Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
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 Si Superman avait été blond ? [PV ]

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Chi E. MacNeil

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MessageSujet: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeJeu 6 Sep - 22:52

"Si j'avais su, je n'aurais pas laissé la mort s’immiscer dans notre vie. Si j'avais su, je lui aurais claquer la porte au nez et j'aurais fermé à double tour. Plus jamais...jamais je ne laisserai entrer d'inconnue, aussi belle soit elle, dans notre..."

-HIROOOOO

Ce cri déchira la nuit et me réveilla en sursaut. J'étais en sueur, paniquée, avant de me rendre compte que ce cri venait de mes lèvres. Je les fermai aussitôt, ravalant ma salive, mes larmes. Ce mélange visqueux et salé me fit avoir un haut le cœur que je stoppai dans son élan en serrant la mâchoire. C'est tremblante que je sortis des draps moites, vêtue uniquement de mon t-shirt Batman qui portait encore son odeur.

-Oh...Hiro...pardon.

Ce cauchemar qui revenait toujours, malgré le fait que je donnais tout pour me faire pardonner. Mon corps, ma vie, mon âme...j'aurais été jusqu'à offrir mon sang au premier venu s'il m'avait dit qu'il pourrait me débarrasser de ces affreuses visions. Et il était toujours le même. Je me fais attaquée par une ombre, l'arme est lourde dans ma main. Je la sens qui me pique, me mord. Mais je la lève. Et là, Hiro. Parfois, il emprunte les traits de Batman, parfois de Superman. Il saute pour sauver, se mettre entre moi et l'ombre, mais le coup part...et je me réveille en hurlant. Hiro. Toujours. Jamais je n'arriverai à oublier, jamais je n'arriverai à me détacher de cette affreuse sensation que son corps qui se ramollit, me sert et finit par peser si lourd contre ma silhouette trop frêle. Et cette sensation, j'essaie de la chasser à grand renfort d'eau.

"Parfois, maman me pose des questions. Qu'est-ce que je fais pour avoir autant de bleu et de cicatrices " Je suis maladroite maman...tu le sais bien" et elle acquiesce. Dans ce non dit, dans son regard, je sens...je sais qu'elle se dit que si je ne l'avais pas été, il serait encore là..."

J'ai titubé jusqu'à la salle de bain. En retirant mon t-shirt, je me rend compte devant la glace, que j'ai une mine un peu trop rachitique. J'ai maigris. C'est embêtant. Je ne pourrai pas être un héros si je suis trop maigre. Je tâte mon bras. Chaire flasque qui se remet en place. Élastique serait le mot. Je défait le chignon que j'ai fait la veille et entre dans la douche. Ma légère pilosité, au niveau des bras et du sexe se dresse semble-t-il, me faisant frissonner presque violemment. Il fait froid. J'ai oublié de fermer la fenêtre. Je n'ai qu'une hâte, que l'on me trouve une chambre au pensionnat. Car vivre ici avec maman...

-Tamiko ! Es-tu en train de te doucher ? As-tu idée de l'heure qu'il est ???
-Oui...pardon m'man.
-Tu as encore fais ce cauchemar n'est-ce pas ?

Et je n'ai pas le temps de répondre, qu'entre deux gouttes d'eau, je sens le frémissement de la nuisette de satin de maman qui s'éloigne, sans même me demander si je vais bien. Si tout va bien. Je termine de me doucher. Ma poitrine me fait mal depuis quelque temps. Je crois qu'elle pousse. Je deviens de plus en plus une femme. J'ai peur d'être comme elle. Je stop l'eau et me glisse hors de la douche, ne prenant pas la peine de prendre une serviette, mais plutôt me laisser goûtée sur le sol carrelé, puis le palier...et le parquet de la chambre. Il est 5heures du matin. Je n'ai pas sommeil. J'enfile un short de coton, sans prendre la peine de mettre un sous-vêtement et enfile mon t-shirt Superman. J'ai hésité. Un soutiens-gorge aurait été aisé pour mes seins douloureux, mais je n'aime pas être entravée.

"-T'as vu Tami ? Tu as encore grandit ! Bientôt, tu pourras cosplayer She-Hulk ! La claaaasse"

Hiro me manque tellement. Quand je me vois dans la glace, je me déteste. J'enfile alors une jaquette bleue, qui était à lui et mes longues chaussettes bleues également, avant d'enfiler des tennis rouge. C'est criard. C'est ma manière de me sentir vivre. Aussi étrange que cela puisse paraître. Mes cheveux sont encore trempes, mais tant pis. Maman me tuerait si elle me voyait sortir comme ça. Bah. Elle ne s'inquiète plus réellement pour moi. Mais j'aime parfois faire semblant qu'elle à peur que je ne me fasse mal.

"Salut, je m'appelle Tamiko. Beaucoup m'appelle Tami. Je déteste ça...mais tu peux si tu en as envie"

Les rues sont désertes. Il est tôt. J'entends quelques fêtards, je croise quelques prostituées, mon book à dessin serré contre moi, contre ma poitrine qui me lance à chaque pas. Je ne vois qu'à travers un voile flou les personnes qui m'entourent, sauf lorsqu'elles sont assez proches. J'observe. Un visage, une posture. Je pourrai en faire des héros. J'accélère lorsqu'un ivrogne me hèle, serrant plus fort dans ma main ma trousse et mon petit calepin adressée à la mort. Je ne sais pas trop où je vais, mais j'y vais. Autour de mon épaule est roulé une corde. C'est celle que mon papa utilisait parfois quand il faisait du bateau. Je me demande ce qu'il fait en ce moment.

"Bonjour p'pa ! T'as bien dormi ? Tu lis quoi ? " Oh les nouvelles. C'est déprimant..."Non papa...c'est ce qu'on appelle la vie" Et il secouait la tête en souriant doucement. Il ne m'en a jamais voulu. Mais au fond de lui, je sais que quelque chose se passe lorsqu'il me voit si heureuse alors que je..."

Je me stoppe. Mes pas m'ont conduits, presque malgré moi, devant le portail du pensionnat dans lequel je vais bientôt évoluer. Je pense que c'est interdit mais je me glisse entre les barreaux, Jetant mon book et le reste de mes affaires avant. Je rentre mon ventre et passe souplement, une jambe après l'autre. Lentement, je ramasse tout et marche tranquillement à travers le parc bordant le bâtiment qui prend un air presque lugubre à la lumière blafarde du jour naissant. Je ne sais pas trop ce que je fais ici. Vraiment. Enfin. Si, je sais. Je suis venue jouer. Un peu plus dangereusement cette fois. M'arrêtant, je fais le tour du pensionnat, regardant toutes les fenêtres. J'espère qu'une d'elle sera ouverte, mais en même temps, j'ai peur qu'elle ne le soit. Soupir et je vois un entrebâillement, tâche noire parmi les fenêtres qui brillent. Je me glisse et tombe lourdement sur le sol frais et poussiéreux. Ce doit être un sous-sol.

"Un deux trois...la mort frappera...quatre cinq six...ta petite face toute lisse...sept huit neuf...une odeur de ruts, une odeur de bœuf....dix onze douze...il ne faut pas être jalouse....car tout le monde sait que ce sera ton tour"

Je prend mon inspiration et vais me mettre dans une pièce qui semble adéquate. Tuyauterie apparente, caisses en bois. Je m'installe, saisissant la corde pour faire le nœud que j'ai appris à faire dans la semaine. Difficilement, je la fais passer par dessus un des tuyau. C'est difficile, en équilibre sur la pointe des pieds, perchées sur une des caisse, je noue le tout et redescend. Je transpire légèrement et suis obligée de retirer mon sweat, avant de tirer les caisses de bois l'une après l'autre, en rang serré. C'est un peu difficile à croire, mais malgré le boucan que cela engendre, personne ne se pointe. Oh. Ce doit être parce que je suis éloignée des dortoirs. Tant mieux. Je retire mes souliers, me hisse sur une des caisses non sans avoir pris la peine d'écrire ce nouveau jeu dans mon petit calepin. Vient ensuite le jeu.

"Hey Tami ! Regarde, On ne marche QUE sur les lignes jaunes. Sinon, c'est les crocodiles...Haaa fais toi pas manger ! "

Je crois que c'est un jeu que tellement d'enfant on fait. Marcher sur les passages piétons, en ne touchant que les lignes peintes. C'est un peu ce que je fais en ce moment, à marcher sur les caisses, corde au cou. Je la sent qui serre un peu lorsque je m'éloigne de deux caisses. C'est une sensation étrange de papillonnement. Une caisse, deux caisses. La mort ne viendra pas ce soir. Trois caisses, quatre caisses. Elle doit être en train de dormir. Cinq caisse...Elle vacille, mais tout va bien, de justesse. Six c...je tombe, flanche. Vague d'horreur dans mon cœur qui palpite, alors que je tente de m'accrocher à ma corde, mes doigts glissants, J'aurais du mettre une culotte et....un soutiens-gorge. J'aurais du...me sécher les cheveux. Ma mère...elle va...et ce n'est pas une tenue pour partir. Tu auras attendu que je sois ridicule pour me prendre Mort...je te méprise.
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 7 Sep - 14:33

Le jour se lève. Tant mieux. C’est tout ce que j’espère, de toute façon. J’ai attendu des heures pour cela, pour en arriver là, et avoir l’espoir que le soleil daigne montrer sa tronche. Ça traine. C’est long. Un litre de vodka descendu facilement, le temps de voir la nuit s’étaler sur toute sa longueur. La solitude qui s’éternise, et enfin, la relève. Personnellement, je n’ai rien contre l’obscurité. Ni même contre les étoiles qui scintillent. Surtout pas contre les étoiles, d’ailleurs. Je maudis les villes qui ne laissent ces dernières, ces boules de gaz plus chaudes que quiconque, s’exprimer dans toute leur gradeur. La nuit est sensée appartenir aux rêveurs, aussi bien éveillés qu’assoupis. Alors pourquoi faut-il donc toujours avoir une lueur urbaine, soi-disant civilisée, pour réviser le point de vue des illuminés ? Pour ma part, j’exècre le monde dans son ensemble, à plus forte raison lorsqu’il vient pourrir mes aspirations. Mais là… Mais là… alcoolisé, la tête posé contre le mur, je n’avais rien à dire. J’ai subis mon impuissance, essayé de jeter un coup d’œil à ces astres puissants et lointains, en vain, avant de m’assoupir un instant. Oh, pas longtemps. Les secondes se comptent par minutes, exclusivement. J’ai dormi, simplement pour dire que je me suis ennuyé et n’avais rien de mieux à faire. Le fond de ma bouteille m’a ramené à la réalité. Pour l’homme, les choses n’existent pas de manière infinie. Le néant, l’immortalité, la mort, le vide, l’éternité, l’immensité, l’âme, les sentiments, l’existence, tout ça, ce ne sont que des notions pour nous. Rien que nous ne puissions saisir. L’univers… Ah, l’univers… il est bien trop grand et insaisissable, même pour mes mains avides de pouvoir et pleines de possibilités.
En fait, je me suis réveillé. Je ne sais pas exactement pourquoi. Un bruit, un mouvement, ou quelque chose du genre. Il n’y une fraction de seconde, c’était le silence total en mon être. Je chancelais de la tête, dodelinais, et m’éteignais sans un mot. Mais là, il est arrivé je-ne-sais-quoi. Autour de moi, cet environnement dénué d’intérêt s’est mis en mouvement. J’ai relevé la tête, cligné des yeux, veillé à les garder plissés pour retrouver un peu mes esprits et… rien. Pas un son. Si ! Non… Si ! Non… Je tournais le cou et la tête juste au moment où un bruit sourd se faisait entendre. Par intermittence, venant d’on ne sait quelle direction, une présence se signalait. Ainsi, je n’étais pas seul. Et loin de moi l’idée de penser qu’une créature des ténèbres étaient venue à ma rencontre. Pas de peur, dans cette découverte. Juste… l’incertitude. Parce qu’il m’aurait fallu une force de conviction, et une motivation titanesque pour me remettre debout en deux temps trois mouvements, j’ai préféré récupéré avec plus de lenteur. C’est de là que s’est installée cette méconnaissance de la situation. Que se passait-il ? Ce pouvait être là, dans ce bâtiment contre lequel je me trouve. Non pas au loin, là où les lumières du pensionnat veillent. Ni en-dehors. C’est bel et bien au milieu de ce décor inqualifiable que ce son provient parfois. Derrière moi. En me penchant, je remarque que l’isolement n’est pas complet. Cette bâtisse n’est pas tout à fait inaccessible. Je l’ai vu plus tôt, mais ça m’était sorti de la tête. Ce n’est pas comme si j’avais eu l’intention de m’installer dans ce sous-sol froid et sombre, comme un rat ou un chacal. J’ai cherché un éclairage naturel suffisamment longtemps pour ne pas finir par m’enterrer vivant. Mais… je dois aller voir.
Lentement, avec une énergie que je n’imaginais pas avoir encore, je me lève. D’un appui moins solide que forcé contre le mur, je me retrouve debout, à patienter encore. Le monde tourne ou c’est moi ? Les deux, très certainement. Ça se chamaille, ça se bouscule. Il n’y a rien pour venir me déranger, fort heureusement. Et personne ne m’a interpellé, alors que j’ai passé la nuit dehors. Mais bon, passons ce constat superflu. Je sais que, si je ne vais pas bien, je ne vais pas mal pour autant. Je peux marcher à peu près droit. Je peux avancer en suivant une ligne imaginaire et trébucher une ou deux fois sans m’écrouler. Je tiens debout comme un grand. Seule ma tête n’est pas claire. Et ma vision prend plus de temps à se focaliser comme il convient. Un peu comme un appareil photo, voire une caméra, qu’il faudra mettre au point toutes les nouvelles prises. Il y aurait de quoi décontenancer n’importe qui. Mais je n’ai jamais été cette personne. Je suis Iaroslav Karamazov, un russe qui a légèrement trop bu, mais sait tenir la vodka. Quel cliché je fais…
Noir. Le néant rode et domine, ici. Durant ces secondes où je me tiens dans l’entrebâillement de la porte, la main posée contre la paroi pour tenir mon corps, je ne vois rien. Pourtant, il y a à voir. Le jour qui pointe le bout de son nez se faufile modestement, certes, mais il parvient en ce lieu. Comme je peux, je constate tout ce qui se trouve là. Des caisses. Des tuyaux. Des vieux cartons. De la poussière. Des toiles d’araignée. Une corde. Quelqu’un de pendu qui gigote. Des ouvertures dans les murs, qui filtrent la lumière. Un plafond assez bas. Une odeur d’humidité. Le silence, à peu de chose près. Rien de choquant. Quoique… N’y avait-il pas là un détail à retenir. Mon regard, sans se presser, revint et s’attarder sur la corde. À quelques mètres de moi, alors que je trônais impassiblement dans les marches, l’espèce de fil tendu et serré bougeait en cadence. En son bout, un corps. Frais, semble t-il, puisqu’il se mouvait encore. Est-ce vraiment l’heure de venir se pendre ? Descendant jusqu’à la terre ferme, avec une sorte de lenteur calculée, j’approchais de ce cadavre encore plein de vie et en inspectais les traits. Oh my gosh. Mon sang, anesthésié par l’alcool assimilé, ne fis qu’un tour. Tout mon cerveau s’ébrouant, me forçant à agir. Qu’est-ce que… ?! De droite à gauche, et de gauche à droite, il n’y avait rien pour m’aider. Alors, sans tarder plus encore, je venais saisir les jambes de cette malheureuse pour la hisser. Je la redressais. Je la remontais sans parvenir à grand-chose. Porter un poids comme ça, avec la difficulté que j’avais à rester fixement debout, n’étais le plus aisé. Je devais trouver autre chose. Plusieurs instants après cet acte à peine utile, je relâchais doucement la jeune fille. Ce contact avec un corps aussi fin et léger, mais aux portes de la mort, me redonnais quelques esprits. Un semblant de conscience suffisant pour agir quoi il faut. D’un bras, je la supportais donc. Et de l’autre, le tendant tant que possible au-dessus de sa tête, je saisissais la corde. Mon pied d’appui bien ancré au sol, l’autre posé sur une caisse, j’affermissais ma prise. Le souffle me manquait logiquement un peu, mais les chiffres étaient là, dans mon crâne. Un. Deux. Trois ! Je tirais si fort sur la corde que « crac », le tuyau cédait sous le poids. Et il n’en fallait pas plus pour que je me vautre, entraîné à la fois par mon élan et la pendue. Si bien que je me retrouvais étendu de tout mon long, une fois mon devoir de sauveur exercé…
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Chi E. MacNeil

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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 7 Sep - 17:43

"Hiro ? est-ce que tu m'aime ? " Oui, bien évidemment, ste question !" Est-ce que c'est mal ? " heu...non pourquoi ?" Parce que je crois que je t'aime avec tout un tas d'autres choses que mon coeur..."

He...je...je veux pas mourir. Je n'aurais pas dut. Pardon. Pardon. Mon corps qui se trémoussait. J'essayais de me raccrocher à cette fichue corde qui me glissait des doigts. Mais bientôt, ma vue se brouillait, j'avais des fourmillements. Mon pied cherchait, de sa pointe, la caisse qui avait tout fait basculé. Elle devait choir plus loin. Non. Pardon. je ne veux pas mourir. C'est trop tôt. Je devrais arrêter de jouer. J'aurais dut. Mais c'est impossible...impossible. Hiro ne me le pardonnerait pas. Oh s'il vous plaît. Pas maintenant. Pas tant que je n'ai pas de sous-vêtements. Je crois que c'est fini. Et Dieu sait quand est-ce que mon corps va être découvert. Mon corps pendu là. Un Superman suspendu comme Spiderman. C'est ironique. Je le déteste moi...l'homme araignée.

"Ma chérie ? Tu rêves ? " Ha...non papa. Je me disais juste que le ciel était bien beau aujourd'hui. Sans nuage." Oui, tu as raison...Hiro aurait aimé. Il aimait tant le bleu du ciel"

Le jour se lève dehors. La lumière qui s'infiltre se fait plus clair. Je le perçois à travers les tâches qui mouchètent ma vision. J'ai des fourmillements dans la tête. Je n'ai plus d'air. Mais à travers le voile de cette mort si proche, j'entends du bruit. Qu'est-ce ? Est-ce qu'il y a quelqu'un ? J'aimerais tant que vous me laissiez tranquille. Je ne veux pas que vouy ayez la vision horrible de mon corps mort. Allez vous en...

-Hhhhhh....

J'ai mal aux poumons. Arrêtez de tirer. J'aspire à peine un peu d'air dans un bruit guttural que je sens que l'air m'est à nouveau retiré. Faites quelque chose. Soit vous me laissez là, soit vous me sauvez. Ne jouer pas comme ça avec mon oxygène...

-Haa....hhaaa...

Je toussote, avant d'avoir un haut le coeur en sentant qu'à nouveau, on m'étrangle. Qu'est-ce qu'il se passe bon sang ? Je ne vois rien. J'ai envie qu'on me laisse tranquille maintenant. J'ai trop mal. Allez vous-en ! S'il vous plaît. L'air qui entre, fuit et revient ensuite dans mes poumons me fait plus mal qu'autre chose. Mais déjà, je sens des bras autour de ma taille. La mort serait-elle venue en personne ?

-Noooon...

Ma voix éteinte. Un bruit sourd et je me sens tomber. J'atterris sur quelque chose de dur...mais un peu trop mou pour être le sol. C'est chaud. Ça...respire ? Ma main qui cherche la corde qui n'est plus là, je caresse ma gorge. Elle me fait mal et je sens sous mes doigts tremblants ce qui va probablement rester là pour longtemps. C'est tout gonflé. C'est la corde. J'ai déjà vu cela. La main de la mort qui me laisse une nouvelle marque. Je reprend une goulée d'air. Ma respiration est sifflante. Je n'arrive pas à bouger plus. Pas pour l'instant. J'ai l'impression que ce n'est plus mon corps à dire vrai.

"J'aimerais bien savoir. Comment font ils les super héros pour être là quand il faut ? Si j'avais su plus vite, peut-être serait-il encore en vie ?"

-Haa...pourquoi...

Je me lève, glisse, ma main se posant sur un visage. Je la retire et roule sur le côté, m'étalant pour respirer. Cet air qui me manquait tant. Cet air qui me semble si doux, délicieux désormais. Peut-être qu'après tout, je ne devrais plus jouer...non...je ne peux pas arrêter. Je cligne des yeux. Il me semble que deux heures viennent de passer, alors que c'est probablement quelques secondes. Je tourne le visage vers ce qui semble être non pas la mort, mais un être humain...ou alors...

-Es-tu un...un ange ?

Oui. a ce jour, je ne connais pas de blond dans les super héros. Ou alors Thor ? Oh...peut-être bien. Je tente de me dresser, mais j'abandonne bien vite cette idée, me laissant à nouveau choir sur le sol. J'ai mal aux seins. Ils me lancent plus que d'habitude, comme si...comme si c'était une manière de me prévenir. Ma main se pose à nouveau sur mon cou. Je n'arrive pas à croire.

"Maman, est-ce que tu aurais préféré que je m'en aille ? Moi ? A la place de Hiro..."

Elle n'a jamais répondu. Pourquoi je pense à elle ? Enfin, sur les coudes, je dresse le buste, basculant ma tête en arrière. J'entends la respiration lourde de mon sauveur, j'entends sa respiration et je sens qu'il a bu. Lourd d'alcool. Je ne sais pas ce que c'est exactement, mais je le sais, je le sens. J'ai souvent sentit cette odeur quand ma mère était en dépression. De mon point de vue tête à l'envers, je vois le tuyau cassé et la corde qui pendouille lamentablement. Il a tout cassé. Tout cassé...mais il m'a sauvée. Je ne sais pas si je dois le détester d'avoir transgresser la règle d'or ou le remercier de m'avoir sauvé.

-Est-ce que...tu...pourquoi ?

Pourquoi m'as tu sauvée ? Est-ce que je le méritais ? Pourquoi t'as fait ça ? Tu aurais dut rester où tu étais. A picoler. Ce n'était pas une bonne idée d'être venu ici, dans ce sous-sol. Je pensais que personne ne m'avait entendu. Est-ce que tu as des super pouvoirs ? Comment est-ce que je dois t'appeler Thor ? Tant de question qui me brûle les lèvres. Mais je suis encore bien trop exténuée par ce qui vient de se passer. Lentement, très lentement, je met à dur épreuve mes muscles. Je ne sens plus beaucoup mes jambes, étant donné que pendant un moment, elles battaient dans le vide. Je sentais le sang qui restait coincé dans mon cerveau, le reste de mon corps me semblait si léger à côté. J'ai cru pendant l'espace d'un instant que ma tête allait explosé. Je m'assied, jambe tendue. Je les regarde. Elles me paraissent bien maigre...plus que lorsque j'étais encore dans la salle de bain chez ma mère. Passant ma main dans mes cheveux encore humides. Ça valait la peine de les laver. J'ai transpiré et ça se sent au toucher.

-T'aurais pas dut.

Je regarde le blond, sa chevelure étalée autour de son visage. Je ne discerne pas totalement ses traits. ayant encore un peu la vue floutée. Je remonte mes jambes contre moi et pose mon menton entre, le fixant toujours. J'essaie de dessiner ses traits à travers le brouillard.
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 7 Sep - 19:17

Tout est allé très vite. Tout s’est passé avec une lenteur infinie. C’était à la fois une pure folie, incontrôlable, incompréhensible, et tout ce qui n’allait pas avec. Avec du recul, je pense que je réaliserais pleinement ce qu’il venait de se passer. Mais là, maintenant… J’avais envie de vomir. De rendre. La bousculade qui avait suivi cette chute n’était pas prévue au programme. Mon corps, fatigué et malmené, ne voulait pas subir une bourrade de la sorte. Cette inconnue, pendue une seconde plus tôt, m’avait entraîné au sol. Ou l’inverse. C’était moi le coupable ? De quoi ? Je n’avais fait que… détruire le matériel scolaire. Même si je restais là, étendu sans bouger, je pouvais sentir et entendre l’eau couler maintenant au sol. Le tuyau devait être pété. J’avais tout foutu en l’air. Que ce soit les projets de cette gamine, ou bien la plomberie, il allait falloir revoir tout ça. Mais le plus important était de respirer. Les yeux clos, les cheveux en désordre, et la désagréable impression d’être allongé comme un clochard sur le sol dégoûtant, je cherchais le silence. Un silence apaisant. Un truc du genre « revigorant ». Partagé entre l’abus d’alcool et l’accès de bonnes actions destructrices, j’hésitais bien trop à exulté. Etait-elle sauvée ? Elle parlait, donc je n’avais pas à m’en faire. Elle devait probablement être prête à me sermonner pour ma conduite ridicule et pitoyable. Elle aurait pu. Et sans doute aurais-je du le faire aussi.

« Hmm… »

Marmonnais-je en fronçant les sourcils et n’en faisant pas plus. Ma tête me faisait mal. Elle avait heurté ce sol poussiéreux. Il m’en faudrait, des minutes, pour récupérer. De longues minutes qu’il ne me tardait finalement pas de calculer. J’entendais toujours le son d’une vie à mes côtés, ce qui signifiait que rien ne pressait. Je l’avais peut-être sauvé d’une mort enviable. Pendu… quelle belle fin. Si je devais en finir un jour, c’est ainsi que j’aimerais procéder.
Quoi qu’il en soit, présentement, je souffrais plus ou moins le martyr, en sentant ma tête comme prise dans un étau. Mes yeux cillèrent, n’arrivèrent à s’ouvrir complètement, mais je pus distinguer la forme féminine me côtoyant. Difficile de la décrire. Encore plus de dire si elle était belle, grande, blonde, étrangère, souriante ou autre chose. Je devais me contenter de bien peu. Quel piètre sauveur je faisais. Un homme à terre. Un russe puissant et vif d’esprit, plaqué au sol par une bouteille et une suicidée. Voilà qui n’allait pas redorer mon blason. Quel constat devrais-je tirer de cette situation ?
Aucun, très certainement. Parce qu’elle m’avait permis de, tout de même, retrouver de l’air en partant de sur moi, je pus très bientôt me tourner. Evitant de me retrouver face contre terre, et d’aspirer la poussière nauséabonde de ce sous-sol décrépi, je ne reprenais mon souffle que lentement. Et sa forme m’apparut, en fin de compte. Sa forme, et non pas ses formes. Une forme globale, générale, annonçant la couleur. C’était bien une fille. C’était bien une presque-morte revenue à la vie. Au moins, je ne serais pas hanté, et peut-être pourrais-je appeler cela un « geste ». J’avais fait d’elle une rescapé. Un acte… moyen. Je restais neutre.

« Qu’est-ce que je n’aurais pas du ? »

Articulais-je avec une grande difficulté. Mon accent revenait à la charge avec une force impossible à contenir. Le liquide incolore que j’avais ingurgité toute la nuit, sous les étoiles voilées, m’avait rendu plus étranger que jamais. Je baragouinais quasiment. Les mots venaient, mais même pour moi, ils ne semblaient pas avoir de signification. Et puis j’avais la bouche pâteuse. Autant que mes connections cérébrales. Tout était encrassé. Mes paupières se soulevaient avec peine. Je la regardais un instant. L’autre, je la perdais. Pour la retrouver, ne plus la voir, la scruter, replonger dans le noir… Et ainsi de suite.

« Qu’est-ce que tu fous là ? »

Là, pour une fois, j’étais clair. Dans tous les cas, il m’apparaissait que je l’étais. J’avais cherché à énoncer le mieux possible mes idées. Une question. J’ignore si je n’aurais pas du boire, la sauver, m’écrouler, et faire autre chose. Mais, ce qui est sûre, ce que je faisais bien de parler. Essayer de reprendre conscience était le premier pas vers la guérison. Si je restais à m’étendre et m’endormir sur le sol, ce ne serait pas bon. Un effort surhumain était nécessaire. Je m’asseyais, sans y voir très bien. Je m’appuyais sur mes bras, sur un, pour rester assis, et me frotter les yeux. C’était une brune. Pas spécialement grande, dans cette position. Pas spécialement propre, non plus. Pas spécialement…
Je laissais mon regard juger pour moi, dans cette pénombre froide et silencieuse. Ardu de dire, de si bon matin, si sa poitrine devait ou non attirer mon attention. Je voyais bien ce tee-shirt de Superman, et ne trouvait rien à y redire. Un short. Okay. Des jambes, des bras, un visage, une chevelure. Je clignais des yeux pour revenir aux siens. Avais-je une autre question à poser ? Par la suite, peut-être. Toutefois, mon front froncé, soucieux et attentif voulait d’abord une réponse. Qui était-elle, cette pendue matinale ? Et pourquoi diable avait-il fallu qu’elle m’attire dans ce piège ? Je n’étais ni en état de m’occuper de sa petite vie, ni même de la mienne, alors…
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 7 Sep - 20:16

"Poupée...des poupées...encore des poupées. Elles me ressemblaient tant. C'était effrayant de voir toutes ces petites tueuses me regarder de leurs yeux vides."

Lorsqu'il se relève, je suis presque soulagée. A force de le voire inerte, j'ai cru que je l'avais tué. N'aurait-ce pas été d'une ironie navrante ? Je redressai le buste, me tenant bien droite, les mains jointes contre mes genoux toujours repliés. Je commençais enfin à discerner un peu mieux ce qui m'entourait. Il n'avait pas l'air de la première fraicheur, mais je ne dirai rien. Je ne dois pas être beaucoup mieux, avec mes cheveux plaqués autour de mon visage, descendant jusque dans le milieu de mon dos. Je devrais me les couper. Je crois. Il a presque les cheveux aussi longs que moi...le...l'étranger. Oui. Il ne doit pas être japonais, ou alors je suis un homme, ce qui, à la douleur que je ressens à mes seins, me dit le contraire. Je m'étire et essaie d’offrir à mon visage le plus de couleur normale possible. Il doit être bien blafard. Comme un fantôme.

-Pardon ?

J'ai du mal. Il a parlé, mais je ne sais, ne comprend pas. Quelle est donc cette langue étrange ? Puis, le chemin se fait dans mon cerveau encore atrophié et je hoche la tête, me mordant la lèvre inférieure. C'est un tic que j'ai pris avec la nervosité, le stress qu'engendre mes petits jeux avec la mort. Je pense avoir deviner ce qu'il me demande. Après tout, quelle serait la première question que je poserais dans un tel cas de figure ?

"Est-ce que je vais aller en prison ?"Non...c'était un accident..."


-Ha...heu je...

C'est difficile de dire tout de go que l'on est suicidaire...enfin c'est pas vraiment le cas. Je ne sais pas encore comment m'appeler. La joueuse ? Je ne sais pas. C'est tenter le suicide, mais en même temps, je ne le fais pas pour qu'on s'occupe de moi. Je ne le fais pas pour mourir. Je le fais pour...me racheter.

-J'étais en train de...c'est...oh ne le dis à personne s'il-te-plaît.

Si jamais on l'apprenait, je perdrais ma place ici. Alors que je ne suis pas encore formellement admise. Ma mère se ferait du souci. Et Dieu sait qu'elle en a déjà assez. Et mon père...je ne veux pas qu'il soit déçu de moi. Sans parler de ce que tout le monde dira. Je devrai voir des psys, comme après sa mort et ensuite on m'enfermera en disant que je suis dangereuse pour moi-même. Mais je ne me veux pas réellement de mal. Est-ce si difficile à concevoir ? La marque que j'ai au cou, je pourrai la cacher. Mais s'il raconte quoi que ce soit, je fais quoi moi ?

-C'est...c'est si gênant. Je pensais qu'il n'y avait personne.

"S'il te plaît, ne me frappe pas. Non." Tami l'assassin ! Elle a tiré une balle. Son frère n'était pas mort, alors une de plus" Je t'en prie..."

Oui. Je pensais que je n'allais déranger personne et voilà. Je me retrouve là, en vie, du moins à moitié...et on a tout cassé. Tout cassé. Je me dresse, titubant un instant, m'appuyant contre le mur froid derrière moi. Je regarde l'eau couler du tuyau béant, tandis qu'il reste là, à me fixer. J'en rougirais si j'avais repris toutes mes couleurs. J'en rougirais si j'avais su le faire. Mais étrangement, cela ne venait pas. J'étais honteuse, mais en même temps, un petit quelque chose me mettait en liesse. Tout à coup, comme ça. Je ne sais pas pourquoi, tout à coup, comme ça. Mon cœur qui bat, heureux de vivre. Peut-être que c'est ce que l'on appelle le contre coup. Ou la vie. Je passe une main dans ma chevelure, les plaquant en arrière, déglutissant avec douleur.

-Est-ce que tu peux...heu...arrêter de me fixer ?

Je me gratte l'arrière de la nuque. Son regard est pesant et maintenant que je peux voir ses traits, je vois bien qu'il à un visage d'homme, carré, mais étrangement...doux. Un mélange complexe qui va très bien avec l'accent qu'il possède en parlant japonais. Je n'arrive pas à dire d'où. Allemand ? Non c'est cliché. Ce n'est pas parce qu'il est blond que forcément, il est allemand. Mais alors d'où est-ce que...j'ai déjà entendu...Oh. Les méchants...les docteurs souvent, dans les comics ont cet accent. Russe ? Oui peut-être. Quoi que c'est possible que l'alcool l'ait fait prendre un ton totalement différent de...et qu'est-ce que je raconte moi ?

"Je me suis glissée une fois dans les vestiaires des garçons. J'avais quatorze ans et je venais de perdre ma virginité. Je n'avais alors vu qu'un corps nu. Mais là..."

J'avais l'impression d'être revenue en arrière. Il était musclé semblait-il, sur ce que j'avais pu toucher, ce que je voyais là. Cela me gênait encore plus, que de me rendre compte que je le "matais" était-ce ce que l'on appelle le syndrome de Charmant ? Vous savez, quand on tombe en pâmoison devant celui qui nous sauve la vie. Et moi qui, à côté, avec ce corps de petite femme. Ma poitrine poussait, mais elle n'égalait pas les bimbos de la télévision. Bien qu'ils restaient ferme et rond malgré le fait que je ne porte pas de soutiens. Laissant ma tête aller en arrière, je soupirai très fort, fixant le tuyau et son ombre contre le mur.

-Merci...

Il devait me prendre pour une folle, à passer du "Tu n'aurais pas du transgresser les règles" au "merci de m'avoir sauvé. Je t'aime. Merci" Non mais de toute manière, qui trouverait normale une gamine qui se pend ? Qui ? N'importe quelle personne saine d'esprit appellerait les urgences, la Police...le FBI ? Je ne sais pas. Mais j'avais peur. Peur qu'il le fasse. S'il te plaît monsieur le héros. N'appelle personne. Je ferai ce que tu veux...si tu promet de garder le secret.

"Prends-moi" Mais Tamiko...tu es folle...si ton frère savait il..." Je m'en fiche..." Tami..." Je ne te plais pas ? " Si si mais..."

J'aurais toujours fait n'importe quoi pour celui ou celle qui me sauvait. Et encore une fois, j'étais prête à me comporter comme celle que je n'étais pas vraiment, juste pour ne pas finir le restant de mes jours dans un asile.
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 7 Sep - 22:05

« Pourquoi ? »

C’est le seul qui me venait. Pourquoi. Pourquoi est-ce qu’elle me parlait ainsi ? Pourquoi est-ce qu’elle était cette jeune fille, cette inconnue qui m’avait… bousculé ? Elle m’était tombé dessus, suite à mon effort, donc on peut probablement dire qu’il s’en est ensuivit une bousculade. Elle m’a renversé. Ce n’est pas qu’elle soit lourde. Elle est simplement une jeune pendue. Son poids est une charge qui n’aurait certainement pas réussi à me faire vaciller, en temps normal. Mais cette fois, la terre tourne, le monde est sans dessus-dessous. Alors, que je m’écroule, quoi de plus naturel ? J’ai côtoyé le sol, juste parce que l’alcool et les efforts ne font pas forcément bon ménage. Comme n’importe quel super-héros, lorsque je n’ai plus ma cape, ni mon déguisement, je ne suis qu’un homme forcé de courber l’échine. Je ne suis pas sans faiblesse, lorsque mon ennemi hydrique me surprend et capte mon attention. Mon cerveau est débranché. Je rétablis le courant comme je peux, en prenant mon temps, au coup par coup. La lumière reviendra, étage par étage. Mais là, au sous-sol, je crains de devoir attendre un moment. Alors, même quand elle me demande de cesser de l’observer, de la fixer, je ne peux qu’intensifier mon regard. Je la scrute avec une ardeur qui ferait pâlir n’importe quel autiste. Je suis ultra-concentré dans mon néant personnel. Je vis dans mon univers. Mon infini s’étend. Je ne comprends pas tout, d’où ma question. Mais la réponse est assez claire. Elle ne veut pas que je le dise. Elle ne veut pas que je reste à la décrire mentalement. Elle voudrait probablement que je ne garde pas de trace d’elle, et que j’en communique encore moins. Qui est-elle, donc ?
Le « merci » ne compte pas. J’ai enfin détourné les yeux vers le plafond. Là où ça fuit. Là où je peux penser à autre chose, me détacher d’elle et songer en autonomie. Quoi qu’elle fasse ou dise, elle va me déconcentrer. Ce n’est pas le moment. Je dois éviter de me disperser, et tâcher de retrouver un état plus… clairvoyant, disons. C’est difficile. Mes pupilles n’arrivent à suivre le tuyau. C’est un peu comme si, debout, je ne parvenais à suivre une ligne droite. Sauf que là, il ne s’agit que de ma focalisation. Je ne peux fixer un point sans sentir que tout s’évade. Ça bouge. Ça s’enfuit. Ou bien c’est moi. Ma tête ne peut rester en place, et je perds encore le contrôle. Oh mon dieu…
C’est bon. Les paupières closes une fraction de seconde, je prends la plus grande inspiration qu’il m’ait été donné d’aspirer. Ça pourrait me faire du bien. En tout cas, physiquement. Sauf que ce n’est pas le cas. Dans les limbes de mon esprit, je crois que c’est mieux. Mais mon corps n’aime pas ça. L’air me semble dégueulasse. Il n’est que ma volonté pour essayer de dompter les mauvaises réactions. Je réitère l’exploit. J’inspire. J’expire. J’inspire de nouveau, relâche, reprends, rends ce que j’ai pris. Je ne vais certainement pas voler cet oxygène de bas-étage.

« T’as vu, je t’ai sauvé. »

Des paroles hors de propos. Ou bien des propos hors contexte. Ça me soulage un peu, parce que je peux sourire en le disant. J’ai toujours le regard éteint, plongé sur le sol sale et sûrement peu entretenu. Pourtant, je sais que les mots peuvent guérir n’importe quoi. Comme une gueule de bois, ou une évaporation de l’âme. La mienne a beau être loin, elle n’en est pas moins toujours accrochée à ma personne. C’est à la manière d’un prisonnier accroché à la jambe par un énorme boulet que mon essence existe. Elle, cette entité immatérielle, est ce que j’ai de plus intime. Elle vole. Elle plane. Elle croit que cette cuite l’a libéré. Mais c’est faux, je la rappelle.

« Comment tu t’appelles, petite ? »

J’ai le droit de dire ça ? Comme un gars bourré, je chancelle en me levant. M’appuyant sur ma main, je manque de tomber encore en me redressant. Mais une caisse m’arrête, je ne me fais emporté. Je m’y tiens. J’essuie mes mains l’un contre l’autre et tente de voir celle qui fut accrochée au plafond comme un ruban tue-mouche. Elle est là, quasiment à portée. Je constate, presque pour la première fois, à peu près, la taille qu’elle pouvait avoir. En ayant une vue d’ensemble de ses jambes repliées, de son dos, de son visage, de sa chevelure, je comprends un peu mieux. J’appréhende mieux cette personne. « Petite » convient ? Difficile à dire. Mais je suis au moins persuadé qu’elle doit m’arriver à l’épaule, un truc du genre. Elle est une jeune fille normale, suicidaire, fragile et sale. Voilà l’impression que je peux avoir d’elle. Si ce n’est pas la meilleure, c’est au moins une réalité que j’inscris au plus profond de moi-même. J’ai décroché un fragment de femme de sa cordelette mortelle. Voici ce qu’il en reste. Une demoiselle assise parterre, à la voix étranglée par son malheur, et au malheur dénué de substance. Que pourrait-elle faire, à ce moment ? Possède t-elle encore autre chose que son corps et son esprit blessés ?
« … »

Je ne peux rien dire. Je suis maintenant à moitié debout, mais aussi à moitié avachi contre ma caisse. Les yeux plus rivés sur elle qu’ils ne l’ont été auparavant, j’essaie de parler. Ça ne vient pas tout de suite, mais il suffit d’attendre. Elle ne va pas s’enfuir, de toute façon. J’ai touché la corde qui tenait sa vie, alors c’est comme si elle était entre mes mains, dorénavant…
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeMar 11 Sep - 3:43

"Jamais je ne pourrai faire comme les autres. Dans mon quartier natale, je ne peux même pas me promener sans avoir des regards qui pèsent si lourd sur mes épaules. Je les sens. Je crois parfois plier et je finirai par m'écrouler, écrasée sous le poids des "on-dit"

Pourquoi quoi ? Il voulait que je lui raconte ? Tout ? Non. Je ne peux pas lui raconter. Je n'aime pas ça et je ne le dis jamais à personne. Il n'est jamais aisé d'avouer qu'on a tué un proche. Car souvent, même si cela était un accident, la manière dont ça c'est produit, je passe toujours pour l'assassin de Hiro. Toujours. Ils pourront me dire ce qu'ils veulent, oui, ce qu'ils veulent, par pitié, pour me rassurer ou même juste pour me blâmer un peu plus, quoi qu'il advienne et quelle que soit leurs idées sur moi, je serai la fille bizarre. Non. Ils ne comprendront jamais. jamais. Cela dit, je ne peux pas leur en vouloir. Comment ? Après tout ? Quand on rencontre une fille qui joue avec la mort de cette manière, on peut se permettre de juger qu'elle est soit folle, soit totalement anormale. Je finis par décoller un peu mon dos du mur. C'est froid et mon t-shirt semble s'humidifier. Je n'aimerais pas le bousiller. Je l'aime ce vêtement moi. Cependant, je ne m'écarte pas trop du mur, car cela me rapprocherait du géant. Oui. Géant. Il est bien plus grand que moi: Et je n'ai pas besoin d'être proche de lui pour le savoir. Il est même plus grand que Hiro. Mais ce n'est pas difficile, Hiro n'était pas très grand. En bon japonais.

-Je...je préfère ne pas en parler. Je suis désolé. Je n'aurais pas dût. C'est stupide. Contente-toi de cette explication.

Je n'ose plus le regarder dans les yeux. J'ai trop l'impression qu'il me déshabille des siens et cela me rend nerveuse. C'est que je ne suis pas habituée à me retrouver avec des étrangers dans des lieux aussi déserts. Et si jamais il décidait de profiter de l'instant, alors personne n'entendrait. C'est con. Je ne devrais pas penser à cela. Il m'a sauvé la vie après tout. Et les héros ne peuvent pas avoir une seconde personnalité sadique.

"J'ai le cœur qui bat. Ils courent plus vite que moi. S'ils me tombent dessus, ils vont me tuer..."

Je cours, aussi vite que possible. Je trébuche. Je tombe, me relève et tente de repartir, mais trébuche à nouveau, me rattrapant de justesse à un poteau. C'était terrifiant. Cet instant où je savais que tout le monde me courrait après. J'étais traquée, comme un animal. Comme le monstre de Frankenstein. Les anciens amis de Hiro, sa petite amie...oui, il avait une petite amie. Le coeur battant à tout rompre, je me suis cachée chez une amie. J'avais mal au poumon. Et alors que j'ai sentit que je vacillais, je tanguais sur mes pieds. Comme quand on boit trop. Et là, je le vois qui vacille de la même manière. J'hésite un peu, aller vers lui, le soutenir. Je bouge un peu, d'un pied sur l'autre, comme quand on doit aller aux toilettes. J'y vais ? Je n'y vais pas...

-Oui...je...je sais.

C'est étrange ce qu'il dit. Bien entendu que j'ai vu. Je l'ai même remercié. Cela ressemble beaucoup à des paroles que l'on glisse quand on ne sait plus quoi dire. Je ne peux pas le blâmer. Il a bu, semble-t-il et en plus, ce doit être le genre de chose qu'on ne vit pas tous les jours. Mais quand même. C'est comme s'il me disait "Regarde, tu es une fille" peut être est-ce qu'il désire mettre en avant le fait que tout est de ma faute ? Qu'il avait autre chose à faire que venir à mon secours. Est-ce que mes merci ne lui suffisent pas ? Ou alors est-ce que, simplement, je devrais faire mieux. Me mettre à genoux, le supplier de me pardonner et encore une fois, lui demander de ne rien dire. Je serais capable d'user trois, quatre, cinq, même dix paires de genoux si seulement il me promettait de la fermer. Juste une promesse. Rien que ça.

-Tamiko. Mais tout le monde m'appelle Tami. Je déteste ça. Tu peux si tu en as envie.

Et c'est la même rengaine.

"Tami. Pourquoi tu n'aime pas que l'on t'appelle ainsi ?" Parce que c'est comme ça." Et tu ne dis rien Tami Tami ? " ..."

Je baisse la tête, la relevant pour le regarder vaciller et tanguer à nouveau. Malgré ses jambes massives, j'ai peur qu'il ne tombe. Une chute de plus.

-ça va aller ?

J'ai le regard inquiet. Il est vraiment inquiet. Je ne feinte pas, je ne fais pas genre. Je suis trop mauvaise comédienne pour tout ça. Déjà, lorsque j'étais plus petite, je n'arrivais pas à faire semblant d'aimer quelqu'un. Je n'arrivais pas à faire celle qui était souriante tout le temps, qui n'avait pas de problème dans sa vie. A dire vrai, je n'avais même jamais réussi à faire semblant de pleurer, ne serait-ce que pour faire un peu culpabiliser mon frère lorsqu'il ne s'occupait pas de moi correctement ou qu'il passait plus de temps avec ses amis. J'étais bien trop nulle pour ça. Alors feindre l'inquiétude, alors même que c'était un sentiment qu'un inconnu ne méritait pas, aurait été tout bonnement impossible. Je fais un ou deux pas, dans sa direction, avant de m'arrêter à nouveau. J'hésite encore. Vicieuse et perfide, cette hésitation me tiens en haleine, à quelques centimètres seulement du jeune homme. C'est con. Je n'aurai jamais l'étoffe d'une héroïne si j'hésite alors qu'il n'a même pas encore eu besoin d'aide.
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeMar 11 Sep - 11:31

Je restais là. Je n’allais pas m’enfuir en courant, de toute façon. Je ne pouvais partir nulle part. Ou bien, peut-être, à deux ou trois mètres, histoire de dire. Mais ça n’avait, dans le fond, pas grande importance. Cette gamine, qui qu’elle soit, n’était pas des plus gênantes. Je pouvais presque retrouver mon souffle et toute ma lucidité dans ces conditions. Parce qu’elle ne parlait à outrance. Parce qu’elle n’était pas bruyante. Et parce qu’il émanait d’elle, de cette presque-morte, une intention incompréhensible. Ce devait être la fatalité, qui rôdait au-dessus de sa tête. Alors, quoi qu’il arrive, seule cette dernière pourrait décider de notre sort. Je n’avais pas à m’en faire. Arriverait ce qui arriverait. C’est pour cela que je l’observais. C’est pour cette unique raison que je ne la lâchais pas vraiment, et tâchais de comprendre. Oui, mais de comprendre quoi ?

« Tami… Tami… Tamiko… »

J’hésitais. Mais à haute voix. Mon état, probablement avancé, ne me permettais pas vraiment d’avoir d’opinions à garder pour moi-même. Il fallait que je partage audiblement, sans quoi j’imagine que personne n’aurait rien entendu. Allons bon. Comment est-ce que j’allais l’appeler ? Est-ce que j’avais seulement besoin de l’appeler ? Probablement pas. Et puis, de toute façon, elle était beaucoup trop proche pour cela, maintenant. À quelques centimètres de moi, elle m’aurait permis de… lui en mettre une. J’avais levé la main, et celle-ci s’était rabattue sur sa joue. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent. Ou bien les mains et les visages. Ou seulement ma tête et mes membres. Tout était lié. Je ne gouvernais pas tout, dans ce grand énergumène que j’étais, mais les intentions devaient bien venir de quelque part. Qu’elles aient été latentes ou cachées, révélées par l’alcool, ne changeait pas grand-chose. Elles existaient et s’exprimaient. Ainsi, la petite joue soyeuse de la demoiselle accueilli ma main. Ce n’était pas réellement violent. Juste un geste mal coordonné. Ça ressemblait probablement tant à une gifle qu’à une caresse. Elle le prendrait comme elle voudrait. Mais c’était de sa faute. Tout était de sa faute.

« Les japonais ont toujours été braves devant la mort. Mais là… t’as pas besoin de ça. »

Je clignais des yeux et l’observais encore. Ce n’était qu’un bien maigre reproche, devant son acte sacrificiel manqué. Mais c’était toujours ça. Et mes doigts glissaient de sa joue, ne parvenant à y rester, sans que je prenne une profonde inspiration. Je me redressais. Debout, les choses avaient toujours été préférables. Sûrement à cause de ma taille. Pas moyen de me fondre dans la foule, c’est vrai. Mais n’importe qui, dans cette même foule, ne pouvait m’échapper. J’avais le don de voir et d’être vu. Admettons que ce soit un don. Je pouvais dominer cette fille physiquement, avec au moins une bonne tête de plus qu’elle, si ce n’est deux. Et j’avais tout loisir de la détailler, sans craindre qu’elle m’échappe. En retour, elle pourrait voir que je le faisais, et constater le moindre de mes faits.
C’est ainsi que ma main, de retour auprès d’elle, se posa sur sa tête. Je me penchais pour être à sa hauteur, lui caressant modestement la chevelure pour approcher mon visage du sien. Finalement, tenant mal mes actes, je parvenais à poser mon front contre le sien, plutôt qu’à rester à la distance voulue.

« T’es pas d’ici, hein ? Enfin… déjà plus que moi, mais bon…»

Pas d’ici, c’était un bien grand mot. Certes, elle n’était pas du pensionnat. Quoique je ne pouvais en être absolument assuré. Mais qu’elle fut japonaise, je n’en doutais aucunement. Possiblement était-elle davantage chez elle ici que moi. À cela prêt qu’elle avait partir précipitamment, semble t-il, en coupant tout contact avec la vie. Alors, que devrais-je en conclure ? Certainement que le geste qui devait suivre, purement l’œuvre d’un homme désoeuvré, incapable de proférer une suite de mots logiques sans se perdre en lui-même, devait répondre à cette question. Puisqu’ elle était déjà en ma possession, sous ma main qui ne savait s’il fallait la flatter, la réconforter ou juste lui tapoter doucement la tête, je n’avais eu qu’à l’attirer et me laisser aller un peu contre elle. C’était simple. Je la prenais dans mes bras, avec cette tendresse qu’ont les gens envahis par l’alcool. Je fermais les yeux un moment et soupirais, mettant maintenant mon bras dans son dos pour la tenir et lui offrir un câlin de russe bourré. Oh, ce n’était pas forcément dégoutant. Je m’étais bien gardé d’aller outre mes limites, et tout ce qui n’allait pas chez moi, était mon manque de cohérence dans les mouvements et les propos. Hormis tout cela, j’avais réussi à la détacher de sa corde. Alors je pouvais bien l’attacher à mon tour de mon emprise.

« C’est fini maintenant, tout va bien… »

Je murmurais cela, lui tenais gentiment la tête contre mon torse ou mon épaule. Je ne sais plus si c’était bien ou mal, ni si je prononçais les paroles adéquates. Mais qui s’en préoccupait ?
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 2:13

"Maman je suis désolé...tellement désolé..." petite garce..." Cela m'avait fait plus mal qu'un coup de poing. Même avec élan, s'aurait été toujours bien moins douloureux."

Il était si proche. Je sentais sur mon visage son souffle chargé. Il était chaud, humide, alcoolisé. Je me demande combien de litre il aura pu boire pour me donner l'illusion qu'à trop le respirer je risque de terminer bourrée. Je le regarde, moins intimidé que précédemment, bien que toujours légèrement, ne serait-ce que par sa taille de géant des steppes. Je ne sais pas quoi dire. Je n'ai jamais été très douée pour lancer une conversation. La tenir, c'est encore faisable. Mais la starter, c'est autre chose. Mais ce problème est vite réglé. La claque n'est pas forte, mais la surprise engendre la douleur. Et un petit cri sort de mes lèvres, tandis que je porte mes deux mains à ma joue meurtrie. Qu'est-ce que ça veux dire ? Qu'est-ce qu'il me veut ? Pourquoi il a fait ça ? Même Hiro n'a jamais pris le temps de me frapper. Même quand je le méritais parfois. Et c'est donc la première fois que je reçois une claque qui ne soit pas totalement une marque d'hostilité, voir pas du tout, mais plutôt quelque chose que je mérite, un peu comme l'on donne un verre d'alcool à qui en a rudement besoin et non pas à un alcoolique qui en dépend.

-Je...je suis...désolé.

Je n'arrête pas de m'excuser. N'est-ce pas à lui, pour avoir levé la main ? Non. C'est moi qui interprète cela comme un affront. Si ça se trouve, il voulait me caresser, être doux et gentil. Est-ce qu'il y a idée de le faire aussi brusquement, me prenant par surprise ? Sale con. Tu me sauve pour mieux me frapper. Mais tu...me frappe pour mieux te coller ???

"Tu me fais mal !" C'est tout ce que tu mérites d'avoir tué l'homme que j'aime" Il ne t'aimait pas. Il ne t'aimais plus. Il ne t'a jamais aimé"

Non, il avait eu raison de dire cela. Je n'en avais pas viscéralement besoin. Pas comme ceux qui semblent penser que si tu te fais du mal, c'est pour te faire sauver, te faire aimer. Pas comme ceux qui veulent réellement mourir, auquel cas je ne serais pas là, à parler avec cet inconnu qui m'a tout simplement sauvée d'une mort certaine. Je n'ai pas besoin d'être brave, mais j'ai besoin de me racheter. Il ne comprendrait pas. Cela ne servirait à rien que je tente de lui expliquer. Tant pis.

-Si...si mais...je...c'est pas important.


Non, ce n'est pas important. Il n'a pas besoin de le savoir de toute manière. Mais c'est vrai. Je suis bien ici bas, même si c'est difficile de le croire. J'aime ma vie, j'aime ma nouvelle ville, j'aime mes parents. J'aime vraiment mes parents. Surtout mon père. Et puis...j'aime tant de chose. Les garçons, les héros, le bruit du vent dans une maison vide, l'odeur de l'air au petit matin, à l'aube et même la nuit. J'aime aussi le goût du sucre, celui du pain et celui du café. J'adore la sensation de la poudre de crayon sous mes doigts. Les petits grains du papier qui se remplissent avec les couleurs. Le plastique neuf. J'aime tout un tas de trucs débile et futile. Et d'autres, bien moins superficielle, comme le parfum des garçon, les animaux, la couleur des eux de mon frère. Tout ça. Alors non, je ne veux pas réellement partir et tout quitté comme ça.

Je n'aime pas sa main sur ma tête. J'ai l'illusion d'être un petit chien. Alors je tente de m'en défaire, mais m'arrête lorsque son visage est si proche du mien. Il va quand même pas m'embrasser ? Si ? Je me mord la lèvre inférieure, répondant à sa question.

-Je ne suis pas...enfin je ne suis pas totalement japonaise...

Puis je me rend compte. Il parle peut-être du pensionnat après tout.

-Ho..et...pas encore...je suis inscrite mais c'est pas officiel.

Je regarde mes pieds, le laissant aussi proche que possible de moi. J'aimerais fuir et ne plus le revoir, laisser le temps apsser, qu'il m'oublie, ou mieux encore, qu'il pense que je ne fut qu'un simple rêve de sa folie d'ivrogne. Quelque chose comme une vision, quelque chose qui fait partie de son imagination. Mais mes jambes refusent de s'en aller, se décoller du sol. Mes talons refusent de se détourner et mon dos refuse de lui montrer sa finesse. En réalité, tout mon être tremble et cela empire lorsqu'il me serre contre lui.

"Fais moi un calin" Ce n'est pas le moment ma douce " S'il te plait" Hhh...allez viens là"

C'est doux, c'est chaud. Même si c'est différent, je me sens bien. Je pourrais pleurer, mais je ne veux pas qu'il le voit. Tout va bien...non...rien n'ira jamais comme il faut. Pas tant que tout le monde ne sera pas au courant que je n'ai rien fait. Ce n'est pas ma faute. Je ne veux pas que ma mère se fasse plus de souci, mais je ne peux pas arrêter mes pettis jeux. Malgré ce qu'il dit.

-Non...tout n'ira jamais bien...

J'ai chuchoté, je ne veux pas qu'il entende. Ses bras massifs autour de ma frêle silhouette. Je rougis en sentant ma poitrine naissante contre son torse. Elle me fait toujours aussi mal. Je noue mes bras que j'avais gardé le long de mon corps autour de son dos. Mes coudes de part et d'autres de sa taille, mes doigts joints sur ses omoplates. J'ai un peu peur. Je ne sais pas de quoi cela dit. C'est étrange. Je finis par le repousser, butant contre le mur derrière moi. Je ne peux pas fuir de toute manière. Où irais-je ?

-Il...il ne faut pas.
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 20:00

Ce n’est pas que les choses vont trop vite. Ce n’est pas qu’elles soient incontrôlables. Ce n’est pas que je ne maîtrise ni le temps ni l’espace. C’est… enfin si, c’est peut-être un peu tout ça. Dans ma folie passagère d’homme embué, je ne gère rien du tout. J’essaie, je m’évertue. Mais à quoi bon ? Je ne suis pas un saumon qui nage contre le courant. Je ne suis pas le meneur de la révolution d’Octobre. Je ne suis pas Hercule, et l’idée même d’accomplir un seul de ses douze travaux me fatigue, à l’instant. Lutter contre ce qui dépasse ma raison n’est qu’une perte de temps. L’alcool, quand il est là, ne repart qu’après l’avoir décidé. Il n’est pas besoin de se battre contre lui. Un choc psychologique ferait possiblement son effet. À moins qu’il ne s’agisse d’un bon vieux coup pour me faire bien mal physiquement. Mais comme rien n’arrive, je doute. Je doute justement que ça arrive. C’est un cercle vicieux. Le néant mène à lui-même. Rien ne peut naître du vide. Surtout pas en mon cerveau, à un moment pareil.
Pour être franc, si je me suis posé contre elle, à la prendre dans mes bras, c’est pour essayer de supporter mon poids à deux. Pas seulement mes innombrables kilogrammes, qui l’écraseraient sûrement s’ils lui tombaient dessus. Mais la fatigue. La mollesse de mes réactions. J’ai besoin d’assistance. Pourtant, c’est bien moi qui l’ai sauvé un peu plus tôt. Ce devait être la première phase de réveil. Ou peut-être uniquement une phase parmi tant d’autre. Un soupçon, une lueur d’espoir. Dans le vide intersidéral, ce ne sera toutefois pas suffisant. Même le jour naissant n’arrivera pas à me relever. Dorénavant, en dépit du fait que j’ai cherché à me prouver le contraire, ce n’est pas moi qui pense.
Alors, si cette jeune fille s’est penchée sur mes mots, pour leur accorder une réponse, ça n’a pas d’importance. Qu’elle ait accepté de m’écouter, de me laisser m’approcher, et de riposter à mon air faussement rassurant, n’aura pas de conséquence. Sauf pour ce surmoi qui s’exprime. Cette entité qui domine mon être présentement, c’est lui qui usera de ces termes :

« Quoi… ? Qu’est-ce qu’il faut pas… ? »

Mon regard est vide. Mais ce n’est pas lui qui est supposé décider de la suite. Ce n’est pas lui qui agira mal. Ce n’est pas lui qui, non content d’avoir été repoussé, reviendra à la charge. Parce que je m’approche de nouveau. Je crois caresser sa joue, mais… ce n’est probablement qu’une impression. Je l’ai touché, oui. Avant de venir plaquer ma main contre le mur, à ses côtés, auprès de son visage, pour approcher encore.

« T’es pas japonaise. T’es pas de là… mais t’es là quand même… »

Je suis penché presque au-dessus d’elle, à venir lui parler trop près. Sale habitude de type éméché. On a l’impression de ne plus entendre que ce qui vient directement frapper notre cerveau, dans ces moments. Et là, elle ne parle pas assez franchement, pas assez fort pour que je reste à distance. Alors moi, je lui dicte ce qui me vient. Ou plutôt, ce qui m’est dicté par une sorte d’instance supérieure. Ma main, de sa joue, caresse finalement son cou. Cela prend un temps qui ne durera pas. Ce n’est qu’un passage, chacun s’en doute. Sauf moi, je pense, puisqu’évidemment, je ne pense pas.

« Et t’es pas morte. Alors il faut oublier ça. Te faire oublier… »

Je crois que je déraille. Mais ce n’est pas ma faute, si ? Il est un temps où l’abus d’alcool était considéré comme une circonstance atténuante. « Oh, le pauvre, il a eu un accident de voiture et a fait cinq morts. Mais ce n’est pas de sa faute, il avait bu. » dirait-on. Ou encore : « Il battait sa femme ? Oui, monsieur, mais c’est parce qu’il en était arrivé à boire, pour oublier le calvaire qu’elle lui faisait vivre… »
Bref. La vodka pourrait constituer un excellent alibi pour ma défense, au cas où les choses tourneraient mal. Si ma main, d’aventure, se risquait à faire plus que cela, c'est-à-dire à descendre comme maintenant et venir effleurer gentiment son épaule, je n’y pourrais rien. Je plaiderais non-coupable. Et puis, ce n’est pas comme si j’étais un illustre inconnu. Je suis, étais, et resterais son sauveur. N’aurais-je pas droit à un peu de reconnaissance ? De réconfort, aussi. De toute façon, c’est moi qui le lui propose, et déverse ces paroles. C’est moi qui souhaite la consoler. Pourquoi n’accepterait-elle pas ? Elle qui fait si fragile, si blessée et pleine de doute. Cette demoiselle à la peau si pâle, au cou si fin et au corps si frêle. Je ne lui ferai pas de mal. Si ?
En tout cas, je suis souriante. Doucement. Je ne pars évidemment pas dans un plaisir sadique. Pas plus que dans une intention de lui nuire. Je ne l’ai approché, et ne suis là, contre elle, que pour lui apporter un peu de gentillesse. Alors, si elle ne fait rien ou ne parvient à me repousser, je crois que j’atteindrai l’écusson Superman. Et j’en constaterai les contours, la légèreté des reliefs, la simplicité de ce dessin. Ce n’est pas méchant. Alors mes lèvres approchent de sa tempe pour y déposer un baiser. Voire venir contre sa joue, bientôt dans son cou. Ce n’est pas tous les jours que l’alcool se propose de sauver la vie de quelqu’un, pour la lui reprendre juste après…
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeLun 17 Sep - 1:20

"Il faut vivre Tamiko. Ton frère n'aimerait pas qu'il t'arrive quoi que ce soit...tu comprends ?" Oui mais c'est si difficile...et je crois que Hiro s'en " je t'interdis Tamiko. Tu m'entends ? Ne le dis pas"

Si. Je ne l'ai pas dit ce jour-là, mais il m'arrive encore d'y penser. Et si tous les jeux que je fais pour lui ne servaient à rien ? Peut-être qu'il s'en fou de moi après tout, après ce que j'ai fait ? Peut-être que si je parviens à le rejoindre, ce sera pour qu'il me blâme, me déteste...c'est si affreux...oui...affreux. Comme cette question. "Il ne faut pas quoi ?" Oui. Quoi au juste ? Qu'on se touche ? Qu'IL me touche ? C'est si mal ? Après tout, tu lui dois bien ça. Laisse le faire. Mais non. Je ne peux pas. Mon dos contre le mur qui est si froid. Mes cheveux ont un aspect étrange...je le savais, que j'aurais dû les sécher avant de sortir. Mes mains se crispent sur le bas de mon t-shirt Superman...je me sens Supernulle. Je dis des trucs sans trop savoir pourquoi je les dit. Je reste là alors que j'aurais pu partir très loin. Je flippe à l'idée qu'il n'aille tout raconter à tout le monde...pire, à la direction. Et j'ai les seins qui pointent sons un t-shirt qui ne va pas pouvoir le cacher bien longtemps encore, surtout si je prends en compte la proximité de nos deux corps. Oui, je suis Supernulle.

-Je...c'est juste que je n'ai pas envie que tu me...

Je fronce les sourcils. Je ne sais pas trop quoi dire tout à coup. Est-ce que je dois lui avouer que cela me déplait ? Que de sentir son corps puissant contre le miens qui est si...si quoi ? Ramassé sur lui-même ? Tremblant ? Chétif ? Maigre...Voir ses muscles saillants, alors que les miens sont si inexistants. Je ne sais pas. C'est peut-être cette odeur d'alcool qui me fait peur. Une odeur forte d'alcool qui s'est mêlé à son parfum d'homme et sa légère odeur de sueur. Ce n'est pas désagréable. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas rentrer chez ma mère et devoir lui dire pourquoi mes cheveux sont si bizarres. Pourquoi mon t-shirt porte tant d'odeur. De cave, d'homme, d'alcool. Elle va encore croire que j'ai fait mon intéressante et que je me suis laissée entrainer dans un endroit sombre par un homme.

"Fais moi voler ! Encore Hiro ! Plus hauuut"

-Non. Enfin. Si. Je suis japonaise mais à moitié seulement.

Pourquoi est-ce que je parle de ça ? On s'en fou. Ma nationalité n'a rien à faire ici. Sauf peut-être si l'on parlait sondage. Ainsi les japonais sont les plus suicidaires. Suivit des suisses. Qu'en est-il des néozélandais ?
Je tourne les yeux vers sa main, son avant bras, son épaule et reviens à son cou, une veine y palpite. C'est étrange. J'ai envie de toucher, mais je garde obstinément mes mains sur le bas de mon t-shirt. Mon regard remonte ensuite le long de sa mâchoire. J'ai l'impression qu'il respire mal. J'ai vraiment l'impression qu'il peine à rester parmi nous. Ou alors c'est ce que je me dis histoire de me rassurer...mais de quoi ? Qu'il est trop pris par l'ivresse pour oser me faire quelque chose ? Qu'il se réveillera avec une gueule de bois et sans souvenir, aucun de moi. Je pourrais alors m'en aller. Maintenant...

-Me faire oublier ? Co...comment ? Je vais venir ici tous les jours bientôt.

Mais mes jambes refusent de bouger. Elles refusent de se plier, fléchir, que je puisses me glisser loin de lui, refusent de me diriger vers mon book et mes affaires sur le sol, mes chaussures...elles refusent de me mener jusqu'à la sortie, cette fenêtre qui aura été la pire de toutes cette nuit. Elle n'aurait pas dus être ouverte. Et je n'en serais pas là. Est-ce que je devrais maudire les gardien ? Le concierge...moi ? Lui peut-être. Sa main en tout cas. Là, sur mon épaule. Elle fait glisser le tissu de la manche trop large du t-shirt. Ce n'était pas voulu. N'est-ce pas ? A mi mot, je lui dit non. J'en suis sûre. J'ai dis non...l'ais-je réellement dit ? Je sens un petit courant d'air frais glisser sur mon épaule nue désormais. L'autre l'est également, mais ça, depuis le début. Ma main me démange. J'ai envie de le frapper, de remettre mon vêtement en place avant qu'il ne tombe et ne dévoile ma poitrine, bourgeon de féminité en pleine floraison. Mais une fois de plus, mon corps refuse d'obéir. Comme quand Lex pointe de la Kryptonite sous le nez de Superman...mon Superman serait en réalité ma kryptonite ?

-Il vaudrait mieux que je m'en aille.

"Je parles souvent de Hiro au risque de le faire disparaître. Car à trop user de son nom, ne va-t-il pas devenir aussi banal que le "je t'aime" que les gens se lancent comme "bonjour" ?"


Et pourtant, je suis encore là, tête baissée sur le logo de mon t-shirt. Je sens mon souffle qui s'accélère et je vois le t-shirt qui se soulève de plus en plus rapidement. Le Logo semble se mouvoir, mais c'est juste le stress qui me gagne. Je déglutit avec peine et malgré le fait que le bruit soit moindre, j'ai l'impression que c'est un son fracassant dans ce sous-sol où les seuls âmes qui y vivent ne valent pas grand chose...un ivrogne et une suicidaire...ha oui...quel couple détonnant.
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeLun 17 Sep - 10:42

Dans cette scène, je crois que ce n’est pas la réactivité qui frappe. C’est plutôt le manque. C’est cet extrême qui sévit et laisse la demoiselle dans un état proche du néant. J’avais déjà compris qu’elle ne devait plus avoir grand-chose, ni vraisemblablement être plus qu’un être vide et déchiré. Mais là, c’est encore pire. Elle n’a quasiment pas bougé, que l’alcool m’a incité à le faire. Du coup, j’ai pris de l’avance. Beaucoup trop. Je ne me contente plus de lui faire face, alors que c’est tout ce dont elle est capable. Il ne lui reste que la parole, quelques mots sans réelle influence. Je pense qu’elle est au fond du gouffre. C’est à moi de le lui faire remonter. Donc je ne m’arrête pas. Ce serait stupide et à n’y rien comprendre. Pour bien saisir quelque chose, il faut aller jusqu’au bout. Là, elle a encore trop de liberté, et ne sait pas ce qu’elle veut. Ni ce qu’elle fait. Elle est tout bonnement perdue. Quand elle s’apercevra des intentions que me donne la boisson, elle ne pourra plus rester de marbre. Un choix s’imposera. On n’en est plus à vivre et laisser mourir. Il convient, maintenant, de survivre ou de périr. En théorie, dans l’absolu, je n’aurais rien contre la voir s’éteindre dans mes bras. Qu’elle succombe et s’écroule contre moi, pourrait avoir un petit côté charmant. Je la prendrais alors et la porterais avec douceur. Peut-être. À moins que je n’en profite davantage. Quoi qu’il en soit, si elle pouvait vivre, ça m’arrangerait. Je dois dire que je préfère la chair fraîche, c’est-à-dire chaude…
En fait, ma main arrive sur le léger renflement que provoque sa poitrine. Il n’est pas difficile de savoir qu’elle est une fille, évidemment. Car, si ce n’est une prise ferme et orgueilleuse que je referme sur son corps, c’est tout de même une recherche minutieuse de détails. Je sais très vite, en dépit de mon cerveau engourdi, qu’elle est une demoiselle à la timide féminité. Ce que d’aucun nommerait « ses atouts » ne se montre ni ne s’exprime avec démesure. Tout est dans la subtilité. Sans doute ai-je bien fait de fouiller pour en arriver là. Au moins, je suis persuadé d’une chose, quand ma main s’arrête simplement sous la forme simple et délicate de son sein : toute cette fragilité qui est sienne, et la candeur qui en découle, sont en désharmonie totale avec l’impression que me laisse tout mon être. Je suis si proche d’elle, et si engageant, malgré mon état, que c’en est sûrement dégoutant. Je respire soit avec peine, soit avec hâte. Et tout cela, juste pour me trouver à la coller comme si je désirais me jouer de sa jeunesse. Comme si la vodka avait fait de moi un obsédé incapable de contrôler mes pulsions. Alors je reste là, les doigts écartés, profitant finalement sans plus évoluer de cette opulence douce et précieuse. Ils soupèsent, en restant dessous, en arrondissant le dessin, et n’ayant visiblement pour seul obstacle que ce tee-shirt trop grand. Devrais-je passer dessous ? Je sais pertinemment ce que j’y trouverais. Peut-être pas avec une parfaite exactitude, mais il n’est pas compliqué de se dire qu’elle n’a de protection pour soutenir son buste naissant.

« Tu vas venir tous les jours… »

Ce constat me fait quelque chose, j’imagine. Je reste un moment coincé entre le fait de la tenir, d’avoir une emprise elle, et celui de comprendre ce qu’elle vient de dire. Si je ne m’abuse, je risque de la recroiser. Bien que ce ne soit vraiment un risque, c’est une possibilité. À plus forte raison, c’est un évènement qui arrivera très certainement. Alors, de nouvelles variables entrent en jeu et doivent être prises en compte. Ce n’est pas l’attrait de ce renflement mammaire qui devrait affecter mon jugement. Pas plus la connaissance de son côté jeune fille fragile. Il est une décision importante à prendre, or ma tête refuse d’y songer correctement. Ce n’est que, les yeux posés à hauteur de sa poitrine, que je peux faire semblant de cogiter.
Bientôt, ma décision est prise. Je lui attrape le poignet. Je le prends, je le tiens et… ce n’est qu’une étape. Mon regard vient de nouveau se poser sur ses yeux légèrement en amande. Je relâche ma prise et vient lui caresser la joue. À ce moment, j’ai libéré sa petite personne de mes mains, ou presque. Ne reste que cette attention sans prétention sur son visage, pour lui offrir un sourire difficile à esquisser. Et je m’éloigne. En deux pas hésitants, je me retrouve assis contre le mur, poussant un long soupir aux odeurs d’éthanol. Les yeux presque clos, je scrute le plafond, avant de passer une main dans mes cheveux.

« Viens là. »

Je désigne cette place à mes côtés, autant dans la poussière que la mienne, pour l’inviter à s’asseoir. Cette injonction a une valeur immédiate et sans appel. Pourtant, je ne sais si elle l’entendra ainsi. Donc, les paroles que j’ai à dire, c’est ici et maintenant que je les lui dicte.

« Si je m’endors, réveille-moi. »

Voilà un ordre qu’elle pourrait avoir du mal à exécuter, tant je ne suis pas sûr d’être à même de différencier personnellement mon état de celui de veille. Je reste dans la brume, mais ça finira bien par partir. En tout cas, je l’espère…
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeMer 19 Sep - 2:45

"Quand on se rend compte que la vie a une fin, on en arrive à se demander si elle vaut réellement la peine d'être vécue. Comme quand on lit un bon bouquin, lorsqu'on lit le dernier mot, on a un goût amer en bouche. Merde...j'aurais voulu qu'il continue"

Je n'en menais pas très large là. J'avais peur qu'il ne se laisse aller à des vices d'homme. Peur qui me tenaillait et me faisait mal à l'estomac, estomac désespérément vide. Je n'avais pas mangé avant de venir, je n'avais pas mangé avant d'aller dormir hier. Je n'avais pas diner. Et le fait que mon acide gastrique me brûle les parois stomacales, n'était en rien aidé par l'angoisse. Je sais bien que...s'il avait voulu que je fasse quelque chose pour lui, que je lui offre mon corps, je l'aurais fait...je...je le ferais s'il me le demandait. Me salir avec un inconnu. Il a le droit, il m'a sauvée. Mon corps est un bien modeste cadeau de remerciement, mais est-ce qu'il s'en contenterait ? Je le regarde, osant finalement lever les yeux. J'ai peur de ce qu'il va se passer ensuite. Est-ce qu'il va devenir fou ? Me toucher, me...faire des choses qui ferait rougir une prostituée ? Je ne sais pas. J'ai la trouille. Et sa main qui se pose sur ma poitrine...

-ça fait...mal.

J'ai parlé tout bas. Normalement, je ne devrais pas avoir mal. On m'a déjà touchée ici. Effleurée, embrassée même. Mais là, c'est différent. Il y va fort avec ses doigts et mes seins sont en floraisons. Il devrait les traiter avec plus d'égard. Avec plus de délicatesse. S'il fait ça comme ça, je risque de crier. Je ne veux pas avoir à justifier ma présence ici. Bayonne moi alors. Empêche mes cris de sortir de mes lèvres. Je t'en voudrai. Oui, je t'en voudrai. Mais tu as le droit. Je te le dois. Alors vas y. Fais ce que tu veux de ce corps qui n'est plus miens depuis qu'il s'est retrouvé pendu au bout de cette corde. Comme le papillon que l'enfant capture pour le revendre au bout d'une ficelle, il semble se débattre, mais il se contente de voler docilement. Tu es le touriste. Tu m'as trouvée. Fais comme bon te semble. Détache moi ou...abîme mes ailes entre tes mains.

-Mmm...

J'ai retenu un gémissement. Ce n'était pas du plaisir. C'était un mélange de...de supplication et de frissonnement, qui venait se glisser avec la douleur. Je me mord la lèvre, fermant les yeux. Je sais qu'il hésite. Je surprend son regard sur mon t-shirt. Aussitôt, mes mains se crispent sur le bas du vêtement. Non. Ne va pas les chercher. Ces petites atrophies en passe de devenir. Laisse les où elles sont. Tu n'en as pas besoin. Contente toi d'autre chose. Mon intimité gardée par ce seul short. Vas-tu croire que le destin aura tranché en me dictant de ne pas mettre de sous-vêtement ? Crois ce que tu veux. Mais laisse ma poitrine tranquille.

"Tamiko...tu deviens une femme. Il va falloir en parler à ta mère et qu'elle t'achète des soutiens gorge." Pourquoi papa ? Est-ce que sinon ils vont tomber ?"


Comme des pommes mûres. Elles sont encore trop jaune pour le moment. Acide. Ce n'est pas une bonne idée. Et je sais que mes tétons durcis vont te faire croire le contraire. Alors que je crie "Laisse mon pommier intacte" tu entends " Cueille-les avant qu'elle ne pourrisse. Fais en une bonne tarte et rajoutes-y un peu de ta crème" Oui...ta crème. Je n'ose pas baisser les yeux sur son entre-jambe. Cela me fait trop peur. Je déglutis avec peine...

Je crois m'étouffer lorsqu'il me saisit le poignet. Si fin dans ses grandes mains qui avaient englobés sans aucune difficulté mes orbes de chaire. Je tente de me retirer, mais il ne doit pas même le remarquer, avec le peu de force que j'ai et le peu de conviction que j'y met. Oui. Je reviendrai...et je côtoierai ce géant tous les jours à partir de lundi. Est-ce que c'est risqué de revenir ? Est-ce que je ne devrais pas disparaître, allez vivre chez papa et sa copine pour pouvoir me rendre dans une autre école ? Ce serait lâche. Indigne d'un super héros. Mais est-ce que c'est digne de vendre son corps comme si c'était un vulgaire morceau de viande ?

"Mange-moi petit loup. Mange-moi. Tu vas mourir d'indigestion. Je suis aussi comestible qu'une amanite tue-mouche. Alors oui, mange-moi. J'ai bon goût, tu ne seras pas déçu"

Je le regarde, il me lâche. Je m'affaisse légèrement, mes épaules retombent. Je respire. Car jusque là, j'étais en apnée. Je ne sais pas si je respirais réellement ou non, car j'ai comme l'impression que jusqu'à maintenant, cet instant où il recule, il vient de me retirer un poids. Le grand méchant loup me dit de m'approcher du lit " Oui mère grand" Je reste pourtant sur place, à masser mon poignet comme je l'ai vu faire dans les films. Ce n'est pas qu'il m'ait fait mal, mais je tente d'effacer toute trace de ses doigts, alors même que je devrais m'occuper en priorité de celle de mon cou. Puis je relève lentement la tête. Il devait être sérieux. Je devrais fuir...

-Je...j'arrive.

Je baisse la tête et prends une grande inspiration, un peu comme avant le grand saut " Comme tu as de grandes oreilles mère-grand" et je m'arrête pour regarder son visage, mi-endormi, mi-contemplatif. Il n'a pas l'air bien. Est-ce qu'il va faire un coma ? J'ai déjà vu cela à la télévision. Je ne bois jamais d'alcool à cause de ça. "Comme tu as de grands yeux..." Je m'installe en face de lui, me recroquevillant pour me faire le plus petit possible. Face à sa prestance malgré la honte qu'il devrait avoir à se présenter tel un déchet, je me sens comme un japonais face à Godzilla. Il est plus grand, plus fort. Il me fait peur. Et pourtant, ça me fascine. Je pose mon menton sur mes genoux, hochant la tête.

-D'accord. Mais...t'endors pas.

"Comme tu as de grande dents..."
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MessageSujet: Re: Si Superman avait été blond ? [PV ]   Si Superman avait été blond ? [PV ] Icon_minitimeVen 21 Sep - 0:38

Je suis assis. Ou couché. Non, assis. Mes yeux, quand ils s’ouvrent, me le prouvent. La terre est proche, mais pas au point de me servir de lit. S’il est vrai que je suis avachi, ça reste simple. Je me repose. J’attends qu’elle vienne, et c’est ce qu’elle fait. Alors, tout va bien. Je crois avoir de la chance, sans réellement m’en rendre compte. À moins que ce ne soit elle qui ne réalise pas. Après une petite minute passée contre mon mur, je ne comprends toujours pas. Je l’ai touché, n’est-ce pas ? J’ai senti son corps adolescent, encore juvénile sous mes doigts, et rien n’a changé. Elle est si… docile ? Non, ce ne peut être le mot. Un regard en coin vers elle pour vérifier. Ah, si, c’est bien ça. Elle est si calme, et pourtant si bouleversée, que je pourrais presque en être moi-même tout retourné. Mais non, bien évidemment. Je suis là, tout bonnement, à voir cette gamine dont j’ignore toujours le nom, rester comme blottie contre elle-même. Je ne vais peut-être pas allée jusqu’à la prendre contre moi pour lui tenir chaud ou la rassurer, parce que ça n’aurait pas l’effet escompté, mais je sais que cette proximité entre nous existe. Alors pourquoi je n’en profite pas ?

« Comment tu t’appelles ? »

Oh, un éclair de lucidité. Je dois avoir l’air crevé, un peu comme un héros dans ses mauvais jours, ou lorsqu’il se lève le matin, après une nuit de chasse aux supervilains, mais ce n’est pas grave. Je plisse les yeux et, cette fois, il me semble que ça va tout seul. L’image n’est pas nette. C’est uniquement ce qui me gêne. Pour le reste, tout est OK. Sa chevelure est noire. OK. Son visage est japonais. OK. Mais pas seulement. OK. C’est une fille. OK. Elle est plutôt chétive, je crois. OK. Son cou est marqué. OK. Elle a l’air désespérée. OK. Mais c’est peut-être faux. OK… Euh… J’ai parfois du mal à me comprendre moi-même. Qu’est-ce que je suis sensé faire, dans le fond ? Lui poser une autre question ?
Au lieu de cela, me penchant un peu, sans doute de manière à mieux voir alors que ça ne change strictement rien, je scrute son visage et finalement sa gorge. Ça a l’air d’aller. Probablement que les traits de cette saloperie de corde auront disparu dans la journée. Ce n’est pas à sang. Elle ne saigne nulle part. Elle n’est même pas blessée. C’est presque de l’arnaque. Ouh, la simulatrice !

« T’as pas l’air bien. »

J’aurais pu dire qu’elle ne semblait pas dans son assiette, qu’elle devait être choquée de ce qu’il lui était arrivé, ou n’importe quoi d’autre, que ça aurait été pareil. Mais voilà, le destin en avait décidé autrement. Les mots sortis de ma gorge étaient ceux-ci, alors j’allais faire avec. Pour me donner un peu de contenance et de raison, je prenais son menton entre mes doigts, en lui redressant la tête, pour regarder ce qu’elle pouvait bien avoir. Rien de bien méchant, en fait. C’était plutôt pour avoir quelque chose à faire, que je faisais ça. En restant là, inactif, j’allais finir par mourir noyé dans mon alcool. Or, j’allais mieux. Un peu. Ce n’était certes pas la joie, mais des instants de clairvoyance me montraient la réalité. Cette idiote, qui qu’elle soit, et d’où qu’elle vienne, était encore plus sotte que moi et dans un état autrement abîmé. Moi, au moins, c’était temporaire. L’alcool me tuerait avec les années. Elle, sa corde aurait pu l’entraîner six pieds sous terre sans tarder. Le présent se jouait dans ses actes. C’était stupide. Comment donc pouvait-elle gâcher le présent ? La vie n’était-elle pas déjà rendue assez pourrie comme ça pour toute cette populace bureaucrate et inerte ? Il fallait vraiment qu’elle joue à revoir la date de son terme ? Son calendrier devait être très mal rempli. Voilà une vie que je n’aurais aimé mener. Complètement désorganisée.

« On va rentrer. »

Oui, c’est vrai, nous étions déjà à l’intérieur. Mais même, ce n’était pas une raison suffisante pour douter de mes propos. Fort d’une volonté nouvelle, et peu désireux de mourir là, avec cette suicidaire pour veiller sur moi, j’avais réussi à me redresser. Après ce puissant appui contre le sol, je m’époussetai et tournait les yeux vers elle. Puisque j’avais décidé, ne lui restait qu’à suivre. Pas bien compliqué, en fait. Je connaissais très bien la route pour aller au bâtiment de mon choix. Aujourd’hui, je n’irai pas en cours, de toute manière. Alors je pouvais tout à fait l’emmener vers les dortoirs, et plus précisément ma chambre. Sûrement y aurait-il un ou deux colocataires, mais ils partiraient en classe d’ici quelques heures. Alors cette mi-nippone ne dérangerait pas. Et puis, je faisais ce que je voulais. Personne n’allait surveiller mon lit ou mes agissements.
Lui tendant la main une demi-seconde, ou peut-être plus sans que je sache vraiment, je laissais mon instinct de buveur agir pour moi et lui saisir le poignet pour qu’elle se relève, puis prenne ma suite. Je quittais cet abri qui ne m’avait protégé de rien, et empruntait le chemin des chambres à mon rythme.

« Allez. »

C’était tout, et ce serait tout. Pour le moment, en tout cas.
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