♥ Une journée bien moche, grise et monotone. Pour moi les jours commençaient vraiment à devenir pesants, je n’en pouvais plus de ces suites de 24 heures qui se répétaient comme une maudite boucle. Je ne m’amusais pas, je ne m’amusais plus et je perdais espoir dans ce projet que j’avais fait de repartir à zéro, je ne me plaisais plus dans cette nouvelle vie. Tout mon passé me manquait, les gens d’ici ne m’amusait plus, par chance pour moi j’avais quelques nouveaux amis qui me permettais de tenir le coup. En plus de ça a force de me faire jeter par ces machos j’avais également renoncée à faire un jour ou l’autre partie intégrante d’un couple. A force de l’entendre dire, j’avais finis par accepter le fait que je n’étais bonne que pour le coup d’un soir et ce qui intéressait vraiment mes amants n’étaient rien d’autre que mon physique. Les amourettes semblent être pour les petites fifilles a papa bien sage. Une fois de plus je m’éloignais de ces illusions, j’avais même perdu toute motivation dans le fait de sortir la nuit pour me souler et finir dans les draps d’un ou une inconnue. J’avais jamais était une grande mangeuse, juste gourmande mais je perdais toute sorte d’appétit. Je ne tenais plus que par les pseudos passions éphémères que je me trouvais. Celle du moment était la photographie. Revenons-en à nos moutons !

« Maudite pluie, vas-tu donc m’offrir ce que je cherche ? »

Lançais-je dans le vide, j’avais le nez collée sur la vitre embuée par mon souffle. J’attendais comme une idiote que ces fichus nuages gris se crèvent et laisse passer quelques gouttes d’eau, je m’étais mise en tête de prendre en photo un arc en ciel. Bref j’entrepris d’aller attendre à un meilleur endroit, alors que je traversais les couloirs avec mon sac sur le dos j’eus le droit à quelques railleries de la part de certains élèves. Une fois de plus je n’avais pas mis l’uniforme du pensionnat, préférant opter pour un jean des plus banals et un simple débardeur blanc, sans oublier mon sac à dos ‘Tact-X’. Je me disais que la toiture serait un bon endroit pour être tranquille et pouvoir prendre quelques shoots en paix. Après avoir montée les escaliers lentement j’ouvris la porte avec mon passe partout, je ne comprenais pas pourquoi en tant que gérante du parc informatique je pouvais aller sur le toit, bon il y avait bien cette mini station météo mais bon … Je prenais enfin l’air, frais et humide. Je sentis un impact léger et volatil se dissiper au niveau de mon épaule dans un effluve froid. Je regardais alors le ciel gris et une goutte d’eau s’écrasa sur mon nez.

« Enfin ? It’s bad time ! »

Je lâchais mon sac à dos sur le sol ce dernier s’écrasa lourdement. Je tendais les bras et je fis plusieurs tours sur moi-même dans un espèce de yahoo enjoué. C’est alors que je pris conscience que je n’étais pas seule ici, ma joie s’estompa rapidement. Je me renfrognais déjà, prête a me recevoir une de ces répliques cinglantes que certains élèves aimaient m’offrir en guise de bonjour. Pourtant son visage ne me disais rien.

♥ Je le fixais sans vraiment me focaliser sur lui, sur son visage s’affichait l’incompréhension, ce qui me rendais perplexe à mon tour, en général les hommes sont pas vraiment sympa avec moi … et je leurs rend bien. Son accoutrement était amusant, il portait un jean, des baskets et un drôle de chapeau orangé, c’était bien la première fois que j’en voyais un comme ça, il ressemblait a un goodies qui sortait tout droit d’un manga. Il s’approchait de moi en me tendant un truc, sa démarche et son expression était presque la même que celle d’un chat qui s’approche de quelque que choses de nouveau pour lui, le dos rond, démarche en crabe, yeux rond grand ouvert et pour finir le poil hérissé. Bon il n’avait pas toute ces caractéristique du félin mais il m’t faisais pensée, je ne sais pas pour quel raison. Alors qu’il me tendait l’objet il me dit :

« Je m’appelle Rindo Minami, et comment dire, je suis pris d’une amnésie chronique dont je viens d’avoir une crise il y a de cela quelque minutes et je sais que je dois brancher pour l’activer mais je ne vois pas comment il faut faire, est ce que tu pourrais m’aider, belle inconnue d’ailleurs, prend mon chapeau tu vas avoir froid »

It’s a joke dude ?! C’est la seule et unique réponse qui me venait à l’esprit sur le coup, enfin surtout les seules mots que j’aurais pu lui retourner. Je prenais l’appareil en constatant que c’était juste un dictaphone, la batterie semblais totalement out of power. Du moins c’est ce qui me semblait logique vue qu’il ne daignait pas vouloir donner signe de vie. Il me tendait son chapeau, je le pris et m’en coiffais. Je faisais tourner l’appareil entre mes doigts, il n’y avait qu’un port mini USB A … Oui je sais ce n’est pas comme ça que quelqu’un de normal aurais dit. Je soupirais et je lui dépondis :

« Ecoute, j’ai rien contre toi mais garde tes compliments style belle inconnue, en général c’est avec des mots comme ça que tout commence avant qu’on se moque de moi … vue que pour le moment tu n’as pas était méchant avec moi je vais t’aider. »

Je lui tournais les talons et j’allais chercher mon sac que j’avais laissée à côté de la porte qui donnée accès à ce monde haut perché. Je sortais de mon sac mon MX-17, quelqu’un de non geek dirait un gros ordinateur portable rouge. Ignare c’est un Alienware ! Passons j’allumais la chose et fouillait au fond de mon sac pour trouver ce maudit câble. Une fois cette quêtes accomplis, je branchais le dictaphone de Rindo, le petit boitier noir afficha sur son écran une pile vide en train de se remplir. Je jetais un regard vers lui et il me questionna alors :

« Au fait, j’en oublie les politesses, mais comment t’appelle tu et est tu une de mes amies ? »

Je fis la moue et je lui répondit sans y mettre la moindre motivation.

« Ariale … et non, nous ne sommes pas amis tous les deux … c’est la première fois que je te vois, donc pas encore, mais je me fais pas d’illusions, j’ai très peu d’amis et aucun n’est de ton sexe … a ce qu’on dit il y à toujours une exception qui confirme la règle. »

Par curiosité, j’entrepris de copier le contenu du dictaphone sur mon disque, le tout à l’aide d’un logiciel qui agissait en tache de fond qui s’activait par une combinaison de touche. Je tournais de nouveau mon regard vers lui intrigué par ce personnage torse nu. La pluie commençait à tomber mais nous étions a l’abris sous ce petit porche à l’entrée de la toiture. Un bruit déchira le calme, non ce n’était pas le tonnerre mais l’estomac de Rindo qui réclamait son due. Je plongeais la main dans mon sac et en sortie un sandwich encore emballé.

« Tiens je le mangerais pas … »

Mentis-je, c’est juste que je n’avais pas trop la tête a manger en ce moment.

♥ Je l’observais en train de manger, assise avec ce poids sur les genoux, Je me disais que si on devait attendre que la batterie sois complètement chargée on allait en avoir pour l’année. Je fermais le capot de l’ordinateur et je le rangeais dans le sac, je laissais volontairement le sac ouvert pour une aération minimum, puis de toute façon le dictaphone était toujours brancher et en charge. Je me demandais bien comment quelqu’un qui avait des amnésies pouvait se permettre de venir d’une part dans un endroit si peu fréquenté et d’autre part de laisser la seule chose fiable qui soit dans la capacité de le sortir de ce mauvais pas tomber dans les abimes de la panne.

« Tu sais, je ne te connais pas aussi, alors je dis les choses telles qu'elles sont ou tout du moins telle que je le vois . Enfin, je sais pas comment je pourrais expliquer cela sans que cela ne soit un problème. La perte de mémoire me fait un peu agir bizarrement donc j'ai peut être dis quelque chose qui ne te va pas alors je m'excuse d'avance et je ne le dirais qu'une dernière fois, mais tu es très belle, sans arrière pensée bien sûr et tiens, voilà la moitié de ton sandwich. Je sais c'est pas trop l'hygiène, mais tu auras peut être faim plus tard après tout il n'est que 12h45 et … 46 minutes tout pile en fait, donc … je n'aimerais pas qu'il se passe quelque chose de mal pour toi »

Comme si j’allais manger après quelqu’un, il ne comprend vraiment rien … certaines questions étaient en train de naitre dans les limes de mon esprit, je lui dis alors :

« Je te l’ai donné tu peux le finir … explique-moi comment quelqu’un qui sois mentalement handicapé peut se permettre de laisser tomber en panne ce qui peut le sauver et venir se balader ici a moitié a poil ? »

Bon, ok je n’avais pas choisis les bon mots, d’autre moins agressif seraient surement mieux passés. Il était collé derrière moi depuis tout à l’heure je ne savais pas vraiment ce qu’il voulait mais bon ce n’était pas très important.

« Qu'est ce que tu fais ? Hum je crois que je connais cet ordinateur, il me semble que j'en ai un de la même marque mais en modèle plus petit, enfin je crois … Trop bien les touches qui s'allument et qui change de couleur, ça doit être pratique pour ne pas avoir peur du noir, ou même s'en servir dans le noir »

Je haussais les épaules, de toute façon il n’y avait pas beaucoup de choix dans le très haut de gamme portable. Je sortis de mon sac mon appareil photo puis j’allais un peu plus loin, près de la barrière mais a une distance respectable j’avais horreur du vide. La pluie ne me dérangeait pas et elle ne m’empêcherait pas de faire quelques photos. Je voulais prendre une éclaircie qui percerais ces gros morceaux de cotons gris ou pourquoi pas un arc en ciel.

♥ Je n’avais droit qu’à cette pluie froide, l’arrosage automatique taille triple XL, En théorie chaque jour à son lot positif et négatif mais pour le moment je ne voyais rien de positif dans cette maudite journée qui semblait se déroulée lentement. Trop lentement à mon gout en réalité. Alors que je me préoccupais de l’horizon monochrome je sentais derrière moi ce regard lourd et perçant qui léchait mes formes et mes courbes à tel point que je sentais une sorte d’érosion mystique, tout ça me mettais pas très à l’aise mais c’est une sensation à laquelle j’étais habituée. Je restée immobile, l’objectif encore pointée vers le bas, l’appareil proche de moi, j’attendais, j’espérais le bon moment. Je fermais les yeux deux voir même trois petite secondes, le temps de me libérée de ce regard qui me semblait poisseux. Mes vêtements humides, l’impact des gouttes d’eau sur mon être, le ruissèlement le long de mon corps, la fraicheur, le battement de mon cœur calqué sur le rythme d’une batterie d’un groupe de rock, ma respiration lente. Toutes ces sensations me rappelaient que j’étais en vie, je souriais naïvement. Il me parlait, je me détournais du paysage pour fixer mon regard sur lui, il avait les yeux détourné et un doigt accusateur pointé dans ma direction.

« Tu sais que je vois ton soutien-gorge, tu devrais le cacher, moi l’eau ca ne me gêne pas c'est pour ça que je peux me balader torse nu, mais tu es sûr que cela ne va pas te gêner. Tu a l'air d'avoir froid. Et je n'aime pas vraiment le terme d'handicapé mental, c'est réducteur et en plus si cela ne correspond pas à ce que j'ai. Ce n'est pas une déficience de mental mais plutôt un cerveau qui ne pouvait fonctionner correctement, comme si de temps en temps il décidait que mon accent mémoire est interdit »

Je détournais mon regard de Rindo pour revenir à l’étendue devant moi. Je soupirais, puis après un certain temps sans lui dire un mot, le temps que je réfléchisse un peu à ce que je pouvais bien lui dire je lui lançait :

« C’est vraie que je n’ai pas choisis les bon mots te concernant … je te pries de m’excuser … Je ne vois pas en quoi ça peut te déranger si tu vois ça ou si j’ai froid … Tu devrais me donner ton haut non … celui que tu n’as pas … Laisse tomber, j’ai l’habitude d’être prise pour un vulgaire objet que l’on utilise une seule et unique fois avant de s’en débarrasser. Même si ça ne me plait pas, je me dis que un de plus ou un de moins qui me regarde de cette façon, ça ne changera rien à la donne ou à ma vie. »

Je concentrais de nouveau mon esprit sur mes sensations physiques et sur les gouttes de pluies qui s’écrasaient sur moi. J’avais du mal à me sentir à ma place ici, j’étais comme entravée dans un linceul et perdue dans une sombre foret. Par instant, j’avais l’impression que mon monde des songes était prêt à s’effondrer sur lui-même et tomber dans les limbes de mon cerveaux, c’était un sentiment de plus en plus courant ces derniers temps, je me sentais useless. J’eu de nouveau droit à une vague de questions :

« Dis-moi Ariale, est-ce que tu es photographe ? Et au fait est-ce que tu sais où nous sommes exactement, est-ce que nous sommes bien au pensionnat Rayen ? Et, pour autant que je m'en souvienne, les meilleures photos se font au bord des barrières, car près du vide il y a un meilleur panorama. Et pour mon boîtier, est-ce que tu sais où ça on n'est ? Désolé de te poser plein de questions. Je suppose que tu dois en avoir aussi. »

Je ne sentais plus rien sur moi, plus de ‘plic’, plus de goutte d’eau qui venait à ma rencontre, la pluie avait cessée mais les nuages restait gris. C’était décevant, sans trombe d’eau je ne voyais pas comment faire pour l’arc en ciel. Je soupirais de nouveau en lâchant un ‘tant pis’ puis je retourner à mon interlocuteur.

« Pour le moment … c’est une occupation éphémère pour damner mon ennuie et occupait mon esprit, je pense que d’ici quatre ou cinq jour j’en aurais ras le bol des clichés. Ton machin truc charge … comment ça s’appelle déjà ? … Dictaphone … ton dictaphone charge, espère pas qu’il soit utilisable avant au moins un bon quart d’heure … Je ne m’approcherais pas des barrières plus que ça, c’est pas forcement rationnel, mais j’ai peur du vide… Il n’y a rien qui te fait peur toi ?»

♥ [b]J’étais agacée, j’avais envie de balancer cet appareil photo de l’envoyer dans le décor car j’avais l’impression que ce n’était pas aujourd’hui que je trouverais un maudit rayon de soleil. J’avais l’appareil levée prête à prendre une photo, mais ce n’était pas vraiment ça qui me préoccupais, trop curieuse j’observais ce qui se passait dans mon dos, me servant de l’écran éteint de l’appareil comme d’un miroir pour observer ce Minami. Il tournait en rond et semblait être perturbé par quelque chose… Je me disais que je n’avais pas était très sympa avec lui, ça devais déjà pas être amusant de perdre la mémoire et ensuite tomber sur une emmerdeuse comme moi … Je l’enviais un peu, il y a bien quelques fragments de mon passés qui ne me manquerais pas, mais en même temps, sans ça serais-je toujours moi-même ? Il semblait gêner et me lança d’une voie presque tremblante :

« Peur ? Je ne peux pas te dire, je ne comprends pas très bien le mot en ce moment, peut être qu'il y a les informations pour cela dans le dictaphone, mais je suppose que si y a bien quelque chose que je ne veux pas subir, c'est perdre définitivement ma mémoire et devoir vivre à part … Pour en revenir à toi, je te trouve belle et j'ai envie de m'occuper de toi et de te redonner confiance pour te montrer que tu n'es pas qu'un objet, je ne sais pas trop ce que tu entends par le mot utilisé mais avec quelqu'un comme toi qui est gentille, bien qu'un peu froide mais qui a un bon fond. Cela ne me gênerait pas de rester longtemps avec toi pour m'occuper de toi … J'espère que j'utilise bien le mot occuper ? Sinon je m'en excuse, sinon pour le haut, j'en ai un dans le sac, un noir, je vais te le chercher ... »

Pour une fois j’avais l’impression de trouver quelqu’un de sincère, je ne voyais pas, je ne trouvais pas ce petit quelque chose si particulier qui me disais de me méfier, c’était normal pour moi de rejeter les hommes, parfois même les femmes, à force de subir des railleries incessante, de m’entendre dire si ma poitrine est vraie ou fausse … mon 95H emmerde le monde, et mon physique fait de même il est forcé que mon esprit suive le mouvement. Je lui confiait mon appareil photo alors qu’il me tendais le vêtement puis je me ravisais … gardant avec moi la machine et le laissant là en train de tenir son étoffe sans comprendre ce qui se passait, je reculais de quelques pas et prenais une photo de lui torse nu. Après tout pourquoi laisser passer une occasion comme celle-là ? Je lui laissais l’appareil et je prenais enfin le vêtement.

« Tiens, en échange … »

Il me souriait, il me regardait mais tout ça c’était diffèrent des autre fois, je ne sais pas pourquoi … J’enlevais mon haut, j’étais face à lui. Il ne faut pas croire que les femmes n’aiment pas se rincer l’œil, j’en avais déjà bien profité depuis tout à l’heure. Je m’essuyais la figure avec une partie encore sèche de mon débardeur puis je rajustais légèrement mon soutien-gorge avant d’enfiler ce vêtement noir et trop grand pour moi. Je saisissais le col à l’avant et j’enfouissais mon nez dedans pour sentir cette nouvelle odeur étrange et attirante. Je m’approchais de lui, je me mis sur la pointe des pieds et je déposais un doux baiser sur sa joue et j’en profitais également pour voir s’il avait la même odeur que le haut, ce qui était évidemment le cas. Je me dégageais de lui reprenant mon bien. Souriante je lui lançait :

« Merci Rindo, j’aime bien ton odeur … Tu vois, toi tu as peur de vivre à part … moi je ne peux pas me permettre d’avoir peur de ça car je suis à part dans ce monde … qu’est-ce qu’une italienne fait ici ? Tu ne peux t’en prendre qu’aux hommes si je suis froide … Occuper ou utiliser j’ai toujours eu la sensation que ça voulait dire la même chose mais d’une façon détourné. Beaucoup m’ont dit je vais bien m’occuper de toi … ça voulait juste dire je vais tellement te baiser comme une chienne … C’est comme ça qu’on ‘m’utilise’ … Rindo, si tu as une autre définition pour cette phrase … m’occuper de toi … Je te prie de bien vouloir me l’apprendre et me la détailler …»

Je prenais sur moi et je tentais de placer une énième fois des espoirs dans un homme, avec la crainte de voir ce dernier faire comme tous les autres.

♥ Je me perdais encore dans la brume de mon esprit, d’épaisse volupté m’empêchaient encore de réfléchir correctement. Je me disais qu’une fois de plus j’étais trop naïve et que j’étais peut être encore en train de me faire avoir par un homme. Rindo me semblait bien loin de son aise, il tirait une drole de tronche comme Frodon dans le seigneur des anneaux quand il ne comprend rien … Il agissait d’une certaine façon comme quelqu’un qui serait homo, mais vue comme il matait ma poitrine l’explication logique c’est que je n’étais surement pas son type de fille. Il regardait ailleurs puis il me dit dans un mince filet de voix :

« M’occuper de toi, euh comment dire, j’ai du mal à trouver des mots pour décrire des choses concrètes, mais disons que m’occuper de toi, ça veut dire être là si tu as des soucis ou que tu as mal quelque part, surtout si tu as mal au cœur. Hum, c’est aussi le fait de passer du temps avec toi, ensemble et prendre un peu soin de toi, bien que tu sois déjà assez belle comme cela, et que tu as une magnifique poitrine. Je suis désolé, je n’ai pas pu m’empêcher de regarder, je ne voulais pas mais comme j’avais l’appareil photo en main … et … mais je n’ai pas pris de photo hein … »

Je sentais bien qu’il avait du mal à choisir ses mots, il n’était clairement pas un bon baratineur, C’était confus et trouble en même je ne pouvais pas vraiment attendre quoi que ce soit d’autre venant de la part de quelqu’un qui était amputé de son héritage mémoriel. Ma main, il l’avait prise, délicatement et souhaitait m’entrainer vers lui. Pendant quelques secondes je me refusais à bouger puis je me laisser faire comme une gentille fille … Rindo m’emmena plus loin sur le toit et enfin il s’adossa contre un mur avant de glisser le long de ce dernier pour finir les fesses sur le sol il me fixait depuis son point d’encrage, je faisais de même, j’étais confuse et gênée, je ne savais pas vraiment comment réagir, qu’est-ce qu’il essayait de me dire en faisant ça ? Un instant je le surpris en train de fixer mon ventre comme si il essayait de percevoir mon nombril … Je croisais les bras sur mon ventre, j’avais peur de comprendre son invitation, il y avait une place de libre pour son étreinte. Enfin il me déclara :

« Je pourrais t’en dire plus quand j’aurais parcouru le dictaphone, mais je veux passer du temps avec toi, mais que toi et moi, c’est ce que je comprends dans la notion de m’occuper de toi, que tu te sentes bien quand je suis là et que tu sois heureuse quand je suis là ou que j’arrive à te rendre heureuse ou te maintenir dans un bon état d’esprit grâce à ma présence . C’est que ça me donne envie de faire. Tu en as chié dans la vie pour avoir de la reconnaissance. Et maintenant, je peux t’en proposer un peu, mais il faudrait que j’écoute mes notes pour en savoir plus. D’ailleurs tu voudras les écouter avec moi ? Comme ça, la prochaine fois que ça se produira, si t’es à côté de moi lors de la prochaine crise tu pourras me gérer. Est-ce que la réponse te convient ? J’ai peur qu’elle ne soit pas très claire mais j’essaye de te dire ce que je ressens quand j’entends ces mots là »

Alors c’était donc ça ? Il en avait mis du temps trouver les bon mots mais d’un autre coté je ne pouvais pas vraiment me résoudre à lui en vouloir. Je sentais on fond de moi un espoir revivre mais également une peur grandissante qui me nouer l’estomac, la peur d’avoir une fois de plus était dupée. « Attend moi » lui soufflais-je, je me détournais de lui et j’allais chercher le dictaphone d’un pas lent, je regardais en l’air comme si la réponse à toute mes questions allait tomber du ciel. Devant mon sac je lâchais un soupir tremblant et je me frottais les yeux. Je ne me supportais plus, j’avais l’impression d’une grosse perdue de la vie complètement désespérée et prête a tout pour avoir un copain. Je m’essuyais les yeux dans le col du T-shirt de Rindo et le parfum de ce dernier m’enivra encore une fois. Je débranchais le dictaphone et j’allais le rejoindre. Je me laissais avoir, je me plaçais dans l’espace qu’il m’avait réserver sans vraiment savoir ce qui m’attendais. Je soupirais dans l’espoir d’évacuer un peu tout ce stress qui pesait lourd. Je soulevais de moitié le haut, lui dévoilant mon bas ventre, et je l’enlaçait, lui collant le visage sur cette partie de mon corps. Je lui glissais son dictaphone dans les mains et je lui lançais dans un soupire à moitié triste.

« Je veux bien partager ton passé avec toi … mais comme toujours je ne sais pas faire confiance aux hommes … ce que tu viens de me dire c’est limite une déclaration … ça fait mal d’entendre des choses si belle pour ensuite se retrouvée avec un poignard dans le dos … J’ai suffisamment de cicatrices sur le cœur, si tu veux en devenir une de plus c’est ton problème mais je te préviens que sous les rondeurs de mon corps se cache un esprit capable de vengeance et dénudé de tout scrupules … Ensuite si tu veux vraiment de moi … tu vas devoir perdre beaucoup de temps pour m’apprendre d’autres définitions, comme l’amour, la confiance, le bonheur, un couple … Alors ... on fait quoi ? On découvre ton passé et je fais des efforts ou tu renonce au fait de me demander d’être tienne. »

♥ C’était bien lourd pour moi de parler de ça mais je ne voyais pas comment je pouvais éviter ce genre de confrontation. Ouvrir son cœur a ce monde pourrit n’est pas forcement dur, ce qui est difficile c’est de supporter les crasses que l’on m’envoie toujours en pleine figure, on a beau se faire battre la douleur est toujours aussi vive à chaque coup, on ne s’y habitue pas comme dans les films. Il venait de commencer la lecture, je fermais les yeux, vidant toutes les trames qui me passaient entre deux neurones pour tenter de retenir un maximum d’information.

« Bon, si tu écoute ce message, Rindo c'est que tu as encore une crise, ne t'inquiete pas, c'est une perte de mémoire temporaire et dès que tu écouteras des choses dans cette cassette ou que les gens te dirons tu t'en rappellera comme si tu l'avais toujours su . Alors pour faire simple, tu as 18 ans maintenant, et tu devras bientôt changer la cassette pour dire que tu as 19 ans mais c'est un détail. Tu n'as pas d'entourage proche, pas de parents, ni de petite amie. Tes parents tu ne les as jamais vraiment connu, peut être est ce la faute des crises ou quelque chose comme cela. Et ta dernière petite amie, Keiko, elle t'as laissé tombé parce que tu ne lui avait pas parlé de ton problème et elle a cru que tu te moquais d'elle. Sinon, tu reçois tout les mois pas mal de sous sur ton compte, mais on ne sait pas d'où ça vient, on sait seulement que tu reçois ça tout les mois. Sinon, pour le comportement, à chaque crise ton comportement peu changé cela dépend avec qui tu as fait ta première rencontre après la crise mais en général, tu es plutôt doux et aimable. Si on te demande, tu n'as jamais trompé une fille, et tu ne le feras jamais car tu n'aime pas te sentir coupable et que de toute façon tu es incapable de mentir. Hum, tu n'es plus puceau aussi, ton groupe sanguin c'est AB+, ce qui fait que tu peux recevoir du sang de tout ce qui est humain, mais que tu dois faire attention si jamais tu dois donner ton sang. Pour tes possessions, bah à part un M14x, pas mal de jeux vidéos, deux ou trois CD d’animé et une caisse de vêtements et ce que tu tiens dans les mains tu n'as rien d'autre ce qui est déjà pas mal … Je te laisse le temps d'assimiler déjà bien ça et on en reparle après. Et j’oubliais le code de ton PC c'est minami.rindo. Pas très original mais c'est ça ... »

La voix monocorde se tue, il y avait des informations que je trouvais normal de trouvé dans ce rappel mais il y avait des choses que je jugeais bien inutile. Je l’observais, Rindo se releva, il avait fermé les yeux et se tenait la tête. Ces yeux se rouvrirent pour venir me caresser. Il se colla a moi, le mur dans mon dos m’empêcha d’esquiver ce contact que ne désirais pas vraiment. Tant pis je ferais avec, il entreprit de m’embrasser, je n’avais pas vraiment prévue ce genre de réaction mais après tout pourquoi pas … Je me laissais faire, restant docile pour le moment. J’en profitais pour oublier ce monde grisâtre et me plonger vers un peu de plaisir en jouant avec sa langue. LE contact fut perdu et je remettais les pieds sur terre.

« Je veux qu'on soit ensemble, et j'essayerai de t'apprendre tout ce que je peux sur l'amour et la confiance, si tu me le répètes quand j'ai un soucis, d'accord Ariale chan ? »

J’allais approuver d’un signe de tête mais son geste déplacé éveilla en moi mon instinct de conservation, alors que les joues de Minami s’empourprait, je virais à la colère ma main vint s’écraser dans contre son visage dans un claquement mémorable et je m’emportais ne lui laissant pas le temps de se défendre, je le poussais loin de moi.

« Mais bordel ?! Tu me fais quoi là … j’ai rien contre le fait que tu m’embrasse si on sort ensemble mais de la a me peloter sans me demander mon avis faut pas déconner … Je ne suis pas un jouet, Je ne suis pas un objet ni une poupée et encore moins une marionnette … Si tu étais comme ça avec Keiko ce n’est pas surprenant qu’elle t’a laissé tomber ! T’ain si vous les mecs pensaient avec vos testiboules, faut vous rentrez dans le crane que pas tout le monde pense comme vous … Tu peux pas me dire que tu veux etre avec et vouloir m'enculer dans la seconde qui suit ... c'est pas possible.»

♥Je fulminais devant ces actes insultants et déplacés envers moi. J’avais une certaine difficulté a cerner ce drôle de personnage. Je le fixais dans l’espoir que mon regard acide le transforme en flaque de reste humain. Je m’éloignais de lui, le regardant le frottait la joue, il avait les sourcils froncés et son visage affichait un sentiment d’incompréhension. Il avait la mine d’un enfant battue, les yeux rivés au sol il s’adressa à moi.

"Désolé, je ne pensais pas te faire de mal et je ne veux pas t'enculer. Je voulais juste entendre ton cœur battre. Je ne savais pas que ça ne se faisait pas. Je te prie de m'excuser pour cela. Ne dis pas que tu es un jouet. C'est faux. Je voulais voir si ton cœur battait aussi rapidement pour mon baiser que le mien battait pour ton baiser de tout à l'heure "

Je continuais à prendre de la distance avec lui sans vraiment chercher à l’couter, je faisais la sourde oreille. Je fouillais dans les poches de mon jeans et machinalement je regardais l’heure sur mon téléphone. Je m’accoudais sur la barrière tout en m’efforçant d’oublier le vide et de regarder droit devant moi. Même si je faisais semblant de ne rien avoir entendue j’avais mémorisée chacun de ses mots. Ça ne m’arrangeais pas vraiment pour la simple raison que ça me faisais prendre conscience que je n’avais pas agis de la bonne façon avec lui. Je me tournais et m’éloignais, je ne pouvais supporter l’idée de cette proximité entre moi et le vide. Il me fixait les bras à moitié lever, un juste contraste entre un geste de demande et la peur de ce prendre un râteau.

"Est ce que tu considère qu'on est ensemble ? Ou bien que mon geste même s'il est involontaire font que c'est mort et que tu ne me fais pas confiance. Et comment veux tu que je te montre que je suis différent des autres ? J'ai deux ou trois idée mais ne sait pas si elles sont bonnes ou bien mauvaises et je ne veux pas te faire du mal, te vexer... Ou bien être ici sans te faire plaisir "

Rindo était à un bon mètre de moi, je lui tournais autour en réfléchissant puis je m’adossais à un mur sans ôter mon regard de ce personnage étrange. Je plongeais de nouveau les mains dans mes poches faisant mine de l’ignoré un moment, j’étais comme ça, j’avais une fierté très mal placée. Je sortis un sachet de graine de tournesol grillé, je l’ouvris et je les mangeais une à une, recrachant la coque sur le sol. Du temps, je réfléchissais a quoi faire avec lui, a comment m’y prendre avec quelqu’un comme ça. Je rangeais mon sachet de graine et je m’approchais de lui. J’aurais voulu l’attraper par le col mais cette option ne m’était pas disponible pour le moment. Je le poussais donc lentement contre le mur sur lequel j’étais adossée quelques instants avant. Je le fixais dans les yeux et je recrachais toute ma colère dans un soupir.

« C’est un début … Si tu ne sais pas comment faire, demande plutôt que de faire une connerie qui sera couteuse … pas forcement que pour toi … Rindo, excuse-moi si j’ai agis avec excès sur ce coup là mais c’est pas du tout comme ça qu’il fallait t’y prendre … depuis quand tu écoutes avec les mains ? »

Je passais mes cheveux derrière mon oreille et je collais cette dernière contre son torse tout en fermant les yeux. Je profitais rapidement de cette instant pour glisser mes mains le long de ces cuisse et remonter jusqu’à la taille. Je repris une légère distance avant de lui lancer :

« Tu vois … normalement c’est comme ça qu’on fait … Par ce que là c’était vraiment déplacé … en plus on est dehors … on pourrait nous surprendre … En ce qui nous concerne, je crois qu’on a tous les deux des efforts à faire toi tu ne sais pas t’y prendre avec les femmes et moi j’ai un sale caractère et je prends tout mal …»

Je le fixais toujours ne sachant plus quoi faire ou quoi dire, en temps normal c’est le moment ou le singe me laisse en plan en se moquant de moi … une fois de plus ou de moins pour moi ça ne changeais pas grand choses. J’espérais une de fois de plus que cette fois ce serais diffèrent de tous les jours, je rêvais que cette fois l’homme en face de moi ne réfléchissait pas avec ses testicules et qu’il soit comme le prince dans un conte de fée. Belle rêverie …

♥ Alors que je tentais de e sonder du mieux que je pouvais, Rindo s’approcha de moi lentement et hésitant. Il m’invita prendre sa main, en premier j’observais cette demande en restant indifférente, je n’étais pas encore totalement calmée. Délicatement je pris sa main entre les miennes en lui souriant. A mon contact il tourna son regard ailleurs, je portais ma vision vers le point que semblait désignée la sienne mais rien … Il me fuyait tout simplement, il prit la parole.

« Je suis d’accord avec toi, au moins sur ma partie, je n’ai pas de comparaison pour ton supposé mauvais caractère, mais il me semble que tu étais dans ton droit quand tu m’as giflé et fait mal. Mais comme je viens de le dire pour moi, tu étais dans le droit le plus naturel et donc je prends très bien cette critique qui est constructive. Pour ce qui est de mon côté et des filles, écouter le reste du dictaphone m’aidera beaucoup ainsi que tes conseils. D’ailleurs Ariale … Je voudrais faire deux choses maintenant … dans un premier temps, est ce que tu pourrais revenir contre moi, car j’aime ton odeur et la chaleur qui … enfin, … comment dire … ta chaleur quoi … et la deuxième chose qui me fait un peu honte et j’ai peur que tu le prennes mal mais j’ai aimé t’embrasser et j’aimerai bien recommencer… si tu le veux bien sûr »

C’était amusant de voir quelqu’un qui n’était pas capable de savoir quoi faire, en même temps je ne pouvais m’en prendre qu’à ,moi-même sur ce coup-là. Je lui avais dit de me demander s’il n’était pas sur de savoir comment s’y prendre. Au moins il respecter ce que je lui avais dit, je ne pouvais pas m’en plaindre. Je m’approchais de lui, je me collais à lui puis je posais mes mains sur ses épaules. Malicieusement je lui fis croire que j’allais l’embrasser, mais je n’en fis rien, au contraire je jouais avec lui en lui léchant le menton d’un coup de langue rapide. Mes mains glissèrent lentement sur son torse avant de continuer lentement leur descente sur la taille de Rindo. Puis je lui dis ;

« Tu vois, pour un petit câlin, tu n’es pas obliger de demander, enfin je te le conseille quand même les jours ou je me serais levée du pied gauche … Par contre évite de faire ce genre de câlin a quelqu’un d’autre à part moi … ça pourrait éveiller ma jalousie et te valoir de nouvelles baffes. »

Je remontais mes mains dans sa tignasse et je me mettais sur la pointe des pieds, puis je le forçais à se pencher un peu plus vers moi car il était un peu trop grand. Dans un premier temps je laissais mes lèvres a quelques millimètres des siennes avant de venir les lécher puis les mordiller tendrement. Puis je l’embrassais, glissant ma langue dans sa bouche pour qu’elle se mêle à la sienne. Je le regardais dans les yeux puis je lui lançais :

« Pour un baiser non plus tu n’es pas obliger de demander. On devrait peut être bougé d’ici et aller dans un endroit plus sympa … le truc c’est qu’ici … c’est la misère, il n’y a pas un endroit où on sera vraiment tranquille … même les chambres sont envahi par des colocs… Les restos sont toujours bondé de monde … peut etre un salon de massage mais bon si c’est pour avoir des masseurs sur le dos ce n’est pas ça … en fait y a que dans les hôtels ou chez soi qu’on peut être tranquille, mais l’hôtel ça fait pervers … pour ma part il y a 8 heures d’avions … et toi ? »