| Rien de mieux qu'une bagarre pour faire connaissance | }Pv Rei{ TERMINÉ! [Suite à l'hôpital]

|Une journée de plus à passer dans ce pensionnat. Ce qu'il était ennuyant celui-là! Combien de temps avais-je à passer ici? Attendez que je réfléchisse... Ah oui, deux putains d'années. C'est merdique. Bref, j'étais dans ma chambre. C'était plutôt fade comme pièce. Je voyais que mes colocs avaient arrangés leurs choses de façon à ce que leurs lits soient uniques. Pour ma part, puisque je venais de faire mon entrée au pensionnat depuis peu, je n'avais pas encore personnalisé mon coin de chambre. Ce qui faisait qu'il était fade comme de l'eau. Je soupirai. Qu'est-ce que je foutais dans ce trou perdu, dites-moi? Ah oui. Mes parents merdiques voulais m'envoyer ici pour que j'aie un peu plus de discipline et que je réussisse mes cours. Fuck that! Voilà ce que je pensais de leur beau projet. Je m'approchai de la fenêtre et regardai dehors. C'était une belle journée. Il ne neigeait pas encore, mais ça ne tarderait pas. J'ouvris la fenêtre et passai mon bras nu au-dehors. Il faisait froid, mais pas assez pour quelqu'un de chaleureux comme moi. J'estimai qu'un pull ou une veste ferait l'affaire.

|J'ouvris mon sac à dos et y pris mon pull favori. Celui qui est rouge vin. J'avais déjà enfiler ma camisole noire et si je n'avais pas prévu de sortir, j'aurais déjà mis ma chemise mauve carottée bleu. J'enfilai mon pull et allai chercher mes converses rouges. Quoi de mieux que plusieurs couleurs de converses pour préserver son style? Après avoir fini de les lacer, je me dirigeai vers mon miroir. Je pris mon eye-liner et retouchai mes yeux et mes dessins que j'avais pris une heure à faire ce matin. Eh oui, je n'étais pas sorti de cette chambre depuis ce matin, sauf pour aller me doucher. J'appliquai une touche de rouge foncé sur mes paupières et le tour fut joué. Je rangeai mes choses et les plaçai près de mon lit. J'étais prêt à sortir d'ici. Et quand je dis ici, je ne parle pas seulement de la chambre, mais aussi du pensionnat. J'empoignai ma clé et la fourrai dans la poche de mon pantalon troué. Je sortis de la pièce en refermant la porte derrière moi et pris la direction de l'escalier. J'étais au deuxième. Tout pour me frustrer. J'étais encore plus loin du hall que je l'avais imaginé au départ.

|J'enfonçai mes mains dans les poches de mon pull tout en marchant. J'arrivai bientôt à la fin de l'escalier menant aux dortoirs. Je déambulai un instant dans le dédalle de couloirs. Hier encore, je me perdais dans ces couloirs, mais j'avais décidé de le faire et le refaire jusqu'à ce que je le sache par coeur. C'était bien le seul chemin que je connaissais. Ce pensionnat était si grand que je n'avais pas perdu mon temps à essayer de le visiter. J'avais une patience légendaire dans ces cas-là. Vive le sarcasme. Finalement, après d'interminables minutes, je débouchai dans le hall du pensionnat. Ce n'était pas particulièrement bourré de monde, mais disons que ce n'était pas vide pour autant. Bien sûr, les gens sur mon passage ne purent s'empêcher de me jeter un regard étrange. Je sortais de l'ordinaire avec mon style, mais de là à ce que tout le monde me regarde bizarrement... M'enfin, ce n'est pas comme si je n'étais pas habitué à ces regards-là. Puisque se sont des regards que l'on réserve pour tous ceux qui sorte de la normale. Je souris à cette pensée. Normal... Qu'est-ce que la normalité, au juste? Si je posais cette question à tous les gens qui me regardent étrangement, ils vous diraient que ce sont des personnes comme eux. Mais en réalité, ils ne le savent pas plus que nous, pauvres rebelles.

|En pensant à tout cela, j'étais sortis du pensionnat et je marchai dans la brise fraîche de l'après-midi. Tous ceux qui étaient dehors en manteau d'hiver se retournèrent à mon passage, me lançant un regard qui disait clairement que j'étais fou de sortir en pull à cette température. Pourtant, je n'avais même pas froid. J'étais bien et je pourrais même dire qu'à la limite j'avais un peu chaud. Mais je n'allais pas enlever mon pull, je ne voulais tout de même pas tomber malade, bien que j'aie un système immunitaire très fort. Je continuai de m'avancer sans me soucier de ceux autour de moi. J'avais l'habitude pour ça, car j'entrai facilement dans ma bulle depuis la mort de Sarah. J'avais toujours le goût d'aller la rejoindre dans l'autre monde, mais je n'arrivai jamais à mes fins. Il y avait toujours quelqu'un pour me trouver et m'amener aux urgences. Ceux-là, je les détestais. Je voulais être délivrer de cette souffrance constante.

|Je regardai autour de moi et remarquai que le soleil était déjà en train de disparaître à l'horizon. Je n'avais même pas remarqué la petite chute de la température. J'étais encore confortable seulement dans mon pull. Je ne voulais pas rentrer au pensionnat. Je le trouvais déprimant. Bien d'autres vous diraient qu'ils s'y plaisent et que ce n'est pas si terrible, mais pour moi, c'est un endroit aussi déprimant qu'une école normale. Dire que je devais passer les deux prochaines années cloîtré dans cet endroit. Et c'est sans compter que j'allais sûrement doubler ma deuxième, donc autant me dire maintenant que j'allais y passer trois années merdiques. Bon, je disais peut-être ça parce que je ne connaissais personne, mais tout de même. Je n'aime pas vraiment la compagnie des autres. C'est pour cela que je suis antisociable. Je ne parle à personne, car il n'y a personne qui m'intéresse autant que Sarah m'a intéressé. Je sais que je reviens toujours à elle, mais que voulez-vous que j'y fasse? Elle a été mon plus grand amour et je l'ai tragiquement perdue. Depuis ce temps-là, je ne veux plus m'intéresser aux autres. Ils sont trop ennuyants.

|Finalement, j'arrivai près du parc. Je regardai derrière moi. Je n'avais pas remarqué que je m'étais rendu jusque dans le centre-ville. Je haussai les épaules. Peut-être qu'ici, je pourrais m'ouvrir les veines et personne ne découvrirait mon corps avant que j'aie eu le temps de mourir... Je songeai à tout cela en entrant dans le parc. Les lampadaires étaient allumés, éclairant ainsi ce beau parc. Il était simpliste et j'aimais ça. Je m'avançai vers un banc de parc et m'y assis. Il était froid sous mes fesses, mais je n'en fis pas de cas. De toute façon, je n'allais pas rester assis une éternité. J'en profitai pour lever les yeux au ciel et observer les étoiles. C'était bien la seule chose que je trouvais encore magnifique. Rien de mieux qu'un ciel étoilé pour me faire sortir toutes mes idées noires de la tête. Je fus tranquille pendant un long moment, mais après quelque temps, je baissai la tête pour voir ce qu'il se passait. Il y avait du monde et ce qu'ils faisaient n'avait pas l'air très agréable. D'ici, je dirais qu'ils se battaient, mais je n'en étais pas sûr et certain. Je ne me levai pas pour aller voir, parce que je n'avais pas le goût de me faire remarquer et de m'engager dans la bataille. Qu'ils se battent, d'accord, mais que je me batte... Alors, là, non, pas question. Je croisai les chevilles en continuant de les observer de loin. Je crois que l'un des deux combattants était une femme. Je n'étais sûre de rien, mais vu la façon dont elle se battait, je dirais qu'aucun mec ne se battaient comme ça. J'avais peut-être vu trop de bagarre entre durs que je savais faire la différence.

|M'enfin, ce n'étais pas du tout mon problème et je n'avais pas l'intention que ça le devienne. J'accotai mes coudes sur le dossier du banc et reportai mon attention sur le ciel nocturne. Mais bientôt, je fermai les yeux et me laissai aller dans mes pensées. Un jour, il faudrait que je réussisse à me suicider. Je sais que c'est un acte très mal vu, mais comment voulez-vous que j'aille rejoindre Sarah dans ce cas? Je n'étais pas pour demander à quelqu'un de me tuer, parce que... Parce que... J'ouvris brusquement les yeux et me redressai. Je venais d'avoir une idée. Me levant du banc, je me dirigeai vers les deux personnes qui se battaient. Si je faisais assez de merde pour qu'un des deux veule me butter, je n'aurais pas besoin de me suicider. J'arrivai près d'eux après quelques pas et je me plantai entre eux deux. Je les regardai tour à tour et dis:

|« Dites, je peux me joindre à vous? »

|Je sais que je n'avais pas besoin de le demander, que je n'avais qu'à en frapper un, mais je voulais voir leur réaction. C'était une sorte de test. Je voulais voir qu'est-ce qu'ils diraient ou ce qu'ils feraient. Il ne faut pas chercher à me comprendre. J'agis sans réfléchir la plupart du temps. Mais il y a et il y aura toujours une pensée derrière mes actions et mes paroles.

Il était 9h30 lorsque je me décidais enfin à sortir de mon lit douillet. Je n’en avais pas envie, je ne comptais pas faire grand-chose de ma journée. D’ailleurs, je ne sais même pas ce que j’allais faire pour égayer un peu cette journée. Me droguer ? Me casser une jambe ou autre chose ? Aucune idée mais j’ai bien envie de faire de cette journée autre chose que de l’ennui. Donc, je me levais d’un pas nonchalant puis me dirigeais vers la fenêtre dans un premier temps pour m’allumer une cigarette. Je me délectais autant de ce parfum que du silence qui régnait dans la chambre. Cela me faisait penser qu’il fallait que je rajoute mon paquet de cigarette Pink sur le mur, à côté de tous les autres. C’était toujours de la décoration. Les autres n’avaient pas très bien accepté les couteaux et autres choses un peu terrifiantes sur les murs de mon côté de lit. Enfin bon, j’avais poussé une gueulante, mis tout de même deux couteaux trois dents, des menottes et un fouet puis ils n’avaient plus rien dit. C’était assez drôle, je dois dire que de voir leurs têtes horrifiées. Donc, après avoir fumé ma cigarette, je pris le chemin de la salle de bain et partie sous la douche ; une douche très chaude afin de pouvoir se relaxer. Je me fous de prendre toute l’eau qu’il peut y avoir pour une seule chambre. Pour moi, il n’y a pas de colocataires, juste des petites victimes de merde.

Après avoir pris une douche de plus de deux heures, avant qu’il n’y ait plus d’eau chaude à savoir, je sortis de la douche, pensant aux trois autres qui vont encore râler parce que j’ai pris toute l’eau chaude. Cela m’en fit rire intérieurement. Je m’habillais ensuite en mettant un jean avec un débardeur un peu punk et des hautes bottes. Je pris mon sac, une petite veste puis partis de la chambre. Il était un peu plus de 11h30 et fin de compte je pensais aller squatter au parc. Il devrait bien y avoir quelques personnes à tabasser là-bas. Traversant alors les couloirs du pensionnat, je pus voir quelques personnes traîner et foutre un peu le bordel. Si j’avais pris du temps, je les aurais sans doute tabassés mais pas envie d’aller frapper sur des petites merdes comme celles-ci. Je passais alors mon chemin pour me rendre à la sortie de l’établissement. Juste devant la grille, je m’arrêtais une seconde fois pour me fumer une clope et quand celle-ci fut finie, je discutais en vitesse avec quelques délinquants qui n’allaient pas non plus en cours. Ce qui est bien avec eux, c’est qu’ils sont vraiment dérangés du cerveau, un peu comme moi en somme. Après leur avoir parlé un moment, je suis partie dans ma première direction ; à savoir le parc.
Après une promenade d’un quart d’heure, j’y arrivais. A peine arrivée que je vois quelqu’un entrain de se faire tabasser. Oh oui ! Ca c’est pour moi, à coups sûrs. Je m’approchais alors pour voir ce qui se passait et je me fis rattraper par ma propre rapidité. Un type, courut vers moi puis essaya de prendre mon sac. Pas de chance pour lui car le premier geste que je fis, fus de lui donner un coup de pied dans ses côtes. Celui-ci répliqua par un coup de pied dans les jambes et vit que je n’étais pas du tout une victime facile. Alors qu’une bagarre s’engageait, une voix se fit entendre au bout de quelques minutes ; environ dix.

« Dites, je peux me joindre à vous? »

Lorsque j’entendis cette même voix demander cela, je me demandais dans un premier temps s’il était fou ou bien autre chose. Enfin, pourquoi pas, cela pourrait être marrant quand même. En tenant par les poignets, mon adversaire, je regardais la personne à qui appartenait cette voix. Cheveux noirs, yeux d’un bleu turquoise du plus profond noyés sous le Khôl. De tout son corps, ce fut la seule chose chez lui qui me fit un peu surprendre. Je hochais la tête et le regardais droit dans les yeux tout en serrant de plus en plus la personne que je tenais fermement. Mes ongles se plantaient dans la chair de l’autre à mesure que je serrais et je l’entendais crier de douleur. Ah ce que j’aime le bruit de la douleur. Après plusieurs minutes, je le relâchais pour me concentrer sur le jeune homme et lui porter un coup de poing au visage. Je dois dire que j’étais pas mal amochée ; des hématomes sur le visage et un peu sur les bras mais cela n’allait pas m’empêcher de le taper. Je veux savoir pourquoi il chercher à se blesser. Je sais très bien qu’il ne me l’a pas demandé pour jouer, mais pour se blesser. Du moins, c’est ce que je pense très clairement.

"Que veux-tu exactement ?"

|Je pensais toujours - d'accord, presque toujours - au suicide, mais là, c'en était effrayant, je dois dire. En effet, en ce moment, regardant le ciel pendant que la fille tabassait le mec qui avait voulu lui voler son sac, mes pensées suicidaires étaient très profondes. Je n'avais jamais pensé à ça de cette manière, mais ce n'était pas pour me déplaire. Au contraire, j'aimais bien penser que si je m'ouvrais les veines, j'allais me vider de mon sang ou que si je me faisais tabasser à mort, j'allais aussi me vider de mon sang. En conclusion, j'aime me l'idée de me vider de mon sang. Mais il y a toujours - TOUJOURS! - quelqu'un qui s'amuse à venir me gâcher ma mort douloureuse. Pas que j'aimais tellement souffrir, mais je voulais mourir peu importe comment et il y a tout le temps une personne pour me sauver et faire durer mon calvaire. Pourquoi les gens ne peuvent pas comprendre ma douleur? Ok, peut-être que je ne leur dis pas, mais ce n'est pas une raison pour ne pas se mêler de ses affaires. Je détestais ça au plus haut point. Et quand je parle de ne pas se mêler de ses affaires, je parle d'une personne qui a tentée de se suicider. Pour les trucs normaux de la vie, comme cette bagarre au loin, j'étais d'un tout autre avis. Et oui, une bagarre, c'est normal. Les gens peuvent penser que je suis fou pour ça, mais c'est ma façon de penser. Qu'ils aillent se faire foutre s'ils ne sont pas contents.

|Mais pensez-y un instant. Oui, je voulais mourir, mais je n'étais pas pour demander à quelqu'un comme ça de me tuer. Parce que ça ne se fait pas vraiment. Tout de même... Je me redressai sur le banc. Je venais d'avoir une idée. D'accord, j'ai dis que je ne voulais pas d'ennuis et que ce n'était pas mon problème, mais si ça pouvais m'amocher... Je me levai et me dirigeai vers les deux personnes qui se battaient. Je sais que je suis contradictoire dans ce que je dis, ce que je pense et ce que je fais, mais j'aimais bien déstabiliser les autres autour de moi même s'ils ne m'aimaient pas beaucoup, voir pas du tout. J'arrivai finalement à leur hauteur et me plantai entre eux. M'enfin, "entre" eux, c'est un peu exagéré puisque la fille tenait le mec par les poignets et que je ne fis que me poster à côté d'eux. Je ne fis rien pour m'engager dans la bagarre pour l'instant. Je ne crois pas qu'ils m'avaient remarqué de toute façon.

|« Dites, je peux me joindre à vous? »

|Ouais, je demandais la permission. Je sais que j'aurais tout simplement pu me joindre à eux en en frappant un, mais d'un autre côté, je faisais ça pour voir leur réaction. En tout cas, la réaction de la fille, au moins. Puisque c'est elle qui avait le dessus dans cette bagarre. Elle tourna la tête vers moi en tenant solidement le mec par les poignets. Elle le serrait tellement fort que ses ongles s'enfonçaient dans ses bras et le faisaient saigner. Je regardai la fille et remarquai qu'elle avait l'air un peu surprise en me regardant. Je sais que mes yeux sont spéciaux quand je les fais ressortir au khôl, mais je ne savais pas à ce point-là. Le mec avait fini par crier de douleur et je voyais bien dans le visage de cette fille qu'elle aimait ça. Une racaille, donc. C'était me chance. Je souris un peu, pensant cela. Ce n'est qu'après quelques minutes qu'elle lâcha le mec et se concentra totalement sur moi. Elle était pas mal amochée, mais cela ne l'empêcha pas de me porter un coup au visage. Je l'évitai très facilement. Vous allez me dire; « Ace, mais pourquoi évites-tu ce coup, alors que tu veux te faire tabasser?» La réponse est simple. Je protège toujours mon visage. J'ai une trop belle tronche pour la gâcher. Franchement! Vous me prenez vraiment au sérieux? Non, en réalité, j'aime bien souffrir, mais ma face est importante pour que je puisse me concentrer sur ma douleur la plus mortelle. Et pour ça, il faut que je la vois. Ça fait toujours plus mal quand tu vois que t'es blessé. Vous ne me croyez peut-être pas, mais je vous jure que c'est la vérité.

|« Que veux-tu exactement? »

|Ce que je voulais? Je voulais mourir! Ce n'était pourtant pas bien compliqué! Mais il y en a qui s'en foute et me sauve la vie. Il sauve la vie d'une personne désespérée comme moi. Je sais qu'elle ne pouvait pas le savoir puisque je ne le lui avais pas dis, mais juste de me poser cette question prouvait qu'elle savait très bien que j'avais une idée derrière la tête. Pas mal perspicace la fille. Je plantai mon regard dans le sien et la jaugeai un instant avant de répondre.

|« Je veux me battre, ça ne paraît pas assez? Bon, d'accord. J'avoue que le demander au lieu de m'immiscer, c'est pas très... Intelligent? M'enfin. Je veux juste disparaître de ce foutu monde. »

|Mouais... Vive le fabuleux Ace! Non, mais franchement! Pour qui est-ce que je me prends, moi? D'accord, ce genre de phrase, c'est totalement moi, mais bon! C'est un détail! M'enfin, ce n'est pas comme si je lui avais dit toutes mes pensées étranges, tout de même. Là, elle aurait vraiment pensé que je suis fou. Même si c'est ce que je suis. Pas totalement fou, mais quand même. Je faisais des choses que les autres ne comprenaient pas et qui leur semblait ridicule et totalement inutiles. Sauf que mes actions ne sont ni ridicules ni inutiles. Tout est pensé venant de moi, même si ça ne paraît pas toujours, voir pas du tout. M'enfin, je restai planté là, devant elle, à la regarder. J'attendais de voir sa réaction, car tout le monde a une réaction différente envers moi. Malgré que mon style vestimentaire et mes gribouillis sur le visage et les mains ne les aidaient pas du tout à première vue.

|En général, je ne laissais pas le temps aux autres de réagir à ma présence, car je foutais le camp bien avant qu'ils aient pu me dire quoi que ce soit ou même m'apercevoir. Je ne veux pas supporter leur regard assassin. C'est peut-être un peu trop exagéré comme mot, mais quand ils me lancent ce regard, je ne peux m'empêcher de leur en vouloir. C'est un regard qui n'est réservé qu'aux gens comme moi. À ceux qui ne veulent rien savoir de la société. Et je leur en veux, parce qu'ils n'essaient même pas de venir vers moi. Je sais que je les évite et tout, mais je suis incapable d'aller vers les autres. J'aime mieux me vautrer dans ma douleur puisque personne ne veut m'accepter comme je suis. Je ne suis pas craint et je ne suis pas apprécié. Alors, vers quoi me tourner? Vers ma douleur intérieure. Celle qui m'a été infligé alors que j'avais quinze ans. Celle-là même où il y a la mort de Sarah. C'est mon seul refuge même si c'est trop douloureux pour que je puisse continuer de vivre avec cette douleur. C'est pourquoi je veux que cette fille me tabasse.

L’ayant relâché, le type partit en courant comme un pauvre idiot à la recherche d’un endroit où je ne pourrais pas le rattraper. De toute façon, je n’en avais plus rien à foutre de lui et la seule chose qui pouvait m’intéresser ici était le jeune homme dont je venais de mettre un pain dans la figure et qui avait brillamment esquivé avant de me regarder et de me répondre à ma question.

« Je veux me battre, ça ne paraît pas assez? Bon, d'accord. J'avoue que le demander au lieu de m'immiscer, c'est pas très... Intelligent? M'enfin. Je veux juste disparaître de ce foutu monde. »

Ce que j’entendis de sa bouche… je n’en croyais pas. Ma parole, mais c’est un timbré, un suicidaire. Enfin une personne que je croise et qui me dis qu’il veut disparaître de ce monde. J’ai bien cru pendant un instant que mon sourire des plus méchants et sadiques se vit sur mes lèvres mais je fis très attention pour laisser ces pensées ultra grotesques loin dans mon esprit. Bon, maintenant. Que dire, que faire ? Tout en faisant craquer mes doigts et avec un calme de rigueur, je le regardais et pensais à ce que j’allais pouvoir faire de lui. Je dois dire que me battre avec lui afin de l’amocher et le tuer peut-être m’en donnait une certaine excitation. Mais non, pas tout de suite Rei. Contrôle-toi sinon c’est Yoru qui viendra et qui lui fera sa fête sans que tu n’ais pu faire quelque chose. Toujours regardant le jeune homme, je sortis ensuite une cigarette que j’allumais puis tirais deux taffes dessus et m’approchais de celui-ci, passant derrière lui et écrasa à demi la cendre contre sa joue.

« Tu es sûrement tombé sur la mauvaise personne… Loin de moi l’envie de te tuer par plaisir, je préfère te conserver. Tu tuer parce que tu demandes à disparaître de ce monde n’est pas si amusant que cela… J’espère que tu comprends. »

Par contre, et ce que je ne lui ai pas dis, c’est que si d’un seul coup, j’en ressens là un besoin bien particulier, je n’hésiterais pas à vraiment l’amocher. Le tuer ne lui donnerait que satisfaction et malheureusement, il est tombé sur une personne qui n’agit que pour son propre plaisir. Autant je peux le tuer là, comme ça, autant je peux le frapper à mort et après l’emmener à l’hôpital, pour en même temps voler quelques seringues de morphine. Oui, rien que mon propre plaisir. Tirant une autre taffe sur ma clope, je refis la même opération et lui écrasa la cendre contre la peau blanchâtre de son visage. A l’intérieur, ça bouillonnait de lui faire vivre une horreur mais il fallait que je me contrôle, au moins tant que nous sommes au parc, regards braqués sur nous. Eux aussi à l’occase, il faudra que je les tue. Normalement, je n’aurais pas hésité à tuer tout ce qui passe sous ma main mais quelque part, j’ai envie d’essayer de comprendre ce jeune homme à l’allure pas comme les autres et aux envie de suicide bien distinctes et pas comme les autres. Le dernier suicidaire que j’ai connu… et bien remonte à mes quelques semaines de collège, un jour par envie et propre plaisir, je l’ai tué de mes propres mains. Je savais très bien qu’il ne voulait pas que je l’aide mais une envie a laissé prendre le total contrôle de mon esprit et je l’ai tué. Quel souvenir plein de… SANG. Son hurlement et moi qui le plantait un peu de partout… HAHAHA !!!

Bref, je repris un peu mon calme pour ne pas laisser mes envies meurtrières quotidiennes, gâcher la situation. Je pris ensuite la main du garçon et sans un mot, je l’emmenai dans un coin un peu plus reculé du parc, à l’abri des regards indiscrets et le poussai plus ou moins violemment contre un arbre. Mes yeux affichèrent un tout autre regard ; celui d’une sadique proche d’un prédateur en quête de sa proie. Je sortis par la suite mon couteau et jouai d’abord avec en m’adressant une nouvelle fois au jeune homme :

« Es-tu bien sûr de toi ? Qui sait ce qu’une inconnue avide de sang pourrait bien te faire… et si par malheur, je te rate et que tu ne meurs pas, je risque bien de t’emmener à l’hôpital. Enfin bon, tant que tu te laisses faire, cela me va aussi. »

Et face à la réaction des plus inattendues du jeune homme, je commençais par lui taillader non méchamment les bras. En même temps que de commencer cette sorte de massacre, je lui chuchotais mon nom à l’oreille. La règle d’or ; donner son nom à la victime lorsqu’elle ceci, se fait tuer par son bourreau. Je ne compte bien entendu pas le tuer, juste l’amocher à mort. Qu’il lui reste tout de même un peu à vivre. Il me serait dommage de ne pas en profiter après. Donc, je continuai ensuite mon œuvre et lui taillada un peu plus profondément cette fois-ci, les parties non vitales, du moins j’évitai de toucher les poumons, le cœur, le pancréas, les reins et tout ce qui nous permet de vivre. Mais je me lâchais par contre sur les autres parties, le faisant saigner à souhait. Rien à foutre qu’il perde beaucoup de sang, tant qu’il ne meurt pas c’est bon. Le visage froid et calme que j’arborai n’était plus du tout le même. En effet, cette fois-ci, sourire et regard limite psychopathe, était à l’ordre du jour. Quand je m’assurai qu’il soit bien fini et qu’il soit inconscient, j’attendis seulement quelques instants, le temps de lécher le sang présent sur mon couteau avant de le prendre sur le dos, presque façon sac à patate et me mettre en route pour l’hôpital. Je devrais tout de même faire vite pour qu’il ne meure pas mais quelque part au fond de moi, j’aurais presque envie de remplir son espèce de demande et le laisser quitter ce monde.

[HRP : désolée du gros retard mais j’étais en vacance et aussi je n’ai pas eu internet pendant un moment. En espérant que cela te plaise]

|Après ma façon plus que directe de lui dire que je voulais mourir, je constatai avec un certain amusement qu’elle venait de réaliser que j’étais un suicidaire. Certains sont plus polis et nous appellent les timbrés… Non, mais vous pensez sincèrement que je les crois polis? Ha. Ha. Ha. Elle est bien bonne celle-là. Pour qui me prenez-vous? J’aime mieux me faire traiter de suicidaire, car c’est ce que je suis. Timbré ne me convient pas parfaitement. D’accord, je pense à la mort constamment ou presque, mais je ne suis pas pour autant timbré. Un timbré, c’est une personne folle à lier. Or, je ne suis pas vraiment fou, vous ne croyez pas? M’enfin, je distinguais sur le visage de la fille qu’elle ne voulait pas laisser paraître sur son visage ce à quoi elle pensait. Elle y arrivait, seulement, je voyais qu’elle ne voulait pas que ça paraisse. Parfois, les gens pensent qu’ils contrôlent leurs expressions faciales, alors qu’en fait, ce n’est absolument pas le cas. Vous allez me demander comment je fais pour être persuadé que mes émotions ne paraissent pas sur mon visage. C’est compréhensible au vu de ce que je viens de dire. Mais croyez-moi, quand vous passez deux ans à vous pratiquer pour ne rien laisser paraître sur votre visage, vous aboutissez finalement à un résultat comme le mien. En plus, je me suis pratiqué devant un miroir pendant que je pensais à n’importe quoi. Nickel. Il n’y avait aucune émotion sur mon visage à part une impassibilité à toute épreuve. Impassibilité que j’arborais en ce moment.

|Pendant que je m’étais perdu encore une fois dans mes pensées, la fille avait pris le temps de s’allumer une clope. Puis elle s’approcha de moi et écrasa à demi la cendre contre ma joue que je savais blême. Je sentis une légère brûlure et je n’aimai pas la sensation de picotement désagréable sur ma joue. Pourquoi faisait-elle ça? Aucune idée. Elle est peut-être folle et elle s’amuse à faire souffrir n’importe comment. Si tel est le cas, ça me va parfaitement. Comme ça, elle va avoir de la difficulté à retenir ses pulsions meurtrières et elle va me tuer. J’adore particulièrement cette idée. Aller rejoindre Sarah est mon vœu le plus cher. Je ne peux pas le réaliser en paix, alors laissons la chance à quelqu’un d’autre de m’offrir la délivrance souhaitée.

|« Tu es sûrement tombé sur la mauvaise personne… Loin de moi l’envie de te tuer par plaisir, je préfère te conserver. Tu tuer parce que tu demandes à disparaître de ce monde n’est pas si amusant que cela… J’espère que tu comprends. »

|Tu parles que je comprends. C’était même évident. Clair comme de l’eau de roche. Je m’en doutais, je crois bien. Comment aurais-je pu ne pas m’en douter? Je n’en sais rien. Pourtant, je ne laissai rien paraître. J’excelle dans l’art de ne pas montrer mes émotions comme je l’ai déjà dis, il me semble. Je n’étais pas vraiment déçu, puisque je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle le fasse. Même si je savais qu’elle en mourrait d’envie. Mais qui sait, peut-être que je l’intrigue et que c’est pour ça qu’elle ne veut pas me buter. C’est vraiment génial. Je n’avais vraiment pas besoin de quelqu’un avec une certaine intrigue pour moi. Je ne suis pas intéressant, il me semble. Bon, peut-être qu’au fond, je suis totalement à côté de la plaque et qu’en fait, je suis vraiment intéressant. Or, j’en doute sincèrement. Pourquoi serais-je intéressant au point qu’on veuille me tuer, mais de ne pas le faire? M’enfin, j’imagine que je ne peux pas savoir les intérêts des autres.

|Le fil de mes pensées fut interrompu par la fille qui me prit la main et m’entraîna un peu plus loin. Rendus à destination, elle me poussa quelque peu violemment contre un arbre. Je vis ses yeux s’illuminer. Un regard de psychopathe. Hmmm. Il était sacrément temps. Elle ne me faisait pas peur. Les personnes comme elle ne m’ont jamais fait peur. Je ne suis pas le genre de gars qui aura peur en se promenant dans une ruelle sombre le soir. Peu importe qui s’y cache, je ne tremble même pas. De toute façon, pourquoi aurais-je peur de quelqu’un qui chercher une personne à faire souffrir et à tuer? C’est ce que je veux : mourir. M’enfin, la fille en face de moi sortit un couteau et joua avec.

|« Es-tu bien sûr de toi ? Qui sait ce qu’une inconnue avide de sang pourrait bien te faire… et si par malheur, je te rate et que tu ne meurs pas, je risque bien de t’emmener à l’hôpital. Enfin bon, tant que tu te laisses faire, cela me va aussi. »

|Vas-y. Fais-toi plaisir. De toute façon, ça ne sera pas la première fois que je me ramasse à l’hosto. Si elle savait toutes mes tentatives ratées, sans compter les fois où c’est quelqu’un qui avait essayé de me buter, elle ne dirait pas ça sur ce ton. Je suis habitué de me retrouver sur un lit d’hôpital après une tentative ratée ou autre. D’accord, ça me foutait royalement en rogne, mais l’habitude a prise le dessus, que voulez-vous. Puis elle se mit à me mutiler. Je ne sais pas si elle s’imaginait que je n’allais pas m’attendre à ça, mais il ne fallait pas. Tant qu’elle me fait mal, ça ne peut pas me surprendre. Mais, au début, elle se contenta de faire ça gentiment. Non, mais? Puis ce n’est qu’un moment plus tard, qu’elle se déchaîna vraiment. Elle me murmurait son nom à l’oreille. « Rei. » Mais je n’avais pas la tête à me concentrer sur le nom qu’elle me disait. Je voulais ressentir pleinement la douleur qu’elle m’infligeait. Peu importe ce qu’elle pensait, j’aimais ça, alors ce n’était pas que pour son plaisir. Elle agissait pour mon plaisir à moi, pas pour le sien. Ou du moins, seulement en parti. Elle s’est fait avoir cette sadique. Elle qui affirme dur comme fer n’agir que pour son propre plaisir. J’avais hâte de voir la réaction qu’elle fera quand elle se rendra compte que je ne cris pas et que je souris sous l’exquise douleur que son couteau m’inflige. Je suis peut-être plus maso que je ne le pensais au départ. Je me fichais qu’elle bousille mes vêtements, j’en avais plein d’autre et j’avais aussi de l’argent. Je me rendis compte que je portais ma veste favorite. Bah… J’avais prévu le coup. J’en ai une deuxième dans mes choses. J’ai tout en double au cas où des événements comme celui-ci se produisent. Je suis prévoyant quand même.

|Je sentais bien qu’elle faisait exprès pour ne pas toucher d’organes vitaux. J’allais me ramasser à l’hôpital à cause de la perte de sang. Perte de sang… Ce fut sur cette pensée que je perdis connaissance. Tout devint noir au moment ou mon corps ne pouvais plus fonctionner correctement à cause du manque de sang dans mon organisme.

|~ Plusieurs heures plus tard. ~|

|Ma tête était douloureuse. C’est la première sensation que je ressentis en reprenant conscience. J’ouvris les yeux, mais les refermai aussitôt à cause de la clarté intense de la pièce. Où étais-je, bordel? Quels étaient les derniers événements avant que je ne sombre dans les ténèbres. Je me rappelle vaguement avoir délicieusement souffert et… Cette fille au parc! Elle était en train de me donner des coups de couteaux. Ça y est! Elle ne faisait que me blesser. Et je devais me trouver à l’hosto comme prévu. Je tentai de nouveau d’ouvrir les yeux. Je les clignai plusieurs fois avant de pouvoir voir correctement la pièce où je me trouvais. Quatre murs blancs, c’est bien une chambre d’hôpital. Je baissai les yeux vers mon corps. Je portais une de ces robes de chambre vert hôpital. Jusque là, rien de nouveau. Je voyais mes mains reposant de chaque côté de mon corps dont les dessins en noir étaient défait. Je voyais sur mes bras des plaies peu profondes, mais je ne pouvais pas continuer d’évaluer les dégâts puisque le reste de mon corps était sous les couvertures. Je pris une inspiration et constatai que j’avais ce truc qu’ils mettent dans votre nez pour… Je ne sais pas exactement pourquoi, en fait. Mais ce n’était pas agréable comme sensation. Je tournai la tête un peu vivement vers la fenêtre et ma vue s’embrouilla. Cela prit quelques secondes avant qu’elle revienne à la normale. J’avais un peu mal au cœur et une faible envie de vomir tous mes intestins. Puis je restai dans cette position, car je n’avais plus la force de bouger une quelconque partie de mon pauvre corps. Je ressentais le contrecoup de mes blessures infligées par cette folle. Pour qui me prenais-je, au juste? M’enfin, je n’avais même pas la force de penser plus loin que ça. J’étais vraiment faible.

Nous voici à l’hôpital, quelques heures après ce que j’avais fais subir à ce cher suicidaire. Il était à présent dans une chambre et moi, pendant ce temps-là, j’attendais qu’il reprenne connaissance pour aller le voir. Vu comment je l’avais amoché, cela devrait prendre longtemps avant qu’il ne soit sur pied complètement soigné. J’étais installée sur un fauteuil dans la salle d’attente et je me remémorais tout ce que j’avais bien pu lui faire. Quelques entailles sur les bras suivis d’un couteau méchamment qui atterrit près des côtes mais sans non plus toucher un organe vital. Il me semble après cela être passé sur le bas du corps du jeune homme pour entailler assez profondément ses jambes. Mais alors que je m’amusais comme une folle, cas de le dire, j’eus le sentiment qu’il ne ressentait pas vraiment la douleur, comme s’il était bien maso. Oui, c’est ça ! Au lieu d’avoir peur, il souriait appréciant la douleur plus qu’autre chose. Me voilà tombé sur un cas épineux si je peux dire ça… mais en même temps, il m’intrigue de plus en plus. N’étant à l’origine pas curieuse, et bien, là je dois dire que c’est le cas. Oui, j’ai envie de savoir ce qui s’est passé pour qu’il veuille se suicider à ce point-là.
Une demi-heure plus tard, je vis une infirmière venir vers moi pour me dire que je pouvais aller voir le jeune homme à qui je venais d’infliger de sérieuses blessures. Je me levais alors puis mains dans les poches, je la suivais tranquillement jusqu’à ce que je me fasse reconnaître par quelques fans… Et merde ! Je n’eus pas le temps de demander la chambre de mon torturé qu’il fallait déjà que je cours pour sauver ma peau.

« Mais lâchez-moi putain ! On est dans un hôpital merde ! »

Toutes étaient des filles. Elles n’arrêtaient pas de hurler mon nom… Plus je courais pour essayer de m’enfuir, plus elles me suivaient. Que quelqu’un les arrête T.T ! Dans ma course, et pour savoir où se trouvait mon torturé, j’ouvris à peu près toutes les portes et tombais au bout de la dixième sur la bonne chambre. Voyant la frimousse aux yeux bleu turquoise et aux cheveux noirs, je me précipitais dans cette chambre, restant accolée contre la porte pour essayer de reprendre mon rythme cardiaque normal. J’essuyais même une quinte de toux puis après quelques minutes, m’approchait du jeune homme et le regardais plus ou moins dans les yeux.

« Cool, tu as repris connaissance. Bon, je crois que je devrais me casser une cheville ou un truc du genre… »

Dit comme ça, on pourrait vraiment me prendre pour une tarée mais l’idée de devoir ressortir de la chambre si je dois le faire, m’effraie. Encore un peu sur mes gardes (on ne sait jamais), je m’assis sur une chaise à côté du lit du jeune homme puis le regarda sans trop rien dire pour le moment. A vrai dire, je réfléchissais plutôt à comment j’allais me casser soit la cheville, soit le poignet. Au moins quelque chose qui me fasse rester la nuit entière, même si je déteste cela. Pendant que j’étais perdue un peu dans mes pensées, une infirmière toqua et rentra dans la chambre. Me fit un sourire puis m’adressa dans un premier temps la parole.

« Vous voyez Mlle Akimera, malgré ces filles en furie, vous avez réussis à trouver la chambre de votre ami. »

Grr… La ferme connasse ! Sa pointe d’ironie a eu le don de me foutre en colère et bien en colère. J’ai même réussis à fracasser un verre d’une seule main qui se trouvait malheureusement sur ma route. Tout en s’approchant pour en même temps me recoudre la main et faire un bandage, elle s’adressa au jeune homme que je venais plus ou moins de sauver même si quelques heures auparavant, j’allais pour le tuer. J’écoutais alors attentivement ce qu’elle pouvait bien lui dire, et ce malgré le fait qu’il soit encore bien faible. Pas possible d’emmerder les gens à peine quand ils ont repris connaissance…

« Jeune homme, je ne vais pas y aller par quatre chemins mais celui qui t’as blessé n’y est pas allé de main morte. Dans ton état actuel, tout ce que tu peux faire est de rester dans ce lit. Si cela va mieux, d’ici la semaine prochaine, peut-être que nous te ferons sortir et encore… Quant à vous Mlle Akimera, je ne doute pas un instant que vous soyez dans le coup mais faute de preuve, je vais vous laisser. Apprenez juste à prendre soin de quelqu’un et la prochaine fois que vous vous blessez, je ferais en sorte qu’on vous garde une bonne semaine en observation, même pour une simple blessure. »

Rha làlà, elle ne pouvait pas se taire cette mégère. Si vous vous blessez encore une fois, c’est une semaine en observation… Blablabla… Et dire, qu’elle me croit à fond responsable de l’état du jeune homme ; bon c’est vrai tout ça mais quand même… De plus, elle peut dire ce qu’elle veut, j’ai toujours réussis à m’enfuir d’ici, à part la dernière fois où je suis restée plus de 3 mois en désintox mais ça, on va rien dire… J’attendis qu’elle parte pour lui faire un fuck et ensuite me retourner vers mon torturé dont je ne connaissais pas le nom mais que j’allais bientôt demander. D’ailleurs, tout de suite même.

« Hum… au fait tu t’appelles comment ? Nan parce que c’est plus agréable de pouvoir t’appeler avec ton prénom au lieu de t’appeler « mon torturé » non ? »

Tout en attendant sa réponse, je regardais ma main bandée. Bon, bah même si ce n’est pas la cheville ou le poignet, c’est déjà pas mal une main. Mais… encore une fois, c’est ma main gauche qui trinque. Même temps, si je n’étais pas une pure gauchère… Bref, je me levais ensuite pour tout simplement regarder l’état dans lequel je l’avais mis. Je ne m’étais jamais autant retenue qu’aujourd’hui… N’ayant normalement presque ou aucun remords, je me suis surprise moi-même à adopter un regard plutôt désolé sur le visage. Pourquoi… Pourquoi est-ce que j’éprouve ce genre de sentiment ?! Ce… n’est… tout simplement… pas moi…

Ça continue ici!

» | Encore la foutue hosto | } PV Rei { TERMINE + SUITE
» Parle moi pour faire taire mon silence.
» Petite pause pour faire connaissance [Pv Katsuo]

| Rien de mieux qu'une bagarre pour faire connaissance | }Pv Rei{ TERMINÉ! [Suite à l'hôpital]

| Rien de mieux qu'une bagarre pour faire connaissance | }Pv Rei{ TERMINÉ! [Suite à l'hôpital]

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