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 Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]

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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeVen 17 Aoû - 2:43

Aujourd’hui, il n’avait rien à faire. Voilà plusieurs jours qu’il était courant de la venue de cette journée où il ne pourrait trouver d’occupation. Il avait donc eu maintes occasions de songer à ce qui conviendrait le mieux pour ne pas laisser filer trop aisément le temps. Toute minute non utilisée était considérée comme perdue. Toute possibilité non exploitée relevait de l’affront, vis-à-vis de la vie. Le russe ne pouvait se le permettre. Il n’avait pas le droit de laisser s’échapper les heures de son existence. Il avait le devoir de se divertir et de profiter de ce qui lui était imparti. Son emploi du temps devait être parfait.
Pourtant, il n’avait rien à faire. Rien de prévu. Toutes les possibilités auquel il avait songé s’étaient révélée, ou irréalisables, ou trop ennuyeuses pour être effectuées en solitaire. Et quitte à choisir une activité, autant que ce ne soit pas l’ennui. Il luttait contre chaque instant qui lui était donné. Donc non. C’était hors de question de s’emmerder.
La meilleure option qui lui était restée, après avoir épluché ce dossier au mieux, avait consisté en une petite sortie du pensionnat pour marcher. Aller faire un tour. Eprouver ses capacités en laissant ses pas défiler sur le bitume. Avancer physiquement pour permettre à son esprit d’en faire autant. La marche constituait l’une des choses les plus rentables qui soient au monde. Faire un pas devant l’autre, c’était accepter de mettre ses pensées en action et refuser la simplicité stagnante. En décidant d’aller dans une direction aléatoire, juste pour éprouver le bien-être du vagabondage et ne pas rester en place lui permettrait de songer un peu à lui-même, au reste, et de se rafraichir les idées.
C’est ainsi que le jeune homme avait prit la poudre d’escampette, fuyant le pensionnat, pour s’adonner à l’un de ses sports favoris. Un ou deux kilomètres s’écoulèrent sans qu’il ne fasse rien d’autre qu’aller où bon lui semblait, s’éloignant de ses nouveaux locaux de vie pour en croiser tant d’autres. La ville était à sa disposition. Puisqu’il avait le temps, et qu’il avait l’envie, ne lui restait qu’à trouver sur quoi jeter son dévolu. Pour le moment, il avait vogué paisiblement donc. Jusqu’à ce que, finalement, ses capacités d’auto-contentement se soient apaisées. Ce n’est pas qu’il ait fini par en avoir marre de marcher. Seulement, au milieu de ces rues, il sentait la fin de son escapade approcher. Il avait atteint l’un des points névralgiques de Matsuyama. Ne lui restait qu’à se poser pour profiter d’un léger repos. Celui du guerrier. Ou de l’âme, comme on préfèrera le nommer. En tout cas, il devait s’asseoir, peut-être en terrasse ou sur un banc. Peut-être même parterre, contre un mur, sur un muret, n’importe où. À moins que ce ne soit là, à même la pelouse, le long de cette rue aux nombreux passants qui ne manqueraient pas d’attirer son attention et de le distraire. Il prit donc une canette de café à la machine la plus proche et se posa sur cette étendue d’herbe que personne n’avait eu l’idée de fréquenter en-dehors de lui. Etonnant, non ? À moins que…
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Ringo Orisa

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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeLun 27 Aoû - 21:19

    J’avais beau être très motivée pour nourrir les animaux, me lever le matin à sept heures après seulement trois heures de sommeil était définitivement impossible. Cette nuit là, j’étais encore rentrée éméchée de ma soirée au bar. J’avais fini mon service vers quatre heures, avec plus d’une dizaine de verres dans le nez. Chaque jour je me disais qu’il ne fallait pas que je boive avec les clients. Et chaque jour, je buvais avec eux. Il faut avouer qu’ils sont vachement sympas, les clients. Surtout les habitués. Je tournais dans mon lit depuis près d’une demi-heure. J’avais faim. J’avais chaud. Je n’avais pas eut l’occasion de manger depuis la veille, vers dix neuf heures trente. Mon estomac de tortillait, il gargouillait de plus belle. En ouvrant un œil, j’apercevais le bocal à cookies posé sur la table basse. Par chance, elle n’était pas bien loin, cette table. Il faut bien avouer que vu la taille de mon petit studio, elle ne risque pas d’être bien loin. Je soupirais et enfonçais ma tête dans l’oreiller qui avait gardé la chaleur que procurait ma tête recouverte de mon immense chevelure blonde. Avec bien du mal, je m’extirpais de mon douillet petit lit et prenait la direction de la table basse. Je glissais avec habileté sur mes vêtements de la veille qui trainait par ici et me rattrapait de justesse sur l’un des petits meubles voisins. Assise sur ma table, j‘engloutissais quelques cookies avec pour accompagnement, un mug de lait. C’est en me postant devant le miroir de la salle de bain que je me rendais compte que j’avais une affreuse gueule de bois. Je me disais bien aussi, que ma tête ne tournait pas rond ce matin. Ou plutôt, qu’elle tournait un peu trop. Je prenais une douche, me vêtissant de simples habits légers et faciles à porter. Les températures dehors montaient assez haut, de quoi vous promenez en sous vêtements… Mais je n’étais pas de ce genre, et je préférais de loin mon short et mon petit haut blanc. Je m’engouffrais dans le sombre couloir sur lequel donnait la porte d’entrée du studio, m’empressant de descendre les marches et de traverser l’arrière-cour du bar.

    Les animaux nourris, plus rien ne me retenait à l’animalerie. J’étais en vacances après tout. Elle était fermée. J’avais pour unique consigne de nourrir les bêtes, puis de rentrer chez moi. Je faisais leurs litières, évidemment. En dehors de ça, rien. Mes journées étaient libres et j’en faisais ce que je voulais. Un bon point, quand on ne dort que trois ou quatre heures la nuit. Je portais mon choix du jour sur le parc. J’y avais trouvé un endroit calme, à l’abri des regards. Avec mon sens de l’orientation hors du commun, je m’en allais me perdre dans les rues de Matsuyama. Me perdre, vraiment. Plutôt que de tourner à gauche je prenais à droite. Et inversement. Je me retrouvais dans une ruelle où le peuple de cessait de passer, encore et encore. Le centre commercial n’était pas loin, j’aurais presque pu aller manger un morceau. Mais rien ne me disait. J’étais comme attirée par ce bout de pelouse, perdu dans tout ce goudron. Je me laissais tomber sur ce gazon si attirant et me roulait dedans. Ah, la bonne odeur. Je souriais comme un pédophile ayant trouvé sa proie. J’étais bien ici. Mais je me rendais compte que je n’étais pas seule. Sans attendre, je roulais jusque près de l’autre personne présente en ces lieux. Il sentait le café, je fis la grimace et me recula. Puis, passant derrière lui, je venais me poser à sa gauche.

    « Hmmmm… Salut ! »
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Iaroslav Karamazov

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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeMar 28 Aoû - 1:42

Je m’étais cru seul, c’est vrai. J’avais eu le culot, ou plutôt l’orgueil, de me trouver à l’abri de tout soupçon. Seulement, je m’étais planté. Une petite voix était venue à mon oreille pour me le confirmer. Enfin, quand je dis « petite », c’est surtout pour faire remarquer qu’elle était plus aigue que celle d’une homme, et plus fraiche que celle d’une personne d’un âge avancé. De toute façon, je l’avais vu approcher, ce qui ne pouvait que confirmer ma pensée. Elle était une jeune femme. Une jeune fille, peut-être. En tout cas, elle n’était pas vieille.
Vu son air bon enfant, dans cette approche qui n’avait rien de sournoise et me paraissait des plus pourtant des plus naïves, inconscientes, je n’allais pas lui dire de déguerpir. Je ne lui réserverais pas un accueil trop froid. Néanmoins, cela ne devait pas m’empêcher de froncer vaguement les sourcils et de plisser les yeux en regardant par-dessus mon épaule.

« Eh ? »

Que pouvais-je dire d’autre ? J’avais l’air étonné de cette rencontre, j’imagine. Être abordé dans ces conditions n’était pas ce à quoi je m’attendais. Il me fallait donc l’observer de bas en haut, la détailler rapidement, pour revenir à son visage avenant.

« Les pelouses sont interdites. Tu ne peux pas marcher là. »

Lui disais-je avec le plus grand sérieux possible. Et même si j’étais également sur cette étendue verte, la remarque s’adressait à elle. Je n’allais tout de même pas me reprocher à moi-même de me trouver ici. C’est donc sur elle que c’était tombé. Mais elle était venue me chercher, après tout, donc pourquoi me retenir ? Ce parc n’était-il pas assez grand pour nous deux ? L’un de nous était-il de trop ? Je ne pouvais me permettre de la juger sans la connaître. Au moins, les présentations étaient faites, comme ça. J’avais entendu sa voix, et elle la mienne.
Attendant donc qu’elle trouve la répartie adéquate ou décide de prendre la mouche, je la fixais un temps. Ce ne devait pas être une méchante fille. Et la blondeur de sa chevelure nous rapprochait déjà un peu, ce qui ne pouvait signifier qu’une entente cordiale à venir. Seulement, sa bonne humeur lorsqu’elle m’avait abordé me semblait étrangement louche. Pourquoi être contente de venir me parler ? Je n’étais qu’un inconnu, et le fait de me croiser avait plutôt tendance à faire fuir les passants. Mon accent russe encore présent, et ma carrure, impressionnaient tant qu’ils repoussaient les possibles interlocuteurs. Au pays du soleil levant, on est chauvin et fier de l’être. Pourquoi donc cette petite venait-elle ? Me trouver assis l’avait peut-être réconforté. À moins que ce ne soit la tranquillité qui émanait de ma personne. Allez savoir…
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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeDim 2 Sep - 18:07

    « Les pelouses sont interdites, tu ne peux pas marcher là. »

    Comment ça, les pelouses sont interdites ? Et si elles l’étaient, pourquoi était-il dessus ? Je ne peux pas marcher là ? Et bien ça tombe bien, je suis arrivée ici en roulant. Oui, comme une enfant qui fait le rouleau de printemps dans l’herbe fraichement tondue d’un parc avoisinant sa maison. Soit, j’étais une enfant, malgré mes dix neuf années. J’avais gardé mon sourire de gamine qui ouvre ses cadeaux de noël et ma bonne humeur d’enfant lâché en plein champs à qui on a pas besoin de dire grand-chose pour qu’il se mette à courir partout en se prenant pour un super héro. Je faisais de grand geste, je parlais fort, et alors ? Etait-ce la raison pour laquelle il me regardait avec cette expression ne laissant rien deviné ce qu’il pense ? Ne pas savoir ce que ma présence lui faisait ressentir me perturbait au plus haut point. Mes sourcils faisaient des sauts, trahissant ma perturbation, m’énervant peu à peu. Je gonflais les joues et regardais cet inconnu de mes yeux marrons. Bon d’accord. Rouler jusqu’à lui n’avait pas été une très bonne idée après tout. Mais la fatigue m’avait emportée.

    Je hissais mon regard au dessus de son épaule. Une grimace marquant à présent mon visage. Beurk ! Du café. Comment pouvait-il boire ça ? Le café et moi-même n’étions pas très copain. Il avait une mauvaise influence sur moi. Adolescente, je ne supportais pas son goût amer. Sa composition me retournait complètement, me poussant parfois jusqu’aux vomissements. Juste son odeur me donnait la nausée. Je secouais la tête pour me chasser les mauvais souvenirs passés avec mon ex-copain le café. L’inconnu que j’avais abordé d’une manière peu commune avait une longue chevelure. Et moins aussi longue que la mienne. Mais à sa voix, on entendait bien que c’était un homme. Et puis, il n’avait pas un visage efféminé. Il semblait être quelqu’un de calme, peu importe la situation. Calme, neutre, tranquille, apaisant. C’était l’impression qu’il donnait. Peut-être que je me trompais.

    Ma présence semblait le déranger. Mais moi, je n’avais aucune envie de partir. Je me demandais, ce qu’il pouvait bien regarder, là, assied sur cette étendue d’herbe légèrement humide de la rosée du matin. Il semblait ne pas savoir quoi faire de sa journée. Tient, lui non plus ? Nous étions dans le même cas, alors. Une journée bien monotone s’annonçait. D’habitude, je suis plutôt du genre à rentrer chez moi, me fourrer sous les draps et dormir dix huit heures, comme un chat. Mais aujourd’hui, malgré la fatigue, j’avais plutôt envie de bouger un peu. Je me laissais tomber en arrière et me remit en rouler de gauche à droite, à la manière d’un enfant ou d’un chat jouant avec une pelote de laine. D’un coup, je sautais sur mes pieds et m’approchait à nouveau de cet inconnu. Je posais devant lui et me penchait de manière à me retrouver face à lui. J’avais envie de plonger mes mains dans ses cheveux. Ils semblaient si doux. Mais sans doute me le refuserait-il. Je lui souriais en me laissant tomber sur les fesses. Assise en tailleur face à lui, j’essayais de comprend ce qu’il faisait assied ici, sans me rendre compte que j’étais dos à ce qu’il regardait.

    « Hé ! Tu veux bien me dire ton nom ? » Je penchais un peu la tête sur le côté. « Sitepléééé ? »
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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeLun 3 Sep - 11:49

Que devrais-je faire ? Comment faudrait-il m’y prendre ? La blesser, la repousser, m’avait paru être une idée autant stérile que futile. Je n’avais pas besoin de cela, et n’allait pas forcément le faire. Brusquer une jeune fille à l’apparence aussi gamine qu’elle, sans prendre de gants, c’était risquer de se mettre à dos toute une communauté infantile. J’étais moi-même encore trop jeune pour repousser toute une catégorie d’âge. Alors qu’elle ait dix, quinze ou vingt ans, je ne pourrais la chasser comme cela. Je l’observais donc. Elle roulait. Elle paraissait… dérangée ?
C’aurait pourtant du être moi, ici, celui que l’on dérange. J’étais tranquille, auparavant. Enfin, ça ne veut dire que je l’étais moins, là. Mais cette présence, si soudaine et approchante, m’avait troublé dans ma solitude. Que faire, alors ? J’en revenais aux classiques.

« Je m’appelle Takagi. »

Annonçais-je presque solennellement, après une poignée de secondes de réflexion.

« Tokugawa Takagi. Je descends de la lignée des shoguns de l’ère Edo, et ne supporte pas que l’on enfreigne les lois. Quelles qu’elles soient, même s’il ne s’agit que de marcher sur les pelouses. Alors fais ce que je dis, pas ce que je fais. »

Continuais-je, en tentant de me faire passer pour un japonais éclairé. Zyeutant longuement la jeune fille, sans me départir de mon calme ni quitter cette place trop chèrement acquise, je plissais finalement les yeux.

« Et toi, qui es-tu, jeune indigène ? »

Je n’allais pas abandonner mon statut nouvellement trouvé de si tôt. Du coup, il avait fallu que je me décide à choisir un langage. Parler sur un ton arrogant, avec elle, devrait très bien le faire. Avec son air inconscient, sa petite frimousse blonde, et ce je ne sais quoi d’envahissant, mon impression me paraissait bonne. Si je me montrais autoritaire, elle n’aurait aucun mal à s’en défaire, mais accepterait mon personnage.
Me penchant en arrière, tout en demeurant assis sur l’herbe, je m’appuyais sur mes mains pour continuer d’observer cette blondinette. Qui était-elle et que faisait-elle là ? J’aurais presque eut soudainement envie de me montrer méchant pour obtenir des renseignements, en savoir plus. Mais ce serait pour plus tard. Pour le moment, je levais enfin les yeux vers le ciel, au-dessus de cette tête aux cheveux d’or, et détaillait les arbres. Il n’y avait pas grand-chose à faire, ici, à part boire mon café. Ce que je faisais, petit à petit. Mais cette rencontre n’était pas pour m’aider à le finir. J’entrecoupais mes gorgées d’œillades bien trop longues et de questionnements douteux. Que faire, pour la suite ? Et comment réagirais-je à ce qu’elle allait bien pouvoir dire ? Mystère…
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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitimeVen 21 Sep - 20:32

    Takagi… Il se moquait de moi. J’en étais sûre et certaine. Ou alors, il m’expliquerait surement comment un parfais étranger comme il semblait l’être, pouvait s’appeler Takagi et avec cette chevelure d’ange blond. Ce n’était un blond clair. Mais plutôt un blond plus foncé, un peu. J’arquais un sourcil une nouvelle fois encore. Cet inconnu m’étonnait, je devais bien l’avouer. Il semblait parfaitement à l’aise malgré le fait que j’ai surgit de nulle part pour venir lui causer comme si on se connaissait depuis des siècles. Habituellement, je n’avais pas pour habitude de venir de moi-même voir les gens seuls dans leurs coins. Je savais par expérience qu’il valait parfois mieux les laissés seuls plutôt que d’aller les embêter, les harceler de question. Mais il semblait plutôt calme. Comme si rien ne pouvait l’atteindre, l’énerver. Même des paroles blessantes ne semblaient pas le toucher ne serait-ce que du bout des doigts. Comme si… Oui, comme si il était protégé par une muraille. Une carapace, une amure. Quelque chose. Mais en même temps, il semblait être tout l’inverse. Une contradiction. Oui, ce type était une véritable contradiction à lui-même. Et pourtant… Quelque chose semblait être amusant chez lui. Une personnalité qui cachait peut-être de multiples facettes, sait-on jamais. Mais cela ne semblait pas être certain dans ma tête. Je n’arrivais pas à savoir à quoi il pensait. Ça m’énervait.

    Il me fixait périodiquement, de manière organisée, comme s’il ne voulait pas que je le remarque. Ou au contraire, comme s’il voulait que je le remarque. Il m’embrouillait sans même ouvrir la bouche. Perturbant. Etrange personnage. Je haussais les épaules, me laissant tomber en arrière. Le ciel n’était pas si moche que ça, ce matin là. J’aurai même pu me noyer dans sa couleur, tellement qu’il était clair. Je levais un bras vers le ciel, comme pour le toucher. Mais rapidement, je le laissais retomber mollement sur le sol. J’étais absorbée par ce nuage qui venait traverser cette mer bleue, non constituée d’eau. Je souriais un peu, comme une idiote le ferait. J’étais calme. Et je le gardais, ce calme, procuré par ce ciel si bleu. Cette étendue majestueuse aux couleurs si pâles que je fixais, comme un élève fixe un point sur un mur durant un cours bien ennuyant. Comme si j’étais la seule à voir la réelle beauté de ce dôme. Ce peuple envahissant les ruelles bien éclairées par le soleil ne semblait pas se rendre compte qu’au dessus d’eux se trouvait une chose magnifique. Malgré que l’unique nuage présent dans cet océan soit passionnant, je partais déposer mon regard à nouveau sur l’inconnu. Il avait beau dire s’appeler Takagi, je ne trouvais vraiment pas qu’il avait une tête à s’appeler ainsi. Prise d’une envie soudaine, je me positionnais derrière lui. Non pas pour lui faire des choses louches, bien loin de là ! Je m’agenouillais derrière lui, venant promener mes doigts le long de son dos. Avec mon innocence d’enfant, je remontais doucement mes mains jusqu’à son crâne. Là-haut, je me mis alors à toucher quelques mèches de cheveux. J’avais peur qu’il me repousse, mais j’étais tentée, curieuse. Comment pouvait-il avoir une chevelure aussi belle… Je prenais quelques mèches, et commençais à les tresser soigneusement. Il n’avait pas de nœud, c’était d’autant plus agréable. Avec rapidité, je lui commençais une natte que je ne terminais qu’un quart, avant de l’attacher plus loin dans la chevelure avec une de mes barrettes à cheveux, piochée dans ma longue tignasse blonde. J’avais pour impression de l’avoir légèrement énervé. C’était vrai après tout, j’étais envahissante. Mais il m’intriguait. A quoi pensait-il ? Que faisait-il tout seul, assied ici, à regarder les passants passer ? J’arrêtais de chantonner, j’avais terminé mon œuvre après tout. J’étais un peu anxieuse à l’idée de faire quelques pas de travers. Je ne voulais pas qu’il me vire. Il était mon attraction de la journée, après tout. Je secouais la tête et me reculais. Quelques pas plus loin, assise dans une position d’honneur.

    « Excuse-moi. C’était plus fort que moi. » Puis je soupirais un peu, avant de lui tirer la langue. « On ne va pas se mentir, hein. Tu n’as vraiment pas une tête à t’appeler Takagi. Comme si moi, je te disais que je m’appelais Yolande. Tu me croirais toi ? Si tu me crois, ben je m’appelle Yolande… Takagi. » Je pouffais de rire puis reprenais mon sérieux avec bien des difficultés.


[H.S. : Je m’excuse pour l’énorme retard ! J’ai eut une immense panne d’inspiration et un manque de temps immonde depuis la rentrée. Maintenant que j’arrive à m’organiser, je pense pouvoir répondre avant un mois, quand même x) Pardon aussi pour la longueur et le RP pourri que je te balance là. Je ferais mieux la prochaine fois T.T]
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MessageSujet: Re: Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa]   Sous les pommiers, prenons le temps de vivre [PV Ringo Orisa] Icon_minitime

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