J'étais toujours de bonne humeur. La plupart du temps, j'avais le sourire aux lèvres et chantonnait un peu partout mes chansons préférées, les écouteurs bien ancrées dans mes oreilles. J'étais tellement perdue à longueur de journée que les gens, la plupart du temps, n'osaient prendre la peine de venir me voir pour me parler, puisque la manoeuvre demandait de s'approcher de moi, de me toucher ou de crier très fort près de mes oreilles, pour que je jette un coup d'oeil autour. Malgré cela, mon émerveillement était toujours au rendez-vous. Et puis j'adorais passer du temps à l'extérieur.
Bref, aujourd'hui, je me sentais légèrement maussade, comme s'il y avait de gros nuages gris dans le ciel et que la lumière ne pouvait parvenir à moi. Dès la matinée, j'avais entrepris d'aller courir dehors, afin de retrouver mon énergie absente. Après mon léger jogging, je m'étais changée et j'étais sortie dehors, mon ipod en main. Je marchais au gré du vent quand un détail dans la cour me fit sourire.
Une personne était couchée en tas par terre, juste à côté d'un banc, une guitare à mi-chemin du sol. Je m'approchai doucement de cet énergumène et m'assis sur le banc, sans dire un mot. Je pris délicatement la guitare des mains de l'homme endormi et l'observa. Ce visage me rappelait quelqu'un, mais je ne pouvais dire qui. Juste au moment ou j'allais essayer d'inventer une partition complètement nulle, vu mon inexpérience en guitare, j'entendis l'endormi s'exprimer.
Je ne pu m'empêcher de rire, puisqu'il était toujours en plein sommeil. Puis, j'eu une merveilleuse idée pour réveiller l'inconnu de son rêve. Je pris la guitare, puis fit un vacarme fou avec des notes désastreuses. Mon solo de guitare dura quelques minutes, mais je ne vis aucun résultat, il était toujours complètement absent. Je fus donc la seule chose qui me semblait pouvoir le réveiller, je lui pris les épaules et le secouai sans ménagement.
-AU FEU, AU FEU, L'ÉCOLE BRÛÛÛLE!