Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]

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Dwayne Miller

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MessageSujet: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMer 21 Mar - 5:34

D
eux semaines. Deux semaines que je suis au Japon, loin de l'Australie. Je m'attendais à pire, sincèrement. Surmontant ma réticence à déménager définitivement ici, l'ambiance, l'architecture, la culture du Japon, tout dans ce pays est beau. C'est comme des vacances chez ma mère à long terme, dans un pensionnat. J'ai déjà hâte au printemps pour voir les magnifiques cerisiers en fleur. Et puis, j'ai enfin trouvé un boulot. Ça m'avait fait mal de quitté mon ancien travail, mais je commence à me plaire plus je bosse dans ce bistro japonais.

Je suis content de l'avoir vite déniché. J'étais serveur dans un restaurant chic en Australie, j'avais eu de la chance que le patron m'engage à cause de ma tignasse. Je pense parfois à remettre ma couleur naturelle, mais je suis tellement habitué à cette couleur que ça me ferait bizarre. Peut-être un jour, plus tard. Pour le moment elle me plait. Bref, trouver un boulot ici, c'est une aubaine et je suis très content. Je travaille les week-end et quelques soirs dans la semaine quand ils ont besoin d'un serveur. Travailler me permet de penser à rien d'autre qu'à mes tables, les repas de mes clients. Malgré l'uniforme un peu trop serré à mon goût, j'aime ce boulot. Un petit bistro bien simple qui fait les petits-déjeuner, les déjeuners et les dîners. L'ambiance est un peu celle des restos chics, mais en même temps très convivial et j'aime y travailler.

C'est d'ailleurs là où je suis en ce moment. J'enfile l'uniforme dans la salle des employés et vais saluer les autres. La personne que je remplace vient me voir pour m'expliquer où en sont ses tables et ma tête se vide pour enregistrer les informations. Puis je m'y met et salue tout le monde avec un sourire. Autre avantage à travailler ici ; je retrouve rapidement la langue, que je commence à parler sans avoir à me forcer, sans réfléchir. Parfois je passe en anglais sans m'en rendre compte, quand je trouve plus facile de dire ce que je pense en anglais et les clients me jettent des regards bizarres, un sourire incertain sur les lèvres et quand je m’aperçois de mon erreur je me corrige. C'est amusant, parfois, sauf certaines personnes grincheuses qui décident de faire valoir leur droit d'avoir du service en japonais. Là j'ai envie de leur envoyer leur assiette au visage, mais je me retiens et les insulte quand ils ne peuvent pas m'entendre.

Bref, je sers les assiettes prêtes et prend une petite pause au bar, discutant avec le barman, alors que toutes mes tables sont servies. Je vais faire une tournée dans quelques minutes pour voir s'ils ne manquent de rien. Mais soudainement je sens ma poche vibrer et je me rappelle que je n'ai pas mit mon cellulaire dans mon sac. Merde. Je regarde autour de moi, puis regarde discrètement l'écran de mon cellulaire. Un numéro inconnu s'affiche et je fronce les sourcils.

" Je te vois, Dwayne. "

C'est qui ? Je relève la tête pour regarder autour de moi dans le restaurant. Une tête familière à qui j'aurais donné mon numéro... Mais je n'ai donné mon numéro à personne ici. Soudain je vois Ren, qui me regarde, enfin je crois.

Durant ces deux semaines, il m'a un peu foutu la paix, je me suis plus ou moins habitué à lui. Il est très drôle, quand il veut, tout comme j'ai envie de lui lancer des trucs au visage quand il m'énerve. Parfois, quand je me réveille en pleine nuit pour aller prendre une douche, je le vois se balader dans la chambre comme un con. Il est vraiment somnambule, ça me sidère. Par contre, je n'ai pas reçu de visite surprise dans mon lit et ça, je suis vraiment content. Mais ce mec est vraiment bizarre. Canon, amusant, chiant, parfois je voudrais qu'il n'existe pas et il est bizarre.

Je le regarde un moment me regarder et, troublé, je détourne le regard et vais faire le tour de mes tables pour savoir si personne ne manque de rien. Tout va bien alors je retourne camper au bar et, incapable de me retenir, je regarde de nouveau dans la direction de Ren. Il me regarde encore. Je regarde où il est et m'approche, même si ce n'est pas l'une de mes tables.

« Tu me suis, maintenant ? »

C'est une simple question, neutre. Depuis que je le supporte un peu plus, je suis moins... il m'énerve moi, alors je suis plus.. gentil disons. Mais malgré tout, je refuse de m'en faire un ami et garde toujours une certaine distance entre lui et moi.

Puis je me rappelle un truc, je fronce les sourcils et lui demande un peu brusquement.

« Hey, où t'as eu mon numéro !? »


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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMer 21 Mar - 19:20


Deux jours après ma première rencontre avec Dwayne, je m’étais déniché un fournisseur de bonheur dans le centre-ville. Mon père refusait de me donner de l’argent, parce qu’il savait pertinemment l’usage malsain que j’en ferais. Je pourrais toujours me trouver un petit boulot à temps partiel, comme mon colocataire le fait, mais ça m’emmerderait trop. Je suis certain de pouvoir être un excellent vendeur, mais vendre des conneries à des gens qui n’en ont pas besoin, ça me plait pas trop comme idée. À la place, je me mets au coin d’une rue et je chante en grattant ma guitare les vendredis et samedi soir. Au bout de quelques heures, j’ai suffisamment de monnaie pour m’approvisionner en cigarettes et autres dépendances chimiques. Enfin, suffisamment pour supporter une semaine de plus. Et, c’est bien grâce à ses substances illicites et à une ou deux conquêtes de bar que j’ai pu foutre la paix à mon amant en devenir pendant au moins deux semaines. Apparemment, de mettre cette distance entre nous, ça a permis à notre relation de s’améliorer… autant qu’on peut appeler cela une ‘’relation’’. Cependant, là, j’ai vraiment envie de l’emmerder et de le taquiner. Ses regards courroucés commencent à me manquer drôlement.

Je sors donc de notre chambre en saluant Rei au passage. Je l’avais suivi une fois, rien que par curiosité et c’est ainsi que j’avais découvert son lieu de travail. Et, je m’étais toujours demander à quoi il pouvait ressembler dans un habit de serveur. Si serveur, il était. Je n’avais, jusqu’alors, pas pousser l’audace jusqu’à entrer dans le restaurant. Aujourd’hui, je veux bien. Qui plus est, j’avais son numéro de portable, subtilisé en son absence. Je pouvais toujours le faire flipper avec ça. Enfin… je risquais bien de me faire repérer tout de suite, je ne suis pas vraiment dans le genre patient et s’il ne me voit pas, ou m’ignore, je finirai sur la table en lui faisant des signaux avec mes bras pour qu’il m’accorde de l’attention. Et, croyez-moi, je suis assez stupide pour le faire réellement. Je pousse la porte du restaurant et vais m’asseoir à une table pour deux. Je n’ai pas attendu l’hôtesse pour qu’elle m’indique une table, c’aurait été trop long et mes chances de me faire apercevoir par Dwayne étaient trop grandes. Je cherche ma proie des yeux sans pouvoir la voir. Il y a beaucoup de gens, il faut dire. Je détaille l’uniforme de serveur et essaie d’imaginer mon compagnon de chambre avec. Si j’avais été un personnage d’anime, du sang aurait coulé de mon nez sous les visions perverses que je m’infligeais.

Tout-à-coup, je l’aperçois. Il est au bar en train de discuter avec un autre employé, sûrement le barman de la soirée. Un sourire espiègle se glisse sur mes lèvres, je sors mon cellulaire de ma poche de veste et lui envoie un court message. Quatre mots; je te vois, Dwayne. Depuis ces deux semaines, je l’appelais constamment le gamin et grâce à son cellulaire, j’ai pu connaitre sa véritable identité. Du coup, et je sais c’est complètement débile, je me sens comme dans un film policier ou un film d’espionnage. Je suis le méchant et j’harcèle ce petit garçon innocent à la crinière extravagante. Je vois la surprise s’imprimer sur son visage et je souris. Son regard rencontre enfin le mien, et mon sourire s’élargit un peu plus. Il détourne le regard. Il m’ignore. Pourtant, même d’ici, je pressens son trouble. Il fait le tour de ses tables et je suis déçu de ne pas en faire partie. Tant pis. Ensuite, nos regards se croisent de nouveau. Je le fixe avec insistance. Si dans quelques minutes il ne vient pas me voir, je me lève vraiment sur ma chaise et je chante son nom juste pour l’embarrasser bien comme il faut. Heureusement pour lui, il s’approche de ma table.

« Tu me suis, maintenant ? »

J’aurais voulu lui répondre que je ne le suivais pas, que notre rencontre est le pur fruit du hasard, mais il m’interrompt avant que je puisse ne serais-ce qu’ouvrir la bouche pour répliquer.

« Hey, où t'as eu mon numéro !? »

Je rassemble tous mes talents de comédien et je feins l’incompréhension. Mes sourcils se haussent sous une feinte surprise. Malgré tout, je ne peux cacher la lumière d’amusement qui brille dans mes yeux. Ce sera peut-être ce qui me dévoilera, mais tant pis, c’est vraiment trop amusant de me foutre de lui. Ça fait des semaines que j’ai son numéro et il ne l’a jamais su. Il ne s’est jamais douté de rien. Pendant quelques jours, j’ai eu peur qu’il vérifie ses messages envoyés et qu’il se rende compte que quelque chose cloche. Heureusement pour moi, il n’était pas le genre de mec à vérifier son cellulaire très souvent. Tout à mon avantage!

« Je ne vois pas de quoi tu parles. Mais si tu veux me le donner, je n’ai rien contre, gamin. »

Un sourire angélique découvre mes dents blanches et mes prunelles océaniques pétillent de malice.
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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeJeu 29 Mar - 4:20

S
on visage exprime la plus claire incompréhension. Il a l'air si sincère, que je suis porté à le croire, mais j'ai quelques doutes. Je le regarde d'un air suspicieux alors qu'il me parle. Il est la personne la plus susceptible d'avoir pu dérober mon numéro de portable à mon insu. Dans ce restaurant, il n'y a que Ren et moi qui allons au pensionnat, alors je ne vois pas qui aurait pu m'envoyer ce texto, excepté lui. Il me fait un sourire éblouissant qui me déstabilise complètement, je cligne des yeux pour me défaire de son emprise et que je me claque mentalement pour mes réactions douteuses quand il est dans les parages. Comme je le hais, lui et son arrogante splendeur qui me trouble un peu trop à mon goût. Toujours soupçonneux, je prend mon portable et envoie un texto à "l'inconnu". Oh mais quelle surprise quand le téléphone de Ren, posé sur la table, se met à vibrer. Je lui offre mon sourire le plus triomphant.

De coin de l'oeil, je vois Misaki arriver. C'est surement sa table qu'occupe Ren, je me tourne vers elle et lui fait un signe de la main en sortant mon calepin. Elle me tire la langue, faussement fâchée que je lui pique une de ses tables, mais je lui souris d'un air contrit. Je la vois regarder Ren avec les yeux brillants, puis je me détourne de lui pour aller lui chercher un menu, puisqu'il n'en a pas. Je reviens à sa table en le posant devant lui et peut-être avec un peu trop de brusquerie je lui dis :

« Puisque tu connais mon nom, arrête de m'appeler gamin et utilise le. »

Je retourne faire le tour de mes tables pour renouveler les boissons, apporter les plats, m'efforçant de ne pas penser à lui. Je suis bête, je n'aurais pas dû prendre sa table, maintenant je suis obligé d'y retourner pour prendre sa commande, merde, merde, merdeeee. Je vais faire durer le temps le plus possible, tout en exagérant pas sinon le patron va me réprimander. Prendre une table d'une collègue et pas bien servir cette table, il ne sera pas content s'il le remarque. Pourquoi j'ai fais çaa ? Je suis tenté d'aller voir Misaki et de lui dire de reprendre sa table, je suis certain qu'elle sera heureuse et qu'elle draguera Ren en exhibant sa généreuse poitrine. Je fronce les sourcils à cette image et me fait interpeler par une cliente, ce qui me sort de mes pensées douteuses.

La cliente en question, une grosse dame, décide de faire chier parce qu'elle a trouvé un poil dans son assiette. En m'efforçant de garder pour moi mes commentaires, je retourne ladite assiette en cuisine en me disant que si elle se rasait un peu la moustache, elle ne trouverait pas de poil dans son assiette. Quand mes tables sont toutes servies, je retourne vers celle de Ren comme un pendu qui marche vers la corde et me campe devant lui, armé de mon calepin et de mon crayon.

« Tu vas prendre quoi ? »

Étrangement, j'ai une sorte d'envie de l'impressionner le plus possible. Mais je chasse ces stupidités de mon esprit et me concentre sur sa commande. C'est stupide de ma part de penser que je pourrais l'impressionner, attirer son attention. Et puis, serveur, rien n'est impressionnant dans ce job, surtout qu'en plus l'uniforme est un peu trop moulant à mon goût et il peut voir un peu plus mon corps immonde, trop gros, trop tout. Je secoue la tête en pensée et range ces sombres paroles dans un coin de mon esprit, je broierai du noir plus tard, quand il sera parti, quand j'aurai terminé de travailler. Rien n'est plus embêtant qu'un serveur qui a la tête ailleurs et qui a une tête d'enterrement. Déjà que ma tête doit couper un peu appétit des gens... J'ai pas le droit de leur imposer plus de laideur.



HRP : C'est pas top, j'étais toute découragée quand mon ordi m'a planté dans la face en effaçant tout c'que j'avais écrit ._.

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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 31 Mar - 5:44

Deux prunelles vertes, denses, qui m'attirent. Je ne pourrais expliquer pourquoi ce magnétisme s'exerce avec autant de force sur moi. Je suis attiré par son regard comme un moustique se dirige automatiquement vers la lumière des lampadaires. Ce n'est pas très poétique comme comparaison, mais c'est tout ce qui me vient en tête sur le moment. Un mouvement de sa part me fait oublier un instant ses émeraudes en fusion. Il plonge sa main dans sa poche et en sort son portable. Quelques tapotements sur les touches du clavier et mon téléphone, sagement posé sur la table, émet deux vibrations consécutives. J'observe le téléphone de Dwayne, le sourire triomphant tout à fait adorable-mignon-à-croquer qu'il me fait et puis mon propre cellulaire, avec crédulité. Putain, il n'y a pas moyen d'être aussi con... Je me demande vraiment comment je fais pour passer mes cours en étant presque jamais attentif à ce qui se passe. En même temps, je n'accordais pas d'importance à ce ''secret''. Je voulais qu'il l'apprenne un de ces jours. Ce doit être pour cela que j'ai baissé ma garde. Du coup, je dois passer pour le roi des cons à ses yeux... bah! Comme si ce n'était pas déjà fait! Je m'apprête à lui répliquer une connerie pas possible, mais mon magnifique serveur ne m'accorde déjà plus d'attention. En fait, il est tourné vers une jeune femme, qui porte elle aussi l'uniforme du restaurant. Une conversation muette débute entre eux avant qu'un accord ne soit donné. J'ai le temps, toutefois, de voir la jeune femme me lancer un regard très... significatif. Je réponds d'un clin d’œil. Dwayne se retourne, me laissant profiter du mouvement de ses hanches qui balance si agréablement son derrière devant moi, et revient avec un menu.

« Puisque tu connais mon nom, arrête de m'appeler gamin et utilise le. »

Décidément, il n'a pas envie que je lui réponde. Mon joli serveur est déjà parti se balader vers d'autres tables pour s'assurer de l'extase gastronomique de tous ses clients. Je souris. Mon regard est posé sur lui pendant qu'il se dandine devant moi. Si seulement il savait à quel point j'aime le regarder se mouvoir. Sa chevelure turquoise danse délicatement sur sa tête au moindre de ses mouvements, ses hanches se balancent de gauche à droite avec sensualité, cette façon qu'il a de toujours me donner cette vue de son profil, comme s'il cherchait à conserver le mystère. Oui, bon, là, Ren, tu vas te calmer et fixer tes yeux sur le menu plutôt que de saliver sur le joli serveur. Si je ne me calme pas, dès qu'il reviendra, je vais l'étaler sur la table et lui faire l'amour devant tout le monde. ...Mon désir pour lui commence à être grave. Et, c'est ce que j'aime. J'aime que le désespoir de ne jamais toucher sa peau nue s'insinue dans mes veines et me fasse complètement délirer. J'aime imaginer, le soir, ce que ce pourrait être de l'avoir dans mes bras. Au bout du compte, je me joue des films dans ma tête et c'est toujours parfait. Et cette relation reste parfaite jusqu'au jour où elle existe vraiment et qu'elle n'est pas à la hauteur de mes attentes imaginaires. Ce doit être pour ça que je n'ai jamais été officiellement en couple. Parce que, vous savez, si ce n'est pas sur Facebook, ce n'est pas officiel!

« Tu vas prendre quoi ? »

Je lève les yeux vers lui. En fait, je regardais le menu sans le voir. Je réfléchissais. Bon, eh bien, autant prendre la première chose qui apparaitra sous mes yeux. Oh tiens donc, un Dwayne! J'étouffe un rire stupide au fond de ma gorge et parcoure à la vitesse de l'éclair le menu.

« Tempura, avec le riz et tout le reste. Et du thé, s'il te plait. »

Je lui tends le menu qu'il m'a apporté. Est-ce que j'attends ou je demande maintenant? Je n'ai que quelques secondes avant qu'il ne tourne de nouveau ses talons, me narguant encore avec son postérieur divin, et disparaisse vers les cuisines pour donner ma commande. Bon, allez, dans le pire des cas, ce sera un rejet total et je n'aurai pas qu'à me saouler tout seul dans un bar et me faire des copains en cours de route. C'est toujours comme ça que je procède quand je suis seul le soir, de toute façon. Et puis, le montant de son tip dépendra aussi de sa réponse, tiens... Oh, et puis non, je vais être sympa pour une fois.

« Au fait, Dwayne, après ton travail, tu voudrais faire quelque chose? Boire un verre quelque part ou je sais pas... ce que tu veux. »

Je lui offre un sourire sincère, n'ayant rien de concupiscent pour une fois.

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 31 Mar - 6:38

J
e fronce les sourcils en observant son visage. Il est de plus en plus bizarre, malgré tout j'attends sa commande sans froncer de plus de trois millimètres les sourcils.

« Tempura, avec le riz et tout le reste. Et du thé, s'il te plait. »

Je note le plus vite possible en japonais sur mon carnet, bien que j'aie encore de la difficulté avec ça. Parfois je commence à écrire en anglais et je dois recommencer, c'est très chiant, surtout que les cuisiniers à l'arrière ne comprennent pas l'anglais alors je me fend le cul à écrire de façon lisible les mots. Bien entendu, on me demande parfois ce que ça veut dire tel ou tel katakanas ou hiraganas j'sais pas quoi, les trucs bizarre pour écrire asiat' quoi. Je maîtrise pas, c'est pas ma faute, mais le parler ça va. Alors des fois je fais juste écrire en lettres normales et puis ça passe à peu près. Bref. Je note, me fend le cul au moins quatre fois pour certains mots puis quand je fais un point sur mon carnet et m'apprête à partir, il se remet à parler.

« Au fait, Dwayne, après ton travail, tu voudrais faire quelque chose? Boire un verre quelque part ou je sais pas... ce que tu veux. »

Je le regarde comme s'il venait de me demander d'imiter une baleine. Qu'est-ce qu'il cherche ? Tout de suite, mon cerveau se met à filer à la vitesse de l'éclair : m'emmener dans un bar pour draguer des filles et leur montrer qu'il ne juge pas l'apparence des gens, puisque je suis moche. Alors les plus jolies vont s'approcher et il va me laisser dans mon coin pour aller baiser dans les toilettes. Typique du connard standard. Malgré tout, je pèse le pour et le contre. S'il aurait voulu faire ça, je me dis qu'il n'aurait pas prit la peine de me laisser décider. Ou alors, peu importe l'endroit, il s'attend pouvoir charmer n'importe qui n'importe où. Mais, après mon travail, ça veut dire qu'il attendrait que j'aie terminé ? ... Soit il veut vraiment se servir de moi pour baiser, soit il veut m'emmener boire un verre pour de vrai. Je l'observe, sceptique. Une grande partie de moi me hurle de dire non et de l'insulter copieusement, pourtant une petite voix qui enfle de plus en plus me dit d'accepter, qu'il veut peut-être juste faire des liens. Je n'aime pas les liens. Ça fait souffrir. Mais si j'accepte, ce ne serait que pour faire un peu connaissance et devenir des connaissances à la place de pure inconnu dans la même chambre, non ? C'est con de pas connaître et détester ses colocataires.. non ?

Attention, je ne dis pas que je l'aime bien. Je le déteste lui et son égo démesuré, son arrogante beauté et tout le reste. Mais... Je n'aime pas les tensions et là je suis tendu quand il est dans la chambre avec moi, ce qui veut dire souvent. C'est pas bon pour ma santé. Alors je vais accepter. Mais s'il se sert de moi pour draguer, je lui fous un coup de pied et rentre à l'internat. Je vais pas me laisser marcher sur les pieds non plus, surtout pas par un type dans son genre.

Alors que je regarde ailleurs, je dis du bout des lèvres :

« M'ouais, okay. Tu le prends à quoi ton thé ? »

Vite changer de sujet, question de pouvoir partir le plus vite possible. Je me connais, si je reste plus longtemps, je risque de laisser tomber et de revenir sur ma décision. Pourquoi est-ce que je cherche à m'empêcher de changer d'avis ? Parce que je suis stupide, voilà tout. J'attends impatiemment qu'il me réponde la sorte de thé qu'il veut, j'ai hâte de m'éclipser à mes autres tables pour ne plus penser à lui et à plus tard quand j'irai revêtir mes habits normaux et qu'il serait là à m'attendre pour aller.. boire un verre.

C'est sans doute la première fois que je me fais inviter à aller boire un verre avec quelqu'un. Ça me rend nerveux et j'ai surtout peur qu'il n'en profite pour se moquer de moi. Je ne dois pas lui faire confiance, je ne dois pas relâcher ma vigilance, sinon je risque de me retrouver dans la merde à cause de lui.


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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 31 Mar - 7:27

L'expression qui peignit son visage juste après que je lui ai finalement fait ma proposition me laisse supposer le pire. Vraiment? À quoi pouvais-je bien m'attendre? Depuis notre première rencontre, il m'a toujours bien fait sentir que je suis une nuisance dans sa vie et qu'il aurait bien envie que je crève sous les roues d'un autobus. Bien sûr, avec mon intrusion dans son lit, ça ne pouvait pas se passer autrement. Malgré tout, ses réactions avaient été plutôt intenses. Plus intenses que je ne l'aurais prévu. Je lui en ai voulu, pas très longtemps, parce qu'avec la petite bouille qu'il a, on ne peut pas sainement être en colère contre lui éternellement. M'enfin... j'étais venu dans le but de le taquiner légèrement, puis, à la toute fin, de faire cette proposition qui, je dois l'avouer, attendait patiemment un énorme ''Jamais de la vie, va te faire foutre!'' Et très sincèrement, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais Dwayne a tourné son visage dans une direction opposée et a accepté ma demande. Hein? Quoi? Comment? DANS QUEL UNIVERS EST-CE POSSIBLE D:!?!?

Je le regarde, complètement ahuri. Je ne m'attendais tellement pas à cette réponse que je ne sais pas comment réagir. Je crois vraiment que je n'ai jamais été aussi déstabilisé de toute ma vie. Pourquoi accepterait-il? Non pas que je sois déçu de sa réponse, au contraire! C'est plutôt qu'il m'a laissé croire qu'il me détestait ou ne me supportait que parce que nous étions colocataires. Je suis un peu sous le choc et ma bouche grande ouverte le prouve. Je bégaye des paroles incompréhensibles, me claque très fort mentalement, avant de reprendre contenance et de redevenir intelligible. Un énorme sourire, que je ne peux contrôler, me fait mal aux joues. Je crois que j'ai très légèrement l'air trop heureux pour ne pas être suspect.

« Oh! Génial! Alors, je vais t'attendre patiemment ici et... ok. On ira quelque part. Je connais un endroit sympa.... Enfin si t'aimes pas... on changera. On ira où tu voudras! »

C'est pathétique! Une vraie lycéenne devant son premier amour. Mon cœur bat fort dans ma poitrine. Je mets ça sur le compte de l'effet de surprise. Ce ne peut pas être un coup de flèche de Cupidon, j'étais convaincu de me recevoir un vent et peut-être même un coup de calepin de serveur derrière la tête... un verre d'eau aussi, alors c'est pour ça que ça me rend si extatique, voilà! Bref. Toutes sortes de scénarios s'étaient amassés dans ma boite crânienne. Toutes sortes... sauf celui-là! Si bien que si je n'étais pas encore le roi des cons à ses yeux, maintenant c'était irrévocable. Mon attitude était plus que louche, évidemment. Sur le coup, je me souviens qu'il m'a banalement demandé quel thé je voudrais. Je réfléchis un instant, le même sourire de psychopathe sur les lèvres, puis je me retourne vers lui.

« Oh, euh, pour le thé... Thé Oolong, s'il te plait. »

Je me replace sur mon siège, me racle la gorge et tente de redevenir le Ren habituel. Celui qui est calme et posé, maitre de la situation. Cependant, mon excitation est difficile à retenir. Cette soirée va être légendaire, je m'en fais la promesse.

Mais ça, c'est sans compter l'effet que l'alcool a sur moi.
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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeLun 2 Avr - 6:27

L
e regard complètement ahuri avec lequel il m'observe me laisse supposer qu'il ne s'y attendait pas. Tout de suite, le hamster dans ma tête accélère la cadence. Il avait peut-être fait cette proposition dans le simple but de montrer qu'il n'est pas si méchant que ça, s'attendant à un refus, espérant un refus en fait. Il n'a peut-être absolument aucune envie d'aller boire un verre avec moi, de passer du temps avec moi, de simplement me parler devant des gens "cools" qui le prendraient alors pour un mec nul qui se tient avec des personnes... comme moi. Je crois que je vais tout de suite lui dire de laisser tomber, que je n'en ai pas très envie, pour lui donner la chance de se retirer lui aussi et d'aller faire des trucs pas très catholique dans des toilettes publiques avec des personnes charmantes, tout le contraire de moi. La théorie que j'avais qu'il voulait m'utiliser pour draguer est loin dans ma tête, son ahurissement est trop marqué pour que ce soit ça.

J'ouvre la bouche dans l'intention d'annuler ma réponse positive, mais avant que je ne puisse émettre un son, un autre de ses sourires qui me coupent le souffle étire largement ses lèvres. Je cligne des yeux pour reprendre mes esprits, encore une fois frustré devant ma réaction douteuse face à lui et le regarde de nouveau. Son air heureux me fait froncer les sourcils. Immédiatement, ma première théorie de drague en montrant qu'il est plein de bonté et de gentillesse de se tenir avec une erreur de la nature telle que moi revient en force. Finalement, il est tellement heureux, persuadé qu'il couchera avec une bimbo aux seins refait, super sexy, grâce à moi. Malgré tout, il est trop heureux pour que j'y crois vraiment. Alors qu'est-ce qui le rend si heureux ? Ça ne peut pas être directement ma réponse positive, mais quelque chose lié indirectement...

« Oh! Génial! Alors, je vais t'attendre patiemment ici et... ok. On ira quelque part. Je connais un endroit sympa.... Enfin si t'aimes pas... on changera. On ira où tu voudras! »

Bien malgré moi, je souris. Il est mignon, il cherche ses mots et son sourire me fait sourire, son bonheur intensément trop visible répand une chaleur diffuse dans ma poitrine et quand je remarque que j'ai surement le même air idiot que lui, je me renfrogne. Il a une mauvaise influence sur moi. Je regarde mes pieds pour éviter son regard 100 fois trop bleu qui brillent surement de milles et une paillettes. Je ne comprends pas son bonheur. Peut-être un pari ? "T'es même pas cap de sortir avec le mec tout moche avec la tignasse turquoise, là-bas. J'pari 1600¥ (HRP : environ un peu moins que 20 dollars)." Il vient surement de se faire 1600 yens parce que j'ai accepté sa proposition. Il parle, tout-à-coup et je sursaute.

« Oh, euh, pour le thé... Thé Oolong, s'il te plait. »

J'hoche la tête et note son thé sur mon carnet, avant de tourner les talons. Puis je m'arrête et reviens vers sa table. Il est environ 17h30, quand je regarde mon cellulaire.

« J'termine à 20h. »

Puis je me retourne de nouveau sans rien ajouter, marchant peut-être un peu trop de manière raide pour paraître naturel. Je vais accrocher sa commande dans les cuisines et retourne faire le tour de mes tables, renouvelant des boissons et apportant des plats et dessert. Je m'efforce de ne pas trop penser à Ren qui attends à sa table et me concentre sur mon travail, ce qui devient un peu difficile avec la perspective de ce soir. Je vais le servir quand sa commande est prête sans échanger un mot de toute la soirée. Il reste assis à cette table en sirotant son thé puis vient 20h. Je termine, soulagé. J'ai cassé trois ou quatre assiette en déversant les tables parce que je n'étais pas concentré et quand je ne suis pas concentré, ma maladroiterie habituelle se fait entendre. Une chance que ça s'est passé dans les cuisines, au moins Ren ne m'a pas vu faire ces gaffes. J'aurais eu honte.

C'est nerveux et presque tremblant que je me change dans la salle des employés, devant me reprendre à plusieurs fois pour enfiler mon tee-shirt et mon sweater à l'endroit, cachant bien le plus de partie possible de mon corps. Puis je sors après avoir prit une grande inspiration et vais rejoindre Ren à sa table en souhaitant bonne soirée à Misaki tandis qu'elle me croise.

« Bon, euh, je... On peut y aller.. »

Je me donne mentalement une claque magistrale et me retiens de tourner les talons et m'enfuir en courant.


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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeLun 2 Avr - 7:37

L'espace de quelques secondes, j'ai cru apercevoir un sourire étincelant sur le visage de mon gamin préféré. Quelques secondes plus tard, il s'était évanoui. Sauf que je ne l'avais pas halluciné! Ma proposition devait l'enchanter ne serais-ce qu'un peu dans ce cas, n'est-ce pas? Cette réaction de sa part ne fit qu'accroître le sourire qui me martyrisait déjà les joues depuis un moment. Je serais le candidat idéal pour une publicité de dentifrice avec cette expression de débile. Putain que c'est difficile de redevenir normal. Je n'ai pas autant de mal à dissimuler mes émotions d'ordinaire. J'enfile mon masque de casanova et puis, voilà. Dwayne note le reste de ma commande et s'éloigne, avant de revenir sur ses pas et de me signaler l'heure à laquelle il finit de travailler, soit 20h. Je regarde vite fait mon cellulaire, alors qu'il se dirige vers les cuisines. Bon, il me reste un peu moins de trois heures à tuer. Là-dessus, je pourrais manger en prenant mon temps et en sirotant mon thé Oolong. Malheureusement... ça ne risquait pas de me prendre trois heures pour faire tout ça.

Comme je ne m'attendais vraiment pas à une réponse positive, je n'avais rien apporté pour me distraire pendant le temps d'attente. Ça risquait d'être plutôt long... M'enfin, je pourrais toujours profiter des allées et venues de mon serveur au joli postérieur. Je bois mon thé en regardant ce que mon cellulaire a d'intéressant à m'offrir, ce qui revient à dire pas grand chose. Au bout de dix minutes, je m'en lasse. Heureusement, Dwayne arrive avec mon assiette de tempura. Je le remercie avec un sourire toujours catalogué dans le coin des imbéciles heureux. Je devrais penser à mettre un frein sur mon petit bonheur intérieur, sinon je vais l'effrayer irrémédiablement et il ne voudra plus jamais ne serais-ce que partager une chambre avec moi. Je me goinfre donc de tempura, savourant ce met japonais que je n'avais jamais essayé auparavant. Retour à mes racines. Yum. J'en oublie donc de prendre mon temps et je me retrouve sans activité pour le reste de ce début de soirée. Heureusement, une famille s'installe à côté de ma table et il y a un bébé. Pour passer le temps, même si ses parents m'observent dédaigneusement du coin de l’œil, je lui fais des simagrées, des grimaces, des peek-a-boo et j'en passe. À plusieurs reprises, on entend des bruits de verre cassé au niveau des cuisines. Intérieurement, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour le gamin. Et s'il s'était coupé? À chaque fois, il est ressort indemne, ce qui me rassure. Un rendez-vous à l'hôpital imprévu ne viendrait pas contrecarrer nos plans... enfin, mon plan.

20h. Enfin.

« Bon, euh, je... On peut y aller.. »

Je regrette un peu l'habit de serveur qui le moule à la perfection. Pourquoi porte t-il toujours des vêtements si amples? Il a pourtant un corps à croquer, à dévorer de la racine des cheveux jusqu'au bout des orteils. Je lui souris, plus qu'heureux que mes heures d'attente, que dis-je! de torture, soient enfin terminées. S'il y a bien une chose qui m'agace dans la vie, c'est bien de devoir attendre après les autres. Cependant, Dwayne, ce n'était pas pareil. C'était comme si je me plaindrais de son retard, alors que je suis arrivé trois heures trop tôt au point de rendez-vous. Nous sortons donc tous les deux hors du restaurant. Pendant mes moments de solitude à cette table de restaurant, j'ai pu penser à un endroit sympa, autant pour lui que pour moi.

« Je connais un bar pas trop loin. Ce n'est jamais bondé de gens, alors on devrait pouvoir s'entendre sans crier. T'aimes la musique rock? Parfois, il y a des groupes amateurs qui viennent jouer. Je dois avouer que le rock japonais, c'est plutôt bon. »

Ren cesse donc de parler. Pourquoi es-tu nerveux? Il n'y a pas de quoi être nerveux, non? Ce n'est que Dwayne, le petit gamin aux cheveux turquoises à qui tu veux plaire à tout prix. Pourquoi j'ai les mains moites tout-à-coup? Je couvre une grippe, peut-être? Nous marchons pendant encore quelques mètres, tournons deux ou trois fois, puis le bar s'annonce avec sa devanture extravagante. Comme je l'avais prédit, ce n'est pas foule. Une poignée de gens qui discutent entre eux. Je me retourne vers Dwayne.

« Si t'aimes pas, on va ailleurs, hein! »

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeLun 2 Avr - 8:14

J
e le suis, les mains dans les poches, regardant partout sauf sans sa direction. Je me sens mal-à-l'aise, nerveux. Je risque de faire des tonnes de gaffes et ça me stresse encore plus. J'ai envie de me frapper la tête contre le mur le plus proche et de me râper le visage contre le sol, juste pour enlever la chaleur qui irradie mes joues depuis que nous avons passé la porte du restaurant.

« Je connais un bar pas trop loin. Ce n'est jamais bondé de gens, alors on devrait pouvoir s'entendre sans crier. T'aimes la musique rock? Parfois, il y a des groupes amateurs qui viennent jouer. Je dois avouer que le rock japonais, c'est plutôt bon. »

Il m'emmène dans un endroit peu bondé où nous allons pouvoir discuter. Mais alors ses plans de drague ? J'aurais imaginé une genre de boîte de nuit avec de la musique populaire et des tonnes de gens qui se trémoussent les uns contre les autres, nous nous serions assis au bar, il m'aurait payé un verre et une fille se serait approché... Puis je ne l'aurais plus revu de la soirée. À la place de ce que je pensais, il m'emmène dans un bar avec peu de gens, propice aux bavardages et avec un minimum d'intimité. Je le regarde, presque choqué. Je hoche la tête et le suit sans dire un mot, trop perdu pour lui répondre. Je ne parviens pas à trouver d'autres explications logiques à son invitation. Alors il m'aurait invité, moi, pour me voir moi, pour me parler à moi ? Je peine à y croire, alors je l'observe à la dérobée. Il semble.. nerveux, si j'ose en croire mes yeux. La théorie du pari me reviens en tête. Peut-être que ce qu'il a à perdre est quand même assez gros et qu'il était très heureux tout à l'heure de ne pas avoir essuyé un refus ? Mais ça n'explique pas sa nervosité. Peut-être que le pari n'était pas seulement m'inviter à boire un verre ? Peut-être était-ce autre chose ? ... Je me sens stupide à chercher de la sorte une raison autre que celle qui me saute aux yeux depuis tout à l'heure : Il m'a invité simplement pour moi. Mais c'est tellement inconcevable pour moi que quelqu'un comme lui s'intéresse à quelqu'un comme moi que je peine à y croire pour de vrai. Malgré tout, une part de moi espère de toute ses forces que ce ne soit pas une vulgaire illusion destinée à me briser en mille morceaux, tandis que l'autre partie tente de me raisonner, que c'est impossible. De toute façon, je ne le connais même pas, il ne me connait pas et c'est impossible qu'il s'intéresse à moi physiquement. Je suis une horreur. Je ne comprends décidément rien à cet homme qui embrouille ma tête. Je devrais partir, tout de suite. Mais je n'ai pas porté attention au chemin et donc je ne sais plus trop où nous sommes.

C'est les sourcils froncés que j'arrive au bar où m'a emmené Ren. Je sors brusquement de mes pensées au son de sa voix et observe l'endroit avec de grands yeux ronds. Ça a l'air sympa.

« Si t'aimes pas, on va ailleurs, hein! »

Je secoue la tête et me dirige vers une banquette à l'écart des autres.

« Si je te demande de m'emmener dans un temple bouddhiste, pour prier toute la nuit, tu m'y emmènes ? »

Je souris, malicieux et m'assois, posant mon sac au fond du box. J'attrape le menu pour le regarder rapidement et fronce les sourcils. Je ne viens jamais dans des bars, toutes ces boissons ou presque me sont inconnues. Je met le menu devant Ren en regardant les pages plastifiées comme si elles allaient me manger.

« Je ne suis pas un habitué des bars, mais j'aime l'alcool sucré. Je te laisse choisir pour moi alors... »

J'essaie tant bien que mal de me montrer sympathique, je ne sais pas très bien comment ça se passe ce genre de choses d'habitude. Je suis un handicapé des relations humaines, ça me stresse tout ça et je suis très tendu. J'essuie mes mains moites sur mon pantalon, sous la table et regarde le bar pour me changer les idées un peu et me détendre. Je réussi autant qu'un éléphant qui essaie de voler avec sa trompe.


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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeLun 2 Avr - 9:01

Lumière tamisée, musique de fond pas trop bruyante, parce que le groupe rock amateur de ce soir doit arriver plus tard, bref, c'est une ambiance tout à fait agréable. Dwayne me mène jusqu'au fond du bar, un peu à l'écart des quelques personnes qui s'y trouvent. Une banquette! Ce mec lit dans mes pensées. Je m'installe donc à côté de lui tout en gardant une bonne distance entre nous, parce que son envie de conserver sa petite bulle a fini par entrer dans mon cerveau. Et puis, je n'ai pas trop envie qu'il se rende compte de ma nervosité. Je ne sais pas trop d'où elle sort celle-là, de toute façon. Je ne crois pas avoir été un jour nerveux lors d'un rendez-vous. Où ai-je pu égarer ma confiance à toute épreuve? mon charisme légendaire? Là, j'ai tout simplement l'air d'un gamin qui ne sait pas trop ce qu'il fait, comme lors d'une première fois. Putain, ce devait être mon dix millionième rendez-vous depuis le jour de ma naissance! Il n'y a pas de quoi en faire tout un plat.

« Si je te demande de m'emmener dans un temple bouddhiste, pour prier toute la nuit, tu m'y emmènes ? »

Je reste un instant surpris devant son petit air malicieux et le sourire qu'il m'envoie. C'est la première fois qu'il semble être prêt à devenir sociable en ma présence. Je réponds par un rire et un léger ''pourquoi pas?''. Dwayne prend soudain possession du menu des boissons et l'observe, les sourcils froncés. C'est une vision qui me laisse un instant perplexe. Il a l'air si jeune, est-ce qu'il a seulement le droit de boire? Pas comme s'il avait l'âge lui-même... Heureusement qu'un mec un peu louche lui avait fourni une fausse carte. Un drôle de sourire en coin s'accroche à mes lèvres quand je le vois partager le menu avec moi. Ça fait drôle d'être soudainement un peu plus intime avec lui alors qu'il n'y a pas longtemps, il aurait pu me poursuivre dans tout le pensionnat en brandissant une hache pour une phrase de travers que j'aurais laissé échappé. En parlant de phrases de travers, je devrais faire attention à ma consommation. Si je me saoule, ça ne risque pas d'être agréable pour Dwayne. Je vais devenir franchement entreprenant et désagréable pour lui. Pitié, faites que je ne me noie pas dans l'alcool, sinon je ne pourrai pas retenir mes mains de le déshabiller.

« Je ne suis pas un habitué des bars, mais j'aime l'alcool sucré. Je te laisse choisir pour moi alors... »

« Dans ce cas, je sais déjà ce que je vais te faire essayer. Attends moi ici. C'est plus rapide si je vais directement au bar que si on attend que quelqu'un vienne nous voir. »

C'était vrai, mais en même temps, il paraissait beaucoup plus vieux que Dwayne et il savait que ce dernier risquait de se faire carter. Ce n'était pas un bar qui avait l'habitude de demander des cartes, mais sait-on jamais. Je me lève donc et vais vers le bar en priant pour qu'aucun mec ou aucune nana ne tente de me voler mon adorable serveur. Je commande six shots de Jägermeister, plus une bouteille de Sour Puss. Je n'aime pas particulièrement les boissons sucrées, elles ont tendance à me donner mal au cœur, mais pour Dwayne je fais une exception. Je me prendrai bien une bière plus tard. La soirée ne fait que commencer après tout. Je paie et retourne m'asseoir, essayant de ne rien faire tomber. J'aurais peut-être du amener Dwayne avec moi finalement, il est serveur, il a l'habitude de se genre de transport risqué. m'enfin... je n'ai rien fait tomber, c'est l'essentiel. Je dépose le tout sur la table, retourne au bar chercher deux verres, et revient à la table. Je tends les trois shooter de Jägermeister, dont le liquide est vert, vers mon compagnon de beuverie.

« On va casser la glace tout de suite. Tu dois boire d'un coup. Ça brûle la gorge, mais après tu vas voir le goût sucré va te rouler sur ta langue. »

Je lève mon premier shooter et l'avale d'un seul trait. Je sens l'alcool me brûler la gorge, puis, comme prévu, mes papilles gustatives se réjouissent. Je prends le second shooter et refait exactement la même chose. C'est chaud dans ma gorge et j'adore cette sensation. Puis, je finis avec le troisième shooter. Je porte mon regard vers Dwayne, l'incitant à m'imiter, pendant que je verse le contenu de la bouteille de Sour Puss dans un verre, liquide cette fois-ci est d'un rose proche du rouge. Je ne suis pas certain qu'il va aimer... C'est un mélange d'alcool qui ne s'allie pas vraiment très bien, mais comme ce sont les deux seuls types d'alcools sucrés que je tolère. S'il n'aime pas, je devrai l'initier à la bière... et s'il n'aime vraiment pas, aux drink typiquement féminin qui goûte plus le jus qu'autre chose.

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 3 Avr - 4:24

J'
observe Ren aller au bar, acquiesçant au fait que ça irait plus vite s'il allait commander directement. A-t-il l'âge légal pour boire en fait ? Moi non en tout cas. Je m'enfonce dans mon siège le plus possible, posant mes pieds sur la banquette en face. Il s'est assit à côté de moi, mais a fait bien attention à ne pas me toucher. Je ne sais pas si c'est positif ou négatif. S'il a retenu mes nombreux avertissements de ne pas me toucher ou s'il est tout simplement dégoûté de poser la main sur moi. J'aimerais qu'il ne soit pas dégoûté... J'aimerais... Oh, Dwayne, tu es stupide. Tu devrais partir, tout de suite, rentrer ou te perdre en ville. Loin de lui. Ça ne t'a jamais réussit les relations avec les autres. Fuis, carapate toi dans ta coquille protectrice et retourne dans ton monde solitaire où la souffrance est continuellement présente, mais silencieuse. Tandis que dans ce monde, elle est imprévisible, cruellement douloureuse et elle te brise en mille miettes à la première occasion.

Il serait plus sage de m'en aller le plus rapidement possible. Alors que je me redresse dans l'intention de foutre le camp discrètement, il vient me bloquer la sortie en se rasseyant. Je sursaute vivement, peut-être est-ce dû à ma trop grande nervosité et je le regarde, coupé dans mon geste, peut-être un peu trop près de son corps à mon goût. Je me recule, détournant vivement les yeux. Tiens. Il a rapporté... Je ne connais que le Sour Puss, mais le liquide vert semble très attirant juste par sa couleur. J'en porte un lentement à mon nez pour en respirer l'odeur, puis y tremble mes lèvres pour goûter légèrement.

« On va casser la glace tout de suite. Tu dois boire d'un coup. Ça brûle la gorge, mais après tu vas voir le goût sucré va te rouler sur ta langue. »

Je l'observe avaler cul-sec ses petits verres qui je crois s'appellent des shots. L'observer est un doux euphémisme, je le fixe, clairement fasciné. Je sors de ma transe seulement quand il se tourne vers moi et je me détourne de lui pour boire tranquillement le premier shot. J'aime la sensation de chaud-brûlant. Ça me détend, mes mains cessent d'être toute moites. Je caresse l'intérieur de ma bouche avec ma langue pour savourer le goût, puis prend le deuxième petit verre pour le boire cul-sec. Je commence déjà à me sentir tout chose, puis vient le troisième que je savoure comme le premier. C'est bon, ça débouche le nez et sa roule sur la langue. Je me tourne vers Ren, sentant comme une chaleur étrange irradier de mon corps, et prend le verre qu'il vient de remplir du liquide rouge rosé. Ça, je connais, c'est bon et je souris en portant le verre à mes lèvres.

J'ai envie d'enlever mon sweater qui devient inconfortablement étouffant, mais je n'ai qu'un t-shirt ligné rouge et noir en dessous. Je ramène mes jambes contre moi, appuyant mes tibias sur le rebord de la table et pose ma tête sur le dossier de la banquette, sirotant le Sour Puss les yeux fermés. L'idée de partir est loin derrière moi, je suis bien au chaud avec ces liquides qui me font me sentir bien, loin du froid d'au dehors, loin des problèmes. J'ai l'impression d'être sur un banc en Australie, l'air chaud de la nuit me réchauffant tout doucement. Il ne manquerait plus que la brise marine et l'odeur du sel, ce serait parfait, magique.

J'ouvre les yeux, conscient de m'être perdu plus d'une minute dans mes pensées. Si Ren m'a parlé, je n'écoutais pas du tout. Je me retourne vers lui croisant mes jambes sous moi et le fixe de nouveau. Je sens mes joues qui brûle, je pose mon verre sur la table. Je ne bois presque jamais, il m'en faut très peu pour me rendre bien chauffé. Mon regard tombe sur le siens, ses yeux sont électrifiant, j'observe les milles paillettes qui les illuminent, ne m'apercevant pas que je m'approche légèrement de son visage pour mieux observer, fasciné tout simplement. C'est quand je commence à loucher que je m'aperçois de ce que je fais et me recule vivement, vidant rapidement mon verre. Ma nervosité revient et je me rappelle de qui je suis, tous mes horribles défauts et qui il est lui. De combien je ne devrais pas baisser ma garde, je ne devrais pas essayer de créer des liens avec lui, il ne m'apportera que du mal, que de la souffrance. C'est très certainement un vulgaire pari entre copains. Je vais le provoquer, il va se mettre en colère et je vais partir, voilà. Comme ça, je serai en sécurité. Loin de lui, loin de l'influence trop intense qu'il a sur moi. Je me tourne vers lui, farouche, frustré plus contre moi-même parce que je souffre déjà de ce que je m'apprête à faire, même si je ne comprends même pas d'où vient cette douleur, que contre lui de m'embobiner ainsi sans aucune gêne.

« Pourquoi tu m'as invité ? C'est un pari ? Tu gagnes combien, jusqu'à où tu dois aller pour relever le défi ? M'embrasser ? »

Je me penche vivement vers lui et plaque mes lèvres sur les siennes avec rage, emporté par le peu d'alcool que je viens d'ingérer et la soudaine colère mêlée de tristesse qui m'envahit. Jamais je ne serai à la hauteur de quelqu'un comme lui.

« Voilà, t'as gagné ! Maintenant je retourne au pensionnat, va te désinfecter et va chercher le prix de ce pari ! Puis laisse moi tranquille et - »

Je réalise soudain ce que je viens de faire et porte ma main à mes lèvres que je caresse du bout des doigts. Je regarde Ren, les yeux tout grands ouvert, choqué par ma propre audace. Oh mon dieu. Je l'ai embrassé. Je l'ai embrassé. Putain de bordel de merde je l'ai em-bra-ssé. Je me tasse loin dans la banquette et continue de le regarder comme s'il venait de me frapper.


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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 3 Avr - 6:02


Je le regarde prendre le premier shot, le deuxième, puis le dernier. Mes sourcils se haussent sous l'effet de surprise, je m'attendais à une certaine réticence. C'est tout de même de l'alcool relativement fort que je viens de lui proposer. Je viens à peine de finir de remplir son verre de Sour Puss qu'il le prend volontiers. Je ne croyais pas que le saouler serait aussi facile... et rapide. Je le vois s'installer plus confortablement, comme s'il était chez lui, et je n'ai qu'une envie ; le blottir contre moi. Les yeux fermés, son cerveau semble déjà légèrement embrumé par l'alcool qui coule désormais dans ses veines. Je l'observe, sourire aux lèvres. C'est qu'il est plutôt mignon dans cette position.

« On se met à l'aise? »

Il ne me répond pas, mais je ne m'en offusque pas. Il doit se cacher quelque part dans sa tête, concentrer sur de vieux souvenirs ou rien du tout, entrainé dans le vide que procure l'alcool. Je l'envie un peu en ce moment. Pour ma part, j'ai besoin de beaucoup plus que quelques shots pour décoller dans mon petit monde. Je me verse un verre de ce liquide rougeâtre et dès que j'y trempe les lèvres, je me rappelle soudain pourquoi je n'aime pas tant l'alcool sucré. Au bout de trois gorgées, j'ai mal au cœur. Vraiment, mal au cœur. Je me tourne pour regarder Dwayne boire cet amas de sucre alcoolisé avec aise... sauf qu'à la place, je tombe nez à nez avec de jolis prunelles vertes qui me fixent. Intensément. Il est soudainement si proche que je n'aurais qu'à pencher un peu mon visage vers l'avant et nos lèvres se frôleraient. J'entame le mouvement très légèrement, mais avant d'avoir pu lui voler un chaste baiser, il se recule précipitamment. Il vide directement son verre sans cérémonie. Eh bien! Cette soirée s'annonce plus intéressante que je ne l'aurais cru. Alors... tout compte fait... je l'intéresse? Il y a comme une drôle de boule qui se forme dans mon estomac. C'est une sensation que je n'ai rencontré qu'à de très rares occasions. ...oh, merde.

« Pourquoi tu m'as invité ? C'est un pari ? Tu gagnes combien, jusqu'à où tu dois aller pour relever le défi ? M'embrasser ? »

Mais de quoi est-ce qu'il parle? J'ouvre la bouche, puis la referme, trop sidéré par ce qu'il vient de dire. Un pari? Quel pari? Et avec qui je pourrais bien faire un pari de ce genre? C'est pas comme si j'avais un tas de copains au Japon. En fait, je n'en ai aucun... Des connaissances, certes, mais aucun réel copain. Et pourquoi, moi et mon copain hypothétique, voudrait-on se moquer de lui? Ça n'a pas de sens. Dis moi Dwayne, tu serais pas de ceux qui boivent et qui deviennent tout de suite complètement paranoïaque? Je m'apprête à le contredire, mais je suis rapidement coupé dans mon élan par ses lèvres qui entrent brutalement en collision avec les miennes. Pris au dépourvu, je ne peux pas en profiter. Je ne peux même pas passer une main derrière sa nuque pour le retenir contre mes lèvres. Dès qu'il s'éloigne, j'ai envie qu'il recommence. Je voudrais que cette scène, ce moment très précis, joue en boucle pendant des heures. Mes lèvres se plaignent de ne pas avoir suffisamment fait ample connaissance avec les siennes.

« Voilà, t'as gagné ! Maintenant je retourne au pensionnat, va te désinfecter et va chercher le prix de ce pari ! Puis laisse moi tranquille et - »

Oh. Il vient de réaliser ce qu'il vient de faire. Il porte une main à ses lèvres, les yeux si grands ouverts que j'ai l'impression qu'ils vont sortir de leur orbite. Je dois avouer que moi aussi je suis sous le choc. On doit avoir l'air de deux idiots en ce moment, mais je m'en fiche. Le petit sentiment qui m'envahit les tripes et monte tranquillement jusqu'à ma gorge ne me quitte plus. J'ai le cœur qui bat plus vite et je sais déjà que je suis dans une merde pas possible. Pourquoi lui plus qu'un autre? Même si je ne me comprends pas, et encore moins ce petit organe qui bat dans ma poitrine, je ne veux pas prendre la chance de le laisser glisser entre mes doigts. Je vais donc m'agripper jusqu'à ce qu'il comprenne la profondeur de mes sentiments à son égard. Un sourire rassurant étire mes lèvres alors que je secoue la tête.

« Mais de quoi est-ce que tu parles, Dwayne? Avec qui voudrais-tu que je fasse ce stupide pari? Je ne connais personne ici, au Japon. A part toi et Rei. Et franchement, je ne crois pas que Rei soit assez méchante pour me donner ce pari. Et moi encore moins pour l'accepter. C'est si dur que ça de me faire confiance et de croire que je peux m'intéresser à toi? »

Je laisse échapper un rire nerveux, secouant de nouveau ma tête. Je me rapproche doucement de lui, diminuant la distance entre nos deux corps. Je suis si proche de lui que même si je murmure, je sais qu'il va m'entendre très clairement.

« Recommence. Embrasse moi. »

Mais je n'attends pas son approbation. Je doute de l'obtenir et j'ai vraiment envie de profiter vraiment d'un baiser. Un vrai cette fois-ci. Je passe ma main derrière sa nuque et je l'approche, plaquant mes lèvres contre les siennes. Je savoure le goût de ses lèvres. Je me fais un peu ferme, parce que je ne veux vraiment pas qu'il s'éloigne, qu'il mette fin à ce premier vrai contact. Je me rends compte de mon niveau de frustration sexuelle accumulée uniquement lorsque j'étale Dwayne sur la banquette, le coinçant sous mon corps, visiblement très excité tout-à-coup.
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Dwayne Miller

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 10 Avr - 0:42

J
e n'arrive pas à croire à ce qui vient de se passer. Je me suis emporté, j'ai tout gâché et je l'ai embrassé. Moi. Plus jamais je ne bois d'alcool fort de ma vie, jamais. Il semble totalement enlevé mes inhibitions, me faire extérioriser des trucs que je garde pour moi et décuple ce que je ressent au centuple. Je regarde la banquette, paniqué. Si je me glisse sous la table et me précipite vers la sortie, j'aurai peut-être une chance de m'en sortir sans qu'il ne me poursuive, si je cours assez vite et que je ne tombe pas. Ensuite je vais prendre un bus pour retourner au pensionnat, faire mes valises et retourner chez ma mère pour retourner en Australie. Voilà ce que je vais faire.

Je lève mes yeux vers Ren, sans vraiment réfléchir et mon plan vole en morceaux.

« Mais de quoi est-ce que tu parles, Dwayne? Avec qui voudrais-tu que je fasse ce stupide pari? Je ne connais personne ici, au Japon. A part toi et Rei. Et franchement, je ne crois pas que Rei soit assez méchante pour me donner ce pari. Et moi encore moins pour l'accepter. C'est si dur que ça de me faire confiance et de croire que je peux m'intéresser à toi? »

Je suis cloué, son sourire rassurant me donne envie de pleurer, je me trouve pathétique. Non, je SUIS pathétique. Un tel niveau de ridicule devient quasi improbable, mais je viens de l'atteindre et j'ai tellement honte que disparaître semble la meilleure option. Lui faire confiance. Croire qu'il s'intéresse à moi. Moi. Moi ? Il semble tellement.. gentil, à ce moment, que je me demande comment j'ai pu faire pour m'imaginer qu'il soit un connard de première, sadique, qui s'amuse du malheur des autres avec ses copains. Mais comme il dit, quels copains ? Il vient d'arriver ici, tout comme moi et il parle anglais, ce qui veut dire qu'il n'habitait pas au Japon avant. Je me trouve stupide et tout à ma honte, je ne remarque pas notre soudaine proximité, imposé par lui et c'est ce qu'il me murmure qui me fait atrocement frissonner. Alors que je m'apprête à refuser, le remercier de l'invitation et foutre le camp, il m'en empêche en m'emprisonnant contre lui et en m'embrassant. Je pousse un genre de gémissement plaintif et tente de me soustraire à son emprise, mais je me calme peu à peu. Il m'embrasse. Il me retient pour que je ne m'enfuie pas et il m'embrasse.

J'en frissonne, je suis choqué, incapable de faire un geste et je le laisse faire sans bouger. Et, bien malgré moi, je me sens bien, contre lui. L'idée qu'il puisse toucher mon corps et voir comment celui-ci est immonde me passe carrément au dessus de la tête tant je suis obnubilé par sa bouche sur la mienne. Je me laisse tranquillement aller, mais il m'étale soudainement sur la banquette. C'est comme si ce geste brisait l'enchantement. Brisait la magie qui m'envahissait peu à peu et c'est en rougissant que je sens contre moi quelque chose d'assez incongru en ce lieu, avec moi surtout.

« Ren ! Arrête ! »

Je me débat avec vigeur, mais il est plus fort que moi. Je gigotte, me tord sous lui en essayant de me dérober à son corps beaucoup trop chaud et surtout à notre proximité. J'ai peur. Il me fait peur. J'ai envie de rentrer chez moi et de me cacher sous ma couette, comme si Ren était un vilain monstre caché dans mon placard.

« Ren ! Bordel de con, tu dégages ! »

J'arrive à glisser mes mains entre nous, puis pousse sur son torse pour l'éloigner de moi. J'essaie d'avoir l'air furieux, et je le suis ! Mais je crois que j'ai plus l'air paniqué qu'autre chose. Il a gâché la magie de notre baiser et semble vouloir me violer sur cette banquette de restaurant. Les quelques shots qu'il a avaler lui ont-ils assez brouillés la vue pour qu'il ne voit plus comment mon corps est si peu attirant, excitant? Plus jamais je n'accepte de prendre un verre avec lui. Jamais. Je savais que ce n'était pas une bonne idée. Son numéro de tout à l'heure servait sans doute à me faire baisser mes défenses, dans le seul but de m'humilier par la suite. S'intéresser à moi, quelles foutaises. Dire que j'aurais pu y croire, s'il n'aurait pas abandonné son bon jeu d'acteur pour me sauter dessus. Il n'est que ce que je m'étais imaginé : un connard de première, nymphomane. Un trou, c'est un trou, n'est-ce pas ? Peu importe de quoi il a l'air, on le met à quatre patte pour pas voir son visage et on prend son pied, les yeux fermés. C'est ça un connard. Et c'est ce qu'est Ren, il est bon comédien, en tout cas, j'ai faillit y croire.. Et c'est ça qui fait le plus mal.

Je veux partir. Je vais demander à ma mère de me changer de pensionnat et je vais changer de numéro. Mais pour le moment, je dois déjà mettre des kilomètres entre nous, l'empêcher de me faire encore plus mal qu'il ne l'a déjà fait. Je le hais. De me faire croire de belles choses, de faire de la magie avant de tout faire voler en morceaux. Je ne suis d'un trou à combler avant de jeter comme une merde, de toute façon. ...Non ?

Je le fixe avec toute la haine que je suis capable de mettre dans mon regard humide. Non, je ne suis pas sur le bord des larmes. Je ne les retiens pas avec toute la force dont je suis capable, puisqu'elles n'existent même pas. Je suis juste furieux contre lui, contre moi, contre la terre entière. Surtout contre moi.

HRP : Désoulay du retard °3° Et désolée que Dwayne soit si compliqué à se mettre dans la poche XD

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 14 Avr - 22:43


Quinze minute, 900 petites secondes, toutes petites secondes. Il ne m'en aura fallu que si peu pour détruire des semaines de patience et de travail. En quinze tours du sablier, j'ai réussi à briser la confiance que je tentais d'obtenir de sa part, si confiance il y avait vraiment. Mes lèvres s'étaient imposées aux siennes, et même si je le retenais fermement par la nuque, je ne ressentais aucune résistance poussée contre mes doigts. Ses lèvres dévoraient les miennes avec tout autant d'allégresse que moi. C'est ce consentement enfin donné qui m'a fait perdre la tête. Pur désir incontrôlé, mon corps s'est collé contre le sien, le plaquant dos contre la banquette en cuir. Mon bas-ventre, répondant à un appel muet, s'est tout de suite appuyé contre son bas-ventre. Le subtil mélange de ce contact, de la chaleur que dégageait nos deux corps, l'arôme délicieux de son shampooing et du goût sucré de ses lèvres fit réagir une partie de mon anatomie avec éloquence. Mon cœur et ma tête s'entendaient sur un point, pour une fois; j'aurais dû me calmer. Cependant, mon sexe et mon désir s'entendaient sur autre chose; continuer, lui voler ce qu'il ne voulait m'offrir.

Détrompez-vous, je ne suis pas un violeur. Je ne serais jamais aller aussi loin, mais je sais me faire insistant et je ne connais pas mes limites. Je n'étais pas assez embrouillé par l'alcool pour excuser mes gestes et l'excitation sordide que ses protestations me procuraient. J'en frissonnais. Plus il refusait, plus je voulais continuer, pousser les limites. Collé contre lui, je sens son cœur battre la chamade. Je sais qu'il panique, qu'il a peur; sa voix le trahit. Et, ça me plait tout autant que ça me lacère le cœur. Je ne veux pas qu'il ait peur de moi. Je ne veux pas qu'il me regarde avec ces yeux-là, comme si j'étais un monstre de plus. Pourtant, ça m'excitait. Je pouvais le dominer. Déstabilisé par ces sentiments paradoxales qui me submergeaient, Dwayne fit passer ses mains entre nos deux corps et me repoussa. Je repris mes esprits. Du coin de l’œil, je voyais bien qu'on attirait l'attention. Les consommateurs, et même le barman, gardaient un œil sur nous, attendant la suite des évènements.

Quand je reportai mon attention sur Dwayne, je sus qu'il était peut-être trop tard. Ses beaux yeux verts sont humides et m'envoient des vagues de haine, et je semble percevoir un certain dégoût au fond de ses prunelles. Ça me fit l'effet d'une douche froide. Mon sexe et mon désir ne tenait plus les commandes. Ma tête et mon cœur, soudainement sur la même longueur d'onde, reprenaient les rennes. Je venais de faire une bêtise incommensurable. Maintenant, il fallait réparer. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais il n'y a rien à dire. Un simple désolé me semble si peu approprié, si peu sincère, car je ne l'étais pas. Je n'étais pas désolé, j'étais déçu. Déçu de mon comportement, de mon manque de jugement et de contrôle. Et peut-être un peu aussi de la tournure des évènements...

« Je... je n'aurais pas du faire ça. »

Mais je l'avais fait. Et Dwayne devait sûrement attendre des excuses qui ne viendraient jamais. Il fallait que je trouve quelque chose à dire, un discours de ce nom, un discours qui lui fasse comprendre que je ne lui voulais aucun mal. Seulement, ce n'était pas vrai. Si je couchais avec lui et que je le laissais tout de suite après comme je le fais toujours, je lui briserais le cœur. Mes fausses promesses, mes belles paroles, tout ce jeu des apparences lui briserait le cœur. Normalement, je ne ressentais aucun scrupule à dire des choses que je ne pensais pas rien que pour me garder dans les bonnes grâces. Cette fois-ci, c'était différent. Mille et une paroles réconfortantes et mensongères me traversaient l'esprit, mais aucune d'entre elles ne réussissaient à franchir mes lèvres. C'était... frustrant. L'angoisse me tordait les tripes. Au-dessus de toutes les voix qui me chantaient des discours, il y en avait une qui résonnait plus que les autres ; tu vas le perdre... tu vas le perdre...

Ce petit bout d'homme venait de me désarmer. Ce n'était plus moi qui posait les cartes sur la table, c'était Dwayne. Il ne me restait plus qu'une option: m'enfuir. Pourquoi rester? Pourquoi me faire du mal? Pourquoi supporter ce regard haineux? Mais Dwayne ne connaissait pas le chemin du retour, pouvait se faire attaquer entre deux ruelles, le monde était trop dangereux pour cette petite tête turquoise. Il était trop mignon, trop inoffensif. Nul doute qu'il se ferait attaquer en moins de trente secondes, alors cette option n'était plus envisageable, parce que Dwayne compte à mes yeux. Il compte à mes yeux. Il est mon or. Et je ne veux pas d'attache, je ne veux pas de cette prison dorée. Je ne veux pas tomber amoureux.

Trop tard.

Alors il ne me reste plus qu'à affronter ce trop plein d'émotions, cette nouvelle partie de moi. Même si je ne voulais pas d'une relation, je ne pouvais pas non plus la laisser passer sans tenter de l'attraper au passage. Je fis donc ce que mon instinct me guidait. Erreur ou pas, je le saurais bien assez tôt. Je passai mes bras autour des épaules de Dwayne et le serrai très fort contre moi. Assez fort pour qu'il ne puisse pas s'enfuir, mais pas assez pour lui faire mal. J'enfouis mon nez dans sa chevelure, très douce, et murmurai contre lui.

« Ne m'en veux pas. »

HRP: Ren espère ne pas se faire trucider cette fois-ci..... OwO

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMer 18 Avr - 5:35

L
a haine, c'est facile. Tu craches comme un serpent, lance des paroles venimeuses et tiens les autres loin de toi. C'est facile. Plus rien à craindre des sentiments. Il n'y a que la haine qui éloigne ceux qui peuvent me faire du mal. Ne reste que la solitude, mais elle ne fait pas mal, elle. Elle est juste continuellement là, à chaque pas que tu fais. Elle tient les autres à distance et quand les plus téméraires cherche à me parler, je les éloigne avec la haine. Elle aussi, elle ne fait pas mal. Elle me protège. Elle empêche la douleur de pénétrer les barrières. Mais parfois, mesquine douleur, elle se déguise et infiltre ma protection, alors je souffre, mais la haine reprend toujours le contrôle puis éloigne la douleur et laisse la solitude envahir. C'est paisible, silencieux et surtout indolore.

Ren, il est plus fort que la haine. C'est comme une tornade de souffrance qui outre passe la barrière de la haine pour m'attaquer de front, me faire mal à en mourir. C'est à double de revers, cependant, parce qu'il arrive à me donner du bonheur. Drôle de sensation, toujours teinté de crainte, cependant. Il met la magie, me donne de l'espoir et parvint à me détendre légèrement... pour tout détruire avec force, la tornade devenant mille fois plus forte et anéantissant toute émotion positive. Ne reste plus que la souffrance et la haine qui tente en vain d'éloigner le soleil qu'est Ren. Il me brûle, à la place de me réchauffer et ce sans aucune culpabilité. Il me fait croire des belles paroles, et anéanties ses promesses pour me détruire.

Je n'arrive pas à le repousser. Il est, à chaque jour quand je me lève, quand je le croise dans les couloirs, quand je me couche le soir, quand je me lève en pleine nuit pour aller me doucher et que je le vois profondément endormi... Il est une douleur ténue qui me brûle les artères du coeur à chaque fois. Mon bouclier de haine laisse passer cette fuite, mais elle ne semblait pas pouvoir créer une plus grande brèche dans ma forteresse de solitude et de haine. La preuve est qu'il a réussit à m'inviter ici, à me donner plein d'espoirs, de petits frissons, des soupçons de magie... Pour tout réduire à néant. Attaquer mes défenses en tuant mes soldats de haine dans un bain sanglant de souffrance et d'horreur. Il réduit à néant tout ce qu'il avait fait pousser en moi et fait brûler le tout en ne laissant que de la braise qui me brûle, ça fait mal, je le déteste. Oh oui. Je le déteste d'arriver à m'atteindre de la sorte. D'arriver à passer si facilement au travers de ma haine et d'arriver à me faire tant de mal. Personne n'y arrive. Personne n'arrive à m'atteindre comme il le fait. J'aimerais qu'il disparaisse, qu'il n'ait jamais existé, qu'il retourne au loin... Et j'irai me tordre de douleur dans un coin parce que je ne pourrai plus voir son visage endormi à trois heures du matin... Je ne pourrai plus retenir mon souffle en voyant ses sourires, même si je me frappe mentalement de ces réactions stupides. Il est entré dans ma vie et j'ai voulu sortir en courant, avant de comprendre que je ne pouvais pas sortir de ma propre vie. Il n'est qu'un feu de forêt déguisé en feu de camp, rassurant et amusant en apparence, mais il n'est que destruction.

Je ferme les yeux. Pour empêcher les larmes de glisser sur mon visage. Parce qu'il arrive aussi à briser la barrière que je met devant mes larmes, il arrive à repousser mes paupières, ce con. Je le déteste.

« Je... je n'aurais pas du faire ça. »

Je ricane, tentant de mettre toute la haine et le sarcasme que je peux mettre dans ma voix tremblante. Je suis tellement ridicule. Je me hais, je le hais, je hais tout ces gens dans ce bar, je déteste cette banquette inconfortable, cette table et tous ses chewing-gums collés dessous, je déteste ce bar, ce pays. Je déteste Ren, je me déteste. Tout.

« Mais quelle perspicacité. »

Je veux lui faire du mal, je veux le frapper assez fort pour qu'il ressente la douleur que je ressens. Détruire ses barrières à lui et tout ravager de son monde, comme il s'amuse à faire avec le miens. Je veux qu'il se recroqueville dans un coin en pleurant, en serrant sa poitrine en feu, comme j'ai envie de le faire en ce moment. Je voudrais qu'il ait autant mal que j'ai mal... J'ai envie...

Qu'il me prenne dans ses bras. Qu'il ramène la magie, qu'il efface les dernières secondes, celles où il a tout gâché. Je me sentais bien, tellement bien, même si jamais je n'aurais dû le laisser faire, et il a tout envoyé valsé. Je voudrais qu'il sorte une télécommande de sa poche et recule les dernières minutes jusqu'à la magie. L'allégresse. Je le déteste, détourne les yeux, le visage, pour qu'il ne voit pas le résultat de l'énième barrière qu'il vient de faire voler en morceau. Je veux qu'il me laisse seul, qu'il me laisse le temps de reprendre contrôle de moi-même, de refaire mes murailles, de recomposer la haine, recoller les morceaux de solitude. Soigner mes soldats qu'il s'amuse à tuer depuis que je l'ai vu débarquer dans ma chambre. Sécher mes joues mouillées et rouges. Je voudrais partir de ce bar, partir loin de lui. Tout de suite. Je gigote, essaie de me soustraire à lui..

Mais il m'enlace. Il me serre très fort contre lui. Il y a tant.. de tendresse dans ce simple geste que mes larmes redoublent en silence et j'essuie sans gêne mes yeux sur son épaule. Je reste simplement là, à pleurer en silence, les bras ballants.

« Ne m'en veux pas. »

Oui je lui en veux. Je lui en veux de tout ce qu'il ose me faire depuis qu'il est entré dans cette chambre.

Mais le seul coupable c'est moi, parce que je me laisse faire. Je me laisse atteindre, sans être capable de lutter contre lui, de le repousser, je ne suis pas assez fort pour l'empêcher de briser des choses en moi que personne n'avait réussit à simplement effleurer depuis qu'elles sont là.

« Je te déteste. »

J'enserre sa taille et le serre plus fort en chuchotant cela. Je le déteste. Mais, comme l'imbécile ridicule que je suis, je me convainc que ses quelques mots étaient des excuses et me berce encore un peu d'illusion, juste pour pouvoir me souvenir ce que ça fait d'être consoler dans ses bras. Je suis masochiste, tout simplement. Il me déchire les entrailles et j'en redemande.

Dès qu'il me lâchera, je vais m'enfuir, et courir pour lui échapper même si je ne sais pas où aller. Je demanderai le chemin à quelqu'un...


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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 21 Avr - 7:26


Et si tu savais comme je me déteste aussi. Et, je n'aime plus ce déménagement ''forcé'' qui m'enchantait tant à la base. Je devrais être en Angleterre, entouré de gens que je connais bien, dans un bar dont le barman connait mon nom et mes préférences d'alcoolique, à rire, à se geler, à séduire de jeunes inconnus, touristes, peu importe. Je devrais être n'importe où sauf dans ce bar japonais dont je commence à peine à m'habituer. Parce que je vous jure que de ne pas connaitre tant que ça un bar, ça rend le cheminement jusqu'aux chiottes et le retour des chiottes légèrement plus complexe quand tu te souviens à peine de ton nom à force de boire et de fumer. Là, n'est pas la question. Je ne devrais pas être dans ce bar avec dans les bras ce petit bout d'homme. Et, je ne devrais pas non plus être détruit par l'appréhension. Je ne devrais pas me sentir si ridicule, si désireux, si impulsif, comme une foutue bête sauvage. J'ai envie de retrouver ma vie sans but, sans raison, avec juste des lambeaux de souvenirs de la veille. Je ne veux pas me préoccuper de lui. Je ne veux pas qu'il compte à ce point à mes yeux. Je ne veux pas tomber amoureux de ses émeraudes qui lui servent de prunelles, de ses cheveux en bataille et de l'excentricité de leur couleur, ou bien de cette fine taille que je sens sous mes doigts.

Coupant court à mes médiocres lamentations psychiques, des larmes mouillent le tissu de mon tee-shirt. Je ne sais pas pourquoi, mais je me mets à sourire. Ça devrait normalement m'inquiéter, me lacérer le coeur ou bien me liquéfier sur place. Faut croire que je suis vraiment loin d'être comme la moyenne des gens. Je souris. Tout simplement. Ses bras, qui viennent entourer ma taille pour me serrer un peu plus fort contre lui, élargissent ce sourire déjà démentiel. Je ferme les yeux et fourre mon nez dans ses cheveux. J'inspire profondément le parfum de ceux-ci. Un poids de moins. Je comprends, maintenant. Je ne souris pas pour rien. Je ne suis pas du pour un séjour à l'asile. Je suis lucide. Peut-être trop.

Si Dwayne me sert contre lui, même s'il me murmure des atrocités, et s'il pleure contre mon tee-shirt, ça veut forcément dire que je compte aussi pour lui. Dans le cas contraire, ça ferait un moment qu'il se serait barré. Et s'il pleure, c'est qu'il ne veut pas vraiment, enfin pas du plus profond de son être, me perdre, m'oublier, me bannir, me brûler vif sur un bûcher. Il me sert contre lui tel un adieu déchirant. Mais, je ne veux pas que ce soit un adieu. Il n'y aura pas d'adieu. D'toute façon, on partage une chambre... Il ne peut pas courir bien loin, nan? Et même s'il le faisait, j'irais le chercher par la peau des fesses. Je veux me racheter de la connerie monumentale que je viens de faire quelques instants plus tôt. Je veux qu'il comprenne qu'il n'est pas un mec parmi tant d'autre. Et même si je m'apprête à faire une autre connerie monumentale, je fonce, tête baissée.

« Je crois que... j'crois que je... »

Bien sûr, les mots ne sortent pas. Ils restent bien enfoncés au fond de ma gorge, refusant de me laisser faire une bêtise pareille et pestant contre mon idiotie congénitale. Un silence s'installe entre nous, interrompu par les reniflements de Dwayne. J'espère qu'il n'essuiera pas sa morve sur mon tee-shirt... Ren, sale enfoiré, c'est pas le moment de penser à tes fringues. Y'a que les gosses de riche pour penser à ça dans de pareille moment. Je me claque donc mentalement avant de fourrer mon visage dans le creux de la nuque de mon colocataire. Je dépose un baiser avant de m'écarter doucement de lui.

Je ne trouve pas de mots.
Les mensonges ne suffisent pas, et la vérité refuse d'éclater.
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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeSam 16 Juin - 22:08

S
es bras sont chauds, son torse est confortable... J'ai l'impression qu'on s'emboite comme deux morceaux de casse-tête. Comme si mon hideux corps était fait pour trouver sa place contre celui de Ren. Encore une fois, ce n'est qu'illusion grotesque d'une réplique de nombreux rêves que j'entretiens inconsciemment. Comment quelqu'un comme moi pourrait trouver sa place entre les bras d'un mec comme lui. Nous sommes contre-nature, je suis imparfait, lui l'est. C'est comme essayer de marier un pachyderme à un majestueux phénix. Incongru. Impossible.

« Je crois que... j'crois que je... »

Tu crois que tu veux partir ? Tu viens de réaliser comment je ne t'arrive même pas à la cheville ? Que tu mérites bien mieux qu'une horreur comme moi ? Parfait. C'est parfait. Je n'aurais pas à souffrir plus longtemps en te voyant persister à me faire du mal. Tu iras briller dans le ciel de quelqu'un d'autre, tu oublieras ma simple existence et je guérirai mes blessures, endurcirai mon armure dans la peur qu'un autre comme toi arrive à tout jeter par terre d'un simple souffle. Tu es le grand méchant loup et je suis le pauvre petit cochon dans sa maison de paille. Tu as tout balayé. La différence c'est que moi je suis seul. Je n'ai personne chez qui aller me réfugier.

Tu me relâches et j'hésite un moment, plonge mes yeux dans les tiens. Je ne peux me retenir de graver ton visage dans ma tête et je saute sur l'occasion pour me glisser loin de notre table et foncer vers la porte du bar, tête baissée, aveuglé par les larmes. Je sens un choc, puis c'est le noir. Quand j'ouvre les yeux, je suis sur le sol et j'ai très mal au dos et à la tête. Je me demande ce qui s'est passé, pourquoi je suis allongé à même le sol, dans un quasi-silence. Je regarde rapidement autour de moi pour constater que je suis encore dans le bar, que plusieurs personnes m'observe avec un sourire moqueur aux lèvres. Je soupire et referme les yeux. J'ai mal à la tête, je suis légèrement étourdi et mon dos me fait horriblement souffrir. Comment j'arrive toujours à me mettre dans des situations ridicules, gênante et toujours au moment où j'aurais le plus besoin que tout se passe bien.

Je laisse mes larmes couler sur mes tempes, trop... las pour me relever. Dépassé par les évènements. Trop de chose arrive en même temps, trop d'émotion d'un coup, je préfère me rouler en boule et mourir tout seul sur ce plancher de bar. C'est comme un burnout, mais un burnout émotionnel. Fatigué. Je suis fatigué, j'ai envie de me rouler dans mon lit avec quinze oreiller et de grosses couvertures fraîches puis dormir, tomber dans le coma. Peut-être que si je me relève et que je refonce dans la porte je vais tomber dans le coma. Ça serait tellement plus paisible que cette chienne de vie, ce connard de Ren que je ne peux m'empêcher d'aim- affectionner.

Je vais me laisser mourir sur le sol, voilà. Que personne ne me dérange. De toute façon je suis tout étourdi et j'ai trop mal partout pour me relever sans retomber encore.

Laissez moi mourir, je crois que j'ai assez souffert comme ça.

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 19 Juin - 5:02

J'aurais pu retenir Dwayne de partir en le serrant si fort dans mes bras que je l'aurais asphyxié. J'aurais aussi pu garder mon sang-froid, convaincre mon cœur que Ren Phee ne tombera jamais amoureux de personne, jouer la comédie, lui promettre le monde pour ensuite le réduire à néant. Je ne me considère pas comme une bonne personne et c'est sûrement mieux pour nous deux si je ne fais pas partie de sa vie. Je ne lui briserai plus le cœur, je reprendrai mon rôle de colocataire fantôme. Alors quand il se dérobe, je ne cherche pas à l'emprisonner de mes bras. Je le laisse glisser hors de ma portée en sachant que, sans une intervention divine, il ne reviendra pas. Ces quelques minutes dans ce bar auront été les seules et uniques minutes que j'aurais passées en tête à tête avec lui. Je les chérirai dans toutes leurs imperfections. Parce que je suis un lâche, je ne le regarde pas sortir du bar. Posé mes yeux une dernière fois sur sa tignasse turquoise, ce serait de la torture. Ce soir, je vais me saouler comme je ne l'ai jamais fait auparavant. Un coma éthylique, ça me ferait de bonnes vacances. Je porte le verre de Sour Puss à mes lèvres et avale difficilement. Bon dieu! Ce que c'est mauvais, cette cochonnerie. J'ai vraiment mal au cœur. Une bouteille de gaspillé! Je la donnerai à un client du bar qui en voudra bien. Alors que je me lève pour me chercher une bière au comptoir, je semble reprendre contact avec la réalité. Vous vous souvenez cette seule et unique intervention divine qui ferait en sorte que tout ne serait pas perdu? Merci quelconque divinité qui a rendu ce bête accident possible!

Mon regard se pose sur le sol où j'aperçois Dwayne, étalé comme une crêpe. Première réaction : mais qu'est-ce qu'il fout ce con? Puis, je remarque qu'il est à quelques centimètres de la porte de sortie. La scène se forme dans ma tête. De grosses larmes coulent de ses tempes jusque dans ses cheveux. Malgré cela, peut-être à cause de l'hilarité de la salle qui a tout vu? ou du réjouissement de cette seconde chance?, un sourire étire mes lèvres. Un petit sourire en coin, amusé et cocasse. Je m'approche du gamin en pleurs et le redresse du mieux que je peux. Je glisse un bras autour de sa taille et celui qui me reste sous ses genoux. Je le lève de terre et l'amène en princesse jusqu'à notre banquette. Je demande à la personne la plus proche de m'apporter un verre d'eau avec des glaçons. Ça ressemble plus à un ordre qu'à une demande, tant pis, au moins ça a eu l'effet escompté. Avec le bas de mon chandail, j'essuie les larmes sur le visage de Dwayne. Il avait déjà commencé à pleurer dessus tout à l'heure, alors autant l'imbiber complètement. Je lui tends ensuite le verre d'eau et m’assoit à côté de lui.

« Je ne sais pas qui t'a donné une aussi mauvaise opinion de moi, ou si c'est juste toi qui doute toujours des intentions de tout le monde. Je ne veux pas excuser l'accumulation de conneries que j'ai accumulées depuis qu'on se connait... mais laisse-moi au moins t'expliquer un jeu qu'on pourrait jouer tous les deux. »

Je prends une grande inspiration en sachant que c'est ma seule, unique et dernière chance pour ne pas qu'il s'envole loin de moi. Ça me rend nerveux, parce que, pour une fois, ce n'est pas qui tient les ficelles. C'est Dwayne. Il peut à tout moment tourner les talons et adios. Et, pour une fois, ce n'est pas ce que je souhaite. Je ne me fous pas de ce qui peut arriver. Je mens souvent en disant que mes conneries de Casanova fonctionnent à tous les coups. Ça ne fonctionne pas à tous les coups, mais quand j'essuie des refus, je m'en fous. Que cette personne reste ou quitte, qu'est-ce que je m'en branle! Je passe au suivant sur la liste. Ce n'est pas pareil avec mon colocataire. Tout de même, avec le stress et l'appréhension qui me bouffent les tripes, j'essaie de garder contenance. Je réussis plutôt bien, j'ai presque l'air normal. Aussi normal que je puisse être.

« Les règles sont simples. On se parle tous les jours, tous les soirs. On se donne des petits noms affectueux complètement débiles. On se texte chaque fois qu'on en a envie. Laisse-moi t'inviter à des rendez-vous sans jamais refuser une occasion. Laisse-moi te serrer dans mes bras quand je veux et t'embrasser quand je le souhaite. Et, si après deux semaines exactement, tu ne veux vraiment pas de moi, ça voudra dire que j'ai perdu et que tu as gagné et tu n'entendras plus jamais parler de moi. »

Je plonge mon regard dans ses émeraudes en souhaitant y déceler quelque chose. Une réponse affirmative, peut-être? Qu'est-ce qui me dit qu'il voudra accepter? Absolument rien. Seulement... c'était la seule option que je voyais. S'il ne tombe pas amoureux de moi, alors je veux bien m’immoler.

« Qu'en penses-tu? »
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Dwayne Miller

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 19 Juin - 6:08

L
e sol est dur, mais il est frais et je n'ai toujours pas la force de me relever, surtout que ma tête ne semble totalement pas d'accord pour faire l'effort d'arrêter de tourner. Sauf que je commence à me sentir plus ridicule que mal, devant les rires que j'entends encore et l'idée de me lever prend racine. Et puis, Ren n'est pas loin et je ne veux pas lui donner une raison de rire de moi encore plus, de lui donner une autre occasion de se payer ma tête. Et puis, la preuve que toute cette soirée n'était qu'une vaste plaisanterie ; si ça avait été réel, il aurait essayé de me retenir, j'en suis persuadé. Mais ça ne l'était pas, je m'y attendais, mais comme le con que je suis je n'ai pas pu empêcher cette partie de moi d'espérer. Je dois me lever tout de suite.

Mais avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, je me fais redresser et je serre les paupières parce que mon cerveau semble jouer à l'acrobate. Puis je sens mon corps quitter le sol et un torse chaud m'accueille. Son odeur empli mes narines et je gémis de dépit. Encore lui.

« Lâche moi, bordel. Laisse moi mourir tout seul ! »

Ma voix est boudeuse, mon visage crispé, ma tête douloureuse. Il me porte tout de même telle une princesse vers la banquette et ordonne qu'on m'apporte un verre d'eau. Mais pourquoi insiste-t-il pour me garder avec lui ? Je n'arrive pas à croire qu'il le fasse simplement pour moi, c'est soit pour me faire souffrir ou pour remplir un trou, ou les deux. Ça ne peut pas être autrement.

Il essuie mes larmes avec son chandail et je l'observe faire, boudeur. Je le déteste, tellement... Puis il s'assied à mes côtés et me tend le verre d'eau que j'observe comme s'il allait me manger. A-t-il mit de la drogue dedans pendant que je regardais pas ? Question de pouvoir me décapiter dans une ruelle sombre ? Je deviens parano, et me claque mentalement avant de prendre une gorgée de l'eau glacée et prend un glaçon dans ma bouche pour l'y faire fondre. Ça me fait un bien fou, j'en reste surpris. Je ne sais plus comment agir. D'un côté j'ai trop mal à la tête pour partir maintenant, je tituberais pas bien loin, surtout que je sais pas comment retourner au pensionnat. D'un autre, je suis avec Ren et c'est mauvais de rester à ses côtés. Qu'est-ce que je dois faire ? L'indifférence et la haine sont de bonnes options, comme d'habitude. Il interrompt mes pensées en ouvrant la bouche pour parler et je gobe un autre glaçon en l'écoutant.

« Je ne sais pas qui t'a donné une aussi mauvaise opinion de moi, ou si c'est juste toi qui doute toujours des intentions de tout le monde. Je ne veux pas excuser l'accumulation de conneries que j'ai accumulées depuis qu'on se connait... mais laisse-moi au moins t'expliquer un jeu qu'on pourrait jouer tous les deux. »

Je le déteste, je le déteste, je le déteste de sembler si sincère et de me donner envie de lui sourire et de lui faire confiance. C'est un sale connard professionnel, j'en suis certain, je ne dois pas me laisser berner, il m'a déjà assez berné comme ça. Malgré tout, je le regarde. Juste parce que je suis curieux de son jeu. Pas parce que je continue encore de me faire des illusions. Puis il s'explique. Se parler souvent, se donner des noms affectueux, se texter, s'embrasser, se câliner. Sortir. Plus il parle, plus mes yeux s'agrandissent. Au fond, il veut faire comme si on sortait ensemble. Pour quoi ? Me faire tomber amoureux de lui ? Et me détruire après ces deux semaines ? Me laisser croire que je vaux quelque chose, que je ne finirai pas ma vie tout seul, que la sensation d'avoir ma place contre lui tout à l'heure est réelle ?

Je plisse les yeux en l'observant, priant pour qu'il ne voit pas ma peur, mon hésitation, mais surtout mon terrible désir, besoin d'accepter. Et aussi ma réticence. Que dire ? J'ai envie de hocher la tête, de me perdre pendant deux semaines dans une vie que je n'aurai jamais. Mais mon instinct de survie me pousse à la haine, me pousse à prononcer des mots, à les extraire de ma bouche comme on extrait un verre de terre de son trou alors qu'il pousse pour s'échapper. Un sourire moqueur orne mes lèvres, mais mes yeux qui avaient sécher recommence à s'humidifier, pour mon plus grand malheur. J'en perd toute crédibilité, mais je m'efforce de mettre le plus de venin possible dans mon ton de voix.

« Et puis quoi encore ? Tu vas venir me chercher en cours avec ton beau cheval blanc qui va se révéler n'être qu'une vilaine et grosse araignée déguisée ? Tu vas essayer de me violer comme tu l'as presque fait à l'instant pour ensuite me jeter et partir chercher une autre dinde pour y fourrer ta bite ? T'es un connard, Ren ! Un connard qui prend le coeur des gens et qui le traite comme un putain de jouet ! Et les gens comme toi, je les déteste ! Les gens comme toi, je les chie dans les toilettes et je tire la chasse ! Tu.. »

J'arrête de parler, parce que je commence à sangloter et, fâché que mes larmes coulent si facilement, montrant ce que je ressens comme un livre ouvert, je me détourne de lui, en rogne et essuie mes larmes sur mes manches en grommelant. Je me calme. Il faut que je me calme. Je prend mon verre d'eau et avale à petite gorgée, pour ne pas m'étouffer. J'ai le coeur gros comme un melon d'eau. J'ai l'impression qu'il va exploser, me sortir de la poitrine pour hurler sa douleur, me frapper d'être aussi con. J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse le front et qu'il me dise qu'il est désolé, qu'il m'aime. Comme dans les films. Comme dans ces films qui finissent toujours bien, où tout le monde est parfait, tout fini bien. Je suis un imbécile.

Ren, j'ai tant envie d'accepter de jouer à ton jeu stupide. Juste.. Juste pour avoir le souvenir de comment est le bonheur aux côtés d'une autre personne. Je te déteste.

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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 19 Juin - 21:07


Je vois les yeux de Dwayne plisser sous le poids de sa haine à mon égard. Une haine que je ne comprends pas vraiment, mais qui doit venir de loin, bien loin avant que je n’entre dans sa vie, ou plutôt dans son lit. À nouveau, ses globes s’humidifient et je ferme mes paupières en attendant la claque magistrale que je sens venir. Sa voix est blessante et surchargée d’émotions, mais les paroles qu’il profère me font sourire. Sans que je ne le veuille vraiment, ses analogies me font rire. Pour ne pas le vexer, je couvre ce rire par quelques toussotements et raclements de gorge. Ah ouais? Je fourre ma bite dans des dindes, moi? C’est peut-être pour ça qu’on ne m’invite jamais à l’Action de grâce. Je rigole tout seul dans ma tête. C’est toujours mieux que de pleurer, parce qu’il a tout compris. Oui, je brise des cœurs. La personne qu’il décrit à l’instant, c’est bien moi. Je suis un connard qui ne changera jamais. Je joue avec les autres pour satisfaire mes besoins personnels. Je ne peux pas m’en empêcher. J’aime le sexe, j’aime les contacts, j’aime dominer les autres. Je remplis la tête de jeunes filles avec des rêves d’avenir et de paradis. Je joue le mec qui sera toujours là, qui vous protègera jusqu’à la mort, mais, en vérité, je m’éclipse dès la première occasion. Mon thérapeute disait souvent que c’était ma façon à moi de me protéger des autres, que l’abandon de ma mère me fait craindre l’abandon de tout le monde. Que des putains de conneries!

De tout ce flot de paroles haineuses, il n’y a que la dernière partie qui me fait vraiment mal. Les gens comme moi, il les chie et tire la chasse. Si l’analogie est hilarante, le message l’est beaucoup moins. J’ai envie de me mettre en colère contre lui. Je voudrais lui hurler qu’il ne sait rien de moi, qu’il n’a même jamais essayé de me connaitre, que tout ce qu’il sait faire c’est appliquer des étiquettes sur la gueule de tout le monde. Dwayne est plein de préjugés. C’est chiant de se dire qu’à quelque part, il n’a pas tout à fait tort. Je suis un connard, je ne suis pas une bonne personne. Il serait beaucoup mieux sans moi, mais parce que je suis un égoïste de première, je ne veux pas le laisser partir. Mon bonheur avant celui des autres. Ces deux semaines me permettront de lui prouver que je peux être meilleur. Prouver à lui, ou bien à moi-même?

Dwayne a cessé de parler, il me tourne maintenant le dos pour ne pas que je vois ses larmes. Il n’a pas besoin de se cacher, je sais bien qu’il pleure. Je suis partagé entre la résignation et la panique de le voir partir pour de bon. Il ne me reste pas un million d’options. Soit il accepte cette offre, soit je disparais définitivement de sa vie. Je demande à ce que l’on me change de chambre et je prends un autre chemin quand je croise une tignasse turquoise. Ça m’énerverait trop de le croiser en sachant que j’aurais pu l’avoir et qu’il m’a échappé. Je suis vraiment un foutu gosse de riche. Je me lève et vais me poster devant lui en me mettant à genoux. Je lui adresse une petite moue boudeuse et que je sais adorable.

« S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, siyouplaiiit? »

Je dois avoir l’air d’un pauvre débile et je sens dans mon dos que les regards sont posés sur nous. Évidemment, nous sommes l’attraction du moment. Dwayne et moi jouons les personnages dramatiques d’une mauvaise télé série américaine. Les feux de l’amour, pourquoi pas? S’il ne veut pas de moi, ça aura au moins un effet bénéfique sur la gent féminine dans le bar. Je me ferai réconforter par de jolies demoiselles et je pourrai noyer mon désespoir et mon amour propre dans leur bras. Quand je vous dis que je suis un connard.

« Laisse-moi te prouver que tu as tort. »

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 17 Juil - 5:23

J'
appuie mon front sur la table et respire du mieux que je peux avant d’hyper-ventiler parce que j'aurai vraiment l'air con si ça arrive. La situation est ridicule, j'ai l'impression d'être dans une téléréalité merdique et tous ces regards qui convergent vers nous me stresse. Sa présence, leur présence, tout ça me brouille les idées en plus de l'odeur d'alcool et d'humidité étouffante. Mes larmes cesse peu à peu et quand je m'apprête à relever doucement la tête pour demander à Ren de me faire sortir d'ici, il se met à genou, nous rendant plus ridicule que nous le sommes déjà et me supplie avec ce putain d'air de gamin adorable que j'ai envie de baffer. Je m'apprête à le renvoyer bouler quand, levant les yeux pour retrouver mes idées et refuser son offre avec hargne, je vois presque tous les yeux fixés sur Ren et moi. Même le barman nous regarde, essuyant distraitement un verre avec un torchon. Je déglutis, ressens le besoin de sortir au plus vite.

« Okayd'accordc'estbon... Est-cequ'onpeutsortirmaintenant ? »

Je crois que j'ai parlé trop vite, qu'il s'arrange pour comprendre, moi je dois sortir tout de suite sinon je me pète une crise d'angoisse sur la banquette. J'ai trop vécu de truc ce soir, ce mec a le don de me faire sortir de mes gonds et de perdre ma froideur étudier. C'est hallucinant. Agaçant surtout, très agaçant. J'agrippe mon sac, me lève et me dirige une seconde fois vers la porte en prenant bien soin d'évaluer la distance pour l'ouvrir sans me fracasser le crâne encore une fois, puis sort dehors la tête baissée avant de m'appuyer sur le mur le plus proche et prendre de grande bouffée d'air. Immédiatement je me sentis mieux, loin des projecteurs, dans le silence de la nuit, l'air frais pénétrant mes poumons et brûlant ma gorge. Maintenant que je suis calme, je me tape le derrière de la tête contre la brique. Merde, merde, merde et aïe ! J'ai une bosse sur le derrière du crâne, j'ai mal et j'ai accepter sa foutue proposition. Merde, merde, merde, meeerde. Un partie de moi veux tout casser de rage, l'autre attend impatiemment qu'il me rejoigne avec son putain de sourire niais. Je me frappe plus fort la tête contre le mur, espérant tomber dans les vapes, endommager la partie de mon cerveau qui ressent les émotions et ainsi devenir un automate qui ne ressent rien. Cependant, réflexe de protection de l'espèce oblige, mon corps m'oblige à cesser mes agissements autodestructeurs et je me frotte le derrière de la tête en gémissant. De la glace me ferait du bien.

Je soupire, soudainement fataliste. Je crois que je suis une femme enceinte, parce que c'est pas normal de changer d'émotion comme ça, aussi vite, dans un si court laps de temps. C'est pas normal non plus d'en vivre autant en une seule soirée, surtout quand toutes ces émotions sont contradictoires et force les hamsters de mon cerveau à courir plus vite pour pouvoir tout gérer sans faire un burnout. De la fumée me sort surement par les oreilles, sinon un vagin vient de me pousser accompagné d'un fœtus et d'hormones qui rendent dingue. Je suis un humain qui change de sexe spontanément. Ô joie.

Je me demande ce que j'attends pour rentrer au pensionnat quand je commence à avoir froid, puis je me rends compte que je l'attends, appuyé sur le mur, et me trouve stupide, enfin plus stupide, tout à coup. Alors que je m'apprête à foutre le camp, le gling gling de la porte retentit et je détourne la tête en soupirant. À rajouter sur mon CV : Crétin fini qui a travaillé dur dans "Comment se mettre soi-même dans la merde".

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Ren Phee

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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitimeMar 24 Juil - 23:53


Je comprends à peine ce que Dwayne essaie de me communiquer. On dirait presque qu'il parle une autre langue. Malgré ça, je réussis tout de même à déchiffrer qu'il a accepté ma proposition. Je reste là, à genoux devant la banquette, parce que mon nouveau petit copain provisoire de deux semaines s'était déjà enfui à l'extérieur du bar. Cette réponse affirmative était totalement inespérée. Je n'y croyais pas tellement, je faisais un essai, je voulais tenter une dernière chose avant de le voir disparaitre sous mes yeux. Apparemment, il n'est pas aussi indifférent qu'il n'y parait. Je clignai des yeux, une puis deux fois avant de reprendre mes esprits. Je prends la bouteille de Sour Puss et la dépose sur une table où il y a deux jeunes filles déjà bien avancées niveau alcool. Elles me sourient, m'invitant à les rejoindre, mais je les ignore complètement et me dirige vers la porte. Cette dernière fait sonner les habituelles petites clochettes. Je porte mon regard bleuté sur Dwayne... qui est encore là, visiblement en train de m'attendre. Alors c'est vrai? Ce n'est pas une mauvaise blague de sa part? Une promesse en l'air? Je lui souris béatement.

« Viens, je te ramène à notre chambre. »

{C'est petit, très petit même, mais c'est pour clore le sujet :3}
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MessageSujet: Re: Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee]   Où t'as eu mon numéro !? [Ren Phee] Icon_minitime

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