Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]

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MessageSujet: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeMer 2 Mai - 22:37

Bonjour. Ou plutôt devrais-je dire bonsoir, étant donné que nous sommes en plein milieu de la nuit. Je dirais qu'il est approximativement... deux heures du matin. Ou trois tout au plus. Même si je voulais lire l'heure, mon cerveau lui en est totalement incapable. Je sors d'une boite de nuit, et je me demande bien comment j'arrive à rester debout. Je me sens pourtant... bien, légère, même si mon équilibre fait faillite, et que je ne marche pas vraiment droit, pour ne pas dire complètement de travers. J'ai une bouteille à la main. Une bouteille de je ne sais quoi, je n'arrive pas à lire le nom inscrit sur l'étiquette. Je l'ouvre et bois au goulot. Il me semble bien que cela soit de la vodka, ça fera l'affaire. Pourquoi suis-je sortie de le discothèque ? J'étais partie chercher quelque chose, et puis, je me suis perdue. Je ne sais pas trop où je suis. Un lieu sombre, entre deux mur, un peu humide. Je dois sûrement être dans une rue en ville, une ville que je n'ai même pas eu encore l'occasion de visiter. C'est pour vous dire à quel point je me sentais perdue. Mais commençons par le commencement. Comment étais-je arrivée là ? C'est simple. Je suis nouvelle dans un pensionnat, où je ne connais personne, et où je n'ai pas l'intention d'apprendre à connaître quelqu'un. Il était 22h, je m'ennuyais, dans ma chambre. On ne peut même pas être seule, dans sa chambre, c'est vraiment ennuyant, de ne pouvoir pleurer, ou faire toute sorte d'autres choses sans être aperçu. En plus, je n'avais pas vraiment fais la rencontre de mes colocataires. Je ne leur avais même pas adressé un moindre mots. Non pas que j'en avais envie... Cela faisait aussi bien longtemps que je n'étais pas sortie boire un verre, et aller me défouler le temps d'une soirée. Oui, un seulverre. Et je me retrouve avec une bouteille... Bref, je me sentais prête à exploser, alors j'ai pris mes affaires, mon sac à main et je suis sortie, dans une ville qui m'est totalement inconnue. Je n'y avais jamais mis les pieds. Je ne me souviens même plus comment est-ce que j'ai trouvé cette boite de nuit. Je suis entrée, installée au bar j'ai commandé un Jin Tonic, puis deux, puis trois... et j'ai bu, et puis, j'ai dansé avec tout le monde et n'importe qui, j'ai fais n'importe quoi... Je ne vais pas vous faire un tableau de tout ce que l'on fait en boite de nuit, si ? Et à deux heures, je ne sais pas ce qui a bien pu se passer dans ma tête, mais j'ai décidé de sortir, prendre l'air, et j'ai erré dans les rues sombres, en titubant, mes chaussures à talons à la main, jusqu'à me retrouver dans cette rue, en me rappelant que j'étais complètement perdue. Qu'est ce qu'il m'avait pris hein ? J'aurais du rester dans cette foutu boite de nuit, où j'aurai suivi quelqu'un chez lui, afin de me réveiller le lendemain matin dans le lit d'un inconnu, mais au moins, je n'aurai pas eu à dormir par terre dehors comme je serai obligée de le faire si j'étais bel et bien perdue. L'alcool lorsque je suis seule, dans le noir ne me réussi pas bien et provoque en moi toutes sortes de crises de panique, d'angoisse.

Je reste planté là, je ne vois pas grand chose, j'ai des vertiges, j'ai l'impression que tout autour de moi tourne. Le noir m'effraye. J'ai peur du noir. Je ne me sens pas bien, alors je décide m'approcher du mur, et de m’asseoir par terre, même si s’asseoir et le mauvais terme à employer, car je me laissais plus tomber par terre comme une pierre, mes jambes s'étaient dérobées sous moi. Je ne dois pas rester calme, sinon, je pourrais bien sombrer, et revoir les fantômes qui me hantent, encore plus lorsque je bois. J'ai la bouteille à la main, j'hésite, et me décide a en prendre une gorgée, puis deux. Je prie pour que quelqu'un passe dans la rue, mais à cette heure là, il me semble bien que c'est peine perdue. Ma nuit est bien partie pour être un enfer, comme la fameuse nuit, où j'ai bu pour la première fois. Je chasse cette pensée de ma tête, et pour essayer de retarder le plus possible mes pensées sombre, je me mets à chanter, une chanson en français. Je chante plutôt faux, il faut dire qu'avec tout ce que j'ai bu, j'ai plutôt du mal à chanter correctement. Je fredonnais l'air de... Bob l'éponge, puis d'autres dessins animés de mon enfance heureuse, en remuant la tête. Tout tourne autour de moi, et les ténèbres de la nuit commencent à me hanter. Je sens de plus en plus le froid du sol, la fraîcheur de l'air qui me fait frissonner. En même temps, il faut dire que ne suis pas habillée d'une manière très couverte. Le temps était frais, et j'étais en robe bleu marine, légère, bien que pas très courte, mais à bretelles. Mais je n'allais tout de même pas sortir faire la fête en pull, jeans et basket, voyons. Je continue a boire une gorgée de temps en temps, dans la bouteille qui se vide peu à peu, pensant que cela va m'aider à chasser toutes mauvaises pensées, mais il s'avère que c'est tout a fait le contraire, mais je suis dans un trop mauvais état pour pouvoir le comprendre. Je fredonne toujours, refusant de m'arrêter, de plus en plus vite, la tête dans les genoux, une bouteille à la main, avec la sensation de tomber, de perdre l'équilibre, à cause de l'alcool, qui me brûlait d'ailleurs la gorge, bien que je commence à être habituée, maintenant. Je secouais la bouteille. Au son qu'elle fit, il me semblait qu'elle ne devait plus être très pleine. J'avais beaucoup bu, ce soir. C'était un lendemain difficile qui s'annonçait. Surtout si je passais la nuit ici. Et je n'imagine même pas au levé du soleil, lorsque les gens iront travailler, et qu'ils me verront ici, une bouteille à la main... Bonjour la réputation. Mais après tout, l'opinion des gens ne n'importe que peu.

J'échappe la bouteille de vodka, qui roule. Je lâche un soupire en insultant la bouteille, et me mets a quatre pattes, pour aller la chercher, au milieu de la rue. Je ne vois absolument rien. Je touche le sol avec mes mains, pour essayer de l'attraper. Tout ce à quoi j'arrive, c'est à me couper avec un bout de verre, qui était par terre. Habituée, je me contente de continuer de chercher. Et puis, après quelques minutes, j'abandonne, et reste assise au milieu du chemin, n'ayant pas le courage de retourner contre le mur pour m'adosser. Il me semble entendre des bruits de pas, mais je n'y fais même pas attention, trop préoccupée par la perte de ma précieuse bouteille, et la tête dans, les genoux, j'essaye de ne penser à rien, en chantonnant toujours les mêmes chansons enfantines, les génériques de dessin animés, en passant par Barbe a Papa, Bob l'éponge, Power Rangers, et j'en saute...~



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Junro Gosuke

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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeVen 18 Mai - 16:49

Il est tard .. très tard même. Pour tout vous dire, je ne sais même pas ce que je fais encore dans la rue à cette heure-ci. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes de rester si tard, mais là, je ne pouvais pas partir avant. En effet, c'était un jour spécial. Et de quoi je compte vous parlez une nouvelle fois ? De basket bien sûr. Pour quels motifs est-ce que je pourrais rester si tard en ville ? Uniquement le basket et rien d'autre. Du moins, normalement. Il y avait tout un rassemblement de joueurs de basket de toutes les villes qui avaient composé des équipes de cinq joueurs afin d'organiser un grand tournoi de streetball. Bien sûr, je faisais partie d'une de ces équipes.

Le tournoi durait toute la journée, tout le monde s'amusait bien et on pouvait s'absenter des terrains lorsque notre match était terminée pour aller manger ou autre pour ensuite revenir à l'heure de notre match suivant. L'ambiance était bien au rendez-vous, c'est tout ce qui comptait après tout. Nous allions manger tous ensemble des hamburgers, des pains saucisse, des frites et toutes les crasses possibles. On éliminait tout une fois qu'on jouait notre petit match, donc autant se faire plaisir ! Concernant la boisson, c'est autre chose .. Moi je n'y touchais quasiment pas hormis un verre ou deux avec ce que j'aimais dedans. Mais les autres abusaient un peu au risque de jouer comme des loques sur le terrain. Ça ne ressemblait plus à rien durant le match, mais au final, on s'en foutait de gagner ou perdre. Le seul qu'on avait en arrivant était de s'amuser. C'est bien une des seules fois où je n'ai pas envie de gagner car c'est souvent le contraire en général ...

Le dernier match du terminé s'est terminé aux alentours de 22-23 heures, ce qui n'est pas très tôt. Sans compter le fait qu'il y a la remise des médailles, le classement dévoilé et toute la "cérémonie" de fin du tournoi, cela a duré jusque 23h30 - 0h00 facilement. Et pour conclure le tout, tout le monde était invité à faire la fête tous ensemble sur le terrain, boissons et nourriture à volonté. Vous vous doutez que tout le monde en a un peu profité. Surtout moi, au niveau de la nourriture ! Haha. Les autres, eux, étaient un peu plus éméchés donc ils faisaient un peu n'importe quoi. Durant cette "soirée", certains dansaient, d'autres buvaient, d'autres tentaient tant bien que mal de jouer au basket dans un état assez pitoyable. Bref, c'était un peu n'importe quoi. J'étais resté jusque 2 heures du matin avec eux, ce qui me semblait plus qu'assez. Je retournais vers le pensionnat en compagnie d'un de mes équipiers. Arrivé à hauteur d'une ruelle qui était un sacré raccourci pour mon trajet, je dis aurevoir à mon équipier et je m'engageai dans cette ruelle.

Cette ruelle était on ne peut plus sombre, on n'y voyait quasiment rien. Il faisait nuit, certes, mais il n'y avait même pas un lampadaire ou autre pour un peu éclairer cet endroit. Il faut regarder où l'on marche dans ce genre d'endroit car on ne sait jamais sur quoi tomber. Et effectivement, cette nuit, j'allais tomber sur quelque chose d'inattendu. Une chose à laquelle je ne m'attendais pas, franchement ... C'était une fille, seule, assise en plein milieu de cette ruelle, la tête dans ses genoux en train de chanter des chansons dont je ne comprenais rien. Une bouteille plus loin, elle devait surement être dans un sale état. La chose à laquelle je fis le plus attention ? Ses cheveux .. Ils étaient d'une couleur peu commune, un bleu cyan. C'est rare de voir ça. Bref, elle devait surement être bien bourrée pour avoir terminé ici, toute seule dans cet endroit. Personnellement, je n'aime pas voir des gens dans cet état là. Généralement, je passe à côté d'eux et je pense très fort que c'est bien fait pour eux, qu'ils ne méritaient que ça et qu'il fallait apprendre à se retenir de boire de temps en temps. Mais cette fois-ci, c'était différent. Je ne l'avais jamais vue auparavant, elle était toute seule, elle avait l'air d'avoir mon âge. De plus, il était assez tard, il serait préférable qu'il ne lui arrive pas quelque chose. Autant l'aider comme je peux, si c'est possible bien sûr ...

    Euh ... excuse moi, tu te sens bien ?
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeVen 18 Mai - 22:44

Je m'arrêtai de chanter, quelqu'un marchait dans la rue, et il, ou elle, avait bien faillit me tomber dessus. Il faut dire que j'étais au milieu de la rue, ou plutôt de la ruelle, qui était vraiment étroite et sombre. Avant d'avoir le courage de relever la tête, il y eu quelques secondes qui s'écoulèrent. J'avais l'impression que si je levais la tête, j'allais voir les choses terrifiantes que je vois la nuit, dans les ténèbres. Mais j’eus le courage, et je n’aperçus que la nuit, sombre, avec une personne devant moi. Un premier soupire de soulagement. J'essayais de lever la tête, sans parler, un peu perdue, mon cerveau au ralentit. Je ne distinguais pas bien le visage de cette personne, mais j'arrivais quand même à me rendre compte qu'il s'agissait d'un homme. Ma tête devait être penchée très en arrière, car il s’avérait qu'il était d'une taille impressionnante. Soit parce que j'étais minuscule, là, assise en boule, ou soit parce qu'il était géant, et c'était vraiment l'impression que je ressentais, il m'impressionnait, avec sa grande taille. Je restais comme ça un moment, essayant de distinguer un peu ses traits, sans trop pouvoir y arriver, et l'effet de l'alcool n'aidait pas vraiment non plus. J’espérais qu'il ne pouvait pas bien me voir non plus, je devais vraiment faire peur. Les yeux un peu rouge, le maquillage dégoulinant sur le visage, à cause de quelques larmes versées sans que je ne m'en sois rendue compte, après m'être rendue compte que j'étais perdue.

Oh ! J'avais oublié, j'étais perdu, et ce garçon allait peut-être m'aider. Et les paroles qu'il avait dites confirmaient ma thèse. Je ne pus donc pas m'empêcher de sourire, heureuse de ne pas avoir à passer la nuit ici. Enfin, cela était un peu vite dit, il allait peut-être m'abandonner, comme ça. Au ton de ses paroles, il ne semblait pas sortir d'une fête très arrosée, il avait prononcé ses paroles comme une personne totalement sobre. J'aurais aimé prendre sur moi, essayer de paraître sobre, calme, et tout ça, mais là, je n'étais pas du tout en état. Je me demandais même comment j'allais pouvoir aligner deux mots à la suite, ou m'exprimer en japonais. Je le fixais, en souriant toujours, l'alcool m'ayant rendu plus ou moins... joyeuse, beaucoup moins timide, et au point ou j'en étais, pas du tout timide. Et là, sans que mon cerveau n'ai rien demandé, les seules paroles qui sortirent de ma bouche furent :

« Oh ! Un géant ! »

Non mais sérieusement, Myrtille ? T'es idiote ou quoi ? Tu risques vraiment de perdre ton ticket de retour pour le pensionnat, ou un endroit pour dormir, ou l'aide de quelqu'un, tout simplement. Rien que la compagnie de quelqu'un, étant saoule, était un vrai réconfort. Mais comme je risquais de délirer, la compagnie n'allait sûrement pas durer. Consciente de ce que je venais de dire, je replongeais ma tête dans mes genoux, en ronchonnant, soupirant. Et puis, avec assez de mal, je me levais en titubant. Le monde tournait, autour de moi, et je dois avouer que ce n'était pas vraiment agréable, sans musique, stroboscopes, et l'ambiance qui va avec. J'avais du m'accrocher au garçon pour ne pas tomber par terre, en bredouillant une excuse. Je me débrouillais pas mal, si je m'étais laissée allée, j'aurais certainement rigolé, en lui donnant un coup d'épaule. Je me retenais. Je ne voyais pas son visage, je ne levais pas la tête, j'essayais juste de me tenir debout, toute seule, et j'avais vraiment du mal. Une fois cette chose faite, je pus enfin lever la tête, pour le regarder. C'était vraiment gênant de devoir lever autant la tête, j'avais l'impression de tomber en arrière.

Et puis, après un certain temps à le fixer, je dis :

« Heu... Bonjour. Je heu. Perdue. »

Voilà, c'était un miracle, j'avais réussi à dire ça, sans rigoler, sans divaguer, même si c'était confus, bref. En titubant un peu, je donnais un coup de pieds dans la bouteille à mes pieds. Cette fameuse bouteille, que j'avais perdue. Je baissais la tête, et comme si je lui parlais, je lui dis « Chut ». Chose typique des gens saouls : Parler aux objets. J'aurais bien voulu la ramasser, boire un peu. Et je chuchotais même « Je te ramasserais bien, mais je veux pas passer pour une alcoolo. » Trop tard, évidemment. Il devrait s'enfuit en courant, le pauvre garçon qui avait eu la gentillesse de me proposer son aide. Mais, relevant la tête, je posais des yeux suppliants sur lui, comme si je voulais le forcer à m'aider. Je ne voulais vraiment pas dormir ici. Même en marchant en zigzagant, il lui suffirait de m'indiquer le pensionnat, et j'irais.

« S'il te plaît ! » Je l'avais prononcé sur un ton suppliant, aussi.

C'était trop de concentration pour la soirée, je commençais déjà à avoir mal à la tête, et rester debout était plutôt difficile. S'il ne m'aidait pas, je m’allongerait par terre, dans les poubelles, histoire de confort, et je m'endormirais. J'essayais de deviner quel âge il pouvait bien avoir. Pas beaucoup plus vieux que moi. Peut-être qu'il était au pensionnat, aussi, non? Il me semblait qu'il n'y avait pas beaucoup d'autres collèges/lycée, dans cette ville. Après tout, comment aurais-je pu le savoir? C'était ma première sortie. Pas très réussi, d'ailleurs. Et si j'avais des souvenirs de cette soirée, (et vu la quantité bu, il ne m'en resterait que des flash), je ne retournerais pas en soirée avant quelques temps.
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeLun 28 Mai - 1:26

La situation dans laquelle je me retrouvais était on ne peut plus bizarre, il faut l'avouer. Il est plus de deux heures du matin, je suis seul dans une ruelle sombre accompagné d'une fille complètement saoule, qui ne tient même pas debout et qui ne sait pas aligner plus de dix mots sans bégayer. N'empêche, vous pourriez vous imaginer tous les scénarios possibles et inimaginables, c'est compréhensible mais ce n'est pas du tout ce que vous croyez, je vous rassure sur ce point. Je ne suis juste qu'un pauvre innocent revenant d'une journée crevante passée sur un terrain de basket qui vient de croiser une fille assise en plein milieu de cette ruelle. Et en bonne âme que je suis, je lui avais demandé si ça allait car en général, je passe mon chemin. Mais là, il s'agissait d'une fille seule dans une ruelle, et j'préférais ne pas retrouver un article comme quoi une fille s'était fait enlevée ou violée et qu'il s'avérait que c'était celle que j'avais vu plus tôt dans la nuit.

Je me tenais debout, face à elle, qui était assise, tête dans ses genoux. Elle tenta tant bien que mal de sortir quelques mots de sa bouche mais je voyais bien qu'elle avait pas mal de difficulté à le faire. Tout ce que je pouvais faire, c'était assister à la scène et esquisser un sourire en coin même si ça ne se fait pas. Mais j'ai toujours bien rigolé quand je parlais avec ou regardais des gens complètement morts. C'est toujours des évènements marquants de ta vie que tu ne pourras effacer tellement c'est épique. Je ne pouvais tout de même pas apercevoir son visage concrètement, tout ce que je voyais était la couleur de ses cheveux. Elle releva la tête vers moi avant de lâcher un gros "Oh un géant". Cette expression me fit rire légèrement, mais intérieurement j'étais tout aussi surpris qu'elle puisse remarquer que je sois grand, c'est déjà un bon point, elle ne voit pas en double !

Elle tenta tant bien que mal de se relever comme elle pouvait. Pour ne pas tomber et trébucher en arrière et s'étaler de tout son long sur le sol, elle s'accrocha un peu à moi. Je me contentai simplement de la retenir par l'épaule pour qu'elle soit stable et pour voir si elle pouvait tenir quelques secondes debout. Apparemment, ça marchait, elle pouvait tenir. Mieux encore, elle pouvait me parler ! Elle arriva à me faire comprendre qu'elle était perdue. Merci, je ne l'avais pas remarqué. Qu'est-ce qu'une fille qui savait exactement où elle était ferait dans cette ruelle, à cette heure-ci, assise en plein milieu de celle-ci ? Franchement ... Et puis, elle commença à parler aux objets. Personnellement, je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir mais bon, ça me faisait toujours rire ce genre de choses.

Je voyais bien qu'elle ne pouvait plus tenir très longtemps debout toute seule, rien qu'à sa façon de me fixer dans les yeux en me suppliant d'une chose qu'elle ne m'avait pas demandée, je voyais bien qu'elle pouvait tomber à tout moment. C'est pourquoi, j'avais décidé de la retenir par son bras pour lui servir d'équilibre. Comme ça, si elle partait trop sur sa droite, je pouvais la tirer vers moi et elle ne tomberait pas. Quelle idée ingénieuse ! Par contre, ça risquerait d'être plus délicat quand on va marcher, mais bon, je ferai avec. Cependant, je devais tout de même lui demander où est-ce qu'elle se rendait pour pouvoir la raccompagner sans trop de soucis. Je croise les doigts pour qu'elle s'en souvienne et que ça ne soit pas trop loin .. sinon je ne suis pas couché avant le lever du jour.

    Au fait, où est-ce que tu dois aller ? Tu vis dans les environs ?
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeVen 1 Juin - 22:27

Oh, je me sens en équilibre ! Ah, non, c'est tout simplement que ce garçon, s'il est humain, car avec tout l'alcool que j'avais dans le sang, je n'en étais pas convaincu, qui me retient par le bras. Quelle gentille créature. Je m'imaginais un géant... vert. Pourquoi vert ? Sûrement à cause de cette pub pour les... les haricots. Vous savez, le géant vert. Et bien c'est ce qu'il se passait dans ma tête, je voyais un géant vert, même si je ne voyais réellement qu'une silhouette d'homme très grande comparée à moi. Je devais avoir pris autre chose que de l'alcool pour en arriver à imaginer des choses comme ça. Et cette image de créature géante était loin de m'effrayer, bien au contraire, j'avais un petit sourire... amusé, un peu niais sur le visage, en le regardant.

Je me laissais un peu tomber de temps en temps, me soulageant à l'idée que le garçon m'empêchait de tomber, mais je me rattrapais, car ce n'était pas parce qu'il m'aidait que je devais faire n'importe quoi, voyons ! Enfin, je même si c'était sûrement un peu trop tard, je pouvais toujours limiter les dégâts et les gênes que je causais. C'est fou ce que je tiens bien l'alcool, pour arriver à penser à cela, en cette situation. Je m'en félicite moi même, et hélas pour moi, à haute voix

« Bravo Myrtille ! Très douée ! »

On reconnaissait à ma voix que je devais être saoule. Enfin, ca se voyait déjà, mais ma voix tremblait était hésitante et pas très forte. Sans oublier que je rigolais dès que j'ouvrais la bouche pour dire quelques chose. Mon cerveau demandait à ma bouche de ne pas rigoler, de me taire, mais rien. Les mots sortaient tout seuls. Imaginez que je me laisse aller, comme je le fais normalement en soirée. Je fais complètement n'importe quoi, et heureusement pour ma conscience déjà pas mal abîmée, je ne me souviens de presque rien. Évidemment, quelques flash-back, mais je me forçais à effacer tout cela de ma mémoire, sauf quelques bons moments qui me remontaient parfois le moral, ce don je n'avais pourtant pas vraiment envie.

Je regardais en l'air, en rigolant, posant ma main sur ma bouche, pour retenir mes rires, hystériques. Ca y est, je commençais à ne plus me retenir. Je pleurais, des larmes de fou rire. Ou des larmes de tristesse, je ne sais pas, mais je pleurais, et agrippais le bras du garçon, en essuyant mes larmes dessus, oui. Vraiment. C'était vraiment mal élevé, déplacé. Et alors ? Comment je pouvais faire autrement ? Je perdais un peu le contrôle. Et je ne me mouchais pas dans son tee-shirt, ou je ne sais quoi, non plus. C'était juste quelque larmes. Ensuite, j'arrêtais d'un coup de rire, et je devenais triste, déprimée. Voilà le merveilleux effet de l'alcool sur moi. Je passe du coq à l'âne, sauf lorsque je me trouve dans une ambiance... endiablée. Ce qui n'était pas le cas, ce pourquoi mon comportement était différent à cet instant.

Je relevais alors la tête, au son de la voix du géant vert, ou du garçon, et je le regardais en me mettant sur la pointe des pieds, en fronçant les sourcils. Mais c'est que cette créature parlait. Même si elle m'avait déjà adressée la parole auparavant, j'avais en effet déjà oublié. Je le fixais, me retenant à son bras, pour ne pas perdre l'équilibre, et je m'exclamais en criant, alors que j'étais proche de lui :

« Tu parles, Monsieur le géant vert ! Jolie voix ! »

Et je lui donnais une tape sur le front, avant de revenir à ma taille normale, car je perdais mon équilibre. Je ne lui avais en effet pas répondu. Il m'avait fallu un temps de réaction, vous savez, le temps que ses paroles me montent au cerveau. Cerveau qui ne traitait pas vraiment bien les informations. Et une fois avoir à peu près compris ce qu'il me demandait, je soupirais, et mis mes mains sur mes yeux, pour me rappeler, en chuchotant « Où, où, où... », suivit de gros mots, pour essayer de stimuler ma mémoire. Je n'arrivais pas à me rappeler, ce qui me fit pleurer. Encore. Et puis, après avoir pleuré un certain temps, je m'arrêtais, et * paf * , un souvenir.

« Une genre de prison. Jeunes. Prof ! »

Bon, avec ça, il pourrait se débrouiller à trouver non ? Il n'y a pas des dizaine de pensionnats, ici. A ce que je sache. Je tapais dans mes mains. J'arrivais plutôt bien à parler, non ? Je posais ma tête sur l'épaule, le bras, ou quelque chose dans le genre du garçon, et je fermais les yeux, en m'endormant, lui bavant dessus. Oui, a vrai dire, ce n'était pas très... sexy. Mais j'avais d'autres soucis à faire que de bien me comporter. J'étais fatiguée, mais aussi d'un autre coté excitée par l'alcool, qui me rendait par moment hystériques. Pauvre pauvre garçon géant vert, tu ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué en essayant de me venir en aide. J'allais peut-être je sais pas, flipper, faire un bad trip, piquer une crise de folie, ou une crise suicidaire. Dans l'état ou j'étais, il aurait mieux fait de me laisser là.
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeVen 29 Juin - 16:53

Je tentais tant bien que mal de tenir cette fille complètement morte bourrée en équilibre, mais je peux vous dire que c'est pas le plus facile à faire. Les gens qui sont dans cet état là sont carrément hyperactifs. Ils bougent dans tous les sens, ne tiennent pas bien sur leurs deux jambes et partent à gauche et à droite sans savoir se rattraper hormis à l'aide d'un mur ou d'une chute tout court pour les stopper dans leur élan. C'est pourquoi j'avais proposé mon aide à cette fille saoule pour ne pas qu'il lui arrive des choses la nuit mais bon. J'aurais peut-être dû m'abstenir en voyant ce qu'elle allait me réserver. Enfin, maintenant je suis sûr que je ne voudrais jamais terminé dans un état pareil, ce serait trop honteux, franchement. Je me demande d'ailleurs comment on peut arriver à boire pour atteindre un tel état ..

Durant notre trajet, j'essayais de récupérer un maximum d'informations pour savoir où elle se rendait exactement pour pouvoir l'y déposer afin qu'elle soit tranquille et en sécurité je vais dire. Déjà avec mon aide, elle avait du mal à se tenir debout alors seule, je n'imagine même pas. Enfin, voilà qu'elle se met à se lancer des compliments à elle-même. Elle est complètement morte, ça je peux le dire. Elle s'agrippait à mon bras d'une telle manière que j'ai cru qu'elle allait me déchirer ma blouse. Mais bon, tout ce qu'elle trouva de mieux à faire était d'essuyer ses larmes sur mon bras. Super ... Elle se met à pleurer pour on ne sait quelle raison. Quel état honteux, je me demande comment les gens peuvent aimer boire pour en arriver là. Sans rajouter qu'elle se mit à me gueuler dans mon oreille alors qu'elle se trouvait à quelques centimètres de moi. Géant vert .. super surnom. Au moins j'avais une jolie voix, c'est déjà ça de gagné. Tout ce qu'elle trouva de mieux à faire était de me taper sur le front. Bon, je n'allais pas réagir à ça, vu son état, ça se comprenait mais je n'avais toujours pas la réponse à ma question.

Je ne sais pas comment, mais au final, j'ai eu la réponse à ma question. Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans sa petite tête pour qu'elle se souvienne de certains mots sensés ? Ok, elle n'avait pas été super claire mais ça suffisait amplement pour que je comprenne. Les seuls mots qu'elle a pu sortir étaient : genre de prison, profs et jeunes. Il n'y a pas cinquante endroits où se trouve ce genre de personnes. Je n'étais pas dans la ville depuis longtemps mais le seul endroit possible était le pensionnat lui-même. Alors comme ça elle vivait au sein du pensionnat, elle aussi ? Étrange, je ne l'ai jamais vue. Bref, je savais où je devais me rendre maintenant, puisque c'était ma destination de base. Au moins, je n'aurai pas de détour à faire.

    Et bien, direction le pensionnat dans ce cas ...

Après une dizaine de minutes à marcher et à la retenir pour ne pas qu'elle tombe et s'écroule en plein milieu de la rue, nous étions enfin arrivés devant l'entrée du pensionnat. Il était presque 3h, c'était pas du tout une heure pour rentrer. La mission allait être compliquée, il fallait rentrer sans faire trop de bruit. Le problème c'est que, vu son état, la tâche allait être on ne peut plus compliquée et on allait se faire choper. Mais bon, tant pis, fallait bien la faire rentrer. Il fallait passer par les grilles du pensionnat et rentrer par l'arrière afin d'arriver dans le hall principal. Avant de rentrer, je voulais m'assurer de plusieurs choses.

    Au fait, tu te sens capable de retourner dans ta chambre seule ? C'est quel numéro ta chambre ? Ah oui ... une fois à l'intérieur, essaye de ne pas trop crier pour ne pas qu'on se fasse choper, sinon ça risque de mal tourner.

Je suis sûr et certain que mes paroles n'auront aucun effet sur elle, qu'elle n'y comprendrait rien et qu'elle ferait tout le contraire ce que je lui ai dit. Elle criera surement, pleurera, dira n'importe quoi. Je vois déjà le bordel que ça va être. Mais bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver avec les personnes dans cet état là .. autant essayer !
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeLun 2 Juil - 22:54

Pensionnat ! Voilà le mot que j'étais en train de chercher. Il n'était pas si bête que ça en fin de compte ce garçon. Pourquoi je croyais qu'il était idiot ? Ah, heu, je ne sais pas trop. Les géants verts j'imagine que ce n'est pas très intelligent. Vous savez comme dans Harry Potter, le grand troll vert, il est complètement débile ! Je ne dis pas qu'il y avait une ressemblance entre le troll et le garçon qui m'aidait, hein. Ce premier semblait un peu moins gros. Je voyais presque double, c'était difficile de bien le distinguer. Je décidais donc de toucher ses bras, voir s'ils étaient musclés. Un peu mou tout ça non ? Évidemment, dans mon état, il m'était impossible de tenir ma langue :

«Pas musclé. Tout mou. »


Je rigolais en disant cela. Il avait beau être tout mou comme je le disais, il arrivait à me soutenir pour éviter que je tombe par terre. J'avais beau ne pas le remercier, ou lui dire des choses méchantes, je ne lui en étais pas moins reconnaissante. Plus on marchait, plus je rigolais. J'étais partie dans mes délires. C'était dommage qu'il ne puisse pas rigoler avec moi. Je râlais donc un petit peu entre deux rires, en lui donnant un coup dans l'épaule :

«Tu crains mec. »

En temps normal, il me semble que je n'aurais dis le mot mec. C'était un truc que les mecs disaient entre eux. Vous savez, les basketteurs, ou les rapeurs. Et puis, je n'avais pas vraiment d'amis, je ne parlais à personne, jamais, alors je ne risquais pas d'appeler quelqu'un comme cela. On marchait, je me laissait aller dans tout les sens, en chantant des chansons que j'avais entendu il y a quelque minutes en boite de nuit. J'essayais de danser, mais en fait, je ressemblais à un asticot. Ou point où j'en étais, je pouvais faire n'importe quoi, je m'étais déjà tellement ridiculisé. Et dire que ce garçon et moi étions dans le même pensionnat. J'espérais bien tout oublier de cette soirée, sans quoi je ne supporterais pas de croiser ce garçon en me rappelant ce que je lui avais fait subir. Et j'imagine qu'il ne serais pas près d'oublier ce qu'il avait fait pour moi. Je lui en devrais une. Mais étant inutile, je ne vois pas trop en quoi je pourrais lui être utile.

Je regardais en plissant les yeux le lieu devant lequel nous nous trouvions. Il me semblait que c'était le pensionnat. Les grilles. Il m'avait ramené. Je souriais. Je n'aurais pas à dormir dehors ! Mais avant de rentrer, il me posa une série de question. Bon, d'accord, pas une série mais deux. Je ne comprenait rien. Ca voulait dire quoi déjà « capable » ? Non mais il était débile ou quoi ? Comment voulait-il que je me rappelle le numéro de la chambre. Et quant à rentrer seule dans ma chambre, il rêvait, comme quand il me demandait de ne pas crier. Et, justement en criant je lui répondais :

«Toute seule ? Tu m'y ramènes ! Mon sac. Ma clé dedans. Y a le numéro. Mal tourner ? Cool !»

J'étais autoritaire, dis donc. Et j'étais fière de l'être. Le pauvre. J'étais horrible. Je voulais être gentille, alors je me disais de ne pas crier quand on sera à l'intérieur. J'oubliais cette pensée quelques secondes plus tard. Je commençais vraiment à être fatiguée, et je me laissais tomber sur lui, la joue sur son bras, comme si j'étais contre un poteau. Je bavais un peu sur sa veste ou sur je ne sais pas quoi. Je chantonnais sans articuler, en somnolant. Je passais du coq à l'âne. Il y a cinq minutes, j'étais en pleine forme en train d'hurler, et là je dormais presque. J'avais envie de vomir. C'était plutôt rare, je tenais bien l'alcool, j'avais du boire beaucoup. Ou prendre autre chose que de l'alcool. Et, en souriant dans mon demi-sommeil, je dis au garçon :

« Allez maman, porte moi sur ton dos... Monter les marches c'est dur. »

Oui, je l'avais appelé maman. J'étais un peu perdue dans mes rêve. Et puis, l'alcool me faisait resurgir de vieux souvenirs. Mais comme je n'étais pas seule, ce n'était pas des souvenirs déprimant, effrayant, mais apaisant. J'étais contente, plus calme.

«S'il te plait maman ramène moi à la maison... Je serais gentille. »

Je délirais complet. J'étais partie dans des délires différents de ceux de tout à l'heure. C'était des délires réalistes. Des paroles que j'avais déjà prononcé il y a longtemps. Le pauvre garçon ne devait rien y comprendre. Tant que je ne parlais pas de l'accident de voiture, ou que je ne me mettais pas à penser à des choses plus déprimantes, il n'avait rien à craindre. Il pouvait me porter sur son dos franchement ! C'est pas comme si je lui avais demandé la lune. J'étais tellement fatiguée. Je me demandais si mes colocataires étaient là. Les pauvres, j'allais sûrement les réveiller. Surtout que la nuit après avoir bu comme ça, je délire complètement. Pendant plusieurs heures. Je continuais de bavouiller sur le garçon. Après tout, je le prenais pour ma mère, alors je me disais que ma mère s'en fichait un peu de ma bave non ? C'était agréable de le prendre pour ma mère.

[HRP: Désolée il est pas terrible j'ai galéré x.x]
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Junro Gosuke

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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 15:47

Décidément, ce genre de chose n'arrive qu'à moi. Pourquoi est-ce que je dois me retrouver dans ce genre de situation alors que je n'ai absolument rien demandé ? Voilà ce qui arrive quand on veut être trop gentil avec les autres. M'enfin, la fille était complètement saoule et je ne voulais pas la laisser là. J'aurais peut-être dû le faire quand je repense à tout ce qu'elle a pu me faire subir sur le chemin du pensionnat. Elle est l'exemple type des gens qui boivent pour rien et qui finissent dans un état déplorable, à la limite du déchet ambulant. C'est bien pour ça que je ne boirai jamais, pour ne pas terminer dans un état pareil et être complètement ridicule. Tant mieux pour elle, elle s'est bien amusée mais elle n'a pas su se contrôler, tant pis. Je me remémorais tout ce qu'elle m'avait fait durant cette "balade" si on peut appeler ça comme ça. En effet, je devais batailler pour ne pas la laisser tomber, supporter ses cris, ses chants incompréhensibles et ses réflexions du genre "C'est mou" en touchant mes bras ou encore que je craignais. Je ne suis pas du tout genre à me vanter à montrer mon corps en public mais je pense que si elle était dans son état normal, elle n'aurait pas dit la même chose, elle serait même pas surprise mais bon, je peux toujours rêver avant qu'elle dise quelque chose de sensé ce soir.

Nous étions arrivés depuis peu de temps devant les grilles du pensionnat et vu l'heure, je lui ai bien fait comprendre qu'il ne fallait pas gueuler, qu'il fallait être discret et tout le blabla qui va avec pour ne pas qu'on se fasse choper. Seulement, vu son état, je sentais bien que ça allait partir en live et qu'on allait se faire remarquer très vite puisqu'elle ne comprend surement rien à ce que je lui ai dit. En plus de cela, vu les quelques questions que je venais de lui poser, elle péta complètement une case et commença à crier comme une tarée.

Bordel .. je suis du genre à rester calme et gentil en général mais là, ça commençait réellement à me saouler. C'est bien simple, vu la façon dont elle venait de réagir, j'ai voulu la laisser en plan dans le couloir et lui dire de se démerder comme une grande. Mais je ne suis pas un connard, maintenant que je l'ai aidée, autant le faire jusqu'au bout. Elle gueula que je devais la ramener et qu'il y avait sa clé avec le numéro de la chambre dans son sac. Je ne savais pas que les sacs des filles pouvaient être aussi bordéliques que ça, je n'en reviens pas. On y trouve un peu de tout d'ailleurs. Je vais quand même vous épargner les détails. Une fois la clé trouvée, je me retournai vers la fille en question et je la vis toute calme, assise contre un mur. C'est pas possible .. voilà qu'elle s'endort maintenant. Et le pire, c'est qu'elle me prend pour sa mère en me demandant de la porter sur mon dos. Pas le choix de toute façon, c'est la manière la plus simple pour montrer le plus rapidement. Seulement, j'allais devoir me taper 3 étages avec une fille bourrée sur le dos puisque sa chambre est le numéro 36.
    Bordel ... Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ce genre de truc ? Au moins, ça me fera de l'exercice ...
Une connerie qui me fit décompresser quelques secondes avant de commencer à la porter. Je la pris tant bien que mal et la mis sur mon dos de manière à ce qu'elle ne tombe pas. C'était un poids mort, elle s'endormait complètement en buvant sur moi. Je ne compte même pas le nombre fois qu'elle a bavé sur moi, c'est dingue. Je montais les marches une à une, le plus rapidement possible mais sans tomber. Quelques fois, je me laissais tomber en arrière à cause de son poids mais je me rattrapais grâce à la rampe d'escaliers. Si jamais on tombait, on serait dans un sale état, croyez moi. Après 10 minutes, j'avais le dos en compote mais on était finalement arrivé à destination. Je pris la clé que j'avais mise en poche et la mit dans la serrure avant de la tourner. Ses colocataires allaient être heureux, en espérant que je ne les réveille pas à mon tour. Au point où j'en suis de toute façon .. Je la déposai au sol en la tenant par les épaules pour qu'elle reste debout avant de lui dire quelques mots.
    Voilà, c'est ta chambre. Je peux te dire que tu m'as fait galérer cette nuit ! Enfin, j'espère ne plus devoir te retrouver dans cet état, Myrtille ...
Comment est-ce que je savais son prénom ? C'est simple, en fouillant dans son sac, je suis tombé sur sa carte d'identité et j'ai pu voir son prénom. Ayant une bonne mémoire, je ne pense pas oublier cette fille de si tôt avec ce qu'elle venait de me faire subir. Et puis, une fille avec des cheveux de cette couleur, ça ne s'oublie pas. Serait-ce la fin de mon calvaire ? Je n'en sais rien, dans cet état, elle est encore capable de tout ...
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitimeDim 15 Juil - 1:31

Mais c'est qu'il rageait le pauvre petit. Rolala. Ça va, c'est pas non plus comme si je pesais une tonne. Non mais c'est vrai, je ne mange rien. Un repas par jour, et encore, je vous raconte pas le contenu. Sans compter les fois ou je vais me mettre les doigts au fond de la gorge après avoir avalé quelque chose. Vous voyez quoi. Non, je ne suis pas anorexique, du moins, je ne pense pas. Tout ça pour dire que, je suis plutôt maigrichonne. A moitié endormie, je lui donnais un coup sur le sommet du crâne en ronchonnant dans mon état somnolant.

« Dis que je suis une patate aussi, maman. »

Oui, j'avais employé le terme patate. J'avais de nouveau moins de 8 ans, et je parlais comme tel. J'agissais comme tel. Et je ne voulais pas arrêter. Sûrement aussi parce que je ne me rendais pas compte que j'agissais comme cela. J'avais beau avoir la tête qui tournait, le foie en bouillie avec une envie de vomir pas possible, je me sentais mentalement parfaitement bien. Apaisée. Pendant qu'il grimpait les escaliers, et il semblait avoir du mal, notre pauvre petit géant vert, parce que j'avais l'impression de tomber en arrière toutes les trente secondes, je passais mes bras autour de son coup. Non, pas pour m’agripper et l'aider, juste comme ça, parce que j'aimais beaucoup ma maman. Bizarrement, elle ne sentait pas pareil que d'habitude. Elle sentait mauvais. Non, je plaisante. Mais ce n'était pas son parfum, son doux parfum dont je me rappelle si bien. Je me souviens que je me blottissais souvent dans ses bras, posais ma tête sur son cou, et en respirais l'odeur. Ou alors, elle me portait sur son dos, comme le géant vert maintenant, je posais ma tête sur son épaule, et respirais. Et souvent, je m'endormais à moitié. Comme là. Sauf que je devais être un peu moins lourde à l'époque, et que je ne sentais pas la vodka ou je ne sais quoi à plein nez. Mais, à mon grand regret, il me sortit de mes rêveries, et je redescendis sur terre en même temps que mes pieds touchèrent le sol. Ce n'était pas ma mère. C'était juste un garçon, qui avait eu la gentillesse de m'aider. Mais qui d'ailleurs râlait, encore. Peut-être qu'il aura galéré, mais au moins, il aura un bon souvenir. Bon ok, pas forcément bon. Mais en y repensant, peut-être un souvenir marrant, un truc à raconter à ses potes ou à ses parents, du genre : « Ouais, vous imaginerez jamais ce que j'ai du faire la nuit dernière ! Y avait une fille complètement défoncée dans la rue et..... ». Bref. Au moins, j'aurais marqué la vie de quelqu'un, pour une fois.

Mais... Ce n'était pas fini, dommage pour lui. Le pauvre. J'allais profiter qu'il soit encore là pour le torturer un peu. Si je prenais du plaisir à l'embêter ? Mais non voyons. Je ne suis pas comme ça... Bon, ok, d'accord. Là, j'y prenais du plaisir. Mais aussi, je n'avais pas envie de me retrouver toute seule. Elle aimait bien, Myrtille, qu'on s'occupe un peu d'elle. Non mais c'est vrai. En plus il comptait sérieusement me planter là ? Je sais pas s'il avait remarqué, mais je n'étais pas capable d'ouvrir la poignet de la porte. Et me connaissant, je me tromperais sûrement de lit, et me retrouverais à dormir dans celui d'un de mes colocataires, en le ou la réveillant. Bonjour le regard qu'ils me lanceraient le lendemain matin. Déjà que c'était dur d'accepter de cohabiter avec des gens, parce que je n'appréciais pas qu'on voit ma tête le matin... Alors si en plus je commence à faire des trucs bizarres. Et puis, un truc dit tilt à mon oreille. Je rêve où il avait parlé de Myrtille. Enfin, dit mon prénom quoi. Il le connaissait comment ? Aucune idée. Peut-être même que je lui avait dit. Je ne m'en souvenais plus. En tout cas, en l'entendant sonner à mon oreille, je trouvais que c'était vraiment un beau prénom que je portais. Bah quoi ? Si on a plus le droit d'aimer son prénom sans être prise pour une narcissique. En tout cas, ces paroles étaient assez gentilles. Je les trouvais gentilles. Ou alors il voulait plus me retrouver dans cette état pour simple et bonne raison qu'il ne voudrait pas m'aider, pas parce qu'il en avait à faire quelque chose de moi. Je le comprenais, je le plaignais. Mais pas assez pour le laisser filer comme ça :

«Mais ! T'peux pas me laisser là ! Comment on ouvre cette poignet de fenêtre ? Et met moi au lit. Comme ma maman. C'est pas difficile ! »

Je lui demandais pas de me mettre en pyjama, de me laver les dents, de me border hein. Juste d'ouvrir la porte, de lever la couverture, de me jeter dans le lit habillée, et de remettre la couverture. Au point où il en était, il pouvait faire ça. Je l'avais ordonné. S'il trouvait une bassine ça pourrait m'être utile aussi... Bien que je tienne bien l'alcool, l'excès de ce soir me semblait un peu fort. Mais peut-être pas tant que ça, je divaguais, mais il y avait eu pire. Il y avait eu des soirées « trous noirs », dont je ne me rappelle rien. Juste quelques flash. Des soirées où j'avais déraillé dix fois plus que là. J'aurais préféré, tien. Au moins je n'aurais pas à recroiser le garçon dans les couloirs. Un garçon dont je ne connaissais pas le nom. Pas encore. Et que je ne voyais pas très bien dans l'obscurité. Mais que je voyais surement assez pour le reconnaître. J’espérais me tromper en pensant ça. J’espérais oublier son visage. Et oublier ce que je lui avais fait subir.
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MessageSujet: Re: Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke]   Boire, c'est mal, n'est ce pas? ♥ [PV~ Junro Gosuke] Icon_minitime

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