Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
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 La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)

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MessageSujet: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeJeu 21 Juin - 0:30

La tension du brun battait des records. Tout en connaissant la suite, il en espérait une autre mais aussi craignait la réaction de la jeune fille. Il détestait l'agressivité bien qu'il y était habitué mais il tentait le plus possible de ne pas s'y trouver confronter. Enfin en générale. Parfois, comme maintenant, il agissait contre ses habitudes. Il ne cherchait pas de raison profonde à ça, il faisait juste ce qui lui passait par la tête.
Et là, en haut de cette falaise, il avait fini la main cramponné à celle d'une fille qui s’apprêtait à sauter pour mettre fin à ses jours. Il l'avait fait dans l'espoir qu'elle l'entrainerait dans sa chute mais il savait qu'au contraire ce geste l'empêcherait d'agir comme elle l'avait prévus. Et il ne le faisait pas par altruisme, mais par égoïsme. Il n'était pas du genre à se soucier des autres mais il savait qu'il serait frustré de savoir que quelqu'un d'autre avait plus de courage que lui pour se tuer alors qu'il n'y parvenait pas. Il avait essayé évidement, mais dès qu'il devait agir il bloquait. Il avait tenté des techniques moins directes, comme l'empoisonnement, mais on l'avait interrompu avant qu'il n'en meure à chaque fois.
Finalement la réaction de la jeune femme resté muette un moment finit par arrivé. Et elle ne prenait pas très bien sa demande visiblement. Kazeru ne tenta même pas de réprimé son sourire, emplis de fatalité. Il le savait bien.
"Ou si je saute pas c'est peut-être juste parce que ce que j'ai le vertige... Et si tu est capable de mettre fin à ta vie parce qu'elle n'a aucun intérêt, pourquoi tu ne pourrait pas mettre fin à une autre vie sans intérêt ? Alors tu décide quoi ? Tu saute et tu m'entraine, ou tu accepte de rentrer au pensionnat et de voir avec moi ce qui ne va pas à ce point ?"
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeSam 23 Juin - 23:22

Il se moquait ouvertement de moi, là, non ? Heureusement j'étais trop choquée, ou trop exténuée par mon presque acte de suicide pour m'énerver un temps soit peu. S'il n'était pas mort, c'est qu'il n'avait pas envie de mourir. Car toute personne désirant réellement la mort arrive à la trouver très facilement. C'est pour cela que je ne lui ôterais pas la vie, comme je ne le ferais jamais à personne. Car c'est à elle de choisir mourir ou pas, et elle n'a pas le droit de demander à une autre personne de la pousser ou autre. C'est un poids trop lourd pour la personne qui tue, même si elle meurt après. J'étais égoïste, je ne voulais pas tuer quelqu'un, dans l'espoir qu'un paradis existerait, et même si le suicide est impardonnable, peut-être que Dieu aurait pris mon âme en pitié. Si je tuais, jamais il ne le ferait.

Alors comme ça, sa vie n'avait « aucun intérêt » ? Il serait déjà mort si c'était le cas. Et une vie a toujours un intérêt, à moins qu'il soit dans un cas similaire au miens. Au fond de moi, une petite voix me disait que j'aurais bien aimé que quelqu'un soit comme moi. Aussi désespéré, aussi seul. Mais évidemment, j'étouffais cette petite voix, la voix de l'espoir. Le jeune homme me demandait ce que je décidais. Il n'avait pas encore compris que je ne voulais pas sauter ? Du moins, pas avec lui ? Ou plutôt que je ne voulais pas le tuer. J'aurais voulu répondre au garçon que je ne voulais aucune des deux proposition. Juste lâcher sa main et sauter, tranquillement. Mais j'avais peur qu'il me retienne et tombe avec moi. Et quant à parler de ce qui n'allait pas à ce point, il voulait dire parler de lui ? Non parce que moi, je ne parlerais jamais. J'étais renfermée, et je comptais le rester.

«Désolée mais ce n'est pas ce soir que tu vas mourir, car aucune vie n'est sans intérêt. Sauf la mienne... » dis-je en regardant le vide, si beau, si attirant. Et je pris un regard neutre, que je voulais sans expression aucune, avant de le lever, et de le plonger dans celui du garçon : «Tout va parfaitement bien pour moi. Je ne vois pas pourquoi je rentrerais. Tu peux me laisser seule ici. »

Intérieurement, malgré le regard neutre que je lui lançais, je mourrais d'envie de savoir ce qu'il allait faire. S'il aller partir, et me laisser. En tout cas, je n'avais aucune envie de rentrer au pensionnat, revoir ces murs qui ressemblaient à ceux des hôpitaux. Le regard des autres sur moi. Surtout que le garçon devait s'en ficher par mal de ce que je ressentais non ? Et puis, déjà qu'il n'allait pas bien, je ne voulais pas lui mettre mes problèmes à dos. Mais si par un heureux hasard il voulait me parler des siens, cela ne me dérangeait pas du tout. Au point ou j'en étais, écouter les souffrances des autres me faisait du mal, étant compatissante, mais je m'en fichais, contente d'aider.
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeMer 4 Juil - 13:28

La situation était relativement inchangé, si il la laisser là il perdait, mais il ne voyais pas vraiment d'autres alternatives. Son moral aussi avait changé. Ça y'est, il était fatigué des discussions. Voilà qu'il regrettait d'avoir suivit la jeune fille jusqu'ici. S'il ne s'en était pas mêle il ne serait pas dans cette impasse, ne pouvant partir mais n'ayant plus envie de rester. Interagir avec les gens l'ennuyait très rapidement, car il trouvait chaque être sans intérêt. Biensûr quelqu'un de normal dirait que ce faux, mais lui ne voulait pas s’ennuyer avec des gens s'il ne trouvait pas cela important, et pour lui rien ni personne n'était important. Si un jour il venait à éprouver un intérêt profond pour quelqu'un cette personne en viendrait vite à devenir la chose la plus précieuse à ses yeux et la seule qui lui donne raison de vivre. Car au jour d'aujourd'hui Kazeru ne connaissait pas une seule moindre petite chose qui puisse lui donner envie de continuer à vivre en ce monde. Sa vie n'était pas délabré, pleine d'horreur et de tristesse loin de là, mais lui en revanche était complètement vide. S'il recherchait la mort c'était simplement pour mettre fin à cette mascarade d'ennuis quotidien qu'il ne supportait plus, et si il étai toujours en vie et bien c'était simplement parce qu'il avait souvent échoué. La difficulté pour lui dans cette épreuve était qu'il ne supportait pas la violence ou la douleur. Ça réduisait les méthodes possibles.
Il n'aurai probablement pas pu se jeter volontairement dans le vide comme cette fille. Une chute de dizaines de mètres pour s'écraser violemment contre le sol ? Beurk, non. Surtout qu'il avait tout le temps de la chute pour être terrifié. Mais maintenant qu'il était là et qu tout cela c'était déroulé il ne pouvait pas juste partir. Si après son départ elle sautait il en resterait marqué longtemps, pour ne pas l'avoir aidé, pour avoir été le dernier à la voir et à lui parler. On l’interrogerait certainement. Non c'était trop embêtant. Finalement il n'y avait qu'une seule façon de se sortir de là. Il attrapa son portable et composa un court numéro.
"Allo ? Oui, je suis en haut de la falaise qui est à côté de Matsuyama et il y a une jeune fille. Je crois qu'elle veux sauter, venez vite... Oui, d'accord."
Il raccrochât. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas entendu sa voix avec une intonation qui n'était pas neutre. Mais pour paraitre crédible il avait dû se forcé à mettre de l'émotion dans sa voix. Aussi inexpressif qu'il était il savait jouer la comédie, mais seulement lorsque c'était réellement nécessaire et indispensable.
Sa main resta empoigné à celle de la jeune fille, c’était vraiment maintenant qu'il ne devait pas la laisser se libérer. Elle aller râler, crier, peut-être le frapper, mais il s'en fichait. Il savait ignorer les débords des autres et se fichait de ce qu'elle pensait, il ne comptait pas la revoir après ça. Alors si elle devait parvenir à se tuer après leur rencontre ça lui était égale, tant qu'il n’était pas là. Il se mis à fixer le sol à quelques mètres devant lui, s'apprêtant à s'isoler de la colère de la jeune fille, sans pour autant la relâcher.
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeVen 6 Juil - 17:01

Il ne m'écoutait pas. Pourquoi il ne me laissait pas tranquille ? Pire encore, il avait appelé je ne sais qui. La police ? Les secours ? Il voulait quoi ? Que je me fasse interner en hôpital psychiatrique pendant un temps ? Parce qu'après une tentative de suicide, c'est parfois ce qui arrive. J'étais sure d'une chose, il ne faisait pas cela par gentillesse. S'il m'avait retenu, c'était, d'après moi, juste parce qu'il aurait bien voulu profiter de cette occasion pour sauter lui aussi. Aucune sympathie là-dedans. Peut-être que je pensais cela sous l'effet de la colère, car même si je ne le montrais pas vraiment, j'étais vraiment en colère conter ce garçon. J'étais indignée. Il avait même pris une voix effrayée au téléphone, affolé, pour ensuite reprendre son expression calme, que rien ne peut atteindre.

Il était vraiment sans cœur. En plus de m'enlever la chance de partir de ce monde, il allait m'embarquer dans quelque chose de pire. J'allais être l'objet d'interrogation de psychologues, ou de policiers qui me demanderais pourquoi j'ai essayé de faire cela, de sauter. Et je devrais faire ce que j'aime le moins : mentir. Dire que tout va bien, que je n'ai jamais essayé de sauter d'une falaise, que ce garçon avait mal interprété ce qu'il avait vu. Je me promenais juste dans la forêt comme cela, sans raison. Je devrais même peut être afficher un sourire, pour faire croire que je suis une adolescente tout à fait normal. Jouer la comédie... C'était si dur pour moi. Je sentais la fureur monter en moi. J'étais de plus en plus énervée. Surtout que le garçon ne me lâchait pas. Il semblait inexpressif. Comme s'il avait crée une barrière entre le monde et lui. Même si j'avais peu de chances de franchir cette barrière, j'avais envie de lui dire ce que je pensais. Qu'il écoute ou pas. De la main qu'il me restait de libre, je levais la tête du garçon, qui fixait le sol, même s'il ne semblait pas supporter les rapports physiques comme il me l'avait montré tout à l'heure en refusant mon aide. Je voulais qu'il me regarde, qu'il voit le mal qu'il me causait. Car je souffrais. J'avais envie de pleurer, mais je ravalais mes larmes, ayant dans mon regard une flamme de colère et de profond désespoir. Et d'une voix tremblante, au début, je dis :

« P-Pouquoi tu fais ça ? Tu cherches à me sauver, alors que tu n'en as rien à faire que je reste en vie ou non ! Tu agis par pur égoïsme, juste pour ne pas te sentir coupable, pour ne pas avoir ma mort sur la conscience. C'est pas parce que toi tu es lâche et que tu n'arrives pas à te décider à sauter que tu dois empêcher les autres de le faire, de se délivrer. Tu agis comme une personne sans cœur ! Peut-être que tu en es une, ou alors tu essayes juste de te cacher derrière ton mur d'égoïsme. Peut-être que t'écoutes rien de ce que je te dis, mais je m'en fou complètement. T'essayes de me sauver pour ne pas avoir mauvaise conscience mais dis toi qu'à cause de ca tu pourriras ma vie encore plus ! »

Vers la fin, je parlais beaucoup plus vite, ma voix ne tremblait plus que très peu. Mais j'étais bien idiote de croire qu'il pouvait m'entendre, me comprendre. Qu'il en aurait quelque chose à faire. Mais j'avais envie qu'il me laisse, qu'il lâche ma main. Peut-être même que je ne sauterais pas, pour ne pas lui mettre ça sur la conscience. Je m'enfuirais simplement dans la forêt. Mais je ne voulais pas avoir à faire avec des gens qui me harcèleront de questions, qui m’étudieront, comme lorsque j'étais petite, à l’hôpital, après l'accident. Des tas d'examens. Des feuilles et des feuilles remplis de questions. Rester en observation, dans une chambre vide, blanche, froide. Je ne voulais pas vivre ça. J'avais peur, vraiment peur qu'on vienne me chercher. Je ne savais pas combien de temps il restait avant que quelqu'un arrive. Les falaises étaient durs à atteindre en voiture, et je sentais la tension monter en moi. Je respirais plus vite, regardais derrière voir si quelqu'un arrivait.

Je recommençais à regarder le garçon, sans lâcher son visage. Mon regard traduisait maintenant plus la peur que la colère. Je le suppliais du regard.

«S'il te plaît... Je ne veux pas qu'ils m’emmènent ! Ils vont me poser des questions, me garder en observation. Je sais que tu te fiche éperdument de moi, mais... »

Mais quoi ? Je ne savais plus quoi dire. S'il était sans cœur, il ne me lâcherait pas. J’espérais qu'il lui restait un semblant d'humanité. Il était évident que oui, étant donné qu'il semblait lui aussi ne plus vouloir vivre. C'était qu'il lui restait une part de sentiment, non ?
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeLun 9 Juil - 14:08

Le jeune homme guettait le sons des sirènes, les yeux fixés devant lui. Il ne réfléchissait plus vraiment à la situation, il voulais juste partir mais sans vouloir laisser la jeune fille accomplir sa tâche. Oui il agissait de façon égoïste, et alors ? Lui qui passer son temps à s'effacer face aux autres, à ne déranger personne et se laisser marcher dessus, il avait bien droit de faire un caprice de temps en temps sans avoir à se le reprocher.
Le jeune fille se mis à le forcer à la regarder en tenant sans visage de sa main. Kazeru aurait voulut s'écarter pour qu'elle ne le touche pas mais il ne pouvais pas le faire sans lâcher sa main. Et puis il devait garder son aire impassible et sûr de lui. Même si les propos désespérés de la jeune fille l’atteignirent cela ne parvins pas à faire naitre la moindre émotion en lui, restant de marbre. Ses problèmes ne le regardait pas, il ne voyait pas pourquoi il agirait autrement que ce que n'importe qui ferait.
Les supplications apeuré de la jeune fille le mettait plus mal à l'aise que ne le faisait compatir. Il en avait marre, il voulait partir lui aussi. A l'avenir il ne se mêlerait plus de la vie des autres, c'était trop exaspèrent. Au loin il entendit teinté la sirènes des secours. Ils seraient bientôt là. Si Kaze restait dans les parages à leur arrivé lui aussi se verrait interroger sur les évènement, et il n'était vraiment vraiment pas d'humeur. Certain que les policier resterait tout de même un moment dans les parages au cas où il savait que la jeune fille ne pourrait pas venir retenter son coup. Sans crier gare il s'éloigna d'un seul coup du bord de la falaise, l'entrainant avec lui vers la forêt avoisinante en maintenant sa main. Il s'éloigna du site rapidement tandis que les sirènes se rapprochaient. Jugeant être à bonne distance il s'arrêta enfin sans lâcher un mot puis libéra enfin la main de la jeune fille. Il ne comptait pas s'expliquer, trop agacer déjà par tant de remue-ménage.

[Assez court et naze désolé mais j'ai du ma avec mon dépressif là]
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeMar 10 Juil - 21:58

Comme je le pensais, je n'arrivais pas à faire naître en lui le moindre sentiment. Mais en tout cas, il ne protesta pas, ce qui me permettait de me défouler un peu. Et quand j’eus fini de parler, j'étais un certes affolée, mais plus calme. La colère s’effaçait un peu en moi. C'était un sentiment qui, de toute façon, ne faisait jamais long feu chez moi. J'avais du mal à en vouloir aux gens. D'ailleurs pourquoi leur en voudrais-je ? Jamais personne ne me parlait, pu peut-être derrière mon dos, mais jamais directement. Alors à par m'empêcher de me suicider, par pur égoïsme, je ne vois pas trop pourquoi un sentiment comme la colère pourrait naître en moi.

Alors que j'étais toujours apeurée, et que je me voyais déjà prise dans le filet des policiers, ou de je ne sais qui, je fus surprise quand le garçon m'emporta avec lui dans la foret. Alors il m'avait écouté ? A en juger par son expression, j'en déduis que non. Il faisait cela une fois de plus par pur égoïsme. Mais après tout, je m'en fichais, tant qu'il ne m'avait pas laissé. Oui, je le jugeais, disais qu'il était égoïste. Ce n'était pas bien, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je n'aimais pas les gens égoïstes, et le fait qu'il soit lui aussi dépressif ne lui donnait pas le droit d'agir comme il le faisait. Moi aussi, j'étais dépressive, et ce n'est pas pour autant que je m'amuse à gâcher le bonheur des autres, en agissant dans mon propre intérêt. Je réfléchissais à tout cela pendant que nous marchions rapidement. Je trébuchais deux ou trois fois sur des souches d'arbres, me prenant les pieds dans des ronces, pourtant habituée aux balades solitaires dans les bois. Les sirènes semblaient maintenant assez lointaine. Je fus soulagée, je relevais la tête pour remercier le garçon, étant polie, mais son visage sans expression, avec une petite flamme agacée dans son regard m'arrêtèrent après que j'ai prononcé le mot « je ». J'allais dire « Je te remercie » à un garçon qui ne cherchait pourtant pas du tout à m'aider. Je levais plutôt les yeux au ciel, en bougeant ma main, contente de la retrouver libre. Je fixais le garçon. Je trouvais ce moment un peu... bizarre. Franchement bizarre. J'étais censée faire quoi ? M'enfuir en courant, attendre qu'il parte ? Ou alors alors lui sauter dans les bras pour le remercier ? Ce dernier choix ne m'enchantait pas trop, et il m'aurait de toute façon repoussé. Je le connaissais à peine, mais il était froid, et semblait être un ermite n'appréciant pas les humains. J'étais peut-être moi même une ermite, mais j'appréciais les humains, même si je ne le montrait pas. Alors je décidais de juste dire que j'étais perdue. Comme ça, pas besoin de réfléchir, j'étais franche :

« Et, je suis censée faire quoi, là ? Partir ? Te laisser là ? Ou toi, tu vas t'en aller, comme ça ? Pourquoi t'es pas encore parti ? C'est bizarre, étant donné que tu t'en fiches complètement de moi, pourquoi t'es encore là ? »

Ce garçon me désespérait. J'espérais ne pas le croiser au pensionnat une seconde fois. Cela me mettrait un peu mal à l'aise. Vraiment. Je l'ignorerais. L'éviterais même. Et pourquoi il restait là ? En même temps, tant mieux, cela me permettait de ne pas me retrouver seule, et donc de ne pas penser à des choses auxquelles je ne veux pas penser. Mais sa présence m'irritait un peu. Bon d'accord, j'éprouvais peut-être encore un petit peu un sentiment négatif à son égard. Et je me demandais si après les questions que je lui avais posé il allait partir, sans répondre. De toute façon, je me disais qu'il ne répondrait pas, il en se donnerait pas cette peine. J'aurais bien pris la route la première en le plantant là. Mais en fait, j'étais un peu perdue, et je ne voulais pas prendre le risque de croiser les personnes que le garçon avait appelé. Ils m'auraient peut-être interrogés, et auraient vu sur mon visage des marques récentes de pleurs. Et j'avais envie d'essayer de voir ce que je pouvais tirer comme paroles de ce garçon. J'étais une fille naïve et idiote. J'eus même un sourire en secouant la tête en soupirant, la main sur mon front, comme pour me dire à moi même « T'essayes de faire quoi là ? T'es débile ou quoi ? ».

[HRP : C'est pas grave, moi c'est pas terrible non plus, deux dépressifs ensemble c'est assez compliqué pour rp je pense x.x]
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeLun 30 Juil - 22:56

Le garçon se sentait déjà mieux lorsqu'il n'avais pas à tenir la main de la jeune fille. Le contacte physique avec des inconnus était détestable pour lui, comme s'il tenait quelque chose de dégoutant. Il n'y pouvait pas grand chose, c'était dans sa façon d'être. Il s'essuya a plusieurs reprise la main sur ses vêtements sans même s'en rendre compte. Il porta attention aux sirènes, qui venaient à l'instant de se taire. Des secours devaient êtres arrivés sur place, trouvant un lieu vide de vie... Reprenant son souffle et soulageant sa tension Kaze soupira lorsqu'il entendit la jeune fille parler, mais avant même qu'il se retourne elle s'était tu. Il n'avait entendu qu'un simple "Je" sans suite et si cela avait été son genre il aurait levé un sourcil en signe d’incompréhension mais n'en fit rien. A la place il se mis à observer les arbres aux alentours, avec dirait-on une extrême concentration. Il tentait aussi de percevoir d'éventuels voix au loin, craignant que les secours ne se mettent à fouiller les bois. Mais la seule voix qui lui parvenue fut celle de la jeune femme qu'il avait entraîner là, lui reprochant visiblement de d'ailleurs toujours y être. Le brun serra les dents pour ne pas répliquer. De toute façon il manquait de répartie, il ne savais pas quoi lui répondre d'assez tranchant, alors il se contenta de l'ignorer pour le moment et se mis à s'éloigner d'elle. Puis s'arrêta, fit un tour complet sur lui même, quelques pas à droite... Puis à gauche... Finalement il lâcha un long et bruyant soupir, frustré de devoir admettre sa faiblesse dans un tel moment.
"Je suis perdu... Je sais pas où on est... Donc si tu veux tu peux te barrer et me laisser là, je finirait bien par sortir de la forêt..."
Pour lui elle devait être capable de rentrer seule c'est pour cela qu'il lui donnait cette option. Lui de toute façon ne voulais pas retourner au pensionnat, bien que le soleil déclinait et qu'il ne devait pas rater le couvre feu.
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 20:49

Il s'essuyait la main sur son jean. J'étais si écœurante que cela? J'imaginais que c'était le cas, ce qui ne me donna guère de consolation. Je n'avais aucun don, n'était pas spécialement intelligente, était inutile, et de plus, il fallait que je rajoute cela de la laideur. Ma vie ne servait vraiment à rien. Non pas que je ne m'en sois pas déjà rendu compte. J'aurais mieux fait d'agir plus vite, de sauter rapidement de cette falaise, et de l'emporter avec moi. Il aurait été content, j'aurais été contente, tout le monde serait content. Peut-être pas sa famille, s'il en avait une. Peut-être pas mon père, s'il avait encore le souvenir de mon existence qui lui avait apportée bien et bien des problèmes. Tout était calme. Pas un pas, pas un son de voix. Puis, les pas du garçons se firent entendre. Il ne semblait ne pas savoir où aller, en se dandinant ainsi de gauche à droite. Si je n'avais pas été dans cet état d'esprit de dépression constante, j'aurais certainement rit. Là, il y avait certes un petit sourire sur mes lèvres. Mais un sourire expriment de la joie, mais juste de la moquerie. Un peu méchante, sur les bords, n'est ce pas ? Il faut dire que ce garçon n'était pas le gentil des hommes non plus. Les gens comme nous « dépressifs » ne doivent pas avoir le temps de se soucier des autres, nous étions déjà assez occupés par nos propres soucis. Égocentrique. C'était mon cas. Je pensais avoir tous les malheurs du monde sur mes épaules, comme si rien n'était plus grave. Comme si j'étais la plus à plaindre, alors que j'avais un toit, de la nourriture, et toutes les billes en mains pour être heureuse, réussir ma vie. Je devrais avoir honte de me trouver malheureuse et de chercher à vivre alors que des tas d'enfants ou d'hommes se battaient en cet instant pour survivre, pour manger. Mais je n'étais pas méchante non plus. Et même si je ne pensais qu'à mon malheur, je ne l'étalais pas comme ça, à tout le monde, sans gêne. Bref, il était perdu. Il aurait pu marcher un temps indéfini dans cette forêt, sans en gagner la sortit avant le coucher du soleil, s'il prenait la mauvaise direction, car la forêt avait une très grande étendue. Moi, je connaissais bien la forêt. J'y allais souvent. Un endroit calme, frais, ou je me trouvais toujours seule, pour réfléchir. Et beau. Je sortais de mon sac un petit carnet, et lui fit un dessin, pour lui montrer le chemin. Ce fut assez difficile, de dessiner un chemin dans une foret, je lui indiquais la direction où il devait aller, à l'est, je montrais où était l'est par rapport à un points, puis devais dessiner tous les points clés comme une grosse pierre, pour lui indiquer que c'était la bonne direction. Compliqué, quoi. Mais j'avais réussi, pas si imbécile que ça. Je pliais la feuille, et, en guise d'humour, ne me demandais pas comment il était possible que j'essaye de faire preuve d'humour, j'écrivais « Plan fait avec amour. Bisou ! ». C'était pas vraiment de l'humour. C'était plus pour me moquer de lui. Si j'avais été normale, si toute la ma vie c'était bien déroulée, je serai peut-être devenue le genre de fille qui fait des blagues. Un peu nulles des fois. Qui aime rigoler. Je me retournais, et marchais vers la sortie de cette forêt, épuisée de la journée, en lâchant un :

« Bonne chance. »

S'il avait peur de se perdre, il n'avait qu'à me suivre. Il faisait ce qu'il voulait, je faisais ce que je voulais. Je n'étais désormais plus son problème.
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MessageSujet: Re: La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite)   La rencontre de deux dépressifs [PV Myrtille] (suite) Icon_minitime

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