| Sujet: » Myrtille d'Amboise. Jeu 19 Avr - 0:23 | |
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] Myrtille d'Amboise ; Alors, qui es-tu ? NOM(S)&PRÉNOM(S): Myrtille d'Amboise AGE: 17 ans NATIONALITÉ: Franco-Japonaise ORIENTATION SEXUELLE: Certainement hétérosexuelle. ANNÉE SCOLAIRE: Deuxième année GROUPE: Sucidal Life, POURQUOI CE GROUPE: Suicidal Life parce que Myrtille a tenté de se suicider une fois, et a de nombreuses scarifications. Elle n'aime pas sa vie, qu'elle voit comme un fardeau, et elle pense n'avoir pas le droit d'être heureuse, faute de forte culpabilité. PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Hatsune Miku
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Mieux vaut-il ne pas avoir de caractère qu'un sale caractère...Mon caractère... Je ne saurais pas comment me décrire, mais je vais pourtant essayer. Depuis que j'ai eu 8 ans, je suis devenue une fille incapable de sourire à la moindre blague, incapable de prendre les choses du bon coté. Fataliste. Mais surtout effrayée, paralyser par une peur incontrôlable. Des fantômes me hantent chaque nuit, et la culpabilité me ronge, cache jour un peu plus, s'approchant de plus en plus de mon cœur, qu'elle est maintenant prête à atteindre. Pourquoi ? Cela vous sera expliqué dans l'histoire de ma vie. Mais sachez que cette histoire que je vous raconterai, je n'en parle jamais, à personne, et je ne serais certainement jamais capable d'en parler à quiconque, car c'est une chose que j'essaye tant bien que mal d'enfouir en moi, d'oublier, de refouler, mais cette chose me hante tellement que je ne peux l'oublier. La nuit, dans mes rêves, je me revoie encore, petite. Rien que le fait de l'évoquer, cela me fait sombrer encore plus profondément que je ne sombre déjà. Et a force de me dire « Ne pas en parler, jamais, jamais, je pas en parler », j'ai fini par me dire « Ne pas parler, jamais, jamais ». Je me suis donc retrouvée complètement seule, renfermée sur moi même. Mais la solitude me pèse, chaque jour, je me sens seule, et je ne peux parler à personne, alors je sombre, et comme je rejette toutes les personnes qui tentent de m'approcher, c'est un cercle vicieux duquel il m'est impossible de sortir. Chaque soir, la nuit tombant, la peur me hante, je me mets en boule, et je revois leur fantôme. Et alors, chaque soir, c'est le même malheur, la même angoisse. Et le seul remède est mon ami le rasoir. Mon ami le ciseau. Mon ami le couteau. Mon ami le compas. Mon amie l'aiguille. Et la liste est longue, car vous ne savez même pas de quoi on est capable avec une petite cuillère. Peut-être que je fais cela pour me punir. Lorsque je marche dans la rue, je baisse les yeux, je file droit, et j'évite le regard de tout le monde, et lorsque je dois adresser la parole à quelqu'un , je suis brève, rapide, ma voix se fait petite, et timide. Car les humains me font peur. La moindre personne qui se moque de moi me fait pleurer. Je suis pourvu d'une hypersensibilité. Ce qui est très dérangeant lorsque que vous êtes différentes et que donc dans un collège ou lycée tout le monde se permet de vous dévisager comme une bête de foire, et de commenter vos attitudes. Heureusement, il y a une chose dans ma vie qui me procure du plaisir (à part les myrtilles), c'est la danse classique. C'est ma passion, depuis que j'ai 4 ans. Et d'ailleurs, je suis douée, très douée. C'est une de mes seuls qualités. Ma prof de danse m'a souvent dit que j'étais la meilleure élève qu'elle n'ai jamais eu. Mais d'une timidité maladive, et refusant les éloges, ca je pense ne pas en mériter, je refuse de me représenter sur scène, même si mon talent est grand. Ce qui désespère mes proches, car c'est une chose rare de posséder un don comme le mien, que je refuse de faire partager. La danse me détend, et je danse d'une façon libre, légère, et désespérée, ce qui justement donne tout son charme à ma façon de danser. La tristesse est une chose belle à voir. Je pourrais devenir danseuse étoile. C'était le rêve de ma mère, mais je refuse toujours les grandes écoles de danse qui m'accepteraient volontiers. Une autre partie de ma personnalité. Je ne suis pas une sainte ni touche, du moins, en ce concerne l'alcool, la cigarette, et les drogues, comme par exemple l'ecstasy, LSD. Même si cela peut parfois m'amener a des bad trip vraiment... très bad, qui me poussent à des choses mauvaises. Mais parfois, lorsque je sens que je craque, mes scarifications ne me suffisent plus, donc je prends de la drogue. Et parfois, je me retrouve en boite de nuit, en concert, et je me réveille des lieux inconnus, chez des hommes inconnus, ce qui porte à croire que je ne suis plus vierge, même si je n'ai plus exactement le souvenir de ma « première fois ». Lorsque je suis sous l'effet de la drogue, je me défoule, tout ce que j'ai en moi sort. Ma timidité s'en va pour laisser place à la luxure, à la folie, et le lendemain, c'est reparti pour une vie d'enfermement. Oui, je suis une personne à la mentalité un peu complexe, je l'avoue. Pour me résumer, je suis une jeune fille terrorisée du monde, rongée par la culpabilité, qui aime souffrir car c'est le seul sentiment que je suis digne de ressentir. Mais en contre partie, certains soirs je me transforme en une personne totalement différente, ainsi que lorsque je danse.
A mes yeux si imparfaite... Je me vois obligée de décrire la personne imparfaite que je suis. Lorsque je me regarde dans le miroir, je ne vois qu'un corps maigre, frêle, fragile et prêt a se briser sous la moindre pression. Mes os sont en verres, ma peau est en papier fin, blanche et douce, si facile à déchirer, si bonne a abîmer, que je prends grand plaisir a en découper des parties. On distingue sur mes bras un nombre important de cicatrices de diverses tailles et formes, les plus importantes étant celles de mes maigres poignets, qui donne l'impression a ceux-ci d'être coupé sen tranches fines. Je ne prends guère plaisir à montrer ces atteintes à moi même aux autres personnes, et c'est pourquoi j'ai la plupart du temps, autour de mes poignets, un large bracelet de cuir noir, semblant à une sangle. Passons à mes mensurations. Je mesure un mère soixante et un, ce qui est une taille assez petite, mais restant dans les normes. En revanche, moi poids, lui, et en dessous des normes, étant donné que je ne pèse que quarante-deux kilos. Malgré les regards, et insultent, les mots blessant envers ma maigre silhouette, je ne peux manger d'avantage, car pour moi, la nourriture et un plaisir qui m’aie totalement inconnu, chaque morceau de nourriture mit dans ma bouche a un goût de cendre, comme si je mangeais de la terre. C'est pourquoi je ne mange rien d'autre que des yaourts, nature, sans sucre, des concombre, et ma seule faiblesse, les Myrtilles. Oui, je sais, une coïncidence entre le fait que je m'appelle Myrtilles et que j'adore ça. Tout ce qui comporte des myrtilles est pour moi un peu comme une drogue : Cakes, confitures, tartes. C'est sûrement ce qui me permet de ne pas sombrer dans l'anorexie. Mais j'évite cependant de manger trop myrtilles, pour ne pas que cela se banalise, et devienne cendre pour mes papilles. Revenons en a mon physique repoussant, du moins à mes yeux. Mon corps est donc maigre, mais mon visage n'a jamais perdu sa rondeur enfantine, ce qui m'empêche d'avoir une allure trop cadavérique. Je ressemble quelque peu à une jeune fille en début de puberté, car ma poitrine n'est pas encore vraiment celle d'une femme. On en voit la naissance, mais, cause de maigreur, je ne peux dépasser le bonnet B, ce qui ne pose pas vraiment de problème, car de toute façon, avoir une poitrine accompagnée d'un visage « hideux » est vraiment inutile. Même si je parfais fragile, je suis pourtant musclée, étant donné que la danse classique est une passion, et que j'en pratique depuis l'âge de quatre ans. Pour résumer, si je m'habillais en robe Barbie et que ne me maquillais pas, je pourrais passer pour une fille de 13 ans, précoce pour son âge (même si les filles de 13 ans ne portent pour la plupart plus de robes Barbie...). Passons à ce qui est la chose qui me sert de visage. Disons que mon visage n'est pas un visage que l'on oublie facilement, surtout si on tient compte de la masse de cheveux qui l'entoure. Enfin, la masse est moins choquante que la couleur : Un bleu un poils plus foncé que le bleu du ciel, mais un peu vert, difficile à décrire. Ma crinière est aussi très longue, souple, et peut parfois ce mettre à onduler, parfois coiffé avec deux couettes, ou alors laissés libres, et une mèche retombe au dessus de mes yeux. Mes cheveux sont chez moi la seule chose dont je suis fière. Ils encadrent mon visage, un peu rond, mais s'affinant vers le menton, d'une peau blanche, trop blanche. De grands yeux bleus turquoise/vert, de la même couleur que mes cheveux pour une harmonie parfaite. Si mes yeux avaient été verts clairs, j'aurais certainement teint mes cheveux en vert clair. Mes yeux sont toujours maquillée de noir, d’eye-liner, de mascara, et autour très légèrement, une couleur pêche/marron, ce qui me donne un air mystérieux. De toute façon, la pâleur de mon visage accompagnée du noir autour de mes yeux me donne un air mystérieux et souvent triste, car mon visage n'est que très rarement illuminé d'un sourire, mais porte toujours un masque de tristesse, de timidité. En continuant la description de mon visage vient mon nez, petit, retroussé, et dessous ma petite bouche bien dessinée naturellement rose, qui dans de très rare moment dévoile un sourire avec des dents blanches, et bien alignée. Je me trouve moche. Je dis bien moi. Aux yeux des autres, je suis jolie, même belle pour ceux qui aiment les personnes au visage mélancolique et doux. Sur mon corps, il y a une marque, un tatouage qui se trouve au niveau de ma clavicule, quatre petites croix, que je me suis faite moi même à mes 8 ans, avec une aiguille et de l'encre, après un événement qui m'avait marqué. Au niveau vestimentaire, je ne porte presque que des vêtements sombres, noirs, ou en couleurs claires, seulement du blancs. Je privilégie les vêtements à manches longues, ou l'été, je porte des vestes très fines, ou je porte tous les jours mon bracelets en cuir pour cacher mes cicatrices au niveaux des poignets, car elles étaient si profondes et nombreuses qu'elles se remarquent directement. Mais hélas, l'été, en tee-shirt ou débardeur, avec mes bracelets je ne peux tout dissimuler. Je m'habille certes avec des couleurs sombres, mais aussi avec des vêtements féminins, car même dépressive, j'apprécie ma féminité. Jupes en dentelles noire, top bleu marine avec des volants, dos nue, frou frou, talons, bijoux. Mais tout dans un ton tellement sombre que cela ne permet pas d'égayer l'être que je suis. Je suis une éternel mélancolique insatisfaite, triste, prête et craquer, et cela se lit facilement sur mon visage, dans mes yeux souvent mouillés par des larmes que je verse lorsque je suis seule. Vestimentairement : Féminine, mais sombre afin de refléter un état d'esprit.
Chaque biographie est une histoire universelle.Je suis née d'une famille aisée en France, d'une mère japonaise, et d'un père français. Été né avant moi mon grand frère. Mes parents nous désiraient, mon frère m'attendait, j'avais tout pour être heureuse, dans mon petit cocon familiale. Et j'étais d'ailleurs très heureuse, même si je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais. Comme la plupart des gens on ne se rend compte de son bonheur qu'une fois que celui-ci disparaît. Mais décrivons d'abord ce bonheur, qui n'est maintenant plus qu'un vague souvenir : Je me rappelle de mon frère qui rit en me courrant après, de moi qui crie en rigolant, de mon père et ma mère qui rient aussi. Ils s'embrassent, préparent à manger. Voilà le genre de scènes qui se déroulaient durant mon enfance. Et puis vint l'école. J'adorais l'école, voir mes amis, rigoler, faire du vélo dans la cour, jouer à la poupée, embêter mes camarades... Oui, à cette époque, je n'avais pas peur des contacts sociaux. Je me débrouillais bien à l'école primaire, j'étais très bonne élève, car mes parents, et mon frère âgé de 5 ans de plus me poussaient pour que je réussisse. Depuis que j'ai quatre ans, je fais de la danse classique, et j'entendais sans arrêt dire par mes professeurs que j'étais douée, très douée, et que mon destin était de devenir une danseuse étoile. J'ai huit ans. Je reviens d'un anniversaire, d'un ami, Maxime. Je me rappelle exactement de ce moment, dans la voiture. Je raconte ma journée à ma mère et mon frère ce qu'il s'est passé dans la journée, en rigolant, insouciante. « J'ai beaucoup rigolé aujourd'hui, maman ! Tu sais, on a joué à chat dans le jardin de Maxime, son jardin est super grand ! Même que le gâteau, il était pas bon, sa maman l'avait fait cramé, mais on a mangé quand même parce y avait rien d'autre. - Et vous avez chanté la chanson d'anniversaire ? Me demandait ma mère -Oui ! Et j'ai mangé des myrtilles dans son jardin ! M'écriais-je, avant d'apercevoir un oiseau sur la route, pendant que ma mère tournait la tête pour me poser une question, et à ce moment, je hurlais de toutes mes force : Attentiooooon ! » Mais c'était trop tard. Ce simple cri avait réussi à effrayé ma mère, et nous avions tout droit foncé dans la foret, avant de rouler sur un tronc d'arbre, la voiture avait fait un tonneau, et s'était écrasée contre un arbre. Je me souviens avoir fermé les yeux très fort, et même une fois la chute terminée, je les avais gardé fermé. Au bout de plusieurs secondes qui m'avaient paru des heures, j'ouvrais les yeux. Et je pense que c'est à cet instant que tout dans ma vie a changé. Car étant la seule derrière, j'étais la seule qui avait survécu. Le spectacle devant mes yeux était juste insupportable, mais je ne pouvais fermer mes yeux. Car devant moi, j'avais le spectacle sanglant de ma mère et mon frère, les jambes broyées, boite crânienne en sang, ouverte, mais je ne pouvais trop distinguer l'ouverture à cause du sang qui les recouvraient. Mais le pire, c'est que j'étais bloquée. Je ne pouvais pas bouger, ma ceinture était bloquée. Après le choc vient la crise. Je hurlais, j'étouffais, je gigotais dans tout les sens, me griffais la figure, me tirais les cheveux. Le pire fut quand je pris conscience que tout cela était ma faute. J'avais tué ma mère, que j'adorais, et mon frère, lui qui était la personne que j'aimais le plus au monde. J'avais commis un crime. Une fois, deux fois, trois fois […], mille deux cents fois, et * clak *. La ceinture cède enfin. Au bout d'un long moment. Je m'écrase sur le toit de la voiture, car celle-ci est retournée. J'ai mal. Je ne m'en suis pas sortie indemne. De mon genoux s'échappe du sang, une coupure profonde. Mon bras aussi est entaillé, mais je m'en fiche, je dois sortir de là. J'étouffe, je pleure. Je cherche a ouvrir la porte. Elle est bloquée, sécurité enfant de merde. Je frappe dans la vitre avec mon poing. Je me casse une plusieurs phalanges, mais la vitre elle, est intact. Je me couche sur le dos et frappe la vitre avec mes pieds. J'y arrive, et je m'ouvre la jambe au passage. Un morceau de verre y est resté planté. Je n'y fais pas attention, je ne m'écoute plus, je n'écoute plus rien. Rien d'autre n'a d'importance que le besoin de sortir d'ici. Je passe par la fenêtre cassé, sans oublier de m'enfoncer un bout de verre dans la main, et je me relève. Je saigne d'un peu partout, et je boite, mais je m'en fiche, car je peux courir, se que je fais, je me prends des branches dans la figure, mais rien ne m'arrête, sauf ma chute. A la suite de m'être emmêlée les pieds dans une fougère, je tombe lourdement. Je ne peux plus me relever, le courage me manque. Je pleure, mes larmes m'aveuglent. Et alors ma main se pose sur ma coupure au niveau de ma main. J'enlève le bout de verre. Je souffre, mais ca me fait du bien. J'appuie sur ma blessure, j'y enfonce mes ongles. Je prends le bout de verre que j'ai dans la main, et je me coupe au niveau de l'épaule avec, en pensant : « Je suis coupable ». A chaque coupure, je ressens un soulagement, et je pense les trois même mots à chaque fois. Je continue. Jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas. Je dors à moitié. Ou du moins, je suis dans un état second. On me récupère. Si mon souvenir est bon, ce sont les pompiers qui me posent sur un brancard, et je pars pour l’hôpital. Je leur aurait bien crié de me laisser là, dans la forêt, mais je n'avais plus de force. Je m'endors. Ce n'est que deux jours plus tard que je pus reprendre mes esprit. J'avais eu un choc trop important, et une commotion cérébral, ce qui m'avait laissé dans le coma pendant deux jours. Mon père était à mon chevet, le visage détruit. J'avais oublié pendant une seconde ce qu'il c'était passé, mais en voyant son visage, toutes les images m'étaient revenues en mémoire, et se fut comme une grande claque dans ma figure. Les larmes sortent sans que je m'en rende compte. Mon père me serre dans ses bras, tout doucement, car je suis recouverte de bandage. Les médecins s'interrogent : comment se fait-il qu'il y ai tant de coupures sur mes bras ? Si récente ? L'accident n'a pas pu provoquer tant de coupure aussi symétriques sur mes bras. Mais je refuse de dire que je me les suis infligée. Je pleure dans mes bras de mon père, en essayant d'articuler les mots « C'est ma faute ! ». Après plusieurs tentatives, il comprend, et me jure que ce n'est pas le cas. Mais il n'était pas là, dans la voiture. Je veux lui expliquer, mais la peur qu'il me déteste est trop grande, je ne peux pas lui dire ce que j'ai fais, il est le seul qu'il me reste. Je sors de l’hôpital. Je dois voir des psychologues, mais je ne parle pas. Pas du tout. A personne. Je me renferme. Mon père essaye en vain de me faire sortir de ma coquille, mais je ne peux pas. Pourtant, c'est pour moi qu'il essaye d'aller bien, de se soigner, d'être heureux. Mais c'est trop tard, je me cache, mais toutes les nuits, je m'enferme dans la salle de bain, je prends un rasoir, et je me coupe, aux endroits qui se voient le moins : Mes cuisses, mes hanches, mon ventres, et l'endroit qui saigne le plus, les bras, l’intérieur, près des veines, que j'hésite à couper chaque jour. L'envie du sang, de la douleur. Les jours passent. J'entre au collège. Je n'ai plus d'ami. Pourtant, étrangement, j'attire les gens, le fait que je sois bizarre, mystérieuse les attire, mais je ne peux devenir amie avec eux. Je ne peux devenir amie avec personne, car les amis sont réservés aux personnes bien. Et je ne fais pas partie de cette catégorie. Viens la 3eme, je vais avoir 15 ans. Là, je décide mon père à me laisser me teindre les cheveux en bleu. Il me laisse faire. Après tout, n'est ce pas la seule chose que je demande depuis plusieurs années, ils ne pouvait pas me le refuser. Me voilà donc à 15 ans, dans un collège, seule. Je travaille encore, mais les études ne m’intéressent pas. Je décroche. J'ai trop de pensées pour suivre les cours. Je ne peux pas regarder la télévision, les images sanglantes des informations me font trop penser à mes souvenirs. Tout m'y fait penser. La seul façon de me calmer, quand j'ai 15 ans, c'est de danser. Mon désespoir donne de la passion, de la justesse, et de la liberté dans chacun de mes mouvement. Ma danse est souple, et j'interprète parfaitement chacun des mouvement avec une précision et une douceur exceptionnel. C'est le seul talent donc je peux me vanter. Du moins, j'ai certainement d'autres talents, mais je ne les vois pas. Comme par exemple mon père, ou les gens qui me trouvent belle. Je ne m'en vente pas, que je me trouve repoussante. Mais quand je danse, je ressemble à un oiseau, et je me sens bien, comme si toute ma douleur sortait de moi. Et lorsque je danse, mon père prend plaisir à me regarder, car c'est le seul moment ou je ne suis pas immobile à ne rien faire et broyer du noir. Ou alors à me scarifier. Et puis viennent mes 16 ans. J'aurais du être heureuse, je m'approche de l'indépendance ! Mais non. J'avais surtout peur de l'indépendance, me retrouver seule, encore plus... car malgré ce que faisais croire, savoir que mon père dormait dans la chambre d'à coté me rassurait. Et puis, à 16 ans, j'ai eu envie pour la première fois d'essayer quelque chose. Je suis allée voir mon père pour lui demander quelque chose : « Papa ? -Oui ? -Je peux sortir en boite de nuit ? -Heu... B-bien sur ! » Il n'avait jamais été aussi surpris, depuis longtemps. Et pensant que je me rétablissais au bout de 8 ans d'enfermement total, il m'avait laissé, content. Et j'étais donc allée en boite de nuit, ou il y avait vraiment trop de monde. J'étouffais, les gens me parlaient, et je bégayais. Alors, comme j'étais allée là-bas seulement pour boire, j'étais allée dans un magasin, pour acheter une bouteille de whisky. On m'avait laissé en acheter une sans me demander de carte d'identité, car maquillée comme ça, je faisais largement 18 ans. Et je suis rentrée chez moi, je me suis enfermée dans la chambre, alors que mon père dormait, et je me suis bu presque la bouteille de whisky entière. Et alors, comme j'étais seule, que c'était la première fois, j'ai sombré encore plus que d'habitude. Je les voyais. Ma mère, mon frère. Comme dans mes rêves. Je me cachée dans ma salle de bain. Et là, j'ai pris le rasoir. Je l'ai posé devant moi, je me suis en boule par terre, et j'ai réfléchis. Je me remémorais toute la scène. Dans les moindre détails. J'étais coupable. Tellement de culpabilité me rongeait. Comment vivre ? Seule dans cette salle de bain, grande, sombre, l'alcool avait sur moi un effet négatif. Et alors, comme en cet instant je n'avais qu'une envie c'est de disparaître, je ramassais la lame de rasoir, et sans aucune hésitation, je l’enfonçais dans mon poignet. Je ressentais la douleur, mais je n'y faisais pas attention. La lame rentrait dans ma chaire comme dans du beurre. * Plic * * Plic * . Le sang coule. Je fais pleins d'entaille sur mon bras, au niveau de poignet. J'adore ça. Et la je fais tomber le rasoir, qui rebondie sur le sol dans un bruit clinquant. Mon père se lèvre, allume la lumière et me trouve là, les veines ouvertes. Et une tentative de suicide loupée, une. Hôpital. Encore. Je me retrouve de nouveau dans cette chambre blanche qui me rappelle des souvenirs bien douloureux, bien plus que la douleur que le procure cette douleur au poignet. Mon père cette fois n'est pas là. Il désespère bien trop pour avoir le courage de me voir. Les médecins ont du lui parler des coupures un peu partout sur mon corps. Il doit se demander ce qu'il va bien pouvoir faire de moi. Je me pose exactement la même question. Que faire de moi-même ? Que vais-je devenir ? Je n'ai envie de rien faire, je ne sais rien faire en particulier. La vie est fade, alors pourquoi la vivre ? De toute façon, si un Paradis existe, il est trop tard, ma tentative de suicide m'a donné un ticket pour un allé simple en Enfer. Peut-être que si je me confessais, je serais pardonnée, mais se confesser et dire que l'on est désolé quand on ne l'ai pas, mentir, c'est mauvais. De toute façon, l'Enfer sera plus doux que tout ce que je connais à présent. Je sors de l'hôpital, je ne parle pas à mon père. Il ne parle pas non plus. Je n'ai aucune envie de m'expliquer, et j'imagine qu'il ne veut pas entendre mes explications. Si je suis désolée d'une chose dans ce monde, c'est d'être un poids pour lui. Sans moi, peut-être aurait-il réussi à se refaire une vie, à être de nouveau heureux, mais il se soucie trop de moi pour penser à lui. En plus d'avoir tué mon frère et ma mère, il faut que je prive mon père de son bonheur. Je voudrais lui dire qu'il peut me laisser, je me débrouillerais. Et que je ne tenterai plus de suicide, car je sais bien que si je meurs, sa vie en serait à jamais détruite. Peut-être que tant que je suis vivante, il peut encore se reconstruire. Mais je dois partir. Voilà ce qui m'empêchera de mourir : mon père. Mais pour le moment, je ne peux lui parler de mon départ, je ne peux pas ouvrir la bouche, sauf pour crier dans mon sommeil, ou gémir. Ou alors, pour m'excuser quand je bouscule quelqu'un dans la rue, ce qui ne m'arrive que rarement étant donné que j'évite toute sortie. Pendant une année, de mes 16 a 17 ans, ma vie s'est résumée à : Manger, bien que très peu, boire, très peu, dormir beaucoup, danser énormément (mes performances n'en n'ont été que meilleures) et me faire souffrir. Mais, aussi, durant cette année, j'ai réessayé de boire. C'était un soir ou mon père était sorti, car il sortait un peu plus, il devait certainement oublier ma présence, il faut dire que j'étais invisible, et ce soir là je suis sortie. Je suis allée en boite de nuit. Et là j'ai bu. Encore. Et encore. Comme je n'étais pas seule, je n'ai pas eu une réaction dépressive. Je ne sais pas si mon euphorie était l'effet de l'alcool ou de la pilule ce que ce beau garçon m'a donné, mais j'étais complètement détendue, voir pire. Je ne m'en rappelle pas très bien, mais je sais que je m'étais vraiment amusée, et défoulée. J'avais dansé sur le bar, et je m'étais réveillée dans le lit du beau garçon qui m'avait donné la petite pilule. J'étais nue. Je vous laisse deviner ce qu'il s'était passé. Mais le matin, j'avais un mal de tête énorme, accompagnée d'une envie de vomir énorme. J'avais eu de la chance qu'il ne me soit pas arrivée autre chose. J'aurais pu tomber sur un garçon plus... méchant. Mais après tout, je ne demande que ça, tomber sur quelqu'un de méchant qui me ferait souffrir, et qui me torturerai. Mais comme quoi, Dieu ne veut même pas me donner ce que je désire. Dieu est un connard de toute façon. Du moins, s'il existe. Enfin, cette soirée se renouvela plusieurs fois. Je dirais bien une fois par mois. Et a chaque fin de soirée, je prenais la lame de couteau et l'enfonçait dans ma chaire, pour me punir de m'être amusée. Et ensuite, je me mettais à m'entrainer pour danser. Bien 3 heures par jours dans les salles de danse, plus une heure chez moi. Oui. Ma vie était bien remplie. Mais ma tristesse bien grande, car la danse ne m'empêchait pas de penser à ce jour là. Il n'y avait que les soirées qui m'empêchaient de penser. Mais je m'étais limitée à une par moi. Pas plus. Mes 17 ans sonnaient. Et ce jour là j'osai demander à mon père si je pouvais partir. Partir pour un pensionnat au Japon. Ayant eu une mère japonaise, j'étais bilingue. Il me serait donc facile de suivre les cours là-bas. Et puis, peut-être pourrais-je avoir une autre vie ? Bien sur, ce n'est pas pour cela que je voulais aller là-bas, que vouliez vous que je dise à mon père ? Que je veux partir pour le laisser vivre sa vie ? Non. Il ne m'aurait pas laisser partir. En lui expliquant les choses comme je l'ai fais, il avait accepté. Alors me voilà maintenant, une jolie mais bizarre jeune fille de 17 ans, aux cheveux bleus, recouverte de cicatrices, complètement renfermée, en voiture pour le pensionnat Rayen.
Et derrière l'écran ? AGE: 15 ans dans 19 jours.PAYS: France (Youpiiii ! *PAF*)DOUBLE COMPTE ?: Nop. . COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ?: Google is my (boy)friend AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ?: Maly ~ ♥ |
Dernière édition par Myrtille d'Amboise le Sam 21 Avr - 15:18, édité 1 fois |
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