Tu ne comprends pas pourquoi tu es encore dehors à cette heure là, assise sur ce vieux banc dont les vernissures commencent lentement à partir laissant place au bois nu, mais tu es là à regarder dans le vide et te demandant si cela vaut le coup de rentrer dormir ou bien est ce que tu restais ici sur ce banc en te demandant ce que tu compte faire après le couvre feu que tu venais d'ailleurs de dépasser depuis 10 minutes. Ça fait une bonne demi heure que tu es comme cela en train de réfléchir en te demandant ce que tu pourrais faire pour que ça aille mieux. Je sais maintenant à quoi tu pense, tu pense à ce gamin qui est mort pour toi, je te rends service et chasse cette pensée de ta tête. Tu te lèves et tu marches comme cela sans but, sans objectif précis, sinon celui d'arriver à ton but sans encombre, tu sais que tu va avoir du mal à y arriver seul parce que ton but n'est pas défini. Je sais que tu ne tiendras pas longtemps en essayant de me retenir, tu sais qu'à un mot ou un autre je sortirais de mes gongs et que je t'en ferais bavé, déjà que tu étais trop fatiguée pour choisir la tenue et que j'ai du donc tous choisir du début à la fin.

Tu te retrouves donc en mini jupe, une chemise blanche avec des sous vêtements noirs qui feraient pâlir d'envie n'importe qui. Tu sais que tu ne porte rien d'autre à part ça, tes cheveux sont détachés par ce que je le voulais et tu ne sais même pas toute les petites surprises que j'ai pu mettre dans ton sac, il y aurait de quoi s'amuser des heures avec ce qu'il y avait dans ton sac, mais tu n'en avais pas envie et je n'avais pas envie de jouer toute seule. C'est jamais drôle de devoir jouer toute seule à ce genre de jeu là .

Tu décide de passer dans les petites rues sombres et humides de la ville, un choix dangereux mais judicieux, tu sais que tu ne va pas tenir longtemps mais que cherches tu à faire comme ça dans des quartiers comme celui-ci ? Ta démarche est lente, pénible et douloureuse, j'ai l'impression que tes jambes te font souffrir, en même temps , tu n'as plus tes cachets qui vont des miracles pour les jambes, les joies et les privilèges d'une ancienne idole, rien que pour ça tu as envie de continuer à vivre et à te battre, mais tu sais qu'il te manque un élément essentiel pour briller : L'amour.

Je sais c'est pour les comptes de fées mais tu n'y crois pas, vraiment pas, mais tu as besoin d'un vrai soutien pour toi et qui mieux que l'amour peux t'apporter ce genre de chose ? Tu souffles un peu et tu repères un bon confortable au loin , tu le vois comme un oasis dans le désert. Je sens un liquide chaud qui coule le long de ta jambe, mais je ne sais pas quoi, car tu n'es clairement pas excité par ce qui se passe en ce moment, où alors je serais plus gentille que toit et moins perverse, ce qui me ferait vraiment peur voir chier. Je prend le contrôle de ta main et passe cette dernière le long de ta jambe pour m'apercevoir que ce liquide est chaud, poisseux et sens le fer : Tu saigne ma puce, ta peau d'albâtre est en train de devenir vermillon. Je ne t'ai pas vu te blesser honte sur moi. Tu t'allonges sur le banc et ferme les yeux pendant que je pose ma main sur ta jambe droite, celle qui saigne.

Tu t'endors lentement, sans me laisser le contrôle, je m'énerve sur toi et te hurle ma haine mais tu t'en moques, tu m'as bloquée c'est tout, tu as réussi à me piéger dans mon propre jeu, c'est bien joué, et je ne peux qu'attendre que le prince charmant arrive pour te réveiller, ou bien que fasses des heures de sommeil dans le froid sur ce banc