Le caractère hein ? La première chose à dire, c’est que du caractère Eliott en a à revendre. Par où commencer… Le trait qui le caractérise le plus et qui tire les ficelles de ses autres traits, c’est qu’il est anticonformisme. Seulement, il y a l’anticonformisme et l’anticonformisme extrême. Il est quelque part entre les deux catégories, se privant régulièrement de choses agréables sous seul prétexte que d’autres le font. De toute façon, son psy le lui a clairement signifié, il est névrosé d’échec, chacune des choses positives qui lui arrivent, il les contrebalance automatiquement en se mettant en position d’échec. Si vous lui demandez pourquoi, c’est flou. Evidemment, Eliott aimerait savoir pourquoi, alors il s’invente des théories, il se fait des schémas dans sa tête, il se teste, un jour c’est parce qu’il se hait, le lendemain c’est par compassion pour ceux qui ont de plus grands malheurs que les siens, le surlendemain c’est car c’est un arrogant qui veut juste que l’on s’intéresse à lui. Il ne sait vraiment pas, et comme il n’a aucune confiance en lui, ne lui demandez pas de confirmer une de ces théories. Ou cela tient du fait qu’il est maniaco-dépressif ? Là encore, aucune idée.

Globalement, Eliott est plutôt renfermé. Son pire ennemi ? Le bruit, le bruit, encore le bruit. Londres était vraiment une ville bruyante, c’est pourquoi il est parti. Une voix qui lui déplait peut lui faire perdre les pédales. En parlant de perdre les pédales, même si il est dans son monde, il en sort quelquefois, mais il est dans une totale incapacité relationnelle. En public, il va passer pour un fou, et lui-même s’en vante, mais la société, ce n’est pas pour lui. C’est cette fichue société qui l’a poussé à bout, mais la tentative de suicide a échouée alors… Depuis quelques temps, il tente de redresser la barre, parce qu’il sent que cela va de mal en pis. Eliott est très croyant, alors il prie et étudie beaucoup. Il ne veut plus se rapprocher de ses –rares- amis, il a vraiment peur de leur faire du mal, avec son instabilité. Ses amis, il les aime plus que lui-même, il ne vit maintenant plus que pour eux, mais ils sont pour la plupart sensibles, et il sentait qu’il leur faisait mal en leur parlant. Parce qu’évidemment, il ne pouvait pas leur cacher ses problèmes, il est totalement incapable de mentir. Tout du moins consciemment : Eliott a changé de personnalité suite à une histoire qu’il s’est inventée à laquelle il a lui-même crue. Ne lui parlez pas de schizophrénie, il fait régulièrement des recherches sur Google pour voir un peu ce qu’il a, mais il n’est pas nécessairement schizophrène.

Dans un état normal, Eliott est d’un abord froid, très froid. Déjà on ne l’approche pas, son style vestimentaire excentrique éloignant déjà pas mal de monde. De toute façon, il a peur de tout contact physique. Lui serrer la main ? Même pas en rêve. S’il n’a pas un formulaire signé par le président qui stipule que vous prenez dix bains par jour, il ne vous touchera pas. Un peu gênant pour les relations amoureuses. Ce garçon a envie d’être amoureux, mais il ne l’est pas et ne le sera pas, du moins, c’est ce qu’il se dit, ça le fait souffrir, c’est mérité, il est tellement pathétique. La seule fois où il pense avoir éprouvé ce sentiment, c’était non réciproque et surtout c’était une gaminerie de collège, insignifiant en somme. C’est peut-être parce qu’il est un fan absolu de tragédies grecques. Au-delà de ça, Eliott c’est aussi un artiste, un amoureux de musique – il pratique le piano depuis l’âge de 3 ans-, même si sa passion absolue reste l’écriture. Il y en a tellement à dire encore… Mais c’est son secret.

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