Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
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 Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)

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MessageSujet: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeSam 28 Avr - 19:31

Il était déjà tard quand j’arrivais au pensionnat. Je regardais ma montre: 21h23.

*Déjà ?!, pensais-je fatiguée de ce long voyage*


Je regardais autour de moi, la nuit était tombée sur la ville éclairée de toutes ces lumières artificielles. Devant l’entrée de l’internat, on avait une belle vue de Matsuyama. Cette cité m’avait énormément manquée. La vue de la plage à peine éclairée par la Lune voilée de la nuit. Le vent soufflait doucement, une brise fraîche et légère bien particulière à cette ville que j’affectionnais tant.
J’entrais dans le hall, croisant au passage quelques élèves qui trainaient encore un peu avant de rentrer dans leurs chambres respectives. C’est à ce moment que je compris que tout allait recommencer pour moi: pas une seule tête que je connaissais ne passait devant moi. Ce bahut n’avait pas changé extérieurement, mais son cœur, les personnes qui le faisaient vivre n’étaient plus les mêmes, ou du moins beaucoup étaient nouvelles à mes yeux. Je soupirais légèrement, à la fois heureuse et anxieuse de retrouver ma chambre et tout ce qui allait avec: mes colocataires, mes petites habitudes et tout le train-train sans fin des journées qui s’enchainaient sans jamais s’arrêter.

Je me mise à gravir les marches qui menaient aux dortoirs, sans rien dire, écoutant seulement le bruit de mes pas mal-assurés à cause de mes valises. Deux belles valises bien lourdes, que j’avais chargées à les faire exploser, remplies de vêtements et chaussures… Je ne savais même pas si tout cela rentrerait dans ma petite armoire. Mais enfin… On verrait bien. J’arrivais en haut des marches qui conduisaient à l’étage de ma chambre. J’entrais dans le couloir, dont le chant des roulettes sur le sol noyait le calme silence de cette nuit déjà bien entamée.
J’hésitais un moment puis ouvris sans conviction la porte de ma chambre que seule la lumière de la lampe de Rin, enflammée d’une douce et timide brillance, éclairait. Je refermais la porte, toujours sans bruit, me rendant compte que quelqu’un était sous la douche. Le bruit de l’eau ruisselant sur le carrelage froid de la salle d’eau me rappelait tellement de souvenirs, comme mauvais, cette chambre où les éclats de rire avaient fusés, où les sanglots s’étaient étouffés pour s’éteindre dans les bras de nos amours aussi houleux que puissants. Tellement de souvenirs d’un coup remontaient à la surface que je lâchais une petite larme.

Puis, toujours muselée dans ma discrétion, auparavant inhabituelle, je rangeais mes affaires que je réussis, comme par miracle, à caser entièrement dans le petite rangement qui m’était destiné. Je m’asseyais sur mon lit et me mis à scruter le bureau allumé de Rin. Je me redressais lentement, et me dirigeais vers celui-ci, regardant toutes ses petites choses qui lui appartenaient: ses cahiers ouverts où j’y redécouvrais la belle écriture de mon cher amour, les livres qu’ils devaient toujours autant dévorer… Tout cela m’avait tellement manqué. À vrai dire, j’étais tout simplement heureuse à l’idée de pouvoir le retrouver, le serrer dans mes bras encore une fois, lui dire que je ne l’ai pas oublié, que je l’aime toujours autant après ces 4 mois de séparation forcée mais obligatoire.
Mon père ne pouvait affronter ça tout seul, il avait besoin de moi, j’étais donc revenue dans mon pays natal sans rechigner. Mais loin de mon tendre amant, la vie était bien dure. Je n’avais pas réellement expliqué à Rin mon départ précipité, lui donnant assez rarement de mes nouvelles, trop occupée à soutenir mon père, à l’aider dans ses tâches quotidiennes. J’espérais juste une chose: que Rin ne m’ait pas oublier. Qu’il m’aime toujours… Peut-être était-ce là trop demander mais quand je vis la photo de nous deux, prise pendant l’hiver dernier, dans la neige brillante du parc, je me doutais qu’il ne semblait pas avoir tiré un trait sur moi.
Je pris le cadre entre mes mains et observa la photo avec attention. Je m’asseyais sur mon lit et ne fis pas attention au fait que le bruit de l’eau avait cessé. Je ne disais rien puis lâcha à un moment, en murmurant d’une voix cassée:

« Tout à tellement changé… »

Oui tout avait changé, le présent, le passé, moi et tout ce qui me faisait vibrer avant n’était plus forcément le cas aujourd’hui. Je me relevais, toujours muette, reposa le cadre et éteignis la lumière. Je déposais mon corps sur le lit, observant le ciel brillant par la fenêtre. Les étoiles semblaient jouer à se cacher derrière les fins nuages cotonneux. Elles nous narguaient d’où elles étaient et ceci me fit lâcher un soupir d’épuisement.
La porte de la salle de bain s’ouvrit, la luminosité de la petite pièce envahissait la chambre, devenue maintenant, presque totalement noire. Je vis Rin sortir, sans bruit, regardant son bureau avec attention, l’air perplexe. Il ne m’avait pas remarqué. J’étais bien trop cachée dans les ténèbres de la nuit pour qu’il me découvre. Il s’avança vers son bureau et quand il ralluma la douce étincelle de la lampe, je vis son visage aussi beau et doux que lorsque j’étais partie, mais avec un petit truc en plus… Une sorte de maturité concrète et établie dans ses perles d’eau qui lui servaient d’yeux. Je me mise à sourire, avec une douceur presque maternelle. Je n’étais plus tout à fait l’enfant d’avant, j’étais plutôt la femme de maintenant, plus consciente et mure qu’avant.

« Bonsoir Rin, dis-je d’une voix mélodieusement sucrée »

Je vis aussitôt la surprise s’écrire sur son visage, totalement pris au dépourvu par mon retour ici. Personne n’était au courant. Sa tête se tourna vivement vers moi, et en plus de la surprise, je lu dans ses yeux, une sorte de choc… Comme s’il venait de voir quelqu’un d’autre que celle qu’il voulait voir.
Le changement semblait radical à ses yeux… Pas aux miens.


Dernière édition par Cassiopea Zaccaron le Sam 28 Juil - 0:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeSam 5 Mai - 17:15

J’avais passé une journée paisible, du moins dans la forme. Il ne s’était rien passé de spécial, tout comme il ne se passait plus rien depuis de nombreux mois où elle n’était plus là. Pourquoi était-elle partie, je ne l’avais jamais su. Allait-elle revenir ? Rien n’était moins sûr. Est-ce que tout était, une nouvelle fois, terminé ? Je n’en avais pas la moindre idée.
Je n’avais eu Cassiopea que très rarement depuis son départ pour son Italie natale, où elle devait rejoindre urgemment son père. La raison, je ne la connaissais pas. Les seuls moments où j’avais pu avoir quelques nouvelles d’elle n’étaient que lorsque ses messages me parvenaient, où elle me disait simplement que les choses étaient difficiles là-bas, et qu’elle m’expliquerait tout en rentrant. Elle me disait également qu’elle m’aimait, et que je lui manquais. Soit... Si ses messages devaient me rassurer, c’était l’inverse. Non pas qu’ils m’angoissaient véritablement, c’était surtout qu’à chaque fois que je voyais son nom apparaître sur l’écran de mon portable, mon cœur se serrait à se briser dans ma poitrine. Elle me manquait tant...
J’aurais tout donné pour pouvoir entendre une nouvelle fois sa voix, pouvoir simplement lui parler plutôt que d’entendre simplement dans un écho son murmure qui restait gravé dans ma mémoire. Mais rien de réel, juste des souvenirs... Ceux qui étaient à mes yeux les plus chers et les plus beaux, tout en étant alors les plus douloureux. Quand allais-je la revoir... ? Chaque matin c’était le même rituel : j’ouvrais les yeux en sortant de mes songes, espérant que son départ précipité n’était qu’un mauvais cauchemar. Mais elle n’était pas là... Et chaque soir, alors que je rentrais des cours, j’ouvrais toujours la porte de notre chambre, le cœur battant avec angoisse et précipitation, espérant apercevoir ses grosses valises ouvertes sur son lit, ses guitares posées à côté d’elle et son sourire d’ange qui m’accueillait pour me dire qu’elle ne me quitterait plus jamais. Mais elle n’était toujours pas là...
Alors j’avais cessé d’espérer, interrompant ce manège et ces espérances ridicules qui empoisonnaient mes journées, alors que je croyais un peu plus chaque jours que ma belle italienne dont j’étais fou amoureux ne serait bientôt plus qu’un souvenir intouchable.
Et mes nuits ? Elles étaient aussi douces qu’atroce, alors que c’était le seul moment où je pouvais la revoir et la serrer dans mes bras, jusqu’au moment où elle se reculait, s’écartait de moi en me regardant avec douceur et son triste sourire tandis qu’elle disparaissait tel un fantôme parmi les ombres et les ténèbres qui obscurcissaient mon esprit.

Et aujourd’hui avait été un jour comme les autres. Je m’étais levé en silence, avais pris un jean noir et une chemise de la même couleur, des baskets simples, et aucun accessoire gothique si ce n’était un bracelet de force à mon poignet. Mais rien de plus. Quelque chose de simple et élégant, mais pour plaire à qui... La seule personne que j’aimais n’était plus là, emportant mon sourire avec elle, alors que mon bonheur ne reviendrait plus jamais. J’avais pris une douche, avait essayé de coiffer mes cheveux aussi noirs que l’ébène, toujours en vain, le temps n’arrangeant rien à tout cela. Je me demandais d’ailleurs si elle avait changé depuis ces quatre derniers mois. Oui, certainement... De mon côté, j’avais pris un peu plus de muscles, faisant bien plus de sport qu’à l’accoutumée, occupant mes matinées solitaires à courir ou à me défouler contre un punchingball ball pour oublier et lâcher toutes mes tensions qui se cumulaient. Puis je prenais une nouvelle douche, lisais, allais en cours, faisais mes devoirs et révisais, puis lisais à nouveau et me laissais emporter par le sommeil lorsqu’il daignait venir. Et chaque jour se répétait sans exception ce même rituel où je faisais tout pour ne pas penser à elle, la plupart du temps en vain.

Et à présent que la journée de cours était terminée, je m’étais rendu à la bibliothèque pour travailler et m’avancer un maximum dans mes devoirs. Au moins le retard que j’avais pu prendre à un moment donné où j’avais sérieusement déconné en prenant de la drogue ou en sombrant dans la dépression était largement rattrapé, alors que j’avais pris une nouvelle fois la tête de la classe en bossant comme un acharné, ce qui ne faisait qu’en ajouter à ma réputation de triste solitaire. Il était 20h lorsque je m’étirais, baillant légèrement avant de refermer mes livres pour approfondir un maximum les connaissances que l’on nous apportait en classe. J’éteignais la lampe de ma table et me levais pour ranger les ouvrages dont je m’étais servi, les replaçant correctement sur chaque étagère. Car il n’y avait rien de pire dans une bibliothèque qu’un étudiant qui ne prenait pas soin des bouquins ou bien qui ne les remettait pas à leur place. Bref, une fois cela fait, je retournais à ma table, rangeais mes cours, mes fiches de révision et mes affaires dans mon sac avant de le fermer, le hisser sur une épaule et sortir doucement de ce lieu où j’étais parfaitement seul depuis presque trois heures. D’ailleurs je n’étais même pas allé prendre un repas... Tant pis, je n’avais franchement pas d’appétit de toute manière. Je me dirigeais simplement à l’entrée du self pour m’acheter une pomme, laissant malgré moi mon regard glisser sur une table vide un peu plus loin, isolée dans un coin, où nous avions l’habitude de nous asseoir à chaque fois avec Cassiopea. Un bref instant j’eus l’impression de voir son fantôme qui riait aux éclats, avant que je ne secoue la tête pour la chasser de mon esprit. Mais pour combien de temps avant la prochaine fois... ?

Je me dirigeais enfin vers les dortoirs dans lesquels une très grande partie des étudiants étaient déjà retournés, à part quelques-uns qui avaient décidé de profiter de leur soirée pour sortir, ou bien pour flâner au dehors, alors que les soirées se faisaient de plus en plus douces. Je croquais dans ma pomme, ouvrant la poignée de ma chambre en m’aidant de mon coude, ma main prise par le fruit d’un côté, et l’autre par mon livre que j’avais emprunté et que je n’avais pas réussi à faire rentrer dans mon sac déjà blindé.
Le noir absolu, personne... Pas Ayame, ni notre autre colocataire. Et tant mieux dans un sens, j’avais vraiment besoin de me retrouver seul, comme je l’étais depuis toute cette journée et quelques autres, lorsque je ne traînais pas avec Naomi ou Ayame. Je finissais alors ma pomme, posais mon sac prêt de mon bureau et posais à tâtons mes fiches de révisions dessus dans le but de m’y replonger une dernière fois dedans pour être certain que tout était bien stocké dans ma mémoire. Puis j’allumais la petite lampe posée dessus, qui bagna aussitôt la pièce d’une douce et chaleureuse lueur, et mon regard se posa un instant sur le cadre dans lequel trônait une photo d’elle et moi, enlacés dans le parc couvert de neige de l’hiver dernier. Je lâchais alors un soupir, détournant le regard de ce souvenir aussi magnifique que douloureux à présent, et m’assis sur la chaise pour relire une dernière fois ces fiches que je connaissais finalement bien par cœur. Je lâchais alors un soupir, fatigué par tout cela et commençant à me prendre une sacrée migraine depuis le temps. Mais cela me faisait un bien fou de m’occuper l’esprit, alors le prix à payer n’était vraiment pas cher, même si j’avais été obligé au bout d’un moment à faire un détour dans l’infirmerie pour qu’elle me donne quelque chose pour faire passer tout cela et ces malaises qui me prenaient par fois, ce à quoi elle m’expliqua que j’avais tout intérêt à ralentir la cadence. Mais je ne le voulais pas, travailler était la seule chose qui me restait à présent. Néanmoins, je saturais sacrément pour me coup.

Je me levais alors pour me diriger vers la salle de bain, et allumais l’eau chaude qui s’écoulait avec douceur dans la cabine. Je pris d’ailleurs tout mon temps, retirant mes vêtements pour me glisser sous cette cascade dans laquelle je restais sans bouger, fermant les yeux pour me détendre. J’étais resté là-dessous un maximum de temps, avant d’en sortir, me séchant les cheveux puis m’habillant pour finir de passer cette soirée calmement, le nez dans le dernier roman que je m’étais acheté.
Mais lorsque je sortis de la pièce, quelque chose sur mon bureau attira mon attention. Je ne me souvenais pas avoir éteint la lampe... Et le cadre aussi avait bougé, semblait-il. Je fixais l’objet, les sourcils légèrement froncés, lorsqu’une voix dans le coin de la chambre attira soudainement mon attention.

« Bonsoir Rin » Entendis-je d’une voix enivrante qui m’était particulièrement familière.

Aussitôt, mon cœur prit un battement bien plus rapide, alors que je n’en croyais pas mes oreilles. Etait-ce une nouvelle hallucination ? Elle semblait bien réelle pourtant, cette fois...
Je tournais lentement mon visage dans la direction de cette voix, mon regard rencontra alors ce visage que je connaissais si bien, mais qui, pourtant, avant incroyablement changé.

« Cassiopea... ? » Lâchais-je dans un murmure, sous le choc.

Son visage et son corps semblaient plus fin qu’avant, elle avait perdu du poids, mais sans être non plus osseuse. Et ses longs cheveux auparavant roux étaient à présent bien plus sombres, et surtout bien plus courts, encadrant son visage incroyablement... adulte.
Je n’en revenais pas... Elle était non seulement incroyablement belle, mais j'avais surtout l'impression que l'on venait à l'instant de me redonner cette part de moi qui s'était éteinte depuis tout ce temps où elle n'avait plus été là...

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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeDim 6 Mai - 0:14

J’étais dans l’entrée de ce bâtiment que je connaissais par cœur… Où que j’avais connu par cœur. Maintenant tout semblait différent, mon esprit avait oublié tous ces couloirs, toutes ces classes, toutes ces personnes qui peuplaient ce lieu. Aucun des visages présents ne me rappelaient quelque chose et je me rendis bien compte que le temps avait passé. Oui, toutes ces nouvelles personnes n’étaient pas venus en quelques jours, mais bien en plusieurs mois. Tous ces longs mois d’absence… Tout cet environnement m’avait tellement manqué.
Je me postais donc devant les marches que je devais gravir pour arriver à ma chambre. Cette petite chambre où tout s’était passé, celle-là même où j’étais tombé follement amoureuse de Rin. Qu’était-il devenu ? Allait-il bien ? M’aimait-il toujours ? M’avait-il oublié ?
Autant de questions auxquelles je ne savais pas encore répondre mais auxquelles j’aurai bientôt une réponse toute faite par l’homme en question.

Je montais les marches lentement, portant tant bien que mal mes valises. Elles étaient monstrueusement lourdes car j’avais encore bien forcé pour les remplir au maximum, ne ménageant pas ma peine pour arriver à tout faire rentrer. Je montais les marches les unes après les autres, le cœur battant de retrouver tout mon petit passé, mes petites habitudes, mon amoureux. A vrai dire, c’était surtout lui qui me manquait. C’était presque uniquement pour lui que j’avais remis les pieds ici. Car après tout, je n’avais aucune autre attache sérieuse dans ce pays à part l’homme dont j’étais totalement éprise.
Rin… Mon Rin…

J’évitais de me faire un mal inutile, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Allait-il me jeter, me détester, m’aimer ? Je ne savais plus rien. Je repartais sur un nouveau terrain, avec de nouvelles cartes en main, pas forcément favorable, mais j’étais sur un nouveau et cette fois, je ne perdrais pas. Non pas cette fois.
J’arrivais face à la prote de la chambre après avoir traversé le long couloir sombre, seulement éclairé par le bruit des roulettes de mes valises et par les petites vitre qui donnaient sur l’extérieur, n’éclairant presque rien car il faisait déjà nuit noire dehors. J’enfonçais doucement la clef dans la porte, la tournais et entra. Il faisait sombre, seule la lampe du bureau de Rin éclairait la chambre vide. Quelqu’un était sous la douche. Je ne le remarqua que lorsque je fus entrée et que j’eus refermé la porte de la chambre. Aucune autre colocataire que celui ou celle qui se prélassait sous la douche.. C’était bien calme.
Ce calme n’avait guère été de mise en Italie, étant tout le temps à faire quelque chose, ne dormant pas ou presque, tenant le coup à coup de substances allant du légal çà l’illégale. Bref, je n’étais pas le reflet parfait de la sainteté incarnée mais j’avais fais comme j’avais pu, n’ayant même pas le droit d’avoir la seule personne qui me faisait tenir à mes côtés.

Je posais mon sac sur mon lit, mes valises à terre et m’allongea doucement sur mon lit. J’étais épuisée, mais je me doutais que je n’allais pas dormir tout de suite. Après tout, si le bureau de Rin était allumé, c’était qui devait être sous la douche. Je me redressais, rangeant toutes mes affaires dans la petite armorie qui comme par miracle n’explosa pas à cause de tout ce que je venais d’y caser. C’était presque un miracle. Une fois que cela fut fait, et toujours dans un silence digne d’une cathédrale, je me dirigeais vers le bureau de Rin, regardant ces petites affaires jusqu’à ce que mon regard se pose sur le cadre. Ce cadre où nous étions tous les deux, quelques semaines avant mon départ, dans la neige fraîche du parc. Je e pris dans mes mains, l’observant fixement, retenant mes larmes. Tout cela m’avait tellement manqué. Cet amour que j’avais l’habitude de voir, se sentir toutes les jours n’avaient plus été pendant quelques mois et voilà que j’allais enfin le retrouver.

Je reposais le cadre sur son bureau, éteignis la lumière et alla poser mon corps sur mon lit, attendant de voir sortir mon amour. Je ne disais rien, plongée dans le noir ,regardant fixement le ciel étoilé qui éclairait la vitre de la chambre. La lumière de ces astres… Cette lumière que je leur enviais. Si puissante, si longue, et si sereine. J’aurais tellement aimée être ainsi, hors je ne l’étais pas. Loin de là, même si mon caractère s’était nettement amélioré.

J’entendis la porte s’ouvrir, la lumière et la chaleur tendrement humide de la salle de bain vinrent embaumer la chambre froide et sombrement macabre. Rin… Il avait tellement changé. Je retins un sanglot de bonheur. Il était toujours là, toujours mon Rin à moi, juste un peu plus mûr un peu plus musclé et un peu plus évolué. Comme moi. Mais je ne pensais pas avoir un tel choc en le voyant. J’étais aux anges. J’avais l’impression qu’en fait, j’avais oublié que le paradis sur Terre existait: il était à ces côtés. À côté de cet ange tombé du ciel et que j’aimais comme une dingue.

Il s’avança dans la chambre et je lui lançai d’une voix entre et douce:

« Bonsoir Rin »

J’étais profondément émue et quand je vis ses yeux se remettre à briller, mon cœur rata un battement. Il était tellement tout. Lui, je ne voulais que lui, ne rêvais que de lui, n’espérais que lui à tout jamais. Alors le voir ainsi, tellement plus fort, je compris que je ne le quitterai plus jamais.

« Cassiopea ?… »

Il tourna les yeux vers moi et je ne pus m’empêcher de lâcher une larme. Mon cœur rendait les armes face à lui. Je ne pouvais rien, je ne pouvais plus rien.
Je lâchais un long sanglot et me jeta dans ces bras.

« Tu m’as tellement manqué Rin… Je suis désolé de t’avoir abandonné, je ne voulais as, j’avais pas le choix. Me déteste pas je t’en prie, je veux lus jamais être séparé de toi. C’était trop dur d’être loin de toi ! »

J’étais accrochée à son torse, mes bras l’encerclant, mon visage pâle collé contre lui, les sanglots rythmant mes paroles et mes respirations. Je ne voulais plus jamais revivre une telle séparation. Je pleurais encre et encore, puis ses bras rassurants et chauds vinrent m’encercler et me serrer. Sa force douce et en même temps si ferme me montrait qu’il ne m’avait pas lâché qu’il était toujours celui que j’avais connu, celui que j’aimais. Mon Rin.

« Je t’aime !… » lâchais-je d’une voix épuisée mais heureuse.

Je l’avais enfin retrouvé.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeMer 16 Mai - 18:54

Spoiler:

L’eau coulait sur ma peau blême, tandis que je fermais les yeux, essayant de faire le vide dans mon esprit. Je devais me sortir Cassiopea de la tête, de toute manière elle ne reviendrait pas. C’était un ordre que je me répétais mentalement en longueur de journée depuis son départ, mais jusqu’à présent je n’avais encore jamais réussi à m’y tenir. Ce serait pourtant bien plus vivable pour moi si je me faisais une raison de son départ, mais comment accepter que celle que vous aimez et qui vous maintient en vie ait pu disparaître de votre vie aussi simplement et aussi instantanément qu’elle est apparu ?
Un soupir s’échappa de mes lèvres et je passais une main sur mon visage trempée par l’eau sous laquelle je l’avais enfoncé. Je pris alors le gel douche et commençais à me laver, constatant que cela faisait déjà un bon moment que j’étais resté pensif sous l’eau, sans bouger. Bref, au moins le livre qui m’attendait finirait par me faire penser à autre chose. Du moins j’ose l’espérer...

Une fois terminé, je sortis de la cabine, m’enroulai autour d’une serviette et commençais à me sécher, m’arrêtant un bref instant après avoir cru entendre un léger bruit. Mais peut-être n’étaient-ce que les autres élèves qui faisaient du boucan dans les couloirs. Après tout le weekend débutait, et avec lui l’effervescence habituelle. Je me séchais rapidement les cheveux, du moins juste assez pour ne pas mouiller le col de ma chemise, préférant les laisser à l’air libre, et finissais de m’habiller avant de sortir.
Là, je m’arrêtai sur le palier de la salle de bain, fronçant les sourcils. La chambre était plongée dans le noir, pourtant je ne me souvenais pas d’avoir éteint le bureau... Soit. Seulement éclairé par la lumière de la salle de bain, j’allumais la lampe de bureau et éteignais la pièce d’eau derrière moi, avant que mon regard ne se pose brièvement sur le cadre posé sur le meuble. Je le pris alors dans ma main, et le contemplais pour la énième fois. Combien de temps passais-je à rêvasser, laissant mon regard glisser sur les moindres détails de son beau visage éternellement souriant ? A cette vision, mon cœur se serra une nouvelle fois. J’aurais tout donné pour qu’elle soit là à nouveau, j’étais dingue d’elle, et le temps ne pourrait rien faire contre cela.

Et soudain, comme par magie, une voix enivrante et pleine de douceur retentit dans la pièce :

« Bonsoir Rin »

Aussi je me figeai, le cœur s’emballant aussi dangereusement que brutalement. Est-ce que j’étais en train de rêver ? Elle ne pouvait pas être là, c’était impossible... Je tournais alors lentement le visage vers elle, comme si je craignais que cette illusion ne disparaisse subitement. Et pourtant... Pourtant mes yeux bleus se posèrent lentement sur elle, et nos regards se plongèrent l’un dans l’autre pendant cet instant où nul ne pouvait plus dire un mot.
Je ne pouvais pas y croire, c’était impossible... Elle avait tellement changé, elle était tellement différente, tellement... adulte. Et d’une voix faible, brisée par l’émotion, je demandais dans un murmure :

« Cassiopea ?… »

De ses yeux d’or s’échappa alors une larme qui se précipita sur sa joue rosée. De ses lèvres s’échappa un sanglot avant qu’elle ne se lève et accoure vers moi pour se jeter dans mes bras.
Sur le moment je ne pouvais plus bouger, totalement perdu, ne parvenant plus à savoir si j’étais plongé dans un rêve ou si c’était la réalité. J’avais dû mettre de l’eau un peu trop chaude moi... Mais pourtant elle était bel et bien là, son odeur me rappelait des souvenirs qui étaient devenus la seule chose qu’il me restait d’elle. Mais ma Cassiopea était là...

« Tu m’as tellement manqué Rin… Je suis désolé de t’avoir abandonné, je ne voulais pas, j’avais pas le choix. Me déteste pas je t’en prie, je veux lus jamais être séparé de toi. C’était trop dur d’être loin de toi ! » Me dit-elle d’une voix tremblante et secouée par ses larmes.

Sortant de ma torpeur passagère, je réalisais petit à petit que ce que je vivais n’était pas un rêve. Mes bras l’enlacèrent alors, tandis que je ne parvenais pas à faire recouvrer un rythme normal à mon cœur aussi choqué que vivant, une nouvelle fois. Je la serrais avec douceur et en même temps une certaine fermeté comme si elle pouvait m’échapper une nouvelle fois, ou que cette illusion qu’elle était bel et bien revenue pouvait disparaître une fois encore. Je baissais alors doucement la tête, appuyant doucement mon visage contre ses cheveux à présent bruns. Elle avait tellement changée, et pourtant elle restait la même. Elle restait celle que j’aimais plus que tout au monde.

« Je ne peux pas te détester Cassiopea. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas... » Lui dis-je dans un murmure, me sentant à nouveau entier comme je ne l’étais plus depuis quatre mois.

« Je t’aime !… » Me dit-elle alors, d’une voix aussi essoufflée et lasse qu’heureuse.

Un sourire s’agrandit alors ses mes lèvres, et je me reculais légèrement d’elle, posant mes deux mains de chaque côté de son beau visage. Je la regardais un instant, le regard brûlant de cet amour qui ne s’était jamais éteint pour cette italienne, et j’approchais alors mes lèvres des siennes, l’embrassant avec passion, retrouvant ce toucher qui m’avait tant manqué depuis des mois.
Je faisais durer ce baiser au maximum puis, lorsque nos lèvres se séparèrent, je la pris à nouveau dans mes bras et lui murmurais :

« Je ne pourrais jamais cesser de t’aimer Cassi ».

Et, rompant notre étreinte, je me mordis brièvement la lèvre inférieure, m’efforçant de sourire même si la douleur était bel et bien présente, le bonheur de la retrouver laissant place à toutes ces questions et ces incertitudes qui me prenaient d’assaut.

« Mais... j’aimerai comprendre ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas eu la moindre nouvelle en quatre mois, rien. Je ne sais pas pourquoi tu es partie, ni pourquoi tu ne m’as même pas prévenu. Je suis resté jusqu’à présent sans savoir si je pourrais te revoir un jour et sincèrement... Sincèrement ça m’a tué. »

Je levais à nouveau le regard vers elle, et la contemplai un instant avant de reprendre :

« Et tu as tellement changée... Que s’est-il passé ? » Lui demandais-je, craignant d’entendre cette vérité quelle qu’elle soit.

Si elle était partie comme cela, du jour ou lendemain, c’est qu’il y avait bien une raison...

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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeLun 11 Juin - 18:09

La lumière état éteinte alors que mes yeux se perdaient dans le ciel étoilé qui brillait à travers la fenêtre. Je rêvassais, n’en croyant toujours pas mes yeux d’être enfin revenus dans ce lycée que j’avais trop longtemps quitté à mon goût et que j’avais presque l’impression d’avoir perdu pendant ses derniers mois.
J’entendis l’eau s’arrêter et je tournais la tête en direction de la salle de bain. Celui que j’espérais revoir depuis temps de temps allait enfin sortir. Et dire que je n’avais pas eu le temps de lui donner signe de vie, de lui dire à quel point je l’aimais avant de partir, lui dire tout ce que je voulais et tout ce dont j’avais besoin avant de quitter ses lieux allait enfin réapparaître devant moi. Peut-être que mon cœur allait enfin renaître ce soir aux travers des yeux de mon amant si longtemps abandonné.
J’avais tellement mal au cœur de l’avoir laissé ainsi. J’imaginais déjà tout ce qu’il avait pu ressentir: la trahison, l’abandon… Tout ce qu’il croyait derrière lui avait du tant remonter, le submerger, j’avais peur de le retrouver détruit, j’avais tellement peur…

La porte s’ouvrit, plongeant la pièce dans une demie lumière, et je le vis sortir. Il fronça les sourcils comme s’il y avait un bug dans ce qu’il se passait ici. Je sentais mon cœur battre à toute allure dans ma poitrine. Il paraissait tellement plus calme, plus réfléchi qu’avant, comme s’il avait muri pendant mon absence, comme s’il avait subi un changement qu’il l’avait marqué, qui l’avait fait encore un peu plus évolué.
Il s’avança vers son bureau, prenant la photo de nous deux entre ses mains. Je ne disais rien, me contentant de le regarder, ne voulant pas pleurer, ni craquer face à lui, pourtant mon cœur n’en pouvait plus d’avoir été si longtemps séparé de lui. J’avais l’impression d’imploser d’amour, d’un bien-être que j’avais trop longtemps perdu. Je ressentais cet apaisement qu’il m’avait toujours procurer, celui-là même qui m’avait changé radicalement même si, depuis mon départ en Italie, les choses étaient bien autres.
Je lâchai après avoir trop longtemps tenu, d’un voix remplie de douceur et d’amour qui avait tant disparu quand j’étais repartie chez moi:

« Bonsoir Rin »

Il tourna lentement la tête vers moi, me fixant d’un air d’incompréhension, comme s’il croyait rêvé ce qu’il avait toujours voulu depuis des mois. Nos regards se mélangeant, je revivais à travers ces yeux aussi agités que l’océan et dont paradoxalement, une immense sérénité m’envahit à cet instant.

« Cassiopea ?… » murmura-t-il d’une voix brisé, comme asphyxié par les émotions.

Sa voix fit vibrer cette corde sensible que j’avais trop longtemps bridé pendant ses mois de séparation, ne craquant jamais, ne voulant pas me laisser un moment de répit pour pleurer, sachant trop bien que j’allais encore souffrir de cette séparation. Pourtant, ne pouvais plus retenir tout ça, je l’aimais tellement que j’avais l’impression de mourir dans ses yeux.
Une larme coula sur ma joue rosée par l’émotion, mon cœur battait la chamade et je me jetai à son cou en pleurant. Je le serrai de toutes mes forces contre moi, ne contrôlant plus un seul mouvement de mon corps que la raison ne parvenait plus à arrêter.
Je pleurais toutes les larmes de mon corps, arrivant à peine à articuler mes paroles, qui se noyaient dans mes sanglots:

« Tu m’as tellement manqué Rin… Je suis désolé de t’avoir abandonné, je ne voulais pas, j’avais pas le choix. Me déteste pas je t’en prie, je veux lus jamais être séparé de toi. C’était trop dur d’être loin de toi ! »

Ses bras m’entourèrent, me serrant avec amour mais aussi avec force, comme si la peur que je m’échappe une nouvelle fois loin de lui l’accaparait encore. Jamais plus je ne repartirai, non ce n’était pas possible. Je ne supporterai pas ça une deuxième fois, ou du moins, il me faudrait un courage immense pour repartir loin du seul homme qui faisait battre mon cœur à la chamade. Je sentis son visage se poser dans mes cheveux bruns, courts et bruns.

« Je ne peux pas te détester Cassiopea. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas... » m’assura-t-il dans un murmure

« Je t’aime !… » dis-je d’une voix épuisée mais sincèrement amoureuse.

Il me serrait toujours autant et alors qu’il rompit notre étreinte, ses mains vinrent se poser de chaque côté de mon visage encore noyé sous les larmes récentes qui avaient sillonné mon visage comme un champ après une jeune tempête. Il me regardait avec tellement d’amour que mon cœur pouvait enfin se bercer dans l’amour qui l’inondait comme il ne l’avait plus senti depuis trop longtemps. Il s’approcha de moi, posa ses lèvres sur les miennes et je sentis mon corps s’embraser encore une fois, comme si c’était la première fois. Je ne voulais plus jamais perdre ce goût, cette chaleur qui venait se nicher contre mes lèvres à chaque fois que les siennes étaient miennes.
Le baiser se stoppa au bout d’un long moment, et il me serra une nouvelle fois dans ces bras, me murmurant:

« Je ne pourrais jamais cesser de t’aimer Cassi ».

Je me mis à sourire, ce que j’avais bien oublié depuis des mois, tellement long que j’avais l’impression d’avoir vécu des années loin de lui.
Il s’éloigna de moi, et je vis quelque chose se ternir dans ces yeux pétillants. Je compris que l’heure des explications étaient venus. Ça n’allait pas être simple de lui faire entendre raison, mais après tout, je devais bien me prendre un savon après l’avoir laissé ainsi sans nouvelles…

« Mais... j’aimerai comprendre ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas eu la moindre nouvelle en quatre mois, rien. Je ne sais pas pourquoi tu es partie, ni pourquoi tu ne m’as même pas prévenu. Je suis resté jusqu’à présent sans savoir si je pourrais te revoir un jour et sincèrement... Sincèrement ça m’a tué. »

Je baissais la tête, me sentant tellement mal d’avoir osé lui faire ça.

« Et tu as tellement changée... Que s’est-il passé ? »

J’allais m’asseoir sur mon lit, puis me posa dos au mur, posant ma têt contre lui, fixant le plafond, et soupira longuement. Je ne trouvais pas les mots pour décrire la souffrance que j’avais eu à partir de ces racines si jeunes et pourtant si implantés que j’avais du arracher pour repartir.

« Si tu savais… J’aurai préféré ne jamais partir pour ne jamais vivre ce que j’ai du enduré pendant quatre mois… »

Les yeux dans le vague, je sentais les larmes remonter dans mes yeux alors que je voyais toutes ces images me revenir en tête.

« Je suis repartie en Italie en urgence parce que l’hôpital de Venise m’avait appelé en catastrophe le matin même, pour me dire que mon père avait eu une sorte de tumeur je ne sais où et qu’il avait eu une sorte d’AVC. J’ai paniquée, j’ai fais mes affaires à toute vitesse, j’avais tellement peur de ne jamais le revoir que je suis partie sans rien te dire, ni à toi, ni à personne et j’ai été à Venise, en prenant le premier vol que j’ai trouvé. Une fois là-bas, j’ai retrouvé mon père, réveillé, mais dans un sale état. Il l’avait opéré, mais il avait une sérieuse paralysie droite de son corps. Il ne pouvait plus marcher, plus bouger seul, il fallait qu’on l’assiste pour manger et tout ça.
Quand ils l’ont laissé sortir de l’hôpital, on est rentré à la maison, à peu près au bout de 2 semaines. Il pouvait à peine marcher, je ne sais pas pourquoi l’infirmière qui devait venir pour s’occuper de lui ne s’est jamais pointé, du coup, j’ai du tout faire toute seule… »


Une larme coula de mes yeux rouges et fatigués, je remis ma tête droite avant de l’enfouir dans mes mains.

« J’avais plus un seul moment à moi, j’étais constamment là pour lui, je devais tout lui faire. C’était invivable, tellement invivable que la nuit quand il dormait paisiblement, j’allais me bourrer la gueule dans tous les coins de la ville pour oublier ça… J’ai cru que j’allais devenir folle.
Il y a peine quelques semaines, il a été réopéré pour son cancer, et maintenant il est sorti d’affaire. Il arrive à se débrouiller tout seul, c’est pour ça que j’ai pu revenir. »


Je ne bougeais, les yeux fermés, voyant tous ces derniers mois défiler devant moi, mon cœur souffrant le martyre.

« J’ai jamais eu le temps de prévenir, j’étais tout le temps occupé, que ce soit avec lui ou alors à noyer ma peine dans tout et n’importe quoi pour ne pas penser à l’éloignement avec toi et à tout ce que je vivais contre mon gré… J’suis désolé de t’avoir fait souffrir. C’est égoïste d’être partie sans rien dire… Si tu savais comme j’ai souffert de ne pas t’avoir près de moi… J’suis tellement désolé mon cœur… »

Je me remis à pleurer, encore et encore, repensant à toutes ces fois où je suis rentrée bourrée, la bouteille à la main, pleurant et implorant le nom de Rin encore et encore, comme si je voulais qu’il apparaisse pour me sauver la vie.

« C’est pour ça que j’ai changé. J’avais tellement honte de ce que j’étais… Du coup, j’ai tout changé, les cheveux, les fringues, la musique, tout… Je me reconnais pas Rin, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. La seule chose en quel j’ai toujours eu foi c’est notre amour. C’est grâce à ça que j’ai pas pété les plombs, que je ne me suis pas noyée pour éviter de souffrir encore plus. Non parce que je nourrissais l’espoir que tu ne m’aies pas oublier… Et je suis rassurée de voir que ce n’est pas le cas. »

Je redressais la tête, essuyant mes larmes d’un revers de main, étalant un peu plus mon maquillage noir sur mon visage et la tourna vers lui.

« Je t’en supplie, dis-moi que je ne suis pas devenue folle, que j n’ai pas tant changé que ça… Je ne veux pas rester la pauvre loque que j’étais devenue pendant mes 4 mois là-bas… »
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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeMar 17 Juil - 17:18

Spoiler:

Je n’arrivais pas à réaliser ce qui était en train de se passer. C’était comme si tout à coup j’avais été réinvesti de cette part perdue de mon être que je ne pensais plus pouvoir retrouver. Cassiopea était revenue, c’était pourtant un fait réel. Elle se tenait là, devant moi, à la fois si différente et pourtant toujours la même. Je ne savais plus quoi penser tellement tout se mélangeait dans ma tête, me faisant totalement perdre le fil de la logique. Je me sentais comme écartelé entre ce besoin profond de croire que tout était enfin revenu dans l’ordre qui n’aurait jamais dû être ébranlé, et cette peur profonde d’avoir été une nouvelle fois la proie à ces illusions tortueuses qui avaient bien finies par me rendre fou à force de l’imaginer sans cesse à mes côtés alors qu’elle n’y étais plus. Pourtant sa voix résonnait dans la pièce, cette douce mélodie sucrée qui avait bercé mes jours et mes nuits et qui, à présent, se confondait en excuse, tiraillé par la douleur.

« Tu m’as tellement manqué Rin… Je suis désolé de t’avoir abandonné, je ne voulais pas, j’avais pas le choix. Me déteste pas je t’en prie, je veux lus jamais être séparé de toi. C’était trop dur d’être loin de toi ! » M’implorait-elle.

Comment cela pouvait-il être un songe ? Je sentais ses bras se resserrer autour de moi alors qu’elle s’était précipitée vers moi avant de lâcher ces paroles qui, je le sentais, la faisaient souffrir plus que jamais. J’avais toujours vu en Cassiopea l’image d’une jeune femme battante qui ne voulait pas se laisser démonter par la vie et qui la combattait avec force même si, au fond, elle était une écorchée vive. Pourtant en ce moment-même elle me semblait tellement... fragile, si vulnérable. Mais que c’était-il passé ? Pourquoi avait-elle si subitement disparue pour revenir plus blessée que jamais ? Où avions-nous été l’un pour l’autre pendant tout ce temps alors que nous crevions à être aussi loin, séparés par des milliers de kilomètres. J’avais l’impression d’avoir manqué tant de choses... J’étais tellement impuissant, tellement absent pour elle, mais qu’aurais-je pu faire de plus en même temps. J’avais tout essayé, absolument tout. Il allait bien entendu de soi que je ne l’avais pas laissée partir sans réagir, bien au contraire. Je lui avais envoyé je ne sais combien de messages, passé je ne sais combien d’appels, mort d’inquiétude après avoir remarqué à mon réveil, un matin pourtant comme les autres en apparence, qu’elle avait totalement disparu sans laisser de trace. Alors non, je n’aurai rien pu faire de plus, et pour aller où de toute manière ? Même le secrétariat n’avait pas pu me fournir de réponse. Et rongé par l’angoisse je n’avais pas pu m’empêcher de craindre qu’il lui soit arrivé quelque chose, comme cette fois où Ayame avait subitement disparue, étant en réalité à l’hôpital après... une tentative de suicide dont l’issue fatale était passée si près d’elle. Et tout cela à cause de moi et de ce que nous ne pouvions pas vivre ensemble pour la simple et bonne raison que cela n’était pas elle la femme de ma vie. C’était Cassiopea, mon italienne, qui elle aussi m’avait glissé hors des mains sans que je n’en comprenne la raison.

Mais heureusement non, elle n’était pas morte, la preuve en était de ses réponses fugaces qu’elle m’envoyait lorsqu’elle trouvait tout juste le temps de me répondre. Mais que faisait-elle, à quoi passait-elle ses journées ? Tout ce qu’elle me disait était de ne pas m’inquiéter, qu’elle me raconterait cela lorsqu’elle aurait plus de temps – encore et toujours du temps... – et qu’elle m’aimait. C’était un peu maigre tout cela pendant quatre mois... Mais au moins elle était là à présent, et j’allais enfin pouvoir avoir ces explications que j’attendais tant. Mais étrangement en ce moment-même le pourquoi du comment ne m’intéressait plus particulièrement, du moins là j’avais surtout besoin de revenir sur terre, de sentir son corps contre le mien, son cœur battre dans sa poitrine et entendre le murmure de son souffle qui s’évanouit dans l’air. J’avais besoin d’elle, c’est tout.
Je trouvais enfin la force de lever mes bras pour l’entourer à mon tour, fermant les yeux avec douleur tant j’avais de la peine de l’avoir perdue. Mais c’était fini, elle était là, et plus rien ne pourrait l’éloigner de moi. Plus jamais... A cette pensée, mon emprise autour d’elle se resserra avec force mais également avec douceur, comme si je voulais nous protéger que quoique ce soit d’invisible ne l’arrache une nouvelle fois à moi. L’odeur de sa chevelure envahissait mes poumons qui avaient tant de fois réclamé ce besoin de sentir à nouveau son parfum enivrant les pénétrer. Et alors je lui dis dans un murmure tant de douceur que parce que je peinais à pouvoir parler avec facilité :

« Je ne peux pas te détester Cassiopea. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas... »

Non, c’était tout bonnement impossible, malgré ce qui pouvait advenir. Et même après cette rupture que nous avions faites lorsque les choses étaient allées à un moment bien trop loin, jamais je n’avais cessé de l’aimer. Absolument jamais.

« Je t’aime !… » Me dit-elle alors d’une voix totalement épuisée mais encore teintée d’un amour inconditionnel.

Je profitais encore de notre étreinte avant de finalement me reculer légèrement, posant alors mes mains de chaque côté de son visage sur lequel des larmes continuaient encore à s’écouler, que je retirai avec délicatesse, mon regard demeurant plongé dans le sien, laissant transparaître cet amour sans borne que je ressentais pour elle. Puis je me penchais lentement vers elle et déposa mes lèvres sur les siennes, l’embrassant pour la première fois depuis des mois, revivant cet instant pour lequel j’aurai absolument tout donné ne serait-ce que pour que je puisse le réaliser à nouveau un jour. Mon cœur reprit sa cadence infernale que l’absence n’avait fait que renforcer. Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale alors que mon corps me donnait l’impression de s’embraser à nouveau, totalement ivre d’elle. Nous fîmes alors durer ce baiser un maximum de temps, jusqu’ à ce que notre respiration saccadée ne nous empêcher de pouvoir survivre. Je me détachais alors de ses lèvres à regret avant de la prendre à nouveau dans mes bras pour lui murmurer au creux de son oreille :

« Je ne pourrais jamais cesser de t’aimer Cassi. »

Non, ce serait absolument impossible. Autant essayer de se mettre en plein cœur d’une tornade et d’essayer de stopper sa course en la saisissant à la seule force de ses mains. Mais pour autant j’avais besoin de comprendre ce qui avait pu se produire. Si j’avais profité d’elle, de sa présence et de son baiser, il me manquait encore quelque chose et pas des moindres : une explication. Il me semblait être en droit d’en avoir enfin une après ce que je venais de traverser, et à présent qu’elle se tenait à nouveau là, sous mes yeux. Je me reculais alors à nouveau d’elle et, avec tout autant de douceur que de gravité, je lui demandai enfin :

« Mais... j’aimerai comprendre ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas eu la moindre nouvelle en quatre mois, rien. Je ne sais pas pourquoi tu es partie, ni pourquoi tu ne m’as même pas prévenu. Je suis resté jusqu’à présent sans savoir si je pourrais te revoir un jour et sincèrement... Sincèrement ça m’a tué. »

A ces mots, Cassiopea baissa la tête pour fixer le sol, visiblement profondément honteuse. Mais si cela me tuait de devoir lui infliger cela, elle ne pouvait certainement pas se rendre compte à quel point j’avais été absolument détruit pendant tout ce temps, à tel point qu’une fois encore j’avais failli par vouloir une nouvelle fois me précipiter au fond de ce ravin qui m’attendait depuis tellement de temps. Car je pourrai mourir pour elle, véritablement...

« Et tu as tellement changée... Que s’est-il passé ? » Ajoutais-je.

Cassiopea se dirigea alors vers son lit sur lequel elle s’asseyait, le dos appuyé contre le mur derrière elle. Son regard rivé sur le plafond, un profond soupir quitta ses lèvres, alors que je voyais combien il lui était difficile de me donner cette explication que j’attendais depuis si longtemps. Mais je n’allais pas céder, et de toute manière elle semblait prête à pouvoir enfin me la fournir, quand bien même cela lui était douloureusement difficile. Ma gorge se nouait de plus en plus sous l’effet de l’angoisse et de l’inquiétude, mais j’attendais patiemment que la vérité n’éclate enfin.

« Si tu savais… J’aurai préféré ne jamais partir pour ne jamais vivre ce que j’ai du enduré pendant quatre mois… » Commença-t-elle.

Son regard se troubla, devenant sans cesse de plus en plus humide par ces larmes qui renaissaient dans ses yeux d’or devenu si troubles. Je la rejoignais sans bruit, m’asseyant à côté d’elle avant de poser ma main sur la sienne, la lui serrant doucement pour l’encourager, lui montrer que tout allait bien et que j’étais là pour elle. A jamais.
Et enfin, elle m’expliqua...

« Je suis repartie en Italie en urgence parce que l’hôpital de Venise m’avait appelé en catastrophe le matin même, pour me dire que mon père avait eu une sorte de tumeur je ne sais où et qu’il avait eu une sorte d’AVC. J’ai paniquée, j’ai fais mes affaires à toute vitesse, j’avais tellement peur de ne jamais le revoir que je suis partie sans rien te dire, ni à toi, ni à personne et j’ai été à Venise, en prenant le premier vol que j’ai trouvé. Une fois là-bas, j’ai retrouvé mon père, réveillé, mais dans un sale état. Il l’avait opéré, mais il avait une sérieuse paralysie droite de son corps. Il ne pouvait plus marcher, plus bouger seul, il fallait qu’on l’assiste pour manger et tout ça.
Quand ils l’ont laissé sortir de l’hôpital, on est rentré à la maison, à peu près au bout de 2 semaines. Il pouvait à peine marcher, je ne sais pas pourquoi l’infirmière qui devait venir pour s’occuper de lui ne s’est jamais pointé, du coup, j’ai du tout faire toute seule… »


Une larme quitta ses yeux pour se précipiter le long de sa joue, effleurant ses lèvres qui se mirent à trembler. Je déglutis avec peine, me sentant profondément mal à mon tour. Jamais je n’aurai soupçonné cela... Cassiopea se redressa légèrement avant d’enfouir son visage dans ses mains, reprenant alors :

« J’avais plus un seul moment à moi, j’étais constamment là pour lui, je devais tout lui faire. C’était invivable, tellement invivable que la nuit quand il dormait paisiblement, j’allais me bourrer la gueule dans tous les coins de la ville pour oublier ça… J’ai cru que j’allais devenir folle.
Il y a peine quelques semaines, il a été réopéré pour son cancer, et maintenant il est sorti d’affaire. Il arrive à se débrouiller tout seul, c’est pour ça que j’ai pu revenir. J’ai jamais eu le temps de prévenir, j’étais tout le temps occupé, que ce soit avec lui ou alors à noyer ma peine dans tout et n’importe quoi pour ne pas penser à l’éloignement avec toi et à tout ce que je vivais contre mon gré… J’suis désolé de t’avoir fait souffrir. C’est égoïste d’être partie sans rien dire… Si tu savais comme j’ai souffert de ne pas t’avoir près de moi… J’suis tellement désolé mon cœur… »
Me dit-elle en entrecoupant ses phrases par moment pour pouvoir faire une courte pause, des souvenirs immensément douloureux traversant son esprit.

Et alors toutes ces larmes qu’elle avait jusqu’à présent une nouvelle fois tenté de retenir se déversèrent. Je me sentais tellement faible, inutile et impuissant, c’était abominable.

« C’est pour ça que j’ai changé. J’avais tellement honte de ce que j’étais… Du coup, j’ai tout changé, les cheveux, les fringues, la musique, tout… Je me reconnais pas Rin, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. La seule chose en quel j’ai toujours eu foi c’est notre amour. C’est grâce à ça que j’ai pas pété les plombs, que je ne me suis pas noyée pour éviter de souffrir encore plus. Non parce que je nourrissais l’espoir que tu ne m’aies pas oublier… Et je suis rassurée de voir que ce n’est pas le cas. » Poursuivit-elle.

Elle redressa alors son visage baigné de larmes vers moi, essuyant ses larmes d’un revers de la main avant d’ajouter une dernière fois :

« Je t’en supplie, dis-moi que je ne suis pas devenue folle, que je n’ai pas tant changé que ça… Je ne veux pas rester la pauvre loque que j’étais devenue pendant mes 4 mois là-bas… »

Je hochais simplement la tête, ne trouvant plus les mots que j’aurai pourtant souhaité lui dire tant je me sentais bouleversé par ce qu’elle avait pu vivre, par cette torture sans nom que je n’avais jamais même pu oser espérer. Je la pris alors dans mes bras, caressant sa chevelure de soie devenue si sombre et, au bout de quelques instants où j’attendais à la fois qu’elle se calme et que je puisse enfin lui parler, je lui dis avec calme pour tenter de l’apaiser :

« A mes yeux tu seras toujours la même Cassiopea. Celle que j’aime plus que tout au monde. Je te demande pardon de ne pas avoir pu être présent pour toi, mais je t’en supplie. La prochaine fois que quoi que ce soit arrive, dis-le moi. Je ne veux pas te laisser seule, et encore moins pour traverser toutes ces épreuves. Je veux être là pour te soutenir, quoiqu’il m’en coûte. Tu n’es pas folle et ne l’a jamais été, et encore moins égoïste. Tout ce que tu as fait, tu l’as fait par amour pour ton père, et peu de personnes auraient eues ton courage. Tu n’as pas à t’excuser Cassi’, parce que même si ça a été douloureux, ce que tu as vécu est pire que tout. Et je suis extrêmement fier de toi. Tu as été sa bouée de sauvetage, tu as été là pour lui qui avait tant besoin de toi. Tu as fait ce qu’il fallait, tu as pris la bonne décision, et maintenant dis-toi que tout cela est terminé. On est ensemble et il est à présent hors de danger. Et ça grâce à toi... » Lui dis-je en posant doucement ma tête sur le sommet de la sienne, continuant à caresser sa chevelure avec douceur, mon autre bras enroulé autour d’elle.

« Que tu sois blonde, brune, rousse, gothique, fashion ou je ne sais quoi, je n’en ai rien à faire. Ça ne change rien à mes yeux. Ce qui compte à mes yeux c’est toi dans ton intégralité, pas l’image que tu peux renvoyer. Alors respire et calme-toi. Maintenant c’est fini, on est ensemble et je vais tout faire pour que tu retrouves le sourire. Absolument tout. D’accord ? »

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MessageSujet: Re: Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé)   Une nouvelle arrivée dans cette ancienne chambre.... [Pv Rin] (Terminé) Icon_minitimeJeu 19 Juil - 18:46

« Je ne peux pas te détester Cassiopea. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas... » M’avait-il dit avec une douceur que j’avais si longtemps oublié.

Sa seule présence rassurait tous mes espoirs, soignant tous mes maux avec de simples paroles, mon cœur battait enfin normalement, n’étant plus tiraillé par une douleur permanente, un manque, un peu comme un drogué qui n’aurait plus d’argent pour pouvoir s’offrir sa dose. J’avais retrouvé la seule personne qui faisait de moi une véritable femme, le seul homme qui m’aimait malgré tout, même si notre histoire n’avait jamais été simple.
Malgré tout, l’avenir sans lui était inconcevable, strictement impossible. Je l’aimais tellement que j’aurai pu y laisser ma vie, et plus d’une fois j’aurai été prête à le faire.

« Je t’aime !... » Lui avais-je répondu, la voix brisée par la fatigue et l’émotion qui m’envahissait de toute part, s’infiltrant en moi par chaque pore de ma peau fragile et si pâle en ce moment.

Nous nous étreignions comme nous ne l’avions plus fait depuis des mois je profitais de cette chaleur qu’il m’offrait pour me consoler, les larmes continuant de couler sur mes joues malgré que ces bras puissants et doux m’entouraient. J’étais enfin en sécurité, à l’abri de ce monde sanguinaire et sans pitié. Maintenant, la vie pouvait jouer sa fille de péripatéticienne, je m’en fichais, je l’avais pour moi et plus rien ne pourrait nous atteindre. Nous serions toujours là l’un pour l’autre, plus forts et déterminés que jamais.
Puis il s’éloigna un peu de moi, posant ses grandes mains fines et brûlantes de chaque côté de mon visage, bien plus fin qu’avant, les rondeurs enfantines de celui-ci n’ayant pas disparues, juste estompées par la fatigue d’une vie sans angles arrondis et aux épreuves plus compliquées les unes que les autres. Ses grands yeux bleus s’étaient plongés dans les miens, me laissant la chance de me noyer dans cet océan d’amour qu’il m’offrait, et que beaucoup de personnes n’auraient jamais la chance d’apercevoir, ne serait-ce qu’une fois. J’étais une princesse au beau milieu de l’eau cristalline de son cœur, nageant dans les palpitations valeureuses de ce dernier aussi pur que ces saphirs brillants.
Mon oxygène revenait en moi, plus sain qu’il ne l’avait longtemps été, c’est alors que les lèvres de mon cher et tendre vinrent se poser sur les miennes, embrasant mon corps d’une palpitation sublime ainsi que mon âme qui s’enflammait pour rejoindre le Paradis des amours. Tels deux amants déchus, nous contentions de ce que nous pouvions pour réparer nos cœurs amochés, et ce baiser bienfaiteur était bien pus incroyablement réconfortant que n’importe quel autre.
Jamais des lèvres ne furent aussi savoureuses que les siennes, il était l’unique homme qui me rendait si dingue de lui.
Lorsque nous n’en pouvions plus, nous rompîmes ce baiser, à mon plus grand regret. Je reprenais ma respiration alors qu’il me disait :

« Je ne pourrais jamais cesser de t’aimer Cassi. »

Je lui souriais doucement, si heureuse de pouvoir entendre enfin sa voix me dire à quel point il tenait à moi. Le bien qu’il me procurait était tout simplement incroyable.
Mais cet apaisement fut de courte durée car je vis ses yeux se voiler légèrement, et je compris que je n’allais pas rester longtemps le sourire aux lèvres. Je ne quittais pas ces yeux, voulant comprendre ce qui se tramait dans son esprit au point de pouvoir dissimuler ses yeux derrière un épais nuage d’incertitudes.
Il s’était encore écarté de moi, essayant de paraître le plus doux possible, ne voulant certainement pas me brusquer mais aussi pour ne pas paraître trop blesser après ces longs mois d’attente que je lui avais imposé.

« Mais... j’aimerai comprendre ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas eu la moindre nouvelle en quatre mois, rien. Je ne sais pas pourquoi tu es partie, ni pourquoi tu ne m’as même pas prévenu. Je suis resté jusqu’à présent sans savoir si je pourrais te revoir un jour et sincèrement... Sincèrement ça m’a tué. »

Je sentis ma tête exploser avec douleur, comprenant que j’allais devoir tout ce que j’avais voulu éviter en revenant ici. Mais après tout, je lui devais bien ça, il m’avait attendu patiemment, ne reculant devant rien pour m’aimer encore et toujours.
Je baissais la tête, sentant les larmes me remonter aux yeux alors que je revoyais des brides de passés remonter à la surface, l’écran de mes souvenirs faisant apparaître une nouvelle fois toutes ces images que j’avais tant bien que mal enfoui au fond de moi-même.

« Et tu as tellement changée... Que s’est-il passé ? »

Mes sens se perdaient dans le flou total, comme si une vague puissante venait de les immerger encore une fois alors que quelques heures auparavant j’avais enfin pu ressentir une nouvelle fois la véritable vie qui était la mienne.
J’allais m’asseoir sur mon lit, posant ma tête contre le mur avant de lâcher dans un soupir dénociateur, les yeux rivés sur la plafond de la chambre que la nut déjà présente noyant sous ces couleurs marines et froides.

« Si tu savais… J’aurai préféré ne jamais partir pour ne jamais vivre ce que j’ai dû enduré pendant quatre mois… »

Mon regard se plongeait dans l’eau trouble de mon passé encore si frais, les larmes renaissant en moi, alors que mon corps avait pourtant déjà tant pleuré. Rin vint s’asseoir près de moi, prenant l’une de mes mains dans la sienne, la serrant avec chaleur, essayant visiblement de me rassurer, mais face à tout ce qui remontait en moi, rien ne pouvait calmer mon corps convulsant intérieurement pour ne rien lâcher trop tôt. Trop fière, certainement… Une fierté italienne bien mal placée à un tel moment alors que je ne voulais pas recommencer à pleurer face à celui qui m’avait trop vu s’abandonner à mes chagrins dans ses bras.

« Je suis repartie en Italie en urgence parce que l’hôpital de Venise m’avait appelé en catastrophe le matin même, pour me dire que mon père avait eu une sorte de tumeur je ne sais où et qu’il avait eu une sorte d’AVC. J’ai paniquée, j’ai fait mes affaires à toute vitesse, j’avais tellement peur de ne jamais le revoir que je suis partie sans rien te dire, ni à toi, ni à personne et j’ai été à Venise, en prenant le premier vol que j’ai trouvé. Une fois là-bas, j’ai retrouvé mon père, réveillé, mais dans un sale état. Il l’avait opéré, mais il avait une sérieuse paralysie droite de son corps. Il ne pouvait plus marcher, plus bouger seul, il fallait qu’on l’assiste pour manger et tout ça.
Quand ils l’ont laissé sortir de l’hôpital, on est rentré à la maison, à peu près au bout de 2 semaines. Il pouvait à peine marcher, je ne sais pas pourquoi l’infirmière qui devait venir pour s’occuper de lui ne s’est jamais pointé, du coup, j’ai du tout faire toute seule… »


Contre mon gré, une larme se mit à courir sur ma joue, s’écrasant sur mes lèvres tremblantes sous l’émotion mal dissimulée que je ressentais. J’avais le cœur au bord des lèvres tellement mon dégout et ma peine étaient grands. Mais je devais continuer, lui dire, lui montrer que je pouvais, que je n’avais jamais renoncé à être forte quoi qu’il m’en coûte.
Mais malgré tout, mes larmes se remirent à tracer leurs chemins sur mes joues en feux. Peu importe tout cela, je continuais mon récit, ne voulant pas me laisser dominer peu importe la souffrance. Je devais garde la face fasse à n’importe quelle situation. Après ce que je ne venais de vivre, je pouvais tout faire, ou presque.

« C’est pour ça que j’ai changé. J’avais tellement honte de ce que j’étais… Du coup, j’ai tout changé, les cheveux, les fringues, la musique, tout… Je me reconnais pas Rin, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. La seule chose en quel j’ai toujours eu foi c’est notre amour. C’est grâce à ça que j’ai pas pété les plombs, que je ne me suis pas noyée pour éviter de souffrir encore plus. Non parce que je nourrissais l’espoir que tu ne m’aies pas oublié… Et je suis rassurée de voir que ce n’est pas le cas. »

J’essuyais mes larmes avance mon avant-bras, voulant les balayer pour ne plus sentir cette fragilité qui m’habitait. Je tournais la tête vers lui avant de continuer une dernière fois :

« Je t’en supplie, dis-moi que je ne suis pas devenue folle, que je n’ai pas tant changé que ça… Je ne veux pas rester la pauvre loque que j’étais devenue pendant mes 4 mois là-bas… »

Il se contenta de hocher la tête, certainement choqué par ce que je venais de lui raconter. Puis ses bras, vinrent me cueillir dans ma souffrance, m’attirant contre son être, les palpitations fortes de son cœur me témoignant alors tout son amour. Je tentais de me calmer entre ses bras, ne voulant plus penser à tout cela.
Sa voix douce s’adressa à moi avec toujours une grande délicatesse. Cet homme prenait tellement soin de moi que s’en aurait presque paru affligeant à certain. Mais sans lui, je n’aurai jamais eu le courage de continuer et de me battre.

« A mes yeux tu seras toujours la même Cassiopea. Celle que j’aime plus que tout au monde. Je te demande pardon de ne pas avoir pu être présent pour toi, mais je t’en supplie. La prochaine fois que quoi que ce soit arrive, dis-le moi. Je ne veux pas te laisser seule, et encore moins pour traverser toutes ces épreuves. Je veux être là pour te soutenir, quoiqu’il m’en coûte. Tu n’es pas folle et ne l’a jamais été, et encore moins égoïste. Tout ce que tu as fait, tu l’as fait par amour pour ton père, et peu de personnes auraient eues ton courage. Tu n’as pas à t’excuser Cassi’, parce que même si ça a été douloureux, ce que tu as vécu est pire que tout. Et je suis extrêmement fier de toi. Tu as été sa bouée de sauvetage, tu as été là pour lui qui avait tant besoin de toi. Tu as fait ce qu’il fallait, tu as pris la bonne décision, et maintenant dis-toi que tout cela est terminé. On est ensemble et il est à présent hors de danger. Et ça grâce à toi... »

Je sentis la pression de sa tête posant sur la mienne, mes cheveux doucement caressés entre des doigts tendres, son autre bras me maintenant contre lui avec passion.

« Que tu sois blonde, brune, rousse, gothique, fashion ou je ne sais quoi, je n’en ai rien à faire. Ça ne change rien à mes yeux. Ce qui compte à mes yeux c’est toi dans ton intégralité, pas l’image que tu peux renvoyer. Alors respire et calme-toi. Maintenant c’est fini, on est ensemble et je vais tout faire pour que tu retrouves le sourire. Absolument tout. D’accord ? »

Je pris une profonde inspiration avant de recacher l’air lentement. E me sentais plus légère, un peu guérie quelque part, ayant retrouvé une douceur par ces avoeux.
Je passais mes bras autour de lui, le serrant avec douceur, mes dernières forces étant passées dans la révélation de ma fuite. Oui, j’avais été stupide de partir comme ça sans rien dire, mais maintenant, tout était fini. J’allais pouvoir retrouver un apaisement qui n’existait plus en moi depuis que mes pieds avaient refoulés le sol italien.

Je pris l’une de ses mains, liant nos doigts entre eux, posant mon front dans le bas e son cou avant de lui dire :

« Merci pour tout… Sans toi, je n’en serai pas là mon ange. »

Je déposais un léger baiser dans son cou, avant de reposer ma tête comme avant. Je m’apaisais lentement mais surement, seulement rassurée par sa présence, son odeur, sa chaleur, les battements de son cœur et tout ce qui faisait de lui celui qu’il était. Mes yeux commençaient à se fermer, je perdais pied face à la réalité, les bras de Morphée venant, pour une fois, m’envelopper avec douceur et calme. Jamais personne n’avait eu le don de me faire renaître comme cela.
Rin était tout pour moi, mais plus que tout, et à jamais mon ange gardien que jamais plus je ne quitterais. La vie ne pourrait plus nous séparer. JAMAIS.
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