D'agréable compagnie, Ren adore partager avec les autres, que ce soit conversations, duels de musique, cigarettes ou alcool. Dans une soirée, il est celui qui obtient toujours le plus d'attention. Filles comme garçons l'entourent avec joie et l'écoute parler, blaguer, se déconnecter lentement de la planète Terre. Il ne se casse pas la tête avec un million de détails futiles. La vie est ce qu'elle est. Personne ne lui a promis la Lune et il ne la promettra à personne. De toute façon, il passe d'un mec à un autre en quelques heures, et c'est pareil pour les nanas qu'il rencontre. C'est un Casanova de seconde classe, qui a pour atout une belle voix qui vous lance des mélodies romantiques à qui mieux mieux. Malgré cela, ces diverses techniques de séduction ne fonctionneraient jamais si son interlocuteur n'avait pas quelques verres dans le gosier. Ren est, bien malheureusement, beaucoup trop direct. « J'ai envie de baiser. Voudrais-tu me soulager? Si tu veux, je t'écrirai une chanson pour te détendre. » Occasionnellement, il ne lui suffit que d'un regard en coin, un sourire coquin et d'un clin d'œil prometteur pour que la soirée se finisse dans les bras d'un ou d'une inconnu(e) dans un motel insalubre. Phee Jr n'est, et ne sera, qu'une ''attention whore''. Il n'a aucune limite et ne se contente jamais de ce qu'on peut lui offrir : il prend tout. S'il a une place à prendre, il n'hésite pas, il écrase tous adversaires à coup de hache. C'est cette qualité spécifique qui pousse son père à vouloir lui donner la succession de son entreprise. Il en aurait l'étoffe s'il ne buvait, ne fumait et ne se droguait pas autant. Mais surtout, s'il ne gâchait pas sa vie à écrire de stupides mélodies et à chanter dans des bars en croyant que ça fera de lui, un jour, une célébrité marquante.

L'envers de la médaille, c'est que Ren Phee se cache derrière un masque constant. Bien sûr, sa vie n'est pas un complet mensonge, il aime être avec les gens, il aime discuter et s'amuser. Cependant, il détient, et cache, une personnalité plus dépressive. La disparition de sa mère entraîna chez lui, dès le plus jeune âge, un penchant vers la nostalgie et la déprime. Ce sentiment d'abandon le rend sombre et agressif à ses heures. Il détruit tout dans une pièce, puis range le capharnaüm une fois que sa crise est passée. Souvent, trop souvent même, il se penche vers l'alcool et la drogue pour noyer et taire les voix qui lui rappelle qu'il n'est qu'un moins que rien, qu'il ne réussira jamais rien et que même sa mère ne l'aimait pas assez pour l'emmener avec lui, loin de son tyrannique de père. C'est ainsi que l'on retombe à sa première personnalité plus joyeuse qui cherche à obtenir de l'attention pour son petit cœur blessé. Ces deux masques qu'il revêt forment ensemble un cercle vicieux qui ne cessera probablement jamais.

Amoureux de musique, Ren passe des heures à écouter son Ipod. Son casque d'écoute sur la tête, il se défonce les tympans sur tous les rift de guitare et sur les longues complaintes d'un piano. Amant de photographie, il prend souvent des photos de ces conquêtes alors qu'elles sont endormies et insouciantes. Malheureusement, ça ne passe pas toujours bien et il finit K.O. avec un appareil brisé. Il a un attrait particulier pour la douceur, la mélancolie et l'automne. D'ailleurs, en goût d'homme, il idéalise les jeunes hommes aux regards fuyants et timides, cela l'attire comme un aimant. Percer les carapaces des gens est l'un de ses petits plaisirs personnels. Comme un défi à relever.

Si l'on devait faire une liste édifiante de ses caractéristiques intellectuelles, cela se résumerait modestement à son incroyable gentillesse, à sa bonté hors du commun, à son humour vivifiant, à sa joie de vivre contagieuse, à sa ruse et sa débrouillardise qui l'ont sorti de gros pétrins plus d'une fois. Bien sûr, vous aurez compris que Ren ne manque pas d'éloge à son égard, mais il ne faudrait pas oublier tous ses minimes défauts qui le rendent si attachants. Comme son adorable maladresse, sa sensiblerie et ses larmes de crocodiles, ainsi que sa tendance à la colère. Rare sont ceux qui peuvent bien voir cette personnalité dans son entièreté puisque la rencontre ne dure pas plus qu'une seule nuit. Et ce n'est pas vraiment pour faire connaissance...

Ce jeune homme est beau, presque divin, mais surtout félin. On restera dans la forme classique en le présentant d'abord par sa chevelure mi-longue brune qui s'étend jusqu'à la base de son cou. Une frange finement taillée fait de l'ombre à ses grands yeux bleus. C'est un bleu profond, océanique et pur. Les yeux étant les fenêtres de l'âme, on ne s'étonnera pas d'y voir briller une lueur de malice dans ceux-ci plus fréquemment que cette sombre tristesse qui alourdit parfois son regard. Une mèche plus maligne et rebelle que les autres réussit, dans les moments les plus impromptues, à lui chatouiller son nez fin, ce qui le fait éternuer d'une manière des moins élégantes. Bien que ses traits faciaux soient doux et agréable à l'oeil, le jeune homme n'en perd pas moins sa masculinité. Effectivement, il a une mâchoire légèrement définie qui plaît à son côté masculin. D'ailleurs, sa virilité peut également se vanter de son torse bien dessiné qui en fait baver plus qu'un. Une cicatrice, venant d'une opération chirurgicale pour lui retirer l’appendice, mais ça on ne le dira pas, lui fait l'éloge de son côté bagarreur et animal. Lorsqu'il fait glisser sa chemise sur ses épaules, il parle automatique de cette ''blessure de guerre'' en parlant comme d'un coup de couteau suite à une dispute bien arrosée dans un bar, semant ainsi l'admiration chez ses amants. On ne décrira pas la chose en détail, mais l'on peut ajouter, pour sa virilité mise en cause, que la nature l'a bien gâté sous la ceinture.

De grande taille, le jeune homme éprouve quelques difficultés à se trouver des vêtements qui lui plaisent et qui lui vont bien. C'est une partie de lui qu'il n'aime pas. Il se trouve bien trop grand et souhaiterait perdre quelques centimètres. Il traîne dans des magasins gothiques ou punk, au grand désespoir de ses parents. Beaucoup de noir surplombe sa garde-robe, et ce, depuis sa plus tendre enfance. Entre vous et moi, c'est uniquement parce qu'il considère que le noir est une couleur mystérieuse et attirante. Bien heureusement pour lui, ça marche! Il exècre les espadrilles et ne porte, pour ainsi dire, que des bottes. Bon, on ne s'éternisera pas sur ses goûts vestimentaires, puisque, de toute façon, il préfère de loin être nu.

Fils à papa, ce jeune homme n'a jamais manqué de rien. Il est carrément né avec une cuillère en or dans la bouche. Petit bambin chérit par ses proches, on lui promettait un grand avenir. Il avait hérité des traits angéliques de sa mère japonaise et des yeux bleus de son père anglais. Il était choyé par la vie et tout laissait croire que son existence serait un véritable conte de fée. Ses parents s'aimaient et l'aimait également. Quoi demander de plus ? Quelques années après sa naissance, Ren eut droit à son premier manque. Le manque d'amour maternel. Sa mère avait disparue, sans raisons. En tout cas, c'était ce que son père lui racontait le soir quand il ne voulait pas dormir, car il réclamait la présence de sa maman. Ce fut très jeune aussi qu'il comprit le sens du mot bouche-trou. Son père avait rapidement remplacé sa mère pour une autre. Et cette dernière était un véritable cauchemar. Elle le traitait comme un moins que rien, comme une nuisance à sa relation amoureuse. Elle avait choisit l'homme, pas l'enfant. Elle était la parfaite représentation de la femme idylliquement anglaise. Où était passé l'exotisme nippon dont il avait tant besoin et qui faisait partie de lui? C'était également ses origines, non? C'est donc à l'adolescence que Ren ressentit les premiers élans de mélancolie. Sa vie lui était devenu insupportable. Il se demandait souvent ce qu'il allait devenir plus tard. Le pantin de son père pour une compagnie richissime dont il n'avait rien à cirer? Sa vie était dessinée d'avance et il ne pouvait rien effacer? Pour oublier la douleur et surtout pour s'oublier lui-même, il commença à prendre de petites doses de dope. Rien de bien important, mais on s'habitue rapidement et il faut augmenter la concentration. Les doses se faisaient de plus en plus grosses et ces comportements jugés inacceptables, de plus en plus fréquents. Au bout d'un moment, la drogue ne suffisait pas, il lui fallait aussi s'exprimer. Et, il ne pouvait le faire qu'à travers de poèmes. Ren étant un machiste de tout premier ordre, il trouvait que ça faisait trop fille, alors il décida qu'il en ferait de la musique. Souvent, les fins de semaine, il se rendait dans des bars quelconque, et suite à quelques passe-passe et un peu de pression par son statut social, réussissait à rentrer et à jouer sur scène, même s'il était encore mineur. Au fil des années, il découvrit que ce talent pouvait lui amener des conquêtes alléchantes dans ses filets... c'était encore mieux! Son père ne perd toutefois pas espoir de le voir revenir à la raison et son horrible belle-mère, elle, souhaite toujours le voir mourir d'une overdose pour hériter pleinement de l'argent de Phee Senior. Après avoir longuement discuté avec sa seconde femme, il en était convenu qu'un séjour dans un pensionnat serait le meilleur remède pour son fils. Une fois que le jeune homme qui avait accompagné sa nuit fut rudement jeté hors de la chambre, son père lui annonça solennellement qu'il l'envoyait à un endroit où on pourrait le corriger. Oh? À l'armée? Non. Pire. Dans un foutu pensionnat. Oui, bon, il n'avait pas tellement le choix non plus...