Je suis Bahlam et je ne sais pas trop quoi dire sans paraître arrogante ou imbue de ma personne... Bon, je m'aime, c'est vrai. J'ai confiance en moi, je pense. Je suis assez vive, peut-être impulsive par moment... En fait, je suis le contraire de mon frère Zaan, qu'est tout amorphe et réfléchi, mais - hum hum. On parle de moi, pas de lui.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, vu ma date de naissance (1er janvier, youhou c'est la fête) j'ai les traits de personnalité d'un Rat dans le zodiaque chinois et tout à fait ceux d'un Capricorne. C'est-à-dire, que je me fais des connaissances par-ci par-là, mais pour nouer des liens serrés, c'est une autre paire de manches... Ah oui, au fait - Je ne m'en rends pas bien compte, mais je parle très vite, et je raconte parfois des bêtises; de calembours à blagues douteuses... Mais c'est mon subconscient, cet espèce d'empaffé qui glisse des syllabes dans mes speechs grandiloquents, ce qui fait que tout foire et part en c...

Dans tous les sens du terme.

Joueuse, je ne drague pas, je charme. J'ai un sourire désarmant et un corps avec 9/10 au standard de la beauté, et je ne m'en prive pas. J'attire les gens vers moi mais j'instaure une barrière. Je reste méfiante, je suis parfois hypocrite - ce n'est pas bien compliqué de se faire aimer des inconnus. Je demande juste à ce que les inconnus restent à distance.

J'aime les filles... Plus que les garçons. Ce qui désole mon petit frère Zaan, mais lui-même se questionne, cet hypocrite. J'ai décidé de m'assumer : j'aime les filles - les femmes, mon dieu, avec des courbes ou sans - j'aime les aimer, j'aime les toucher, j'aime la féminité.
Je crois savoir que Rayen est plutôt laxiste sur les relations hors norme, ici ? J'espère qu'on ne me jugera pas. Car c'est vrai, même si je m'amuse, la peur d'être mal vue me hante. Je déteste déplaire : la capacité de guider les foules réside dans ma voix et mes mains. Déplaire à un public est ma phobie.

Hé, je suis mauricienne ! Ce qui fait que je parle quatre langues, à propos : le français, l'anglais, le créole mais aussi la langue des signes, parce que Zaan. Quelques rudiments de chinois, bien sûr. Et évidemment, le japonais. Appris via Internet ! Sinon, je ne m'en serai pas sortie à Rayen !

La colère ? Elle ne m'atteint pas beaucoup. Je suis une force tranquille, nonchalante - mais certainement pas amorphe. Mes mains parlent pour moi lors de conversations, elle reviennent dans mes poches quand j'écoute. Les cris ? De joie, je préfère. L'esprit de compèt' ? Très peu pour moi.

La tristesse ? Cette bonne vieille compagne... Dissimulée dans un coin de mon esprit, Miss Mélancolie ne ronge mes cellules grises que quand elle est certaine de ma solitude. Je suis mondaine, et rester loin de la civilisation me déprime, me rend rond-de-cuir et pète-sec. De toute manière, un regard en arrière, un gros rire rauque qui me chatouille la gorge, et ça repart. Je jongle entre les fêtes, entre les gens, je ne leur accorde de l'importance que l'espace d'un soir - mais ça me suffit à les enregistrer pour bien longtemps.

Cependant ce n'est que surface. Je reste, sans aucun doute, une humaine, et le fond de ma pensée est mille fois plus complexe. Mais comment vous en faire part sans trop me dévoiler, ce que j'abhorre ?
Je suis quelqu'un de méfiant - sans raison apparente, c'est cela le plus curieux - et ne me confie que très peu. Mes pensées restent secrètes...
Je le sais : je suis facilement influençable ! Je déteste juger, mais c'est impossible... On n'y peut rien, on est humain...

Nota bene : j'aime beaucoup les jeux de sonorités. Aligner mot à mot, morceaux par morceaux, motos, totems, tout aime, bout à bout, tabou... J'en fais beaucoup. C'est peut-être cette fascination pour les sonorités qui m'a poussé à vouloir travailler à Matsuyama... Matsu Hatsu Natsu Shi-ha-tsu Yama Hama Mama Nama...

Je ressemble à quelqu'un de pas commun. Saviez-vous que... Bahlam veut dire le jaguar ? Fantaisie de mes parents ? Peut-être... Toujours est-il qu'en grandissant, j'ai acquis les traits musclés et puissants de ce félin en haut de la pyramide des prédateurs. Glorieux ?

Je ne suis pas immensément grande, mais pas minuscule non plus. Je ne me situerai pas non plus dans la moyenne. Je suis petite pour mon âge. C'est l'une des rares choses sur laquelle je complexe.
J'ai la peau basanée, pas très foncée au point d'en être noire, mais tout de même brune. Mes cheveux sont bouclés et arrivent à peu près vers mes épaules. J'ai fait des tresses africaines dedans et attache souvent mes cheveux en chignon, quelques mèches en dépassant.

Le plus intéressant, ce sont mes yeux : ils sont jaunes-oranges. Dorés, presque. Non, pas comme un certain vampire végétarien qui brille, mais bel et bien comme des yeux orangés... Jaguar much ? Je les aime bien. En général, je souligne ces étranges yeux par de l'eye-liner (effet oeil de biche...) Je suppose qu'à ma naissance, après avoir perdu la teinte bleu ardoise habituelle qu'ont tous les nourrissons en voyant le jour, mes yeux ont inspiré mes parents de me donner ce nom de Bahlam...

Je pourrais me vanter d'avoir une jolie dentition, blanche et bien alignée, dont les incisives sont très légèrement plus tranchantes. Je les ai limées pour effet de style. Ca a rendu ma mère folle de rage, à l'époque - tout comme les piercings sur mon arcade sourcilière. Mais ce n'est pas bien méchant. Pas vrai ? Haha...

J'entretiens mon corps en courant régulièrement autour d'un stade. Depuis mon arrivée à Matsuyama, c'est vrai que je n'ai pas eu beaucoup de temps - la paperasse, tout ça, vous savez c'que c'est - mais je compte me rattraper un bon coup en allant faire un tour du côté des clubs de sport.

J'aime porter des écharpes et des vêtements longs. Je porte parfois une longue blouse blanche - qui ne sert strictement à rien - ce qui fait qu'on m'a souvent prise pour un professeur lorsque j'étais au collège.

Prof ? Hmmm... A voir...

Une histoire ? Hoho, elle est banale sinon quelconque. J'ai d'abord vécu à l'Île Maurice pendant quelques années, avant de déménager vers la France vers mes trois ans... C'était, je crois, parce que mon père venait de trouver un travail là-bas. Cela tombait pile poil, car mon petit frère Zaan est né entre-temps.

Malgré de nombreux déménagements, j'étais choyée par les enfants et adultes autour de moi, car je les attirais. J'étais la coqueluche de mes camarades et j'en profitais bien. Nous nous sommes finalement établis à Paris quand j'ai eu neuf ans. C'est malheureusement à ce moment-là que Zaan a subi un terrible accident : il a eu un traumatisme auditif qui depuis, l'a rendu sourd.

Zaan était passionné de musique, et ce revirement de situation a failli le rendre fou. Complètement dévastée par le malheur de mon jeune frère que j'idolâtrais, je cherchai un moyen de l'apaiser du mieux que je pouvais. C'est ainsi que je découvris le programme VOCALOID.
Inutile de vous en parler : on sait tous ce que c'est, ici à Rayen.
Comment, me direz-vous, Zaan a-t-il pu apprécier VOCALOID ? Eh bien, c'est compliqué à expliquer : il s'agit de vibrations. Zaan est sourd, mais pas muet : s'il veut parler, il régule les vibrations qui font trembler sa mâchoire et ainsi, il contrôle le son de sa voix. Avec ses oreilles et son corps, il ressent la musique. En tout cas, c'est ce qu'il m'a expliqué.
Mon frère et moi avons donc développé en même temps une passion commune pour cet étrange synthétiseur vocal. Notre rêve à nous deux est de travailler dessus, coûte que coûte.

En arrivant au Japon, j'ai cherché un pensionnat et je suis tombée sur Rayen. Je crois me souvenir d'un homme me disant qu'il avait vécu à Rayen avant de travailler pour Zero-G, et ça m'avait motivée pour venir. Alors, je suis venue.