Malgré les apparences, Jin peut-être assez froid au premier contact. Il est méfiant, Déteste toute forme d'autorité autre que maternelle, et ne supporte pas les personnes moralisatrices. Après quelques brèves paroles échangées, si la personne que vous êtes lui convient, il se peut qu'il change d'attitude, soit un peu plus ouvert, vous plonge dans son monde tout en cachant certains détails. Ne le questionnez jamais sur son père, ça le met en rogne, et n'ayez jamais le malheur d'insulter sa mère, il pourrait devenir violent. Il n'aime pas trop boire, cela lui fait penser à son alcoolique de père. Il apprécie néanmoins la fête, tant que l'on peut fumer, qu'il est en bonne compagnie, et qu'il y a quelques pigeons pour lui payer de nouvelles fringues.

Si vous parvenez vraiment à briser la glace, l'autre côté du miroir s'offrira à vous. Son passé, sa vraie personnalité, toute les choses qu'il a sur le cœur, vous serez en quelque sorte le confident du corbeau. La seule chose qu'il ne vous dira jamais et le prénom de sa mère, et celui de son père, qu'il a complétement effacé de sa mémoire.

Et si malgré tout vous ne lui convenez pas, hé bien... son côté violent ressortira. Lui qui avait promis de ne jamais se battre, il fera sûrement une exception pour vous péter une ou deux dents, et quelques os. "On s'en fous, ça guérit, et c'est pas ça qui t'empêchera de vivre ta vie de petit citoyen modèle ultra chiante." Même s'il lui arive d'envier les personnes qu'ils frappent. Certains n'ont pas vécus les mêmes horreurs que lui à vécu.

Jin est assez grand, il mesure 1m81 et fin, il pèse dans les 60 kilos. Il a des yeux bleus, qu'il cache quelquefois sous des lentilles de contact vertes ou jaunes selon son envie et des cheveux blonds lui tombant presque devant ces dits yeux. Il sourit souvent, de sorte à tromper son entourage, car ça lui donne un air sympathique.

Depuis quelques temps, il porte une veste à carreaux, avec une capuche. Il se balade souvent avec un jeu de cartes dans sa poche droite, trafiqué par ses soins, et refuse de jouer au poker sans utiliser ses cartes, ce qui lui assure la victoire, grâce à un petit signe dans le coin supérieur droit, ce dernier étant visible seulement si l'on y fait vraiment attention, et encore, il est incompréhensible sans explications.. Un tee-shirt noir et un jean, plusieurs clés accrochées à sa poche droite, et une chaîne pendant à sa poche gauche, tombant au niveau du genou. Souvent une clope aux lèvres, et rarement en cour. Rester le cul vissé sur une chaise toute la journée, à écouter un type qu'il peut pas blairer lire un bouquin, c'est pas son truc. Enfin, peut-être qu'ici ça changera, qui sait ?

Jin vient d'une petite ville en Amérique, situé en Floride, du nom de Miami. Bon, ok, c'est pas vraiment petit, mais vu le peu de temps qu'il y a vécu, il ne connait qu'un seul quartier.

Il est né un 20 mars, en 1995, d'une mère Japonaise et d'un père Américain, alcoolique et violent au possible. Un pauvre attardé doublé d'un connard à ses yeux. (oui désolé du langage employé, je corrigerai si cela est nécessaire.) Jusqu'à l'age de six ans, il a vécu avec ces deux-la. Il tient ses yeux et sa couleur de cheveux de son père. Les seules choses de bien qu'il lui ait laissées. Il se souvient surtout de lui comme d'un père absent, qui rentrait toujours tard le soir, vers 21heures. Quand il rentrait, sa mère fuyait immédiatement son regard, et envoyait Jin dans sa chambre, histoire de lui éviter les coups qui pleuvaient. Sa mère le protégeait, malheureusement, rien ne couvrait le bruit des cris, les injures, et les pleurs de sa mère. Le quartier était plutôt calme, et les voisins jouait la sourde oreille. Une bande de débiles, eux aussi.

Un jour, alors qu'il avait six ans, sa mère prit une décision : elle attrapa deux valises qu'elle cachait depuis un moment, et se mit à les remplir frénétiquement, entassant tout ce qu'elle pouvait à l'intérieur. Des vêtements, de l'argent, tout ce qui lui passait sous la main. Elle n'arrêtait pas de dire des trucs du genre :" Ça va aller mon fils, ta maman t'aime, et elle va te sortir de cet enfer. Tu va venir avec elle, on va rentrer au pays de maman." Une fois les valises faites, Jin n'ayant dit aucun mot, regardant sa mère, qui arborait pour la première fois un sourire, un vrai sourire, franc, criant de bonheur. Il le lui rendit, et des larmes coulèrent sur les joues de sa mère. Ils descendirent les escaliers lentement, partant sans laisser de traces, la mère ayant appelé un taxi quelques minutes avant. Ils s'assirent sur le trottoir devant la maison en attendant, et elle le prit dans ses bras. Tout cet amour qu'il recevait d'un coup était nouveau pour lui, qui avait toujours vécu dans la peur. Ce n'était pas sans lui déplaire. Le taxi arriva, les valises finirent dans la malle arrière, et il entendit sa mère dire au chauffeur quelques mots, du genre : à l'aéroport, vite." Il vit une pochette dépasser de la poche de sa maman, arborant un avion. Il comprit plus tard que c'était les places pour leur nouveau lieu de vie, loin de la violence quotidienne.

Tokyo. À peine arrivé, ils furent accueillis par ses grands-parents, heureux de retrouver leur fille, et de connaître enfin leur petit-fils. Il ne lui fallut que peu de temps pour commencer à maîtriser la langue parlée dans ce pays, grâce à sa mère, qui lui avait appris depuis petit à parler japonais, mais elle lui défendait formellement de parler comme ceci devant son père. Maintenant qu'il ne le verrait plus, il pouvait parler librement. Pour lui, il était comme enfermé dans une cage, et arriver au Japon était en quelque sorte l'ouverture de cette cage, et il put enfin déployer ses ailes.

à l'age de 8ans, il parlait couramment le japonais, et se débrouillait plutôt bien en classe, commençant à s'ennuyer d'ailleurs. Il arrivait à se faire des amis, mais ne rentrait pas vraiment dans le moule, dira-t-on. Il était dissipé, les cours l'ennuyait, et surtout, il avait hâte de rentrer chez lui.

À l'age de 9ans, il se décida enfin à poser cette question à sa mère :"Pourquoi ? pourquoi m'as-tu pris avec toi ? tu n'as pas peur que je devienne comme lui ?". Pour toute réponse, elle le prit dans ses bras, et lui dit "Si j'avais peur que tu devienne comme lui, tu ne serait sans doute jamais né. Je t'ai éloigné de cette vie pour que tu te fasse ta propre opinion de toi. Tu est libre de tes choix. Tu as été sorti de la cage, petit oisillon, à toi de décider quel oiseau tu sera."

"On est des Corbeaux et alors ? Pensez à tous ces oiseaux qui ont étés mis en cage et qui ne peuvent plus voler. J'ai de la peine pour eux. Moi, je préfère être un Corbeau..." Libre de voler ou il veut, de ses propres ailes. La décadence de Jin à commencé le jour de sa rentrée au collège. Il a commencé à sécher des cours, à fumer, détestait porter un uniforme, répondait au prof, et se foutait totalement du système éducatif, sauf exception pour le cour d'anglais. Quelques clés accrochées à sa ceinture, à la poche droite, et de l'autre côté une chaine, il avait décidé de modifier légèrement son uniforme. S'étant fait virer de plusieurs établissements, jusqu’à arriver en fin de collège, dans un établissement ou l'uniforme n'était plus obligatoire. Il opta donc pour un jean noir, qu'il customisa de la même façon que ses anciens uniformes, et un tee-shirt simple, noir. Il avait aussi une veste, il avait opté pour du blanc à cette époque la. Il continuait inexorablement sur sa lancée. Bizarrement sa mère ne disait rien pour les cours. Après ce qu'elle avait vécu, elle voulait que son fils mène sa vie comme il l'entend, tant qu'il ne finissait pas Yakuza.

Puis arriva son entrée au lycée. Sa situation devint catastrophique. Absent à tout les cours, s'amusant à se faire de l'argent sur le dos des autres avec ses cartes trafiquées, lui permettant de s'acheter ses clopes, de nouvelles fringues, un briquet, et souvent des cadeaux pour sa mère. Le jour de ses 17ans, alors qu'il était en deuxième année, elle voulu pour lui autre chose que le chemin qu'il commençait à arpenter.

"Le pensionnat Rayen. Tu verra, il parait que la-bas c'est sympa. Et puis, nous éloigner quelques temps ne nous fera pas de mal, je pense." Jin respectait le choix de sa mère, elle était la seule personne à laquelle il pouvait obéir. Ses grands-parents ? il ne les avait jamais revus depuis l'aéroport, et pour cause : ils étaient morts quelques mois plus tard.