Mon existence débuta lors d'une nuit sans étoiles du solstice d'hiver. Je suis né dans une famille ayant déjà deux enfants, mes deux grands-frères. Depuis le moment où je suis venu au monde, mes parents n'ont eu d'yeux que pour moi, surtout ma mère, quitte à délaissé ses deux autres enfants. J'ai toujours très mal vécu le fait qu'elle s'occupe plus de moi que de mes frères et c'est pour ça que j'ai toujours fait des bêtises, mais malheureusement jamais elle ne m'a puni, jamais elle ne m'a disputer, je ne l'ai même jamais vu en colère contre moi et c'est la seule chose que je lui reproche... Comme dit le proverbe « Qui aime bien, châtie bien » mais elle ne me châtiais pas et ce sentiment apportait en moi une frustration que j'avais du mal à supporter. Ce mal être fut atténué grâce à mon frère Jin. Ce dernier avait l'habitude de me frapper, sûrement parce que j'accaparais toute l'attention de notre génitrice ce qui le rendait bien évidemment jaloux, bien sûr je me défendais mais, étant plus grand et plus fort que moi l'issue du combat était souvent le même et finissait sur une défaite de ma part. Le fait est que la douleur physique que me procuraient ces combats avait quelque chose de réconfortant, quelque chose que je finissais par apprécier. À l'âge de 10ans, je commençais à m'infliger seul des souffrances physiques lorsque que je faisais quelque chose de mal ou une erreur. Au fil du temps c'était devenu une habitude. La souffrance était devenue mon refuge, Quelque chose sur quoi je pouvais compter. Durant cette période, je changeais aussi mon comportement, devenant plus froid et plus sombre. Je troquais ma tenu vestimentaire banale contre quelque chose qui reflétait mon âme devenue noire. Avec les gens je n'étais plus le même, je ne me dévoilais plus à personne et jouais un rôle avec chacun d'eux. À l'école mes notes chutèrent je n'avais plus aucune motivation. Je restais quelque peut introverti si on ne venait pas me parler, je ne parlais pas.
Souvent, un petit refrain d'une de mes chansons favorite revenait sans cesse dans ma tête :
« Pain, without love
Pain, I can't get enough
Pain, I like it rough
'Cause I'd rather feel pain than nothing at all »

Certains disent que je n'ai aucune raison de souffrir pourtant c'est le cas, peut-être que je n'accepte pas le bonheur peut-être que c'est quelque chose que je ne conçois pas, peut-être suis-je quelqu'un d'auto-destructeur ?...

Plus tard en grandissant je continuais sans cesse de « faire des bêtises » et c'est l'une d'elle qui m'a valu cette arrivée au pensionnat. C'était lors d'une soirée où Kenji, le plus grand de mes frères m'avait emmené, il pouvait me conduire et en échange je devais demander des sous pour lui aux parents. Mais ça, ce n'est pas important. C'était une soirée tout ce qu'il y a de plus normale, il y avait de l'alcool, beaucoup d'alcool. J'avais énormément bu et mon esprit auto-destructeur avait pris le dessus. J'avais repéré au loin une bande de personne qui m'avaient l'air plutôt louche, je m'approchai d'eux avant de les insulter pour finir par leur vomir dessus. Après cela, plus aucun souvenir jusqu'au lendemain où j'ouvrais les yeux à l’hôpital, plusieurs côtes cassées, les quatre membres fracturés plus une légère commotion cérébrale. C'est donc pour pallier à ce genres d'actions que mes parents m'ont envoyé dans ce pensionnat .