Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Vivre une journée dans un silence dès plus complet et lourd c'est vraiment très long et Kim peut le certifier. C'est comme si on vivait jours après jours dans une petite bulle à soi-même seul. N'importe qui complètement dépasser par les évènement pourrait croire que c'est une véritable bénédiction d'avoir cette bulle assourdi, mais non. En continuité c'est une véritable torture. Presque incapable de faire quelque chose par soi-même, c'est tellement dégradant, humiliant, atroce. Après il ne faut pas se voiler la la face si tant de monde va voir un psychiatre pour un moindre problème. Une vie ce n'est pas si simple et y rajouter des embûches sur le chemin, ça n'aide pas et n'importe qui avec un peu de bon sens peu s'en rendre compte. La cacophonie de la folie doit bien s'arrêter un jour ou l'autre. Enfin normalement et tous les petits moments de repos qu'un être humain peu avoir dans sa courte existante, il les croque à pleine dents, mais ils sont de plus en plus rare en ces temps étrange et inquiétant. Un véritable cercle vicieux, ce besoin de solitude et de silence pour pouvoir la chance de se reposer, mais comment faire lorsque l'on est quelqu'un de silencieux et de solitaire. Même si l'enveloppe corporelle tante par tous les moyens de faire dire le contraire à l'aide de quelconque artifice utiliser avec un excellent doigté. C'est ce que reflété la vitre de la machine à laver, laissant le coréen se mirer longuement dans le hublot, lui rendant une image de lui-même complètement étrange et dénudé de sens, son visage lui semblait moins long et plus rondouillard, comme s'il était revenu dans le temps où il était enfant et qu'il prenait du bon temps avec sa soeur et non pas le jeune homme qu'il était devenu, remplit d’amertume et de regret, manger par le chagrin et empoisonner par la peur. L'horreur. Arrête de rêver, jamais tu ne pourras la revoir et lui dire que tu es désolé, continuer à souffrir dans la vie que tu possèdes, c'est amplement suffisant pour toi. Jamais rien de bon n'arrivera avec toi. C'est encore et toujours la même chose et jamais rien n'y changera ça. Encore une fois c'était toujours les même pensés qui lui revenait en tête, encore et toujours, comme un vieux disque rayé et qui persister à toujours vouloir jouer ce morceau de musique étrange et mécanique. En vain, car après tout, les chimères ne sont ce qu'elles sont, des rêves que l'on espère toucher du bout des doigts, mais qui nous brûle les ailes. C'est alors, que rempli d'une rage inutile, il claqua la porte du hublot, mais il n'entendis pas le moindre son, comme d'habitude, c'était exaspèrent. A quoi la colère servait s'il était impossible de l'entendre, le jeune homme à beau soupirer du plus profond de son être il n’empêche pas son exaspération reste identique, comme si le fait d'entendre le bruit normalement faisait disparaître cet étrange sentiment pesant et envahissant. Reprenant rapidement ses esprits il referma lentement le hublot de la machine à laver et remplit les bacs de poudres en tout genre pour permettre à la machine de faire son travail. Soif Il s'empressa de mettre en marche la machine à laver et se dirigea vers le petit banc qui se trouvait devant et y prit place, s'asseyant lentement et ouvrant son sac de cours qui se trouvait à côté de lui pour en sortir deux petites choses, une bouteille d'eau et une paires d'écouteur dont le jack n'était pas branché. Laissant tomber ses écouteurs sur ces genoux, il déboucha sa bouteille et en but de grande goulet, ce qui était complètement naturel vu la chaleur étouffante qui faisait dans la pièce. Cette sensation de l'eau coulant à toute allure pour frapper de plein fouet le gosier du jeune homme. C'était bon cette sensation, mais elle était tellement fugace, alors il reboucha la bouteille et la laissa traîner au sol et mit enfin ses écouteurs à ses oreilles, se laissant s'allonger sur le banc, la tête reposant sur le sac et les yeux à mi-clos.
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« On apprend quoi aujourd'hui, grande soeur? » Questionna Kim. Du haut de ces dix ans, il lui agrippa le bas de sa manche pour avoir un petit peu d'attention. Dès lors sa soeur lui fit face, presque aussi courte sur patte que lui, malgré le fait qu'elle était plus âgé. Prenant le visage de son petit frère entre les mains elle l'obligea à regarder ses lèvres bouger. « Que dirais-tu d'essayais d'apprendre à jouer un petit air de piano? » Parla, alors lentement sa soeur en articulant parfaitement bien ses mots. Pourtant son Kim n'était pas encore tellement capable de comprendre le moindre de ces mots, il pencha la tête sur le côté comme un jeune chiot, c'était un peu le mot d'ordre pour que sa soeur, lui parle cette fois ci avec le langage des signes, ce qu'elle faisait bien sûr en parlant, c'était la seule façon pour qu'il apprenne à lire sur les lèvres. « La lettre à Elise?! » S'exclama alors le jeune garçon, dont ces mots était quelque peu mangé par son handicape. Sa soeur lui sourit et hocha lentement la tête, avant de laisser une place sur le banc qui se trouvait devant le piano droit. « Regarde bien. » Parla-t-elle avec la langue des signes. Et dès lors elle se mit à jouer avec une telle aisance sur le piano, laissant ses doigts virevolter le long des panneaux d'ivoire blanc et noir, laissant produire une belle et douce mélopée, alors que Kim n'entendais que le silence.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Jeu 12 Juil - 20:59
Nous étions en début d'après midi, c'était l'été. J'étais dans ma chambre, il faisait assez chaud, je dois dire. Mais pourtant, le ciel n'était pas éclatant de beauté. Le soleil voilé. Le temps était lourd, comme si un gros orage d'été se préparait. Je ne savais pas trop quoi faire, étrangement, j'étais plutôt feignante. Ce n'était pas mon genre. Allongée sur mon lit, je regardais le plafond, en réfléchissant, avec mes écouteurs. J'étais seule. Aller dehors ? Trop chaud. Mais pas assez pour me baigner, sans soleil je n'en avais aucune envie. J'avais les yeux fermé. J'écoutais ma chanson favorite, la plus déprimante, évidemment. Je me passais des épisodes de ma vie favoris. Je revoyais ma famille. Elle me manquait, mon frère surtout me manquait. Je repensais à mes anciens amis, qui eux aussi me manquaient. Je devrais penser à sortir un peu plus, pour me faire encore plus de relations. J'en avais marre de tuer le temps seule. J'avais certes déjà rencontré des gens, m'étais fais quelques amis. Trois, ou quatre. Je soupirais. Comme ma vie était monotone en ce moment. Je me relevais brusquement. Je devais faire quelque chose, déprimer n'était pas du tout dans mon habitude. La seule fois ou j'ai réellement déprimé, c'était il y a un ou deux ans, après ma rupture avec mon petit ami. Et le reste du temps, j'ai toujours été la fille qu'on considérait comme toujours de bonne humeur, qui mange la vie à pleine dent. Il fallait que je me bouge. J'enlevais mes écouteurs brusquement, les jetais sur mon lit, mal fait. C'était vraiment le bazar autour de mon lit. Des vêtements éparpillés partout. Je soupirais. Il était temps que je fasse un peu de ménage. Je n'en avais pas fait une seule fois depuis mon arrivée. Il faut dire que je n'étais pas là depuis très longtemps. Et puis, il n'y avait pas mes parents. Ce n'était pas une raison pour laisser tout traîner, je n'étais pas là pour devenir une grosse larve feignante !
Je m'étirais, et commençais à tout ranger dans ma chambre. Je rassemblais toutes mes affaires sales. Il y en avait un paquet, je mis tout dans un gros panier. Deux même. Je me demandais comment avec tout ce linge utilisé comment il pouvait encore me rester quelque chose à me mettre. J'avais vraiment amené beaucoup de vêtements dans ma valise. Où est-ce que je devais laver ça ? Il devait il y avoir une buanderie quelque par non ? Je n'y était jamais allée. Et cela me gênait un petit peu, en fait. Imaginez qu'il y ai déjà quelqu'un. Ou même plusieurs personnes. Elle verrait tout mon linge... Et puis mince. Les gens ici devaient être habitués. En revanche, avec tout ce linge, j'allais devoir y passer beaucoup de temps. Je pris ma housse de guitare, la mis dedans, avec mes cahiers de partitions, et je réussi aussi à faire rentrer dedans mes crayons à dessins, et mon carnet de croquis. Il me fallait de quoi tuer le temps. Je mis ma housse sur mon dos, pris mes deux gros paniers de linge. J'étais un peu encombrée, c'est vrai, et j'avais du mal à me déplacer. En passant dans les couloirs, je voyais les gens tourner les yeux sur moi. Avec la chaleur, porter tout ce linge n'était pas de tout repos. Et pour trouver le chemin de la buanderie, ce fut vraiment difficile. Je dus d'ailleurs me résoudre à demander à un élève. Il eut un sourire un peu moqueur en voyant mon air dépité, et m'indiqua le couloir à prendre. A l'opposé d'où j'étais. Je le remerciais de mon grand sourire doux habituel, ce qui le poussa même à me proposer son aide, que je refusais gentiment. Quelle idiote, j'aurais du dire oui. J'arrivais enfin devant la porte de la buanderie. Je soupirais de soulagement, et eu un petit sursaut en entendant un bruit brusque, comme si quelqu'un fermait avec colère la porte de la machine à laver. Il y avait donc quelqu'un. Tant pis. J'eus un peu de mal à ouvrir la porte, j'y passais facilement cinq minutes. J'étais plutôt bruyante. Et en entrant, je soupirais, signe de mon mécontentement. Il faisait tellement chaud, dans cette salle. Déjà qu'on étouffait dehors, alors là dedans. Pendant que je râlais, j'en oubliais même de regarder qui était dans la salle. Un garçon, qui à première vu, me semblait asiatique, allongé sur le banc, avec des écouteurs. Je n'arrivais pas bien à voir à cette distance s'il avait les yeux fermés ou ouverts. Je m'approchais donc, et, un peu gênée, je m'empressais de mettre mon linge dans la machine à laver, cachant du mieux que possible mes dessous dans mes autres vêtements, espérant qu'il ne m’ait pas vu, et pas entendu avec ses écouteurs. Les machines à laver étaient étonnamment grandes, et tout mon linge avait pu rentrer. Mais vu la quantité, j'avais mis un lavage plus long, et plus intense. Je soupirais, me relevais, et regardais la salle. Je ne voulais pas déranger le garçon qui était allongé, mais il n'y avait qu'un seul et unique banc. Étant une fille assez sociable, et pas vraiment timide depuis que j'avais mis mon linge dans la machine à laver, je n'eus pas de malaise à m'approcher du banc, et à faire un grand sourire doux et amicale qu'on me connaissait bien au garçon, en lui demandant : « Salut. Je suis vraiment désolée de te déranger, est-ce que je peux m'asseoir là ? Il y a pas de bancs autre par. Mais sinon je peux aller autre part...»
Et puis, pour jouer de la guitare, ou dessiner, c'était vraiment plus simple sur un banc. Il avait des écouteurs, donc je me demandais s'il m'avait entendu. Il avait du me voir parler, quand même, non ? J'avais ma guitare debout devant moi, et m'appuyais un peu dessus, fatiguée de la chaleur de la pièce, en attendant la réponse du garçon. Et s'il refusait de me laisser m'asseoir, je ne savais pas trop ou je pourrais aller. Je m’assiérais par terre, au pire des cas. Je ne tenais pas à laisser mon linge là, au risque de me le faire voler.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Ven 13 Juil - 18:35
« Regarde bien. » Parla-t-elle avec la langue des signes. Et dès lors elle se mit à jouer avec une telle aisance sur le piano, laissant ses doigts virevolter le long des panneaux d'ivoire blanc et noir, laissant produire une belle et douce mélopée, alors que Kim n'entendais que le silence. Le jeune garçon complètement fou d'impatience, pris place à côté de son aîné et s'appliqua à regarder avec une très grande attention les doigts habille et rapide de sa soeur, essayant dès la première seconde d'absorber un maximum d'information, les notes qui étaient utilisés, la cadence ainsi que leur position, ce qui donnait en majorité la musique, mais il y avait qu'une seule et unique chose que l'on était incapable de copier, quelque soit son talent. C'était l'émotion, mais c'était assez dur pour quelqu'un qui est incapable d'entendre le moindre son de pouvoir retranscrire l'émotion que nous procurer une musique afin de l'améliorer et de la rendre parfaite, voir même mystique. Mais dans tous les cas, le jeune musicien regardait avec une extrême vigilance son institutrice qui avait une grande patience, profitant de cet instant particulier qui était rare, mais tellement important pour lui. Il voulait suivre son modèle, marchant dans ses pas, même si un énorme boulet était accrocher à son pied, le ralentissant énormément. Après tout, Lee était son modèle, même jusqu'au dernier souffle de sa vie, ce qui est rare et en même temps normal pour des frères et soeurs. Pourtant une fois de plus le jeune homme c'était perdu dans ces pensés qui vadrouillé à droite et à gauche, s'entrechoquant et ne donnant jamais rien de bon, si bien qu'au bout de quelques secondes il ne regardait plus sa soeur en train de jouer et rêvé. « Alors tu en penses quoi? » Demanda sa soeur dans le vide. Soupirant quelque peu sa soeur fit un quart de tour sur le banc du piano et attrapa le visage de Kim entre ses mains et chercha à attirer son attention en claquant des doigts devant son nez. « Réveilles-toi Kim! On te parle. »
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Ce pseudo rêve et les dernières paroles de sa soeur était le signal de départ pour se lever et reprendre sa vie triste à en mourir, il cligna des yeux et porta ses mains sur ces derniers aveugler par le néon lumineux qui agresser le jeune homme avec sa lumière aveuglante. « Salut. Je suis vraiment désolée de te déranger, est-ce que je peux m'asseoir là ? Il y a pas de bancs autre part. Mais sinon je peux aller autre part...» N’entendit-il pas. Pour ce lever de son lit il était très rapide et c'était le cas partout où il commençait à s’assoupir. Il tourna la tête vers le côté et ce releva, s'étirant de tout son saoul et baillant à grande bouche. Certes il sortait rapidement de son sommeil, mais pourtant il n'était pas toujours opérationnel. C'était bien ça le problème avec le jeune homme. Ce lever plus tôt, car il était incapable d"être une pile directement après son réveil, malheureusement il n'avait toujours pas vu la jeune femme, qui se trouvé comme par hasard du mauvais côté. Dire que ses sens sont décupler lorsque nous sommes privés de l'un d'entre eux et vrai, certes. Pourtant. Ce n'est pas tellement le cas, lorsque l'on est incapable de mettre un pied devant l'autre sans risquer de tomber. Tout bêtement. Se grattant la tête et traînassant des pieds il enlevait les écouteurs qui était sur ses oreilles et les rangeas dans sa poche de pantalon. N'hésitant pas à bailler à grande bouche et ignorant toujours la présence de la personne qui était là avec lui. Il contourna le banc et alla voir la machine à laver où son linge était en train d'être laver, plissant les yeux pour voir combien de temps il lui rester pour que le cycle de lavage soit terminer, il siffla un peu exaspérer. « Lee... Merci bien. » Remercia-t-il avec beaucoup de sarcasme un mort dans un long murmure. Il laissa sa tête tomber lentement sur la machine à laver, la laissant rebondir deux ou trois fois avant d’abandonner l'idée d'attendre dans cette position, comme s'il espérait que sa présence permettrais un lavage plus rapide, ce qui est bien sûr un euphémisme. Il tourna sur lui-même et fut surprit. Reculant d'un pas et cognant contre la machine à laver, il était complètement étonner de voir la jeune femme qui était bien charger devant lui, levant les yeux aux ciels et brassant quelques peu de l'air avec ces mains dans le vides il bégaya deux ou trois mots que lui-même avait du mal à comprendre. « Qu'est.. Mince...Rah. » Parla-t-il en vain. Il laissa tomber sa main dans le vide, comme pour marquer le signe de son abandon à comprendre la situation et laissa retomber la pression, il s'avança vers le banc et y enleva son sac à la vu de la jeune femme qui était fort charger et qui cherchait très certainement à s'asseoir, alors il tendit la main vers banc comme pour lui signaler qu'elle pouvait prendre la place. Espérant seulement qu'il n'aurait pas besoin de parler, il s’apprêta à remettre l'un de ces écouteurs sur son oreille.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Sam 14 Juil - 0:48
Cause toujours. C'était comme s'il ne m'avait pas entendu, ou comme s'il s'en fichait complètement que je sois là. En même temps, j'avais bien vu qu'il avait ses écouteurs, j'étais en tort, j'aurais mieux fais de me mettre de tel façon à ce qu'il puisse me voir. Pourtant, il avait ensuite enlevé ses écouteurs. Là, je trouvais que les choses commençaient à devenir étranges. Pourquoi ne faisait-il pas attention à ma présence ? Il n'avait même pas daigné tourner les yeux en ma direction, comme si sérieusement, il ne savait pas que j'étais là. D'accord, depuis qu'il avait retiré ses écouteurs, je n'avais pas dis un mot. Mais lorsqu'une personne se trouve à coté de moi, bien qu'elle n'ai pas dit un mot, étrangement, je la... sens. Je sais qu'elle me regarde. Ou alors, j'entends le son de sa respiration. Pourquoi n'entendait-il pas ma respiration ? Alors l'idée que peut-être ce garçon ne pouvait pas entendre m’effleura rapidement l'esprit.
Je fus interrompu dans ma réflexion par le bâillement du jeune homme. Sa façon de se comporter, croyant qu'il était seul, ou ne faisant pas attention à moi, m'amusait. Une autre personne aurait peut-être trouvé cela mal poli, incorrecte de bâiller ainsi, devant une autre personne. Mais je n'étais pas du genre à juger. Surtout que vu sa façon d'agir, je gardais surtout en tête l'hypothèse qui me disait que ce garçon ne m'avait regardé. Et je me taisais, ne faisais aucun geste de façon à ce qu'il ne puisse pas me découvrir tout de suite, bien trop occupée, ou amusée par le fait qu'il agisse naturellement. J'entendis alors quelques mot sortir de sa bouche. Un remerciement, à... Lee, si j'avais bien compris. Le ton semblait ironique. Je souriais. Vous savez, le sourire des enfants quand ils espionnent leurs parents. Je commençais à avoir envie qu'il se rende compte de ma présence. Non, pas du tout pour me moquer de l'expression de son visage à cet instant là, pas du tout... Loin de moi cette idée ! Bon, d'accord. Un petit peu. Je le regardais, l'épiais, il posait sa tête sur la machine à laver. Étrange idée, qui eu le don de me faire sourire d'avantage, laissant s'échapper un petit rire. Qu'il n’entendit pas. Il y avait cette fois comme hypothèse le bruit de la machine à laver. Celle-ci l'empêchait d'entendre ma voix, mon rire. Surtout ayant la tête posé dessus, ce devait être plutôt bruyant. Et pas spécialement confortable, à cause des vibrations et des secousses. Il semblait s'en rendre compte aussi, car il ne resta pas longtemps dans cette position.
Ça y est. Il s'était enfin retourné, et me découvrit. Ce fut la réaction que j'attendais. Il ne m'avait donc pas ignoré, mais simplement pas entendu. Ce fut dans un petit rire enfantin que j'accueillais cette réaction de surprise chez le garçon. Il semblait vraiment... Mal à l'aise, ne savait pas quoi dire. En même temps, ma réaction qui pouvait paraître moqueuse ne devait pas l'aider. J'étais toujours en train de rigoler, doucement. Je m'arrêtais, mais laissais un sourire sur mes lèvres. Sans parole, si on ne compte pas les trois sons qu'il avait essayé d’émettre par surprise en me voyant, il enleva son sac du banc, et me fit signe de m'asseoir, me laissant la place. Je le remerciais d'un signe de tête, et me posais lourdement sur le banc, me jetant presque dessus de mon poids, dans un bruyant soupire. Depuis que j'avais décidé de faire le ménage, je ne m'étais pas assise ou arrêté une seconde, et j'avais marcher pendant pas mal de temps. J'ouvris en une seconde ma housse et en sortis ma guitare , j'avais pris la semi-électrique, en me dépêchant. Je préférais l’acoustique, pour jouer sans ampli, mais celle-ci ferait l'affaire. Je posais aussi mes crayons on mon carnet près de moi. Une fois installée, très rapidement, habituée à devoir déballer ainsi mes affaires assises sur un banc au parc, je relevais la tête en demandant au garçon qui semblait sur le point de remettre ses écouteurs :
« Excuse moi, je peux jouer de la guitare ? Parce que je sais que certaines personne n'aiment pas la musique. Sinon c'est pas grave, je peux toujours dessiner. »
J'avais pris exprès mon carnet et tout mes différents crayons. Il m'était déjà arrivé de croiser des personnes préférant le calme, ne souhaitant pas être dérangée par de la musique. Dans ses cas là, je prenais mon carnet et je griffonnais dessus, représentant le paysage, ayant en tête de représenter plus tard ce dessin en peinture s'il était une réussite. Mais ici, le paysage se résumait à quelques machines à laver, et à des murs ternes. Heureusement, mon imagination était comme souvent débordantes d'idées. Et puis, je prenais souvent plaisir à dessiner des inconnus, à faire leur portrait, en cachette, même. C'est comme cela que je me retrouvais avec des dizaine de portraits de gens que je ne connaissais pas dans mon carnet à dessin. En attendant sa réponse, comme un réflexe, sans m'en rendre vraiment compte, je grattais quelques cordes de ma guitare, comme quand on gribouille sans s'en rendre compte sur son cahier de cours.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Sam 14 Juil - 15:24
Son sac à dos dans sa main, il s'empressa de le fermer pour éviter que tout son maigre contenu se renverse malencontreusement sur le sol, l'obligeant à se baisser pour enfin tout remettre en place. Non, merci. C'était trop de travail inutile pour lui, mais en même temps il ne rangeais pas encore ces écouteurs dont le jack n'était pas rattaché pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas envie de parler. Tout mais pas ça, car après tout deux solutions s'amener pour lui. Soit un silence lourd et pesant soit une disculpation. Ce qui ne changerais pas beaucoup pour Kim et ce qui l’embêterais vraiment. Vivement que la lessive soit fini... Là où la jeune homme était allongé au part avant, la musicienne prit place à son tour, déballant de la house qui se trouvait il y a encore peu une guitare électrique et se débarrassant des crayons et du calepin qu'elle avait amenée. Quelle idée d'être chargé comme une bourrique pour faire ça lessive, elle aurait juste du prendre ses crayons et son carnet... C'est bien les filles ça! Déposant enfin son sac à dos sur le sol, proche de la machine à laver qui contenait, il s’apprêtait à remettre une nouvelle fois ses écouteurs sur ses oreilles, sans avoir peur de passer pour un asocial, il s'en fichait complètement, mais tant qu'il n'était pas obliger de parler, toutes les autres solutions seraient parfaite. « Excuse moi, je peux jouer de la guitare ? Parce que je sais que certaines personne n'aiment pas la musique. Sinon c'est pas grave, je peux toujours dessiner. » Tout compte fait le coréen glissa l'un de ses écouteurs dans ses oreilles et se laissa reculer contre les machines qui vrombisses dans son dos, secoué par a coup régulier, le jeune homme se laissa couler vers le bas, pour qu'enfin son derrière touche le sol, se replaçant rapidement dans une position plus confortable. « Fait c'qui t'chante. » Parla-t-il rapidement et mangeant des mots pour que l'on entends le moins possible son handicape. Il laissa encore une nouvelle fois sa main et plus particulièrement son index tourner dans le vide pour montrer qu'elle pouvait aussi bien jouer de la guitare que dessiner, tant qu'elle le laisser tranquille, sans l'obliger à parler. Enfin après toute cette attente inutile, il mit son second écouteur dans les oreilles, ramenas ses genoux vers sa poitrine et cala son menton dans le creux que formé ses derniers. « Tu joues quoi? » Fini-t-il quand même par lui demander. Avant de finir par l'observer directement en attendant sa réponse, la dévisageant presque.
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« Arrête de le dévisager comme ça Kim. » Parla fortement ça soeur. Mais en vain, le gamin qu'était Kim ne la regardait pas et donc ne pouvait pas savoir ce qu'elle disait. Si bien qu'elle du prendre sa main qu'elle serait fortement pour ne pas le perdre à travers toute la foule dense de Tokyo. Le tirant un peu plus loin pour qu'enfin il daigne bouger et reprendre le chemin. Elle l'amena comme ça à bout de bras vers l'embouchure d'une petite rue, s'abaissant légèrement à son niveau, elle secoua sa tête dans un peu tout les sens et se mit à foncer les sourcils, une attitude que Kim n'aimait pas, car il savait très bien qu'après ces mimiques en tout genre, une belle réprimande l'attendait et il n'avait pas tord, enfin pas totalement. « Kim Park Jeon! Je te l'ai déjà dit cent fois! Tu ne dois pas dévisager les gens comme ça! C'est malsain et impoli! Qu'est-ce que ce que tu dirais si jamais quelqu'un le faisait comme toi tu l'as fait? » Lui remonta-t-elle les bretelles en utilisant la langue des signes. Honteux et ne savent pas où se mettre, le jeune garçon courba l'échine et baissa la tête se mettant à jouer avec ces pieds et balançant des cailloux invisible dans le vide et essayant par tous les moyens d'éviter à éventuelle remontrance ou punition. « Je suis désolé Lee.. » Fini-t-il par lâcher après un temps de silence.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Sam 14 Juil - 21:19
Il parla d'une façon qui me semblait désinvolte, en mangeant ses mots. Il s'en fichait. Il mit un écouteur. Il ne semblait donc pas avoir envie de discuter, dommage, faire des rencontres était toujours quelque chose qui illuminait ma journée. Surtout que j'avais vraiment envie de rencontrer des gens ici. Je commençais à trouver le temps long, à force de rester seule. Je voulais sortir discuter, rire. M'amuser. En même temps, je n'étais pas là pour faire des rencontres, mais pour laver mon linge.
Je baissais alors les yeux, et commençais à gratter les cordes de ma guitare. J'inventais, assemblais des accords qui semblaient bien aller ensemble. A m'entendre, on aurait pu croire que c'était une vrai chanson. L'improvisation était quelque chose de simple pour moi. Mais je ne notais pas les accords que je faisais, écrire des morceaux n'était pas la chose que je préférais. Et je dérivais sur une chanson douce, calme, qui m’apaisait. C'était John West « I don't think you know ». Relativement simple à la guitare. Mais tellement belle. Évidemment, avec le chat elle ne l'était qu'encore plus, mais je ne chantais jamais, ou très rarement devant quelqu'un. Surtout dans une salle fermée où l'on entendrait que moi. Je chantais mal. Du moins, j'avais l'impression de chanter mal. Le jeune homme avait beau avoir mis maintenant ses deux écouteurs, je n'ouvrais pas la bouche. Mais je souriais. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'aimais beaucoup cette musique. Certes, je vous avoue qu'elle est un peu déprimante. Mais tellement belle. Autour de moi, on aurait pu me parler que je n'aurais certainement pas entendu. Une fois perdue dans ma musique, j'étais dans ma bulle, dans mes pensées. Là, j'imaginais dans ma tête les paroles, et le reste des instruments qu'il y avait en réalité dans la chanson. Le garçon devait me trouver étrange. Se demander pourquoi je souriais comme ça, comme une idiote. Peut-être qu'il se disait que j'étais simplette. Et peut-être même que je l'étais.
Je fus sortie de mon monde par la voix du garçon, qui me fit sursauter. Je rigolais moi même de ma peur idiote. J'avais complètement oublié où je me trouvais, et surtout oublié la présence de la personne qui était dans la même pièce que moi. Il fallait que j'arrête de me couper du monde comme ça quand je jouais. Mes parents me l'avaient souvent dit. « Écoute moi un peu quand je te parle ! ». J'avais entendu cette phrase des dizaines et des centaines de fois alors que je jouais d'un instrument, ou que j'étais occupée dans un domaine qui touchait l'art. Car il n'y avait pas que quand je jouais de la guitare que j'étais coupée de la réalité. Aussi quand je dessinais, quand je dansais, quand je jouais de n'importe quel autre instrument. En contre partie, je partageais parfois mon art avec d'autres personnes. Je jouais en groupe ce qui me permettait de faire rentrer quelqu'un d'autre dans ma petite bulle. Je fus étonnée de la question du garçon. Alors comme ça, maintenant, il avait envie de s’intéresser à ce que je faisais ? Enfin s’intéresser était peut-être un bien grand mot. Il avait ses écouteurs, alors je me demandais comment il allait entendre la réponse que j'allais lui donner. Peut-être qu'il avait mis en pose la musique qu'il était en train d'écouter.
«Heu... Un morceau de John West. Tu connais ? »
Pourquoi ce « heu » devant ma phrase ? Parce que j'étais gênée par le regard du garçon. Il me fixait, et m'étudiait probablement. Peut-être même qu'il me jugeait. Lorsque quelqu'un me fixait, je m'imaginais toujours ce qu'il pouvait bien se passer dans ses pensés. Si on fixe les gens, c'est parce qu'ils ont quelque chose de... particulier qui nous pousse à les regarder, non ? Comme une personne habillée de façon très originale. Ce qui me pousse à baisser mon regard, et j'en profitais pour regarder comment j'étais habillée. Normalement. Je relevais les yeux. C'était mon visage qu'il regardait. J'avais quelque chose de bizarre ? Je n'avais pas trop pris le temps de m'examiner correctement dans le miroir ce matin. J'avais eu la flemme. Raa. Il fallait que j'arrête d'avoir la flemme, cela allait devenir une habitude. Sous le regard instant du garçon, je rebaissais une nouvelle fois les yeux. Le rouge me montait un petit peu aux joues. Légèrement. Heureusement que je n'étais pas du genre à rougir comme une tomate pour un rien. Je posais mes yeux sur ma guitare, en grattant un ou deux accords, pour faire passer la gêne qui m'occupait. Je n'osais pas relever les yeux. C'était handicapant d'être gênée pour si peu. Je me mordillais la lèvre inférieur, tic que j'avais depuis très longtemps, dans mes moments de gêne.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Lun 16 Juil - 3:59
Honteux et ne savent pas où se mettre, le jeune garçon courba l'échine et baissa la tête se mettant à jouer avec ces pieds et balançant des cailloux invisible dans le vide et essayant par tous les moyens d'éviter à éventuelle remontrance ou punition. « Je suis désolé Lee.. » Fini-t-il par lâcher après un temps de silence. Il prit la main de sa soeur dans la sienne comparant d'un simple regard la différence de taille de la sienne et celle de sa soeur Lee, souriant légèrement, il avait du mal à imaginer qu'un jour la sienne dépasserait celle de sa soeur, mais il secoua légèrement la tête pour dissiper cette idée futile et il sera la main de son aînée aussi fort qu'il le pu, comme s'il jamais il lâchait cette prise il serait prit dans un flot de vague crée par la foule environnante. « Aller viens dépêchons-nous sinon on va être en retard à mon audition de récital. » Lui dit gentiment ça soeur. Lui prenant à son tour sa main, elle lui offrit un sourire et lui fait un petit signe de la tête pour lui montrer la direction. Tandis que le garçon, lui rendait aussi son sourire avant de baisser la tête pour regarder la fine montre en cuir qui entourer le poignet de sa grande soeur et il partir en direction du conservatoire. « Lee Park Jeon la plus grande pianiste de tous les temps! » S'enjoua Kim.
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Alors que le jeune homme avait la tête coller dans ces genoux en train d'observer la guitariste qui gratter quelques petites notes sur sa guitare électrique, il ne connaissait pas du tout les notes que pouvait produire une guitare, ni quelle corde produit un la ou un sol, alors il lui était fort compliquer de comprendre ce que pouvez jouer la jeune fille qui se trouver devant lui. En tout, cas c'était fort amusant de la voir plonger dans ce qu'elle faisait, elle y prenait vraiment du plaisir et ceci rendait Kim vraiment jaloux, même si ce genre de comportement lui arrivait bien trop souvent, mais ce n'était pas tellement de ca faute, seulement à cause son handicape, ceci l'aidé fortement, mais ce qui le rendait vraiment jaloux c'était pouvoir écouter la musique. Il aurait été même capable de vendre ses yeux rien que pour entendre le monde extérieur, mais surtout pour entendre ça soeur au piano, c'était l'un de ces plus grand rêves et se sera l'une de ces plus grandes chimères. Mais de tout façon le jeune homme n'était pas intéressé par la guitare ou tout autre instrument de musique, pour lui seul le piano et ses touches blanches d'ivoire comptait réellement, si jamais il aurait pu entendre quoique se soit, sa relation entre lui et la musique aurait pu devenir malsaine, enfin tout dépend le point de chacun. « Heu... Un morceau de John West. Tu connais ? » Demanda la jeune fille. Tandis que le sourd ne compris uniquement que les mots « Hosh Whest » ce qui ne lui disait pas grand chose et même s'il avait pu comprendre le vrai nom du musicien ou chanteur, puisque pour lui il avait beaucoup de mal à aimer les groupes nouveaux ou bien en vogue, le jeune homme était bien plus porter sur la musique classique et sur quelques rares groupes de musiques alternatives, ce qui se faisait rare dans notre sociétés. Surtout qu'il avait l'habitude lorsqu'il vivait en Coréen de voir des hordes de foules pour un « nouveau » groupe, mais qu'à la fin il se ressembler tous sans aucune âme. Ne sachant pas du tout quoi dire le jeune homme hocha légèrement la tête de haut en bas et de bas en haut, laissant seulement un « hum » presque muet s'échapper entre ces lèvres pincés, rechignant à répondre par une vraie réponse. « Non. » Lâcha-t-il tout de même simplement. Il se rechigna quand même à lui répondre, avant de laisser choir sa tête dans le creux de ses genoux, laissant la jeune femme et sa couleur pivoine vaguer à leurs occupations. Tandis que lui retourner à ses rêveries, pourtant elle ne devrais pas être de courte durée, vu que la machine à laver dans laquelle il avait mit du linge au part avant venait de sonner le temps d'arrêt, mais bien sûr et comme à son habitude il n'avait rien entendu et il avait beau regarder du coin de l'oeil la fine montre que possédé sa soeur autour du poignet, il n'avait aucune idée du temps qu'il fallait pour faire une lessive, ni même si celle qu'il venait de faire, ne risquerait pas de lui réserver des surprises.
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Sujet: Re: Un bruit discontinu. Sam 21 Juil - 23:01
Relevant la tête, je le regardais agiter la tête dans des sens contradictoires. Oui ? Non ? Comme s'il n'avait pas compris ma question. Pour enfin me répondre que non. Je le trouvai à vrai dire un peu étrange, mais cela me faisait sourire. Je me sentais toujours un peu mal à l'aise en compagnie de quelqu'un dans les moments de silence. Comme maintenant. Parfois, il m'arrivait de dire n'importe quoi, parler pour ne rien dire. Mais, là, je ne sais pas, ce garçon ne me semblait vraiment pas bavard, et je ne tenais pas à me « prendre un vent » comme diraient certaines personnes. Je ne me vexais pas facilement, mais je n'aimais pas me prendre des vents. Je me sentais mal pendant pas mal de temps. Et, en y repensant, je rougissais, et cela pouvait durer des semaines. Je me rappelle avoir adressé la parole à quelqu'un, en classe, un jour. Étant donné que dans l'école d'art nous étions tous en compétition, du moins, pour eux, il m'avait regardé froidement et répondu par un simple « Pff ». Pendant plusieurs jour, ce souvenir m'avait vraiment rendu mal à l'aise. Je n'avais pas l'impression que le garçon en face de moi me répondrait méchamment. Mais je ne voulais pas prendre ce risque.
Je ne parlais donc pas, pendant un certain moment. Je jouais des morceaux. N'importe lesquels, ceux qui me passaient par la tête. Puis je m'arrêtais, dans un petit soupire. Je sentais que le temps allait se faire long, en attendant que la machine ai fini de tourner. Le silence était lourd. On entendait le bruit répétitif des machines à laver. Et puis, un bruit plus aigu retentit. C'était la sonnerie de fin de la machine à laver. Je relevais la tête, avec un petit sourire. Ça avait été rapide ! Malheureusement, je rebaissais vite la tête avec encore une fois un soupire. Évidemment, ce n'était pas la machine à laver que j'avais mis à tourner qui était terminé, mais celle du garçon. Logique. Mais bizarrement, le garçon ne régissait pas. Ok, il avait ses écouteurs. Mais le son de la sonnerie était fort. C'est à ce moment que je compris pourquoi est-ce qu'il ne m'avait pas vu arrivé, pourquoi il avait eu du mal à répondre à ma question. J'en avais émis l'hypothèse tout à l'heure. Peut-être qu'il était sourd ? Cela se confirmait. J'aurais pu lui dire que sa machine était finie, qu'il pouvait la prendre et s'en aller. Oui, j'aurais pu. Mais pourtant, je ne le fis pas. Pourquoi ? Parce que je me disais que toute seule le temps paraîtrait plus long. Pourtant, ce n'est pas comme si lui et moi nous parlions. Mais j'avais une autre idée. Je déposais ma guitare dans son étui, et pris sur mes genoux mon carnet à dessin. En silence, je ne feuilletais rapidement, regardant tous les portraits que j'avais dessiné. Et il me semblait que j'avais je n'avais dessiné une personne coréenne. Je pris une page vierge, et lançais un regard furtif vers le garçon. Un sourire malicieux se dessinait sur mon visage. En deux trois coup de crayon, j'avais déjà dessiné sa silhouette.
Je relevais la tête vers lui, sans cacher le petit sourire qui était dessiné sur mes lèvres, et lui posais une question :
«Dis moi, tu t'appelles comment ? »
Oui, ma gêne n'avait vraiment été que passagère. Je redevenais Lilas. La fille pas vraiment timide, qui posait des questions même aux gens qu'elle ne connaissait pas. Sans peur, sans se sentir mal à l'aise. Peut-être que ce garçon avait ses écouteurs, et qu'il se demanderait pourquoi je lui posais une question. Sûrement se dirait-il « Quelle idiote cette fille. Elle n'a pas remarqué que j'avais des écouteurs ? ». Dans ce cas, qu'il ne réponde pas. Cela ne me dérangeait pas. Et ne m'empêcherait pas de continuer mon dessin, en prenant tout mon temps. Ce n'était pas du tout dans le but d'être méchante, même si lui faire perdre son temps alors que sa machine est fini n'est pas très... sympathique. Mais il devait avoir tout son temps s'il était encore là à attendre. J'avais du temps à tuer, et je trouvais toujours cela passionnant de dessiner les gens. Leur visage surtout. Reproduire parfaitement l'expression de leur visage, l'étincelle de leurs yeux. Pour cela, encore fallait-il comprendre cette expression et cette étincelle. Passion, amour, tristesse, désespoir, haine ? Déchiffrer, me mettre à la place d'autrui. J'aimais toujours faire ce genre de chose.
Lui poser une question me permettait de le distraire, de faire en sorte que son attention ne se dirige pas automatiquement sur ce que je faisais : son portrait. En plus, en posant des questions, c'était le meilleur moyen de pouvoir observer les traits de son visage, la forme de son nez, sa bouche, ses yeux. Son regard. Tout en le fixant, comme lui l'avait fait avec moi tout à l'heure, je dessinais de mes mains habilles, sans avoir à regarder ce que je faisais. Un petit coup d’œil de temps en temps suffisait. Je commençais à dessiner rapidement son nez, c'était la chose la plus facile. Pour le reste, il me faudrait un peu plus de concentration. Je le fixais toujours, droit dans les yeux, je plongeais mon regard. Ce n'était pas très poli, et alors ? Pour une fois...
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Un bruit discontinu.
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