« Elle vous fait peur n’est-ce pas ? Mais. Cette jeune fille telle une poupée de porcelaine est très fragile. Et pourtant. Elle se bat, avec dignité. Son caractère tel qu’elle veut le montrer est dur. Elle n’est que très peu sociable avec les gens. Mais se libère un peu lorsque ces derniers réussissent à la charmer. Elle souffre seule, et reste le plus souvent solitaire. Tout ceci à cause d’un terrible épisode qui à ruiner sa vie. Depuis ce jour. Elle fume, boit quelques fois. La douce petite fille qu’elle était s’est transformée en une demoiselle crainte de tous. D’ailleurs, c’est une accomplie des arts de la bagarre. Ainsi que des pistolets, enfin… Disons plutôt que la seule fois où elle à du se servir de l’une de ses armes, son tire fut parfait. Votre peur augmente encore hein ? Il est vrai que tous les secrets qu’elle cache ne font que donner encore plus de mystère à la demoiselle. Peut-être arriverez-vous à la découvrir. Peut-être que vous réussirez à entrer dans son esprit impénétrable. Dans ce cas là. Elle se montrera douce, comme elle l’était avant. Mais… Il faut encore réussir cette étape là !

Vous l’avez bien compris, Miyoshi fait partie des gens que l’on surnomme « Racaille ». Etonnant de voir cela. Une fille qui se bat. Une fille qui réussi à mettre un homme à terre. Ancrez votre regard dans le sien si jamais elle vous tombe dessus. Vous pourrez remarquer cette rage qui fuse à l’intérieur de ses pupilles. Cette frénésie qui arriverait à vous envahir. D’un seul regard elle arrivera à vous emprisonnez, jusqu’à vous faire devenir fou.

Méfiez vous de cette tornade blanche… »

« Miyoshi est grande, du moins pour une fille. Elle doit faire environ 1m74 pour, 60 ou 61kg. Un corps parfait direz-vous. Certes. Elle n'a pas à s'en plaindre. De longues et grandes jambes fines. Une taille de guêpe. Un ventre plat. Mais des formes. Elle a une poitrine normale. Enfin, tout dépend ce que vous appelez normale. Beaucoup de regards se posent sur cette dernière. Et, de belles fesses. Remontons un peu sur son visage. Des traits fins. Une peau pâle. Sans défaut. Parlons de sa petite bouche rosée. Pulpeuse à souhait. Souvent maquillée de gloss transparent. Ses yeux ensuite. Regardez-moi cette couleur ! Impressionnant n'est-ce pas ? Jaune, gris, ou vert ? Cela dépend de la lumière. Gris - vert lorsque l'hiver est là. Et jaune lorsque le soleil est de sorti. A la base, ses yeux étaient bleus. Mais, depuis quelques années... Ses yeux on pris la couleur éclair. On pourrait la prendre pour une mutante. Comme dans cette série américaine. Mais, si, vous savez ! X-Machin Truc. Toutefois, ils sont magnifiques, quelque soit le temps. Blanc. De quoi je parle ? Voyons, regardez par vous même. Ses cheveux ! Pourquoi cette teinte ? A vrai dire, elle-même ne le sait pas vraiment. Ils étaient noirs. Ils sont devenus blancs, du jour au lendemain... Et il faut avouez que cette couleur lui va bien mieux. Pour finir sur la longueur. Environ la taille pour les fines mèches de devant. Et les épaules pour derrière. Et puis, voyez-vous même. Oh ! J'oubliais le plus important. Son maquillage. Ses yeux. Elle dessine un trait d'eye-liner et un trait de Khôl. Encore un oubli. Elle en a un, tatouages. Un « 7 » derrière la nuque

Je peux vous dire qu'elle en avait. Du style. Basket montantes, en générale violettes. Slim noir, ou blanc certaines fois, mais plus rarement. Pour ce qui est du haut. Cela dépend des jours. Pulls longs gris ou noir, dénudant l'une de ses épaules. Décolletés colorés roses. Elle n'a jamais froid. Les manteaux ne sont pas quelque chose qu’elle connaît. Peu importe la saison. Été ou hiver. Ni chaud, ni froid. Pourtant, elle est humaine, comme vous & moi. Quelques cicatrices tâchent sa si douce peau. L'une se trouvant sur son dos. Partant de l'omoplate droite, pour descendre le long de cinq ou six centimètres. L'autre sur le bas de son ventre. »

« Remontons quelques années en arrière. 17 pour être précise. Le 29 juillet nait une petite fille du nom de Miyoshi. L’accouchement se déroule avec quelques complications. La clinique doit faire appel à un docteur d’un hôpital de Tokyo. Le cordon ombilical s’étant entouré autour du cou de la jeune fille, elle réussi à avoir la vie saine et sauve. Laissant entendre quelques pleurs avant de se taire. Rapidement ramenée dans le cocon familial. Elle est élevée par ses deux parents, qui lui inculquent les bonnes manières. Ce n’était pas pour autant une famille riche. Mais sa mère qui elle avait été éduquée en Italie, avait reçu une instruction pointilleuse de la part de sa nourrice. De ce fait, elle avait voulu que ses enfants possèdent une part de sa vie.

Elle avait 6 ans la première fois que tout à commencé. Son frère Shun – qui avait 4 ans de plus qu’elle – était venu la chercher à l’école primaire. Main dans la main, ils prirent le chemin pour rentrer chez eux. En passant tout d’abord par une boulangerie pour s’acheter une crêpe au chocolat. Toujours accrochée au bras de son frère. Elle avait tournée la tête vers la vitrine, histoire de voir ce qui se passait à l’extérieur. Une moue s’était formée sur son visage lorsqu’elle avait aperçu sa mère dans les bras d’un autre. Sa bouche donnant un baiser passionné à un homme. La petite fille tira sur la manche du blouson de Shun en pointant le couple d’amants du doigt.

« Regarde ! C’est maman. »

Le regard tourné vers la scène qui se trouvait dehors. Shun attrapa Miyoshi pour la tourner vers la caisse. Afin qu’elle mange sa petite douceur. Elle en oublia rapidement ce qu’elle avait vu, trop occupée à savourer ce qu’elle avait dans les mains. La rue avait retrouvée son cours normal. En vérité. Celui qu’ils avaient vu était l’associé de leur père. Leur mère était devenue sa maîtresse à cause d’une histoire d’argent. Puis avait fini par tombée amoureuse. Hiroshi l’avait appris un soir où il les avaient trouvés tous les deux dans son bureau. N’ayant rien dit à ses enfants pour les préserver, il avait démissionné.

Le couple ne se parlait à présent que pour les choses du quotidien. Et Miyoshi avait 10 ans. Elle se doutait bien qu’il se passait quelque chose. Toutes les fêtes ne se faisaient plus en famille. Seul son frère s’occupait à d’elle. Il faisait tout pour que sa vie se déroule sans complications. Il savait ce qu’il se passait lui. Et ne voulait pas que Miyoshi l’apprenne. Toutefois, à l’école, elle se trouvait distante avec ses camarades. Un manque affectif était entrain de l’envahir. Shun tentait malgré tout de combler ce vide. Lui offrant des cadeaux en veux-tu en voilà. L’emmenant en ballade. Tout ce qu’il pouvait pour que le visage triste de sa petite sœur retrouve son si joli sourire.

14 ans. La décadence arrivait à grands pas. Ses si beaux cheveux bruns, typique de sa mère étaient devenus blancs comme la neige. Le bas de son dos cachait à présent un tribal d’un noir de satin. Et les paquets de cigarettes s’entassaient dans sa chambre. Shun ne pouvait à présent plus rien faire, et se laissa entraîner dans la ronde de sa sœur. Après tout, lui avait 18 ans… Tous les samedis soirs, ils montaient sur le toit de leur maison, et buvaient un verre ensemble. Miyoshi aimait cette vie, et elle savait que c’était grâce à son frère.

Il ne la délaissa pas lorsque qu’il trouva une petite amie. La fille de l’ex associé de leur père. Shun savait très bien que si il l’apprenait. Une énorme histoire allait se former. Et c’est ce qu’il se passa. Depuis toutes ses années. Les dettes qu’Hiroshi avait ne s’étaient qu’augmentées. Et, il avait commis la faute de détourner de l’argent sur le compte de son associé. Ayant de mauvaises relations.

18h37. Miyoshi rentra de l’école. Elle avait 15 ans. Elle grimpa les marches en vitesse pour se dépêcher d’aller voir son frère. Un sourire trônant sur ses lèvres. Elle balança son sac sur son lit, et s’arrêta net devant la porte de la chambre. Posant doucement son oreille sur cette dernière. Elle entendit son frère crier contre ses parents.

« Il faudra un jour vous demandez si je ne vaux pas mieux pour elle que vous ! Regardez ce qu’elle est devenue. Ca fait des années que vous ne vous êtes pas occupez d’elle comme des parents normaux ! »

Elle entra en les regardant tous les trois. Il se tenait debout devant eux. Les manches relevées, comme si il allait les frapper. Elle ne savait que faire, que dire, jusqu’à ce qu’elle entende la porte d’entrée se claquer. Shun l’attrapa par l’épaule en la poussant vers son placard en lui murmurant.

« Adieu ma Princesse. Si tu savais comme Je t’aime… »

Il lui déposa un baiser sur le front. Et referma la porte du placard en se tenant près à intervenir dans n’importe qu’elle situation. Elle fixait la scène en regardant par les petits trous. Et aperçu l’amant de sa mère entrer un pistolet entre les mains. Il s’attarda tout d’abord sur Shun, en l’incriminant d’avoir rendu sa fille décadente. Puis sur Hiroshi, pour lui avoir dérobé des milliers de yen. Et enfin sur Rebecca, qui l’avait dupé en refusant de divorcer. Il tira un premier coup rapide sur Rebecca, puis un second sur Hiroshi. Elle posa une main devant sa bouche pour s’empêcher de crier. Fixant celui à qui elle tenait plus que tout au monde. Ce dernier donna un coup de pied dans le dos du tueur, qui lâcha l’arme en s’écroulant au sol. Miyoshi ne pu se retenir de sortir et d’attraper le revolver. Avant de le pointer sur lui, appuyant sur la détente. Elle le lâcha, en se laissant tomber au sol. Trois corps gisaient devant elle dans une mare de sang commune. Elle rampa vers sa mère en posant ses mains sur ses joues. Ses vêtements étaient immaculés d'une couleur rouge foncée. Elle leva les yeux vers son frère, en laissant couler des perles salées le long de ses joues. Il la prit dans ses bras. Et l’emmena loin de cette maison. Il fallait qu’ils se séparent à présent. C’était trop dangereux pour eux de rester ensemble. Il la laissa le long d’un lavoir. Avant de disparaître dans une forêt. Elle se réveilla dans la neige. En revoyant encore et encore la terrible scène qu’elle avait vécue… Elle marcha longuement dans la fôret, espérant retrouver son frère. Une branche l'avait attrapé par le cou, et avait laissé sur sa nuque une longue cicatrice rouge. Une seconde sur sa cheville, qui formait une croix. Elle tomba exténuée devant un orphelinat

Nous voilà à présent à l’aube de ses 17 ans. Un second tatouage vient se dessiner sur son bas ventre. « Remember December ». Court, simple, traçant une histoire d’horreur. Pendant deux ans. Elle à vécu dans un orphelinat pour garçons, n’ayant pas délaissé ses habitudes de fumer. Elle a aussi appris à se battre tel un homme. Ne revendiquant aucunement son désire hargneux de donner des coups. Elle pouvait taper sur n’importe qui. Et devenait atrocement violente lorsque le désire de voir du sang apparaissait.

Elle fugua peu après pour tenter de changer de vie. Ici, au Pensionnat Rayen… »