deuxième évènement changea sa vie. Leur départ au Japon. Son père, qui travaillait dans une compagnie de jeu vidéo - sa passion, avait été promu... Au Japon ! Le pays de la technologie, de la science, du manga... Des jeux vidéos. Et à la grande surprise de ses parents, elle fut enchantée. Elle pensait toujours à son défunt petit ami, mais elle se disait... Peut-être que ça allait l'aider à surmonter tout cela ? C'est pour cela qu'elle entra au Pensionnat Rayen, ses parents pensant que ça pourrait peut-être l'aider de la remettre obligatoirement en contact de gens.