" J'étais sûre que tu me jugerais mal. " dit-elle.
A première vue innocente et pure , Cheyennes ne supporte pas qu'on la traite comme une petit oisillon fragile à peine sorti du nid . Sa taille à peine plus petite que la normale lui donne un air plus juvénile. Son apparence sème le trouble quand on connaît son caractère.
Très vivante , elle braille, saute , court partout, n'importe quand , n'importe où. Ses professeurs la supportent mal , pourtant ses notes correctes lui sauve la mise.
Considérée comme hyper active, les gens ne traînent pas souvent avec elle , car elle est épuisante à la longue. Pourtant, il lui arrive d'être calme, posée, patiente : Quand elle dessine, elle paraît être dans un autre monde, un univers parallèle où rien ne peut l'atteindre . Un univers où elle atteint des sommets de maturité, où elle se laisse aller, rêveuse. Ses dessins reflètent souvent sa vie, ses émotions du moment, et elle ne les montre qu'aux personnes dont elle s'attache.
Autre chose que vous ne pourriez sans doute pas devinez en la croisant dans la rue : son esprit est curieux , et surtout... Pervers. Oui, pervers. En voyant un couple se peloter dans un parc, elle n'hésitera pas à les espionner sans discrétion, à rire bêtement, puis, esquissant des yeux rieurs , se diriger vers eux et leur sortir une plaisanterie douteuse et déplacée.
Elle possède sinon un courage inouï qu'elle ne dévoile jamais, et quand elle le fait, beaucoup mettent ça sur le compte de son hyper activité et de son hystérie habituelle.

Au risque de me répéter, je cite une nouvelle fois sa petite taille . A 14 ans , ses 1m48 lui donne un air juvénile.
Sa chevelure, longue, hirsute,mal coupée , accentue son air hirsute , pourtant ils lui donnent un air sauvage qu'elle apprécie particulièrement. Elle déteste allez chez le coiffeur pour cela. Ils brillent aux couchers de soleil mais pas à la lumière du jour. Elle ne les attachent jamais, et quand elle le fait, elle le fait contrariée.
Ses yeux sont d'un vert pur et profond, ne vous attardez pas trop dessus, vous pourriez vous y perdre.
Passons à présent à l'espèce de robe, ouais voila, ça, le truc qu'elle porte. Elle l'a cousue de ses mains habiles. Elle n'achète jamais de vêtements, non pas par soucis financiers, mais par soucis artistiques. Elle à d'ailleurs sur les doigts, en plus des traces de peintures et de feutres, de toute petites piqûres d'aiguilles.
Elle adore marcher pieds nus, au point que ces pieds sont devenues durs comme du cuir. Etant mal vue par la société, elle porte sinon de légères tongues en toutes circonstances. [Ouais, pas pratique quand il pleut quoi.]

Un cri retentit dans toute la clinique. Cheyennes naquit le jour où une éclipse totale se produisit dehors. Une ptite blonde , voilà ce qui sortit d'une mère épuisée devant les yeux hébétés d'un père ébahis. Allez pas croire qu'elle s'est arrêtée de crier, non , elle à pleurer jusqu'à chez elle. Ses parents vivaient dans une villa grâce à l'héritage de la vieille et froide grand mère Cathly , et découvrant tout l'argent qu'elle avait accumuler grâce à son avarice , ils revirent leur jugement sur elle. Son père , John était menuisier et sa mère infirmière. Elle dût arrêter de travailler pour s'occuper de la petite hystérique. Le premier mot de la jeune descendante fut « saute » , pour la plus grande exaspération de ses parents. En effet à partir de ce moment là , elle cria ce mot dans toute la maison en courant. En entrant à la maternelle , aux ateliers peinture, elle s'emparait des tubes et les vidait sur la toile , ce qui laissait perplexe les professeurs. Elle considérait la journée comme une grande récréation. Son entrée au collège ressemblait à ces dernières années , et les quelques personnes qui se moquaient d'elle pour son style et sa façon d'être se firent toutes petites quand elle se décida à leur rendre la monnaie . Elle fit du rugby, elle essaya le football, et enfin le basket pour trouver sa voie : le dessin. Dès le premier, ses parents virent qu'elle avait du talent et que, coup de bol, celui-ci occupait la petite et canalisait son surplus d'énergie. Son enfance fut heureuse de son côté, mais elle épuisait ses parents qui en devinrent malades. Le lycée arrivait alors et il saisirent cette chance : en faisant quelques recherches, ils découvrirent le pensionnat. Ils ne réfléchirent pas longtemps et saisirent cette chance qu'ils décriraient plus tard comme la chance de la vie, celle d'envoyer leur fille loin d'eux au Pensionnat Rayen. Je pense que tout enfant ayant vécu ça détesterait ses parents , ils se débarassait de leur fille comme on se débarasse d'un fardeau trop lourd nous déformant peur à peu le dos et les épaules. Pourtant Cheyennes, positive et joyeuse , considéra plutôt cet événement comme une offre de liberté , une possibilité de s'échapper loin de ceux qui ne comprenait pas son fonctionnement. Elle prépara donc ses affaires avec hâte et empressement , et elle sortit de chez elle avec ses trois valises, en déclarant que «  c'est le minimum, quoi . » .