250 mots minimum. Caractère.
Vous voulez connaître son QI ? Pour cela il va falloir repasser, même lui ne le connaît pas. Si sa vie peut être définie par une quantité invraisemblable de nombres, celui-là n’en fait pas partie. Jamais il n’a consulté de psychologue et par conséquent il n’a jamais passé de test. Etrangement, il ne correspond pas à l’image classique qu’on se fait d’un intellectuel. Il ne porte pas de lunettes, n’est pas asocial ni imbu de sa personne. Son intelligence ne l’a pas amené à devenir un marginal ou à se placer au-dessus des autres. Excentrique est un terme qui lui correspond mieux. Après tout, quand on a de quoi travailler dans une société de placements boursiers et qu’on a un patrimoine personnel suffisant pour ne plus avoir à travailler pour le restant de ses jours, pourquoi s’entêter à rester dans un pensionnat ? La réponse est simple : C’est beaucoup plus amusant. Quand on a suffisamment de capacités cognitives pour établir des tendances probabilistes boursières sur deux semaines, le travail n’est pas ce qui nous intéresse le plus. Alors pourquoi rester ? Parce qu’un pensionnat est un lieu où toutes les branches sociales se retrouvent, où les relations sociales les plus improbables apparaissent et croyez-le ou non, mais c’est bien cela le plus intéressant qui soit en ce monde. Pas ces cours où de toute façon il ne va rien apprendre. Cela ne sert qu’à apprendre de nouvelles choses bien plus intéressantes, comme le comportement de la lumière à proximité d’un corps dense ou la répercussion de turbulences dans une contre-attaque balistique intercontinentale.

150 mots minimum. Physique.
Si avec son mètre soixante-treize et ses soixante-deux kilogrammes Kaijin entre parfaitement dans la moyenne japonaise, Le reste ne semble pas vraiment vouloir suivre. Premièrement, son style vestimentaire semble être tout droit sorti d’un Shojo. On retrouve un ensemble de couleurs vives, dont la teinte varie au gré de ses humeurs. Il semble avoir une préférence pour le violet bien que cela n’ait jamais été vraiment confirmé ou infirmé. L’endroit dans lequel il se fournit est un véritable mystère, du moins pour ceux qui pensent encore qu’il ne fait qu’acheter ce qu’il porte, oubliant par la même occasion qu’il n’est pas franchement difficile d’apprendre à coudre. Viennent ensuite ses yeux. L’un bleu saphir et l’autre d’un violet améthyste. Le second a vu sa pigmentation être altérée suite à un accident à sa naissance, unique séquelle semblant vouloir persévérer avec le temps. Pourtant il ne semble vouloir s’en offusquer outre mesure, sinon sa teinture de cheveux ne serait pas là pour le rappeler. A moins que ce ne soit qu’un simple jeu. Difficile de cerner clairement le personnage.
Il reste néanmoins un dernier point énigmatique à traiter. Ses tatouages. Des étoiles à cinq branches dont la taille varie et dont le nombre est inconnu. L’une des rares choses sur lesquelles notre Kaijin a refusé de donner la moindre explication.

400 mots minimum. Histoire.
Il était une fois un jeune garçon de trois ans qui savait déjà lire et écrire. C’était une chose très étonnante pour un enfant de cet âge. Pourtant, il ne parlait pas. Il était plongé dans un mutisme que rien ne semblait pouvoir rompre. Cela inquiétait ses parents plus qu’ils ne voulaient l’admettre. Mais leur fierté était trop grande pour qu’ils choisissent d’en parler à qui que ce soit, préférant croire que leur enfant était introverti. C’était plus simple. Plus facile. Et quand on voit la suite de l’histoire, il aurait peut-être mieux fallu que ça continue. Car oui à partir d’un moment il s’est mis à parler et plus particulièrement à poser une question : Comment ? Oui, le pourquoi ne l’intéressait pas. Ce n’était pas assez pertinent. Plutôt que de connaître le motif de quelque chose, mieux valait savoir comment cela pouvait se produire. Sauf que les parent ne pouvaient pas suivre le rythme. Pour être honnête, ils n’en pouvaient plus tout court. Ils prirent la décision de placer leur enfant prodige dans un centre pour individus surdoués. Pour eux ce fut sans doute la meilleure solution, mais pas pour lui. Il ne rentrait pas dans le moule. Etre surdoué n’est pas une catégorie en soit. Ces gens-là ne l’avaient pas compris. Ou plutôt ils avaient compris autre chose. Un enfant surdoué ça rapporte de l’argent. Entre les parent qui paient les frais d’inscription et d’internat et les bénéfices dégagés en utilisant leur progéniture, il y a de quoi mettre en place un système prospère. Le plus simple est la capitalisation boursière, mais il y avait d’autres possibilités. On peut par exemple nommer la création d’algorithmes de recherche, la démonstration de formules qu’un ordinateur ne pourrait pas prouver en un temps acceptable ou la résolution d’équations à inconnues multiples afin de résoudre des problèmes économiques.
C’est dans cet environnement où l’argent dirige toutes les communications que Kaijin a évolué durant de nombreuses années. Avant de fuir. Après tout, il n’y avait aucun intérêt à n’être qu’une machine sans âme, juste bonne à générer du profit. Il était un humain, pas un outil. Etait-ce trop demander que de vouloir vivre au même rythme que les autres personnes de son âge ?
C’est là qu’intervient notre très cher pensionnat, dont l’examen d’entrée ne fut d’ailleurs qu’une simple formalité. Ainsi, vu son âge et ses capacités, Kaijin fut directement intégré en troisième année. Il n’était pas encore trop tard pour vivre une vie d’étudiant. Du moins pour un certain temps.