Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Messages : 7 Age du perso : 19 ans ♥ Côté coeur : Oh... Ah nah, laisse tomber
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ième année ♣ Colocataires: n°35 avec River Frost, Rosalya E. Rainsworth & Angelic Matthews ♣ Relations:
Sujet: Are you lonesome, tonight? Sam 16 Fév - 23:20
Are you lonesome, tonight?
I'm back, baby.
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Revenir est une étape facile… Mentalement. Le principe de « revenir quelque part » est simple quand on y pense, mais le mettre à l’application est vachement complexe! Je ne m’attendais pas à avoir autant de difficulté. Il y a moins de quarante-huit heures, je me trouvais encore dans mon ancienne chambre, chez mes parents adoptifs. D’ailleurs, cette chambre, je n’avais jamais réussie à la rendre mienne. Elle paraissait toujours, à mes yeux, comme la salle de bureau qu’ils avaient transformés en chambre à coucher. Les murs étaient d’une couleur détestable, le plancher était barbouillé de traces de roues de chaises d’ordinateur. Il y avait même des endroits sur les murs qui avaient palis à cause des affiches qui y étaient avant mon arrivée. Franchement, j’avais l’impression que débarquer dans cette chambre, c’était comme arriver dans une nouvelle cellule. Quand on passe quinze années de notre vie dans une maison, puis que du jour au lendemain on dort dans la rue, qu’on se réveille et que le ciel nous a offert une caravane dans laquelle dormir, on réalise qu’une chambre, ce n’est pas l’essentiel. Ce n’est qu’un lit, quatre murs et un plafond.
Tout ça pour dire que le jour où je suis enfin parti, j’avais mon sac sur l’épaule, un sourire en coin au visage et une bouffe bouffée d’air dans les poumons. Je savais que c’étais ce que je voulais faire. Je voulais retourner au Japon. Certes, le décalage horaire, l’avion, la réinscription à l’école et le retour en classe vont être des choses difficiles, mais elles en vaudront la peine quand j’aurais enfin terminé mes fichues études. C’est seulement là que je vais pouvoir avoir la paix et vraiment profiter de la vie. C’est donc sans regarder derrière que j’avais quitté vers l’aéroport.
Et voici la partie amusante de cette histoire! Quand je suis arrivée devant les douanes, j’ai déposé mon sac, j’ai enlevé mes converse (qui sont fichtrement longs à attacher) et j’ai passé dans le détecteur de métaux. Cependant, et j’aurais dût m’en attendre, il sonna vraiment fort. « Monsieur, veuillez enlever tout objet métallique et les mettre dans un panier s’il vous plait ». J’étais beaucoup plus surpris du surnom monsieur que par le fait que je devais repasser le détecteur sans mes quatorze-mille piercings. J’ai donc dût, forcément, les enlever. Ça faisait un sacré baille que je les avais pas enlevés. Je l’ai fais la dernière fois pour quitter le Japon. Maintenant, pour y revenir, me revoilà dans la même situation. Bref, j’ai enlevé tous mes anneaux, piercings, bracelets, colliers et j’en passe, pour les mettre dans le petit panier. Ça a été tout un trouble pour les remettre ensuite, mais j’y suis parvenu à temps pour ne pas manquer mon avion. Étrange le regard des gens. Franchement, j’avais cru qu’avec le temps, les gens se seraient mieux comportés, mais on dirait qu’ils ne sont pas encore habitués de voir des gens tatoués comme moi, avec des piercings partout. On me regarde encore comme si j’étais un méchant malade qui allait faire exploser l’avion. Je suis un punk, pas un terroriste, faites la différence, peuple!
Après l’atterrissage qui me faisait rendre grâce à dieu que je sois encore en vis, je pris mon sac et je ne perdis pas de temps pour sortir de l’appareil. J’ai presque couru l’aéroport pour arriver à la navette à temps. Direction le pensionnat. On était à quelques coins de rues, mais déjà, je sentais qu’on se rapprochait. Je reconnaissais les petits marchés, les endroits où j’ai traîné ainsi que les clubs et les bars dans lesquels j’ai fêté plusieurs fois mes 21 ans. Je souriais de nostalgie. En fait, c’était assez joyeux de revoir tout ça, de penser que je reviens à mon deuxième chez moi.
Je retrouvais les fameux dortoirs. Ça ne faisait pas si longtemps que j’étais partie et pourtant j’avais l’impression de ne pas avoir vu ces lieux depuis des lustres. Pourtant, j’avais beaucoup de souvenirs qui venaient d’ici. J’arrivais devant ma nouvelle chambre… vide. Ça serait mentir de dire que je n’étais pas déçu de ne pas avoir la même chambre qu’avant… Les choses changent il faut croire. Je n’étais plus avec Maki, mais bien seul. En bas ils m’avaient dit que mes nouveaux colocataires arriveraient sous peu. Mais encore là, ça ne sera pas comme avant. Je ne faisais que déposer mon sac sur mon lit et je descendais en bas. Il était déjà assez tard, autant sortir en ville pour me changer les idées, me refaire à l’environnement, qui est vachement différent de celui en Angleterre.
J’arrivais devant un vieux bar de motard. L’envie d’entrer était omniprésente, mais, pour une fois, juste pour changer un peu, repartir sur de nouvelles bases, je tournais les talons et marchais dans les rues à la recherche d’un autre endroit où passer la soirée. Mes pas n’avaient aucune direction claire, mais, à un moment, j’entendis une musique sortir d’une grande bâtisse qui avait ce look un peu chic. Je penchais la tête, m’approchant. Les gens entraient et sortaient et je remarquais qu’ils étaient tous habillés de manière assez propre. Je grinçais des dents. Aurais-je le droit d’entrer si j’ai l’air de ça? J’avais un jean noir, une camisole avec une chemise blanche… est-ce que ça irait? La musique m’attirait plus qu’autre chose. Je devais entrer.
Je me dirigeais vers l’entrée et entrait sans grande peine. Ça me surprenait qu’ils me laissent ainsi passer, sans questions. Enfin, tant mieux, pensais-je. Une fois à l’intérieur, de la vieille musique des années jouait en fond. Ça faisait changement de la musique populaire des autres clubs. Je m’avançais sur la piste de danse, ayant envie de me refaire aux gens. Je n’allais quand même pas m’assoir au bar pour me souler la gueule alors que je venais juste de revenir au Japon.
Je dansais pendant un moment avec une jeune femme qui portait une robe blanche. Franchement, elle ressemblait beaucoup à Marylin Monroe. Le rouge à lèvre, la robe, les courbes, le sourire, tout était identiques. Elle avait seulement les cheveux bruns. Ça ne l’empêchait pas d’avoir un charme fou. Un petit quelque chose qui la rendait mignonne. Comprenez-moi bien, on a parlé pendant quelques temps. Elle avait 20 ans, était en visite au Japon pour un stage scolaire. En plus d’être brillante et d’aller à l’école, elle était drôle. Voilà ce qui m’avait manqué du Japon : les filles. Les belles filles, les filles originales, les filles amusantes. Il y avait ça en Grande-Bretagne, mais on dirait que je m’en étais lassé. Elles étaient gentilles, mais la majorité n’était tout simplement pas mon genre… J’ai sortie longtemps avec une britannique, Dizzy, et ça c’est terminé. Il faut croire que je n’étais pas fais pour être en couple. J’en profitais donc pour flirter simplement avec la lady. Cependant, après environ une heure, elle dût quitter. Il faut avouer qu’il était assez tard. Je lui disais au revoir et, comme à l’habitude, elle me laissa son numéro de téléphone. Je baissais les yeux vers les nombres inscrits. Encore et toujours un numéro que je vais perdre, oublier ou ne jamais contacter. Je me suis toujours dis que j’allais ne jamais avoir de cellulaire, ce n’est pas maintenant que je vais aller dans un magasin d’électronique pour m’en procurer un.
Je me commandais un verre, restant assis à une de ces multiples tables rondes. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il y a autant de tables. J’imagine que c’est aussi un restaurant dans les jours, mais que le soir ça se transforme en resto bar avec une piste de danse. Allez savoir. Pour l’instant, c’était pratique, j’en profitais pour me relaxer, écouter la musique. Cette même musique que ma mère écoutait toujours trop fort. Quand j’étais gosse, ma mère avait volée ce vieux juke-box qui était encore rempli de ces vieux tubes des années rétro. Ma mère s’amusait à dépenser ses sous pour la faire fonctionner. Elle jouait souvent les mêmes chansons. « Are you lonesome tonight » commença d’ailleurs à jouer. L’orchestre était animé et chanté par une femme qui devait avoir près de trente ans. Sa voix était magnifique et même si elle n’avait pas exactement le ton de voix d’Elvis, elle arrivait à adapter la chanson à sa voix. J’étais impressionné, vraiment. Ça devait être un sacré talent que d’être capable de chanter aussi bien. Ça me faisait réaliser que, moi, je n’avais aucun talent… Oui bon, je suis capable de dessiner, mais j’ai un style tellement précis qu’il m’est presque impossible de le manié comme il me plait. Chanter, peindre, danser, jouer d’un instrument, ça, ce sont des talents.
Mes yeux qui se baladaient de gauche à droite dans la salle, quand soudainement, au travers de tous ces gens, je vis une tête familière. La vie fait parfois drôlement les choses. Je n’aurais jamais pensé la recroisé ici. Pourquoi ici, d’ailleurs? Il faut croire qu’elle aussi elle avait envie de changer de décor, visiter les vieux clubs rétro. Sa jolie robe, ses cheveux parfaitement coiffés, son sourire qui rit. Un rire que je peux presque entendre mentalement. La distance qui nous sépare ne me permet pas d’entendre sa discussion, mais elle bavasse avec des amies. Sortie entre filles? Sûrement. Accompagnée de pom-pom girl comme elle, elle doit avoir du bon temps. Quoiqu’il en soit, je me levais quand même, décidé.
Faisais attention de ne pas me faire remarqué, j’approchais de la demoiselle en question. Ce n’est qu’une fois derrière elle, alors qu’elle blaguait avec une copine, que je me penchais un peu pour souffler « Et bien… Maki Saitô, ici? » avec un grand sourire. J’imagine qu’à ce point-là, elle pourrait carrément me frapper, par sursaut, parce que je lui ai soufflé dans le cou. Elle pourrait aussi bien prendre ses jambes à son cou et fuir. J’espérais cependant de tout cœur qu’elle se retourne vers moi pour que je puisse la voir. Avait-elle changée? C’est certain. Toutefois, inconsciemment, j’espérais qu’elle était restée fidèle à elle-même.
Are you lonesome tonight, Do you miss me tonight? Are you sorry we drifted apart?