La sonnerie d'un réveil retentit dans la petite pièce qui me servait de chambre. Ça ne pouvait évidemment pas être le mien, les joies de la colocation. C'était celui de mon super poussin adoré. Il avait beau être adorablement attachant, il n'en restait pas moins agaçant à se faire sonner son tonitruant réveil a... 7heures du matin. Nooon! Je ne voulais pas me lever. Mais alors la, vraiment pas. Mais maintenant que j'étais réveillée, je savais que je ne pourrais pas me rendormir. En mode pilote automatique, je rejetais la couverture sur mes jambes puis m'assit sur le lit. Après avoir frotté mes yeux je me levais et retombait immédiatement en arrière, prise de tournis. Pfeuh. La journée commençait bien mal. J'étais accoutumée à ses chutes de tension matinales. Je me rassis tout doucement, une main sur mon front. Bon, juste après m'être préparée, je foncerais au réfectoire. Pas le choix. Bon. Répétons la manœuvre, mais lentement cette fois ci. Je m'assis puis posai mes pieds au sol lentement. Au bout de quelques longs instants je me redressai et me levai tout aussi doucement. J'allais directement dans la salle de bain. Enfin, quand je dis directement, je voulais dire, pas à pas, en m'accrochant a tout ce qu'il passait. Tout tournait autour de moi. Je n'aimais pas ça, mais pas ça du tout. Je pris une douche froide, puis enfilai une simple jupette caramel mi longue avec un haut prune, décolleté, et manches trois quarts. Rien de bien extravagant, mais suffisant, surtout pour aller engloutir quelque chose avant d'aller en cours... Ou en ville. Ou ailleurs. Enfin bon. Je couvrais simplement mes paupières d'une jolie couleur caramel, et mes lèvres de prune. Un gilet en laine de la même couleur que ma jupe compléta le tout. Je chaussai de simples ballerines avant d'aller au réfectoire, toujours en tâtonnant. J'avais l'impression que ce matin c'était pire que d'habitude, probablement parce qu'hier soir j'avais volontairement omis de diner. Comme pour me punir d'avoir encore une fois cédé aux larmes pour Kakeru. Je me sentais vraiment minable dans ces moments la. Il me faisait sentir à quel point tout ce que les gens voyaient n'était qu'une surface, une façade totalement fausse.

Super. J'avais réussi à arriver à mon but sans être tombée dans les pommes. Je m'adossais à un mur, me sentant toute "paf". Lorsque je me redressai pour aller manger quelque chose, je me cognais dans quelque chose, ou plutôt dans quelqu'un.

«Oups. Désolée. Pas les yeux en face des trous ce matin.»