En route vers Matsuyama... Oui, Ataël était dans le bus qui menait au pensionnat de cette ville... Quel bonheur... Ah, Ah, Ah. Quelle ironie. Au premier abord, on le croirais insociable. Il ne fait attention à personne. Quoi que. Il vient tout juste de planter son grand & mystérieux regard... Sur la Pomme Rouge, qu'il vient de sortir de son sac . Il la fixe, en a très envie, mais... Il sent qu'il est observé. En même temps, quel mec serait plus enjoué de voir une pomme, qu'autre chose?! A.J lève finalement le regard pour savoir à qui il a affaire. Ah. Une femme. Enfin, une fille, dans ses âges visiblement. Apparemment, elle ne tient pas à détacher son regard de la silhouette du faux blond & elle doit surement attendre une réaction de sa part. Bien que cette dernière ait l'air spéciale, le cerveau de Jun' n'en tient pas compte, à quoi bon? Il la détaille, naturellement, tandis que sa langue joue avec son bijou entre ses lèvres, sans provocation, même si il a tendance à le faire de la même façon qu'elle peut le faire avec lui. Une façon qui ne paraissait pas très "sainte". L'attitude du blondinet est assez illusoire, certainement à cause de son regard, toujours aussi vide. A.J ne s'intéresse pas aux personnes qui l'entourent. Il n'y a que sa petite personne qui compte, & son petit chien, Lockey.
A l'observer, droit comme un piquet sur son siège, les mains disposées de façon à paraître de la "haute"; il parait hautain. Même totalement désintéressé. Mais il n'en est rien. Il a juste un caractère assez spécial. Difficile à gérer alors qu'il est en pleine rébellion capillaire & vestimentaire face à son père, qui en a décidé de l'envoyer au fin fond du Japon. Ce pays qu'il dont il ne connait que la capitale & quelques grandes villes. Caractériellement.. On dira qu'il a un caractère inter-changeable (non ! Il est pas Schizophrène!!!). Boule d'énergie, affreusement cute, facile à vexer, énerver avec les rares personnes qu'il aime, ou tout simplement froid & distant, difficile à faire exploser avec les inconnus, camarades de classe y compris. En revanche, il sera toujours une oreille attentive pour qui en à besoin, peut importe l'attitude qu'il adopte. C'est quelqu'un de calme & rationnel. Malgré ces deux caractères, il n'y a une chose qui ne change pas chez lui. Il n'est pas très physique, il ne supporte pas qu'on le touche & qu'on ait des gestes affectueux envers lui. Même si il y a des exceptions. Si une serveuse lui renverse son Latte sur son nouveau pull, il le prendra très mal. Et la pauvre jeune fille se fait renvoyer, dans l'heure. Il est difficile de gagner son coeur. A moins d'être à son goût aussi bien physiquement que caractèriellement... Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
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Ayant finit par ignorer qu'il est observé par une femme que ses amis auraient désigné comme une de celles aux courbes parfaites, il observe le compartiment dans lequel il se trouve. Le jeune homme dont nous parlons se nomme Ataël/Juniel ou A.J (prononciation à l'anglaise). Il est grand & élancé. Tel un objet fragile & précieux que l'on aurait peur de briser rien qu'en l'effleurant. L'effleurer, ou même le bousculer? N'y pensez même pas. N'essayez même pas. Vous aurez le droit à son plus beau regard glacial dans lequel on ne saurait lire. Les apparences sont trompeuses.

Son visage, aussi lisse & doux que celui d'un Ange, est velouté au touché mais, légèrement poudreux au regard. Que voulez-vous, il est de ceux, allergiques aux endroits ou le maquillage est interdit. Un teint blanchâtre presque de couleur craie, semblable au teint d'une poupée de porcelaine. Il est si pâle qu'on pourrait le croire malade vu ses origines, pourtant, cela n'est pas le cas, il se plait juste à éviter le soleil, afin de garder cette pâleur dans laquelle il se complaît. Il me faut tout de même ajouter que vivre dans une telle famille à contribué à l'adoration de cette pâleur.

Une chevelure teintée en blond depuis son entrée au lycée, autrefois mi-longue, cachée par un bonnet en mailles grises. Ses yeux en amande, aujourd'hui soulignés par un peu de crayon noir, sont d'un noisette profond, aux reflets chocolat. Presque envoûtant, tandis que son regard est plutôt troublant, dérangeant, vide de toutes émotions malgré sa délicieuse & envoûtante couleur.
Ses lèvres foncièrement voluptueuses & pulpeuses sont d'un magnifique rouge sang & étincellent de mille feux peu importe l'éclairage. Une prestance qui glace le sang, qui donnerait presque à croire qu'il en veut à tout le monde. Son cou est occupé par une chaîne en argent avec au bout, une tête de lapin, cute, ronde, sur fond blanc entouré de rose. Son annulaire gauche est orné d'une chevalière comportant deux lettres à l'intérieur "A&J" significatives. Ce sont les seuls bijoux qu'il porte en permanence. Vous désirez apprendre de lui en un regard? Même détaillé, c'est une cause perdue.
Ataël observe. Son regard se pose de personnes en personnes, de barres en barres, jusqu'au paysage extérieur. Ce qu'il ne fait jamais, habituellement.. On a l'impression qu'il recherche quelque chose. Mais non, rien de tout cela. Il distrait juste son regard, ainsi que son esprit, sachant qu'il se fait littéralement dévorer du regard par la fille qui lui fait face : qu'importe.

*Fichtre, cette bataille visuelle me semble interminable... Tout comme ce trajet.*
Ataël se met à penser à ce qui l'a mené dans cet endroit. Si il remonte à la source du problème, cela remonterait... A son entrée au lycée.

Ce jour, ou il l'avait vu, lui, ce garçon pourtant si discret, solitaire mais qui, commençant à peine l'année, perturbait toujours les cours avec la sonnerie stridente de son téléphone. Il sortait de la classe en vitesse & peut importe avec quel prof ils étudiaient, ce dernier ne disait rien. Il acceptait. Et le jeune homme revenait s'excuser, demandant à s'absenter. Il partait, & on ne le revoyait que le lendemain, si il y avait cours. C'était comme ça, une à deux fois par semaines, pendant deux mois.
Un samedi, A.J. eut besoin d'aller à la pharmacie, il manquait de médicaments, étant épileptique depuis l'été dernier. A peine entré, il entendit une voix qui lui était familière mais sous un autre ton que celui sous lequel il l'entendait quotidiennement. C'était de la joie qu'il entendait dans cette voix, & pas seulement, il y avait aussi un caractère mignon accrochée à elle. En même temps, vu les propos & la chose que son camarade de classe avait dans les bras... Ataël avait posé son regard sur la silhouette du jeune homme aussitôt entré dans la pharmacie, qu'il avait reconnu aussitôt. Il était à deux tables à droite derrière lui en classe. Alors ce dos, il avait eut le temps d'en faire la connaissance. La pharmacienne dérangea le petit blondinet dans sa contemplation afin qu'il vienne prendre sa commande. Il lui donna la paperasse, surveillant du coin de l'oeil son voisin. M****, il sort! Ataël attrapait rapidement son petit sac & sortait afin de retrouver l'objet de ses interrogations. Il marchait tellement doucement avec son marmot qu'il n'eut pas grand mal à le trouver. Comme-ci de rien, il vint à sa hauteur.
- Salut...
Le petit brun avait sursauté & regardait son interlocuteur avec ses yeux étonnamment grands. Il n'avait pas tardé pas à lui répondre. Et bien sûr, la question qui était venue ensuite fut le "qu'est-ce que tu fais là? Tu m'as suivit?!". C'était le quartier ou Ataël vivait, rien de bien compliqué. Mine de rien, le petit avait l'air inquiet, en même temps, si A.J n'avait pas fixé pas l'enfant comme ça...
A.J. n'avait attendu qu'une chose. Savoir. Mais ses réponses ne furent comblées que sur plusieurs semaines.

Il souriait bêtement dans le car, sa pomme terminée posée sur sa lèvre inférieure & la jeune femme l'avait prit pour elle. *Bécasse. Je ne souris pas pour toi.* Non, il souriait car c'était à cause de ce brun qu'il avait été transféré ici. Ce dernier & ce mioche, comme il avait prit l'habitude de l'appeler malgré l'affection qu'il avait finit par lui porter, étaient la cause de ce sourire béa. A.J finissait par fermer les yeux après s'être levé quelques secondes pour aller jeter son trognon de pomme dans la corbeille. A quoi bon continuer une bataille visuelle pendant tout ce temps... Autant qu'elle s'amuse, seule, à le déshabiller du regard. Ce n'était pas comme-ci c'était la première fois. Et puis là, il n'avait pas envie de taper un scandale, il n'était pas d'humeur. Clore ses yeux... Quelle traîtrise lorsqu'on était arrivé à Tokyo par la voie des airs, une heure plus tôt & surtout, qu'on avait pas fermé l'oeil depuis un moment, à cause d'un départ annoncé sur un coup de tête. Jun' venait de tomber lentement dans les bras de Morphée.

C'était son neveu. Jun' l'avait rapidement apprit, à force de le croiser, & finir par s'inquiéter à chaque fois que son camarade recevait un appel pendant les cours. Avec le temps, la confiance s'était installée. Et à chaque fois qu'un coup de téléphone subvenait, A.J. demandait à l'accompagner. Il avait un moyen de transport plus rapide que ce petit vélo, alors évidement... Enfin, ce n'est pas le plus important. Non, pas du tout. Pour aller dans la simplicité, les deux jeune hommes avaient finit par s'attacher, l'un à l'autre. Akiharu, (oui, ce jeune homme est japonais...) était adorable, un peu le contraire de ce qu'Ataël était avec lui en permanence. Il l'aimait bien ce petit gars... Plus que bien à vrais dire. Mais... C'était hors de question.

Jusqu'au jour ou, un après-midi ou ils étaient chez A.J. Son Adorable Ami Brun avait dit vouloir le remercier à sa façon. Il avait approché son visage de celui de son faux blond avec une lenteur... Infinie. Puis, leurs lèvres s'étaient entrechoquées avec délicatesse. Qu'est-ce que qu'il aurait pu répondre à ça, sérieusement? Si ce n'était que profiter? Il a profité... Il l'a laissé quémander.. Et obtenir ce qu'il désirait, d'après ce qu'il disait, sous un ton balayé par l'envie, ça faisait "longtemps qu'il avait envie de ce contact électrisant". A.J.? Il n'avait pas répondu à ses paroles, il s'était juste... Laissé partir dans un monde qu'il ne connaissait pas. Et pourtant... Ce fut une des plus belles & appréciable des après-midi qu'il avait pu passer cet été là. Ils avaient dû y passer toute l'après midi. Jusqu'à ce que la nuit tombe. Shiisus... Comment est-ce qu'il avait pu refuser de se dévoiler pendant tout ce temps & donc se refuser aux plaisirs de la chaire?!... Oui, parce qu'après la troisième fois, il avait finit par décrocher ces deux petits mots, qu'aujourd'hui Akiharu adorait entendre sortir de la bouche de Juniel, tant c'était rare qu'ils sortent d'entre ses lèvres.

Les années passèrent, & ils en étaient à leurs dernière année de lycée. Le petit marmot grandissait, Ata' s'était un peu trop attaché à lui, c'était comme-ci c'était leur fils, à eux deux. Il était à croquer, & Juniel?, il était gaga & débordant de joie. La version officielle pour son père?! "C'est mon meilleur ami". C'est vrai quoi, il était sans arrêt fourré avec lui. Ils cachaient plutôt bien leur jeu. Jusqu'au mois dernier. Oui, tout ne peux pas être éternel. Son père avait débarqué dans la chambre d'Ataël, à l'improviste alors qu'il était censé être au bureau. Après l'incident, sa mère lui dit, avant qu'il ne parte pour Shyzen, qu'il avait essayé de le contacter depuis le matin, pour qu'il vienne le voir au bureau. Mais Ata' avait été bien trop occupé par son brun pour penser à allumer son téléphone. Enfin bref, elle lui avait dit qu'il avait décidé de le former pour qu'il devienne l'héritier parfait. Ils n'en ont finalement même pas parlé.

Le car s'arrête brusquement & réveille le petit Prince sûrement Déchu. Il soupire & ouvre les yeux, alors que ce vers quoi son esprit l'avait emmené lui est resté en mémoire.

*A quoi bon? Je n'en veux pas de ses entreprises de toute façon.*

Toujours est-il que... Juniel est devant un pensionnat ou il ne sait même pas ce qu'il est censé étudier... La Gestion d'une Entreprise peut-être?! Et puis quoi encore.
Il ne fait pas attention en descendant, & comme un fait exprès, il bouscule la jeune fille qui l'a fixé pendant ces longues heures de trajet.