Physiquement, Shimeku est comme tous les autres filles – ou presque. Bien qu'elle soit en haut de la moyenne, ses amis et camarades de classe la trouvent encore et toujours minuscule du haut de ses 1m64. C'est peut-être parce que généralement, elle est la plus petite de la classe, en y pensant. Poids plume et de corpulence plutôt athlétique, bien que les sports ne sont pas sa passion. Ça doit être parce qu'elle passait son temps à courir et à nager, au Brésil. Le corps de cette jeune fille est quand même beau, on peut pas le nier : des jambes sont fines et douces, des cuisses fermes, un petit ventre, et plus haut, des formes bien proportionnées à sa grandeur et sa taille. Finalement, des bras dont les mains sont munies de longs doigts – des doigts de pianistes comme disaient ses grands-parents.

Mais le plus important, son visage aux traits fins, légèrement rond. Un visage qui est d'ailleurs parfaitement encadré par sa crinière. Entre le lisse et le frisé quasi-mouton, ses cheveux sont ondulés et plutôt foncés. Entre le brun et le noir, plus précisément. Longs, c'est rare que Shimeku se force et se complique la vie à se faire des coiffures. Elle préfère de loin soit les attacher tout simplement – en une ou deux couettes – soit les laisser libre. C'est selon l'envie. Ses yeux sont particulier, d'un magnifique dégradé allant du jaune au brun, passant par l'orangé (oui oui ça existe, j'avais un ami avec les yeux comme ça *o*). Autour de la pupille, c'est jaune, puis lentement, la couleur devient orange pour finalement passer au brun, tout autour de l'iris. C'est un peu un mélange entre ceux de sa mère et ceux de son père. Comme si les couleurs s'étaient fusionnées. Elle se maquille rarement, préférant la simplicité encore une fois. Sinon, ce n'est que pour les événements importants et quelques fois quand elle a l'envie, le temps, la volonté et surtout une bonne raison.

Sa peau est hâlée, bronzée. Ce qui est parfaitement normal étant donné ses origines et le pays où elle a vécu pendant une quinzaine d'années. Mais toutefois, bien que lisse, sa peau comporte des défauts. Par exemple, un grains de beauté qui se camoufle derrière son oreille gauche puis un autre qui se réfugie à l'intérieur de son nombril. Elle n'a pas de tatouage, mais plusieurs petites cicatrices qui sont dues a ses conneries d'enfance. Style vestimentaire, Shimeku peut porter un peu de tout. Jupes, shorts, robes, leggins, débardeurs. Elle aime porter des jeans trouées, des vestes. L'adolescente aime être confortable dans ses vêtements, mais ça ne veut pas dire qu'elle est prête à porter n'importe quoi!

Ses parents sont nés à Manaus, une ville au nord-Ouest du Brésil. Ils se connaissaient depuis toujours, depuis leur enfance. Et ils ont fini ensemble ; l'histoire d'amour typique, quoi. Shimeku est née un vingt-sept décembre, en plein hiver. Mais là-bas, l'hiver, il n'y a pas de neige. Que du sable et un beau ciel bleu dégagé. Ça lui a fait un choc, quand l'hiver est arrivé au Japon. Comme prénom, ils ont choisi Shimeku. Non, ça n'a pas réellement de signification ; ça sonnait doux à leurs oreilles et ils aimaient ça. Elle avait un grand frère, Aaron, et une petite sœur qui n'était pas encore arrivée. Quelques années plus tard, Maïte est née. Aaron était très protecteur envers ses petites sœurs, c'était comme un garde du corps gratuit!

Depuis longtemps, leur famille avait une compagnie d'orange. Ils faisaient toutes sortes de produits, allant du jus d'orange au parfum. Parfum d'orange ? Oui c'est bizarre et... Ça ne se vendait pas. Mais le reste, ça se vendait bien. C'était leur gagne-pain. Cinq ans plus tard, Shimeku avait atteins ses neufs ans. Elle était (plus ou moins) grande. Aaron avait onze ans et Maïte quatre ans et demi. C'est là que tout s'est effondré. Cette journée là, il faisait beau et chaud, c'était presque insupportable! Nous somme allées à la mer. Tous les trois jouaient dans l'eau. Mais une trentaine de minutes plus tard, ils n'étaient que deux : Aaron et Shimeku. Ils pensaient que la dernière était retournée auprès de leurs parents, n'ayant pas vu son départ. Mais elle s'était noyé. Maïte savait à peine nager, et était allée trop loin, voulant suivre les deux autres. Un moment d'inattention, un accident stupide... Elle est morte.

Régulièrement, elle en faisait des cauchemars. Ça la hantait, encore et encore. L'ambiance chez eux s'est dégradé, le deuil durant plusieurs années, ne finissant plus... En fait, comment se guérir de la mort d'un de ses enfants ? Pourtant, ils devaient continuer à vivre, puisqu'il restait encore Shimeku et Aaron. Mais en vérité, on ne s'en remet jamais... Surtout quand tu te sens coupable et que tu refais le monde avec des si. Aaron avait commencé à se droguer, à fumer... Il sortait tard le soir et revenait tard le matin. Ce qu'il faisait ? Aucune idée. Shimeku ne parlait plus, se refermant sur elle-même petit à petit. Et puis il y a deux ans, leur père a décider de tout changer, de refaire sa vie, en quelques sortes. Shimeku n'a jamais compris pourquoi il voulait quitter le Brésil en direction du... Japon.

Mais leur mère voulait rester à Manaus. C'est là que Shimeku a compris qu'ils se séparaient, qu'ils ne s'aimaient plus. Shimeku elle, tomba amoureuse du Japon. Des mangas, des anime, des cosplay... Des petites babioles et tout ce qui viennent avec. Depuis, elle est au Japon et, depuis un an, à Rayen.