Matthew n’a pas un caractère évident à cerner. D’abord il faut savoir que c’est un petit génie, comme je l’ai déjà expliqué plus haut aucun domaine scolaire ne lui pose de difficulté et il sait comment appliquer cet avantage dans la vie de tous les jours, son esprit d’analyse lui permet souvent de se sortir des situations épineuses en choisissant rapidement la meilleur solution. Il a toujours été en avance sur les autres du point de vue de la maturité et de l’autonomie. Très jeune il était déjà capable de s’autogérer et presque de subvenir seul à ses besoins mais ça je vous en parlerai plus tard. Il pourrait tirer une fierté de se talent naturel qu’est son esprit, mais jamais il ne se vente de ça ou alors vraiment si c’est pour énerver les autres. Il considère son intelligence comme une partie de lui et c’est tout, il n’y a aucune raison de s’en vanter ou d’en avoir honte c’est un simple fait.

La curiosité est un vilain défaut il parait. Pourtant ça ne lui a jamais posé le moindre problème. Souvent on peut avoir l’impression qu’il se fiche de ce qu’on lui dit mais c’est quand il juge que la conversation n’a plus aucun intérêt qu’il agit de cette façon. En revanche une fois qu’il a décidé de savoir quelque chose il fera preuve de divers moyens de plus en plus complexe pour connaitre le pourquoi du comment. Généralement il trouvera le moyen d’arriver à ses fins quitte parfois à provoquer certain « dégâts collatéraux ». Cette curiosité est directement liée à sa soif de connaissance et elle lui permet d’évoluer en permanence c’est pourquoi il se refuse à la considérer comme un défaut.

Sa curiosité et sa clairvoyance font de Matthew quelqu’un qui arrive très facilement à comprendre les gens. Quand il connait bien quelqu’un il n’est pas rare qu’il parvienne à deviner à l’avance ses réactions face à divers problème. Il préfère rencontrer des gens impulsif plutôt que des gens comme lui, tout simplement parce que les impulsifs réfléchissent moins, ils sont donc souvent plus simples et plus amusant à manipuler. De plus ce genre de personne fait souvent preuve d’une bonne humeur que Matthew apprécie beaucoup. Au contraire quand Matthew a prévu quelque chose il n’aime pas que ça se passe autrement, c’est pourquoi il évite d’inclure dans ses plants des gens aux réactions trop imprévisibles. En effet si son plan se déroule mal ça peut rapidement l’énerver.

Matthew est d’ailleurs le plus souvent de bonne humeur, quand il est avec des camarades qu’il apprécie il sera la plupart du temps calme mais taquin, contribuant comme il le peu à la bonne ambiance. Par contre comme je vous l’ai déjà dit ne l’énerver pas. Certes il se bat rarement physiquement mais par des moyens détournés il est plus que capable de vous pourrir la vie. Il a amassé une importante fortune personnelle à Londres durant son adolescence et il sait comment s’en servir pour faire renvoyer quelqu’un sans se salir les mains, par exemple il peut s’arranger pour vous faire accuser d’un délit grave, ou plus simplement payer quelqu’un pour qu’il mette votre dortoir à sac. Il n’aime pas en venir là mais il en est capable.

Il apprécie beaucoup la gente féminine e général et ne se gêne pas pour le faire remarquer. Il a déjà eu quelques aventures mais rien de bien sérieux pour le moment. Il aime beaucoup taquiner les filles et leur faire remarquer qu’elles sont encore plus mignonnes avec les joues rouges. Cette conduite lui a valu certes quelques baffes mais ça l’amuse toujours autant. En règle général il préfère avoir comme amie des filles plutôt que des hommes, le manque de finesse étant à son sens un défaut récurant de la gente masculine.

Pour ce qui est de ses qualités je pense que tout est dit. Il est très intelligent, on ne peut pas lui enlever ça. Sa mémoire, sa logique et sa clairvoyance sont largement au-dessus de sa moyenne même si il lui arrive parfois de se tromper. On ne peut pas dire qu’il soit vraiment modeste mais en général il évite de mettre ses capacités scolaires en avant, il lui arrive souvent de sécher les cours ou de se montrer peu respectueux avec le corps enseignants mais il le fait car il sait que de toute façon il n’aura jamais de difficultés dans ce domaine. Il n’en a pas l’air mais Matthew est quelqu’un d’assez sensible, il devine rapidement quand l’un de ses proches va mal et souvent il fait tout pour l’aider à s’en sortir. Enfin Matthew est quelqu’un d’agréable socialement parlant du moment qu’on ne parvient pas à le mettre en colère ce qui est assez rare.

Ces défauts sont le plus souvent le revers de ses qualités. Il est manipulateur, ça l’amuse d’utiliser les autres à ses fins ou parfois juste pour les regarder se fourrer dans des situations impossibles et tenter de s’en sortir. Il ne s’énerve pas souvent mais si quelqu’un ridiculise un plan qu’il a mis des heures à mettre au point ça peut mal finir. Il aime être indépendant et donc il déteste avoir des comptes à rendre à quelqu’un, ainsi même si Matthew est dans la pire des situations possible il évitera de demander de l’aide à qui que ce soit, cependant si quelqu’un l’aide sans son accord il fera tout pour rembourser sa dette le plus rapidement possible.

Enfin ses goûts : comme amies il aime les gens dynamiques et souriant qui lui permette de s’amuser sans s’encombrer l’esprit d’autre chose. Pour ce qui es de la manipulation il adore les impulsifs sans cervelles faciles à utiliser à des fins divers et variés. En règle générale il aime bien regarder les sports d’équipes mais juste pour le côté tactique. Il aime beaucoup les jeux de réflexion comme les échecs mais beaucoup moins les jeux de hasards où il ne peut rien contrôler. Enfin il aime beaucoup la lecture en les nouvelles technologies.

Matthew préfère se distinguer mentalement que physiquement, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un style bien à lui. Vous avez en face de vous un jeune homme de taille moyenne pour un anglais mais plutôt haute par rapport aux japonais à savoir le mètre soixante-quinze. Sa carrure n’est pas impressionnante en soit mais souvent renforcée par les impressionnants manteaux qu’il porte. Justement pour ce qui est de ses vêtements, Matthew à tendance à privilégier l’accord entre le noir et le blanc, il porte donc le plus souvent un gilet ou un manteau noir ouvert pour lasser voire son T-shirt blanc ou parfois à des occasions plus exceptionnels de la dentelure. Ses épais vêtements donnent donc l’illusion que sa stature est plus impressionnante qu’elle ne l’est. En réalité ses muscles sont plutôt légers et fins naturellement, cependant il a fait beaucoup d’exercices pour s’assurer que ça ne devienne pas un problème, ainsi son corps peut sembler frêle sans ses vêtements mais sa force physique est plus que correcte.

Son visage se distingue bien plus que le reste de son corps, ses cheveux lisse et semi-long laissés en libertés lui encerclent la tête et lui tombe parfois sur le haut du visage. Leur couleur noir corbeau est accordé avec sa veste et contraste avec la couleur or de ses yeux. Cette couleur augmente encore d’avantage l’impact du regard de Matthew qui donne l’impression de lire dans votre âme. Au moindre échange de regard on s’en tout de suite à qui on a affaire. Son nez élégant met en valeur sa bouche ironique. En effet quand il vous regarde de loin pour la première fois pendant qu’il vous analyse il aura souvent cette petite expression amusée presque ironique qui peut énerver les personnes susceptibles. Son visage est dans l’ensemble plutôt allongé, déjà très loin des rondeurs de l’enfance.

Niveau vêtements il est important de préciser que Matthew s’habille souvent de manière simple mais parfois de manière un peu plus exagérer dans le pur style des nobles anglais, mais j’ai déjà expliqué que cette dernière possibilité ne se faisait qu’à de rares occasions. Il porte parfois de fin gants blancs pour son élégance mais ne porte jamais d’accessoires particuliers comme un collier ou une bague. Il possède un couteau à cran d’arrêt caché dans sa chambre mais il ne le porte sur lui que quand il est sûr qu’il va en avoir besoin. Il a aussi un portable relié à internet qu’il ne quitte pas, même en cours où il s’en sert juste plus discrètement.

Je commence mon histoire, à ma naissance si je ne m’abuse. Je suis né dans un hôpital de Londres, je ne me souviens plus vraiment lequel mais je ne pense pas que ce soit important. Il parait que j’étais un enfant désiré, comme mes parents approchaient de la trentaine et n’avaient toujours pas d’autre enfant je pense que c’était vrai. Quand je suis né mes parents occupaient de petits postes tranquilles dans des entreprises en plein essors. Nous vivions donc dans un petit appartement dans un quartier calme de la classe moyenne, enfin je vous dis ça mais je n’en ai que des vagues souvenirs. Vers mes eux ans ma mère obtint une importante promotion et nous quittâmes notre premier appartement pour aller vivre dans une maison en banlieue. Je pense que mon père se sentait mal de dépendre de sa femme, il se mit à travailler comme un fou en me répétant de faire de même à l’école plus tard. Quand j’entrai dans ma première année de primaire je choisis de lui donner ce qu’il voulait. Je devins rapidement le meilleur de ma classe, je n’avais aucunes difficultés et finalement je m’ennuyais à l’école. Cependant mes parents étaient très fière de moi alors je n’avais pas à me plaindre. Ensuite mon père parvint enfin à obtenir lui aussi une promotion. C’est à partir de là que j’ai commencé à vivre dans un énorme appartement du quartier des affaires. J’ai toujours trouvé ça amusant, moins mes parents passaient de temps chez eux plus il leur fallait une grande résidence. Au final je me retrouvais presque toujours seul. J’ai appris à me débrouiller sans personne, mon père me disait toujours que l’argent était un mauvais maître mais le meilleur et le plus fidèle des serviteurs. Ainsi pour m’occuper j’amassais de la fortune, mes parents m’en donnait dès que je leur en demandais mais au lieu de l’utiliser je le gardais de côté, je ne savais pas encore quoi en faire mais j’étais sûr que ça pourrait m’être utile un jour. Je pourrais rapidement vous résumer mes années de collège puis de lycée mais je vais plutôt vous raconter l’évènement qui m’a marqué, je pense que ça vous intéressera beaucoup plus.

La première petite histoire s’est passée quand j’avais huit ans et je pense que c’est ma favorite. C’était un peu après mes huit ans. L’été touchait à sa fin, la grisaille de Londres commençait lentement à revenir et l’école allait reprendre. Mes parents avaient depuis un moment comprit à quel point je pouvais être autonome et comme ça les arrangeait pas mal ils en profitaient pour me laisser m’autogérer. Ainsi ils me donnèrent juste un gros billet et me demandèrent d’aller moi-même acheter mes livres de classes pour la nouvelle année scolaire. Je trouvais cette décision normal, pour moi ils venaient simplement de faire le choix le plus logique : je ne leur en voulais pas. Je me dirigeais donc vers une librairie, mais comme je ne voulais pas croiser les autres enfants de ma classe je choisis de ne pas aller chez le libraire le plus proche. Les autres enfants de mon âge que je côtoyais me fatiguaient, ces gosses de riches persuadés de représenter l’élite de ce pays me donnaient envie de les frapper. Ils n’étaient pas cruel ou mauvais en somme, juste beaucoup trop vaniteux à mon goût. Je choisis donc une librairie d’un petit quartier assez loin de chez moi, ça me donnait une bonne excuse pour me promener un peu et pour profiter des derniers rayons de soleil de l’été. Quand je suis rentré dans la boutique le vieil homme me reconnut tout de suite, il n’avait pas beaucoup de clients réguliers et puis je pense qu’un enfant de huit ans avec lequel on peut parler de grands livres pendant des heures ça ne s’oublie pas. Il me donna rapidement les livres que je cherchais, après une petite discussion à propos du manque de client du magasin il m’offrit une réduction pour ma fidélité, je choisis de ne pas la refuser, l’argent est toujours bon à prendre et puis je ne voulais pas le vexer.
C’est quand je suis sorti de la librairie que la partie intéressante commença vraiment. J’étais en train de regarder le programme inscrit au dos de mon nouveau livre de mathématique, j’allais soupirer car le programme me semblait terriblement ennuyeux et simpliste, et c’est l’a que nous nous sommes rentrés dedans.

Je fis tomber mon livre mais je parvins à ne pas tomber au sol. Je venais de percuter une fille de mon âge, elle avait de longs cheveux noirs, elle portait une robe simple. C’était déjà plutôt rare que des enfants comme eux se baladent dans des rues pauvres et vide comme celle-ci. Mais cette vie était spéciale je le sentais. Elle ramassa mon livre et me le tendit avec un air pressé. Alors je choisis simplement de commencer une conversation banale, c’était selon moins le meilleur moyen de mieux la connaitre.
-Salut, Je m'appelle Matthew et toi ?
-Hm ... Lacie ... Désolée au passage ... La collision n'était pas voulue ...
Elle allait repartir mais c’était arrêter pour me répondre avec un air pressé. Elle regardait de tous les côtés comme si elle cherchait quelque chose. Elle avait l’air perdu, je lui ai donc tout naturellement demandé :
-Tu as besoin d'aide ? On dirait que tu ne connais pas trop l'endroit.
-Effectivement …
Elle regarda encore une fois autour d’elle avant de reprendre la parole.
-Je cherche les magasins ou stand de nourritures. .. Friandises ... ou peu importe... Tu saurais leurs emplacements ?
Cette question me surpris un peu, elle cherchait juste des friandises. De toute façon si tel était le cas elle n’était pas du tout dans le bon coin. Je me remémorais rapidement les quelques magasins de ce type que je connaissais avant de répondre :
-Et ben oui j'en connais quelques-uns, je peux t'y conduire si tu veux ?
Ensuite les choses allèrent plus vite, elle me prit la main et commença à me tirer dans une direction au hasard, en riant un peu je lui fis remarquer que c’était moi qu’elle était sensée suivre et qu’elle était en train de nous diriger vers un quartier chaud. Elle rougit un peu et continua de me tirer mais en suivant mes instructions cette fois-ci. De fil en aiguille nous finîmes par enfin atteindre la première boutique de friandises que j’avais en tête. Nous étions au milieu d’une petite discussion quand tout à coup elle me tira derrière un buisson et me plaqua la tête contre le sol. Quand elle me libéra et que je pus enfin respirer et regarder, une jeune fille qui ressemblait un peu à Lacie était assise sur un banc avec un jeune homme. Ce dernier regarda dans notre direction en nous demandant de sortir, il nous avait bien vite repérés. Lacie sortit de notre cachette et discuta avec celle que je supposais être sa sœur. Ensuite Lacie partie l’air abattue. Je la rattrapais pour tenter de lui remonter le moral. On aurait dit qu’elle venait de tout perdre.
-Tu as un endroit où aller ? Si tu veux venir chez moi je peux m'arranger.
C’était vrai, mes parents n’étaient jamais là et je pouvais facilement m’arranger avec les quelques domestiques. Cependant elle me répondit avec un air perdu :
- .. Je … Je peux pas … Je ... J'vais rentrer à l'orphelinat ...
- Dis-moi au moins où c'est, que je puisse venir te voire.
- J'peux t'y conduire, si tu veux ... Mais n'y entres pas ... S'il te plait …
Ensuite elle m’emmena sur place, elle était donc orpheline, normal qu’elle tienne autant à sa sœur. Le bâtiment était d’un sinistre incroyable, à vous faire froid dans le dos. Pas étonnant que Lacie ai si peu envie d’y retourner. Quand elle passa la sombre grille de fer j’avais une boule dans la gorge car je sentais que je n’allais pas la revoir avant un moment, et d’une certaine façon ça me rendait triste.

Le reste de ma vie jusqu’à maintenant a été plutôt ennuyeux, j’ai développé ma logique jusqu’à devenir redoutable. J’ai rapidement accumulé une grande quantité de liquide que je me suis empressé de placer à la banque après ma majorité. Ensuite j’ai passé mon permis de conduire et je pense que c’est tout ce qu’il y a à dire. J’ai toujours espéré revoir Lacie, je passais souvent devant cet orphelinat en songeant à venir la récupérer. Un jour il a brûlé, j’ai perdu sa trace à ce moment-là, je priais pour qu’elle aille bien. Par la suite j’ai décidé de m’éloigner de Londres, j’ai opté pour le Japon au pensionnat Rayen, il parait que le Japon est un pays plein d’excentriques : au moins là-bas je pourrais rencontrer des gens aussi intéressant que Lacie, du moins j’espère.