« Je ne tue pas pour l'argent, je tue par plaisir, la prochaine âme meurtrie sera la mienne. »
Comment ne pas trouver cette phrase étrange ? Oui, étrange est bien le mot, faible d'ailleurs. Qui ne penserait pas le contraire ? Personne vous penserez ? Et pourtant Houtarou ne pense que comme cela. Toujours avec poésie aux touches subtilement mélancoliques et originales. Le cerveau de cet adolescent est peu commun. Vous lui demanderez l'heure dans la rue et il vous parlera du lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Des pensées futiles ? Enfantines ? Puériles ? Sensées peut être ? La question est à ce poser. L'une de ses phrases préférées est « Le corps lui même est une œuvre d'art. » Oui l'art. Houtarou ne voit que cela. Exploitant l'abstrait du réel. Utilisant corps, murs et toiles à sa guise. Ne voyant qu'au travers des choses. Pour lui tout a un sens commun à l'art. Vous pensez qu'il est pur comme un agneau ? Vous vous trompez fort. C'est un loup déguisé en agneau. Rien n'est plus beau que la folie dirait-il. Houtarou serait capable de tout. Il est vicieux et il fait les choses subtilement. Ce qu'il ne veut pas ? Perdre son temps à l'école mais sans pour autant sécher. Alors, si il lui manque des points pour accéder à la classe supérieur vous pouvez être quasiment certains qu'il ira aguicher son professeur principal pour augmenter ses notes. Le meurtre ? Oui si le sexe n’aboutit à rien il pourrait changer de méthode. Enfin ce n'est pas comme si c'était un cancre non plus mais méfions nous de l'eau qui dort.

« Houtarou cesses ça... Tu sais que c'est mauvais pour les cheveux, la peau et pire la santé ! » Dit sa mère en lui arrachant la cigarette de ses douces lèvres pâlottes.
Il passa sa fine main aux tissus clairs dans sa douce et soyeuse chevelure châtain aux nombreux reflets bruns. Il releva ses délicates paupières ornées de longs cils, laissant place à ces yeux chocolat. Un noisette profond aux éclats caramel. Des yeux fins, chaleureux et brillants. Sa peau claire, lisse et aux traits biens dessinés, laisse apparaître légèrement la couleur rosâtre de ses veines. Son corps en lui même ? Grand, des épaules larges, bien bâti. Il a de longues jambes avec de belles formes mais fines, très fines. Il est lui même très fins, il mange peu et ne pratique pas de sport en dehors de l'école. Comme il passe ses journées de repos assis ou debout pour dessiner, esquisser, peindre et modeler il ne bouge pas vraiment. Il a beau manger, à cause de son métabolisme rapide il ne grossit pas. Ce qui ne l'empêche pas d'être viril. Il a quand même de larges épaules d'homme. Comment il se vêtit ? Et bien il est généralement en chemise. Il aime beaucoup les chemise, surtout que malgré sa corpulence ça ne fait pas effet voile de bateau. Elles sont blanches généralement, pour le côté sobre, mais il lui arrive d'en porter à carreaux. Suivit d'un jean, serré, voir slim, mais pas trop, il faut qu'il puisse nager dedans. Ah ! Il porte aussi des lunettes, généralement en classe ou quand il dessine, ses yeux se fatiguent rapidement d'après sont ophtalmo. Mais sont genre vestimentaire reste très classique pour la plupart du temps.

« Félicitation! C'est un beau garçon madame! » Et le médecin tendit le nouveau né vers la mère en pleure.
Voilà les premiers instant de sa vie. Une vie qui a débuté en solitaire et qui finira sûrement en solitaire. En effet à sa naissance Houtarou n'avais qu'un seul parent. Une mère accouchant d'un enfant de père inconnu. Il faut dire que si elle ne changeait pas de mec comme de chemise ça serait plus facile, mais quand bien même on saurait qui est le père, qui dit qu'il voudra d'un enfant eu avec une femme de plaisir. Cela n'a jamais intrigué Houtarou. Il disait que si il n'avait qu'une mère c'est que cela devait être comme ça. Il était un enfant normal. Enfin. Normal, à peu près. Il n'avait pas d'amis. Considérant que ça ne serait qu'une gêne à son apprentissage de connaissance. Il préférait observé le métabolisme des scarabées et des asticots plutôt que de parler avec les mêmes enfants de bas âge que lui. Il ne tenait pas compte du social. A l'âge de 6 ans il sauta une classe, aillant déjà appris tout ce qu'il devait savoir. Cependant il était devenu encore plus associable qu'auparavant. Il n'adressait la parole à personne. Parfois même il ignorait les questions de ses camarades. Sa mère avait beau l'inscrire à des clubs, activités et sorties, on venait toujours la blâmer en lui disant que son fils n'était pas assez actif et ne participait pas.
Vers l’adolescence Houtarou changea, quelque peu certes mais il changea. Il ne s'intéressait plus aux études et à la science non. Il avait trouvé quelque chose de plus passionnant à son goût. L'art. Il dessinait tout le temps. Même si ce n'était pas forcément incroyable, il y avait quelque chose, un sentiment, profond dans ce qu'il faisait. Un mélange d'abstrait et de réel dans une seule toile. Son comportement lui n'avait pas changé. Il avait toujours ce visage neutre et impassible. Que ressent il ? C'est un mystère. Il ne disait pas un mot ou alors ça n'avait pas vraiment de sens. Il savait lui même qu'il effrayait quelque peu ses camarades mais il n'y apportait aucun intérêt. Il était plus chaleureux seul, disait il.
Il avait déjà eu des copines. Des pauvres filles futiles qui aimaient son côté sombre. Les filles sont quelque peu masochistes non ? Elles savent qu'elles vont souffrir car il n'apporte aucune attention à elle. C'est écrit sur le paquet d’emballage qu'il n'apportera pas la moindre satisfaction pour elle à part au lit. Au fond Houtarou ne se rendait pas compte de ce que c'était. Sa mère avait l'habitude d'être absente car elle allait voir des hommes plus riches pour se faire entretenir et gagner de l'argent sur le compte en banque de ces débiles. Mais lui il pensait que les femmes ne demandait que ça. Il acceptait d'être avec juste parce que c'était des « expériences » et qu'il n'y a rien de plus beau que le corps humain à ses yeux.