Tout le caractère d’Isaac est centré sur un seul et unique mot : la flemme. Plus flemmard, tu meurs de… flemme. Genre, t’auras tellement la flemme de faire quelque chose que tu ne feras rien. Et tellement que tu ne feras rien, tu vas devenir fou. Et tu vas vouloir te suicider. Et tu le feras. Et tu mourras. La logique, vous savez. Passons. Il a toujours tout fait pour éviter de… faire quelque chose. Il aime le calme et la tranquillité, ainsi que rester un peu seul dans son coin. Il aime assez la solitude, mais ne refusera jamais la compagnie de quelqu’un d’autre. Mais Isaac a un caractère un peu spécial. Il est vraiment bizarre, souvent agacé et plutôt associable. Il méprise beaucoup les gens et a du mal à tenir une conversation constructive avec eux. Même sa façon d’agir est assez bizarre. Certains diront de lui qu’il est tout sauf naturel, alors qu’en fait, c’est tout ce qu’il est. Il peut sauter du coq à l’âne à n’importe quel moment. Il peut être d’accord pour un truc, et tout aussitôt changer d’avis de la manière la plus naturelle possible. Certains croiraient qu’il se fout de leur gueule, d’autres qu’il est schizophrène, alors qu’en réalité, il est sincère et… normal. Normal, pour lui, et pour ceux qui le connaissent. Quel drôle de personnage. Il est peut-être un grand flemmard, mais ce n’est pas pour autant un personnage d’un ennui incontournable. Il aime bien relever les défis, quels qu’ils soient, du moment qu’ils ne demandent pas un très grand effort. De plus, on ne dirait pas à cause de son asociabilité, mais quand il veut, il peut être un parfait manipulateur et obtenir tout ce qu’il veut en employant les moyens les plus tordus et parfois les plus dégueulasses. Il a tendance à qualifier ce qu’il fait comme un jeu où il n’a que 10% de réussir… Et où il réussit souvent. Chance ? Non, savoir-faire. Et il ne prend jamais le chemin le plus tordu et compliqué pour faire ça. Non seulement à cause de sa flemme, mais c’est aussi parce que c’est en utilisant le chemin le plus facile qu’on réussit le plus. Le reste de son caractère, vous le découvrirez vous-même dans le RP, ce n’est pas drôle sinon.

Isaac est un jeune homme au physique plutôt banal. Ses cheveux noirs lui tombent sur le front et sont quelque peu ébouriffés. Ses yeux ne sont pas tout à fait assortis à ses cheveux et leur couleur mauve rend le personnage d’Isaac très… fui, du moins là où il était. Ce n’est pas commun de voir quelqu’un avec des yeux bizarres, et tout ce qui est différent, chez les humains, faut pas discuter : c’est à tirer une croix dessus. Malformation génétique, la vie, la vie. Son nez est banal et ses lèvres en vont de même. Notons qu’il est rare de remarquer un sourire ne serait-ce qu’un petit peu sincère. De plus, on constate une espèce de tic lorsqu’il est concentré : il a beaucoup tendance à passer sa langue sur ses lèvres.
Isaac n’a pas un fort gabarit. Il n’est pas très musclé à première vue mais possède suffisamment de force pour soulever ou porter des trucs énormes. En fait, son corps n’a pas l’air de changer. Après tout, c’est normal, il n’est pas du genre à faire d’exercices pour s’entretenir, sa flemme le perdra un jour. Mais il a trouvé une autre excuse, pour justifier cela. Il n’a pas envie de retrouver tous ses muscles dans son ventre une fois qu’il sera vieux.
Parlons donc son style vestimentaire. Il met souvent des habits de couleur sombre. C’est pas seulement question de goût, mais aussi question de passer inaperçu. Sinon, il porte beaucoup d’accessoires, tels que différents bracelets, toussa. Ses mains sont carrément remplies de bagues. Il trouve ses mains trop vides sinon. Et ça le rend différent. Encore plus que ce qu’il est. Et il aime bien ça.

Fait chier. Son oncle et sa tante n’arrêtaient pas de l’engueuler à longueur de journée, parce qu’il avait l’air d’un voyou avec sa manière de s’habiller, et aussi ses fréquentations et ses passe-temps. Il trainait avec sa petite bande d’enfants de la rue, toujours prêts à se battre contre n’importe quel truc qui les approchait de trop près. C’était les seules personnes avec qui il trainait, trois mecs plus ou moins baraqués. Autrement, il restait seul. Chez lui, il n’avait pas non plus de contact avec ses responsables, même en dehors des engueulades, toussa. En tout cas. Le quotidien de sa vie, c’est fait.

Après avoir rangé ses affaires pour le voyage, dîné et s’être lavé les dents, il regagna sa chambre et s’assit au bord de la fenêtre de sa chambre. De là, il avait une belle vue sur la ville de Londres. Il habitait plutôt haut, quand même, dans l’immeuble où il était. Il alluma une cigarette et ferma les yeux en savourant chaque bouffée d’air toxique qui lui rentrait dans les poumons. Il n’avait jamais quitté Londres, et il n’avait pas très envie de la quitter pour un pays à l’autre bout du monde dont il ne connaissait absolument rien. La vie, la vie.

Il mit du temps à s'endormir, et juste après, il se revoyait il y a huit ans de cela, lorsqu'il n'en avait que dix. Un rêve ? Possible. Il avait une impression de déjà vu. Dans sa chambre, dans le noir. Il s'était levé pour aller chercher un verre d'eau dans la cuisine. Pour y aller, il devait passer par la chambre de ses parents, et bizarrement, de la lumière émanait de la pièce. Des chuchotements aussi. Il se retourna. Isaac alla directement dans la cuisine, sans trop prêter attention à ce qui se passait dans la chambre de ses vieux. Ce n'est qu'au retour qu'il s'arrêta pour écouter. Et ce qu'il entendit avait bien l'air de le concerner.

« Faudrait peut-être lui dire qu’il est orphelin, non ? »

Il poussa la porte et entra. De cette manière, s'ils avaient quelque chose à lui dire, ils lui diraient directement.

« J’ai entendu. »

Ceux qui se disaient être ses parents se révélaient être son oncle et sa tante. Sa mère est morte après l'avoir mis au monde et son père dans un accident de voiture, sur la route de l'hôpital lorsque sa conjointe accouchait d'Isaac. Il se réveilla et alla prendre un peu l'air à la fenêtre.

Le lendemain, il quitta la maison pour la semaine. Sans prévenir, parce que c’est pas drôle sinon. Il prend sa vie pour un jeu. Il prend tout pour un jeu même. Mais un jeu où il a la flemme de progresser. Toujours à prendre le chemin le plus facile. Partisan du moindre effort. Bref. Il passa la semaine avec les trois mecs qu’il fréquentait d’habitude. Cette semaine-ci, il avait envie de s’éclater. Il avait mis sa fainéantise de côté, alors c’est toujours lui qui cherchait la merde avec les inconnus. C’était surtout pour se défouler, parce que ça lui faisait du mal, au fond, de partir. Et comme personne n’a réellement d’importance pour lui, c’était une bonne occasion pour s’en servir comme antistress ou défouloir. C’est sûrement la dernière fois qu’il ferait ça. Sans doute parce qu’une fois au Japon, il serait de nouveau seul, et il préfèrerait le calme. Et aussi parce qu’une fois revenu à Londres, il aurait grandi et serait plus « respectueux » envers les gens. Il avait conscience de son comportement de gamin.

La semaine passée, il rentra à la maison. Comme prévu, il passa un mauvais quart d’heure. L’habitude. Il monta dans sa chambre après avoir diné, se grilla une clope et sortit une bouteille de son placard, ainsi qu’un verre qu’il gardait dans sa chambre au cas où il aurait envie de boire. Vous voyez l’intelligence ? Et il commença à se souler. Une bonne gueule de bois la veille de son départ, le top. Hm. Il s’affala sur ensuite sur son lit et il ne lui en fallut pas des masses pour s’endormir. Goodbye, London. Hello, Matsuyama.