Un violon égaré, et une rencontre en prime [Pv Timeo]

Je m’étais réveillée, la lumière du Soleil éclairant clairement la chambre alors que mes yeux s’ouvraient avec peine. Je m’étirais longuement, profitant de ne plus avoir le stress de horaires de cours à respecter pour lambiner un peu. Je regardais le plafond alors que mon corps se dandinait sous la couette, s’éveillant lentement alors que mes yeux s’étaient ouverts depuis plus de dix minutes. Au bout d’un moment, je sortais de mes draps pour me diriger vers ma penderie, me mettant à hésiter longuement sur la tenue que j’aurai à adopter aujourd’hui. Je regardais avec attention le Soleil brillant derrière les fenêtres de la pièce, marchant vers elle pour les ouvrir. Lorsque ce fut fait, un doux vent chaud vint emplir la pièce de son parfum estival.

Je décidais donc d’adopter une tenue légère, me doutant que la journée serait chaude et ensoleillée, il ne fallait pas que je meurs de chaud sous des vêtements trop épais. Je pris donc un débardeur m’arrivant au-dessus du nombril de couleur blanche, optant pour un mini-short taille haute, un ceinturon en cuir, et une paire de sandales compensées, à lanières en cuir épaisses. Je me rendis donc sous la douche une fois ma tenue de la journée choisie. Je pris mon temps chantonnant en écoutant la musique que j’avais mis. Puis, une fois ma douche finie, je m’essuyais, m’habillais, me maquillais, optant pour un rouge à lèvres couleur carmin avant de sortir.

Une fois dehors, j’allumais une cigarette, m’asseyant sur un banc à l’ombre, les cheveux au vent. Je fumais tranquillement, les écouteurs dans les oreilles passant la chanson « One More Day » du groupe coréen Chocolat. Je chantonnais en même temps, connaissant les paroles de cette mélodie par cœur.
J’allais devoir m’occuper aujourd’hui, Rin avait des obligations auprès de certains amis à lui, je ne pouvais pas l’empêcher de les voir juste sous prétexte que je n’avais rien à faire. D’ailleurs je n’avais même pas fait attention s’il m’avait laissé un petit mot, comme à son habitude, ou non. J’haussais les épaules rapidement, pensant :

*Bin j’irai tout à l’heure une fois que j’aurai fini de grillé ma cigarette*

Une fois celle-ci finit, je remontais, entrais dans la chambre et me rendit compte qu’effectivement j’avais bel et bien un petit mot sur mon bureau. Je le pris entre mes doigts fins, le lisant avec attention :

°Bonjour ma chérie. Je vais passer la journée avec des amis comme prévu, ne t’occupe donc pas de moi et profite de ta journée. Je entrerai tard certainement, alors ne m’attends pas pour manger. Bisous mon cœur. Je t’aime fort. Rin°

Je jetais le mot à la poubelle, soupirant en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire. Puis je me tournais vers ma penderie, voyant mes guitares qui m’attendaient sagement. Je souriais, comprenant que j’allais avoir une bonne journée de composition rien que pour moi. Ça faisait bien longtemps que je n’avais joué ni écrit. Ces derniers temps, en plus des cours à rattraper et de mon chéri, je n’avais pas eu le temps d’y toucher. J’allais enfin pouvoir me remettre à l’œuvre, comptant bien rendre cette journée prolifique.
Je pris donc ma guitare acoustique et un sac avec du papier, un crayon et bien évidemment mes cigarette avant de sortir de ma chambre et de me rendre à la cafétéria pour prendre quelques petites choses à grignoter puis de monter en salle de musique, voulant avoir tout à disposition et surtout ne pas être dérangée.
Je montais les escaliers, puis entrais dans la salle, totalement vide. Je m’installais, posant mes affaires à droite et à gauche pour me mettre à mon aise. Et c’est ainsi que débuta mon après-midi de composition. Il était plus de quatorze heures quand je décidais de descendre un peu pour prendre l’air manger un bout et fumer un peu. Dehors, je grignotais quelques sucreries en même temps que je fumais ma cigarette. La cour était plutôt calme, les gens s’étant réfugié plus à l’ombre pour ne pas avoir trop chaud. Être en plein Soleil ne m’avait jamais dérangée puisque je venais d’un pays et d’une ville où le Soleil était omniprésent. Une fois que j’eus fini, je rentrais, prenant un autre chemin pour monter à la salle. Je passais par un couloir qui n’était jamais bien fréquenté d’habitude, mais vu l’heure et surtout les vacances, il était désert ou presque. Une pochette attira mon attention. Une pochette tout ce qu’il y a de plus banale, le seul truc c’est qu’elle avait la forme d’un violon. Je me demandais ce qu’une pochette d’instrument faisait là. Je m’agenouillais face à elle, l’ouvris pour découvrir un magnifique violon, légèrement écorché. Je crus halluciner, si je ne rêvais pas celui-ci était un Stradivarius. Non ce n’était pas possible…

Je refermais la pochette, décidant de prendre l’instrument avec moi plutôt que de le laisser traîner ici. Une fois que je fus revenu dans la salle de musique, je cherchais un bouquin sur les violons que je trouvais sans peine, allant directement regarder. Et effectivement, il n’y avait pas de doute, s’en était bien un. Mais qui avait bien pu le mettre dans un état comme celui-ci et surtout pourquoi ? Je ne comprenais pas.
Pour être sûr qu’il était au moins accordé, je décidais d’en jouer un peu, me rappelant une vieille partition que je n’avais pas jouée depuis bien longtemps. Je mis une bonne dizaine de minutes à obtenir un résultat comme à l’époque où je pratiquais tous les jours. Enfin, je pus entendre ce violon de rêve donner toutes ces lettres de noblesse à la musique que je jouais. C’en était tellement émouvant que je ne pus jouer très longtemps, bien trop sous le choc de cette trouvaille inattendue.
Je me mis à ranger l’instrument d’art dans ca coque de protection quand je vis un nouveau marquer à l’intérieur de la pochette. Je regardais avant de m’apercevoir qu’il appartenait à un certain Timeo David. Mais qui cela pouvait-il bien être ?
Je n’avais jamais entendu ce nom nulle part. En tout cas, il faudrait que je le rende à son propriétaire et rapidement. Il fallait qu’il le fasse réparer car laisser un tel chef-d’œuvre dans un état pareil, c’était un affront à son créateur. J’abusais peut-être pour certains, mais je vous assure que j’aimais les belles choses, surtout quand celles-ci étaient mondialement connues comme cette sorte de violon.

Je m’étais replongée dans mon travail, voyant le jour tomber par la petite fenêtre de la pièce, je décidais de regarder l’heure. Et je m’aperçus à me grande stupéfaction qu’il était déjà vingt-deux heures passé. Je commençais à remballer mes affaires quand la porte s’ouvrit sur un jeune homme blond comme les blés et aux yeux bleus azurs. Je le regardais, un peu stupéfaite de voir quelqu’un débarquer comme cela à une heure pareille.
Je décidais donc de lui demander :

« Je peux t’aider peut-être ? » dis-je en souriant légèrement

J'ai l'air fatigué ? Oui je sais alors ta gueule, pourquoi je suis énervé ? Très simple j'ai littéralement perdu mon violon un Stradivarius que je m'étais offert seul mon violon que j'ai depuis l'âge de neuf ans, possibilité une on me la volée, mais qui et ce violon est plus souvent dans ma chambre qu'autre par, je n'y joue pas beaucoup il est un peu abîme en plus je voulais le faire réparer cette semaine c'était lundi que j'avais décidé de partir en ville avec et ce jour-là je l'avais, autre choix beaucoup plus probable je l'est oublié dans le jardin quand j'étais partis pour le magasin d'instrument et qu'un ami m'avait appelé, oui mais le violon dans tout ça ?

Je l'avais cherché ce violon dans ma chambre j'ai retourné tout le bahut. Grrrr demandé a tous mes amis s'ils ne l'avaient pas vu, mais personne ne semblait avoir vu mon violon. J'étais désespéré vraiment, je ne dormais plus depuis deux jours à cause de ce violon.

Bon aller il faut que je me lève, je me levais de mon lit me mis un jean troué rouge un haut blanc un peu grand et ma veste noire mes doc blanche. Hop je sautai de mon lit ouvris mon ordi un mail cool de mon amie Marie ''Coucou je sais que tu penses un peu à moi du moins je l'espère, bon je voulais te dire que je t'adore toujours et de faire attention a toi tu sais très bien que ta maladie peut empiré... Enfin tu joues toujours autant de la musique ? Bon voilà je crois que c'est tout je viendrais te voir dans le mois bisous.'' Je répondrais plus tard.

Quelle heure ? Au punaise déjà midi bon je sorti de la chambre décida de partir mangé un peu et de repartir à la recherche de ce violons. Bon à la cafétéria je me demandais où je n'avais pas cherché, dans les salles de cours, sous le préau, aux douches... Tien une amie je la saluai de ma chaise, finis mon repas et hop je pars à la recherche de mon précieux.

Je cherchais partout dans ma chambre, dans les douches aussi on ne sais jamais et autres pars partout quoi. Il est quelle heure maintenant ? Bon il est 19h je n'es toujours pas trouvé mon violon. Je décidai de revenir dans ma chambre triste vraiment triste j'avais cherché partout. Je jouais de la guitare. Il est tard maintenant, mais je sais où je n'es pas cherché : à la salle de musique, quelqu'un avait pu l'emmener la-bas. Je m'y précipitai et vite.

Je dévalai les escaliers courus jusqu'à la salle de musique et entra précipitamment. Il y avait une fille aux cheveux noir de-dans qui me regarda l'air surprise, oui elle pouvait avoir l'air surprise un garçon qui entre comme ça précipitamment. Elle me demanda si j'avais besoin d'aide.

« Heu salut désolé d'être entré comme ça mon nom et Timeo David et ne pense pas que tu puisse m'aidais sauf si tu as trouvé un violon »

J'étais désespéré je regardai un peu partout pour voir si mon étui était là, un étui avec un peace and love dessinais en rouge vert noir ne pouvais pas ce loupé. Je continuai de regarder partout ...

Bon la journée avait commencé paisiblement, tout s’était bien passé. Je pensais que ça allait être une journée banale, mais ce n’en fut rien.
Bin disons que trouver un Stradivarius dans un couloir à moitié noir et surtout plutôt mal fréquenté c’est plutôt rare. Le pauvre violon était plutôt salement amoché, mais bon, c’était tout de même réparable. Je me demandais bien ce qu’un si beau violon faisait là, seul dans un couloir aussi… Flippant. Ce n’est pas un endroit pour un objet d’art comme celui-là. Non pas que j’en connaisse des tonnes en violon, mais je connais la base, je sais à peu près en jouer et tout ce qui à une grande valeur comme celui-ci me tient à cœur car ils sont importants. Ce sont des patrimoines presque « vivants » d’un passé fastidieux et grandiose que personne sur cette Terre n’a pu connaître… A moins que quelqu’un ait dans les 500 balais, ce qui m’étonnerai fort.

Bref, j’avais donc pris ce violon avec moi, me jurant de retrouver ce certain Timeo David le plus vite possible et de l’engueuler à l’occasion pour l’état incroyablement invraisemblable de ce joyau. Non bon, je ne l’enguirlanderai pas vraiment, mais bon, s’il avait besoin de le faire réparer correctement et magnifiquement, je connaissais un luthier qui pourrait l’aider. Bon il n’était pas donné, mais avec moi, il pourrait certainement faire ça gratos. Bon bref, je verrai bien le moment venu, mais là ce n’était pas le cas.
Je montais les escaliers qui menaient à la salle de musique avant de me plonger dans l’utilisation de violon. Je l’avais réarrangé musicalement, car l’accord n’était plus assez précis. Peut-être avait-il été lancé un peu trop fort dans les escaliers. C’était fort probable, car pour désaccorder un violon de cette trempe à ce point, il fallait soit tirer comme un dingue sur les cordes, soit le balancer come un bourrin. Je privilégiai plus la deuxième situation. Mais qui pouvait bien en vouloir à ce pauvre violon au point de lui faire subir un tel sort ?
Enfin bon, j’essayais de rendre une dignité à cet objet tant qu’il en était encore temps, parce que là, j’avais mal pour lui le pauvre.

Je le reposais après avoir joué quelques airs avec lui, reprenant ma guitare et mon travail de composition. L’inspiration ne manquait pas aujourd’hui, c’était plutôt rare des jours comme ça depuis quelques mois. Alors j’en profitais à fond, ne voulant pas laisser passer ma chance de pouvoir produire quelque chose après une descente aux enfers bien trop longue à mon goût.
Quand je décidais de lever les yeux de mes stylos et de mes feuilles éparpillées partout par terre, je remarquais avec étonnement qu’il était visiblement déjà tard car la lumière du Soleil n’était presque plus. Je regardais l’heure pour constater qu’il était lus de vingt-deux heures et que par conséquent, il fallait que je retourne dans a chambre si je voulais avoir le temps de dormir avant de me remettre au boulot demain, surtout pour retrouver le pauvre propriétaire, paradoxal n’est-ce pas, de ce magnifique Stradivarius bien diaboliquement surmené et détruit par les personnes qui l’avaient eu dans les mains depuis puis peu.

Bref, je rangeais toutes mes partitions inventées aujourd’hui, ainsi que les paroles que j’y avais collés avant d’entendre la porte s’ouvrir vivement. Je tournais la tête pour voir un jeune homme visiblement essoufflé par une course dont je ne comprenais pas encore le sens.

« Je peux t’aider peut-être ? » lui demandais-je en souriant gentiment

Celui-ci semblait chercher quelque chose à travers la pièce, regardant de tous les côtés de celle-ci. Puis il me dit :

« Heu salut désolé d'être entré comme ça mon nom et Timeo David et ne pense pas que tu puisses m'aidais sauf si tu as trouvé un violon »

Je me redressais alors qu’il continuait de paniquer grandement. C’était donc lui. Il semblait bien soigner pour quelqu’un dont le Stradivarius était dans un état si pitoyable.

« Effectivement, j’ai trouvé un magnifique Stradivarius dans un couloir du lycée. Bon alors je sais pas ce qui lui est arrivé à ce pauvre violon, mais les gens qui te l’ont piqué l’ont salement amoché. Je l’ai retrouvé dans le couloir des dealeurs qui est plutôt désert en ce moment. Enfin bon, je me doutes qu’il est à toi vu qu’il y a ton nom dans la pochette ! » Affirmais-je

Je pris la pochette, l’ouvrant avant de lui tendre l’instrument qui nécessitait sérieusement une bonne réparation et un beau lustrage pour retrouver son aspect d’antan. Je lui souriais avant d’ajouter :

« Si tu as besoin de trouver quelqu’un de qualifier pour faire revivre ce petit bijou, je connais un grand luthier qui pourra y faire quelque chose. Parce que là, vu son état, vaut mieux un vrai professionnel. Non pas que j’y connaisse grand-chose en violon, j’suis plus guitare, mais disons que là, c’est presque affligeant pour cette œuvre d’art. »

Je regardais le jeune homme avec douceur et finissais en me souvenant que je ne m’étais même pas présentée :

« Au fait, enchantée, je m’appelle Cassiopea Zaccaron. »

Je ponctuais ma phrase avec un joli sourire, replongeant mes yeux dorés dans les siens.

Des larmes commençais à couler doucement quand j'entendis cette fille me dire qu'elle avait trouvé MON violon elle me le tendi, je le serai contre moi des larmes coulaient le long de mes joues ce violon m'avait sauvé la vie, il est dans un état pitoyable je le sais mon père énervé par le bruit l'avait un jour balançait à travers ma chambre, se souvenir m'arracha un bruit rauque. Je me souviens il était entré hurlant dans ma chambre d'arrêter avec « ce jouet » je lui avais dit que je jouais de la musique et non que je jouais du crincrin comme il disait, il m'avait alors arraché l'instrument des mains et l'avais balancé contre le mur. Je me souviens avoir pleuré pendant au moins une heure, je n'avais pas le droit de sortir donc je n'avais pas pu le réparer avant.

Je la regardai sortant de mon état, perdu dans mes pensées je ressemblé à un chaton apeuré, un chaton de plus d'un mettre quatre-vingt.

« Mer-mer-merci »

Je tremblais, elle l'avait donc trouvé à l'endroit où je l'avais laissé c'était mon erreur je ne la remercierai jamais assez. Mes pensées me brouilla les pensées je n'arrivais plus à réfléchir ni à tenir debout je m'écroulai par terre le visage de mon père dans ma tête, je sanglotais. Je pleuré d'avoir retrouvé ce violon qui me tenait tant à coeur, je pleurai de joie et de douleur du fait de ce mauvais souvenir. Je la regardai me ressaisissant je me levai doucement.

«Heu non pas besoin je connais une adresse ça doit sûrement être la même dans le nord de la ville n'est-ce pas ? »

Je lui souris elle avait de jolie yeux doré et cette fille avait sûrement quelques années de plus, où peut-être pas. Je la regardais avec mon sourire rieur.

« Je sais que mon violon est fortement amoché, mais si tu savais ce qui lui est arrivé tu serais moins en colère conte moi, car n'importe quel musicien de talent peut être énervé en voyant ce genre d'instrument aussi abîmé »

Je m'asseyais sûr une chaise cette fois, mon violon serré contre mon coeur. Je sourie à la jeune fille, je ressemblais toujours à un chaton apeuré, mais un peu moins tout de même. Le souvenir de mon père s'estompa, je me rassurai du fait que jamais il ne sortira de prison, enfin je pense qui ne sortira jamais et qui mourra la-bas, je l'espère du moins. Plongé dans mes pensées j'avais presque oublié cette jeune fille si douce, elle ressemblais à ma soeur et sans la connaître je m'attachais un peu. Elle m'avait rendu mon violon.

« Je ne te remercierais jamais assez de m'avoir rendu mon violon, tien »

Je lui tendis plusieurs centaines de Yens en souriant franchement un vrai sourire heureux.

La tension était palpable dans le corps du jeune homme qui se tenait face à moi. On sentait que le stress qu'il avait accumulé jusque-là était prêt à redescendre à toute allure à n'importe quel instant, le rendant vulnérable à toute autre attaque du monde extérieur. Comme une petite chose fragile, comme son violon blessé jusqu'au sang.
Je le regardais alors que des larmes coulaient allégrement sur ces joues rosées. Je venais de lui rendre son petit bijou et je ne comprenais que trop bien son immense joie. Le plaisir de retrouver son instrument fétiche après une douloureuse et inquiétante absence était quelque chose de réconfortant, qui vous apaisait le cœur comme un léger voile brumeux sur l’océan matinal encore endormi.
Je ne quittais pas des yeux cet enfant qui devait faire deux têtes de plus que moi mais qui semblait bien plus sensible et innocent qu’un chiot à peine né. Ne voulant pas le bousculer, je l’avais laissé pleurer sans rien dire avant qu’il ne me dise en pleurnichant encore :

« Mer-mer-merci »

N’ajoutant rien je lui souriais avant de lui assurer en regardant le violon d’un air légèrement désespéré :

« Si tu as besoin de trouver quelqu’un de qualifier pour faire revivre ce petit bijou, je connais un grand luthier qui pourra y faire quelque chose. Parce que là, vu son état, vaut mieux un vrai professionnel. Non pas que j’y connaisse grand-chose en violon, j’suis plus guitare, mais disons que là, c’est presque affligeant pour cette œuvre d’art. »

Mais celui-ci se ressaisissant m’affirma :

«Heu non pas besoin je connais une adresse ça doit sûrement être la même dans le nord de la ville n'est-ce pas ? »

Je soupirais en hochant la tête négativement, mais bon après tout, il aurait été fort incroyable qu’un jeune homme comme lui puisse faire entretenir son violon par quelqu’un d’autre qu’un petit amateur de quartier… Mais qu’importe, du temps qu’il lui rendait un aspect convenable tout cela m’irait bien.

« Je sais que mon violon est fortement amoché, mais si tu savais ce qui lui est arrivé tu serais moins en colère conte moi, car n'importe quel musicien de talent peut être énervé en voyant ce genre d'instrument aussi abîmé »

Je ne pipais pas mot, totalement d’accord avec ce qu’il venait de dire même si je ne doutais pas qu’un musicien qui semblait aussi attaché que lui à son instrument ne soit pas à l’origine de tout cela. Qui pourrait faire du mal à une œuvre d’art à part un dégénéré mental ou un imbécile inculte ?! Pas grand monde ne s’y risquerait.
Puis s’asseyant sur une chaise, il continua :

« Je ne te remercierais jamais assez de m'avoir rendu mon violon, tien »

Il me tendit plusieurs billets japonais que je regardais incrédule. J’enfermais les billets dans sa main avant de la repousser vers lui et de lui dire :

« Tu veux vraiment me remercier ?! Laisse-moi t’offrir une vraie réparation pour ton violon. Avec un artiste, un luthier italien que je connais personnellement et qui remettra ton Stradivarius dans un état plus que parfait. Ce serait le plus beau cadeau que tu pourrais me faire… » lui dis-je avec douceur et calme.

» Romeo et Juliette, une belle oeuvre [Timeo]

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