Comment me définir… Sérieux, fiable et associable seraient mes principaux traits de caractères. J’adore travailler, c’est une des seules choses que j’aime, il n’y a pas grand choses que j’aime sinon. Je n’aime pas vraiment les gens peu sérieux, ils trouvent toujours le moyen d’embêter les autres, de les perturber et je déteste ça. Ces personnes sont gentilles pourtant, mais, leur « mauvais côté » m’agace.
En fait, je me dis fiable car lorsque quelqu’un me demande de garder quelque chose de secret, vous vous en doutez, je ne dirais rien et je n’évoquerais rien à ce sujet, et si, jamais, ce sujet finit par arriver sur une discussion, je tente tout pour le faire changer. C’est comme ça. Je n’aime pas non plus quand les gens essaient de s’introduire dans la vie des autres, je sais c’est étrange, et pourtant…
Certaines personnes l’évoquent lorsque j’ai le dos tourner, pour eux, ce n’est qu’un masque de froideur que j’affiche sur mon visage. Qu’un masque afin de cacher ma timidité. C’est vrai, je suis timide et renfermé, c’est assez compliqué chez moi. Quand je vous dis de me laisser tranquille, c’est qu’il faut me laisser tranquille. Soit parce que vous me gênez, soit parce que je ne suis pas d’humeur. Après certains disent que je suis bipolaire juste parce que j’arrive de passer de la bonne humeur, le matin, à la déprime, le soir. Je suis assez… Perturbant sur ce point là. Il vous sera difficile de me cerner. Sinon, si vous voulez faire le « Mouton » et suivre ce que disent ces imbéciles –pardon du terme-, je vous dirai : Faites-le si vous en avez envie.
Aussi, je suis rancunier, mon pire défaut. Vous me faites un coup bas alors que vous aviez ma confiance, mais je vous assure, je vous rendrai la vie impossible. Encore une chose sur moi, je suis suicidaire, ça peut vous paraître complètement idiot mais voila. Pourquoi suicidaire ? Parce que je me sens seul… D’un autre côté je ne cherche pas à me faire des amis. Je comprends jamais les gens… Ou plutôt, ils ne me comprennent jamais.

Bien sûr, comme tout le monde, j’ai quelques passions, exemple, j’aime beaucoup la musique et la lecture. Ah ? Je ne vous ai pas dit ? J’ai remarqué que je me souvenais des notes, je peux déchiffrer des partitions, si vous préférez. Je joue du piano, je trouve que c’est un très bel instrument, j’ai l’impression que le piano est fait pour être utilisé afin de jouer des mélodies mélancoliques. Ce qui me correspond bien, il me semble.
Le style littéraire que j’aime bien est le fantastique, il m’intéresse beaucoup. Il y en a d’autres, beaucoup, tellement que je ne saurais tous vous les citer. Mais, celui qui m’a le plus intrigué et intéressé, est le fantastique.

N’imaginez pas que je suis forcément magnifique, j’ai ma beauté, j’ai ma laideur. Commençons par le commencement, comme certains l’auraient dit. Mes yeux sont bleu marine, totalement bleu, presque sans vie, ils ressemblent à un lac, un soir de pleine lune, ce lac serait calme, mais ne n’éternisons pas dessus. Cette « forêt » sur ma tête, c’est mes cheveux. Ils sont blonds, et ternes, on penserait que je ne m’en occupe pas, c’est un peu le cas, d’ailleurs. Quelques mèches roses virant légèrement au violet par-ci, par-là. Mis à part ça, mes cheveux sont à peu près normaux. Le reste de mon visage est assez simple, des lèvres rouge sang, vous pourriez croire que je suis un vampire ou que je mets du rouge à lèvres mais non. Même si je m’étais à part le fait que mes lèvres soient d’un rouge intense, mon visage garderait des traits plutôt féminins. Pour finir sur ce visage, mon nez est fin et un peu allongé.

Petite ou grande taille ? Je dirais petite, c’est vrai que du haut de mes un mètre soixante sept, je ne suis pas très imposant. On dit souvent « Petit, mais costaud ! » mais, chez moi, ça ne s’applique pas. J’ai peut-être juste mes bras un peu musclé. Le reste n’a rien. Mon ventre est plat et restera à jamais plat, j’ai beau tenté de me muscler, il reste toujours lisse. Je ne suis pas musclé, mais, je ne suis pas enrobé non plus, le reste de mon corps est tout simplement fin. Je ne vais pas aller chercher plus loin car il n’y aurait rien d’autres à trouver sur ça.
Sinon, j’ai un corps plutôt élancé, je pense… Pour m’habiller, je ne vais pas chercher bien loin, un pantalon noir, un tee-shirt, un manteau et des chaussures, le manteau étant marron et gris et le tee-shirt blanc, cela fait une sorte de dégradé, à mon goût, voir même de contraste entre le tee-shirt et le pantalon.

Aujourd'hui, j'ai décidé de faire mes mémoires, j’espère que je me rappellerai de tout. J'aimerai que quelqu'un voit ce journal, que quelqu'un me voit à travers celui-ci. Mais... Personne ne me connaît, je ne cherche pas à me lier d'amitié, non, loin de là. J'ai changé d'identité, de ville, de numéro de portable, tout. J'ai décidé de refaire ma vie, et je commencerai par enfermer mon passé dans ce livre.

Un monde gris, un monde triste, c’était mon monde. Cela fait déjà dix-sept longues années que mon existence a commencée. Je suis né le 9 octobre 1997. Depuis tout petit, on se moque de moi, on me dit que je suis une fille, je sais que l'on pourrait me confondre avec l'une d'elle, mais ça m'énerve lorsqu'on me le dit. Vous vous doutez que j'ai du en baver... Bref. J'ai un frère et une demie-soeur que j'ai d'ailleurs toujours considérée comme ma soeur. J'ai aussi deux autres demies-soeur ainsi qu'un autre demi-frère. Eux, je ne les ai jamais vraiment connus et je ne les aimais pas trop. Ca, c'était du côté de mon père. Et, du côté de ma mère, il y avait donc ma soeur, elle avait été un peu montée contre nous par mes grands-parents et ma tante. Mais elle avait finalement compris qu'on essayait de nous séparer peu à peu. Et, ça avait marché, car, elle est partie lorsque j'avais 10 ans. Dans le sud de la France. Ma mère, mon frère et moi avons été très triste de son départ mais nous nous en sommes vite remis. Quant à mon père qui était plutôt avancé en âge, il n'en avait pas été touché, il n'entretenait pas de bonne relation avec elle. Ma mère avait des problèmes avec ses parents et sa soeur. Avec du recule, elle avait compris qu'il valait mieux ne pas les approcher, ils étaient dangereux. Ma mère avait un frère, plus jeune qu'elle. Il avait deux fils, nos cousins. Le plus jeune, je l'aimais bien mais le plus vieux était dangereux. Il avait tenté de tuer son petit frère. Leur père était très gentil, je l'aimais bien, mais la vie ne l'a pas gâté, loin de là. Mais, vous savez bien, trop bon, trop con. Famille compliquée et recomposée. Malgré ça, nous vivions heureux.

Cela faisait déjà environ 6 mois que je ne sortais plus trop. Je me sentais seul. Peu d'amis. Vous savez bien qu'à 12 ans, on a du mal à se faire des amis. Je n'avais qu'elle. Juste elle. Vous ne pouvez pas savoir à qu'elle point elle m'a aidé. Lorsque j'avais des problèmes, elle me défendait. Lorsque j'étais triste, elle me réconfortait. Elle était comme une soeur. Et, ceux qui l'embêtaient, je n'hésitais pas à la défendre. J'étais en cinquième et elle en troisième. J'avoue que je ne restais pas trop avec elle au collège, je ne voulais pas la coller. Elle avait bien d'autres amis. Je n'étais pas le seul, je devais aussi la laisser avec les autres. Donc, je restais seul, ou, de temps en temps avec les filles de ma classe, qui étaient plus matures que les garçons, ceux qui me valait des moqueries voir même des insultes. Ils me traitaient de dragueur, de gay, de prostituée aussi, chercher l’erreur. Je ne voyais pas le rapport. Et, d'où ils se mêlaient de ça ? Ca ne concernait que moi. Je ne disais plus qu'à ma meilleure amie ce que je ressentais ou ce que je vivais. Je n'avais plus qu'elle.

Pendant ces six mois, j'avais une deuxième vie sur internet. J'allais sur des forums RPG, Role play game, si vous préférez. Je vais quand même vous expliquer ce que s'est. Les RPG sont des jeux de rôles consistants à vous créer un personnage que vous faites évoluer à l'écrit dans un thème que vous aurez plus ou moins choisi avec le forum ou vous êtes. Mais vous le savez, je pense, après tout vous êtes intelligents. Je m'étais fait des "amis" sur le net. Ce n'était pas comme si je les avais près de moi, mais, c'était toujours ça. Je leur racontais mes problèmes, ils me racontaient eux aussi de temps en temps leurs problèmes. Ma vie n'était pas très intéressante. Levé à 7 heures, à 8h25, au collège, 17h30, à la maison, à 18h devoirs, etc. Et puis, le week-end, devant l'ordinateur et sorties, rares, avec ma meilleure amie. Vous savez, si je n'avais pas beaucoup d'amis, c'est parce que je ne les comprenais pas. Ils riaient pour un rien et leurs blagues ne me faisaient pas rire. Je ne savais pas trop comment leur parler. Une fille m'avait fait remarquer que je parlais plutôt de façon étrange, soutenue. J'ai tenté d'arrêter parce qu'on se moquait de moi mais je n'ai pas réussi. Maintenant, je me dis que c'était ma façon de parler et que je n'allais pas la modifier -pardon du terme- pour des cons. Ma vie s’est passée comme ça jusqu’à mes 15 ans.

« J’en ai marre, j’en ai ras le cul, ouais quand je suis énervé je devient vulgaire. Tout me fait chier. Tout m’énerve. Je vais exploser, j’en peux plus, s’il vous plaît… A l’aide. » Voila ce que j’ai dit avant de faire une tentative de suicide. Ratée. Vous vous en doutez puisque je suis encore là. Et mes parents après m’avoir « sauvé », trouvèrent le moyen de m’envoyer dans un pensionnat, je crois que je leur avais bien fait peur. Mais tant pis. Je suis Français, et tout ce qu’il ont trouvé à faire : C’est m’envoyer au Japon. On verra ce que ça donnera. Pensionnat Rayen, je crois qu’il s’appelle comme ça. C’est là où je vais vivre, à partir de maintenant.

Avant, peut-être voudriez vous savoir pourquoi j’ai tenté de me suicider ? Pour des raisons qui vous paraîtront futile à vos yeux, sûrement. Comment dire, j’en avait marre d’être toujours seul, toujours à fuir ou plutôt à faire fuir les autres. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ma parole ? Je fais peur ? Dites-moi, s’il vous plaît, est-ce que je fais peur ? Bref. J’ai tenté de me suicider pour ça. Et pour autre chose qui me gênait plus. Comment dire… J’en suis arriver à me dégoûter moi-même. Parce-que-j’aimais-et-j’aime-toujours-un-garçon-et-que-pourtant-je-me-dit-indécis. Je dirais peut-être bisexuel mais… Je ne m’assume pas si vous voulez. Voici donc les deux –futiles- raisons de mes envies suicidaires.

En ce moment même, je suis en route pour ce pensionnat, je regarde par la fenêtre du train, la pluie tombe abondamment. Ma nouvelle vie va bientôt commencer, je crois. Je vous laisse ce carnet, vous voyageurs. Et je veux que quelqu’un voit combien je me suis senti mal durant ces quinze années. Je vous laisse maintenant.