« Lorsque je mourrai, j'irai certainement au paradis puisque ma vie est un enfer. »

Voilà le genre de phrase qui définirait le mieux les pensées qui hantaient l'italienne plusieurs années au paravent. Elle se sentait comme une prisonnière à sa vie et elle s'enfonçait considérablement. L'idée de suicide l'a justement effleuré plusieurs fois. Elle n'a pas réussit ses tentatives, heureusement pour elle. Mais comment en arrivé jusque là dans sa vie? Voici le récit d'une vie qui saura répondre à cette question.

Vanessa De Marsini est née durant une froide nuit d'hiver, un 10 décembre plus précisément dans la ville de Florence. Son enfance fut heureuse, ou presque. Elle possédait une famille plus ou moins normale: Un père qui les avait quittés alors qu'elle n'était pas encore née, une mère plus ou moins présente, débordée de travail et un frère plus vieux qu'elle de 7 ans. Il est ainsi évident que la blondinette a passé beaucoup de temps avec son frère. Ils étaient comme chien et chat, toujours en train de se chamailler. Lorsqu'ils étaient seuls, Matteo, son frère adorait lui faire mal. Il avait une de ses rancoeur face à sa soeur. Il lui arrivait même de déclarer que lorsque leur parents étaient encore ensembles et que leur mère était tombé enceinte de Vanessa, ils s'étaient mis à se disputer violemment. Elle était un bébé surprise. Pas voulu pour son père qui lui, ne voulait pas plus d'un enfant. Il voulait que leur mère se fasse avorter. Les disputes continuaient jusqu'à ce que leur père en aie assez et qu'il décide de partir, sans plus donnés de nouvelles. À cause de ce fâcheux événement, Matteo tenait Vanessa responsable de la séparation de ses parents. C'est pourquoi, il se montrait très désagréable avec elle, juste quand ils étaient seuls évidement. Lorsque Claudia, leur mère, était dans les parages, il se montrait plutôt agréable avec sa petite soeur. Ou il essayait, en tout cas. La gamine qu'était Vanessa à cette époque en profitait de ses moments de gentillesse dont son frère faisait preuve. Il avait beau être désagréable avec elle et lui fait du mal, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de l'amour fraternel pour lui. Elle gardait espoir qu'un jour, Matteo se monterait toujours de manière agréable avec elle. Mouais... On peut toujours rêver ouais.

Lorsque Matteo atteint l'âge de 12 ans, il avait maintenant l'âge requis pour garder sa soeur. C'en était maintenant finit des babysitters. C'est à ce moment là que la blondinette a entamé sa descente aux enfers à l'âge de 6 ans. Lorsque leur mère partait travailler, Matteo en profitait pour faire mal du mal à sa petite soeur. Elle le méritait selon lui. C'était de sa faute si leur père ne donnait plus de nouvelles. Il voulait aussi vérifier comment Vanessa réagirait à de tels traitements. Un vrai détraqué? Non, juste le coeur remplit de rancoeur. La gamine essayait de se défendre, mais elle n'y arrivait tout simplement pas. Comment pouvait-elle de tenir tête à son frère qui a six ans de plus qu'elle? Ce n'est pas chose facile. Surtout pas pour une demi-portion comme elle. Déjà que Matteo lui drainait tout son moral et le petit estime qu'elle pouvait avoir pour elle-même. Le grand frère s'amusait à lui dire que si elle le disait à qui que ce soit, personne ne la croirait et si leur mère venait à le savoir, il allait lui faire encore plus mal et qu'il allait venir étouffer dans son sommeil. À cette époque là, l'italienne était totalement naïve et elle crut alors son grand frère. Lorsqu'on lui demandait comment elle s'était fait ces blessures, elle simulait s'être blessé en tombant. De plus, afin que personne ne se doute de rien, Matteo avait mis au point diverses mises en scènes afin que ce soit plus crédible. Comment par exemple, il cassait des branches d'arbres afin de faire croire que Vanessa était tombé de l'arbre. De cette façon, Claudia était loin de se douter que Matteo était responsable des blessures que portait la blondinette. Ce malsain rituel que le jeune garçon exerçait sur elle détruisait graduellement la petite. Elle aurait tellement préféré ne pas être là. Ne pas être dans cette famille. Terrifiée à l'idée de ce qui arriverait si qui que ce soit vienne à découvrir la vérité, elle endura ces supplices durant quelques années. Claudia ne se doutait toujours de rien. Elle se disait simplement que sa fille était maladroite et qu'elle avait un don pour se blessé. Un vilain petit canard quoi. Ce fut lorsque Vanessa atteint l'âge de 11 ans que tout cela cessa. Jusqu'à ce fameux jour qui changea à jamais la vie de l'italienne.

C'était une journée comme les autres. Tout s'annonçait comme à l'habitude, ou presque. Vanessa se trouvait à bord de la voiture familiale en compagnie de sa mère et de son frère. Cette journée là, Claudia avait terminé sa journée de travail plus tôt qu'à l'habitude et elle était passer chercher Matteo à sa pratique de soccer pour qu'ils partent tout les trois manger dans un restaurant. L'idée de passé une soirée en famille réussissait à lui donner un peu plus de joie. Oui Matteo serait là, mais au moins il allait se montrer gentil. Sa mère serait là. Elle n'avait donc pas de soucis à se faire. La blondinette observait par la fenêtre le paysage défilait devant ses yeux. Elle ne se lasserait jamais d'observer les rues et les passants qu'ils croisaient sur leur passages. Vanessa aimait même s’imaginer des tas de scénarios et d'imaginé la vie des passants. Cela la maintenait occupée et cela permettait libre cours à son imagination fertile et débordante. Tant elle était absorbée par la contemplation des alentours, elle ne vit pas le coup venir. Tout c'était passé si rapidement. Les cris. Le bruit de collision. L'impact. La douleur. L'étourdissement. Le néant.

Lorsque Vanessa ouvrit de nouveau ses yeux, des voix paniquées retentissaient autour d'elle. Elle était couchée sur la banquette arrière de la voiture. Argh... Pourquoi elle avait mal comme ça? Pourquoi la banquette était-elle tachée de sang? Sa tête élançait et elle avait atrocement mal à son bras droit et à son ventre. Sa jambe gauche semblait coincée contre quelque chose de dur et de doux à la fois. Un banc. Le banc passager que son frère occupait. Mais comment pouvait elle avoir la jambe coincée entre son banc et celui de Matteo? La jeune fille regarda un instant le sang sur la banquette arrière. Elle prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage. Elle tourna finalement la tête vers l'avant de la voiture. Le macabre spectacle qui s'y trouvait n'était qu'affreux. Et encore là, c'était un doux euphémisme.Comme si la blondinette se trouvait dans un film tragique plutôt que d'assister à une scène de sa vie. La tête son frère penchait sur le côté dans un angle bizarre. Des morceaux du par-brise s'était logés dans la tête de Matteo. Un peu plus et son visage aurait certainement ressemblé à une quelconque purée. Ses vêtements et son banc était couverts de sang. Vanessa regarda en direction de sa mère. Claudia avait sa tête fracassée contre les débris de la vitre de l'avant et son penchait vers l'avant. Un morceau de vitre se trouvait dans son cou. Pour finir, le bras gauche de Claudia possédait une fracture ouverte. La vue de l'os empira l'état de la jeune fille qui venait de prendre conscience de ce qui était vraiment arrivé. Elle poussa un cri d'horreur. Non... Ça ne pouvait pas être vrai. On ne pouvait pas lui avoir arraché sa maman. Elle en avait besoin de sa mère. Son frère aussi. Même si il se montrait si méchant avec elle. Elle n'avait plus rien. Les cris de la gamine avaient donc alertés les secours qui se trouvaient autour de la voiture. Des pompiers avaient utilisés leurs pinces pour faire sortir Vanessa de là. L'espoir qu'il y avait un survivant les motivait considérablement. Au bout d'un long moment, ils réussirent à enlevé Vanessa de là. La blondinette essayait de se débattre pour qu'on la lâche. Tout ce qu'elle voulait était sa maman et rien d'autre. On l'emmena plus loin. La petite avait regardé la voiture. Un autre automobile se trouvait juste à l'avant de leur voiture. C'était un face à face. L'avant de la voiture s'était replié sur lui même. Vanessa n'avait pas eu le temps d'observer davantage les dommages, puisqu'on l'avait été transporté jusqu'à l'hôpital pour soigner ses blessures. L'accident avait secoué la population de la ville et plus tard, on découvrit que l'occupant de la voiture qui arrivait en face à face tenait à mettre fin à ses jours. Voilà qu'il était mort en plus d'avoir emmené avec lui deux vies innocentes. La blondinette n'avait plus personne maintenant. Elle n'avait jamais vu son père, sa mère était morte et son frère l'était également. Quel beau bilan familial.

La jeune fille fut hébergée chez son oncle maternel. Il avait accepté de s'occuper d'elle. Vanessa avait en effet gardé un profond traumatisme de l'accident et elle fut suivit par diverses psychologues afin de l'aider à surmonter cette épreuve. Elle passait graduellement à travers, mais il arrivait qu'elle songe à cet événement. Déjà qu'elle ressentait un profond sentiment de vide qu'elle n'arrivait pas à combler. Son père n'avait jamais rien voulu savoir d'elle. Sa mère et son frère étaient partis et l'avait laissé toute seule. Oui, il y avait son oncle, sa tante et son cousin, mais elle se sentait comme s'ils étaient obligés de l'hébergé, de supporter sa présence. Bien sûr, ils s'occupaient d'elle comme si elle avait toujours été là, mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise.

Avec le temps, Vanessa avait découvert un moyen de se changer les idées et de faire ressortir ses émotions. Le théâtre bien entendu. Elle s'était inscrite à une troupe de théâtre. Elle avait toujours eu un intérêt pour cette art, mais elle n'avait jamais osé essayé jusqu'à ce moment là. Et puis, elle avait besoin de se changer les idées. Cela pourrait certainement l'aider. C'était depuis qu'elle était âgée de douze ans qu'elle faisait de théâtre. Elle se débrouillait assez bien, il fallait avouer. En plus, qu'elle s'était également aussi penché vers le dessin. Quoi de mieux que l'art pour s'exprimer?

Les années passèrent et elle passait beaucoup de temps en présence de son cousin Alessandro. Elle l'appréciait beaucoup. Lorsque les souvenirs de ce sinistre jour qui avait chamboulé sa vie refaisaient surface, il était là pour l'aider et pour lui remonter le moral. C'était comme son meilleur ami si on pouvait dire ça comme ça. Cependant, les choses commencèrent à se gâtées lorsqu'elle la jeune fille atteint l'âge de 14 ans. Alessandro se montrait assez bizarrement avec elle. C'en était... Plus qu'étrange. Il la regardait bizarrement, très bizarrement. Vanessa avait décidé de ne pas trop y faire attention. C'était surement une simple blague qu'il voulait lui faire. Il avait toujours été doué pour ça: faire des tas de plaisanteries. Les deux adolescents se trouvaient dans le salon et les parents d'Alessandro étaient allés faire des courses et ils reviendraient en début de soirée. La blondinette et son cousin regardaient un film et l'italienne était totalement préoccupée par le film. Elle aurait pu passé ses journées à faire ça: Regarder des films, lire des pièce de théâtre et en regarder aussi et bien sur interpréter des rôles. Malheureusement, elle ne le pouvait pas toujours. En tout cas, ne nous éloignons pas trop du sujet. Retournons à nos moutons chéris. Durant le film, Alessandro s'était tourné vers sa cousine et il l'observa un moment avant de déclaré:

« Vanessa? Tu peux me regarder s'il-te-plait? »

« Quoi? » Avait-elle répondu en tournant la tête vers Alessandro, comme il le lui avait demandé.

C'est alors qu'il s'était rapproché d'elle. Vanessa avait écarté ses bras sans vraiment réfléchir. Il voulait probablement un câlin. Et puis, c'était normal d'en faire à sa famille et à ceux que l'on aime, non? Cependant, elle n'obtint pas la réaction à laquelle elle s'attendait. Il venait de poser ses lèvres sur les siennes. Il... QUOI?! Il venait vraiment de faire ça?! L'adolescente n'arrivait pas à bouger sur le coup de la surprise. Comment était-ce possible? C'était son cousin. Pas un ami! On n'embrasse pas son cousin, aussi beau soit-il. C'en était dégoûtant. Une fois qu'elle reprit l'usage de se membres, elle repoussa Alessandro et se releva d'un bond. Elle se tenait face à lui, les bras le long de son corps et les poings fermés. Elle était profondément troublée par ce geste qu'il avait posé.

« Non, mais ça va pas, toi?! T'es fou ou quoi?! » S'était-elle écrié.

« Mais, Vaness... Je n'ai pas compris pourquoi je... J'adore être en ta présence et j'arrive pas à te sortir de ma tête. Tu hantes mes pensées et je te trouve très belle. Je n'ai pas pu m'en empêcher! Je t'aime... »

« Mais nous sommes de la même famille! Tu es comme mon meilleur ami. Mon frère! »

« Ça ne change rien. Un jour, je t'aurai Vanessa. Tu peux en être certaine! »

Cette réplique là, la jeune fille l'avait trouvé plus que bizarre. Elle semblait hors contexte même. C'était certainement une mauvaise plaisanterie. Le simple fait de penser qu'il l'aimait sonnait comme quelque chose d'absurde aux oreilles de la blondinette. Vanessa avait essayé de ne pas trop s'en faire avec ça. Elle avait même gardé ça pour elle. Les parents d'Alessandro n'avait pas besoin de savoir ça. Peut-être que oui en fait. Cependant, la jeune fille ne voulait pas que son cousin aie de problèmes. Les semaines passèrent et lorsqu'ils se retrouvaient seuls, il arrivaient qu'Alessandro faisait des avances à la jeune fille. C'en était même parfois déplacé. Il lui arrivait de lui prendre une fesse, de lui toucher les seins, de l'embrasser, de la caresser... Cela allait même jusqu'à des attouchements. L'italienne en était plus que troublée. Elle ne croyait pas que son cousin était comme ça. Ça lui semblait tellement surréaliste. On dit qu'on ne connait pas toujours complètement ses proches. Cela en était un très bon exemple. Il lui montrait désormais sa face cachée. Bien qu'elle essayait de ne pas trop le montrer, le comportement de son cousin la blessait énormément. Elle avait l'impression qu'on la tuait lentement. Elle préférait ne pas imaginé que cela pourrait aller plus loin que des attouchements. Les parents ne devaient pas savoir. C'était mieux ainsi. Si elle le disait, son oncle et sa tante l'auraient peut-être envoyée dans une famille d'accueil et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle n'avait pas envie de vivre avec de parfaits inconnus. Elle pouvait arrangé ça toute seule ou bien Alessandro finirait par arrêter ça. Il va de soi que l'estime de la jeune fille n'était pas des plus hauts et il baissait toujours avec ces gestes posé par celui qu'elle avait considéré comme son meilleur ami. Elle avait finit par trouvé une moyen d'essayer d'aller mieux. C'est dans ces moments là qu'elle avait commencé à se mutiler. Sans qu'elle sache l'expliquer, celui donnait une sorte de libération. On dirait que de joué ainsi avec sa vie et son corps, cela réveillé une certaine adrénaline au fond d'elle. Un peu comme un certain plaisir douloureux. Cela parait totalement insensé, mais c'était comme ça qu'elle se sentait. Elle se punissait d'exister. Déjà qu'elle ne sentait pas être grand chose en ce bas monde. Si elle venait à mourir au bout de blessures qu'elle s'infligeait elle-même, ce ne serait certainement pas une grande perte pour qui que ce soit. À chaque fois qu'elle se coupait, les souvenirs de l'accident de sa mère et de Matteo et ce que son frère et Alessandro pouvait lui avoir fait subir revenaient à la surface. Ce qui la motivait à continuer. Elle en voulait à la vie de lui faire subir tout ça. Elle en avait marre de survivre. Tout ce qu'elle voulait c'était de vivre, rien de plus. Cependant, elle ne semblait pas être faite pour le bonheur.

Elle continua de se mutiler pendant un bon moment. Ses cicatrices, elle les cachaient en portant toujours des chandails à manches longs ou de grosses vestes. Si on lui faisait la remarque qu'il faisait chaud dehors, elle déclarait qu'elle était frileuse et qu'elle aimait mieux être habillée ainsi. Que les chandails à manches courtes c'était laid.

Alors que cela faisait plusieurs mois que Alessandro continuait de faire ce qui détruisait tellement la jeune fille et que Vanessa avait désormais l'âge de 15 ans, son cousin avait cette fois essayé d'aller plus loin dans ses avances, pour ne pas dire qu'il avait carrément essayé de la violer. Elle avait réussit à s'en tirer, heureusement pour elle. Cette fois, c'en était trop. Son oncle et sa tante se devaient de le savoir. Elle n'avait plus le choix désormais. Le soir même, elle s'était décidé à leur en parlé. Cependant, les choses furent assez bizarres. Lorsqu'elle leur en parla, ils avaient éclaté de rire. Littéralement. Pourtant elle était terriblement sérieuse. Ils étaient convaincus qu'elle leur faisait part de ses talent d'actrice et que ceci était totalement inventé par elle. À cet instant, Vanessa maudissait le talent qu'elle avait pour le théâtre. Si elle avait été nulle peut-être cela aurait été plus crédible ou peut-être qu'elle aurait dû en parler dès que tout cela avait commencé. Lorsque la blondinette insista, ils se fâchèrent et l'engueulade éclata. Ils ne pouvaient pas imaginés leur fils faire une chose pareille. Ça n'avait aucuns sens! Son oncle avait même dit que Vanessa fabulait et qu'elle voulait qu'ils soient sur le dos d'Alessandro pour qu'elle aie le beau rôle, qu'elle voulait être le centre d'attention et parce qu'elle croyait qu'absolument tout le monde l'aimait. Là, elle en avait assez. Ils ne voulaient pas la croire? Et bien tant pis pour eux. Elle allait partir. Pendant qu'ils continuaient à lui crier dessus, elle était partie dehors et elle s'éloignait de la maison en courant. Une cascade de larmes coulait le long de ses joues et elle était incapable de l'arrêter. Tout ce qu'elle voulait c'était fuir. Partir loin. Loin. Très loin.

Elle s'était arrêtée sur un pont qui passait au dessus d'une rivière. Elle observait la surface de l'eau. Elle essuyait les larmes qui ne cessait de s'échappé de ses yeux, tel de petits serpents liquides cherchant désespérément leur chemin sur ses joues. Elle s'assit sur le rebord pont, les jambes balançant dans le vide, au dessus de l'eau. À ce temps-ci de l'année, elle devait être glaciale. C'était quand même le mois d'avril après tout. La jeune fille ne cessait de souffrir. Les souvenirs revenait encore. Elle revoyait ces fois où son frère lui avait fait mal. Lorsqu'Alessandro lui en faisait également. Ces deux jeunes hommes l'avaient détruit. Les souvenirs la grugeait au fond d'elle. Elle se sentait comme un zombie. Son corps vivait, mais elle, elle était morte à l'intérieur. On ne voulait pas d'elle. Et pour finir, même son propre père n'avait rien voulu savoir d'elle. Il était partit à cause qu'elle arrivait dans la famille. Sa mère aurait du se faire avortée au lieu de l'avoir. Les larmes affluèrent davantage alors qu'elle pensait à Claudia et à l'accident. Sa petite maman qu'elle aurait voulu gardé près d'elle. L'adolescente aurait tellement aimé qu'elle soit là en ce moment. Elle avait mal, terriblement mal. Son regard se baissa vers la rivière. Elle prit une inspiration tremblante et sauta. La rivière l'engloutit. On disait que la noyade c'était long et souffrant. Tant mieux. Ce serait sa dernière souffrance avant de disparaître à jamais. L'eau était glaciale. Vanessa ferma les yeux, plus que jamais déterminée à en finir avec cette vie merdique. Elle voyait défilé les moments qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant. Elle commençait à manquer d'oxygène et une douleur se formait au niveau de ses poumons. Parfait. Elle allait enfin rejoindre sa mère qu'elle aimait tant. Elle serait heureuse enfin. La mort ne serait qu'une libération à sa douleur et sa peine. Alors qu'elle sentait ses membres s'engourdir à cause de la température de l'eau, elle se sentit partir. L'obscurité venait de la gagné. Le néant l'emportait désormais.

Lorsqu'elle ouvrit ses yeux, elle se trouvait dans un lit d'hôpital et elle souffrait d'hypothermie. On s'occupait d'elle. Non... Ça ne pouvait pas être réel! Il fallait qu'elle s'en aille avec sa mère! Elle n'avait rien à faire ici. Depuis le départ la vie se moquait d'elle en plus de jouer avec elle. Elle lui donnait de l'espoir pour ensuite tout détruire par la suite. La vie était une sale hypocrite. Son oncle, sa tante et Alessandro se trouvait à son chevet. Ils pleuraient. Mais quelle blague! C'était eux qui la traitait comme si elle était une débile et les voilà qui braillaient parce qu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours?! Une vraie belle connerie, ouais!

Vanessa passa un moment à l'hôpital et une fois à sa sortie, elle fut suivit par des psychologues. Encore une fois. Cela avait pris presque une année à passé au travers. Il lui arrivait de pensé encore à tout ce qu'elle avait vécu, mais c'était un peu moins pire qu'au moment où elle avait fait sa tentative de suicide. Son psy lui avait conseillé de changer d'air. Rester à Florence ne ferait que la torturé et les souvenirs seraient encore plus douloureux. Aller dans une autre ville par exemple serait une bonne idée. La jeune fille avait justement une meilleure idée. Pourquoi ne pas aller au japon? Le théâtre japonais l'intriguait et en allant là-bas, elle pourrait en voir. En plus, il y avait un bon pensionnat là-bas. Rayen. Elle avait choisit sur un coup de tête. Le nom l'avait attiré. Pour un changement d'air c'en était tout un. Cela lui ferait du bien. Alors elle laissait tout, ou presque, derrière elle en Italie. C'était maintenant le temps de découvrir Rayen et le japon.