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| Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] | |
| Auteur | Message |
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Quincy N. Turner
Messages : 52 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : Côté quoi ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Jeu 24 Jan - 23:55 | |
| Être un people n’était pas toujours facile. Et je dis ceci sans fausse modestie. Les interviews, les rencontres et les lettres de fans, les émissions radio, les shooting photo. Encore heureux que Quincy ne fût pas en pleine période de promotion d’album. Car dans ces moments-ci, il n’avait tout simplement plus de vie sociale. Non, pour le moment, il était en période de création d’album et avait encore quelques titres à écrire et enregistrer. Mais à ce niveau, il était plutôt confiant, il avait déjà trouvé le plus difficile, les singles. Ces morceaux censés donner envient aux gens d’acheter le CD. Ce qui avait de bien avec le rap, c’était que c’était souvent de l’auto production, les gros labels étaient bien sûr toujours présent dans un cas aussi gros que Quincy, mais il n’avait pas autant de pouvoir que sur un artiste qui avait signé chez eux. Il pouvait donc décider du nombre de titre présent sur l’album. Notre jeune rappeur ne voulait pas se contenter de faire douze titres, il avait encore en tête l’époque de ses mix tapes avec vingt morceaux, il voulait garder cet esprit pour ses fans. Seulement voilà, cette saloperie d’inspiration ne venait pas. Pensait Quincy en tapant du poing dans le distributeur de soda. Il avait pour le moment, dix morceaux sur les dix-huit voulu. Son manager lui laissait le champ libre, sans lui mettre la pression, mais il se la mettait tout seul. Quand il n’arrivait pas à écrire, il se sentait nul. Oui, la musique c’était tout pour lui, et quand elle l’abandonnait, il ne se sentait vraiment pas bien. Un soda gratuit. Bon c’était toujours ça de gagné, pensa Quincy en s’installant dans les superbes fauteuils en cuir noir. Oui, son équipe venait de finir d’emménager, il avait acheté une grande maison et l’avais emménagé en véritable….euh…il n’y avait pas vraiment de terme pour ça…en maison de rappeur ? Enfin bon, toute les pièces à l’étage était maintenant des chambre pour pouvoir accueillir tout le monde, même certaine d’en bas, des posters et des disques de platine et d’or que le manager avait fièrement acquis étaient accrochés un peu partout, un parquet parfaitement lustré, de la moquette sur les murs, des filles par-ci par-là, de la musique à fond, beaucoup de bruit, un barbecue encore fumant sur la terrasse à l’arrière de la maison, une piscine remplit de bouée, de gobelet, de bikini et de….oh non…de capote ?! Ah les gars sérieux ! Enfin bon, inutile de préciser aussi, qu’il n’y avait presque que seulement des blacks, et vous l’avez compris, une fête venait d’avoir lieu ici et pourquoi ? Pour le succès du dernier morceau de Quincy, « You’re so different ». C’était surement pour ça que le manager était aussi sympa, limite lèche botte avec lui, lorsque Quincy regardait les affaires de ce dernier, vêtement, voitures, il ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était comme ci s’était lui qui lui avait acheté. Mais bon, il gagnait presque autant que lui, ça au faite il n’en savait rien, mais il gagner beaucoup, donc il s’en fichait du reste. Dans une ambiance pareille, il était difficile de s’imaginer des gens professionnels. Et pourtant, Quincy et son ingénieur son était toujours là, à travailler. Pendant que les autres s’amusaient à boire et baiser. Heureusement que le sous-sol de la maison, aménagé en studio, était complètement insonorisé, parce qu’il ne manquait plus que les sons des autres pour craquer. À chaque morceau dans le top des ventes son manager lui offrait une bague, pour le moment, il en avait deux. Il lui offrait des filles parfois, et pas n’importe qu’elle fille, des femmes trophée, des femmes que tu pouvais avoir seulement en étant célèbre ou chanceux et bénit par tous les dieux en même temps. En parlant de femme… Quincy n’avait pas entendu parler de Suzuki depuis deux semaines, à chaque fois qu’il avait tenté de l’appeler son manager, ses potes, ou n’importe qui dans la baraque venait l’interrompre. Ouais, ce mode de vie pouvait avoir beaucoup d’avantages, mais la vie privée n’en faisait pas partie et je n’ai pas encore parlé des paparazzis. Il avait quand même espéré voir un appel en absence d’elle ou un SMS, mais rien… D’ailleurs, il n’avait pas flirté ou baisé depuis qu’il avait quitté Suzuki. Bien sûr parfois, il faisait semblant d’emmener une fille dans sa chambre et lui demandait de crier, pour que ses potes ne se doutent de rien. Mais un éclair vint frapper le crane de l’étoile montante, il était tout seul en ce moment, mais oui, vraiment, il était vraiment seul avec l’ingénieur son qui dormait sur l’énorme table de mixage. Il prit son téléphone, composa le numéro de Suzuki, mais avant qu’il ne puisse appuyer sur le bouton vert, le Smartphone sonna. Et le nom affiché sur l’écran était : Suzuki. Les yeux ronds, et le cœur rapide, Quincy resta figé un moment sans rien faire, tellement que :
« Héééé…Mon pote…Il y a ton téléphone qui sonne… »
Dis calmement son ingénieur son avec un air de mec défoncé. Quincy regarda l’heure, il était presque deux heures du matin, ce n’était pas du genre a Suzuki d’appeler si tard, avait-elle des ennuis ?!
« Allo !? »
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| | | Suzuki Daichi
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Ven 25 Jan - 23:11 | |
| « La différence de l'infidélité dans les deux sexes est si réelle, qu'une femme passionnée peut pardonner une infidélité, ce qui est impossible à un homme. »
Ivre, complètement soûle, je titubais dans les rues de Matsuyama en n’étant plus que l’ombre de moi-même. Comment en étais-je arrivée à ce stade-là ? La soirée avait bien commencé pourtant ; j’avais rendez-vous avec Kaemon, professeur d’anglais de Rayen, dans un bar en ville dont je ne me rappelle plus le nom. Oui, moi, Suzuki Daichi allais rejoindre un « ami » pour essayer de passer un bon moment, chose rare car jusqu’à lors je n’avais encore jamais eu d’ami … Je ne sais même plus comment ni pourquoi on avait organisé ça mais au fil du temps, et depuis notre première rencontre lors d’une réunion pédagogique, on sentait entre nous cette attirance et pour cause ; nous avions un passé semblable, un accident survenu en voiture face à un camion, un couple, un mort et un survivant et bien entendu une douleur commune … Je ne m’étais encore jamais autant confiée, pas même à Quincy, qui était déjà quelqu’un très proche de moi voir … trop proche. Le prof et moi avions sympathisés dans les couloirs et puis nous commencions même à manger ensemble ces derniers temps ce qui m’évitais d’être seule lors de mes repas bien que j’en avais pris l’habitude depuis la mort de Nabuo, personne n’avait encore pris sa place en face de moi dans une cantine … enfin depuis peu, la place était occupée ... Non pas que je voulais absolument être seule mais comme je ne voulais plus souffrir, j’évitais tout contact avec les autres mais cette fois, c’était différent … Pour finir, nous voulions donc ne pas s’arrêter aux simples heures scolaires alors à 19h, j’étais censée le rejoindre au centre-ville pour ensuite aller ensemble au bar convenu. Inutile de raconter précisément la suite, je suis incapable de m’en souvenir avec exactitude à l’heure qu’il est. Nous avons commencés à boire et c’est ainsi qu’il me confia sa dépendance à l’alcool alors oui, j’aurai dû l’en empêcher mais tout est allé trop vite. Nous avons parlé du passé, de nos amours perdus et avant même que je ne m’en rende compte, j’étais pétée à la vodka. Nous nous sommes ensuite arrêtés en boite, ne me demandez pas pourquoi … Puis, nous avons fini chez lui.
L’appartement de Kaemon était simple enfin j’étais bien trop occupée à finir mon verre, à l’écouter me dire que j’étais très belle et … à le déshabiller. Oui, nous avions couché ensemble alors que nous étions morts. Sur le coup, peu m’importais j’étais bien mais une fois que le bon temps était fini, je regardais autour de moi avec ce sentiment de regret que je n’aurai jamais dû faire ça. Je ne perdis pas une minute de plus, remis tous mes vêtements quelque peu de travers certainement avant de quitter son domicile. Non, je ne voulais pas dormir avec lui, je n’aimais pas dormir avec un autre en général sauf exception et cette exception, je la connaissais bien. Je fouillais désormais dans mon sac pour trouver mon portable. Quoi ? Je plissais les yeux pour être sûre … 2 heures, déjà ? Je tournais en rond, je ne savais même plus combien de temps ni comment j’étais arrivée chez lui … Et une personne m’obsédais depuis bien des heures maintenant … Non, j’étais incapable de l’appeler, j’attendais déjà depuis deux semaines un message ou des nouvelles … J’étais littéralement dégoutée de moi-même et non pour avoir couché avec un autre mais bien parce qu’avant que je ne rencontre le rappeur, lorsque les deux voire trois fois que j’avais couché avec un type sans lendemain, j’imaginais toujours que j’avais Nabuo en face de moi mais cette fois-ci là dans mon appartement, il n’y avait eu que Quincy et moi. Ce soir, il n’y avait plus Nabuo dans mon esprit … Mais bel et bien Quincy dont je comparais tous les gestes avec Kaemon. Auparavant, j’estimais ne pas tromper mon premier amour … Non, car je continuais de le faire vivre en moi en ne pensant qu’à lui mais désormais, il quittait peu à peu mon esprit alors je devais me reprendre, me souvenir du mal que j’avais éprouvé à sa perte, je devais me faire souffrir. Je n’avais pas le droit d’être heureuse … Je me l’interdisais.
Cependant, perdue dans ses rues dont je ne savais même pas le nom, mes doigts cherchèrent son nom dans mon répertoire. Je ne savais plus quoi faire et puis, malgré ma fierté, elle s’estompa avec l’alcool encore bien présent dans mon sang. J’appuyais sur « appel ». Bien j’étais bien celle qui émettait l’appel, je fus tout de même surprise de l’entendre répondre après autant de temps … moi qui m’apprêtais à raccrocher et pourtant, au ton de sa voix, je pouvais entendre que je ne venais pas de le réveiller.
« Allo !? »
J’hésitai un long moment en me demandant pourquoi l’avais-je appelée ? Je ne savais plus quoi dure. Peut-être qu’il était déjà occupé ailleurs … Mais comment aurai-je pu lui reprocher quoi que ce soit après cette soirée qui était allée bien trop bien. Il était l’un des seuls dont j’avais le numéro et étant paumée, je pensais surement pouvoir lui demander de l’aide toutefois je ne pouvais même pas lui expliquer où je me trouvais. Face à la situation, je ne pus de m’empêcher de lâcher un rire nerveux.
« Saluuuuuuuuuuuuuut, je voulais .. hmm … vérifier que tu n’sois pas mooooort, ce serai con tu … tu trouves pas ? »
Demandais-je sur un ton enjoué, cherchant mes mots tout en insistant sur d’autres pour je ne sais quelle raison. J’affichais ce sourire con tout en tournant sur moi-même, ce n’est qu’à cet instant que je me remarquai être assez éloignée de la ville. Dans le coin, je pus apercevoir une grande maison très éclairée où pas mal de personnes en sortaient, y entraient. Tout en restant au téléphone, en quelques secondes je me retrouvais devant le portail. Surement je pourrais demander de l’aide à lui, là-bas, le type avec sa clope … Mais, je le connais ! Amusée, je fis de grands signes au jeune homme défoncé qui me reconnut immédiatement et pour cause, il y avait à peine une semaine, il m’avait accosté dans la rue pour me demander si ça m’intéressais d’apparaitre dans un clip vu mon physique qui me différencié. J’avais refusé catégoriquement, bien entendu, en ne lui attachant aucun intérêt mais là, c’était différent. Il me fit signe d’entrer.
« Ohhhh t’sais pas … t’es encore là ? »
J’éloignais mon téléphone de mon oreille mais je vis les secondes défilées donc c’était bon signe, je repris sans lui laisser le temps de répondre :
« Ouaaai j’disais j’viens de rencontrer l’type qui … m’avait d’mandé quoi nouveau ? Ah ouiiiiiiiii, d’être dans un clip ! »
Sans plus d’explication, je m’approchais du brun métissé pour lui faire la bise, chancelant de gauche à droite pour arriver à lui. Il en fut assez amusé d’ailleurs et se mit à rire en voyant mon état par rapport à la dernière fois où j’étais restée froide et inexpressive.
« Ouah tu as bien bu toi ! Tu es venu car tu as changé d’avis ? »
Je me mis à rire, oubliant complètement que j’étais encore au téléphone avec Quincy.
« J’change d’avis si tu m’files une clope et … tu m’dis mon chemin ! Oh mais … c’est la musique de Quincy ! »
Mister Turner ? Je repris l’appareil en main en le reportant à mon oreille :
« Hey Quincy ils écoutent ta musique iciii ! » Exclamais-je de façon assez forte tout en riant.
Mais je n’eus pas le temps de poursuivre ma phrase, le type me l’arracha des mains pour regarder le nom de mon interlocuteur. Il fut surpris de voir que le nom étant réellement Quincy, certainement pensait-il que je racontais de la merde vu que j’étais soule ! Et bien non ! Mais il se mit à parler à ma place.
« Oh mec c’est bien toi ? J’suis avec la fille que je t’avais parlé qui sort de l’ordinaire mais je vois que tu m’as devancé ! Bon j’lui donne sa clope et comme ça, elle apparaitra dans le dernier clip, on ne verra qu’elle ! »
Je ne comprenais plus ce qu’il se passait mais ne contrôlant plus mes rires, je fouillais dans sa poche sans rien lui demander pour y extraire son paquet de clope. Je pris la première que je vis, le briquet glissé dedans et l’allumai. Première latte. Ne réalisant pas où j’étais, je tournais la tête pour jeter un œil au décor mais ce qui attira le plus mon regard ne fus pas les ornements ni les accessoires mais le nombre de filles présentes. Mais où étais-je tombé ?
L’autre, toujours au tel, indiqua où nous étions. Peut-être qu’ils se connaissaient ? Ou pas … J’étais trop loin pour entendre la voix du rappeur, je ne pouvais entendre que les réponses du brun à côté de moi.
« Où j’suis ? Bha dehors avec la fille !»
L’appel était fini, Quincy venait de raccrocher tandis que le mec à côté de moi se mit à sourire tout en me regardant de bas en haut.
« Intéressant »
Dit-il simplement mais je ne voyais pas où il voulait en venir. Faut dire que je n’étais pas dans l’état de réfléchir à quoi que ce soit, sinon, peut-être que j’aurai réalisé plus tôt quelques photos de Quincy avec d’autres rappeur ou chanteurs dans différents clips apposés contre les murs du salon …
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| | | Quincy N. Turner
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Sam 26 Jan - 1:57 | |
| Le téléphone sur l’oreille, les sourcils froncés, Quincy ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait. Était-ce bien Suzuki ? Ou simplement un appel de sa poche ? Non, c’était bien elle, il pouvait entendre sa respiration. Le regard du rappeur était fixe et intense, dirigé vers le sol. Lorsque cela touchait à Suzuki, il imaginait tout de suite le pire. Était-ce ses ennemis qu’il l’avait retrouvé et questionné, peut être pire… battu, violer ? Il secoua la tête et préféra penser à autre chose. Car si ce genre de mésaventure arrivait à Suzuki, ce serait la fin de la vie de Quincy. Et pas dans le sens où ça le dévasterait, mais plutôt dans le sens où il perdrait surement la vie en essayant de la venger. C’était une certitude, si de t’elle chose arrivait a Suzuki, il irait de ce pas acheter des armes, puis commencerait à enquêter. Oui beaucoup de personnes pourraient penser que ce genre de pensé venait uniquement lorsque l’on était réellement en colère, mais que l’on finissait toujours par abandonner ces idées. Seulement Quincy était riche, et dans notre monde, un homme riche, pouvait réaliser tout ce qu’il désirait. Mais parfois, il devait parier sa vie en plus de ses billets. Et pour une affaire aussi extrême que l’attaque de Suzuki, ça en valait la peine. Cependant, le temps que Quincy se passait tous ces films en tête, une jeune femme commença à parler au téléphone :
« Saluuuuuuuuuuuuuut, je voulais .. hmm … vérifier que tu n’sois pas mooooort, ce serai con tu … tu trouves pas ? »
Le jeune rappeur recula le téléphone de son oreille, toujours en gardant les sourcils froncés, il n’arrivait pas savoir si c’était Suzuki. Il ne l’avait jamais vu ou entendu, aussi bourré.
« Ohhhh t’sais pas … t’es encore là ? »
La bouche légèrement ouverte, Quincy restait perplexe, il essaya de placer un mot, mais :
« Suzu… ? »
« Ouaaai j’disais j’viens de rencontrer l’type qui … m’avait d’mandé quoi nouveau ? Ah ouiiiiiiiii, d’être dans un clip ! »
« Oh hé ! Suzuki ! Tu vas bien ?! »
Après cette phrase, Quincy s’imagina de nouveau une nouvelle série de films dans la tête. Un clip ? Il comptait se servir de Suzuki en public ? Pour le narguer, le soumettre ? Ou pire encore, l’emmenait dans un sous-sol sombre et lugubre pour tourner tout une série de films porno.
« Ouah tu as bien bu toi ! Tu es venu car tu as changé d’avis ? »
« J’change d’avis si tu m’files une clope et … tu m’dis mon chemin ! Oh mais … c’est la musique de Quincy ! »
Un temps. Beaucoup de bruit. Comme si le téléphone était bougé dans tous les sens, puis :
« Hey Quincy ils écoutent ta musique iciii ! »
Effectivement, il pouvait entendre un de ses morceaux en fond. Quoi ? Elle était allée en soirée ? Et puis pourquoi était-elle bourrée comme ça ? Il ne savait pas que c’était son style de faire ce genre de chose. Avait-elle flirté avec un bouffon ? Comme leur soirée dans le bar qui avait mal tourné. La colère montait petit à petit dans ses veines.
« Oh mec c’est bien toi ? J’suis avec la fille que je t’avais parlé qui sort de l’ordinaire mais je vois que tu m’as devancé ! Bon j’lui donne sa clope et comme ça, elle apparaitra dans le dernier clip, on ne verra qu’elle ! »
Will ? C’était la voix de Will, un de ses deux réalisateurs.
« Will ! Ouais c’est moi ! Putain mais tait toi ! T’es ou là ?! »
« Où j’suis ? Bha dehors avec la fille !»
« Ok, bouge pas est reste avec elle, si il lui arrive un truc, je te bute et j’te vire ensuite. »
Quincy raccrocha et ouvrit la porte du sous-sol qui donnait sur les escaliers permettant de monter au rez-de-chaussée, il remarqua de suite que la chanson qui passait ici était la même que celle qu’il avait entendue durant la conversation téléphonique. Suzuki était belle et bien ici, complètement bourrée… Il n’était pas sur de vouloir savoir ce qu’il lui était arrivé, mais il était obligé d’aller l’aider, il tenait déjà trop à elle. Bon, Will lui avait dit qu’il était dehors, il était impossible qu’ils soient sur la terrasse, ils étaient surement prêt du portail et Suzuki venait surement tout juste d’arriver. Mais comment a-t-elle trouvé la maison ? Quincy ne lui en avait jamais parlé, lui-même ne connaissait pas l’existence de cette maison il y a deux semaines. Arrivé en haut des escaliers, Quincy put se rendre compte que la soirée était encore loin d’être terminée. C’était donc avec une veste blazer rouge foncé brillant, une skinny jeans blanc et des chaussures de costard noir que Quincy se dirigeait vers le portail. Il avait aussi une couronne sur la tête, bien trop grande pour lui, elle lui tombait donc au tour du cou. Une fois dehors, des gens criaient son nom quand il l’apercevait, d’autres tentaient de lui serrer la main, il se fichait bien de paraitre pour quelqu’un d’hautain, mais il mit un vent à pratiquement tout le monde. Avant d’arriver au portail, il fallait passer par un petit jardin, arrivait ici, Quincy regardait autour de lui, sans reconnaitre Suzuki, il trottina jusqu’au portail et là… Will et Suzuki étaient toujours entrain de discuter. Elle était vraiment là. C’était réellement la dernière chose qu’il aurait pu prévoir ce soir. Il y avait encore cinq minutes, il espérait recevoir un simple appel. Tout en s’approchant d’eux, il ralentissait le rythme de ses pas, toujours les sourcils froncés, il ne quittait pas ce qui semblait être Suzuki du regard. Une fois à leurs niveaux la première chose qui sortit de sa bouche fut :
« Will laisse nous. »
Ce dernier, surement un peu choquer de voir à quel point Quincy s’inquiétait pour elle, ne préféra pas lâcher de blague ou de commentaire, et s’éloigna tout de suite. Le rappeur était très en colère, car il ne voulait pas que son équipe soit au courant de l’existence de Suzuki. Ici, il était connu pour être le prince de la débauche, le pire de tous. Comment pouvait-il leur expliquer pour Suzuki ? Bon, pour le moment, ce n’était pas le problème, les gens étaient presque tous aussi bourrés qu’elle, il ne se souviendrait de pas grand-chose, mais Will… Heureusement qu’il avait confiance en son équipe, si cela avait était le manager… Inutile de penser à ça, il y avait d’autres choses à comprendre avant. Il plaça ses mains sur les épaules, puis sur les bras de Suzuki et commença à frotter, comme pour la réchauffer. Il ne savait pas si elle avait froid, mais cela avait était instinctif.
« Putain mais qu’est-ce que tu fou ici !? »
Dit Quincy d’un ton légèrement agressif. Tout en parlant, il regardait le corps de Suzuki, voire si tout allait bien. Il la regarda ensuite dans les yeux, comme pour chercher des réponses, mais il n’était pas sûr que la belle surveillante soit en état d’avoir une conversation sérieuse. Il fallait un endroit plus calme, plus privé. Pour Quincy, avoir de l’intimité relevait de la mission impossible. Il prit Suzuki par la main et avant de partir lui dit d’un ton plus calme cette fois :
« Si ta envie de vomir tu sers ma main très fort »
Il avait était complètement bourré tellement de fois, qu’il savait exactement comment se comporter pour que le malade se sente mieux. Mais heureusement, pour le moment Suzuki n’avait pas l’air malade. En temps normal il aurait souri en revoyant Suzuki, car… Elle était vraiment belle. Et il voulait vraiment la voir, mais cette histoire sentait tellement mauvais que le sourire n’arrivait pas à apparaitre. Il commença donc son escale, en passant dans le petit jardin, puis la grande entrée, donnant directement sur le salon, rempli de fêtard. Il se dirigea au fond à gauche de la salle pour pouvoir emprunter les escaliers et monter à l’étage, il lançait parfois des regards à Suzuki qui le suivait main dans la main. Bien sûr, les gens réagissaient comme à chaque fois, et dans cette situation, tout le monde pensait que Quincy emmener une fille dans sa chambre. Donc plusieurs blagues et commentaires de toute sorte leur étaient criés. Une fois en haut, un grand couloir leur faisait face, il trottina en esquivant quelques personnes, pour arriver à la porte du fond, il l’ouvrit et là une grande et très jolie chambre apparut. Moquette rouge foncé, mur ocre, un grand lit rond couvert par un drap en soie noir, des meubles et décorations assortie puis dans le coin… Deux filles et un mec !? Quincy se dirigea vite vers le lit pour assoir délicatement Suzuki, puis il fronça les sourcils d’un coup et changea complètement d’allure et de dynamique, comme si un démon venait tout juste d’entrer en lui. Il chopa le mec par la cravate, le seul tissu qu’il lui restait, et le jeta dehors très brutalement, il n’eut pas besoin de toucher les filles, voyant son agressivité, elles préférèrent toutes les deux sortir en vitesse. Il regarda rapidement Suzuki, pour voir si elle avait vu ce qu’il avait vu. Il trottina jusqu’à l’endroit où les envahisseurs étaient juste avant et ramassa une plaquette avec de la poudre blanche dessus. Rapidement il ouvrit la fenêtre et la jeta par la fenêtre. Puis enfin, il ferma la porte à clef derrière tout ce monde. Les deux mains et le front collé contre la porte, Quincy prit un léger moment avant de dire quoi que ce soit :
« Qu'est-ce qui te prend là ? »
Calme. Posé. Tendu. Comme les premiers mots qu’il avait dits au mec bourré dans le bar, celui qui avait été un peu trop insistant avec Suzuki. La colère était terriblement palpable. Plusieurs choses en étaient la cause. D’abord tous ses squatteurs qu’il l’empêchait d’être tranquille ABSOLUMENT tout le temps, ensuite la découverte du degré de débauche de Quincy pour Suzuki, il aurait voulu lui cacher cette ambiance un peu plus longtemps et la venue de Suzuki complètement bourré qui ne prévoyait rien de bon…
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| | | Suzuki Daichi
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Lun 28 Jan - 1:39 | |
| « La différence de l'infidélité dans les deux sexes est si réelle, qu'une femme passionnée peut pardonner une infidélité, ce qui est impossible à un homme. »
C’était du délire, j’avais beau essayé de d’imaginer où j’étais tombée, je n’arrivais ni à me situer par rapport à la ville ni à savoir pourquoi l’afro face à moi souriait tout en me relookant de haut en bas sans gêne. Si seulement je n’étais pas dans cet état, j’aurai pu avoir des réactions normales telles que lui demander où j’étais … La seule chose qui me frappa fut le fait que je n’ai encore jamais vu autant d’étrangers dans un même endroit … Étaient-ils là depuis longtemps ? Ils se ressemblaient pas mal … Quincy aussi leur ressemblait, d’ailleurs. Immobile depuis plusieurs secondes, je me contentais de consumer ma clope tout en tournant de temps en temps la tête, toujours étonnée de voir autant de filles à moitié à poil … En temps normal, jamais je ne serai restée plantée dans un lieu pareil mais soûle, je ne résonnais plus. Un instant, je voulus m’avancer vers la porte d’entrée mais il m’attrapa par le bras pour m’en empêcher.
« Hope hope hope reste ici sinon Quincy risque de me buter ! »
Dit-il simplement en souriant tout en m’arrachant la clope que je lui avais piqué plutôt pour la porter à ses lèvres. J’étais la seule à ne réaliser ce qu’il se passait, pourquoi parlait-il de Quincy ? Lui avait-il ordonné de me retenir … Mais pourquoi … Agacée, j’essayais de me débattre pour quitter son emprise mais mes efforts furent vain, je devais me résigner à ne pas bouger. À contrario, le brun était de très bonne humeur. Subitement, malgré la musique à fonds, nous pouvions entendre du portail des acclamations et des applaudissements. Tous les regards, y compris le mien, se tournèrent au même moment vers la porte d’entrée d’où émanaient les ovations. Ce n’était plus une surprise mais un choque lorsque mes yeux se posèrent sur la personne pour qui était organisée cette fête : Quincy. Parmi tous les lieux qu’abritait cette ville, j’étais obligée d’être attirée par cette bâtisse … Tout prenait un sens, la musique, le fait qu’il y ait quasiment que des métissés mis à part les filles, cette histoire clip complètement délirante … Quel monde différent du mien. Et bien sûr, je ne serai jamais venu ici si j’avais su le revoir dans cet état ou même le revoir tout court … Je ne voulais plus le voir alors pourquoi maintenant … Toujours aussi classe, il était très populaire après tout et également très convoité par les femmes. Assistant à cette scène, qualifiée de « spectacle » pour moi, le regard vide, je l’observais venir en trottinant vers nous. Sur le coup, une demi-seconde, je me demandais même qui est-ce qu’il cherchait car dès le départ, nous, on ne pouvait voir que lui. Je ne l’avais encore jamais vu habillé pareil … après tout, le seul univers que nous avions en commun était le lycée. Je regrettais d’être là mais ce n’est pas si je l’avais exprès.
Une fois à notre hauteur, mon interlocuteur me relâcha le bras tout en écrasant le mégot contre le carrelage.
« Will laisse nous. »
Froid. Direct, il ne laissa pas le temps à son « ami » de prononcer le moindre mot et … il obéit. S’éloignant de nous, je me commençais à appréhender … J’étais rarement stressée mais la vodka et le fait que je venais de … la chambre d’un autre mec … Non, je n’avais rien à me reprocher. Du moins, j’essayais de m’en convaincre moi-même mais ce sentiment de culpabilité qui naissait en moi me donnait plus la nausée que tout l’alcool ce soir. Son regard était dur, sa colère était perceptible … Alors quoi, avait-il honte de moi ? Étais-je à ce point un boulet … Il passa ses mains sur mes épaules puis les fit glisser le long de mes bras pour les frotter. Comme un piquet, je ne bougeais plus, n’étant plus en mesure de faire ou dire quoi que ce soit, il commença.
« Putain mais qu’est-ce que tu fou ici !? »
Agressif, je ne savais pas quoi répondre alors je me contentais d’hausser les épaules, si seulement je savais moi-même ce que je foutais ici … Si je savais comment rentrer … Et puis, il avait l’air irrité … Surement je le dérangeai, je n’avais qu’une envie, c’était de partir quitte à dormir dans la rue comme une clocharde, on dit que l’alcool tient chaud mais cette idée fut rejetée lorsqu’il me prit la main. Je ne sais pas si c’est moi mais sa main tenait fermement la mienne.
« Si ta envie de vomir tu sers ma main très fort »
Moi, gerbée ? Pour le moment, je n’en avais strictement aucune envie … En règle générale, c’était le lendemain après une nuit de sommeil mais j’évitais d’y penser. C’est donc ainsi, main dans la main, qu’il me traina à l’intérieur. Épuisée mais aussi anxieuse, de temps à autre, je sentais mon poids s’appuyait contre son corps … Certainement que je titubais de temps à autre mais je ne m’en rendais plus compte, tout comme toutes ces remarques désobligeantes à notre sujet sur notre passage … Toutes ces filles avant moi, s’étaient-elle aussi faites insulter ? En temps normal, j’aurai répondu en deux secondes mais à quoi bon, ils avaient tout autant bu que moi et encore … ils n’avaient pas que bu … Mais une fois passés à l’étage, tout était plus calme … On se serait presque cru dans une autre maison. Je ne faisais plus attention au décor, mes yeux étaient uniquement rivés sur le dos du rappeur. Finalement, il aurait pu m’emmener où il voulait, je l’aurai suivi. Dans le couloir, nous croisâmes quelques couples ou groupes de personnes mais ils évitaient de faire toute remarque malveillante à mon égard. Il ouvrit la dernière porte qui donna sur une magnifique chambre mais qui semblait … occupée.
Quincy marcha jusqu’à lit où il prit soin de me déposer. Sans un mot, je m’assis et regardais à nouveau l’afro se dirigeait sur le mec et les deux filles présents : il attrapa le blond par la cravate, étant torse nu, et le jeta hors de la pièce. Ses accompagnatrices le suivirent emboitant le pas du rappeur jusqu’à la porte de sortie. Calme, ce n’est que lorsque je le vis se baisser pour ramasser la cocaïne ou l’héro qu’ils avaient laissés sur place que je compris ce qu’ils faisaient mais ça ne me dérangeais pas plus que ça … Je laissais échapper un soupir tandis que le brun alla tout jeter par la fenêtre avant de revenir sur ces pas pour fermer la porte à clef. Face à la porte, dos à moi, je ne savais à nouveau plus quoi dire. Il brisa le silence.
« Qu'est-ce qui te prend là ? »
Il s’attendait vraiment à ce que je réponde ? Ne savait-il pas que lorsque l’on est bourré, on raconte tout sans se poser de questions … Il était sérieux et tendu à la fois comme s’il redoutait d’entendre la vérité. Mais s’il ne voulait pas la connaître, pourquoi la demander … Je ne savais pas par quoi commencer ni même si je devais répondre. J’aurai pu mentir, jamais il ne l’aurai su ou bien longtemps après mais j’étais incapable d’inventer une histoire, elle n’aurait pas tenue la route car si moi j’étais ivre, lui, il ne l’était pas. S’il m’avait posé la même question, mais le lendemain, j’aurai surement su trouver les mots mais à l’heure actuelle, le mot « tact » ou « anticiper » ne faisaient plus partie de mon vocabulaire.
D’abord assise, je laissais mon corps basculer en arrière pour ainsi être couchée, les yeux rivés vers le plafond. Je lançais des regards vers le jeune homme mais il préférait rester dos à moi … comme s’il savait déjà que ça ne lui conviendrait pas. J’aurai pu esquiver la question … j’aurai pu mais il serait certainement revenu dessus mais peut-être demain alors j’aurai été en meilleure forme mais sur le coup … Je ne pouvais pas réfléchir à tout ça ni aux conséquences.
« J’ai trop bu ce soir, j’me suis perdue en ville et par hasard je suis tombée ici ! C’est loin de la ville alors … j’suis pas venue de mon appartement mais de celui d’un ami … »
Non, je l’avais pas dit, je ne pouvais pas juste lui balancer « j’ai couché avec un autre type » mais d’un autre côté, on ne sortait pas ensemble. Encore ce soir, c’était clair, ils n’étaient pas un couple. Nous vivions dans des mondes différents voir opposés, ça n’aurait pas pu marcher. Enfin, c’est ce que j’essayais de penser pour ne pas souffrir. Oui, c’était ça … Je ne voulais plus souffrir pour un autre que Nabuo alors je n’acceptais plus aucuns sentiments seulement, n’était-ce pas trop tard ? C’est ce que j’étais en train de réaliser, même soûle alors, je commençais à m’embrouiller … Je me sentais coupable mais je n’avais pas de quoi, ce n’est pas si je l’avais trompé, il n’y avait rien d’officiel. Enfin depuis plusieurs minutes, je me trouvais des excuses pour ne pas prendre ma part de responsabilité. J’assumais … à moitié … Je ne savais plus ce que j’avais dit ou ne pas dit avec ce que je pensais alors prise de colère, je commençais à tout lui balancer dans la gueule, ma voix était tremblante mais furieuse, mon regard perçant était dirigé contre lui.
« C’EST DE TA FAUTE TOUT CA ! T’avais qu’à donner des nouvelles, JAMAIS je me serai sentie abandonnée si j’tavais pas rencontrée ! C’est toi qui a voulu de moi et … et je me sentais bien avant notre rencontre ! J’avais pas besoin d’un type comme toi ! Aujourd’hui, j’ai bu pour oublier Nabuo mais surtout pour oublier ton existence ou plutôt ton ABSENCE depuis deux semaines alors oui j’ai couché avec UN AUTRE mais qu’est-ce que t’en as foutre de toute façon t’es ENTOURE DE PUTES ICI ! »
J’étais allée trop loin, je n’avais plus de limite mais je n’aurai pas dû m’emporter … Ma jalousie, ma rancoeur, ma tristesse ... tout, je n'ai rien pu cacher plus longtemps mais surtout ma colère également de ne pas être passée avant tout ça ... N'était-il pas dans une soirée, en train de s'amuser, sans me donner des nouvelles depuis des jours ... Je n’aurai pas lui dire ainsi. J’avais déjà vu un jour Quincy en colère, ce soir-là, au bar où il avait enchainé les coups alors oui, j’aurai pu être effrayé mais je ne l’avais pas été. Mais maintenant c’était différent, il s’était retourné et ses yeux remplis de haine n’étaient plus dirigé sur un homme quelconque mais bel et bien sur moi. Ma faiblesse était mon passé mais désormais ... j'avais d'autres priorités auxquelles je n'ai pas su faire face. Néanmoins, son regard ne me calma pas, il m'enrageait encore plus alors ma langue se délia encore davantage, faisait agrandir le fossé qui se créait entre nous.
« Ne me regarde pas comme ça, tu es bien pire que moi et tu le sais ! Combien de filles sont passés entre tes mains ?! Tu ne serais même pas les compter ! »
Aboyais-je contre lui mais ce n'est qu'une fois mon dernier mot prononcé que je me rendis compte à quel point ses traits étaient tirés et son regard ... Son regard qui exprimait cette rage et toute cette rage m'était destinée. J'aurai pu ressentir de la peur, si ce n'était pas Quincy mais finalement, en trois semaines, le connaissais-je assez pour justement "connaitre" ses réactions ? Lui et son impulsivité ...
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| | | Quincy N. Turner
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| Toujours dos à Suzuki, le front coller à la porte, Quincy pouvait sentir la tempête approcher. Il connaissait bien mieux Suzuki désormais, et il savait pertinemment qu’elle ne se bourrer pas la gueule pour rien. Mais surtout, que comme tout le monde, elle pouvait faire de grosses conneries étant soule. Il fermait les yeux, imaginant déjà tout les possibilités, une dizaine de films était passée dans son imaginaire, mais aucun ne finissait bien. Quincy venait de poser sa question, mais la jeune femme prenait son temps pour répondre. Le truc drôle, c’était que dans la dizaine de films qui était passée dans sa tête, seulement une chose changeait. Le mec. Quincy n’était pas idiot, il n’avait pas vu Suzuki depuis deux semaines, elle était complètement bourrée et il avait compris qu’elle refusait toute compagnie et tout attachement par peur de revivre l’histoire de Nabuo. Elle avait forcement couché avec un mec, un imbécile du même style que dans le bar. La haine envahissait Quincy, il ne pouvait s’empêcher de penser… qu’il ne fallait vraiment pas avoir beaucoup d’amour propre pour se comporter comme ça. Et des filles prêtes à tout, sans amour propre, la maison en était rempli, peut être que Suzuki était à sa place finalement. Voilà, la haine guidait désormais les pensées de Quincy, il n’avait plus le même raisonnement, plus le silence se prolongeait et plus sa pression montait…
« J’ai trop bu ce soir, j’me suis perdue en ville et par hasard je suis tombée ici ! C’est loin de la ville alors … j’suis pas venue de mon appartement mais de celui d’un ami … »
Son cœur sauta un battement. Pourquoi une telle rage l’envahissait ? Il ne sortait pas avec Suzuki, il n’y avait rien d’officiel. Mais même, il était en colère, car il pensait que pour Suzuki aussi leur nuit ne signifiait pas rien, il n’avait couché avec personne à cause de cette nuit, attendant d’avoir du temps de libre pour pouvoir l’appeler. Bien sûr ça, elle ne pouvait pas le deviner, elle devait surement s’imaginer qu’il avait baisé toutes les femmes de la maison. Mais quand même, il lui a fallu seulement deux semaines, pour sauter dans les bras d’un autre. Alors donc Quincy n’était qu’un plan cul ? Après tous ses efforts pour lui montrer le contraire, Quincy n’était qu’un plan cul ? Il ouvrit les yeux, toujours face à la porte, mais cette fois avec le visage crispé par la haine…
« C’EST DE TA FAUTE TOUT CA ! T’avais qu’à donner des nouvelles, JAMAIS je me serai sentie abandonnée si j’tavais pas rencontrée ! C’est toi qui a voulu de moi et … et je me sentais bien avant notre rencontre ! J’avais pas besoin d’un type comme toi ! Aujourd’hui, j’ai bu pour oublier Nabuo mais surtout pour oublier ton existence ou plutôt ton ABSENCE depuis deux semaines alors oui j’ai couché avec UN AUTRE mais qu’est-ce que t’en as foutre de toute façon t’es ENTOURE DE PUTES ICI ! »
Comment ça ? L’expression: la goutte qui fait déborder le vase, n’était pas approprié à ce moment, car ici, le vase avait débordé depuis longtemps. Quincy se retourna lentement vers elle, lui lançant un regard plus sombre que n’importe quel autre, car c’était la première fois qu’il était dans cette situation. Tout en la dévisageant, il essayait de récapituler dans sa tête. Donc d’après elle… Parce qu’il c’était acharner à lui montrer qu’il désirait plus qu’un plan cul, parce qu’il c’était comportait avec elle, comme il ne l’avait jamais fait avec aucune fille avant, parce qu’il essayait d’entrer dans sa vie, elle avait était coucher avec un autre ? Et c’était de sa faute ? Il y avait quand même quelque chose qu’il l’avait fait rire dans toute cette colère. Deux semaines ? Elle avait couché avec un autre parce qu’il n’avait pas donné de nouvelle pendant deux semaines. Bon déjà, cela voulait dire qu’elle se sentait légèrement coupable, leur soirée avait donc signifiait quelque chose pour elle, mais elle se sabotait elle-même pour que Quincy la déteste et l’oubli. À force de vouloir se débarrasser de lui, elle allait y arriver, car en cet instant, elle ressemblait exactement à toutes les filles dans le couloir. Les poings serrés faisant les cent pas face à Suzuki, Quincy avait vraiment du mal à se contenir, puis il finit par céder. Il se dirigea vers le meuble sur le côté gauche de la pièce et frappa dedans de toutes ses forces à plusieurs reprises, les poings tachés de sang, la douleur lui crispant le visage encore plus, il était en colère contre Suzuki oui, mais surtout contre lui-même. Il avait donné à une femme beaucoup trop de pouvoir, beaucoup trop d’importance sur lui. Il se sentait enfermé dans une cage avec comme seule solution, taper sur les barreaux.
« POURQUOI !? »
Cria Quincy, avec haine, le regard aussi sombre que la pénombre de la salle. Mais ce n’était pas vraiment une question, car il savait pourquoi. Il savait pourquoi Suzuki agissait comme ça. Et ça le faisait bien rire. Car même s’il ne connaissait pas ce Nabuo, il était persuadé qu’il serait plus fier de Suzuki si elle était avec lui, que si elle couchait avec des imbéciles par-ci par-là comme une pute. D’un pas très menaçant, il s’approcha de Suzuki et la plaqua sur le lit, l’agrippant au cou. Tout ceci avec beaucoup, mais alors beaucoup moins de douceur que leur dernière nuit.
« QUOI TU JOUES AVEC MOI ?! TU PENSES QU’ON PEUT JOUER AVEC MOI !!?? »
Il la regardait droit dans les yeux, le visage crispé par la haine, le souffle cour et les mains couvertes de sang, Quincy ne pouvait s’empêcher de pensé qu’il aimait vraiment Suzuki, la voyant comme ça, répondre à son regard, ne faisait que lui confirmer qu’il la voulait. Mais il pensa alors qu’elle venait tout juste de se faire baiser par un bouffon. Il la lâcha rapidement puis se redressa pour se relever, toujours face à elle. Le cou qu’il venait de toucher, un autre l’avait touché, il y avait à peine quelques heures, peut-être même lécher. Il essuya sa main sur son pantalon et sortie de la chambre à toute vitesse. Trente secondes après il était de retour avec trois filles prises au hasard dans le couloir. Il les jeta avec brutalité devant Suzuki, une des trois tomba même à genoux.
« Tu vois les salopes que j’aurais pu me taper pendant ton absence ?! Rien du tout !! T'entends ?! J'm’en suis pas tapé une seul !! »
Un temps. Il en attrapa une et lui serra les joues avec une main, pour qu’elle regarde Suzuki.
« Tu vois ces filles !!?? Tu les trouves horrible hein ?! Et bah écoute ça… TA RAISON !! JE SUIS ENTOURÉ DE PUTES ICI ET T’ES COMPRIS DEDANS !! En général elles ne peuvent pas attendre plus d’une semaine pour baiser, toi c’est deux, tu débutes on va dire !! »
Il jeta la fille sur le lit, sur Suzuki.
« Allez faite moi un show ! »
Un mélange de haine, de tristesse et de rire animait le visage de Quincy, c’était beau, mais triste. Il se comportait d’une manière horrible. Suzuki avait touché son honneur en plein cœur en agissant comme ça, car son honneur, c’était elle. Il ne disait plus rien, regardant Suzuki toujours sur le lit. Les trois filles, voyant le sang et la colère du rappeur, préférèrent s’échapper à la première occasion. Le silence était de retour, Suzuki et Quincy de nouveau seul dans la chambre, les filles avaient fermé derrière elles. Si je devais utiliser une phrase pour résumer l’expression sur le visage de Quincy, ce serait ceci : « Les garçons… n’ont pas le droit de pleurer.»
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| | | Suzuki Daichi
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| « La différence de l'infidélité dans les deux sexes est si réelle, qu'une femme passionnée peut pardonner une infidélité, ce qui est impossible à un homme. »
Assise au bord du lit, sans un mot, je regrettais déjà ce que je venais de balancer sans réfléchir mais honnêtement, en me question lorsque j’étais encore ivre, il savait exactement que je n’allais pas mentir. Il savait qu’il aurait la vraie version, sans détour, c’est connu. Les lumières étaient éteintes, seule la lumière d’un lampadaire dehors venait illuminer la pièce légèrement … Heureusement, sinon je me serai rendu compte de tout le sang sur sa main lorsqu’elle frappa contre un meuble. Pour l’instant, je me contentais d’être spectatrice de la haine que je venais de faire naitre en lui, spectatrice du danger que j’étais en train de créer, prenant de grande inspiration pour au contraire me calmer … Oui, je venais de crier, j’étais encore en colère contre lui mais il fallait toujours que l’un se soumette … et bien que c’était rarement moi, de nous deux, ça ne pouvait plus être lui alors je devais me contenir sinon qui sait jusqu’où il pouvait aller, je n’avais encore vu qu’une petite partie de son côté colérique apparemment, il était capable de bien pire … du moins, c’est ce que je pensais lorsque sa voix résonna dans la pièce :
« POURQUOI !? »
Pourquoi … Je n’en savais rien finalement … J’étais allée trop loin et je voulais le faire culpabiliser pour qu’il ne m’en veuille moins mais cela n’a fait qu’accentuer son agressivité. Sur le coup, je n’étais pas effrayée qu’il aboie, qu’il frappe dans les meubles ou dans des personnes mais lorsqu’il se tourna vers moi, croisant mon regard, je compris que rien ne pouvait plus l’apaiser ou du moins pas un simple baiser, pas dans 5 minutes ni dans durant des semaines … Dans ses yeux, je n’étais qu’une chose, pas un être mais bel et bien une chose méprisable. Inférieure, rabaissée tant par ma propre fierté que par la sienne, je ne pus détourner mes yeux du sien. Le défiais-je ? Peut-être que moi non plus, je n’avais pas de limite. D’un pas rapide et déterminé, il me rejoignit sur le lit mais c’était uniquement pour me faire une démonstration de la violence dont il pouvait faire preuve … M’agrippant par le cou par sa main tâchée de sang, je relevais les yeux vers son visage si expressif … remplie d’amertume et de dégoût, je ne tentais même pas de me débattre. Il pouvait bien faire ce qu’il souhaitait, je n’avais peur de rien et encore moins de la mort sinon je me serai enfuie lorsqu’il me confessa son passé. J’avais beau être ivre, tituber, j’avais assez de conscience pour ne pas avoir le réflexe de baisser les yeux ou de l’implorer de me lâcher.
« QUOI TU JOUES AVEC MOI ?! TU PENSES QU’ON PEUT JOUER AVEC MOI !!?? »
La réponse était non, bien entendu mais un instant, je pensais lui répondre « Moi, oui » mais cette idée quitta rapidement mon esprit lorsque je vis dans quel état il était, il n’y avait plus de place pour plaisanter. Peut-être même qu’on ne plaisantera jamais plus ensemble … Peut-être était-ce là notre dernière soirée ensemble. Bien entendu, on se croiserait encore dans les couloirs de l’école mais comme de parfaits étrangers nous nous ignorions. Brusquement, il lâcha prise et se releva, ne manquant pas d’essayer le sang de sa main mais essentiellement sa paume … exactement à l’endroit où il avait eu contact avec ma peau. Alors quoi, j’étais sale ? Un déchet ? Je le savais déjà mais je ne pensais pas que ça ferais si mal de l’entendre ou de le voir de lui. Certainement que si un simple inconnu m’avait insulté, comme c’est déjà arrivé, je me serai contenté de sourire mais là c’était différent, son geste venait de me blesser bien que je ne le montrais pas. Toujours la cible de sa colère, il sortit de la chambre et s’éloigna. Un instant, je pensais qu’il était réellement parti, que je n’avais qu’à partir à mon tour mais au moment où je voulus me relever, je le vis revenir avec 3 autres filles à son bras. Je crus qu’il voulait me faire une démonstration de ses capacités de playboy mais bien au contraire, il poussa les jeunes filles qui, choquées, se laissèrent faire.
« Tu vois les salopes que j’aurais pu me taper pendant ton absence ?! Rien du tout !! T'entends ?! J'm’en suis pas tapé une seul !! »
Je le fixais, un temps lui puis un temps les filles qui étaient mêlées à toute cette histoire. La peur pouvait se lire sur leur visage … J’aurai bien voulu les aider mais dans ma position j’en étais incapable et puis ce n’est pas si nous étions des amies proches … Car elles, jamais elles ne m’auraient aidé. Avec force, il attrapa le visage de l’une d’entre elles, lui serrant d’une main les joues pour qu’elle ne puisse plus parler mais qu’elle soit obligée de me regarder.
« Tu vois ces filles !!?? Tu les trouves horrible hein ?! Et bah écoute ça… TA RAISON !! JE SUIS ENTOURÉ DE PUTES ICI ET T’ES COMPRIS DEDANS !! En général elles ne peuvent pas attendre plus d’une semaine pour baiser, toi c’est deux, tu débutes on va dire !! »
J’encaissais, sans un mot, ressentant une animosité incontrôlable remonté en moi. Tout n’était qu’une question de secondes … J’avais l’impression que mon sang bouillonnait dans mes veines mais il ne s’arrêta pas là, une fois la fille utilisée, il la jeta littéralement sur moi. Je ne pus l’éviter, sentant son poids s’écraser contre mon corps, ma tête tapa contre le matelas mais avec la force elle revenu vers la tête de la jeune fille. Mes dents cognèrent contre son crâne, ouvrant par la même occasion ma lèvre inférieure et supérieure.
« Allez faite moi un show ! »
Balança-t-il ironiquement. J’avais mal, certes, tant à ma lèvre qu’à mon ventre car elle ne se releva pas immédiatement, étant encore trop effrayée pour le faire mais dès qu’elle vit ses copines décampaient, elle fit de même, claquant la porte derrière elle. Ils ne restaient plus que nous, lui et son sang à la main et moi avec ma lèvre qui ne cessait plus de pisser le sang également. Les lèvres étaient un endroit sensible, ma bouche en fut bientôt remplie … Bien que je mis mon doigt devant pour essayer d’arrêter les saignements, rien n’y faisait ce n’était pas un endroit mais bien tout le long de ma lèvre inférieure que j’étais ouverte. Il se tut, je relevais la tête vers lui. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’avec l’alcool que j’avais encore dans le sang et dans la salive, c’était désinfecté. Rien n’aurait pu exprimer ce que je ressentais, ce n’était même plus de la haine ou de la rancune mais une sorte d’écœurement profond. Comment pouvait-il réagir ainsi après tout ce qu’il avait déjà fait … Peut-être pas depuis deux semaines mais avant, comme s’il n’était jamais ivre, comme s’il n’avait jamais couchée en se disant faire une erreur et encore, je doute qu’il l’ait déjà pensé …
Avalant le sang sans rien dire, je préférais me relever, redescendant ma jupe qui s’était remonté sur le lit, je m’approchais du rappeur. Ma voix était faible mais pas pour autant hésitante.
« Tu as raison, je suis une pute. Ce soir, j’étais une pute mais moi je peux compter sur mes deux mains le nombre de mecs avec qui j’ai couché, c’est au nombre de 6 et toi Quincy ? Tu es incapable de répondre alors je me demande qui de nous deux est le plus dégueulasse. »
Finissais-je par avouer sur un ton terne et complètement désintéressé. Il n’avait aucune morale à me faire et comme pour lui faire payer de m’avoir manqué de respect, de m’avoir blessé tant dans mon estime que physiquement, je ne pouvais pas me résoudre à le baffer, ça aurait été trop simple. Sans lui laisser le choix ni le temps, je montais sur la pointe des pieds afin que mes lèvres puissent se coller contre les siennes, ma langue forçant le passage pour retrouver la sienne, ce ne fut que pour qu’il ait le goût amer de mon sang dans sa bouche. Lui qui voulait tant ne plus avoir de contact de ma peau car j’étais « souillais » à ses yeux … Je m’arrêtais et ouvris la porte rapidement, me retournant vers lui. Ma grande arme contre lui était mon indifférence face à sa colère ... répondre par de l'ignorance était pire que si j'avais laissé explosé ma colère.
« T’avais raison, je n’aurai jamais dû t’ouvrir mes jambes mais t’façon entre nous y aurait eu qu’une histoire de cul … moi qui pensais … laisse tomber, t’es pas fait pour moi … Mais la prochaine fois, en prend toi à la vraie coupable au lieu de t'en prendre à d'autres. »
Mais lorsque je parlais, je n’avalant plus c’est alors qu’une goutte de sang s’échappa de ma bouche pour couler jusqu’à mon menton mais ma main vint arrêter sa course. Lorsque je sortirai de cette pièce, chancelante, la bouche pleine de sang mais également des traces dans le cou de la main de Quincy, je pourrai dire que c’est vraiment fini. Rien ne pouvait faire taire mon arrogance ... Du moins, c'est l'image que je voulais qu'ils aient tous de moi. En fait, je ne réalisais toujours pas ce qui se passait réellement mais tout mon corps me faisait de plus en plus, comme s'il n'était plus qu'un boulet que je traînais ...
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| | | Quincy N. Turner
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| Le calme. Il n’allait pas durer. Mais Quincy pouvait récapituler la situation dans sa tête, regarder la scène a la troisième personne. Et la première chose qui sauta à ses yeux c’était cette blessure, sur la lèvre de Suzuki. C’était lui qu’il lui avait fait ça ? Honte à celui qui frappait une fille, même la plus grosse salope du monde. Il savait qu’il ne l’avait pas tapé, mais, sa colère et sa haine pouvaient la blesser sans qu’il s’en rende compte, et ça, il ne le permettrait pas. Il se demandait aussi pourquoi il réagissait avec autant de haine. Mais cette question ne resta pas longtemps dans son esprit, car il connaissait la réponse. Il la voulait, il la désirait, mais pas seulement lui. Suzuki aussi par ses réactions avait montré qu’elle tenait à lui plus qu’elle ne voulait l’avouer. Bien sûr, l’amour avait besoin de temps pour réellement exister, mais il y avait bel et bien quelque chose qui s’en rapprochait entre ces deux-là. Le regard fixé sur les lèvres de Suzuki, Quincy s’était légèrement calmé. Lorsqu’il n’y avait plus aucun bruit, on pouvait entendre les gens de loin, crier, s’amuser, n’ayant aucune idée de ce qu’il se passait ici. Les poings quand même toujours serrés par la colère, Quincy resta immobile contrairement à Suzuki qui se déplaça. Il se leva lentement et s’approcha du rappeur, un air très sérieux sur le visage.
« Tu as raison, je suis une pute. Ce soir, j’étais une pute mais moi je peux compter sur mes deux mains le nombre de mecs avec qui j’ai couché, c’est au nombre de 6 et toi Quincy ? Tu es incapable de répondre alors je me demande qui de nous deux est le plus dégueulasse. »
Mais que racontait-elle ? Pensa Quincy. Peu importe le passé de Quincy, ce qui comptait c’était le présent. Quoi, il fallait que Suzuki se tape autant de mecs qui lui c’était tapé de filles pour qu’il puisse être ensemble ? Non, elle cherchait encore des excuses et des arguments à balancer à Quincy pour se venger de son comportement passé. Et il la comprenait, qui n’aurait pas cherché la moindre petite bête pour tenir tête à ce non-respect ? Personne. Les sourcils froncés, il la regardait toujours sans rien dire. Après ça, elle s’avança encore légèrement et l’embrassa… Il se donna complètement au baiser, comme si ses lèvres pouvaient guérir les siennes. Comme s’il voulait se faire pardonner, pour ça au moins. C’était connu, les bisous et câlins de Suzuki, calmait sa colère complètement. Il avait desserré les poings et s’apprêtait à la prendre dans ses bras quand elle tourna les talons. Pour se dirigeait lentement vers la sortie. Là, la colère remonta d’un coup, pour finalement déborder, car :
« T’avais raison, je n’aurai jamais dû t’ouvrir mes jambes, mais t’façon entre nous y aurait eu qu’une histoire de cul … moi qui pensais … laisse tomber, t’es pas fait pour moi … Mais la prochaine fois, en prend toi à la vraie coupable au lieu de t'en prendre à d'autres. »
Sans même laisser une seconde s’écouler, Quincy enchaina avec un mélange de rage et de sincérité :
« JE SUIS FAIT POUR TOI ! ET C’EST ÇA QUI TE FAIT PEUR ! »
Un temps.
« Et la différence entre toi et moi Suzuki, c’est que peu importe mon passé, moi j’ai arrêté ça quand tu es arrivé… Toi tu commences quand j’arrive… »
Le son de sa voix avait diminué petit à petit au cours de la phrase, pour enfin être presque chuchoté sur la fin. En lâchant ses derniers mots, il se dirigea vers la grande fenêtre au fond à gauche de la pièce lorsque l’on y rentrait. Il n’allait certainement pas lui courir après cette nuit, certainement pas la prochaine non plus. Il sentait pour la première fois cette douleur dans le ventre, comme s’il n’avait plus le contrôle de rien, comme si sa confiance venait d’être ébranlée. Une fille pouvait avoir autant d’impact sur lui et il n’était pas sûr d’aimer ça. Il avait toujours était seul face au monde, seul, lui ses billets et sa musique, rien ne pouvait le déstabiliser. Mais là, il suffisait que Suzuki fricote avec d’autres hommes pour qu’il se sente extrêmement vulnérable… Non il n’aimait pas ça du tout. C’était soit il avait le contrôle, soit rien. Mais pas ça… Il ouvrit la fenêtre et sortit son « matériel » pour se rouler un joint… Il venait tout juste de penser à une nouvelle chanson… Non pas une histoire d’amour ridicule et tragique, non au faite, cette chanson ne parlait même pas de fille. « La case départ » Une chanson, ou il parlerait de ce sentiment de ne pas pouvoir échapper à sa vie, de toujours revenir à la case départ. Il le sentait à Chicago, il le sentait à Los Angeles et maintenant il le sentait encore à Matsuyama. Il avait rencontré Suzuki… Mais il était toujours là, à la fenêtre de sa chambre auparavant rempli de coke, à regarder des filles presque nues danser et boire dans le jardin… C’était sa vie, c’était ce que l’univers avait choisi pour lui, faire rêver les autres à travers sa musique et ses clips, sans jamais connaitre le rêve. S’ils avaient était en couple, Quincy aurait fait encore pire. En ouvrant la fenêtre, des personnes avait pu le reconnaitre et commencèrent à crier des taquineries en rapport à lui et Suzuki, il se contenta de faire un petit signe de main. En repensant à tout ça, préparant son joint, Quincy observait sa cour de débauche, un air neutre sur le visage.
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| | | Suzuki Daichi
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mer 6 Fév - 0:52 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. » « JE SUIS FAIT POUR TOI ! ET C’EST ÇA QUI TE FAIT PEUR ! »Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Comme s’il était mon âme sœur … Et comme si j’avais peur … peur de qui ou de quoi ? De le perdre ? Certainement pas ! « Et la différence entre toi et moi Suzuki, c’est que peu importe mon passé, moi j’ai arrêté ça quand tu es arrivé… Toi tu commences quand j’arrive… »Finit-il par balancer sur un ton ironique à voix basse. Finalement, n’est-ce pas ce que je voulais, qu’il me haïsse ? On dirait que j’ai réussi à le dégouter. D’accord, j’étais pathétique de penser ainsi car je n’étais pas mieux mais il était bien trop facile à mon goût de le faire changer d’avis. J’ai fait une erreur, je l’avoue mais nous n’étions pas en couple alors il n’avait pas à réagir aussi violement, s’il voulait que ce soit sérieux, il aurait pu au moins me donner des nouvelles car jusqu’à lors, il ne m’avait plus envoyé de sms comme par hasard … Exactement comme tous ses plans culs. Sur le coup, j’avais envie de répondre à ses reproches par des arguments, je voulais le blesser autant qu’il m’avait blessé que ce soit physiquement ou mentalement comme il venait de me rabaisser … Mais il l’était déjà bien plus que moi par le simple fait de ma trahison alors je n’allais pas continuer à me chamailler mais me contenter de l’ignorer. Crevée, l’envie de gerber ne se faisait pas encore ressentir mais ça n’allait pas tarder alors je préférais rentrer. Bien que je ne savais pas comment y arriver sinon je ne me serai même pas retrouver ici. Toujours debout à côté de la porte, je lui lançais un dernier regard tandis qu’il commençait déjà à rouler son joint. Aucun mot ne pouvait exprimer la rancœur ni le mur qui venait de se monter entre nous … si on pouvait encore appeler ça un mur car ça ressemblais plus à un fossé mesurant des kilomètres tant sur la longueur que la profondeur. Je quittais définitivement la pièce, refermant la porte derrière moi. Titubant jusqu’à l’entrée, la lèvre en sang malgré le fait que je ne cessais de passer ma langue par-dessus, la plaie ne pouvait que être désinfectée car je sentais moi-même l’odeur de l’alcool que je dégageais. Sur mon chemin vers le portail, je pus reconnaître en plissant des yeux le mec de tout à l’heure, celui qui m’avait retenu. Il était toujours là mais cette fois-ci accompagnée mais ça ne me dérangeais guère, du moins, jusqu’à ce que je m’arrêtais à leur niveau. Il venait de ranger la cocaïne dans la poche interne de sa veste, me souriant comme si de rien était mais je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour. « Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de ce que tu fais … je veux rentrer chez moi ! » Lui fis-je remarquer tout en marquant des pauses. Il ne savait pas mon adresse mais à notre première rencontre, il me repéra au niveau du centre-ville alors il n’avait qu’à m’indiquer le chemin jusqu’à là-bas puis je me débrouillerais. Je relevais la tête vers lui, regardant les filles une à une autour de lui avant de reposer mon attention sur lui, ne connaissant toujours pas son prénom … Quoi que Quincy ne l’avait-il pas prononcé plus tôt ? Cependant, impossible pour moi de m’en souvenir à ce stade ça restera l’inconnu ou « le machin ». « Tiens, tu ressors déjà de la chambre de Quincy et dans cet état en plus ?! »Je le regardais, lui lançant un regard noir tandis qu’il souriait toujours d’un air narquois. Il venait de le faire exprès, attisant la jalousie de toutes les jeunes filles dénudées qui me lancèrent un regard hostile, me dévisageant de bas en haut. J’étais dans un sal état, et alors ? Il en fut assez amusé, d’ailleurs mais il ne poursuivit pas ses remarques bien qu’elles ne devaient pas manquer. Surprises, jalouses mais surtout amusées, elles étaient affichées cet air supérieur que j’avais envie d’effacer définitivement de leur gueule en leur plantant mon talon dans les deux yeux. Faut croire que la vodka ne m’aidais pas à garder mon calme et il faut dire qu’elles tombaient bien car ma colère ne s’était pas encore extériorisée. Je leur lançais un regard à mon tour hautain, afficha un petit rictus en coin mais lorsque je m’apprêtais à ouvrir la bouche, il me prit par le bras et me tira quelques mètres plus loin. Faut croire qu’il avait très bien où je voulais en venir et il ne souhaitait pas que ça ne dégénère. « Calme cocotte, je vais t’appeler un chauffeur pour que tu puisses rentrer. Je ne voudrai pas qu’il t’arrive quoi que ce soit et j’dis pas ça pour toi, tu es remplaçable pour moi mais je ne voudrais pas me faire virer par Quincy »M’avoua-t-il tout en sortant son téléphone portable pour prévenir une agence de taxi. Je ne pris même pas la peine de lui rétorquer car malgré ma colère contre Quincy, contre ce type et toutes ces filles ici présentes, celle à qui j’en voulais le plus, c’était à moi. Un frisson parcourut mon corps terne et désormais froid, je me dirigeais vers le portail où j’attendis que le taxi arrive. Recroquevillée sur le bord du trottoir, comme une clocharde, la tête entre les mains, un mal de tête insoutenable me donnait l’impression que ma tête allait exploser. Moi-même je me demandais comment j’ai pu coucher avec Kaemon mais c’était arrivé, quand même il a une copine. Vraiment, dit comme ça, nous étions horribles mais personne ne pouvait comprendre la souffrance que nous partageons. Mais ce soir, j’avais échoué, mes démons avaient pris le dessus sur moi et ça ne devait plus arriver. Je ne devais non plus ne plus donner la chance à un homme de me blesser car oui, bien que je ne voulais pas me l’avouer par fierté ou tout simplement pour arriver à surmonter encore une épreuve, cette perte venait de m’affecter bien plus que je ne voulais le laisser croire. Accablée, je montais dans le véhicule qui se présenta devant moi et sans formule de politesse, je lui indiquais mon adresse, ne sachant pas par où il devait y aller sinon j’y serai allée moi-même. Et voilà que mon nouveau quotidien ou plutôt la poursuite de l’ancien reprit : la solitude redevint ma nouvelle amie ainsi que la monotonie ... 1 mois plus tard Dans l’appartement qui n’avait pas changé, toujours envahi par les cartons comme si je pouvais disparaître d’un jour à l’autre, vivant dans cette instabilité continuelle, me voilà, dans la salle de bain en train de me préparer pour ce soir. Cela faisait des semaines que je n’étais plus sortie, depuis un mois plus précisément mais je n’en pouvais plus de rester enfermer et puis … le mal était fait, il ne m’attendait plus alors je devais passer à autre chose et lorsque je dis « il », je ne parle pas de Nabuo. Ces derniers jours, un carton s’est ajouté dans le salon mais celui-là était rempli de souvenirs d’un passé que je devais non pas oublier mais accepter et vivre avec. Oui, la rencontre du rappeur m’a permis d’ouvrir les yeux mais c’est surtout notre séparation qui m’a permis de prendre conscience de ce que j’ai perdu. Je me suis toujours dis que sans Nabuo, je ne pourrais plus rire, que je ne devais plus être heureuse. Cependant, avec l’afro, sans même m’en apercevoir, j’étais redevenue un peu celle que j’ai pu être avec mon ex, c’est-à-dire plus honnête avec moi-même et avec les autres. Cependant, il était trop tard. Dans ce monde, il y a différentes types de rencontres et différentes types de relations dont celles qui ne sont pas faites pour durer mais qui ne sont pas pour autant moins importantes. Elles sont juste différentes. J’avais compris que je devais me reconstruire mais pour le moment, rien, ni personne d’ailleurs, n’arrivait à me redonner cet espoir de vie meilleure. Mais je devais retrouver une raison à mon existence alors quoi de mieux que sortir et puis j’étouffais. Ici, chaque pièce me rappelait désormais sa présence alors je devais absolument trouver quelqu’un pour la remplacer car ce n’était pas pour autant que ma fierté avait diminué. De plus, tous remarquèrent mon changement de comportement, de mes hauts comme mes bas passants du surnom de « la fille sans cœur » à « la conasse ». Oui, en ce moment j’étais très facilement irritable et je ne manquais pas de le faire savoir à ces sals étudiants têtus qui provoquent sans cesse l’autorité mise en place. Sinon, depuis tout ce temps, je n’ai eu aucun contact avec le rappeur alors soit il était encore absent pour ses chansons soit il m’évitait soit je l’évitais mais présent il était de temps en temps car les rumeurs ne manquaient pas. Apparemment, il se tapait pas mal de gonzesses et le rendait encore plus attirant pour elle mais ça, c’était leur fantasme, pas le mien. Pour en revenir à la soirée qui m’attendait, j’ai reçu il y a environ une semaine une invitation avec une tête de mort accompagnée d’ailes d’anges et d’une couronne, m’invitant à une soirée dont le code vestimentaire imposé un masque. L’idée me plut et l’adresse me paraissait inconnue, certainement une nouvelle maison qui venait de se construire dans le nouveau quartier aisé. Les cheveux détachés, beaucoup de maquillage, un masque blanc autour des yeux dont l’élastique fin transparent passait par-dessus mes cheveux et vêtue d’une robe rouge vif assez courte et dont le haut avait la forme d’un corset dans bretelles, dos nu, sous une veste en cuir noire et des talons noirs avec des clous à l’arrières. Dans mon sac, j’ajoutais une paire de tongs juste histoire de pouvoir changer de chaussures au cas où si mes pieds me faisaient trop mal mais je n’avais pas l’intention de me bourrer la gueule. D’un pas rapide dans la ville, je suivis le plan que je m’étais élaborée grâce à internet pour trouver l’adresse. C’était si loin que ça ? Mais … Je connais ce lieu ! Non, ne me dites pas que … Si … C’était là, la dernière fois que j’ai vu Quincy. Mes talons firent instinctivement demi-tour. * Bon, ce soir je vais faire chauffer ma télécommande ! *Pensais-je mais une voix m’interpella, m’obligeant à m’arrêter. « Hé, toi ! Alors tu es venue ? Et sobre en plus on dirait ! »La différence entre la dernière fois et aujourd’hui était qu’aujourd’hui, je n’allais pas me laisser faire. Piquée au vif, je lui fis volteface et me précipita vers lui, ouvrant le portillon à mon passage. La musique était moins forte et il y a avait beaucoup moins de monde, c’était une ambiance totalement différente. Arrivée à sa hauteur, je croisais les bras, haussant un sourcil tout en soupirant. « Ton métier ici c’est quoi ? Être le toutou à Quincy ? » Mais comme prévu, il s’attendait à une telle répartie de ma part. Mon ton n’était pas agressif mais tranchant, tout comme ma personnalité. Il était au courant de ma venue, il m’attendait, j’en étais persuadé sinon il aurait exprimé un visage bien plus étonné. J’étais bien curieuse de savoir ce qu’il attendait de moi alors il ferait bien de le dire rapidement s’il ne voulait pas que je parte sans même l’écouter mais ça aussi, il l’envisagea et reprit la parole après s’être raclé la gorge : « Ce soir, tu es au courant du thème non ? Alors viens avec moi car je ne connais qu’une fille avec une telle chevelure blonde et des yeux bleus dans tout Matsuyama ! »S’exclama-t-il tout en commençant à marcher vers une petite porte à l’arrière du bâtiment. Je ne comprenais pas très bien pourquoi il insistait tant sur ma venue ce soir mais cela semblait bien l’amuser et puis … pourquoi rentrer finalement ? Peut-être même qu’il ne sera pas là ou bien on ne se reconnaitra pas alors cela ne m’empêchait pas de passer une bonne soirée ! Tout en exprimant un visage neutre, je le suivis sans un mot. Il ouvrit une petite porte puis nous longeâmes un couloir avant d’apparaître dans une pièce destinée à maquiller, coiffer et habiller les actrices ou mannequins. N’affichant toujours aucune émotion, je le laissais faire jusqu’à ce qu’il me tende une perruque noire. « Mets une fois ça et je cherche encore autre chose ! »Dit-il avant de disparaitre vers le fond de la pièce. Je retirais alors mon masque, attrapais quelques barrettes qui trainaient encore sur une table devant un miroir pour me plaquer les mèches de la frange et maintenant mes cheveux dans une sorte de chignon mais aplati contre le crâne. Je passais ensuite la perruque, que je coiffais plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement en place. Y avait pas à dire, une couleur de cheveux changé la vie. Je paraissais … une autre fille. Moi qui rêvais toujours de me fondre dans la masse … D’ailleurs, le brun revint avec une boite qui ne m’était pas inconnue : des lentilles. Je pris la boite entre les mains et l’ouvrit avant de les enfiler mais quelle sensation bizarre de devoir se mettre un doigt dans l’œil. Dernier détail : je remis le masque. J’étais méconnaissable … totalement, je n’en revenais pas des cheveux. J’avais enfin l’impression d’être japonaise ! Mais cette surprise, je me gardais bien de la lui montrer, me contentant de tourner plusieurs fois sur moi-même devant le miroir. « Tu es prête pour faire chavirer des cœurs ! Enfin ... encore faudrait-il que tu souris !» Plaisanta-t-il mais je n’avais aucune envie de rire avec lui, après tout, il avait tout planifié sans même me demander mon avis et honnêtement, avoir l’impression d’être une marionnette était détestable. Il m’indiqua ensuite le chemin pour remonter et je suivis les marches, ouvrant la porte de la cave qui donnait sur le salon. Il y avait beaucoup plus de monde que ce que j’imaginais, la musique en arrière fond était encore et toujours celle de Quincy, à croire qu’ils n’avaient de yeux que pour cet artiste … Je lâchais un soupire et me dirigeais vers le buffet pour prendre un apéritif mais sur mon chemin je me fis pousser et comme un domino, je poussais à mon tour un jeune homme à ma droite. Je fis un pas en arrière, ayant envi d’insulter le type mais il était déjà reparti, me laissant avec ma victime que je venais de bousculer. D’ailleurs, de dos, il ressemblait étrangement à ce type qui n’arrête pas de se mêler de ma vie et dont j’ignore toujours le prénom mais je n’étais pas sûr et puis, il était loin désormais. Je me tournais sur l’inconnu à côté de moi, portant également un masque. Nos regards se croisèrent, faisant naître un sentiment de déjà vu mais que je n’avais pas ressenti depuis quelques temps, qui était-il ? |
| | | Quincy N. Turner
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Jeu 7 Fév - 22:00 | |
| Regardant la fumée se dissiper dans le ciel, Quincy fumait tranquillement à sa fenêtre. Il avait besoin de se sentir bien, il avait besoin de ne plus du tout éprouver cette sensation de vulnérabilité. Il faisait partie du showbiz, et plus particulièrement du rap, il ne pouvait pas se permettre d’être faible, et surtout pas à cause d’une fille. D’ailleurs, du haut de sa fenêtre, il observait Suzuki partir, se demandant s’il la reverrait un jour… Dans de meilleures conditions. Le joint en bouche, Quincy prit son smartphone dans sa poche et composa un numéro qu’il connaissait par cœur.
« Hé mec, je suis dans ma chambre, ramène-moi deux filles »
Il raccrocha illico, sans quitter Suzuki du regard qui apparemment, discutait avec Will. Elle se déplaça ensuite pour aller s’assoir sur le trottoir et sortit du champ de vision de Quincy. Il se retourna pour se dirigeait vers son lit, mais quand « Suzuki quitta l’horizon » il se rendit compte qu’elle partait vraiment, et pour longtemps. Il jeta donc un tout dernier regard vers la fenêtre et s’en alla sur le grand lit. Il n’allait plus se prendre la tête, il n’allait plus s’intéresser à qui que ce soit, désormais, c’était lui et ses millions. Il se mit en caleçon, puis se lava les mains dans sa salle de bain, presque aussi grande que la chambre. Tout en nettoyant le sang sur ses mains, il se regardait dans le miroir, et comprit une chose. Il avait besoin de flamber, il avait besoin de retrouver sa grande confiance, il avait besoin de briller à nouveau. Deux jeunes demoiselles entrèrent dans la chambre tout sourire, Quincy leur rendirent, mais d’une façon très discrète. Il ne discuta pas une seconde, il embrassa la première en face de lui, pendant que l’autre s’était placé dans son dos, lui caressant le torse. Il voulait absolument oublier Suzuki, et il commencerait ce soir.
1 mois plus tard Beaucoup de choses c’était passé depuis la dispute avec Suzuki, surtout niveau musical. Il avait sorti un clip, diffusé gratuitement sur YouTube, et c’était son plus gros carton. Il l’avait écrit et enregistré le lendemain de la dernière soirée avec Suzuki. Avec ça, il n’était plus considérait comme un nouvel arrivant dans le rap, mais bel et bien comme la nouvelle génération. Et contrairement à ses premières idées, il ne l’avait pas appelé « Case départ », non il avait besoin de briller, il avait besoin d’un retour sous les projecteurs, et il avait donc décidé d’appeler son titre : « Mon couronnement ». Un rythme rapide, des grosses basses faisant vibrer les murs et un piano synthé aigu et entrainant parfait pour danser. Tout ça avec un refrain qui entrait dans la tête, pour la simple et bonne raison qu’une foule criait avec lui certaines paroles. Elle était donc parfaite pour chanter en live. Ce n’était pas simplement une chanson qui faisait l’éloge de Quincy, car chaque personne écoutant le morceau pouvait comprendre ce qu’il voulait. Les mots : « Mon couronnement ! » était crié et répété a plusieurs reprise pendant le refrain, donc lorsque que tu la chantais, tu avais l’impression de parler de ton couronnement. D’où le succès monstre de la chanson. Il avait aussi fait énormément de shooting photo, d’interview avec des radios américaine par téléphone, se demandant tous où il était passé. Il avait créé un petit buzz, en disant qu’il diffuserait bientôt une vidéo avec un indice sur l’endroit en question. Les réseaux sociaux ne parlaient que de ça, faisant naitre les rumeurs les plus folles. Et oui dans, le show business, il fallait aussi être malin pour entretenir le buzz et vendre des disques, surtout avec l’état actuel de l’industrie de la musique. Et la dite vidéo, il comptait la tourner ce soir, à sa soirée masquée. Il ne pouvait pas risquer que ses ennemis le repèrent en voyant qu’il n’y avait que des Asiatiques avec lui, bien que même en sachant ça, cela laissait beaucoup de possibilités, il ne préférait prendre aucun risque. Il ne devait prendre aucun risque tout en entretenant son buzz sur le net, et heureusement, il avait la créativité pour ça. Il avait emménageait la maison avec une décoration bien spéciale, un mélange de baroque et de moderne, avec comme teinte dominante, le rouge, le doré et le blanc. Le rouge pour son côté sombre et sanglant, le doré pour sa richesse et son succès et le blanc pour son nom de scène : Angel Face. Tout était parfait, les invitait commençait déjà à arriver. Quincy avait bien sûr prévu une tenue spéciale, il serait surement le seul à pouvoir être reconnaissable ce soir. La plupart des élèves qui participait à la soirée, savaient parfaitement que c’était Angel Face qui organisait, et ils étaient tous surexcitait. Sa tenue complète posée sur le lit, Quincy avait un grand sourire sur les lèvres. De haut en bas cela donnait, une couronne en or avec des petites ailes sur les cotés, encore trop grande pour lui, il la mettrait autour de son cou, cela devenait SON truc. Un masque blanc taché de peinture rouge séchée. Un collier doré avec un doigt d’honneur comme médaillon. Une veste blazer rouge sang et brillante. En dessous une chemise blanche avec le col relevé. Et par-dessus tout ça, un manteau de fourrure blanche. En bas il avait un pantalon de costard blanc, et des chaussures de costard blanche et noire. Il enfila rapidement tout ça, sauf le manteau et se dirigea vers le salon. Quelques personnes se doutaient que cela pouvait être lui, mais ne pouvaient pas en être sûres, donc elles ne disaient rien. Il avait un grand sourire, une surprise était sur le point de commencer. La vidéo. Tout avait été prévu et organisé pour que cela lance la soirée. Il descendit les escaliers, observant avec satisfaction le mélange des masques et de sa décoration. Une fois en bas, il discuta avec un membre de son équipe, lui demandant discrètement si tout se passait comme prévu. Apparemment il n’y avait aucun problème, dans quelques secondes maintenant, la soirée allez réellement démarrer. La nuit était déjà tombait depuis un bout de temps, il devait être vingt-deux ou vingt-trois heures. Quand soudain, Quincy se fit bousculer. Il se retourna immédiatement et là, quelque chose d’étrange se passa. Une jeune fille était postait la, en face de lui, le dévisageant comme lui la dévisageait. Il avait réellement l’impression de la connaitre, sa manière de se tenir, de sourire, son parfum. Tout lui rappelait quelqu’un. Il savait très bien que Suzuki était entrain de réapparaitre dans ses souvenirs et il préféra vite passer à autre chose, ce n’était clairement pas le moment de penser à elle. Il se contenta de lui poser une main sur l’épaule et de dire :
« Ouah ! Tu vas cartonner toi ce soir ! »
Et tout de suite après ses mots, le volume de la musique monta d’un coup, et on pouvait déjà reconnaitre le début de sa chanson, mon couronnement. Les gens se mirent à hurler, danser, sauter. Quincy n’avait toujours pas quitté le regard de l’étrange fille masquée, un énorme sourire sur les lèvres, un membre de son équipe lui apporta une canne de roi qui n’était rien d’autre, que son micro ! Il la prit en main d’un coup sec, et commença son premier couplet. La foule avait déjà fait un petit cercle autour de lui, et il tournait sur lui-même de façon à observer tout le monde. Certain chantait en même temps que lui, d’autre dansait, d’autre restait là contemplatif. Quincy était suivi par le membre de son équipe, lui équipé d’une caméra. Quincy se dirigea vers les escaliers, se frotta à une, deux, trois filles, collant son front contre celui de la première, faisant parcourir sa main libre sur ses fesses, tout en continuant de chanter et danser. La deuxième, qui se trouvait sur des marches un peu plus haut, se mit à danser en frottant ses fesses sur le sexe de Quincy, pendant que lui continuait de chanter, faisant face au public. Il affichait un air ironique et coquin, faisant rire certaines personnes de la foule. Quant à la dernière fille, elle était tout en haut sur mezzanine donnant sur le salon et elle lui plaça son manteau de fourrure blanche sur les épaules pendant que lui entamait le refrain. Les gens se mirent à crier avec lui, chantant dansant. Un sourire au visage, Quincy se déplaçait de droite à gauche en haut de la mezzanine, recherchant la mystérieuse fille dans la foule. Plus il chantait, plus il doutait que cela pouvait être elle. Et il avait un seul moyen d’en être sûr. Il la repéra enfin et glissa sur les fesses, les remparts des escaliers, aucune chute, heureusement, car ça, ce n’était pas prévu. À la fin de son deuxième couplet, il était de nouveau face à la fille masquée et l’embrassa. La foule en délire se faisait entendre. La soirée était belle et bien lancée. Pendant le baiser, il put reconnaitre énormément de similitudes avec Suzuki, mais il était difficile de dire si c’était véritablement, elle, sans parler qu’il ne l’avait pas vu depuis un bon mois. Mais leur baiser ne dura pas longtemps, son pote qui filmait lui tira l’épaule pour lui crier :
« Hé yo Angel Face! Dis nous où tu te trouves, c’est quoi ce mystérieux endroit ?!! »
Il se retourna brusquement devant la caméra et dit en cirant pour se faire entendre, la foule et la musique ne s’étant toujours pas arrêté :
« Regarde autour de toi mon pote, je suis dans l’endroit que tu ne pourras jamais atteindre !!»
Dit-il en pointant la caméra du doigt. Tout était prévu pour provoquer ses ennemies, le décor, son discours, les gens masqués, son collier avec un doigt d’honneur en or.
« Je serais toujours honnête avec vous ! Et sachez tous que des gens veulent ma peau ! Je ne ferais aucun concert tant que j’n’aurais pas réglé ma merde ! Mais vous en fait même pas car… Un ange peut-il faire ça ?! »
Il prit la caméra et regarda certaines filles de la foule déjà bien bourrée, au mieux de lui lancer des fleurs après son morceau, elles lui lancèrent leurs sous-vêtements en rigolant et gloussant. Il se remit en face de la caméra avec deux trois soutifs autour du cou et plaça son doigt d’honneur en or devant l’objectif. Coupé. Voilà comment sa vidéo se termina. La soirée était lancée, son buzz était créé, le seul problème était cette fille… N’importe quelle personne pas trop habituée au show-business aurait pu mal vivre cette expérience, avec les caméras, les flashes des photographes, les regards… Ce n’était pas évidemment à vivre, mais Quincy n’avait absolument pas réfléchi à ça en allant embrasser la demoiselle masquée.
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| | | Suzuki Daichi
Messages : 78 Age du perso : 20 ans ♥ Côté coeur : Et si nous jouions cartes sur une table pour une fois ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Jeu 7 Fév - 23:47 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
« Ouah ! Tu vas cartonner toi ce soir ! »
La même carrure, le même sourire, la même coupe … Mais surtout la même voix, il ne pouvait plus y avoir d’erreur désormais, c’était lui. Nos regards figeaient l’un sur l’autre, je compris qu’un doute l’envahit quant à ma personnalité ! Je ne devais pas me faire repérer alors je tournais la tête, à croire que les cheveux bruns, les yeux noirs et le masque ne suffisaient pas mais heureusement, au même moment, le son de la sono augmenta. Décidemment ce soir, je venais de me faire piéger violemment, apparemment j’étais la seule à ne pas savoir pourquoi j’étais là ni ce qu’il se passait. Faut croire que même sobre, je vis dans un autre monde.
Essentiellement des filles étaient présentes et les seuls mecs que je pouvais voir ou reconnaître étaient ceux du staff. Je n’avais encore jamais vu autant d’euphorie et d’excitation dans leurs regards mais ne s’accrochaient-elles pas à une simple image idéalisée ? Pourquoi être jalouse, je préférais avoir la vraie version qu’un stéréotype de bad boy alors non je n’étais pas envieuse mais plutôt j’éprouvais de la pitié pour elles. Finalement, j’allais passer une bonne soirée, déguisée. Éloignée de Quincy par la foule qui se mit entre nous, je préférais m’éloigner pour ne pas me faire écraser parmi ces folles. Ce n’est que lorsque la voix du rappeur se fit entendre dans le micro que je me retournais vers lui, le regardant faire son show … de loin. Adossée contre un mur près du buffet, j’étais à quelques mètres du mec qui avait organisé ma venue surprise. J’haussais les épaules face au sourire amusé qu’il m’adressait.
« Tu me remercieras plus tard ! »
Cria-t-il par-dessus la chanson tandis que du coin des yeux je voyais l’étudiant se frotter aux autres gonzesses en chaleur. Mon visage mit à afficher un rictus sous mon masque avant de reporter mon attention sur mon interlocuteur qui était le seul au courant de mon identité.
« Ouai … ou pas ! J’comprends pas pourquoi tu voulais que je vienne mais si tu crois que ça me blesses … T’as tout faux ! »
Répondis-je sur un ton sec, prenant le premier verre qui me tombait sous la main. Ma résolution de ne plus boire ? Moi ? J’ai jamais dit ça … D’accord je faisais preuve de mauvaise foi mais c’est comme devenu une habitude lorsque je suis … légèrement irritée. Honnêtement, je ne savais pas qu’il avait autant de succès mais à croire que ce soir j’étais la seule qui n’avais jamais entendu sa nouvelle chanson. Je laissais échapper un soupire, soulagée de ne pas me retrouver au centre de cette foule. Désormais à la vue de tous, situé sur la mezzanine, il chantait le refrain accompagné en chœur par les cris des fans. Je rebus une gorgée tout en cherchant du regard un échappatoire pour aller fumer mais il était impossible d’accéder à la porte de sortie pour le moment, bien trop encombrée par les corps hystériques en transe sur la piste. J’étais condamné à voir le show jusqu’au bout, suivant du regard la caméra qui le suivait partout. Nos regards, malgré la foule, se croisèrent une nouvelle fois mais je ne pouvais plus détourner les yeux, il était déjà en chemin pour venir. Je regardais à droite, à gauche … rien à faire, je ne pouvais plus partir et tous le suivirent m’encerclant à mon tour, moi qui aimais le fait de mon fondre dans la foule pour une fois que je ne me faisais pas repérer à cause de ma chevelure …
Et sans que je ne puisse avoir le temps de réagir, il m’embrassa, ici, au centre de l’attention. Je fus tellement étonnée que je me laissais faire car jusqu’à aujourd’hui ou du moins, il y a un mois, j’avais toujours eu droit à de doux baisers mais celui-ci n’avait rien à avoir avec ceux que j’avais déjà goûté … alors que c’était la même personne. Il était brusque, ne s’attardait pas et il s’enfichait complètement de moi ; ne cherchant pas à savoir si j’en avais envie ou non, si ça me plaisais ou non … une vulgaire chose tel un objet que l’on utilise avant de jeter. Aucune tendresse, aucun geste, voilà comment il considérait ces femmes et j’en faisais partie, après tout, ces mots résonnaient encore dans ma tête lorsqu’il prononça le mot « pute » tout en me fixant avec cette rage. Ce soir, à croire qu’il avait tout oublié et que j’étais la seule à me souvenir, j’ai su, à travers ce simple baiser, qu’il ne m’avait attendu. Que j’ai commis une erreur mais l’erreur était de croire qu’on aurait pu aller ensemble malgré nos différences. Subitement, aussi rapidement qu’il débuta le baiser, il l’arrêta et se tourna vers le caméraman.
« Hé yo Angel Face! Dis nous où tu te trouves, c’est quoi ce mystérieux endroit ?!! »
Cria-t-il tout en faisant un grand plan sur lui. Quant à moi, c’est comme si je n’existais plus, je le regardais, j’étais là, à quelques centimètres de lui et pourtant si loin à la fois.
« Regarde autour de toi mon pote, je suis dans l’endroit que tu ne pourras jamais atteindre !!»
Répondit-il en criant pour se faire entendre tout en pointant du doigt la caméra. À force de jouer avec le feu, il risquait de se brûler et ce soir, ce serait ses ailes qui se briseraient. Je voulais continuer à le voir voler, tel un oiseau, il faisait ce qui lui plaisait, libre, observateur, au-dessus de tout sans se soucier des autres ou du lendemain. S’il est l’oiseau, je veux être la taupe, enfouie sous la terre, aveuglée par la lumière et seule, me faisant traquer par les prédateurs. Nous étions de parfaits opposés et la caméra ne pourrait que le prouver lors des rediffusions, ce sera encore plus choquant de me voir ainsi maniée comme un pantin, je faisais partie du décor où il jouait la star.
Il reprit, toujours le sourire aux lèvres :
« Je serais toujours honnête avec vous ! Et sachez tous que des gens veulent ma peau ! Je ne ferais aucun concert tant que j’n’aurais pas réglé ma merde ! Mais vous en fait même pas car… Un ange peut-il faire ça ?! »
Demanda-t-il ironiquement sur un ton provocateur. Il prit la caméra des mains du mec et filma à son tour la foule et arrêta l’image sur son collier en or en forme de doigt d’honneur. Alors quoi, son petit jeu était fini ? Il était beaucoup trop fier à mes yeux, arpentant les soutiens gorges autour de son cou avec cet air arrogant, insupportable, qui me donnait envie de lui crever les yeux avec mes talons. Mais j’allais me retenir, je ne voulais pas me faire repérer … pas maintenant, la partie ne faisait que commencer. J’allais devoir mettre mon caractère et ma personnalité de côté pour enfin obtenir mes réponses. Je me tournais, l’inconnu était toujours là, à nous observer avec ce sourire narquois. Pourquoi m’aidait-il ? Je me tournais vers Quincy qui se fit embarquer par une fan, frottant son corps contre lui, ses fesses contre son bassin … Je me croyais dans un film ! Un sourire ironique que je ne pus contrôler vint se dessiner sur mes lèvres face à la scène à laquelle j’étais spectatrice.
Là, c’était trop, je lançais un dernier regard vers le caméraman qui n’avait toujours pas rangé la caméra. Je lui lançais un clin d’œil, il me comprit et ralluma sa caméra. D’un pas déterminé, ce soir, j’agirai comme si je n’étais pas moi, j’étais même prête à modifier ma voix pour que le secret dure plus longtemps mais avec le son élevé de la musique, tout était à mon avantage. À croire qu’une autre personne était derrière tout ça … N’est-ce pas l’homme qui ne me quitte pas des yeux ?
J’allais rejoindre le couple sur la piste, me faufilant entre plusieurs filles, les poussant à mon passage. Mes yeux bruns croisèrent les siens, un sourire illuminait mon visage et pour cause, je me sentais en supériorité. Je n’aimais pas ce monde, je n’aimais pas me sentir observée mais je n’étais pas faible, j’avais du caractère mais surtout, mon égo et ma fierté, je voulais les récupérer coute que coute, c’était ce qu’il me restait … le reste l’ayant déjà perdu. J’attrapais le collier en or autour du cou et tirai dessus, l’obligeant à se tourner vers moi mais ça ne me suffisais pas, je fis glisser le collier par-dessus sa tête et le mit autour de mon cou. Je voulais prouver que j’étais au niveau, que je pouvais briller mais surtout que tout comme moi, ce n’était qu’une façade. On y repensant, sur ce point, nous étions identiques, nous vivions en cachent nos sentiments pour pouvoir tout contrôler mais nous avons remarqués que c’était impossible alors nous avons préféré garder nos habitudes. Mais ça n’allait pas être aussi facile, l’autre jeune fille n’était pas prête à lâcher aussi facilement, se mit entre Quincy et moi, se frottant davantage contre lui tout en étant tourné vers moi, me lançant ce regard de défi dont je ne pouvais pas résister. Elle ne savait vraiment pas qui j’étais … Ma colère était piquée à vif.
J’approchais mon visage du sien alors qu’elle continuait à danser, je restais toujours immobile et lui chuchotais quelques mots à l’oreille, assez fort qu’elle entende mais à cause du son elle était la seule à pouvoir comprendre.
« J’ai pas besoin d’un gros cul avec le string qui dépasse pour le faire bander ! »
Déstabilisée, son rythme de danse diminua. La pauvre fille, il lui fallait si peu. Toujours le bijou autour du cou, je pris le pendentif dans la main et le tourna vers le principal intéressé, lui faisant le doigt d’honneur. La nouvelle vidéo commençait déjà.
Je me mis à crier à l’intention du rappeur :
« Tu le veux ? Viens le chercher ! J’ai entendu dire que tu étais inatteignable et honnête alors dis le ! Dis-le que j’te fais envie ! J’le vois dans tes yeux Angel Face »
Je le provoquais littéralement dans son propre domaine. Je ne savais pas comment il allait le prendre mais ici il ne pouvait pas s’énerver sinon le monde entier en serait choqué, je voulais juste le voir se rapprocher. Je voulais que le monde entier voie que c’est lui qui vient vers moi. Ici, je n’étais pas Suzuki, juste une inconnue pour qui il n’exprimait aucune haine ou du moins, pas encore. Je voulais le questionner alors rien de mieux qu’il ne se doute de rien. Je lui lançais un clin d’œil aguicheur, attendant une quelconque réaction. Malgré l’ambiance tout autour nous, c’est comme si je ne voyais plus que lui.
Est-ce le hasard que son pseudo soit Angel Face et que je porte un tatouage en forme d’ailes d’ange dans le bas du dos ? Je n’en savais rien car jusqu’à il y a 5 minutes, je ne connaissais ni sa chanson ni même son nom de scène.
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| | | Quincy N. Turner
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mar 19 Mar - 0:17 | |
| Le truc important dans le rap, c’était qu’il été indispensable de rester vrai. Si le public apprenait par exemple que tu venais d’un petit quartier bourgeois plutôt que la rue, les conséquences seraient dramatiques pour ta carrière. Il fallait être authentique, avoir la mentalité et la vie hip-hop. Pour Quincy il n’y avait aucun problème avec ça, son coté : « je m’en fou de tout » et « Peu importe qui tu es et ce que tu as, je te parle comme si tu étais mon pote » on largement contribué à sa réussite. Ça carrière venait réellement de décoller depuis peu, il commençait maintenant à être connue dans le monde, et pour un jeune homme c’était parfois difficile à gérer. Toute cette attention, toute cette folie autour de lui. Les marques de vêtements qui ne pouvaient s’offrir avant l’appelaient maintenant pour lui offrir des nouvelles collections gratuitement. Les voitures qu’il regardait passer avec la bouche grande ouverte sont maintenant dans son garage. Et les filles sur lesquelles il se branlait, sont maintenant dans son lit. Bon, Quincy n’en était encore qu’au début, il ne pouvait donc pas dire qu’il s’ennuyait, mais à force d’avoir tout ce que l’on désirait, plus rien n’avait de valeur. Seul Suzuki aurait pu le sauver de cet état d’esprit presque inévitable s’il continuait à flamber comme ça. Il goutait a tout ce qu’il avait rêvé, et pourtant, il avait toujours se gout amère dans la bouche, ce sentiment, que tout n’allait pas aussi bien. Oh… Oui… Des gens voulaient le tuer… La haine que Suzuki avait déclenchait en lui, lui avait fait perdre les pédales, il jouait beaucoup trop avec le feu en les provoquant de la sorte. Mais tout ceci, il en avait besoin, il voulait à nouveau se sentir invincible, intouchable. Et… En regardant autour de lui, il commençait effectivement à tout retrouver, les filles criaient son nom, les mecs le trouvaient trop cool, sa musique sortait des écouteurs de quatre vents pourcents des jeunes. Ci ceci ne te faisait pas retrouver ton assurance, alors rien ne le pourrait. Toujours en bas, entouré par ses fans, Quincy discutait avec son caméraman, lui donnant quelque idée de montage qu’il venait d’avoir, il ne faisait même pas attention à la bad bitch qui se frottait sur lui. Quand soudain, on lui tira sur le collier, il fronça les sourcils et s’apprêtait déjà à s’énerver, mais il remarqua que c’était le retour de la mystérieuse fille masquée. Son visage s’adoucit, il sourit directement arrêtant de discuter avec son pote. Mais la jeune femme ne s’arrêta pas là, elle fit glisser le collier et l’ôta du cou de Quincy. Certains des gars présents pour assurer sa sécurité commencèrent à bouger, mais Quincy leur envoya directement un regard pour les rassurer. Il avait hâte de voir ce que voulait cette demoiselle, et gérer le public faisait partie de ses spécialités. Il avait déjà vaincu des réactions surdimensionnées de groupies, mais ça ne semblait pas être ça, elle semblait vouloir… Jouer ? Avant même que Quincy puisse dire quoi que ce soit, elle susurrait des mots à la fille devant lui, et pas des mots amicaux, car cette dernière fut légèrement déstabilisée et s’arrêta de danser, regardant la mystérieuse fille la bouche entrouverte, surement avec un air déboussolé, difficile à dire avec les masques. Toujours le pendentif autour de cou, la jeune fille le tourna vers Quincy, lui affichant à énorme sourire. Comme dit plus haut, Quincy parlait à tout le monde de la même manière, que ce soit un pécheur, ou le PDG d’une multinationale. Et il adorait les gens qui faisaient la même chose. Il avait beau être un rappeur mondialement connu, cette fille jouait avec lui comme s’il se connaissait depuis des années.
« Tu le veux ? Viens le chercher ! J’ai entendu dire que tu étais inatteignable et honnête alors, dis-le ! Dis-le que j’te fais envie ! J’le vois dans tes yeux Angel Face »
Quincy pencha sa tête légèrement sur le côté, il ne s’attendait pas à ça. Pour être honnête, il attendait, une demande d’autographe, ou de mariage. Mais cette fille n’était pas une groupie. Et effectivement, il avait envie de l’embrasser, encore. Il voulait voir, vérifier une dernière fois… être bien sûr que ce n’était pas Suzuki. Il ne la quittait pas du regard, la dévisageant intensément, toujours son petit sourire aux lèvres. Les gens étaient partis boire et s’amuser entre eux, mais certains regardaient encore la scène, les yeux tout ronds. Sans le moindre mot, Quincy avança en direction de la fille masquée. Cette fois ci, il allait tout analyser, la façon de se cambrer, le parfum, la façon de lâcher son air doucement dans sa bouche, de le caresser, oui il se souvenait de tout ça chez Suzuki. Si elle lui laissait le temps, il allait enfin pouvoir voir une fois pour toutes si Suzuki lui manquait trop pour qu’il ait l’impression de la voir partout. Une fois arrivé à son niveau, Quincy l’attrapa a la taille et plaça sa tête sur le coté, de façon à pouvoir lui susurrer ses mots :
« Je suis venu à toi… Ton culot est impressionnant, tu me rappelles quelqu’un que j’aime beaucoup… Tu veux que je te montre mon coin préféré dans cette maison ? »
Quincy avait recalculé tout ce qui s’était passé avec Suzuki, et il était clairement impossible qu’elle soit présente ce soir. Elle n’avait pas pu recevoir d’invitation et même si le hasard l’avait mené encore une fois jusqu’ici, elle aurait vite fait demi-tour. Et il le regrettait… Voilà pourquoi, il proposa à cette jeune fille de l’accompagner, pour discuter, il avait besoin de sentir la présente de sa Suzuki encore une fois, même si ce n’était qu’une copie…
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| | | Suzuki Daichi
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mer 20 Mar - 22:07 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
Même masqué, j'ai tout de suite su qui se cachait derrière. L'argent ? Les filles ? L'alcool ? La drogue ... Tu planes certes très haut mais tu n'as pas encore attérie sur cette Terre qui te permet de te sentir enfin chez toi. Perdu, tu donnes l'illusion d'un Homme sûr de lui où tout réussi mais à moi tu n'arriveras pas à me duper. Je sais qui tu es, Quincy, où plutôt Angel Face alors cesse de me mentir. Voilà ce que j'aurai aimé lui dire, si j'en avais eu le courage ou moins de fierté. Lui écrire un message, l’appeler, lui parler au détour d'un couloir mais non j'ai préféré prendre la facilité et m'enfuir mais je n'étais pas la seule. Nous étions deux, nous ne sommes plus que tout seuls avec nos choix et nos vies respectives, bien distinctes, marquées par cette différence qui nous sépare. Et pourtant ce soir j'avais l'impression, malgré le temps qui passe, que c'était comme si nous ne nous étions jamais quittés ... Mais ça, j'étais la seule à le ressentir, sachant qu'il ne se doutait pas de ma présence.
Hope, hope, j'inspirai un bon coup, mon coeur ne devait pas s'emballer quand bien même nos regards se recroisèrent. De temps en temps, l'espoir mais également l'appréhension qu'il puisse me reconnaître m’envahirent mais je gardais à l'esprit que rien mis à part ma taille n'était comparable à ... moi, Suzuki, théoriquement une blonde aux yeux bleus alors qu'actuellement, je représentais une brune aux yeux bruns, un masque permettant de rendre la comparaison encore plus difficile. Ses yeux bruns, sa voix, son sourire, une complicité presque retrouvée ... presque car ce n'est qu'une illusion.
D'un pas déterminé, il vint à moi sans détour suite à ma provocation. Après tout, il ne pouvait que réagir. Un sourire vint illuminer mon visage lorsque je le vis faire le premier pas. Sans le savoir, il venait de céder à mes avances. Ses mains vinrent se placer automatiquement autour de ma taille, par réflexe je voulu faire un pas en arrière histoire de maintenir une certaine distance par peur qu'un détail le frappe et qu'il me reconnaisse mais il rapprocha rapidement sa tête de mon oreille, trop rapidement pour remarquer quoi que ce soit. En un sens, je pouvais être soulagé.
« Je suis venu à toi… Ton culot est impressionnant, tu me rappelles quelqu’un que j’aime beaucoup… Tu veux que je te montre mon coin préféré dans cette maison ? » Chuchota-t-il de façon lente.
Si proche que je sentis son souffle chaud contre ma peau à chaque expiration, m'arrachant un frisson. Si je n'avais pas eu ce masque, la surprise aurait pu se lire sur mon visage. Tant mieux. Je ne savais pas à qui il faisait référence lorsqu'il fit le rapprochement avant quelqu'un qu'il, apparemment c'est encore le cas vu qu'il utilisa le présent, aime beaucoup. Honnêtement, cette déclaration ne fit pas bondir mon coeur hors de ma poitrine car les chances que mister qui oublie rapidement les femmes puisse parler de moi soient égales à zéro. Cependant, cela me fit réaliser que j’omis un détail et pas des moindres : ma personnalité. Aurai-je dû faire plus attention, surement ... Mais pour le moment, il n'avait pas encore rien découvert de la supercherie car, quand bien même m'assimilerai à Suzuki, il a employé l'expression «tu me rappelles» donc le lien s'arrête à un simple rapprochement entre deux femmes et non pas à une fusion. Combien de temps cela va-t-il durer avant qu'il ne s'en rende compte ? Il venait de me lancer une invitation à le suivre dans un lieu plus intime mais dans quel but ? Plusieurs hypothèses me vinrent à l'esprit, s'entremêlant, me faisant douter : soit il a déjà des soupçons quant à mon identité et il veut les confirmer soit il me considère réellement comme une simple inconnue et dans ce cas ... il veut simplement baiser. Je ne sais pas quelle option me déplait le plus mais une chose est sure, je ne serai pas déçue car je n'attend rien de lui et je n'attendais rien de lui par le passé ... Du moins, c'est ce que je me répètais sans cesse. Je ne bats pas contre les autres mais contre moi-même et les sentiments que je pourrai développer. Cette crainte de s'attacher encore et encore pour souffrir encore plus s'accentua lorsqu'il était si près de moi, ses mains encore autour de ma taille. Cela me prouve que quelque soit la personne en face, il est direct, n'hésitant pas à poser ses mains sur n'importe quel corps de n'importe quelle femme.
Regret, amertume mais également rancoeur se mélangeaient dans ma tête et mon coeur. Pouvais-je réellement rester insensible ? Je n'avais qu'un moyen de savoir jusqu'où ai-je été capable de me mentir pour me préserver. Si finalement, je ne ressentais pas une petite déception et quelle déception signifie que j'attendais quelque chose de lui ... Plus qu'une histoire d'un soir sans lendemain ... Je ne voulais pas paraitre hésitante, voilà ce à quoi je pensais immédiatement mais et si c'était ma chance d'enfin laisser transparaitre mes sentiments ? A quoi bon se cacher davantage lorsqu'un masque nous couvre déjà le visage ? Je n'étais encore jamais honnêtre ni envers moi, ni envers les autres alors comment pourrait-on me reconnaître si je n'ai jamais montré cette partie de moi ? Finalement, c'était le seul moyen pour moi de me libérer d'un poids sans que cela puisse avoir de conséquences. De plus, c'était la meilleure chose à faire pour ne pas qu'il me reconnaisse. Je n'avais rien à perdre, tout a y gagner rien que pour clarifier ce que j'essaye de renier, d'oublier.
Je baissais la tête un instant, faisant mine de réfléchir mais j'avais déjà pris ma décision. Je relevais la tête, remarquant par la même occasion toutes les personnes dont nous étions le centre d'intérêt enfin ce n'était pas moi mais lui qui les intéressé. Jalouse ? Certainement plus que je ne le laisserai croire ... Non, je feignais l'indifférence depuis le début alors pourquoi continuer ? Je le voulais pour moi et jamais auparavant je n'avais exprimer ce besoin qu'est l'appartenance et la jalousie qu'il entraîne.
Je plaçais une de mes mains derrière sa nuque, lâchant un sourire narquois à toutes les filles qui rêvaient d'être à ma place et dont j'étais la seule à profiter, du moins, pour le moment car l'image de lui répétant les mêmes gestes à une autre, bien que j'avais pas d'image concrête car il l'avait encore jamais fais devant moi, j'avais une grande imagination ou du moins assez pour l'imaginer. Son expérience, elle n'ait pas venue toute seule et depuis un mois, il allait largement moins en cours qu'avant car oui, j'avais jeté des coups d'oeil aux fiches d'absents étant surveillante je devais vérifier qu'ils ne sèchent pas mais je ne passais jamais dans sa chambre. Je préférais ne pas y penser et chasser cette idée de ma tête car sinon je n'obtiendrai pas les réponses à mes questions et cela se transformerai en règlement de compte, ce qui était indésirable jusqu'à ce que je sache ce que je veux réellement. Aucun obstacle ne devait m'empêcher de prendre conscience de la réalité car à force de la repousser, le fossé s'agrandit de plus en plus, nous faisant tomber dans le gouffre se referme sur lui-même et nous enferme dans ce cercle vissieux. Une chose à changer depuis ma rencontre avec le rappeur : l'envie de revivre, de croire, d'espérer à un avenir meilleur où la possibilité d'être heureux existe malgré l'absence d'un être cher.
A mon tour, je rapprochais mon visage de son oreille, ajoutant ma deuxième main derrière son nuque afin de le forcer à se rapprocher à la distance que j'aurai décidé. C'est à peine si un centimètre séparé mes lèvres de son oreille.
« Je suis unique alors ne me vexe pas en me comparant à une autre, on ne t'a pas appris ça ? ... Qu'est-ce que t'attend ? Comme si une fille ne serait pas consentante pour te suivre ... »
Sur ce coup, je préférais flatter son égo, chose que je ferai jamais en temps normal. Où m'emmènera-t-il ? J'espérais que ce n'était pas cette chambre dont le souvenir est encore trop amère pour que je puisse l'effacer de ma mémoire. Son expression face à la colère, le sang sur sa main ... Cette même main qui est posée sur ma hanche. J'avais déjà vu son côté colérique lors de la bagarre dans le bar, du sang sur son tee-shirt mais à cette époque je ne savais pas encore qu'il n'avait, à ce moment-là, pas encore atteint ses limites. Que fera-t-il lorsqu'il découvrira que c'est moi ? Se mettra-t-il en colère ou m'ignorera-t-il tout simplement comme maintenant ...
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| | | Quincy N. Turner
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Sam 30 Mar - 1:47 | |
| La soirée commençait vraiment très bien. Le petit show de Quincy avait littéralement chauffé la foule. Maintenant, les gens dansaient, riaient, buvaient sans limites. Tout était prévu pour que les besoins de chacun soient satisfaits, des boissons gratuites pour les filles, des grills et pizza dehors à côté de la piscine, de la musique à fond, des stripteaseuses et bien sûr, Quincy. Mais il était interdit à ce dernier de rester trop longtemps parmi les invités, ordre de son manager. D’après lui une star devait garder son air mystérieux et inaccessible. Toutes ces conneries, Quincy n’en avait strictement rien à branler, il se comportait de la même manière avec ses fans, qu’avec le manager, donc bon… La maison fut très vite prise d’assaut et toutes les salles furent remplies en moins de deux. Mais Quincy se gardait un petit coin tranquille, un endroit où il pouvait fumer tranquille, appeler ses parents, respirer. En parlant de ses parents… Imaginez-vous avec un fils qui faisait des vidéos où il consommait de la drogue, conduisait des voitures extrêmement rapides et considérait les femmes comme des objets… Bien sûr, ils étaient contents de sa réussite, mais désormais, ils évitaient de regarder ses clips. Surtout sa mère qui était très religieuse, avait un peu de mal avec le nouveau monde de son fils. Mais elle était très heureuse de sa nouvelle maison dans un quartier tranquille très loin de Chicago que son fils lui avait offert. D’ailleurs, Quincy avait beaucoup de tatouage faisant référence à sa mère : son prénom qu’il avait sur la nuque, la grande croix de Jésus noire légèrement penchée sur le côté qu’il avait en bas à droite du ventre, sur le côté de sa vessie. Une rose en or qu’il avait quelque part cachée prêt du cœur, signifiant pour lui, l’amour éternel. Et bien d’autres encore. Oui, cet endroit lui permettait de se reconnecter aux choses réelles. Quincy venait tout juste de lui faire sa proposition et il put remarquer que le parfum qu’elle avait été le même que Suzuki, il aimait beaucoup. Il se redressa, puis l’observa un moment, se demandant, s’il en avait l’occasion, coucherait-il avec elle ce soir ? Certes, elle ferait office de réceptacle pour remplacer Suzuki, comme toutes les autres d’ailleurs, mais cette fois-ci, le réceptacle aurait quelque similitude avec l’original. Qui sait, peut-être que se sera mieux… Peut-être que cette fois-ci, il n’y aurait aucun malaise, aucune fausse note. Car lors de ses aventures sexuelles, Quincy ne ressentait aucun plaisir au moment sensé être jouissif, il ne ressentait que du dégout et de la haine envers sa compagne. Il avait gouté qu’une seule fois le sexe, avec ce petit truc en plus, et encore une fois, c’était avec Suzuki. Cette fois-ci c’était encore bien pire, car il avait pu gouter à un sexe différent pendant une nuit, et la perdue aussitôt. C’était comme si on vous offrez un gâteau entier délicieux, mais qu’après avoir gouté a une part, on vous l’enlevait. Il essayait de se dire que Suzuki ne lui faisait rien, qu’il ne ressentait rien pour elle, qu’il était habitué aux situations comme ça et qu’elle ne lui manquera pas du tout. Mais il ne trouvait jamais d’argument assez solide pour se remonter le moral.
« Je suis unique alors ne me vexe pas en me comparant à une autre, on ne t'a pas appris ça ? ... Qu'est-ce que t'attend ? Comme si une fille ne serait pas consentante pour te suivre ... »
Étais ce naturelle ? Ou en faisait elle beaucoup pour essayer de l’impressionner, il s’en fichait, car il aimait bien. Toujours proche d’elle, une main sur la hanche de la jeune fille, Quincy afficha un petit sourire, puis lui prit tranquillement la main. Il monta les escaliers, les gens se poussant sur son passage, impressionné et interrogé par cette demoiselle partant avec leur star favorite. Le rythme de ses pas était lent, comme s’il voulait que tout le monde voie sa Suzuki, fier comme un coq. Oui, voilà encore une différence entre les bitchs de du rappeur et sa Suzuki, quand il était avec elle, il pouvait aller partout, montrant fièrement sa compagne à chaque passant, bombant le torse comme un guerrier. Mais il était hors de question qu’il se montre dehors avec une de ses salopes. Il devait à chaque fois se montrer avec deux, ou une différent à chaque apparition, pour que les gens comprennent bien que ce n’était rien d’autre qu’un coup. Arriver en haut des escaliers, Quincy et la nouvelle avançaient le long de la mezzanine pour entrer dans le couloir du fond, là, après deux portes il prit un petit couloir sur la droite. Il lâcha la main de sa compagne, pour prendre une paire de clefs, il ouvrit la porte et un escalier en colimaçon se trouvait juste derrière. Il commença à monter, puis la une autre porte, il l’ouvrit et… Une sorte de petit paradis se trouvait derrière, une salle qui sentait encore le neuf, les travaux étaient terminés depuis peu. Nos deux amis se trouvaient enfaite sur le toit de la maison complètement aménager en petit loft. Il y avait des tapis de fourrure blanche, des sofas et des coussins aux couleurs assortis un peu partout. Un gros canapé blanc au fond à gauche de la pièce, étant placé de façon à pouvoir voir la ville. Oui, car il n’y avait pas de mur, seulement une énorme baie vitrée, même sur le plafond, c’était une énorme véranda. Où pouvait voir le ciel, la ville, et tout ce qui se passait dehors. Mais eux, conservait leur intimité, car de l’autre côté de la vitre, c’était miroir. Ils pouvaient voir et observer toute la ville, sans que personne ne puisse les voir. Une télé et une console de jeu étaient aussi présentes, un mini bar et frigo, des éclairages tamisés qui régissait aux claquements de mains, des fonctions de massage sur les fauteuils et le canapé, et enfin, un petit jacuzzi. Il laissa sa nouvelle partenaire à l’entrée, jeta sa couronne et sa veste sur le canapé, tapa des mains pour allumer ses lumières à ambiance tamisées et prit en main une espèce d’ipad. C’était une grande télécommande lui permettant de tout gérer dans son oasis. Il appuya sur le premier bouton et de la musique de fond commença, ce n’était pas sa voix, mais celle de Mickael Jackson. Il se dirigea ensuite vers le frigo et sortit deux bières, il ne lui restait plus rien d’autre. Le bar étant aussi à l’autre bout de l’entrée, Quincy s’avança un peu, un grand sourire aux lèvres, écartant les bras tout en regardant autour de lui.
« Alors ? Tu en penses quoi ? »
Après la réaction de la jeune fille, Quincy lui fit signe du doigt de venir à lui. Puis pendant qu’elle arrivait, il dit : « Ce n’ai pas cet endroit que je voulais véritablement te montrer, viens voir… » En effet, le coin de tranquillité de Quincy était bien plus simple que ça. Il y avait une petite porte au fond de la pièce, derrière le bar, donnait sur une petite parcelle de sol, qui était dans le vide, un petit balcon. Deux fauteuils, une table basse, la vus sur toute la petite ville de Matsuyama illuminé et… Un soutif ? Avant que la fille masquée arrive à son niveau, il jeta rapidement le soutif par-dessus bord, se prenant les pieds dans la table basse et trébuchant légèrement dans sa tentative. Bon, inutile de préciser qu’il n’était pas discret du tout, comme toujours. Quincy ne ramenait absolument aucune fille ici, mais la fille masquée allait surement de suite penser le contraire. Non, c’était en fait, un sous-vêtement de Suzuki, qu’il avait volé avant de partir de chez elle. À la base, il voulait prendre un string, mais il n’avait pas réussi à trouver, il avait cru entendre Suzuki se réveiller et était parti en courant. Voilà, cet endroit lui permettait de faire les choses pathétiques que l’on faisait seulement une fois seul dans sa chambre, comme pleurer, penser à sa vie, penser à Suzuki. Car avant d’être une star ou un bad boy de Chicago, Quincy était avant tout un homme, un home avec ses faiblesses. Même s’il ne se permettait jamais de les montrer à Suzuki, pour qu’elle pense qu’il pourrait la protéger, même contre dieux lui-même. Et il le pourrait et surtout… le voulait, sauf qu’il ne le savait toujours pas lui-même.
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| | | Suzuki Daichi
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| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
Et l’amour dans tout ça ? Qu’est-ce que l’amour ou plutôt qu’est-ce qui ne l’est pas ? La passion, l’adrénaline, l’anxiété … Tous ces sentiments que je ressens lorsque je l’aperçois, le cœur qui s’accélère lorsque sa peau entre en contact avec la mienne, la peur de le perdre et de souffrir une seconde fois. Lorsque l’on tombe amoureuse pour la première fois, on ne connait pas la douleur de la séparation, on ne se doute pas de l’impact de la disparition de l’être chère, on n’envisage pas le pire mais que le meilleur … Jusqu’à ce que le pire arrive. Un monde, des habitudes s’écroulent. Et pourtant, malgré toutes les épreuves difficiles, l’être humain est capable de les surmonter avec le temps. Le temps n’efface pas, certes, mais il atténue … une nouvelle habitude se crée : la solitude. Jusqu’à ce que cette dernière laisse place à un nouveau partenaire, prenant de plus en plus de place dans notre vie et avant qu’on ne s’en rende compte occupe la plupart de nos pensées … Des pensées banales comme « qu’est-ce que l’on va manger ce soir ? », « y a un truc intéressant à la télé ? », « m’a-t-il déjà écrit ? » … Oui, toutes ces questions que je ne me posais plus depuis un moment mais qui, un court instant, me traversèrent l’esprit, il y a un mois à peine. Je me suis trompée … Cette haine de m’avoir abandonnée, ce soir, je voulais la lui transmettre pour enfin me sentir libérée de ce poids que je ne supporte plus. Plus je le vois en face de moi, à peine quelques centimètres nous séparant, plus la colère montait en moi. La peine aussi mais la haine est plus forte : elle me permet de me protéger. Il est tellement plus facile de faire semblant d’avoir oublié, de ne prendre aucune part de responsabilité et de fuir. Je ne fuirai plus.
Mon regard soutenant le sien, je pouvais deviner derrière son masque qu’il souriait. Se moquait-il de moi ? Tant de questions que j’aurai aimé aborder avant mais auxquelles j’obtiendrai peut-être enfin des réponses. Sa main chercha la mienne et nos doigts s’entremêlèrent instinctivement avant qu’il ne m’entraîne vers le grand escalier. Le même où quelques minutes plus tôt il se frotta à plusieurs filles pour le clip mais je fis mine de rien, le suivant sans un mot. Le détour d’un couleur, un tableau ou encore la couleur du tapis, bien que le souvenir de cette soirée restait assez vague, certains détails me remémoraient une scène similaire 4 semaines auparavant. Nos pas étaient lents, me permettant ainsi de regarder parfaitement le décor de la maison. Néanmoins, je devais avouer que ce n’était pas ça qui me permis de me repérer parce que … Wow ! La taille de la baraque m’impressionnait, cachant des pièces à l’abri des regards indiscrets. Je n’aurai jamais imaginé que de tels passages pouvaient exister. Subitement, il s’arrêta face à une porte apparemment fermée à clef. Il lâcha ma main pour chercher dans sa poche la clef qui lui permettrait d’ouvrir cette nouvelle porte et après plusieurs secondes, nous voilà de l’autre côté. Je ne pus m’empêcher de retenir un soupire lorsque je me rendis compte qu’il fallait encore monter des marches …
Une petite distance s’installa entre nous, n’ayant plus ce contact qui nous unissait, je le suivais un peu en retrait. Je croyais ne plus arriver au bout lorsqu’il ouvrit la dernière porte qui laissait place à une vue impressionnante. En fait non, il n’y avait pas de mot pour décrire le sentiment qui me traversa. C’était comme si d’ici on pouvait contrôler la ville et la vie de ses habitants. Je m’avançais dans la pièce, tournant sur moi-même, les yeux rivés vers le ciel où les étoiles brillaient à ne plus savoir où regarder. La décoration de la pièce, la couleur du canapé ou encore le mini bar je m’en foutais pas mal ce n’était pas l’essentiel … Ce n’était que des meubles après tout, de simples objets remplaçables par un autre. Même là, je ne voulais pas m’attacher au matériel, il suffisait d’entrer dans mon appartement pour se rendre compte que le minimum me suffisait. Je veux pouvoir partir du jour au lendemain sans regrets ni souvenirs nostalgiques qui pourraient me faire hésiter. Par choix, je ne voulais pas m’approcher davantage ou me coucher dans ce canapé dont la matière m’appelait et où, une fois assise, je n’aurai plus voulu le quitter. S’habituer à ce genre de luxe m’était interdit ou plutôt, je me l’interdisais. Le superficiel n’est rien d’autre qu’une illusion de bonheur afin de combler un manque bien plus profond. Etait-ce nécessaire d’avoir une lumière qui détecte le son et réagie en fonction ? Dans notre cas, il lui suffit de taper dans les mains pour que les lumières se mettent en mode tamisé.
Debout, au milieu de la pièce, je me retournais vers Quincy qui, au même moment, prit une tablette en main ayant déjà retiré sa veste et sa couronne. Son doigt glissa sur l’écran tactile et avant que je ne puisse me demander ce qu’il faisait, une musique débuta et pas n’importe laquelle, pour une fois, c’était une chanson connue ou du moins que je connaissais contrairement à la musique du rappeur. Mes yeux se posèrent sur le corps du jeune homme ou du moins sur son dos tandis qu’il se dirigeait vers le frigo, sortant deux bières fraiches, il se retourna et me rejoignit. Je fis mine de rien, tournant la tête comme si sa présence était le dernier de mes soucis.
« Alors ? Tu en penses quoi ? » Me demanda-t-il en m’adressant un sourire.
Surement s’attendait-il à une réaction enthousiaste de ma part mais je jetais un rapide coup d’œil à la pièce sans conviction. Certes, elle était belle, lumineuse mais ce n’était absolument pas mon genre. Par contre, une chose était sûre : elle reflétait parfaitement Quincy tant au niveau des couleurs que de la technologie mise en œuvre. La classe, cette pièce avait pour but de vendre du rêve, tout comme lui mais ce n’est qu’une illusion, n’était bonne que pour passer des soirées mais jamais pour y construire une vie à deux tout comme mon appartement ne reflétait en rien un lieu remplie de vie ou d’amour. Froid, sans photos, sans souvenirs, aucun objet personnel qui traîne … Comme si personne n’était attachée à ce lieu. Mais je n’allais pas lui répondre ça, je me contentais d’hausser les épaules, affichant un sourire narquois.
« Y a mieux mais on s’y fait ! » répondis-je sur un ton ironique.
Je souriais tout en repensant à la maison dans laquelle j’avais grandis et qui devait faire la même taille que le loft alors que ce dernier n’était qu’une pièce parmi d’autres dans cette immense maison. L’étudiant se mit à marcher vers une porte fenêtre tout en me faisait signe de le suivre. Je m’exécutais, le rejoignant.
« Ce n’ai pas cet endroit que je voulais véritablement te montrer, viens voir… »
Je m’avançais mais une fois arrivée au cadre de la porte, je le vis trébucher sur la table basse à l’extérieur, voyant juste un bout de tissu tomber de l’autre côté du balcon. Même en plissant les yeux, la scène se passa à une telle vitesse que je ne pus reconnaître l’objet volant mais plus rien ne m’étonnait désormais alors je préférais ne plus rien attendre du jeune homme, ainsi, je ne serai plus déçue. Je tournais les yeux, préférant éviter le sujet et faire comme si de rien n’était. Je vis deux fauteuils tournaient vers la ville et la fameuse table basse. Je m’assis tranquillement sur l’un deux, sans un mot, posant mon attention sur les lumières illuminant la ville. Je n’aurai jamais pensé pouvoir un jour me tenir face à un si beau paysage et encore moins de Matsuyama parce que du sol cette ville n’avait rien de magique mais d’ici tout paraissait plus calme et plus beau. La colère que j’ai pu ressentir plus tôt s’apaisa lentement : je pouvais enfin me détendre. Je me baissais et retirais mes chaussures à talons non pas qu’elles commençaient à faire mal mais j’avais envie de me mettre à l’aise alors rien de tel que de pouvoir poser ses pieds sur la table basse. J’anticipais même les réactions du rappeur …
« Oh viens pas me dire que ça pue ! Ou … j’te les fous en pleine tronche ! Les filles … ça puent pas ! Sauf les rousses ! » Ajoutais-je en souriant.
J’avais légèrement modifié ma voix mais était-ce suffisant pour le convaincre ? Je portais toujours le masque sur le visage, espérant qu’il ne me demanderait pas de l’enlever. Ici, tout était calme, on était loin des cris de la foule bien que l’on pouvait les entendre légèrement mais la musique n’était plus assez forte pour couvrir le son de ma voix. Je devais agir comme bon me semble et tout se passerait bien car j’ai toujours été sur la défensive il est donc normal à ce qu’il pense que moi, Suzuki, réagisse en défensive mais si je laisse apparaître le vrai moi, alors peut-être que je pourrai tenir le secret plus longtemps si ma voix ne me trahit pas avant. D’ailleurs, je devais semer le doute dans son esprit, ne lui laissant pas le temps de réfléchir à mon identité. Toujours assise, les chaussures à côté du fauteuil, je m’avançais sans me lever pour attraper son bras et le forcer ainsi à s’asseoir à côté de moi :
« Je ne mords pas tu sais ! Au fait, comme tu m’demandes pas, je m’appelle … Akame ! Bon toi … on s’enfou hein Quincy ! » Plaisantais-je sur un ton amusé.
Toujours souriante, je devais avouer que je me sentais bizarre de me retrouver avec lui dans un tel cadre mais une ombre apparut sur le tableau : la vérité. Mon petit jeu devait aboutir à la vérité bien que j'étais la première à mentir à l'instant en donnant un faux nom mais c'était le seul moyen de dissiper les doutes ou au moins de le faire hésiter plus longtemps. Côte à côte, je croisais les bras sous ma poitrine.
« Tu crois que la bière va arriver toute seule ici chéri ? »
Sans lui laisser la moindre seconde pour réagir ou la chance de s’expliquer, je me levais et m’assis sur ses genoux, nos deux visages masqués l’un en face de l’autre. Mon visage laissa transparaitre un sourire bien plus sournois qu’auparavant. Je savais exactement ce que je voulais et comment y parvenir. Du moins, c’est ce que je pensais mais c’était sans compter sur mes pulsions qui prirent le dessus. Si proche, je fermais les yeux et déposais un premier baiser sur ses lèvres puis un second avant de rouvrir les yeux. Pour le moment, je ne l’avais pas encore embrassé mais mes sentiments devenaient incontrôlables alors avant qu’ils ne débordent, je devais agir. Affichant un air serein et sûre de moi, je fis mine de jouer avec lui mais en réalité je ne jouais : j’essayais juste de me maitriser.
« Peu importe la fille je suppose mais crois-tu pouvoir un jour arrêter cette vie ou comptes-tu continuer à batifoler de ville en ville ? » Demandais-je alors que la fin de ma phrase était presque murmurée, baissant de plus en plus le son de ma voix lorsque nos regards se croisèrent.
Voulais-je vraiment le savoir ? Il était le seul ici à rester calme mais pourvu qu’il le continue car s’il ne m’arrêterait pas, je ne pourrais plus m’arrêter non plus.
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| | | Quincy N. Turner
Messages : 52 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : Côté quoi ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Ven 5 Avr - 0:50 | |
| « Y a mieux, mais on s’y fait ! »
Quincy lança un sourire gentil, en fait, il s’attendait à ce genre de réponse, de la part de la fille masquée. Il commençait à comprendre le caractère de la jeune fille, mais n’arrivait toujours pas à voir si c’était naturel ou simplement fait pour l’impressionner. Si c’était le cas, ce n’était pas très bien vu de sa part, une demoiselle intelligente avait vite compris que Quincy avait déjà eu le droit, une bonne centaine de fois à la fifille super grande gueule de la part de ses fans. Mais il n’y avait pas que ça. Non, le jeune rappeur voulait cette demoiselle prêt de lui, car elle lui rappelait la présence de Suzuki. Ça façon de le rembarrer, de le regarder, d’anticiper… Quincy était appuyé contre les rebords du balcon et laissa la demoiselle découvrir la scène. Oui les jolies filles avaient souvent besoin de beaucoup de temps pour que cela monte au cerveau. Pardon. Il se retourna et appuya ses deux coudes sur le rebord, pour pouvoir mieux observer la jeune fille. Il n’avait pas envie de lui demander de retirer son masque, il ne voulait pas voir son visage, de peur que cette sensation de Suzuki disparaisse. Il préférait garder le mystère et imaginait la présence de la fille qu’il désirait. Le rappeur regardait silencieusement la masquée se mettre à l’aise, elle retira ses chaussures qui devait surement lui dégommer les pieds, oui, mais ça faisait si sexy. Quincy avait déjà sa petite blague en tête, et avait déjà commencé à bouger sa main sous son nez et entrouvrir la bouche, mais :
« Oh viens pas me dire que ça pue ! Ou … j’te les fous en pleine tronche ! Les filles … ça puent pas ! Sauf les rousses ! »
Encore une fois, il lui lança un grand sourire sincère. Ce soir, cette fille masquée n’allait pas connaitre le Quincy habituel, le Quincy grande gueule, le Quincy insolent et déstabilisant, ce soir, il voulait simplement se poser et profiter de la chaleur de Suzuki, enfin… Akame.
« Je ne mords pas tu sais ! Au fait, comme tu m’demandes pas, je m’appelle … Akame ! Bon toi … on s’enfou hein Quincy ! »
Le rappeur devint pensif. Tout en s’asseyant sur le fauteuil en face de lui, son regard s’envola dans le vide. Comment en était-il arrivé là ? Comment une fille avait-elle réussi à avoir tellement d’emprise sur son cœur et son esprit pour qu’il agisse de la sorte ? Il était dans son repère personnel, avec une fille ressemblant à Suzuki, pour la simple et bonne raison qu’il en avait besoin ? Toute sa vie il avait était éduquer dans le monde du rap, on lui avait rabâché des choses machos du genre : « Ne crois aucune de ses salopes, tu finiras toujours par payer » ou encore « Ce sont toutes les mêmes mon frère » ou parfois même « Sans dec, moi je les baise toute, je me fais pas baiser ». Bien sûr, il n’était pas d’accord avec toutes ses phrases et Suzuki n’était pas le genre de fille que ses phrases qualifiaient. Mais tout de même, il aurait dû faire plus attention. Il savait comment contrer a une attaque sur le corps, mais pas sur le cœur, mais ça… qui le savait ? Un petit rictus se dessina sur ses lèvres quand il comprit à quel point la vie pouvait créer des situations ironiques. Lui le gros dur de Chicago, le gros rappeur, avec ses billets et ses bitchs, se tordait en quatre pour simplement être avec quelqu’un qui ressemblait à la fille qui l’aimait. Qui l’aimait ? Il se l’était vraiment avoué ? Ces mêmes mots venaient de raisonner dans le crâne de notre petit rappeur. Les yeux écarquillés, étonnés de lui-même, Quincy tourna rapidement la tête quand il entendit :
« Tu crois que la bière va arriver toute seule ici chéri ? »
« Hum… »
Avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, la demoiselle avait grimpé sur lui, avec un visage rempli de malice. Quincy, lui, comme à son habitude, avait les yeux légèrement plissés par la fatigue et la drogue, lui donnant son air, cool. Cette jeune femme semblait savoir exactement ce qu’elle voulait, la question était, Quincy voulait il la même chose ? Le visage de la demoiselle se rapprocha tellement que les masques pouvaient désormais se toucher. Quincy ferma les yeux et se laissa totalement faire. Il sentit les lèvres de la fille masquée sur les siennes, s’enlever, puis revenir une deuxième fois. Les yeux toujours fermés, ne disant aucun mot, laissant pour seul bruit, l’ambiance lointaine de la soirée et le contact de leurs lèvres. Pour être honnête, Quincy n’avait aucune envie d’aller plus loin, pour le moment. Il adorait sentir Suzuki, enfin, Akame si prêt de lui. D’ailleurs, ses mains caressaient déjà le corps de la demoiselle, n’hésitant pas à passer sur les fesses sans le moindre gène. Oui, son désire pour elle était palpable, mais pouvait elle se doutait que tout ce désir ne lui était pas destiné ? Avec son regard habituel (cf avatar), Quincy, complètement adossé sur le fauteuil, regardait la jeune demoiselle dans les yeux, qui étaient sur ses genoux, donc légèrement plus haute que lui… lui laissant le total contrôle, la laissant choisir de la suite des événements.
« Peu importe la fille je suppose mais crois-tu pouvoir un jour arrêter cette vie ou comptes-tu continuer à batifoler de ville en ville ? »
Une fois que la jeune fille eu finit sa phrase, Quincy descendit son regard sur ses lèvres, pendant trois bonnes secondes, puis replongea dans ses yeux. Véritablement, Quincy n’avait jamais pensé à ce genre de chose, mais il voulait trouver une réponse, ce soir, il voulait y penser. Il s’adossa un peu plus et serra son étreinte, lâchant une grande expiration. D’une voix légèrement cassée, par la fatigue et son show, il dit :
« Peu importe la fille ?! »
Il rigola un petit coup, puis :
« Non justement, la fille est la réponse à ta question. Seule une fille spéciale peut me donner envie d’arrêter de fréquenter ses bombes sexuelles. »
Il finit par laisser tomber ça tête en avant pour atterrir directement dans les seins d’Akame. Il bougea la tête de gauche à droite en criant:
« Oooouuuuuhhhhh c’est pas très dodus tout ça !! »
Puis se mit à rigoler de sa propre blague. On pouvait retrouver notre cher Quincy, à éviter les conversations sérieuses et intéressantes pour laisser place à ses idioties. Suzuki avait déjà compris ça, et lui avait même fait remarquer, mais personne d’autre n’était au courant. Tout le monde le prenait pour un grand rigolo, qui avait toujours la vanne la plus drôle, et c’était vrai, mais les gens ignoraient qu’il les utilisait pour fuir la réalité. Après avoir bien rigolé :
« Tu veux qu’on se roule un petit truc ? »
Quincy, comme à son habitude depuis un mois, était constamment défoncé, même pendant ses directes radios, ou son show de ce soir. Les gens avaient bien évidemment remarqué. Et avait adoré ça. Voilà un des autres côtés traitres du monde du hip-hop. Lorsque tu te laissais aller, car les choses de ta vie privée tournaient mal, le public rap aimait ça. Lorsque tu tombais dans la débauche encore et encore, ton public adorait ça. Lorsque tu finissais par insulter les journalistes ou te battre avec une autre star, ton public adorait ça. Au final, il était très difficile de faire la différence entre les erreurs, et les bonnes choses. Et c’était exactement le cas de notre Quincy, il voyait que tout le monde le trouvait stylé à être toujours high, donc il continuait. D’ailleurs ce dernier commençait déjà à fouiller dans sa poche à la recherche de son matos.
« Putain Akame mais t’es trop bonne… tu as pratiquement le même corps qu’elle…. »
Pensa tout haut Quincy. |
| | | Suzuki Daichi
Messages : 78 Age du perso : 20 ans ♥ Côté coeur : Et si nous jouions cartes sur une table pour une fois ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Sam 6 Avr - 15:46 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
Bien plus qu'un désir ou une simple pulsion, c'était devenu un besoin. Comme si un alcoolique arrêtait de boire mais que durant sa convalésance, une seule goutte suffit pour se souvenir et reprendre ses vieilles habitudes. Comme un drogué qui ne veut pas avouer sa dépendance mais lorsqu'il essaye d'arrêter, il devient de mauvaise humeur et est bien plus irritable. Une seule latte et tout repart. Ce soir, c'était pareil. Je pensais qu'il serait facile de l'oublier et je commençais à m'habituer à ce manque jusqu'à ce que je le revois ... Ce n'est que là que j'ai réellement compris que durant tout ce temps je me mentais. Lorsque j'y repense, ces derniers temps j'étais lunatique et de très mauvais poil, encore plus que la normale. Y avait-il un lien entre lui et moi ? Comment pouvais-je savoir que notre rencontre allait avoir autant d'influence sur ma vie ? Pour finir, c'était assez désagréable de ne plus se sentir maître de soi-même, moi qui ne voulais plus dépendre de personne ... Ce n'était plus si simple.
J'attendais sa réponse impatiemment mais je ne laissais rien transparaître. Il était difficile de se faire passer pour quelqu'un d'autre, surtout lorsque l'on sait une bonne partie de notre interlocuteur mais que celui-ci ne sait rien de l'autre ou du moins, pense ne rien savoir. Son regard baissa en direction de mes lèvres et il tappa un fixe. Pas très long, certes, mais suffisant long dans la situation actuelle pour que je me sente encore plus mal à l'aise. En temps normal, il aurait déjà lâché une vanne ou détourné la question mais cette fois, il semblait sérieusement y réfléchir. L'idée qu'il ait découvert mon identité me traversa même l'esprit. Finalement, il se décida enfin à me répondre mais c'était avec appréhension et une boule au ventre que je l'allais l'écouter.
« Peu importe la fille ?! » Répéta-t-il en rigolant malgré sa voix cassée.
Je le fixais un instant, ne comprenant pas où le rappeur voulait en venir. Etait-ce une question ? Une affirmation ? Il semblait lui-même ne pas pouvoir y répondre mais, à ma grande surprise, il poursuivit en reprenant un air plus sérieux.
« Non justement, la fille est la question à tes questions. Seule une fille spéciale peut me donner envie d'arrêter de fréquenter ses bombes sexuelles » Déclarant-il avec conviction.
Mon sourire avait déjà disparu de mon visage depuis plusieurs minutes. Heureusement que je portais un masque pour cacher mon étonnement. Je ne voyais pas à qui il faisait référence ni s'il avait déjà trouvé cette fille ... Sa phrase me prêtais à confusion. Tant de réponses qui entrainent d'autres questions. Je n'avais plus qu'à lui demander qui était cette fille mais comme à son habitude il changea rapidement de comportement. Il essayait toujours de fuir les sujets sérieux qui pouvaient le blesser ou encore montrer ses faiblesses. Bon, il n'avait pas choisi la meilleure des façons pour changer de sujet car à peine quelques secondes plus tard il enfouit sa tête dans ma poitrine et se mit à bouger la tête. Heureusement que c'était lui ... Sinon ma main aurait certainement heurté sa joue mais également mon pied sera entré en collusion avec son cul.
« Ooooouuuuuuuuuhhhhh c'est pas très dodus tout ça !! » Ajouta-t-il en rigolant.
« Tsssss ! Ca suffit ! » Lançais-je à voix haut. « La dernière fois tu .......» étais bien content !
Marmonnais-je mais je laissais ma phrase en suspend, ne sachant plus quoi dire car je venais de me rendre compte que j'ai faillais faire référence à notre nuit passée ensemble hors Akame n'a jamais vue Quincy avant ! Heureusement, il ne semblait pas avoir porté attention à mes derniers mots ou ne les avait-il tout simplement pas entendu. Je passais une main dans mes cheveux, jetant un coup d'oeil derrière mon dos pour regarder le paysage de la ville. Le vent étant plus fort là haut, un frisson me parcourut tandis que ma peau changeait lentement de couleur, laissant place à des rougeurs au niveau des bras à cause du froid mais ce n'était pas comme si j'avais la peau chaude auparavant. La température de mon corps était régulièrement basse mais cette simple remarque me rappela la nuit où je m'endormis dans les bras de Quincy. Cette nuit là, j'avais l'impression que mon corps revivait. Je m'étais juré qu'après Nabuo, je ne m'attacherai plus à quiconque. Pour tenir cette promesse, il m'arrivait de sortir et de coucher avec un inconnu mais jamais je ne passais pas la nuit avec et encore moins dans ma chambre, de cette façon, il n'y avait ni affection ni tendresse entre nous. Mais avec l'étudiant, tout était différent même si au départ on aurait jamais pensé en arriver là.
Toujours assise sur ses genoux, pensive, je remarquais à cet instant, lorsque nos regards se croisèrent, que ses yeux étaient non pas plissés à cause de la fatigue mais qu'il était encore défoncés. Non pas que c'était rare qu'il ne le soit pas mais lors de nos dernières rencontres et surtout la dernière, il était parfaitement claire ... C'était plutôt moi qui avait un coup dans l'aile et pas qu'un peu mais passons son état n'était pas exagéré, du moins, pour l'instant.
« Tu veux qu'on se roule un petit truc ? » Me proposa-t-il tout en commençant à fouiller dans sa poche.
« Putain Akame mais t'es trop bonne .... tu as pratiquement le même corps qu'elle ....»
Cette fois-ci j'en étais certaine, il ne parlait pas de moi, Suzuki, en faisant référence à "elle". Il n'arrêtait pas de me comparer à une personne et c'était frustrant même si je voulais me convaincre que ce n'était pas grave, ça l'était. Pourquoi pensais-je que ce n'était pas moi ? Parce que sérieusement, si ça avait été moi, ça aurait été bien plus qu'une comparaison car je serais l'originale ... Non pas de seins en plus, malheureusement, ni de kilos en plus à ce que je sache je mets toujours les mêmes pantalons. Il m'épuisait déjà rien qu'en pensait qu'il ne changerait certainement jamais. Je lâchais un soupire de désespoir lorsqu'il sortit ses feuilles dans un premier temps mais je ne le laissais pas chercher la suite. Ce soir, j'étais venue pour obtenir des réponses et je comptais bien les avoir. J'avais assez tourné autour du pot, je devais connaître la vérité même si cette dernière venait à m'irriter car elle serait désagréable à entendre. Je posais ma main sur sa poche, l'empêchant ainsi de continuer à chercher le reste.
« J'tai dis quoi avant ? Ne compare pas une fille à une autre, c'est vexant ! Et honnêtement je pensais que t'avais compris que t'as pas besoin de ça alors range le, j'te file des clopes après avoir chercher les bières et vu que tu sembles tellement vouloir en parler tu n'auras qu'à me la décrire "elle" ! » Arrivais-je à articuler avec hésitation quant à la fin de ma phrase car voulais-je vraiment l'entendre ?
Je me levais, pieds nus, je marchais jusqu'au bar où il avait laissé les boissons. Une dans chaque main, je retournais auprès de lui tout en refermant la porte fenêtre avec mon pied pour que le froid n'entre pas dans la pièce. Je posais lentemet les verres sur la table basses et je vérifiais du coup de l'oeil qu'il a bien tout rangé.
« Sois pas débile, t'as pas besoin de donner ton image de bad boy avec moi qui s'en branle de tout alors que depuis avant t'es préoccupé ! »
Je m'assis à nouveau mais non plus sur lui mais à côté de lui, ayant pour seul contact nos bras qui se frolaient. Face à une magnifique vue, je pouvais presque oublier toute l'anxiété qui grandissaient en moi depuis plusieurs minutes ... presque. D'un geste rapide, je passais ma main dans mon soutif pour chercher les quelques clopes que j'avais glissé dedans. Et oui, comme lorsque l'on va en boite, je n'avais pas pris la peine d'emméner un sac à main par peur de le perdre alors j'avais emmené l'essentiel sur moi pour ainsi dire. Carte d'identité, briquet et clope ... Minute ... Carte d'identité ?! Il ne fallait surtout pas que je la fasse tomber. Finalement je ralentis la vitesse pour être sûre de mon coup, sortant dans un premier temps deux clopes, je lui tendis celle à son intention et mis la mienne en bouche pour retourner à la quête du briquet. Toujours même marque de cigarettes. Toujours même briquet. Ca pourrait être le genre de détails décisifs mais dont je ne faisais plus attention ... Certainement parce que j'étais découragée de l'intérêt que puisse me porter le rappeur.
Une fois le briquet dans la main, je le sortis, lentement, histoire de ne rien emporté d'autre sur mon passage telle qu'une fameuse carte par exemple.
« Alors, je t'écoute Mister Quincy, que caches-tu ? » Demandais-je tout en allumant ma clope.
Dernière édition par Suzuki Daichi le Mer 22 Mai - 20:50, édité 1 fois |
| | | Quincy N. Turner
Messages : 52 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : Côté quoi ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mer 22 Mai - 2:30 | |
| « Tsssss ! Ça suffit ! » Lançais-je à voix haut. « La dernière fois tu ....... étais bien content ! »
Je pense, ou du moins j'espère que vous avait tous compris. Suzu… Akame venait de laisser échapper un sacré indice sur son identité, mais le rappeur était bien trop occupé à rire de ses bêtises pour y porter attention. Une fois calmé, Quincy put en profiter pour observer la demoiselle, qui venait de se retourner pour observer la ville. Oui il en profita pour la regarder bien en détail, il était très en colère contre lui-même pour ne pas réussir à oublier Suzuki, au contraire cette demoiselle ne faisait qu’empirer son envie de la revoir. À cause de leur altitude surement, le vent soufflait un peu plus ici, mais cela restait raisonnable, une simple petite brise venant soulever les cheveux de Akame. L’effet de son précédent joint commençait à disparaitre, il ne sentait plus son âme d’enfant, il ne sentait plus cet effet de bien-être, cette impression de vivre dans un monde parfait. Il voulait absolument le récupérer et maintenant. Juste après avoir fait ça proposition a Akame, il commença directement à s’en rouler un.
« J'tai dis quoi avant ? Ne compare pas une fille à une autre, c'est vexant ! Et honnêtement je pensais que t'avais compris que t'as pas besoin de ça alors range le, j'te file des clopes après avoir chercher les bières et vu que tu sembles tellement vouloir en parler tu n'auras qu'à me la décrire "elle" ! »
Enonça Akame en empêchant le rappeur de sortir tout son équipement. Quincy, toujours affalé au fond du siège, se contenta de la regarder partir avec les sourcils froncés. Sans trop faire attention à ce qu’elle venait de dire, il continua de rouler. Oh non, il n’allait clairement pas l’écouter, il était bien décidé à fumer tranquillement son truc, avec ou sans elle. Une fois qu’elle était revenue, il se redressa pour mettre tout ça sur la table, histoire d’être plus à son aise. Grâce à l’habitude, il faisait ça très vite et très bien. Même lorsqu’Akame commença à se peloter les seins, il n’eut aucune réaction. Trop occupé à réussir parfaitement son joint. Une fois terminé, il le porta a sa bouche et…
« Sois pas débile, t'as pas besoin de donner ton image de bad boy avec moi qui s'en branle de tout alors que depuis avant t'es préoccupé ! »
Tout a coup, il se rendit compte qu’il n’avait pas de feu, enfin, qu’il n’y avait que celui d’Akame… Le briquet de la jeune demoiselle était sur la table basse, mais bien plus proche d’elle que de lui. Il avait entendu la question de la jeune fille, mais restait en second plan dans son esprit pour le moment. Il cherchait à savoir comment convaincre Akame de lui prêter son briquet, elle allait surement refuser de lui passer, vu sa réaction sur le joint. Il ne trouva pas de solution et préféra tenter le vol rapide, il regarda le briquet, puis Akame, le briquet, Akame, le briquet, Suzuki, le briquet et jeta sa main en direction de l’objet, espérant que la fille masquée soit moins rapide, ou trop « mature » pour jouer à ce genre de scène. Inutile de préciser que cette scène, était très comique vus de l’extérieur et surement de l’intérieur aussi. Akame récupéra le briquet facilement en première. Elle le fit gigoter sous son nez alors qu’il était affalé sur la table basse. Il pouvait bien allait en chercher un en bas, mais une trop grosse flemme l’envahissait de toutes parts. Il se releva doucement, un grand sourire sur les lèvres s’avança presque aussi doucement, puis lui sauta dessus sans aucune retenue. Il tentait de récupérer se briquet par tous les stratagèmes possible, les chatouilles, les léchouilles, les menaces de tripotage, le tripotage, les…. Enfin vous voyait quoi. Après avoir bien chahuté et ri, Quincy finit par enfin récupérer ce briquet. Akame, avait bien vu qu’il ne la lâcherait jamais. Il se replaça confortablement dans son siège douillet, essoufflé, le joint en bouche et un rictus sur les lèvres. Il n’avait pas souvent l’habitude de se lâcher comme ça avec une fille. Enfin si, il se « lâchait » avec ses bitchs, mais pas de la même façon… Les deux jeunes reprenaient leur souffle en admirant la vue, il jeta un coup d’œil rapide à Akame et elle était toujours en train de replacer son masque, comme s’il ne fallait pas qu’il tombe. Elle replaçait ses cheveux en batailles, avec les joues toutes rouges. Une fois son rythme cardiaque ralentit, il s’alluma son fameux joint. En le tenant entre son pouce et son index, il recracha une première gorgée. Il s’affalait au fond du siège et ferma les yeux :
« Alors, je t'écoute Mister Quincy, que caches-tu ? »
Affalé, Quincy rouvrit brusquement les yeux et dirigea son regard, vers elle. Elle le regardait, elle semblait attendre une réponse. Puis il se souvint de sa précédente phrase. Dans cette phrase il y avait plusieurs choses qu’il le tracassait. D’abord, comme savait-elle qu’il était préoccupé ? Était-il si transparent ? Et ensuite, son rôle de bad boy ? Il voyait parfaitement ou elle voulait en venir, mais il ne pouvait pas s’empêcher de repenser au moment violent qu’il avait vécu jusqu’à aujourd’hui, y compris ceux avec Suzuki. Ce côté sombre de sa personnalité, était ce qu’un rôle ? Ou sa véritable personnalité qu’il essayait de cacher ? Était-il naturellement quelqu’un de bien, ou quelqu’un de sombre essayant de se contrôler ? C’était dans ces moments-là, et uniquement ces moments-là, qu’il était content que Suzuki, soir loin. Car il ne savait toujours pas s’il était un danger pour elle, de par sa vie hors du commun, ou sa personnalité explosive. Suzuki était la seule à avoir entraperçu cette facette de lui-même, mais elle était loin d’avoir tout vu. Si elle avait le pouvoir de voir son passé, elle aurait surement peur de lui. Effectivement, lorsqu’il vivait à Chicago, lui et sa bande n’y allaient pas de main morte. Vol, vandalisme, baston, braquage, armes. Dans la bande, ce n’était pas lui le plus agressif, mais il avait lui aussi son « palmarès ». Des choses, qu’aucunes filles proche de lui ne devrait découvrir. Lorsqu’il était seul dans sa chambre, ou que quelqu’un l’orientait sans le vouloir dans cette direction, il repensait à toute cette violence, ces crânes explosés dans des vitres, ses coups de pieds ou de barre de fer qui ont heurté son corps, ses séjours à l’hôpital… C’était comme des flashs teinté de noir, de blanc, et de rouge, explosant devant ses yeux. Les nuits d’horreur à ne pas pouvoir dormir, ça il connaissait. Vous allez me dire, normal, quand vous savez que quelqu’un désire vous tuer. Alors quand une femme lui demandait ce qu’il cachait, même si cela n’avait pas de rapport direct, ses flashs lui revenaient à l’esprit. Mais à y réfléchir un peu plus, Quincy préférait que les filles pensent que son côté sombre n’était qu’un rôle, c’était bien mieux ainsi…
Impossible... allait il devoir dire tout haut se qu'il pensait ? Car, Akame voulait parlait de cette mystérieuse fille qui hantait les pensés du rappeur. Et c’était maintenant sa sixième bouffée de fumée qu’il lâchait dans l’air. L’effet revenait, il se sentait bien.
« Akame… Joli prénom, il me semble que je l’ai déjà entendu dans un manga, j’adore ces conneries. »
Menteur ? Certainement pas, il était simplement défonçé et disait toute les choses auxquelles il pensait, oui, il était devenue très difficile pour lui de mentir, ou de cacher :
« Il y a bien une fille ouais… Suzuki… Maintenant que je la connais mieux, il y a plein de trucs que j’aimerai changer depuis le début. Déjà notre, rencontre, je les rencontré dans une mcdo, elle mérite une rencontre dans un truc de luxe, ou j’sais pas, mais mieux que le mcdo. Mouais, de toute façon elle n’en aurait rien à branler, elle s’en tape des trucs matériels. J’sais même pas pourquoi je te dis tout ça… »
Un temps.
« Tu ferais quoi toi si la personne que tu… que tu aimes quoi… venait d’un monde complètement diffèrent du tien, et que ton monde est peut être un danger pour elle ? Ou que toi-même, tu deviennes un danger pour elle ? Tu ferais quoi ?»
Evidement, certains mots sortaient avec difficulté, car c’était la première fois qu’il les utilisait dans une conversation sérieuse. Et le joint avait délié la langue de notre rappeur, qui découvrait petit à petit que les sentiments, étaient des armes très puissantes, aussi bien contre les autres, que pour toi.
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| | | Suzuki Daichi
Messages : 78 Age du perso : 20 ans ♥ Côté coeur : Et si nous jouions cartes sur une table pour une fois ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Jeu 23 Mai - 19:18 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
Et si on pouvait remonter le temps, jusqu’où irais-tu ? Moi, j’en ai aucune idée mais un moment heureux. Peut-être un jour avant la mort de Nabuo, peut-être 5 minutes avant la collision avec le camion ou encore le jour où j’ai rencontré Quincy ... Je n’en sais rien parce que si je le pouvais, je ne saurai pas quel choix je ferai aujourd’hui. Essayerai-je d’éviter l’accident ? Et si nous l’évitions, serai-je encore avec Nabuo ? Serai-je plus heureuse ? Une chose est sûre, je ne serai pas à Matsuyama et par conséquent je n’aurai jamais rencontré le rappeur … Mais le regrettai-je ? Avec les si, on referait le monde mais dans le cas présent, ce genre de question était essentiel car même si je le pouvais, je ne sais plus si je changerai mon passé. Excuse-moi Nabuo de penser ainsi, j’espère que tu me pardonneras … J’ai toujours eu ce dégoût envers les Hommes mais grâce à lui je commence à reprendre confiance et si je pouvais retourner dans le passé, si l’accident devait arriver, je n’y retournerai pas même si j’avais la chance de pouvoir te revoir quelques secondes car je refuse de ressentir cette douleur dans mon cœur une seconde fois. Mais à ces pensées, j’ai ces sentiments de culpabilité et d’amertume qui me submergent … Je ne me pardonnerai jamais de commencer à m’habituer à ton absence.
Mes yeux se posèrent sur lui tandis qu’il continuait à rouler son joint comme si je n’étais pas là. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi et je savais parfaitement que ce n’était qu’un moyen pour lui de fuir. Fuir quoi ? La réalité. J’avais beau essayer de le dissuader de fumer, il n’en fit qu’à sa tête, pour ne pas changer, même lorsque je lui proposai une clope, il préférait son joint. Soit, il n’avait qu’à s’exploser la santé et le cerveau … bien que je laissai échapper un soupire de fatigue mélangé à un sentiment d’exaspération. Parfois, j’avais vraiment l’impression d’être avec un gamin … Et c’est ce qui me faisait rire finalement car il était presque mon opposé, du moins, en apparence car nous avions tout de même quelques points en commun lorsque l’on apprend à se connaître et notre meilleur allié conjoint était la manipulation. Je tirai une nouvelle latte sur la cigarette tout en plongeant mon regard vers le ciel étoilé. Un petit vent frais vint à plusieurs reprises soulever mes cheveux, entrainant sur son passage un frisson et ce goût amer au fond de la gorge qui m’empêchait de respirer. Inconsciemment, je suffoquais de cette situation où joie et regrets s’entremêlaient et ce sans exprimer aucune émotion sur mon visage. A croire que mon visage était devenu un bloc de glace. Enfin … Ca, c’était avant.
Mon briquet posé sur la table basse, mon intuition me poussa à tourner la tête vers le rappeur. Intuition féminine certainement car à peine tournai-je la tête que je vis Quincy s’agiter vers l’objet métallique mais inutile de préciser que je fus bien plus rapide. De la main droite, j’installai ma clope au bord du cendrier posé sur la table basse avant de le narguer, faisant passer le briquet devant son visage à plusieurs reprises sans jamais le lui donner. Je ne savais pas pourquoi j’agissais ainsi, certainement je voulais qu’il s’opère un rapprochement, ce qui se passa, bien évidemment. Le rappeur était trop prévisible ou peut-être que je le connaissais assez pour anticiper ses réactions … Il se leva, lentement, fit quelques pas en ma direction puis se jeta littéralement sur moi. Inutile de préciser que je me débattus comme je le pus contre ses attaques en tout genre, lâchant quelques cris de surprise lorsqu’il me chatouillait mais j’avais beau essayer de me défendre, il récupéra tout de même de le briquet. La mission fut un échec … pour ma part. Quincy 1 – 0 Suzuki. Essoufflée, je pris quelques secondes à reprendre mon calme, replaçant mon masque par la même occasion. Par chance, il ne s’était pas cassé.
Sans un mot, il entama son joint tandis que moi, je m’avançais dans le siège pour récupérer ma clope dans le cendrier, clope qui s’était consumée toute seule. Fais chier … Je me laissais retomber à l’arrière du siège tout en lâchant un soupire : la flemme. Par chance il restait une seconde clope encore éteinte sur la table, celle que j’avais sorti pour Quincy. Tant pis pour lui, je la pris et récupéra le briquet.
« Alors, je t'écoute Mister Quincy, que caches-tu ? » Demandais-je tout en allumant ma clope.
Je ne m’attendais à ce qu’il me réponde sérieusement mais la curiosité m’envahit ou plutôt ce pressentiment que si nous étions réunis ce soir c’était en grande partie car je lui ai menti sur mon identité. Nous étions proches, comme avant, mais je n’étais pas Suzuki. N’étant pas Suzuki, cela signifie qu’il est ainsi avec toutes les filles, que ce soit moi, Akame ou autre. Par déduction, je n’étais pas spéciale, moi, Suzuki, ce qui m’énervait en fin de compte car il n’était pas censé réagir de la sorte. S’il avait essayé de me toucher, soit … Il n’y aurait eu que du physique et rien de plus mais là, il était en train de se confier à Akame, une simple étrangère, il peut donc se confier à n’importe qui. Finalement, je ressentais également de la déception mais il a également dû en ressortir lorsque je suis arrivée ce soir-là complètement bourrée en train de lui annoncer que je venais de coucher avec un autre. Vue sous cet angle, c’était charmant aussi mais je préférais ne pas y penser car je venais de prendre une décision : après ce soir, je ne reverrai plus le jeune homme. Je n’étais pas prête à souffrir une nouvelle fois … Et encore moins lorsque ce n’est pas réciproque.
Tournant les yeux vers le ciel, je remarquais du coin de l’œil qu’il rouvrit les yeux et se mit à me fixer.
« Akame… Joli prénom, il me semble que je l’ai déjà entendu dans un manga, j’adore ces conneries. »
À ces mots, je ne pus me retenir de rire. C’était Quincy tout craché, j’aurai pu parier qu’il allait me sortir une connerie pour détourner l’attention mais il reprit … Je me tus.
« Il y a bien une fille ouais… Suzuki… Maintenant que je la connais mieux, il y a plein de trucs que j’aimerai changer depuis le début. Déjà notre, rencontre, je les rencontré dans un mcdo, elle mérite une rencontre dans un truc de luxe, ou j’sais pas, mais mieux que le mcdo. Mouais, de toute façon elle n’en aurait rien à branler, elle s’en tape des trucs matériels. J’sais même pas pourquoi je te dis tout ça… »
Je faillis m’étouffer avec ma clope lorsqu’il prononça mon prénom, mon vrai prénom. La première chose qui me vint à l’esprit fut : comment as-tu pu me comparer à moi-même … Mais je mis de côté cette remarque très intéressante pour me concentrer sur le reste de la phrase. Il aurait aimé changé notre rencontre ? Je trouvais ça pas mal dans un Mcdo, c’était certes banal mais si ça avait été dans cette maison par exemple lors d’une soirée je ne me serai jamais intéressée à lui mais il précisa tout de même que j’en avais rien à battre de ce genre de détail … Au moins il me connaissait ce qui n’était pas pour me déplaire mais encore une fois, nous avions deux mondes différents. Il aurait aimé me rencontrer ailleurs, dans un endroit mieux, mais pour moi, il n’y a pas de mieux ou de pire : tout était pareil. Toujours silencieuse, il continua :
« Tu ferais quoi toi si la personne que tu… que tu aimes quoi… venait d’un monde complètement diffèrent du tien, et que ton monde est peut être un danger pour elle ? Ou que toi-même, tu deviennes un danger pour elle ? Tu ferais quoi ?»
C’était la seconde fois qu’il était aussi sérieux voir la troisième mais il était défoncé donc on va dire que ça ne compte pas. Je ne savais plus quoi répondre … C'était comique car je n'étais pas lui, je n'étais pas dans sa situation mais dans la mienne. J’étais perdue, tout s’embrouillait dans ma tête entre lui dire des choses que je ne pensais pas du tout pour qu’il décide de s’éloigner à tout jamais, lui dire carrément l’inverse ou encore de lui dire la vérité. En plus d’être paumée, j’étais irritée. Comment pouvait-il parler de notre relation comme ça, à une inconnue ? Bon ok … c’est moi, mais il aurait très bien pu déjà le dire à d’autres personnes … Ou s’il savait ma véritable identité et qu’il était simplement en train de me manipuler ? Tant de questions et il était toujours là, en train d’attendre une réponse. Je devais arrêter la comédie avant que mon mensonge me trahisse. Toujours assise sur le canapé, je m’avançais pour mettre la cendre dans le cendrier.
« J’sais pas … J’suis pas à ta place mais peut-être qu’elle n’est pas effrayée par le changement de monde ou des conneries pareilles ou par toi … enfin … tout dépend de quel danger tu parles car le seul danger qu’elle pourrait ressentir n’est pas celui de mourir par des gangsters de Chicago mais plutôt de se faire briser le cœur si tu venais à disparaître ou à la tromper … Après, j’dis ça, j’dis rien ce n’est qu’un avis perso. » Répondis-je d’une voix relativement calme.
Je ne savais pas s’il comprenait où je voulais en venir. J’avais intentionnellement dis trop de choses que seule moi était censée savoir. Censée car peut-être qu’il en parlait à toutes les filles qu’il rencontrait comme ce soir.
« Ah encore une chose … » Remarquais-je tout en écrasant la clope à moitié allumée.
« Comme tu l’as souligné, jm’en tape du luxe, de ta montre dernier cri, d’ ta weed, de ton fric ou de ton smoking où le prix t’a troué le cul parce que c’est pas ça qui m’intéresse donc c’est cool qu’on se soit rencontré au Mcdo. » Finissais-je par lui avouer.
Mes yeux croisèrent les siens mais cette fois-ci c'était différent, il savait qui j'étais vraiment. Je ne savais pas quelle réaction il pouvait avoir ni si les battements de mon cœur pouvaient à un moment ou à un autre me faire faire un arrêt cardiaque. Il était temps de faire tomber les masques.
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| | | Quincy N. Turner
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mar 28 Mai - 23:47 | |
| Complètement relaxe, Quincy se sentait bien… Ses mots sortaient avec fluidité et son ton coordonnait parfaitement avec son air. Il venait de raconter beaucoup de choses à Suz… Akame. C’était d’ailleurs grâce à cette ressemblance entre les deux demoiselles que Quincy était si familier. Et grâce à la weed aussi, soyons honnêtes. Il n’était pas du tout du genre à abuser des discussions sérieuses, au contraire, il préférait les fuir et s’amuser. Peu de monde connaissait véritablement sa vie. Même les membres de son équipe ne connaissaient que les grandes lignes. Voilà pourquoi son atmosphère tranquille allait bientôt changer de couleur, en effet, Akame l’étonna en disant :
« J’sais pas … J’suis pas à ta place mais peut-être qu’elle n’est pas effrayée par le changement de monde ou des conneries pareilles ou par toi … enfin … tout dépend de quel danger tu parles car le seul danger qu’elle pourrait ressentir n’est pas celui de mourir par des gangsters de Chicago mais plutôt de se faire briser le cœur si tu venais à disparaître ou à la tromper … Après, j’dis ça, j’dis rien ce n’est qu’un avis perso. »
Comment savait-elle tout ça ? Avant même qu’elle ne continue, une tornade d’informations refaisait surface dans la tête de Quincy. Tous ces moments où il doutait, ou la ressemblance entre elle et Akame était bien trop frappante. Sa première impression était donc la bonne ? Il aurait dû plus y faire attention, car si aujourd’hui il était encore en vie, c’était uniquement grâce à son instinct et ses premières impressions. Mais plus il gagnait de l’argent, plus il devenait célébré et plus il ressemblait à Hollywood et aux gens fake. Il ne pouvait pas accepter ça. Son esprit sombrait dans un torrent de sentiments, une information en déclenchait une autre, et aucune n’était agréable à attendre. Il avait les bras ballants, laissant le vent fumer la fin de son joint pour lui. Il tourna lentement la tête vers Suzuki. Oui, il était maintenant persuadé que sous ce masque ce cachait Suzuki. Elle venait tout juste d’entendre les sentiments enfoui ou plus profond de lui. Il se sentait bizarre. Plein de petit picotement venait agresser son estomac et son cœur. Il le savait, mais c’était comme si jusqu’à maintenant, il avait refusé de le voir. Les sourcils légèrement plissés, il regardait intensément Suzuki, apparemment, elle ne ce n’était pas encore rendu compte qu’il venait de comprendre la situation et s’apprêtait à dire autre chose :
« Ah encore une chose … »
« Comme tu l’as souligné, jm’en tape du luxe, de ta montre dernier cri, d’ ta weed, de ton fric ou de ton smoking où le prix t’a troué le cul parce que c’est pas ça qui m’intéresse donc c’est cool qu’on se soit rencontré au Mcdo. »
Les yeux de Quincy devinrent aussi ronds que le cendrier. Il tenta de se lever brusquement, mais tomba pendant la tentative.
« Putain de merde ! »
Cria-t-il en basculant sur le côté avec son siège. Mais il se releva tellement vite qu’on avait l’impression qu’il n’était jamais tombé. Le souffle court et le doigt pointé vers Suzuki, faisant une grimace d’incompréhension, pour le coup, il ne savait vraiment pas comment réagir et quoi dire. Il était content qu’elle soit la et qu’elle est enfin pus entendre tout ça, mais elle venait quand même de jouer avec lui, encore une fois de profiter de ses faiblesses, qu’elle seule pouvait utiliser. Après un petit moment à la dévisager, il inclina la tête sur le côté et dit :
« Enlève-moi tout ça Suzuki ! »
Cria-t-il encore d’un ton sec et autoritaire. Des gens en bas dans la cour avaient réagi à son cri, en pensant que Quincy parlait des vêtements de la demoiselle. Son regard passa de la cour à Suzuki. Il n’avait véritablement aucune idée de comment réagir. Puis d’un seul coup, des images du début de leur rencontre jusqu’à aujourd’hui vinrent heurter l’arrière de ses yeux. Le mcdo, l’école, la douche, le bar, la bagarre, la nuit, la soirée… Et un sourire se dessina doucement sur ses lèvres. Et pendant qu’elle enlevait sa perruque, et son masque, il ajouta :
« Tu es vraiment la fille la plus folle que j’ai jamais rencontrée »
Un temps. Un petit rire.
« Sans déconner, tu es complètement maboule ! »
À première vue, les mots de Quincy n’étaient pas des compliments, mais on pouvait comprendre à la façon qu’il avait de regarder Suzuki et son ton, que pour lui, c’était de sacrés compliments. En la revoyant d’un coup comme ça, beaucoup d’inquiétudes, d’incertitudes, de faiblesses et de doutes avaient refait surface. Mais au final tout avait était chassé par la « folie » de leur rencontre. Oui, Suzuki avait d’un côté provoqué une minute d’angoisse pour Quincy, mais d’un autre avait aussi provoqué une minute de joie, qui était le plus puissant ? Il suffisait de regardait le visage du rappeur pour le comprendre.
Une fois qu’elle avait terminé de retirer tout son déguisement, Quincy s’approcha d’elle pour être sûr et certain que c’était bien elle. Il était placé devant le siège, devant elle, debout, et se mit accroupi. Il toucha son visage avec un sourire. Puis il se rendit compte de ce qu’il était entrain de faire et arrêta de rire de suite. Il ne pouvait pas montrer à ce point son bonheur à Suzuki. Il se dirigea vers la porte pour rentrer à l’intérieur en disant :
« J’ai aucune envie d’te voir, dégage d’ici… »
Calme, autoritaire, méchant ? Il ne savait clairement pas comment réagir et voyageait entre la joie et la colère.
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| | | Suzuki Daichi
Messages : 78 Age du perso : 20 ans ♥ Côté coeur : Et si nous jouions cartes sur une table pour une fois ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: - ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Lun 3 Juin - 0:11 | |
| «C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. »
« Putain de merde ! » Furent les premiers mots qui sortirent de la bouche du rappeur.
Mes yeux rivés sur lui depuis l’annonce de mon identité, je ne manquais pas de remarquer sa chute lorsqu’il tenta de se relever. Je ne savais pas si c’était la surprise ou le joint ou les deux qui lui faisaient cet effet mais je ne l’avais encore jamais vu aussi étonné. Lui qui affiché toujours cet air sur de lui était pris de court et même s’il avait remarqué la ressemblance il ne semblait pas vouloir que ce soit moi, Suzuki … Et pourtant, c’était moi. Le fixant toujours, il se mit à pointer son doigt en ma direction tout en me dévisageant. La dernière fois que l’on s’était vu, ça c’était très mal fini et je ne pus m’empêcher que ce soir cela se répète encore. Peut-être que nous n’étions simplement pas faits pour être ensemble … C’était ce que je pensais jusqu’à ce que je réalise que ma vie était dictée par des stéréotypes or il n’y avait que moi pour décider de ce que je voulais et sans m’en rendre compte j’avais décidé dès l’instant où j’entrais dans cette maison. Quincy, voilà ce que je voulais et j’étais bien déterminée à l’obtenir cette fois-ci.
« Enlève-moi tout ça Suzuki ! » M’ordonna-t-il.
Soit, je m’exécutais sans un mot. Je comprenais tout à fait sa réaction bien qu’elle agressive, j’aurai certainement réagi de façon bien pire à sa place. Je commençais tout d’abord par retirer le masque et le posais sur la table basse. Une première main vint se glisser sous la perruque pour tenir mes cheveux tandis que l’autre retirait la perruque. Mes longs cheveux blonds apparurent enfin sous ces cheveux bruns. Le vent vint soulever ma chevelure tandis que je posais à côté du masque la perruque. Cependant, je ne pus retirer les lentilles de couleur sans miroir alors il devrait se contenter des yeux marrons.
« Tu es vraiment la fille la plus folle que j’ai jamais rencontrée » M’avoua-t-il avait de rigoler.
« Sans déconner, tu es complètement maboule ! »Ajouta-t-il.
Je ne savais pas si de sa bouche, ses mots étaient comme un compliment ou comme un reproche mais je me contentais d’hausser les épaules. Je ne savais pas moi-même ce qui m’avait poussé à mentir sur mon identité ou à le revoir après l’avoir vu réagir ainsi. Il avait ce côté impulsif et imprévisible que même si je le connaissais, il m’était encore quelque fois impossible d’anticiper ses réactions. Je n’approuvais pas non plus sa façon d’exprimer sa colère mais je ne pouvais pas le blâmer pour autant … Je ne l’avais pas connu avant et j’étais bien placée pour savoir à quel point le passé peut nous forger un caractère … Sans oublier que ce soir-là, comme au bar d’ailleurs, j’avais heurté sa fierté.
Un instant, j’oubliais la tension qui régnait lorsque sa main vint caresser ma joue. Ce n’est qu’à cet instant que je remarquais qu’il était en face de moi, accroupit, et qu’il souriait alors qu’il savait pertinemment qui je suis. Pouvait-on simplement tout oublier et pardonner ? C’est ce que je crus jusqu’à ce qu’il se relève et efface son sourire.
« J’ai aucune envie d’te voir, dégage d’ici… » Dit-il tout en s’éloignant en direction de la porte.
Un temps … Je le dévisageais, un peu perdue comme s’il jouait avec mes sentiments. Cette fois-ci, c’était moi qui étais vexée. Sans réfléchir, je me relevais et laissais échapper un soupire d’exaspération tout en prenant un air fière.
« Tu ne crois tout de même pas que je vais prendre le reste des autres ? » Rétorquais-je sur un ton sec.
Sans attendre, je le rejoignis près de la porte mais je m’arrêtais à sa hauteur. Bien que je portais des talons, je devais tout de même relever légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Ni sourire, ni joie … nos visages étaient vides de toutes expressions. Je ne contrôlais plus la situation, ce qui m’agaçais alors je trouvais un moyen de l’agacer également. Au moins, nous serions quittes, pensais-je.
« Au fait, tu racontes souvent ta vie souvent aux inconnues ? » Demandais-je ironiquement.
Seuls quelques centimètres nous séparaient mais je ressentais encore le fossé qui nous séparait. Je me sentais … frustrée. Exactement, j’étais étrangement frustrée. Il y avait encore quelques minutes il disait m’aimer et maintenant que j’étais en face de lui il me demandait de déguerpir pour la seconde fois en à peine un mois. Je m’y attendais … J’aurai certainement eu une réaction plus brutale mais je ne pouvais plus nier la boule au ventre qui se formait dans mon estomac lorsqu’il était dans les parages ou les battements de mon cœur qui s’accéléraient lorsque je croisais son regard sombre. Je ne voulais pas qu’il m’oublie encore une fois, je l’avais laissé partir une première fois mais désormais je ne m’enfuirai plus par lâcheté mais uniquement s’il le désire réellement. La première fois que j’avais rencontré Nabuo, j’étais restée froide et de marbre durant des mois, ce n’était qu’après de longs mois que je décidais de ne plus l’ignorer et d’apprendre à le connaitre. Si j’avais su à l’époque que je le perdrais si rapidement et si j’avais su le bonheur qu’il m’aurait apporté alors j’aurai aimé le laisser entrer dans ma vie bien avant ou du moins je ne l’aurai pas fait attendre aussi longtemps. Cette erreur et ces regrets qui me rongent, je peux les supporter mais pas une deuxième fois. C’est ce que je pensais jusqu’à il y a quelques instants …
Face à lui, je réalisais que je préférai peut-être souffrir mais avoir essayé qu’avoir des regrets de ne pas … lui avoir laissé de chance car c’était ça, je ne lui avais jamais laissé aucune chance. Dès le départ, j’étais claire sur mes intentions de ne pas m’attacher et pourtant il ne m’a pas pour autant laissé tomber. Si cela n’avait pas fonctionné auparavant peut-être est-ce dû au manque de confiance … Et si nous n’étions jamais ensembles et que demain il venait à disparaître, serai-je plus heureuse ? Pourrai-je ignorer son absence ? Bien entendu que non. Durant un mois, j’avais réussi à me convaincre qu’il n’occupait aucune place dans ma vie mais cette illusion n’était que mensonge. Je ne voulais plus le laisser malgré ma fierté qui me disait de ne plus m’approcher, que je n’étais qu’une énième fille dans son lit … Que durant tout ce temps, il s’est encore fait toucher … Mais au lieu d’être dégoutée, je voulais effacer toutes les traces que ces autres filles ont pu laisser sur son corps.
Mon regard s’adoucit. Toujours face à lui, mon front vint se coller sur son épaule. J’étais épuisée de me battre contre moi-même. Je levais les armes … pour la première fois. Sans lui demander quoi que ce soit, je passais mes bras autour de sa taille. Sans plus ni moins, je luttais pour ne pas lui sauter dessus et laisser aller mes pulsions. Il exclamait ne pas vouloir me voir alors je ne voulais pas être la seule à ... vouloir rester avec lui.
« Dis-moi encore une fois de partir s’il-te-plait … Dis le moi sinon je ne pourrai plus partir. » Chuchotais-je bien que nous étions seuls, je tentais encore de cacher mes faiblesses.
J’étais devenue totalement impuissante. Ce sentiment que seul le jeune homme pouvait déclencher en moi me fit perdre le contrôle, moi qui affichais toujours cette expression froide et distante, je n’arrivais plus à feindre. Je voulais ressentir ce sentiment encore et encore … Comme si j’avais peur de ne plus jamais me sentir aussi bien mais encore fallait-il que cela soit réciproque.
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| | | Quincy N. Turner
Messages : 52 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : Côté quoi ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 2 ♣ Colocataires: Harry Lorcane, Johanne Pregan & Kaitlynn Eve ♣ Relations: | Sujet: Re: Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] Mer 5 Juin - 23:15 | |
| « J’ai aucune envie d’te voir, dégage d’ici… »
Quincy ne savait pas vraiment pourquoi, il disait ça, enfin si. C’était pour cacher son envie d’être avec Suzuki, c’était simplement à cause de sa fierté. Il s’apprêtait à laisser partir la seule fille avec laquelle il avait créé une véritable relation, par fierté. Après ces mots, Suzuki semblait troublait, surprise, elle n’on plus ne savait pas trop comment réagir et par auto défense surement, elle dit :
« Tu ne crois tout de même pas que je vais prendre le reste des autres ? »
Les sourcils froncés, Quincy observait la belle Suzuki et ses longs cheveux dorés, se diriger vers la sortie. Pour lui, cela se passait au ralenti. Si elle s’apprêtait à partir, c’était par sa faute. Il essayait de trouver un moyen de la faire rester, sans trop se dévoiler davantage. Attitude ridicule, car avec tout ce qu’il s’était passé entre eux, et toutes les choses qu’il avait partagé, c’était comme s’ils étaient déjà nus l’un vis-à-vis de l’autre. Mais allez dire ceci au rappeur, il vous placerait son gauche en pleine figure. Une fois à son niveau, leurs regards se croisèrent, leur visage n’affichait aucun sentiment, comme si aucun des deux n’osait plus faire la moindre erreur, pour gagner une sorte de compétition du plus dominant ? Quincy n’avait jamais vraiment réfléchi à quoi ressemblait la femme parfaite pour lui, mais s’il devait le faire tout de suite, il dirait surement qu’il désire une lionne. Une fille farouche, qui ne se laisse pas impressionner par les hommes. Cependant, son éducation black de Chicago lui disait aussi de pouvoir contrôler sa partenaire, et plutôt mourir que d’être un canard dominé. Mais encore une fois, il trouvait que l’équilibre entre Suzuki et Quincy était parfait: il pouvait s’occuper des gros lourds quand il le fallait, elle pouvait s’occuper des bitches quand il le fallait, il manipulait les foules, elle manipulait son cœur, il pouvait la faire rire, elle pouvait le faire réfléchir, il savait être un homme, elle savait être une femme, mais surtout, il l’aimait, elle l’aimait. Dites comme ça, les choses paraissaient plutôt simples. Et pour que ça le soit aussi dans la réalité, nos deux jeunes avaient juste besoin de laisser tomber leur orgueil, leur honneur, leur fierté, et faire un pas l’un vers l’autre. Encore une fois l’équilibre parfait, Quincy avait fait le premier pas dans le McDo, et notre Suzuki faisait le premier pas, maintenant :
« Au fait, tu racontes souvent ta vie souvent aux inconnues ? »
Moui… Pas tout à fait maintenant, mais cela arrive je vous le promets. Après le petit pique de sa partenaire, Quincy ne savait pas trop quoi répondre, il ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Bon, il avait racontait toutes ces choses uniquement, car il ressentait la présence de Suzuki, mais ça, il ne pouvait pas lui dire. Elle allait véritablement partir ? Bon sang, pourquoi les choses devaient être aussi compliquées ? Comment la retenir ici ? Voilà un peu prêt ce que renfermait l’esprit du rappeur. Elle était toujours face à lui à le dévisager, elle aussi avait l’air de penser à beaucoup de choses. Et soudain, Quincy sentit le front de Suzuki contre son épaule. Ses yeux étaient encore plus ronds que pendant la découverte de l’identité de cette dernière.
« Dis-moi encore une fois de partir s’il-te-plait … Dis le moi sinon je ne pourrai plus partir. »
Voilà, comme promit, le pas en avant plus que courageux de la Suzuki avait été fait. C’était tout ce que Quincy attendait. Elle semblait fatiguée, épuisée. Comme Quincy, elle devait en avoir marre de tous ces non-dits et ces jeux. Au diable le plus dominant, au diable leur univers complètement différent, ils les mélangeront pour créer leur univers, au diable les menaces qui pesait sur Quincy, au diable leur passés, au diable les regards, maintenant c’était elle et lui contre tous. Voilà la réponse qu’il y avait dans le langage du corps de notre rappeur, ses mains s’étaient placées naturellement autour de sa belle. Mais pas comme d’habitude, il l’enlaça avec plus d’assurance et de conviction que les autres fois enfaite, ses mains pouvaient rejoindre ses coudes, il était verrouillé. Il baissa sa tête pour venir caresser la joue de Suzuki avec la sienne, puis l’embrasser dans le cou.
« Si tu ne pars pas maintenant, tu ne pars plus jamais… Tu es à moi… »
Lui chuchota Quincy, d’un ton doux et assuré. En effet, maintenant que les choses étaient claires entre eux, il ne voulait plus d’entourloupe, plus de « je ne suis pas sur », car lui, il savait exactement ce qu’il voulait. Grâce au vaincu commun, les autres filles semblaient fades et sans relief à cause de Suzuki. Et ça par contre, il l’avait déjà remarqué. Après un long et bon câlin, il la prit par la main pour l’emmener à l’intérieur, plus précisément sur le magnifique canapé blanc. Il était très long et très profond, plusieurs personnes pouvaient dormir dessus sans aucun problème. Il la fit s’assoir dans le coin gauche du canapé en la callant sur un des nombreux énormes coussins de couleurs, il était penché sur elle et déposa tranquillement ses lèvres sur les siennes. Il n’y avait plus qu’eux deux, eux deux et Michael Jackson en fond. Tout en continuant son baiser, Quincy frappa deux fois des mains et les lumières diminuèrent encore un peu plus de niveaux, sans pour autant s’éteindre. En souriant et sans s’arrêter il dit doucement :
« Tu vois que c’est la classe… »
Il continua de plus belle, mélangeant leur souffle et leur salive, caressant la langue de Suzuki avec la sienne, la température montait de plus en plus. Il n’y avait plus aucun doute ou petite pensée dans la tête du jeune rappeur, il n’y avait que Suzuki. C’était bien la première fois qu’une femme avait de tels mots envers lui. Et ça même Suzuki pouvait aisément le ressentir, c’était pratiquement palpable, si quelqu’un d’autre que lui la touchait, il y aurait des morts. Au sens sexuel bien sûr, il n’en avait rien à foutre qu’elle fasse des câlins ou qu’elle s’amuse à faire baver les autres. Oui le corps de Quincy parlait pour lui, on pouvait littéralement toucher son envie pour elle dans l’air. Les mains de Quincy parcouraient le corps entier de sa chérie, passant même une main en dessous son haut pour caresser sa peau. Les deux jeunes étaient difficilement arrêtable maintenant. Quincy avait des tatouages, car il aimait officialiser les choses importantes de sa vie, et bien pour lui cette soirée sera l’officialisation de sa relation avec Suzuki, on ne pouvait plus l’arrêter….
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| | | | Oh... *miroir qui se brise* [Pv: Suzuki] | |
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