Bien évidemment il n'y avait personne dans les couloirs. Le silence y régnait en maître inconstesté et seuls les bruits des pas ainsi que les roues des valises oser défier ce dernier : Quelle audace ! Les salles de cours défillaient devant les yeux des fugitives. A travers les petites fenêtres des portes on pouvait voir les élèves assis bien sagement à l'affut de la moindre goutte de savoir que le professeur pouvait leur transmettre... de vrais zombies ! Et dire que le lendemain, Lula et Juliette allait rejoindre le rang des anesthésiés. Bientôt leur seule préocupation serait leur note et les leçons, les exposés et les TPE, les cours quoi ! C'est pour cela que en cette glorieuse journée de séchage de cours il fallait savourer la moindre parcelle de vacuité. La jeune fille s'aventura à prononcer quelques mots :

'' Regarde les, les pauvres. ''

Elle avait pratiquement chuchoté la phrase, de peur que quelqu'un ne surgisse de l'ombre est soit le début de gros problèmes. Et si l'administration scolaire était déjà en train de les chercher ? Si ils avaient déjà prévenus leurs parents qui avait peut-être alertés la police ou une autre chose dans le genre ? La panique faisait son grand retour mais heureusement la brunette se tourna vers sa nouvelle amie qui avait l'air fidèle à elle même. Cet aspect rassura Lulla. Elle se calma et pris le temps de se familiariser avec tout ces couloirs qu'elle devra arpenter tous les jours à compter de maintenant. Elle essayait de lire tous les noms de classe se rapeller de petits détails tels qu'une plante ou une panneau d'affichage ici ou là en sachant pertinament qu'elle possédait depuis sa naissance un don fantastique : se perdre à chaque occasion. Une vraie histoire de "FBI porté disparu". Mais à 15 ans la demoiselle devait commencer à prendre sur soi et aquérir le sens de l'orientation.

Le couloir tournait sans fin. Il était aussi grand qu'il en avait l'air et l'adolescente était persuadé qu'elle n'avait pas dépasser la partie école. Qu'est-ce que cela donnerait pour l'internat ? De temps en temps quelques groupe de jeunes trainaient dans les couloirs non-chalament. Quelques grandes personnes filaient sans se soucier de "Bonnie & Clyde" en la personne des deux nouvelles arrivantes.
Reines du camouflage ou coup de chance ?

T'inquiète, on va pas se faire choper, au pire je dirais qu'on c'est perdu ou que je t'ai forcée a venir!

Ces paroles firent rire Lula. Elle se renda compte à la fois de sa peur ridicule et de la décontraction totale de Juliette. Ce qu'elle voulait être comme elle à ce moment : avoir peur de rien ! Or l'adolescente avait toujours cette nature inquiète et perfectionniste qui lui venait peur être de la dicipline pratiquée depuis le plus bas âge.

Oui, on ne vas pas avoir d'ennui. Les gens passent près de nous sans même nous voir !

La jeune fille accompagna les mots par un geste de la main. Une petite gifle rapide dans l'air comme pour illuster la vitesse à laquelle les personnes passaient à côté d'elle. Au fond, cette situation était jouissive, exaltante. Si l'année se passait comme cela, Lullaby allait finir par remercier sa grand-mère chaudement !

Après quelques mètres parcouru dans les couloirs sinueux. Lulla s'arrêta devant la vue d'un petit coin sombre, assez reclu entre un mur et quelques casiers. A côté se situait les toilettes ( le meilleur ami de l'élève femelle adolescente ) et pas un chat aux alentours exeptée une salle de cours vide. Il faisait bon dans cette partie du lycée mais celle-ci n'était pas bien éclairée. C'était parfait ! Et puis, Lullaby était fatiguée de marcher perchée sur ses cuissardes avec ses bagages et son manteau qui lui tenait plus que chaud.

''Et si on se posait ici ... C'est bien comme ça qu'on dit ? ''

En attendant que son amie décide, la demoiselle en leva son habit de deuil pour laisser aparaître sa grande blouse blanche ceinturé d'un veston noir. Elle fouilla dans son précieux sac et en sortit un paquet de gros dragibus. Histoire de reprendre des forces quoi ! Ellle ouvra le paquet et le tendit à sa camarade de fortune :

" Tiens sert t..."

" Vous n'avez pas vu deux nouvelles ici ? Elles se sont certainement perdue. "

*Oups*

De gros yeux s'incrustèrent sur la face liquéfaction de Lula. Elles étaient recherchées , Wanted , fichées. Certains jurèrent que pendant ses quelques secondes le coeur brésilien s'arrêta de battre. Des bruits de pas s'emplifièrent, rapide et vifs, cela ne pouvait être ceux d'un élève. Fallait-il se cacher, fuire ou cacher les valises dans les toilettes et faire semblant d'être des vétérantes de ce lycée. Pleins de solutions s'offraient aux jeunes filles mais laquelle était la meilleur et avaient-elle assez de temps pour exécuter un potenciel plan ?

Lulla sortit un paquet de dragibus qu'elle commençait a ouvrir. J'adorais ça, d'ailleurs j'avais deux paquet de bonbons dans mon sac, mais aucun d'entre eux était des dragibus sauf, que dans un des paquet il y avait pleins de petits sachet contenant de différent bonbons, et certains sachets contenaient des dragibux, l'autre poche de bonbon était des machmalow... ou des chamalow, ou chamalo, ou machmalos, enfin, dites comme vous voulez. Juste au moment ou Lulla ouvrit la porte, on entendit deux adultes ou plusieurs parler de deux nouvelles qui s'étaient perdu. j'ouvris vite la porte des toilettes mais sans faire de bruit. Je n'étais pas du tout stressée, juste pressée. Mais pas plus que ça. Je pris mes valises a la mains, ainsi que celle de Lulla et couru les cacher dans le toilettes. Je posais les miennes sur les toilettes, mais pas dedans quand même x), et je mis celle de Lulla par dessus les miennes. Je fermais les toilettes de l'interieur et sortis rapidement par dessous car les toilettes n'étaient pas fermés en dessous, on vouvez donc voir les pieds, c'est pour sa que j'avais mis les valises sur les toilettes. J'avais fait ça avec une grande rapidité. Je pris Lulla par la mains, l'entrainai vers les toilettes, je la mis dans une cabine, j'entrai avec elle, montai sur le rebord des toilettes et l'invitai a faire pareil pour ne pas que l'on puisse voir ses pieds. On aurait dit que j'avais fait ça toute ma vie. Et bien non, pourtant. Je l'avais fait une fois en primaire. Enfin, deux ou trois fois... Je rigolais un peu puis fit signe a Lulla de ne pas parler lorsque j'entendis des pas venir vers nous...

Moi et Lulla nous riions de bon coeur. La personne qui était chargée de nous chercher était partie nous chercher... Pour toute la journée x). Enfin, de ce qu'il retsait comme temps. Car l'heure était inconnue pour le moment. Bref, je descendais d'un saut de mon perchoire, les toilettes... Je me baissais pour voir en dessous de la porte si quelqu'un était là, on est jamais trop prudent.
Ensuite, j'ouvrai d'un grand coups de pied la porte. Je pris les valises et les mis dans un autre toilettes, que je fermais de l'interieur, et je ressortais par dessous. Je rejoinds alors Lulla.

On va chercher l'heure? Mais cette fois, on ferait mieux d'être discrète. J'ai pas envie d'aller en cours...

Ahlala, rien que d'y penser, je fis la grimace. J'ouvrais la porte des toilettes et regardais dans les couloirs. J'écoutais, aucun chuchotement, aucun bruit de pas. Je sortis invitant Lulla a faire de même.

Après cet évèvenement les deux filles décidèrent d'être plus prudente. Lullby non plus n'avait pas envie d'aller en cours et si elle ferait quelque chose qui mettrait leurs vacances prolongées en danger, elle ne se le pardonnerait pas de si tôt.

Malgré la sonnerie, les couloirs ne subissaient pas les traditionnels bouchons des intercours... Quelle genre d'école était-ce ? C'est à donner la chair de poule ce calme. Les zombies demeuraient dans leurs laboratoires.

Les deux élèves sortirent de la cachette de fortune. Avant de se reprendre place dans le petit coin, Lula eut un sursaut de curiosité. Elle se dirigea vers la porte de cours et tourna la poignée avec la plus pure des innocences. Surprise, la porte était belle et bien ouverte. Elle fourra la tête dans l'espace pour que les yeux puissent découvrir ce qui pourrait être leur futur espace d'étude. La classe sommeillait, à la pointe de la technologie. Tout était bien rangé et propre. De ce que Lula pouvait apercevoir, le lieu paraissait large ainsi que clair. C'était bien mieux que la plupart des écoles au Brésil.

la brunette baissa la tête. Certes son école dans le pays natal était de première cathégorie ( le père exigeant le meilleur pour son unique fille) mais comparé à ici, sa classe était minable. Peut-être que, dans un élan de bonté, sa grand-mère voulait que Lula s'épanouisse enfin de compte.

Elle revint s'assoir vers Juliette sa nouvelle amie et ressortit son fameux paquet de dragibus. Quand la demoiselle déprimait, il fallait manger. Elle tendit le paquet à Juju et soupira avant de lui dire avec une voix plus aigüe qu'à l'acoutumé :

- Tu sais, avant, venir ici je le vivais comme une punition. Maintenant je me rend compte que c'est tout le contraire...

Son sac se mit à vibrer. La fuyarde plongea la main dans le cuir noir avant d'y ressortir son portable. Elle y lu : ''Alors ton école c'est la mort ? xoxo ''
la Brésilienne souria et rangea l'apareil.

Lulla se dirigea vers une salle de cours. Elle ouvrit la porte, étonnamment ouverte. Elle glissait sa tête pour voir a quoi ressemblait une salle de classe. Toute aussi curieuse je regardais par dessus elle. Clair, ouvert. Pas mal. En France, les salles de cours ressemblait un peu à celle-ci. Mais peu être un peu moins bien. Cette école était assez luxueuse. Rien avoir avec son petit lycée dans une toute petite ville de campagne. Dans la ville ou j'étais avant, même la mode était décalée par rapport au grande ville comme Paris. Lulla referma la porte. Les salles claires, sa donne quand même un peu moins le cafard que des salle de classe... sombre, ou moche. Je me rassis, accompagnée de Lulla. Elle reprit son paquet de dragibus. Je pris un petit dragibus, et je tombais sur un noir. Mes préférés! Lulla n'avait donc pas envie de venir dans ce pensionnat avant. Mais heureusement et tant mieux pour elle, elle ne vivait plus cela, comme une punition. Au contraire. Moi, justement, j'avais hâte d'aller dans ce pensionnat. Et je ne le regrettais pas. Mon frère me manquait, mais je l'appelais parfois. Et puis, a 20 ans, il avait un pet appartement a bordeaux, je ne le voyait pas souvent car j'habitais a deux heure de cette ville. Mais mes chiens? Le gros labrador blanc? 15 ans! Ce chien avait 15 ans! je le connaissais depuis toujours! Et ma petite chienne, coupé, on aurait dit un labrador miniature! Elle était noire. Elle avait 6 ans! Elle était toute petite et toute mignonne! Mes chiens me manquent... Je les reverrais pendant les vacances. Mes par contre, mes parents ne me manquaient pas! Lulla reçut un message. Elle le lut puis sourit.

Tes amis ne te manquent pas?

Moi, mes amis me manquaient déjà. Cécile, clara, Loula, mes trois meilleurs amies. Sans oublier ma fidèle troupe. Trop de noms a citer!
Enfin.. Je pensais a eux, il me manquait. Mon portable était éteins, je ne l'ouvrais pas, je ne voulais pas pleurer en voyant les "tu me manques". Déjà, tout les week-end, on s'envoyait se message, alors, maintenant que je suis au japon, j'étais sur de recevoir se genre de messages...

Tes amis ne te manquent pas?

Lula montra deux de ses longs doigts et forma un petit écart entre ces dernier, histoire de dire '' un peu''. Elle souria dep lus belle pour ne pas perdre la face. Ce n'était pas tant de la tristesse qu'elle ressentait, mais plutôt de la culpabilité. Déjà qu'au Brésil l'adolescente était traité comme un princesse, le bijoux de la couronne, voilà qu'on lui offrait une chance en or massif certit de diamant les plus polis qui existaient au monde.
Dans la tête de l'américaine se préparait déjà la grande explication qu'elle allait faire à sa mère le soir même, une maman déchirée au plus profond de sa chaire. En effet le fruit de ses entrailles l'avait quitté et pour partir loins. Son enfant la revoyait le coeur lourd et un sourire roidit aux lèvres lui disant au revoir accampagné par mille recommendation, le tout étouffé par des sanglots.

- Je dois plus leur manquer qu'ils me manquent, conclue l'élève sur une une note humorisique.

La demoiselle possa sa tête sur le mur à côté. Elle reprit encore une fois son miroir et cette fois-ci jugea qu'il fallait se remettre du gloss sur la lèvre inférieur. En bonne coquette qu'elle est, elle en profita pour passer ses doigts aussi précis et fin que des pattes d'araknées dans ses cheveux. La chipie poussait le narcissime à un point élevé et elle le savait pertinament.Tout en se remaquillant elle demanda à son amie :

- Et toi, tu ne regrettes pas ta vie d'avant ? Tes amis, ta famille, tes petites habitudes, enfin tu vois.


La fugitive avait parlé de cet arrivé comme un nouveau départ, une nouvelle vie qui commençait. En gros c'était l'effet que cela lui faisait, elle allait bientôt atteindre ses 16 ans et faire toutes sortes de nouvelles découvertes , autant bénéfiques que désavantageuses mais ça elle ne le savait pas encore...Et puis, qui se doute des mauvais évènements une jour de rentrée ?Elle voulait savoir ce que ce changement faisait à Juliette, le ressentait -elle comme elle ? Jusqu'ici sa nouvelle camarade paraissait tranquille et à l'aise, comme-ci elle allait faire un tour dans sa propre maison. Son calme était une totale antithèse avec les apréhension in petto de la jeune métisse.

"Un peu", c'est ce que cru comprendre. Lulla souri de plus belle ce qui me fait penser que se sourire cachait quelque chose genre, de la tristesse ou un truc du genre. Je lis pas dans les pensés donc, je ne pouvais pas non plus savoir ce qu'elle pensait. "Je dois leur manquer plus qu'il ne manque". Moi, je n'avais pas la chance de pouvoir tirer cette conclusion. Mes amis me manquaient, ainsi que le visage du garçon que j'aimais en cachette, mon lycée... Ma vie d'avant, sauf une chose, mes parents. Eux, j'aurais voulu qu'ils disparaissent. Je lâchais un soupir de tristesse. Lulla me demandait ensuite si ma vie d'avant me manquait. Le la regardais alors tristement. Mes habitudes... mes amis... mon frère... mes grands-parents... mes animaux... tout me manquait. Mais je ne ferais pas machine arrière, pourtant je pouvais.
Mais non. Je répondais en essayant de reprendre un visage gaie:

si tout me manque. Mes amis, mes habitudes et tout, mais, c'est moi qui ai choisis de venir ici pour ne plus voir mes parents, donc... je ne vais pas me plaindre.

Sur ce je sortis mon portable, et je l'allumais. Comme je l'imaginais, déjà 7 nouveaux messages, plus 3 vocales... Je lis le premier, celui de mon ami d'enfance. "Tu me manques déjà! C'est pas trop chiant tes cours?"
Et bien non Cécile... c'est pas chiant du tout pour le moment... pensais-je. Je rigolais doucement en lisant le message.