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 Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]

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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 16:31

Il allait falloir répondre à ça. Après cette occasion qu’elle avait trouvé de m’exploiter, il me semblait logique de devoir chercher une parade. Et peut-être même mieux, une riposte. Je devais faire en sorte qu’agisse le système de réciprocité avec lequel je vis depuis toujours. On me donne, je redonne. On me gave, je gave à mon tour. On se joue de moi comme elle ? Eh bien, elle ne s’en sortirait pas à si bon compte. Parce que les bons comptes font les bons amis, je ne pouvais pas la laisser échapper à toute possibilité de représailles. Elle était dans mon dos, collée à moi, collante à souhaite mais pas désagréable. Probablement pourrais-je l’écraser dans le sable, ou sous l’eau, pour lui faire comprendre un peu ce que je subissais. De bon gré, qui plus est. Je ne m’étais pas plaint.

« Lourde ? C’est peut-être pire que ça ? Je n’avance que parce que la route est en descente… »

Je pourrais également lui dire que je m’apprêtais à rouler. Mais ce serait aller trop loin dans les bêtises. Car même si elle pèse son poids, il qu’il ne fait pas froid, je ne vais pas me plaindre d’avoir à la porter. C’est, au contraire, l’une des choses les plus amusantes qui me soit arrivée depuis des jours. Je trimballe une étudiante et ses courses sur mon dos, et ça me fait rire.

« Je vais me permettre de te déposer où bon me semblera. Après, tu prendras tes cliques, tes claques, tes bonbons et autres sucreries, et tu me suivras bien gentiment. N’est-ce pas ? »

Quelques minutes après que nous ayons décollé du supermarché, nous étions déjà à vue de la porte. La mer intérieure du Japon s’étendait là, à notre portée. Ça ne valait sans doute pas l’océan, que j’avais pu voir depuis le sud de l’île, à Kochi. Mais les eaux n’avaient pas l’air mauvaises. Sans doute serait-ce toujours mieux que les marécages de Pétersbourg. Je n’ai jamais vraiment apprécié la mer ou les rivières auparavant, leur préférant toujours les piscines. Quoique je suis allé en Ukraine, et que la mer Noire n’est pas désagréable.
Toujours est-il qu’en posant enfin le pied sur le sable, je ne rêvais plus que de me libérer de celle qui voyageait sur mon dos. J’aurais tout donné pour pouvoir vite retirer mes chaussures, enlever ce tee-shirt me collait à la peau, et souffler un peu. C’est donc auprès d’un gros rocher que j’invitais ma compagne à descendre. Me retournant, attendant qu’elle se décroche, je laissais tomber les paquets qu’elle avait achetés et la débarrassais des siens. Là, dans cette position, elle était plus grande que moi pour la première fois. Sûrement était-ce le meilleur moment pour l’observer et la regarder réellement. J’avais l’impression de voir son visage comme pour la première fois. Je remarquais ses jambes, son bassin, son buste, sous une autre dimension. Mon sourire s’affichait encore, tandis que je lui tendais les bras pour la faire descendre. Qu’elle vienne ou non, nous étions arrivés à bon port. Mademoiselle était servie…
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 18:06

Sa remarque ne me vexa pas, mais en revanche, me fis rire. C'était moi qui lui avait laissé la possibilité de se moquer de moi, en lui demandant son avis. Ses pas me berçaient, j'avais presque envie de m'endormir. Mais il fallait que je reste bien accrochée. Mais même s'il avait fait une remarque sur mon poids écrasant, il ne c'était pas explicitement plaint, alors pourquoi descendre ? Je profiterais jusqu'au bout de ce petit voyage sur son dos. Me déposer où bon lui semblera. Et le suivre bien gentiment. On aurait dit qu'il parlait à son petit chien. Je l'avais cherché. Je lâchais un «Hey ! » de mécontentement. Moi, suivre bien gentiment quelqu'un. C'était impossible. Je n'étais pas docile. Toujours à faire le contraire de ce qu'on lui demandait.

« Je ne suis jamais personne bien gentiment. Surtout lorsqu'on me le demande. »

En réalité, je n'écoutais jamais personne. Peut-être un peu rebelle dans l'âme. Sécher les cours, sortir discrètement le soir, faire des « bêtises ». Surtout quand on me demandait de me tenir bien tranquillement, j'avais un malin plaisir à faire n'importe quoi, depuis toute petite déjà. Sûrement les conséquences de parents trop gentils, pas assez autoritaires. Ainsi installée, je pouvais voir devant moi, et apercevoir la mer. D'un joli bleu foncé, agitée de quelques petites vagues qui s'écrasaient sur la plage. Le paysage n'était pas extraordinaire, mais on pouvait dire qu'il était joli. Pour moi qui ne connaissais pas vraiment la mer, très joli. Et le petit bruit de fond de l'eau, des vagues, même si elles n'étaient pas bien grosses, était... apaisant. Le soleil ne faisait que rajouter des points à cette vue. Le sable était assez clair, sec, mais je ne pouvais pour le moment pas dire s'il était brûlant. Ce fut le moment pour moi de descendre du dos du jeune russe, et je me retrouvais sur un gros rocher. Plus grande que lui, il me paraissait alors plus petit. Il me détaillait, il souriait. Tout comme moi. J'aurais beaucoup sourit, cette journée là. Il m'aida à descendre, je me retrouvais donc avec les chaussures pleines de sable. Voilà un inconvénient de la plage. Le sable, qui va partout, reste dans vos cheveux et est désagréable. Mais je ne ronchonnais pas. Je ramassai le premier paquet de bonbon que je trouvais par terre, l'ouvrai, en en mangeai rapidement quelque uns, pour le moment. Il faisait trop chaud, ici, sans ombre. Il faut dire que le soleil devait être à son zénith. Si j'avais été à la plage, ce n'était pas uniquement pour faire des châteaux de sable, non. Le réel but de la plage, c'est de se baigner, non ? Certes, nous n'avions pas de serviette, pas de maillot de bain. Comme si je m'arrêtais à ce genre de petits détails.

«C'était vraiment dur pour moi de marcher jusqu'ici. Ça m'a donné chaud ! Je mérite bien d'aller me baigner. Tu m'accompagnes ? »

Je n'avais pas marché. Mais j'avais quand même chaud. Je prenais rapidement un autre bonbon. Je regardais le jeune homme, une seconde, avec un léger sourire, passais près de lui, me dirigeant lentement vers la mer. Dos à lui, j'enlevais mes vêtements, en les jetant n'importe où sur la plage, pour pouvoir me baigner en sous-vêtements. Je n'avais que peu de pudeur. Aucune gêne, à me trouver ainsi. C'était comme me trouver en maillot de bain. Sauf que c'était des sous-vêtements, un peu plus... affriolants peut-être. Mais je restais pas bien longtemps à la vue de tout le monde ainsi, car je rentrais rapidement dans l'eau, un peu fraîche, en me tournant pour regarder où se trouvait Iaroslav.
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 18:27

Je la détaillais, encore et toujours. Pourquoi avait-elle dit avoir trop marché ? Pour me provoquer, certainement, encore et toujours. Mes yeux s’étaient donc plissés, pour la scruter intensément et suivre son petit manège. Nous étions sur la plage, il faisait atrocement chaud, et je ne pouvais décidément pas garder sur moi mes vêtements humides. Enfin, ils n’étaient pas trempés de sueur, encore heureux. Mais ce n’était pas très agréable. Retirant alors mon tee-shirt, lentement, quand elle se retournait pour aller plus loin, je ne faisais que murmurer un petit « non ».
Quand bien même je la suivais, j’avais juste prit le temps de retirer mes chaussures, chaussettes, et remonté mon jean jusqu’aux genoux. J’avançais vers l’eau à sa suite, mais préférais ramasser les fringues qu’elle laissait trainer ça et là. En fait, le temps qu’elle gagne les flots, j’avais rassemblé les bonbons, vêtements, et toutes autres choses que nous laisserions sur le sable. J’en avais fait un petit tas compact, qui désignait notre emplacement. Par bonheur, il n’y avait que très peu de monde ici, aujourd’hui. Mais ça ne changeait rien.

« Je préfère la plage que la mer. »

Lâchais-je en l’observant toujours. Revenu à deux-trois mètres d’elle, avec uniquement les jambes dans l’eau jusqu’aux mollets, je sentais l’eau mouiller le bas de mon jean. Il me fallut le remettre en place, le pliant sur lui-même, l’enroulant, pour qu’il ne redescende pas. À part lui, je n’avais qu’un caleçon. Aller se baigner avec ne serait pas l’idéal. Et pourquoi irais-je me baigner ?

« Ne compte pas sur moi pour te remonter, après ta baignade. Avec toutes les sucreries que tu auras bouffées, et trempée comme tu seras, je ne vais pas porter tes cinquante kilos tout mouillés. »

J’étais encore au bord de l’eau, et n’avançais pas plus. Selon moi, allons dans la mer était une folie à laquelle je ne comptais adhérer. Il pouvait y avoir bien d’autres choses à faire, que ce soit en ces lieux ou ailleurs. Mais l’eau salée me laissait toujours une drôle d’impression. Qui plus est, je n’avais rien pour me changer. Me sentir sale, à certains moments, ne me satisfaisait pas. Je crois qu’il s’agissait justement de l’un d’eux. Je voulais rester à peu près propre. C’était mon droit.
Aussi, puisque j’avais quelques bonbons à la main, je décidais de les manger, sans pour autant faire un pas vers la jeune fille, ni l’abandonner du regard. Qu’elle fasse ce qu’elle veut, je restais là, à la surveiller, ou à veiller sur elle. Il me venait parfaitement à l’esprit qu’elle pourrait ne pas adhérer à mon point de vue et décider de me faire réagir tout à fait différemment. Mais, quoi qu’elle fasse, j’estimais savoir me défendre et pouvoir la convaincre. Qu’elle fasse donc exactement ce qu’il lui plaisait de faire. Pour le reste, j’aviserai. Ce n’est pas une gamine russe qui va venir faire sa loi chez les nippons, non ? Il ne manquerait plus que ça…
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 20:53

Il ne se baignait pas. C'était moins marrant toute seule, de nager. Je ne mettais pas la tête sous l'eau, à cause du sable, du sel, mais vu leur longueur, ils étaient mouillés jusqu'aux épaules. Je restais là où j'avais pieds, ne voulant pas me fatiguer à nager. J'avais envie de lui crier que ce n'était qu'un rabat-joie. Mais je me retenais. Il y avait mieux à faire si je voulais l'embêter. Je marchais dans l'eau, en sautillant, en luttant contre le courant faible des vagues. Sous le soleil brûlant, la fraîcheur était appréciable. Mais rester sans rien faire, sans vraiment nager me donnait froid. Et une vague de frisson me parcouru. Il était au courant, que cinquante kilos, pour ma taille, c'était franchement léger ? On est censé faire 10 kilos de moins que les centimètres de sa taille. Je pesais plus que cinquante kilos. Mais cela n'aurait évidemment, je n'allais pas lui dire. Ce serait m'enfoncer encore plus. Mais le pire, c'est qu'il me parlait de sucreries. N'était-ce pas lui, qui avait un paquet de bonbons dans la main, et qui était en train d'en manger ? Je m'approchais un peu de lui, jusqu'à avoir l'eau qui m'arrivait à la taille, en regardant le paquet de bonbons.

« Et tu oses dire que j'ai beaucoup mangé de sucrerie ? »

A cette distance, j'aurais pu si facilement l'éclabousser... Un simple mouvement de bras et... C'était si tentant ! Mais je risquais gros à faire ça non ? J'aimais bien, prendre des risques. Il se vengerait, non ? Je le regardais, j'essayais de me décider. Je pouvais l'arroser, puis me réfugier plus loin dans la mer, la où il ne pourrait m'atteindre sans se baigner complètement. Mais dans ce cas là, il pourrait me laisser toute seule sur la plage. Une constante envie de chercher ses limites , voir s'il se mettrait en colère. Si je ne tentais pas ça, il n'y aurait rien d'amusant à retenir à ma sortie à la plage. A ma petite baignade. Je devais le faire. Quitte à ce qu'il me fasse quelque chose de déplaisant aussi. En même temps, n'importe qui aurait compris les risques, en se mettant les pieds dans l'eau, près de quelqu'un qui se baignait. Il fallait bien qu'il s'y attende. Et s'il avait pris les bonbons comme barrière en se disant que peut-être je n'oserais l'arroser tant qu'il les avait, il avait eu tort. Je le regardais avec un petit sourire qui devait largement exprimer ma pensée. J'avais mes mains dans l'eau, jouais avec, il aurait pu me mettre en garde, que je n'aurais pas changé d'avis. Et, comme ça, d'un coup, je l'arrosais. Mais pas les quelques petites gouttes d'eau insignifiantes, non. L'arrosage quand on met ses deux mains dans l'eau, et qu'on crée une vague avec, sur une personne. Il ne le prendrait peut-être pas à la plaisanterie. Mais trop tard. Je reculais un peu, en me retenant de rire. Je pensais quand même « Le pauvre. ». Et oui. Me supporter n'était pas une chose facile, il devait vraiment commencer à s'en rendre compte. Je reculais une nouvelle fois d'un pas. En fait, je reculais jusqu'à avoir une nouvelle fois l'eau jusqu'à la taille. Je me sentais un peu plus en sécurité comme ça. Je ferai mieux de faire attention, maintenant. Je le fixais, pour voir dans son regard à ce que je pouvais m'attendre en retour. J'avais l'impression d'être une gamine russe qui faisait la loi.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 21:15

Que pouvais-je faire, à part manger paisiblement et attendre qu’elle revienne ? Pas grand-chose, j’imagine. Oh, j’aurais très bien pu rejoindre la plage, m’étendre et patienter mais… les pieds dans le sable. Je détestais ça. Le sable, cette enfoiré de poussière de roche, collait indéniablement à la peau, lorsque l’on revenait de la mer. Et j’avais décidé de ne pas subir cela tout seul. J’attendrai qu’elle soit là, à pouvoir se plaindre aussi, avant de regagner la côte.
Seulement, comme je pouvais m’y attendre, la résistance mentale de la demoiselle à l’envie de m’arroser était trop faible. Elle ne pouvait s’en empêcher. Je le savais. J’aurais aimé parier le contraire, mais la vérité n’échappe pas aux lois naturelles. Qui dit « eau » plus « froid » plus « baigneur » plus « gamine » dit aussi « bêtise ». On n’arrête pas de dire aux plus jeunes de ne pas éclabousser, quand quelqu’un peine à entrer dans l’eau. Généralement, cela dure au moins jusqu’à ce que l’individu en question ait mis la tête sous la surface, ou qu’il se soit humidifié la nuque, les épaules.
Mais pas là. Agata la russe avait frappé. Puisque je ne voulais me laisser prendre par surprise, j’avais déjà calculé mon coup et la contre-attaque. Mais ça ne marcherait pas comme je m’y attendais. À cause de ces bonbons que j’avais dans les mains, qui m’empêchaient de me défendre correctement, je devais perdre, cette fois-ci. Les mains rapidement en avant, comme pour me protéger, je n’arrivais à rien retenir. L’eau, beaucoup trop froide pour mon pauvre petit corps, m’aspergeait et me gelait sur place. J’avais laissé tomber le paquet de sucreries. Je restais un instant immobile.

« Sale… »

J’évitais d’être grossier. Ce n’est pas que je ne connaisse pas d’insultes en russe. Il est toujours facile de faire revenir des souvenirs à ce sujet et de les lancer à la tronche de l’autre. Mais elle ne méritait tout de même pas ça. Hésitant simplement entre revenir sur la plage et lui faire l’affront de partir sans elle ou de l’attendre sans la rejoindre, je tranchais en me jetant à sa poursuite. Ça ne rendait pas l’eau moins froide. Mais congelé pour congelé, je n’avais plus rien à perdre. Si je restais en dehors, j’allais choper la crève. Mieux valait me jeter à l’eau et nager vers elle. En dépit des vagues qui me ralentissaient, je crois que la nage devait être une discipline où je n’étais pas mauvais. Je m’évertuais à la rattraper et de tout faire pour l’attraper. Probablement que je réussirais à lui prendre la jambe, sinon les deux. Et dans un élan, je me relèverai subitement, atteignant toujours le fond sablonneux de l’eau pour la soulever, la tenant au niveau des cuisses. Cette technique sans grande ouverture devrait l’amener à me surplomber une fois encore, parce que je ne la porterais pas qu’à moitié. Mais ce n’était pas pour la garder comme ça que j’étais venu. Mes cheveux collaient à mon visage, mes épaules, mon torse et mon dos.

« Je vais te noyer. Définitivement. »

Et me laissant tomber en arrière, je ne devais la libérer, l’entrainant à ma suite pour voir jusqu’à quel point en tiendrait sous l’eau. Je pariais sur une minute, grand maximum. En tout cas, moi, après ça, il me faudrait respirer.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 21:49

L'instant ou il resta immobile, et où je le regardais, me laissa le temps de rire de la situation. Il devait réfléchir à ce qu'il allait faire. C'était mauvais pour moi, ça. Mais j'étais contente de moi. Même lorsqu'il sortit un « sale... », je riais toujours, de bon cœur. Il aurait pu m'insulter, je ne m'en serait pas préoccupée, j'avais cherchée. J'étais en fait, fière de moi. J'avais réussi à le faire réagir. Un peu trop même. Je n'imaginais pas qu'il se lancerait à ma poursuite, aussi rapidement. Je ne nageais pas rapidement, ayant plutôt l'habitude de nager tranquillement. Surtout que rire en nageant était un peu handicapant, sans parler de l'eau salée qui venait de rentrer par mégarde dans ma bouche, pour venir me piquer la langue. Le sel sur une blessure empêchait la cicatrisation. Je n'étais pas douillette, mais c'était tout de même douloureux. Pourtant, ça ne m'empêcha pas de rire. Et de crier un petit « Non ! » lorsque je sentis que malgré mes efforts pour m'enfuir, le russe m'avait attrapé les jambes. Il m'avait soulevé. Je me demandais ce qu'il comptait faire de moi maintenant. Me jeter ? Pendant ce court laps de temps ou j'étais au dessus de lui, je regardais, en souriant. Il me dit assez rapidement ce qu'il comptait faire de moi. Me noyer. Chose que j'avais prévu. J'étais assez efficace, lorsqu'il s'agissait de retenir son souffle un temps assez long. Je me rappelle avoir déjà fait des concours d’apnée avec des amis. Avec un peu d'entraînement, j'avais réussi à tenir une minute quarante secondes. Mais, c'était il y a longtemps. Je devais avoir perdu mon souffle, et je me demandais combien de temps j'allais pouvoir rester sous l'eau. Juste avant qu'il ne tomba à l'eau, je lui dis en toute hâte

« Pas trop longte... »

Et voilà, j'étais bloquée dans l'eau, j'avais eu une seconde pour prendre mon souffle. Je ne devais pas me débattre, rester calme, sinon, je ne pourrais pas rester le temps que je souhaitais. A mes risques et péril, j'ouvrais les yeux. Dans de l'eau salée, oui. Ce qui ne me piqua pas les yeux sur le coup. Cela arriverait certainement plus tard, une fois sortie de l'eau. Je ne voyais pas très bien. C'était assez sombre, et trouble, mais je pouvais tout de même voir vaguement le visage de celui qui m’emprisonnait. Souvent, les gens que l'on essaye de couler s'agitent, essaye de s'enfuir, en se débattant, mais j'étais plutôt calme et confiante, dans cette situation. Il faudrait bien qu'il ressorte de l'eau, à un moment ou un autre, lui aussi. Mais, doucement, sans m'agiter, j'essayais de détacher, avec mes mains, l'emprise qu'il avait sur moi, en essayant de décrocher ses bras qui me retenaient. Je tentais aussi des chatouilles. Mon souffle commençait à s'épuiser. Au bout de combien de temps ? Je n'avais pas compté. Je tiendrais. Tout étais toujours une question de volonté. Si je voulais rester sous l'eau encore plus longtemps, je le pourrais. Mais je ne m'abaisserais pas en m'agitant, en lui prouvant que j'étais vulnérable, et que je n'avais plus d'air. Je fermais les yeux, et pensais à autre chose, j'oubliais que j'étais sous l'eau, se qui me permettait de ne pas paniquer pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 22:25

Si la jeune fille avait eu une réaction lambda, je crois bien qu’elle y serait passée. Si elle s’était agitée en tous sens, cherchant à tout prix à se dégager pour me faire lâcher prise et reprendre de l’air, j’aurais eu raison d’elle. Telle une anguille, sûrement qu’elle aurait pu s’enfuir. Ma prise n’était jamais assurée que par ses genoux. Elle ne pouvait décemment s’en dépêtrer sans plier, déplier, tendre et retendre ses jambes. Sauf qu’elle n’avait rien fait. Si, dans un premier temps, j’avais coulé en l’entrainant vers le fond, mon corps était naturellement remonté, et le sien avec. Une quantité de secondes plus tard, je n’avais pas compté, mais je venais reprendre calmement de l’air, la tenant toujours dans mes bras.
Sauf qu’après cette légère mais profonde inspiration, je ne pouvais tenir longuement la demoiselle comme cela. Elle avait glissé, quelque peu, et se retrouvait contre moi, avec mes bras sous ses fesses. Je la soutenais toujours, oui. Mais maintenant, il n’y avait plus de plus grand ou de petit, entre nous. Seules les vagues venaient bousculer cette tête, et me rendre, ou la rendre, tantôt plus haute, tantôt à la même hauteur. Je souriais, bien que l’eau me coulât dans les yeux, et que rien ne semblait pouvoir dégager ma blonde chevelure trempée de mon visage. J’y voyais, mais ce n’était pareil qu’avant. Je distinguais parfaitement ces cheveux étrangement roses, ces yeux aussi bleus que les miens, et ce visage qui ne m’était familier que depuis quelques heures.

« Tu t’en sors plutôt bien. »

Articulais-je, tout en me trouvant, comme toujours, vaguement emporté par les eaux. D’un regard à droite, puis à gauche, je concluais qu’il n’y avait personne autour de nous. La plage était à une dizaine de mètres, me semble t-il. Et j’avais cette russe captive.

« Que devrais-je faire pour me débarrasser de toi, alors ? T’enterrer vivante dans le sable ? T’attacher sous l’eau avec une pierre à la cheville ? Ou peut-être serait-il plus amusant de te droguer. Avec tout ce que tu as acheté, il ne me serait pas difficile de te faire avaler tout et n’importe quoi… »

J’étais content de mes bêtises. La gardant contre moi, et peut-être un peu trop près pour cette rencontre se transformant en excursion, je trouvais un peu plus de confort en l’ayant callée contre moi. C’est probablement étrange, mais c’est ainsi. On ne peut pas tenir alors qu’il se trouve à un kilomètre. Je devais la tenir à la distance minimale, pour être sûr qu’elle ne m’échappe pas. Quoiqu’il n’y ait pas grande utilité à l’avoir ainsi collée contre ma peau. À moins qu’une idée ne germe bientôt, ou qu’elle décide de gérer les choses autrement. En tout cas, nager ainsi ne pouvait être bien simple. Seule la lutte était possible entre deux individus ainsi rapprochés.

« Avec tout ce sel qu’il y a sur toi, c’est peut-être le meilleur moment pour te goûter. »
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 0:04

Une fois de retour à la surface, je repris une grande inspiration. Moi qui je voulais pas mettre la tête dans l'eau, c'était gagné. J'enlevais mes cheveux de mon visage, en m'essuyant les yeux, car comme je l'avais prévu, le sel me brûlait. J'étais un peu essoufflée. Je pensais qu'une fois revenue à la surface, il m'aurait lâché, mais ce ne fut pas le cas. J'étais toujours prisonnière. Troisième fois, aujourd'hui. Nous étions donc à peu près à la même taille, j'avais donc son visage juste en face du mien. Comme lui n'avait pas les mains libres, ses cheveux étaient collés sur son visage. D'une main, je les lui enlevais, pour pouvoir mieux le voir. La proximité n'était pas raisonnable. Mais je ne me reculais pas. Je ne cherchais même pas à regarder comme lui l'avait fait à gauche et à droite. Je ne décrochais pas mon regard de lui. Je baissais les yeux, afin de voir son tatouage. Je n'y avais que peu prêté attention, tout à l'heure. Un serpent. Je passais le bout de mes doigts dessus, sur son épaule, jusqu'à la tête du serpent, sur son torse. En fait, je l'effleurais des doigts plus que je ne le touchais.

«Pour ce qui est de la drogue, ça ne serait pas marrant. J'en prendrais en étant consentante. »

Tout dépendait de la drogue, évidemment. La drogue, c'est mauvais. C'est mal. C'est bien pour ça que j'aurais pu accepter, si on m'en proposait. Tout dépendais la drogue, aussi. Me goûter. En avait-il si envie que cela ? Si je refusais encore, regretterait-il de ne pas avoir saisi sa chance lorsque l'occasion s'en présentait ? Je cessais donc d'observer son tatouage, et de passer les doigts dessus, pour regarder son visage. J'avais mes mains posées sur ses épaules, pour être plus stable, ou juste par envie de plus de contact.

« Tu penses qu'après un refus, je pourrais enfin céder ? Ou tu penses me goûter malgré moi ? »

J'avais envie d'être provocante. Comme si, en étant collée à lui, ce n'était pas déjà assez de provocation. J'avais juste envie de le provoquer un petit peu. Un tout petit peu, et de m'arrêter après. M'amuser. Oser. J'approchais mon visage de son cou. J'étais tout près. J'y déposais un léger baiser. Et, comme si je voulais boire l'eau qui ruisselait sur lui, je passais ma langue dessus, très rapidement. Un peu comme... un animal. J'étais idiote. Je m'étais infligée moi même de la douleur, alors qu'elle venait tout juste de disparaître, à cause du sel sur ma langue. A croire que j'appréciais souffrir. Et c'est tout. Je reprenais ensuite ma pose initiale. Face à lui, comme si de rien était. Je le regardais, sans même sourire. Et j'essayais par la suite de me détacher, en remuant, en me reculant, avec un sourire si mince que peut-être ne pouvait-il pas le distinguer. Je n'essayais pas de me détacher parce que la position n'était pas agréable. Juste pour tester. Voir s'il allait me laisser ou non, me reculer.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 0:27

Il n’y avait rien de désagréable dans cette étreinte. Tout était si calme, si paisible et détendu, que j’aurais certainement pu rester ainsi des heures. Quoique c’est énorme « des heures ». On a toujours tendance à dramatiser les faits, quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise. Des minutes, quand elles se comptent par dizaines, sont déjà bien suffisantes. Pour apprécier quelques choses, il faut qu’il nous manque. Ainsi, rester avec elle un certain temps, puis la voir s’enfuir, voilà le vrai plaisir. Même si c’était par ma volonté propre qu’elle s’échapperait, il n’y aurait rien de meilleur. La libérer pour la capturer derechef.
Mais… pas pour le moment. J’avais frissonné. Et quand ce genre de chose arrive, on ne peut prendre de décision en bonne et due forme. J’avais frissonné, lorsqu’elle m’avait effleuré de la sorte. C’était à fait agréable et électrique. À ses côtés, je souffrais tant que j’aimais. Pouvoir l’approcher autant, sans faire plus, c’était un délectable supplice. Il devait y avoir cette tendance sado-machiste, que j’ai la plupart du temps, qui s’exprimait fortement à ce moment. Aimer le mal pour ce qu’il a de bien. Et son contraire. Ce sont des pulsions. Et là, justement, elle m’avait fait frémir, inspirer, douter.

« Malgré toi… ce serait sûrement mieux. Parce que je ne peux espérer t’avoir et te garder. Pas même comme ça. »

J’avais senti la façon dont elle voulait gentiment se dégager. Eh bien, c’était chose faite. J’avais relâché l’étreinte pour la voir redescendre de quelques centimètres et m’inciter à baisser les yeux. Pas de beaucoup. Juste assez pour ne pas perdre les siens.

« J’ignore si quelques heures passées de cette manière peuvent conduire à quelque chose de valable. Crois-tu que mes intentions à ton sujet son bonnes, et que chaque mot que je prononce a son intérêt ? »

Je caressais sa joue, maintenant, et ressentait quelque chose de neuf. Il y avait, dans cette fille, dans cette rencontre, dans ce fait d’avoir affaire à une russe et à une demoiselle si attrayante, un détail remarquable. Je me sentais particulièrement bien auprès d’elle. Mais, même si je ne désirais voir s’arrêter cette approche et ces minuscules attouchements, ils me suffisaient. Avoir cette personne près de moi constituait un rempart à ma solitude. Je retrouvais quelque chose, grâce à elle, qui m’avait semblé perdu si longtemps. Même à la maison, à St-Petersbourg, je n’avais plus ressenti de telles impressions, les dernières années. Ces sentiments renaissaient.

« Si je t’assure que je veillerai sur toi toute cette année, et te protègerai quoi qu’il arrive, que vas-tu en penser ? »

En moi se forgeait une envie particulière. Celle de me faire une amie. Ou peut-être plus. Une relation qui n’avait rien d’extraordinaire, mais rien de banal non plus. J’avais bousculé cette étrangère, ou l’inverse, et voilà que nous en étions arrivés là. Il devait y avoir un secret là-dedans. Comme si le destin s’était précipité. Alors moi aussi, je devais me hâter. Il fallait que je le lui dise. Je ne l’abandonnerai pas à minuit. Ou alors si, mais ce ne serait que pour mieux la retrouver. J’avais besoin de ça. Passant ma main dans son dos et l’attirant un peu brusquement contre moi dans les flots, je la serrais et posait ma tête sur la sienne.

« Et si je devais te goûter, quel morceau me conseillerais-tu ? »
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 1:57

En l'observant d'une façon poussée, je pouvais voir en lui le moindre petit détail. Et c'est comme cela que je pus voir parcourir chez lui un frisson. Peut-être que c'était moi, qui avait provoqué cette sensation chez lui. Ou peut-être que ce n'était que le froid. J'hésitais entre ces deux possibilités. J'espérais bien sur que c'était de ma faute. Ou grâce à moi plutôt. Mais la confiance que j'avais en moi n'étais pas assez absolue pour que je puisse en être sure.

Ne pas espérer m'avoir, me garder. C'était donc pour cela, que je pouvais passer pur désirable. Parce que je ne me donnais pas entière. J'aurais été fort moins intéressante, si je m'étais offerte à lui. J'avais appris une règle. Ne jamais se faire prendre comme acquise. Vous connaissez, le système de l'élastique ? Fuis moi, je te suis, suis moi, je te fuis. Un truc dans le genre. Et bien, je jouais avec un élastique. J'aimais fuir. Mais pas trop loin. Il m'avait laissé fuir son étreinte. J'avais repris ma taille initiale. J'aimais mieux être à même hauteur que lui. J'essayais de rester sur la pointe des pieds. J'espérais que lui ne le voyais pas comme ça, mais ainsi, je me sentais inférieure. Être collé à lui comme je l'étais il y a seulement un instant me réchauffait. Et d'un coup, étant mouillée, la sensation de fraîcheur m'envahit. Je frissonnais un peu. Mais ayant reculé d'un pas, il ne devrait pas le remarquer.

«Pour ce qui est de tes intentions à mon sujet, je n'en ai pas la moindre idée, pour l'instant. Et si chacun de tes mots n'avaient pas d’intérêt, je ne serais pas ici à écouter tout ce que tu dis si attentivement. »

Je réfléchissais. Ses intentions à mon sujet... C'était ce qui me posait le plus de questions. En si peu de temps -combien de temps d'ailleurs?- je ne pouvais dire s'il avait de bonnes ou de mauvaises intentions. Je pencherais pour bonnes, peut-être plus que pour mauvaises. Mais peut-être était-ce un grand manipulateur. Si c'était le cas, je ne pouvais lui en vouloir. J'avais moi même déjà été manipulatrice. Mais la façon dont il caressait ma joue... il ne pouvait provenir de la que de bonnes intentions, non ? Penser ainsi aurait pu être pris pour de la naïveté. Et ce que je ne voulais jamais être, c'était bien naïve. J'appréciais sincèrement, mais ne me perdais pas. J'étais pourtant, à force de plonger mon regard dans le sien, à deux doigts de me perdre dans ses yeux que je trouvais si beaux. Je fus un peu surprise, lorsque qu'il m'assurais qu'il veillerait sur moi, toute cette année. Je pensais que c'était trop beau, ou impossible.

«Je penserai que je n'ai pas besoin de protection. Mais si protéger signifie rester près de moi même plus tard, même après minuit... »

Je ne savais que rajouter. Mon sourire en disait long. Il disait que j'en serais ravie. Mais mon regard était incertain. Je ne pouvais croire réellement en de telles paroles. Il ne fallait pas que je me fasse des illusions, pour ne pas être déçue au final. Alors que je ressentais un peu de regrets de m'être détachée de lui, d'une part à cause du froid, mais d'autre part, parce que me sentir proche de cette personne me faisait du bien, et bien, je n'eus bientôt plus à regretter. J'étais de nouveau près de lui. Et je passais mes bras derrière son dos. C'était une étreinte. C'était fortement agréable. Peut-être même trop. Je m'étais dis que je ne m'accrocherai pas. Que je ne me ferai pas d'amis sincères, car ils ne servent à rien. Et voilà que mon premier jour ici, j'avais déjà l'impression de m'attacher à quelqu'un comme je n'aurais pas du le faire. C'était décourageant. Ma carapace était trop facilement franchissable.

« Je te conseillerais de te faire plaisir, en choisissant par toi même. »

Il n'avait pas besoin que je le prenne par la main et que le guide, en lui disant moi même ce qui serait le mieux. De plus, cela aurait été gâcher la « surprise ».
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 2:26

Que dire ? Que faire ? Cette jeune fille, anciennement inconnue, fondait maintenant dans mes bras comme si elle n’avait été que neige au soleil. Cette petite russe, ou plutôt grande, était un glaçon qui me faisait tant de bien. De ces terres froides d’où elle venait, elle m’apportait ce qu’il me manquait pour pouvoir supporter l’accablante chaleur. Un peu d’eau, parce qu’elle m’avait attiré à la mer, des sourires, du contact, et des mots qui font plaisir. Elle ne laissait rien au hasard. Rien qui puisse me pousser à lâcher prise.

« Je goûterais bien cette partie là… »

Souriant presque jusqu’à l’excès, je me mordais la lèvre inférieure en venant saisir une de ses fesses sous l’eau. Le toucher était évidemment différent de ce qu’il aurait été sur la terre ferme. Mais il voulait dire exactement la même chose. Je m’amusais, en faisant cela, à la provoquer et prendre sa chair tendre dans ma main. Je serrais son derrière, sans insister plus qu’il ne faut, pour n’être ni un grossier personnage, ni celui qui craint d’être trop proche. Je dosais parfaitement mon cou. Et bientôt, les deux mains sous ses fesses, je croisais les bras en la remontant, pour la porter et presque l’inciter à passer ses jambes autour de ma taille. Je la soulevais, comme je l’avais fait plus tôt, pour faire demi-tour et regagner la plage. Veillant cette fois-ci à ce qu’elle tienne bien à moi, pas comme je l’avais laissé faire lorsqu’elle s’était accrochée à mon dos, je progressais lentement dans les flots. Il me fallait lutter contre les vagues précipités et les irrégularités du sol. Mais finalement, nous devions y parvenir. J’atteignais le rebord. L’eau ne m’arrivait plus qu’aux genoux. Encore un petit effort et nous y serions.

« Tant que tu ne me fais pas confiance à l’excès, tout ira bien, j’imagine. »

Je rajoutais ça comme cela, comme si la phrase m’était venue tout à coup. Ce n’était pas faux, mais les propos devaient avoir une certaine cohérence. J’avais besoin qu’elle me fasse confiance, sans pour autant qu’elle se repose exclusivement sur moi. Il fallait qu’elle soit un esprit pensant, réfléchissant, tout en ayant le droit de m’utiliser ou avoir recours à ma personne. Ce n’était pas une grosse corvée que je lui demandais, donc. Mais il y avait, comme pour bien des choses, une réciprocité à cela.

« Où est-ce que je te pose ? Là ? »

La question était vague. Mais il n’y avait, face à nous - ou plutôt face à moi puisqu’elle était dos à la plage - qu’une étendue sablonneuse. Je me dirigeais donc méthodiquement vers cette espèce de tas que j’avais fait avec nos affaires rassemblées. Et, quand j’y arrivais, tout en la déposant délicatement, je me permettais de m’effondrer à même le sol, au-dessus d’elle, pour amortir sa chute et choir dans un même temps. Me retrouvant les mains dans le sable, à genoux au-dessus de son corps trempé qui devait certainement se trouver plein de grains, je soupirais pour retrouver mon souffle. Nous n’avions rien pour nous essuyer, nous sécher, ou quoi que ce soit. Mais rien ne dit que ce devait être l’objectif à venir…
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 16:37

J'avais prévu cette éventualité. Il aurait été surprenant qu'il préfère mon goûter mon bras. Je me serais même inquiétée, si cela avait été le cas. Je prenais une expression qui aurait pu faire croire que son geste me déplaisait, mais j'étais une trop mauvaise actrice. Je ne faisais pas preuve d'une grande vertu. En fait, je n'étais même pas du tout vertueuse. Je me trouvais dans ses bras, accrochée à lui. Pour éviter de glisser, et aussi parce que la position dans laquelle j'étais me permettait de le faire, je passais mes jambes autour de sa taille, mes bras autour de son cou. Il pouvait me lâcher que je ne tomberais pas. Une sangsue géante. N'était ce pas trop dur de porter mes cinquante kilos tout mouillés, en ajoutant toutes les sucreries que j'avais mangé ? Je cru plusieurs fois que nous allions tomber dans l'eau, à nouveau, à cause du courant, mais il n'en fut rien.

«T'inquiète pas. Je ne donne jamais à personne ma confiance absolue. »

Une partie, des fois. Mais donner toute sa confiance à quelqu'un, c'était trop dangereux. Comme s'il n'y avait aucune chance que cette personne vous trahisse. Un être humain rester un être humain, et il n'est jamais réellement digne de confiance. Qu'importe les sentiments qu'il inspire pour vous. On ne peut faire confiance qu'à soi-même, c'est une phrase qui revient souvent, dans tout types d'exemple.

Il pouvait me poser n'importe où. Ici, ou à deux mètres, je ne voyais pas la différence. Je ne pris même pas la peine de répondre, il trouverait bien tout seul. C'est comme cela que je me retrouvais, je ne sais pas trop comment, par terre sur le sable, et lui au dessus de moi. J'avais vraiment envie de lui demander s'il le faisait exprès, ou quoi ? De quoi faire ? De me tenter ainsi. Dans cette position, je me sentais attirée par lui. Plus que d'habitude. Malgré le sable qui me collait à la peau, de façon si désagréable. L'eau qui ruisselait sur lui retombait sur moi. Je n'étais pas prête d'être sèche. Mais je n'avais pour l'instant pas envie de bouger. Il me dominait, je l'observais. La proximité entre nous, c'était devenue une habitude. Je posais mes mains sur sa taille, sans le lâcher du regard.

« Es-tu conscient que tu me mets vraiment à rude épreuve ? »

Je n'aimais pas agir de manière non impulsive, ne pas faire ce qu'il me plaisait, sans contraintes, sans limites. Mais je m'en fixais, cette fois. Une de mes mains restait sur sa taille, l'autre remontait le long de son ventre, puis arriva sur son cou, pour enfin se place sur sa nuque, sous ses cheveux blonds, mouillés. Je relevais un peu ma tête, l'embrassais au coin des lèvres, seulement, avant de me reposer sur le sable. Je souriais un peu, mais pas de satisfaction. Je m'étais refusée une fois. Je ne pouvais me jeter dans la gueule du loup, comme ça. Se serait une preuve d'imprudence. D'inconscience.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 17:03

Je ne sais quel était le but de tout cela. La capitulation ? Une bataille sans fin ? Un cercle vertueux ? Vicieux ? Ce pouvait être toute sorte de chose. Pourtant, c’était à la fois tout cela sans l’être vraiment. L’objectif que je m’étais fixé, qui semblait réellement être le seul, consistait en une proximité suffisante avec cette jeune fille sans la laisser devenir excessive. Et que voulait donc dire « excessive » ? Aller trop loin, certainement. Ne plus pouvoir faire marche-arrière. Agata devait être à moi sans l’être. Il fallait qu’elle soit la compagne la plus appréciable du monde, sans que ce soit tout à fait exact. Il y avait besoin, dans ces circonstances, d’une légère gêne qui viendrait rompre le charme absolu. Et qu’était-ce, cette fois-ci ? Le sable, possiblement. Cette eau qui nous rendait poisseux, aussi. Le manque de dignité qui ressortait de cette situation était ce qui venait combler mes attentes. Tout était parfait, avec ce léger détail qui choque. Elle était pleine de sable. Moi aussi. Il me collait aux mains.

« Ce sera suffisant, n’est-ce pas ? »

Demandais-je en souriant légèrement en coin. Elle m’avait démontré là son affection, je crois. En m’embrassant de la sorte, sans tout à fait s’emparer de ma personne, elle me laissait libre, mais partiellement conquis. Voilà la meilleure éventualité qui soit.

« Que les choses soient claires, jeune fille… »

Je prenais le temps de formuler mes mots, mon regard plongé dans le sien, toujours dans cette posture qui pourrait être qualifiée de dominante, quoique plutôt sablonneuse. Je la contraignais seulement à demeurer là, en mon pouvoir.

« … je ne te forcerai à rien, n’abuserai pas de toi. Et je veux qu’en échange, il ne puisse pas y avoir de malentendu. »

Pour compléter ces paroles, je frottais ma main pleine de grains collant contre ma cuisse, la nettoyant au possible sans regarder, et l’approchait bientôt avec lenteur de son ventre. Laissant mes doigts glisser sur sa peau salée, je les amenais jusqu’à venir peu à peu effleurer son sein. Ses sous-vêtements revenant de la mer ne laissaient aucune place au hasard. Son corps était visible et palpable. Je saisissais donc plus ou moins cette partie charnue de son anatomie et approchais mes lèvres de son visage. Mais ce n’était que pour susurrer. Pour articuler avec douceur, à quelques millimètres seulement d’éteindre sa bouche.

« Il est impératif de fixer des limites. Alors, seras-tu offusquée si je te touche ? »

Juste pour le plaisir, je lui démontrais encore mon amusement. Et venant souffler délicatement vers son oreille, dont je dégageais les cheveux collants et humides, je restais là le temps de vouloir reculer. Mes yeux vinrent bientôt regarder plus bas, là où mes propres mèches blondes tombaient et caressaient ce corps qui m’était offert. Je n’ajoutais rien, sinon un lent redressement. Peu à peu, j’allais me retrouver à genoux, toujours au-dessus d’elle. Mais je l’avais lâché. Je lui permettais d’être libre, et d’avoir son mot à dire.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 19:31

Oui, ce serait suffisant. Heureusement, car je m'étais dis que je ne donnerais rien de plus. Sinon, cela aurait fait de moi une femme faible. Passais-je pour une femme facile ? Je me le demandais. Il souriait en coin. J'aimais voir ce sourire. Il donnait l'impression qu'il était maître de la situation. Qu'il s'amusait. J'étais moi-même divertie. « Que les choses soient claires, jeune fille ». On aurait presque dit mon père qui me parlait, en m'expliquant certaines règles, avant que je vienne au pensionnat. « Que ce soit clair, jeune fille. Tu ne vas pas là-bas pour t'amuser. ». C'était clair, mais j'étais une jeune fille désobéissante. Je m'amusais déjà alors que ce n'était que mon premier jour. Et d'une manière qui aurait certainement beaucoup déplut à mon paternel. Je l'écoutais d'une oreille attentive, me demandant ce qui devait être clair. Il n'abuserait pas de moi. Mince alors ! Avais-je pensé, en souriant. Mais le petit « mince » disparut, dès que je sentis ses doigts remonter le long de mon ventre, me chatouillant légèrement, ce qui me valut un frisson. Et un sourire en coin, lorsque sa main finit par atteindre ma poitrine. Son visage était désormais si près. Si accessible. Il m'aurait alors suffit seulement d'un mouvement pour... Mais je n'en fis rien. Et cette envie, non assouvie, était ce qui était le meilleur. Je ne respirais presque plus, je devais être trop captivée.

« Si tu le souhaites, je pourrais faire semblant d'être offusquée. »

Seulement semblant, car j'étais bien loin de me sentir offusquée. Pour faire semblant, je fronçais les sourcils, et le regardais, comme s'il avait fait quelque chose qui aurait pu blesser ma dignité. Je me redressais quelque peu, les coudes dans le sable, je le fixais toujours avec le même regard.

« Tu as désormais l'interdiction de me toucher. Et moi de te toucher. Aucun geste ambigu. Voilà la nouvelle limite.  Ca te va ?»

Me connaissant, je ne pense pas que je pourrais tenir sans pouvoir ne serait-ce que l’effleurer du bout des doigts. Mais j'avais envie de voir, si cela pouvait marcher. Envie de tester. Il avait demandé des limites. Le lui en avait donné. Sauf que pour l'instant, il était au dessus de moi, à genoux. Tant bien que mal, j'arriverais à faire glisser mes jambes sous lui, afin de me dégager. J'attrapais un nouveau paquet de bonbons, étant donné que lui en avait laissé un tomber dans l'eau. Et j'en mangeais quelque uns, en levant parfois les yeux vers le jeune russe, avec un petit sourire. J'avais joué, enfin, nous avions joué à un jeu basé sur le touché, un jeu tactile. Serait-ce dur, maintenant, de passer à un stade où nous n'avions plus le droit au touché ? Ce qui voulait dire qu'il ne pourrait plus me porter sur son dos, dommage. Cela serait bien moins amusant, mais j'avais juste envie d'essayer. Peut-être qu'il n'approuverait pas mes limites. Je ne les approuvais pas tant que ça moi même. Heureusement, j'avais toujours la liberté de le regarder autant que je le voulais. C'est ce que je faisais. Je touchais des yeux chaque parcelles de sa peau, pour toujours revenir à son visage, et plus particulièrement à ses yeux.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 20:06

Si la réaction de la demoiselle me plaisait ? Je dois dire que dans un premier temps, oui. Cet air faussement offusqué avait confirmé mes soupçons. On peut décidemment en apprendre plus sur une personne en une journée, en s’y prenant bien, qu’avec des années sans y mettre du sien. J’étais allé au plus profond des choses, et je crois avoir trouvé, sous cette carapace qui n’avait pas duré bien longtemps, des données intéressantes. Certes, ses mots devaient finir par me faire froncer les sourcils, mais je l’allais cherché. Resté, sous mes doigts, le souvenir du contact à la fois froid et chaud, doux et rugueux. Un sous-vêtement mouillé n’est jamais très agréable. Mais le côté tendre de sa chair, en-dessous, m’était apparu clairement. Je n’avais cherché plus loin, mais le problème était résolu.

« Non. Ça ne me va pas. »

Je la regardais se relever, après cette directive qu’elle avait annoncée. C’était totalement hors de propos. Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu revenir à un stade plus distancié et inutile. Nous avions atteint un résultat que j’estimais convenable, et cette nouvelle ne me poussait pas à sourire. Quoique j’en rajoutais un peu. J’avais beau dire que ça ne me convenait pas, que ça ne me plaisait pas, je n’allais pas la contredire. Au lieu de cela, j’interprétais ses mots comme de saintes écritures. Je ne la touchais pas, ou plus. Je me redressais, me remettant sur mes jambes, et frottait le sable y étant collé. Mon jean en était plein, mais il me suffit de quelques secondes pour dégrossir le tout. Et même si j’avais l’impression que mon pantalon, trempé, pesait trois tonnes, je n’en disais rien. Simplement, avec un regard plein de reproche, que je simulais pour cette jeune fille qui se réclamait de l’autorité, je m’éloignais de deux ou trois pas. Là, je ramassais mon tee-shirt. Pas pour le mettre, non. J’allais devoir attendre d’être un peu plus sec avant ça. Mais zyeutant cette sirène en coin, je marchais le long d’elle comme pour m’en aller. Un bonbon dans l’autre main, que je mangeais sans sembler me préoccuper d’elle, je la longeais sans plus de regard.

« Tu ne peux pas m’imposer ce genre de chose. Il en va de notre amitié, et de mon devoir, de rester trop près de toi, exagérément proche de toi. »

Et, prononçant ces mots, je faisais en sorte de rester derrière elle. Alors, seulement, je pouvais faire tourner mon poignet et le tee-shirt avec. L’enroulant de ce mouvement, lui donnant une consistance plus maniable, je me préparais à m’en servir comme un fouet. Savait-elle faire ce genre de chose, comme avec une serviette, un torchon, ou n’importe quoi du genre ? Moi, oui. Et quand le vêtement m’apparut avec l’allure désirée, je cinglais la russe. J’abattais le coup en direction de ses fesses ou de son dos. Le tissu claqua sur sa peau. Je recommençais. À même son corps frêle et découvert, ça ne pouvait qu’être blessant, voire lui faire mal. Mais ce n’était pas fini. Evidemment, je ne visais son visage. Uniquement les zones les plus bases, sous la ceinture, sauf pour son dos qu’elle avait posé sur le sol auparavant, par ma faute.

« Ne bouge pas ! Je vais t’enlever tout ce sable, tu vas voir ! »

Je n’avais plus besoin de la toucher, maintenant. Mon intermédiaire ferait ça très bien.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 22:30

Ma décision ne lui allait pas, et c'était exactement ce que j'attendais. Faire quelque chose qui ne lui plaise pas. Il semblait un peu s'éloigner. Je n'avais pas peur qu'il s'en aille. Cela aurait été une violation du marché que nous avions conclu. Je laissais faire les choses, j'attendais une réaction. J'avais tous les droits, du moins, j'avais envie d'avoir tous les droits, et celui de lui imposer mes règles. Il n'avait jamais été évoqué que son devoir était de rester « exagérément proche de moi », si ? Juste de me suivre. De faire ce qu'il me plaisait. Et à ce que je sache, suivre ne nécessitait pas de contact. Il me parlait, mais je ne pouvais le voir. Il était derrière moi, et je n'avais envie de me retourner, cela aurait été lui accorder de l'importance, ce que j'évitais pour l'instant. Tant qu'il ne pouvait me voir, je souriais à ma guise, me demandant ce qu'il fabriquait à l'abri de mon regard. J'aurais préféré me retourner, en fin de compte, cela m'aurait permis de contrer l'attaque qu'il m'avait fait. Je sentis quelque chose me frapper, ou plutôt me fouetter dans le dos. Je me retournais brusquement, après avoir crié un « Aïe ! ». C'était fort désagréable. Mais pas idiot de sa part. Une bonne façon de me pousser à retirer cette limite que j'avais fixé. Ce n'était pas en me menaçant avec son tee-shirt qu'il obtiendrait quelque chose de moi. C'est ce que je me disais au début en tout cas. Je m'étais mise debout. S'il comptait m'enlever le sable avec ça... Il me fallait contre attaquer. Mais comment ? Je ne savais pas utiliser mes vêtements pour fouetter. Je lui aurais bien sauté dessus, pour le plaquer à terre, et lui faire manger du sable, pour me venger, mais ce serait briser la limite que j'avais instaurée une minute auparavant. Je me tenais à distance, pour éviter tous les coups. Je m'approchais des paquets de bonbons, et je les lui jetais dessus, uns par un, de toutes mes forces. Je ne pouvais pas faire grand chose d'autre. Je lui aurais bien jeté du sable dessus, mais il y aurait le risque qu'il s'en prenne dans les yeux, et c'était franchement embêtant à enlever, après. Et je n'avais pas envie d'être obliger de m'en occuper, parce que c'était ma faute.

«Tu oses me frapper ? Juste parce que tu es mécontent ? Quel mauvais caractère. C'est pas comme ça que je vais changer d'avis... »

J'avais une petite idée en tête. Il restait toujours la bouteille de limonade que j'avais acheté. Elle était à coté des bonbons. Je me retenais pour ne pas sourire, et je me rapprochais un peu, quitte à me prendre encore un coup de tee-shirt, pour attraper la bouteille, et me reculer, le plus vite possible. De la limonade, bien sucrée, qui lui collerait bien à la peau. Encore plus désagréable que le sel, et le sable. Oui, c'était vraiment ce qu'il me fallait pour me venger. Je secouais la bouteille de toutes mes forces, et l'ouvrais rapidement en l'orientant dans sa direction. Le liquide sucré jaillit de la bouteille tel un geyser. Je m'approchais de lui, en courant, et lui vidais tout ce que je pouvais dessus. Espérant que ça ne retomberait pas sur moi. J’espérais qu'il serait un minimum énervé. Que ma vengeance ai servie à quelque chose. Et même si j'avais un peu mal aux endroits ou son tee-shirt avait tapé, je riais, en l'attaquant de la sorte.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeSam 25 Aoû - 23:11

Tout cela devait devenir n’importe quoi, à force. C’était certainement écrit, dans les lignes du futur ou dans notre destin commun. Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait évidemment pas rester à se faire fouetter. Et moi, parce que je ne la plaignais même pas d’être ainsi frappée, et si modestement marquée, je ne pouvais l’emporter au paradis. Ma technique pour enlever le sable n’était pas la plus efficace qui soit. Mais la réaction allait de paire. Elle avait bougé. Elle s’était éloignée, écartée, tandis que je la poursuivais de mon tee-shirt. L’heure de la contre-attaque approchait, je n’en pouvais douter. Pourtant, quand elle attrapa la limonade, je jure que je n’y ai pas cru. Ce ne serait qu’une menace, m’étais-je dit, dans ce laps de temps trop court pour faire un beau demi-tour m’assurant une réussite totale. Je m’étais foiré. Elle m’avait touché. J’avais peut-être articulé un vague « Tu ne vas pas… », mais il était beaucoup trop lent et faible pour arriver à quelque chose. Je recevais les premières gouttes des éclaboussures, puis d’autres. Mon bras, tout d’abord, parce que je l’avais mis en travers. Elle serait collant à souhait. Puis mes côtes, mon dos que je lui montrais. Je fuyais. Quelle honte…

« Tu vas me le payer, sale gamine ! »

Avais-je crié, en tentant de prendre mes distances. Ne sachant tout d’abord comment faire, je lui avais lancé mon tee-shirt. Désormais, il était inutile. Puis, finalement, la contre-attaque de la contre-attaque devait prendre une autre forme. Alors que j’avais quelques mètres de répit, je retirais précipitamment mon jean. Lui qui me serrait et m’alourdissait, me força à tomber au sol pour parvenir à m’en défaire. Et ce n’était pas comme ça que j’échapperais à la projection de tout ce sucre sous pression. Seulement, j’aurais bientôt un excellent bouclier entre les mains. Quoi de plus résistant que du jean ? M’en servant pour me protéger, le tendant devant moi, je me jetais sur la bouteille pour tenter de lui faire tomber des mains. Et, dès que ce fut possible, quand mon pantalon se trouva en position pour empêcher la bouteille de m’asperger, je jetais les deux pour désarmer ma tortionnaire. J’étais trempé et gluant, désormais. Poisseux, dégoutant, et vaguement agacé. Amusé, certes, mais pas seulement. Parce que je n’avais pas de riposte qui vaille le coup. Dans la stratégie de la riposte graduée, il faut trouver pire à chaque fois. Et je me retenais de… paf.
La claque avait été faible. Très. Mais ça en restait une. Je lui avais saisi le poignet après l’avoir baffé, plus par impuissance qu’autre chose, et la regardait maintenant avec une sorte de sérieux dans le regard.

« Tu as gagné. Je t’accorderai tout ce que veux, pour te récompenser de cette brillante victoire. Mais pour le moment, il faut qu’on rentre se doucher. »

Je n’avais qu’une envie, c’était de me rincer. Mes doigts qui la tenaient, comme tout le reste de mon corps, n’était que collant. J’avais horreur de ça. Mais pour elle, j’avais accepté de jouer le jeu. Sauf qu’il faut savoir quand y mettre fin.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 0:09

Je rigolais, tellement contente d'avoir ou prendre ma revanche. J'allais sortir victorieuse de cette bataille, c'était sur et certain. Que lui restait-il, maintenant qu'il n'avait plus son tee-shirt, pour se défendre ? Son simple jean, dont il ne se servait que pour éviter d'être trop arrosé. J'avais quand même réussi à le faire fuir. Je pourrais me venter de ça, plus tard. Cette journée sera un bon souvenir, j'imagine. Mais avant que je n'ai réussi à vider tout le contenant de la bouteille sur lui, en se protégeant de son jean, il réussit à me la faire échapper des mains. Je n'avais donc plus d'arme, il n'en avait plus non plus. En le voyant ainsi dégoulinant de sucre, je riais encore plus. Comme il avait dit, une gamine. Mais au moins mon état d'esprit enfantin, me permettait de m'amuser au plus au point dans cette situation. Même le cou qu'il m'avait donné sur la joue, qui ne m'avait pas fait mal, surtout par rapport à la douleur que j'avais ressenti quand il m'avait frappé avec son tee-shirt, ne m'enleva pas mon sourire. Il tenait mon poignet. Avait-il déjà oublié que j'avais demandé à ce qu'il n'y ai plus aucun contact physique entre nous. J'essayais de libérer ma main, tout en essayant en même temps de regagner un minimum de sérieux.

« Je suis d'accord pour la douche et pour dire que ma victoire était brillante et écrasante, mais... as-tu déjà oublié que tout contact physique avec moi était interdit ? Même me prendre le poignet. »

J'avais insisté sur le « tout ». Je ne voyais pas ce qu'il y avait de mal à ce qu'il prenne le poignet, mais c'était juste une contrainte que j'installais pour le moment. J'arrivais à dégager mon poignet, pour aller chercher mes vêtements. Est-ce que je pouvais vraiment les enfiler, alors que j'étais encore mouillée ? Si ca ne tenait qu'à moi, je resterais comme ça jusqu'à arriver aux douches, mais je ne savais pas si c'était autorisé de se balader en sous-vêtements, au Japon. Les japonnais sont si pudiques. Un rien les choque. Je me retournais vers Iaroslav, mes vêtements à la main.

«Je ne tiens pas vraiment à me rhabiller. Tu restes sans vêtements, avec moi, en solidarité jusqu'aux douches, ou tu penses que c'est trop... risqué ? »

J'aimais ce qui était risquer, et peut-être même que s'il ne voulait pas, lui, rester en caleçon, moi je resterais dans ma tenue actuelle. Même si ce n'était pas forcément une bonne idée, qui me vaudrait le regard de tout le monde. C'était le genre de truc étrange que j'aimais bien faire. On ne risque tout de même pas une amande, à se balader en sous-vêtements en ville, si ? Mais ce serait peut-être gênant, pour lui, d'avoir une fille qui se baladaient en sous-vêtements à coté de lui... Ca faisait aussi partie de ma motivation.
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 0:32

Puisqu’elle avait gagné la partie, autant tenter d’imposer mes conditions avant qu’elle ne remarque ma tentative de manipulation. Elle était victorieuse sur tous les points. Je l’avais attrapé, frappé avec beaucoup de retenue, n’avait ni réussi à la noyer, ni à la faire s’écrouler ou lâcher prise sans en venir aux mains. Donc, puisqu’il y avait contact physique, elle était la gagnante. Et moi, celui à qui on imposera la loi. Je savais pertinemment que la sentence tomberait. Donc, en attendait, je l’incitais à ramasser ses affaires, moi les miennes, pour me préparer à repartir.

« Je reconnais avoir perdu, ça ne te suffit pas ? C’est moi qui ait craqué le premier et qui t’ait touché. Jusqu’à… je ne sais pas quand… tant que tu voudras, je te devrai donc ce que tu veux. Un gage, une punition, une pénalité. Tu n’as plus la limite des minuits, alors prends le temps d’y songer. »

Je la regardais un temps, puis décidais de mettre le jean à cheval sur mes épaules, tandis que le tee-shirt serait attaché autour de mes hanches. Bon, on verrait mon torse et ce tatouage un peu trop voyant, mais qu’y pouvais-je ? Je refusais de porter toutes ces fringues trempées. Le mieux était de rentrer vite, discrètement, sans s’attarder. Un coup pour enlever le plus de sable possible de mes vêtements, je prenais mes chaussures à la main et le chemin de la route s’offrait à moi. Nous allions quitter la plage, après cette baignade ressemblant plus à n’importe quoi qu’à autre chose. À noter que je n’ai pas trouvé cela cauchemardesque, comme je m’y étais attendu. C’était un bon point. Probablement grâce à cette compagnie.

« Si tu veux te cacher, tu n’as qu’à rester derrière moi, je ferai rempart entre ton corps et les regards obscènes. »

Quoique, quand j’y pensais, les japonais n’étaient pas vraiment du genre à loucher sur une fille dévêtue. Enfin, si, mais la plupart du temps, c’était parce qu’ils trouvaient que cela manquait de pudeur. Même si ce peuple n’était pas prude et dénué de vice, il avait une morale étrangement stricte. Je me demande ce qu’il se serait passé si nous étions en Russie, après nous être baignés sur les bords de la Mer Noire.

« Ta langue, ça va ? »

Petite question qui sortait comme ça. Je m’interrogeais à son sujet, et avais bien dit que je prendrais soin d’elle durant toute cette année. J’ignore s’il fallait ajouter « scolaire » à cette dernière, ou bien si mes mots m’engageraient n’importe quand et n’importe comment. Dans tous les cas, j’avançais, veillant à ne pas dispenser ma protégée et maîtresse. Le pas tranquille, bien que je n’aime pas l’idée d’avoir bientôt bon nombre d’yeux tournés vers nous, j’essayais d’imaginer comment nous pourrions procéder en arrivant au pensionnat. Ce serait un jeu d’infiltration avec quatre-vingt-dix pourcent de risque d’échec. Mais bon… la vie est un divertissement. Et puis, j’avais trouvé là la personne parfaite pour une partie en coopération…
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 2:34

Comme punition, à l'instant, je l'aurais bien frappé avec son tee-shirt. Mais je trouvais que ce n'était pas assez réfléchi. Et je m'étais déjà vengée de ça. Non, je prendrais tranquillement tout le temps qu'il me faudrait afin de pouvoir lui faire faire quelque chose qui vraiment le dérangerait. Quelque chose de grandiose. Quelque chose qui marquerait sa vie à jamais. Hum, peut-être pas quand même. Mais, ce serait difficile de trouver quelque chose qui conviendrait. Mais comme il l'avait dit lui même, j'avais tout mon temps. Sans limite, pour y réfléchir. Pourquoi pas quelque chose qui l'humilie ? Oui, ca pourrait être bien. Je me découvrais un nouveau trait de caractère. J'étais démoniaque. Ou peut-être juste moqueuse, ce qui n'était pas nouveau.

« Non, ça ne me suffit pas. Je suis très exigeante, vois-tu. J'attends en plus de ta défaite des excuses, pour ça. »

Dis-je, avec un air supérieur, me tournant, et lui montrant la marque un peu rougeâtre sur ma peau, qu'avait fait son premier coup de fouet, quand j'avais le dos tourné. C'était vil, quand même, de m'avoir pris par surprise de la sorte. Mais je ne lui demandais pas des excuses parce que j'avais eu spécialement mal, certes, au début ça m'avait un peu... piqué. Mais c'était tout. C'était juste pour me montrer exigeante. Capricieuse.

Mais il se montrait gentil, en me proposant son corps comme protection contre les regards obscènes. Mais loin de moi la peur de me montrer devant les gens, comme ceci. C'était à quelques détails près comme si je me trouvais en maillot de bain, dans les rues. Ce ne sont pas quelques regards de travers ou insistant qui me freineront.

« Je suis une grande exhibitionniste, j'ai l'habitude des regards obscènes. »

Dis-je sur un ton un peu amusé. Ce n'était pas totalement faux, pas totalement vrai. Il est vrai que parfois, il pouvait m'arriver d'être un peu exhibitionniste. J'ouvrais la porte de chez moi en sous-vêtements à n'importe qui, et des petits trucs dans le genre. Mais je dirais plus que c'est un manque de pudeur plutôt que de l'exhibitionnisme. Même si bon, dans ce cas là il n'y a pas de grande différence entre les deux. Pour ce qui est des regards obscènes, rentrez dans un bar mal fréquenté tard le soir, en étant une femme, habillée en jupe, c'est pire que des regards. Bref. Je n'avais peur des regards de personne.
Je fus presque frappée de sa question à propos de ma langue. J'aurais presque pu croire qu'il s'inquiétait pour moi. Il me donnait de l'attention, et j'adorais ça. Je bougeais ma langue dans ma bouche, elle était un peu douloureuse, mais dans quelques jours, il n'y aurait plus rien.

« Le sel m'a un peu brûlé. Mais ça va. Merci de t'inquiéter pour moi. »

Dis-je avec un grand sourire, en avançant, mes vêtements et mes chaussures à la main. Et les paquets de bonbons aussi. Nous arrivions enfin dans un lieu un peu plus peuplé. Il y avait quelques japonais. Et tous nous regardaient. Il faut dire que nous étions à moitié nus, et trempés, aussi. Pour répondre à leur regard, je leur faisais un grand sourire, comme si je n'avais pas la moindre honte. Ce dont j'avais vraiment hâte, c'est de m'introduire dans le pensionnat. Si nous ne voulions pas nous faire remarquer, il faudrait peut-être escalader qui sait, et passer par une fenêtre. Ou juste courir très vite. Ou un tas d'autres possibilités, non ?
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 3:10

Nous allions rentrer. J’imagine qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire. Puisque nous n’avions ni serviettes pour nous étendre ou nous essuyer, ni coin tranquille pour rester sans être déranger ou avoir le temps de nous remettre à neuf, je crois que le pensionnat était la meilleure option. Oh, il aurait pu y en avoir d’autres, si nous nous étions montrés plus prévenants. Mais là, je suis content de n’avoir pas prit d’argent qui aurait fini noyé. Ni d’affaires qui seraient tout autant trempées, sinon perdues, égarées, pleines de sable. Ce strict minimum était bien.
Ah, tiens, maintenant que j’y pensais, il devait y avoir les quelques yens que j’avais remboursés à la demoiselle, dans sa poche arrière. Dans ses vêtements. En boule, dans ses bras. Bon, je ne pensais pas payer un hôtel avec si peu, de toute façon. Mais je m’en étais souvenu, en observant distraitement celle qui marchait à mes côtés. Qu’importe que ses cheveux soient emmêlés, collants ou poisseux, elle me semblait toujours aussi attrayante. Peut-être davantage, même. J’avais envie de la bousculer pour l’éprouver un peu. Mais je n’en avais pas le droit.

« Hmm… »

C’était la réponse à tout. Des excuses, un constat de son absence de gêne, et le fait d’être remercié. Je ne voyais pas quoi dire de plus, et toute mon attention était focalisée sur une tentative d’abstraction. Je ne voulais pas voir ces yeux tournés vers nous. Je n’avais pas envie d’être jugé maintenant. Malgré nos tenues excentriques, il n’y avait probablement pas grand-chose de choquant, de voir des nageurs revenir de la plage sans être intégralement vêtus. Si ?
J’aurais aimé que survienne, précisément maintenant, une rencontre inattendue. Mais ce ne serait pas le cas, je le savais. Et puis, au bout du compte, un désir plus grand m’animait. Nous allions rentrer au pensionnat, et je pourrais prendre une douche. Ça, ce serait la classe. La grande classe. Le luxe.
C’est pourquoi je marchais un peu plus vite qu’avant, sans m’en rendre tout à fait compte. Ignorant tant bien que mal tous ces nippons qui se retournaient sur notre passage, je prenais la route la plus directe pour arriver en face des grilles du pensionnat. Cinq minutes, top chrono. Sans courir, qui plus est. Un raccourci trouvé des semaines plus tôt, en arpentant les rues de la ville à la recherche d’occupations. Enfin, il servait. Et le bâtiment principal était là. Dehors, il y avait immanquablement des élèves. Dedans, il y en aurait aussi. Et possiblement des surveillants. Tout ce dont nous n’avions pas besoin, en somme. En nous retrouvant devant l’entrée, passant le portail avec lenteur, j’hésitais encore quant à la marche à suivre. Peut-être la jeune fille saurait-elle mieux que moi. Soit nous marchions fièrement jusqu’aux salles d’eau, soit nous nous mettions purement et simplement à détaler comme des lapins. Il était aussi possible que je la porte, en mode « sac-à-patate » et l’entraîne ainsi jusqu’à un endroit plus sécurisé. Tout était possible, mais il fallait se décider. Assez vite, de préférence. Quoi qu’elle veuille, de toute façon, je n’aurais pas le choix. Je m’exécuterai, tout de suite et chaque fois qu’elle le voudrait.
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MessageSujet: Re: Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav]   Mademoiselle est servie [PV Agata Rosylav] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 17:07

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