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| Quand le temps et le moral ne concorde pas [Libre] | |
| Auteur | Message |
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Neil Shugo
Messages : 10 Age du perso : 19ans ♥ Côté coeur : Le gauche !
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3e année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Quand le temps et le moral ne concorde pas [Libre] Lun 16 Juil - 1:15 | |
| Dehors, gris. Dedans, gris. Mais ce n'était vrai que pour l'environnement dans lequel le bus du jeune Shugo roulait. Lui, il allait bien, très bien même, et ce n'est pas tout! En fait, Shugo allait si bien que si il était un astre, il brillerait encore plus que le soleil. Et un soleil, tout le monde en a besoin... Ce bus en tout cas oui. Cette ville aussi. Les mains et le front appuyés contre la vitre du car encore très froide vu que le temps laissait clairement a désiré, Shugo laissait ses yeux arpenter la ville d'un regard d'enfant. Lui qui avait toujours vécu dans des paysages différents! Ces derniers sont très beaux, certes! Mais tellement ennuyeux et monotone. Je dirais même terriblement fade. Car il n'y a rien de plus terrible que de se retrouver seul depuis toujours jusqu'à ses 16ans. Bien que seul n'est pas le véritable mot pour définir la situation dans laquelle le jeune homme avait vécu... Quatre hommes en fait. Un vieu crouton qui repoussait même le chien. Ah non cinq hommes en comptant le chien. Ajouté au grand-pére, il y avait bien sûr le père qui, malgré ses nombreux boulots, ressemblaient fortement à un marchand d'épices, son meilleur ami qui se dégotait certainement les femmes les plus horribles du monde, mais ceci est encore une autre histoire. Et Shugo. Donc oui, disons le ainsi, en plus ça fait beaucoup moins ringard que cinq garçons : Shugo a erré longtemps seul à travers ces innombrables terrains pourtant si magnifiques. Dans ses balayages panoramiques de la ville, Shugo restait plaqué contre la Froideur-même et, vu qu'il avait oublié de prendre un engin musical avec lui, devait se contenter des bruits que faisaient les autres croutons de sa ville qui se rendait à Matsuyama. Bruits plutôt indicatifs des faits et gestes de la vieille génération : Craquement? Madame la vieille s'est réveillée. Ronflements? Monsieur le vieux a un fameux quelque chose dans le sinus. Enfin soit, ne nous aventurons pas dans ces merveilles du monde! Malgré l'emerveillement que lui procurait cette ville, cette dernière restait en piètre état. Il est certain que c'est ce temps qui fait que dehors, c'est gris. Shugo s'attendait à voir de nombreux parapluies voler en éclats, des gens détaler en tous sens, des chats errants foncer vers un abri, des accidents. Tout ce qu'une ville normale aurait dû rencontrer quand un tel ciel fait office de toit quoi... Mais là rien, et ça commençait à être plus bizarre qu'autre chose. Leur parapluie semblait gérer à la perfection les vas et viens du vent et de la pluie, et bougeait de telle sorte que le campagnard pensait voir une girouette indiquer d'où le vent arrivait. Une girouette humaine en fait.
-" Allez la jeunesse, on se lève! Bienvenue à Matsuyama! "
C'est ainsi que les pensées de notre héros et le silence du car fut brisé. C'était le conducteur, un homme assez gros aux cheveux gras qui venait d'arrêter le véhicule au terminus. Quand soudain! Quand soudain, Shugo ,qui venait de contempler les larmes de la nature ne pas anéantir la ville, se rappella de la non-présence de parapluie dans ses bagages... Le sourrire qu'il esquissait depuis quelques heures déjà se transforma en cette gratouille embarassée sur sa chevelure bleutée. Armé de son courage, et de ses valises bien entendu, il salua le chaffeur et la vieille dame assise à coté de lui, et fonça sous l'abri-bus le plus proche qu'il trouvit.
-" En effet, la vitre ne mentait pas... Il fait froid dehors! "
Il retira une grosse boulette en papier de sa poche dont il ne prit pas le soin nécessaire pour la déplier correctement. Aprés multiples tentatives de repérages, léchouilles d'index et pouce, il trouva finalement le pensionnat dans lequel il allait passer sa nouvelle vie.
-* Donc où suis-je ? *
Il prit un bon bout de temps avant de réaliser que la chose qu'il recherchait était juste à 100métres à sa gauche. Il accourru au grand bois qui faisait office de porte d'entrée, se faufila parmis les étudiants qui venaient d'entrer mais finalement, se fit bousculer si sévèrement, qu'il ne bougea pas autant que la personne qui venait de foncer sur lui, laquelle il regarde tomber sur les fesses. |
| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
Messages : 145 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : ..................=> Va lui demander.
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: Quand le temps et le moral ne concorde pas [Libre] Mer 18 Juil - 0:00 | |
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T'es gentil mais viens m'aider!
Mais qui a dit qu'il faisait beau l'été ? Pas moi en tout cas et encore moins à Rayen. C'était à se demander pourquoi est-ce qu'on avait des vacances car, comme par hasard, lorsqu'il y avait cours, là, le soleil était au rendez-vous. Passons car ça ne servait à rien que je m'apitoie sur mon propre sort car toute la ville ainsi que la moitié du pays, si je crois la météo, était concernée et pas mal de pays de l'Europe … Mais qu'est-ce que j'en ai faire qu'il fasse moche en Espagne, en France ou au Canada … Même s'il pleuvait à 1 km de moi je m'en moquais tant qu'il fasse beau là où je me trouvais mais ce n'était pas le cas, malheureusement.
Moche. Moche et encore moche. Voilà le seul mot qui vint à l'esprit lorsque je regardais les nuages gris surplomber la ville et par la même occasion le pensionnat. J'étais posée dans ma chambre, sur mon lit, à regarder par la fenêtre le mouvement des nuages dans le ciel, tentant de reconnaître une quelconque signification ou forme connue. Quelques fois, j'avais l'impression de voir l'ombre d'un chien courant après une balle mais la plupart du temps le vent s'empressa de changer ce que je croyais voir en une fraction de seconde. Plus de chien. Il ne restait plus qu'un vulgaire nuage. Ennuyant à mourir. J'aurai pu prendre des photos mais si quelqu'un un jour les découvrais, il se dirait que je suis folle de n'avoir rien d'autre à faire de mes journées. Après tout, c'était les vacances non ?!
Je jetais un bref coup d'œil en direction du lit de Chester, vide depuis déjà deux mois et demi. Et quel vide sans lui. Je ne me permis jamais d'ouvrir son armoire bien que j'étais convaincue qu'il y restait encore la plupart de ses affaires. Quel fou. Je secouais la ^tête puis reportais mon attention sur les deux lits face au mien. L'un était à Naomi et l'autre, je ne savais même plus son prénom … Pour dire. Je me sentais vraiment seule. Non, je ne devais pas rester dans cette pièce. L'idée même que cette chambre soit hantée me traversa l'esprit … Pourquoi pas … Je me levais du lit, sur lequel j'avais dormi plus de trois heures et m'étirais. Qu'allais-je bien pouvoir faire, une fois debout ? Ah j'ai trouvé – Rien. Je laissais échapper un soupire puis j'attrapais mon téléphone posé sur le lit pour le fourrer dans la poche de mon jean. Vêtue d'un simple pull (Si si un pull en plein été enfin, sois-disant mais je ne sais pas si 17 degré, c'est l'été ), je quittais la chambre bien qu'avant de claquer la porte, je vérifiais que j'avais bien les clés sur moi … Ce n'est pas comme si je pouvais compter sur mes colocataires pour m'ouvrir la porte … C'est bon, je pouvais fermer la porte et y aller.
Aller où ? Aucune idée. Là où il y avait du monde et de l'agitation, c'est-à-dire le hall d'entrée. Au moins, j'étais sûre de ne plus être seule bien que ce n'est pas parce que j'étais entourée que je me sentais moins seule pour autant. On a beau avoir cent personnes autour nous, si elles en ont rien à foutre, elles en ont rien à foutre et c'est tout, on se sentira toujours exclus. Par exemple, quand on est dans la rue, elle peut bien être empruntée tous les jours par pleins de passants, si on est un clodo assis par terre et que tous nous ignore et bien on est ignoré, seul et entouré de monde mais je ne cherchais plus à comprendre mes raisonnements. Et là, il y avait plus de monde que prévu. Je me glissais dans la foule, pensant pouvoir atteindre la porte d'entrée, ou de sortie dans mon cas, sans encombres jusqu'à ce que je me heurte à quelque chose … Ou quelqu'un.
Sans que je puisse comprendre quoi que ce soit, je sentis mon corps projeté en arrière et se fut mon cul qui confirma que oui, j'étais bien assise sur le sol et que j'avais un mal de chien tandis que les autres élèves ne manquèrent pas de m'écraser à moitié tellement ils semblaient pressés et imbus de leur petite personne. Heureusement qu'il n'y avait pas cours sinon qu'est-ce que ce serait … Mais sur le coup, je ne pensais pas aussi positivement, je cherchais plutôt du regard qui était le coupable mais je n'eus besoin de chercher bien loin car il se tenait debout face à moi. À croire que mes 49 kilos ne faisaient pas le poids. J'étais tout de même bouche bée de voir qu'il ne bougea pas d'un pouce pour venir m'aider. Il avait intérêt à se remuer les fesses rapido pour m'aider car dans ma position il m'était impossible de me relever car la moindre main au sol se ferait marcher dessus une vingtaine de fois et encore j'étais gentille …
J'étais assez énervée mais je préférais ne pas montrer ma colère, histoire qu'il me dise pas « vas te faire foutre » mais qu'il accepte de m'aider … C'était quand même un comble que ce soit moi qui devait lui demander de bien vouloir me relever … Comme s'il ne pouvait pas le faire de lui même. Bon, je ferai un effort, pour le moment, déjà qu'il se tenait toujours face à moi et qu'il ne s'était toujours pas enfuit avec ses valises … Valises, tiens revenait-il de vacance ? Impossible. A moins que ces vacances durent à peine quelques jours … Mais il y avait plus de chance qu'il soit nouveau mais peu m'importais pour le moment, je pensais plutôt à ma survie.
Je relevais mon visage vers le sien, affichant un petit sourire au coin des lèvres et lui tendis ma main. Si là, il ne l'acceptait pas, je l'insulterai de tous les noms. Et il en faut beaucoup pour que je perde mon calme … pour dire.
- S'il-te-plait, pourrais-tu m'aider ? Le questionnais-je sans vraiment lui laisser le choix finalement étant donné que je lui tendais déjà la main.
Je ne savais pas si c'était ma tête, ma position, ma tenue ou le fait qu'il semble perdu mais il avait vraiment l'air très réveillé. Bon nous aurons toujours l'occasion de nous présenter plus tard, une fois que je serai debout et hors de cette foule ...
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| | | | Sujet: Re: Quand le temps et le moral ne concorde pas [Libre] Sam 4 Aoû - 21:25 | |
| Morose, voilà ce qu'il était. Morose, ennuyeux, triste. Le temps, je voulais dire. Ces nuages chargés de mauvaise augure m'attristaient. Surtout en été, moi qui ai l'habitude de la météo chaude, douce et ensoleillée du Maroc. J'avais l'impression que ça altérait mon humeur : je m'ennuyais encore plus que d'habitude.
Oui, je m'ennuyais. Pas d'anciens amis à qui parler. Ni de nouveaux, d'ailleurs. Après avoir atterri au Japon pour mes études, tout le monde penserait que j'ai gardé contact avec des camarades français, mais c'est faux. J'étais bizarre, après tout. Tout simplement parce que ma timidité m'empêchait de m'intégrer normalement dans une classe, n'importe laquelle - mes 68 kg ne m'aidaient pas vraiment. De plus, je ne m'intéressais pas aux autres. Je ne voulais pas être une gamine superficielle et peinturlurée, qui ne vit que pour ne penser qu'à elle même, mettre du 34 et draguer encore et encore. Et au Maroc ? On n'y allait que l'été, avec la famille, pour voir encore plus de famille. Je parlais peu, car mon accent européen les faisait rire, même si ce n'est pas pour se moquer véritablement.
Bref, je voulais simplement sortir. Rester là, cloîtrée dans ces quatre murs vide, sombre et froide, me déprimerait encore plus. J'allais donc, après avoir tenté de discipliner cette tignasse brune, enfiler un jean bleu-gris et confortable - même s'il jurait malheureusement un peu trop avec la météo - et une chemise noire à manches courtes. J'aimais mettre des chemises, même si ce n'est pas trop féminin. Je pris aussi avec moi ma fidèle sacoche noire où un dessin de champi enflammé était griffonné par mes soins - j'adorais ce logo - où ma Nintendo DS rouge, deux pommes, une bouteille de jus de pomme (non, ça ne faisait pas trop de pommes pour moi), un carnet, une trousse bleue (avec des dessins partout, bien-sûr) et mes clés attendaient sagement dedans.
J'arpentais les sombres couloirs de Rayen, où le silence lourd et impénétrable n'était saccadé que par l'écho que faisait chacun de mes pas. Je me sentais oppressée par l'étroitesse de ces corridors troués par des salles de classes vides et délaissées par la période des vacances estivales. Jusqu'au hall. Je voulais sortir de cet endroit, que cette saison ne rendait ni chaleureux, ni accueillant. Peut-être qu'en sortant de cette prison, j'allais respirer un bon coup et pouvoir me remonter le moral.
Le grand hall donnait une impression de grandeur, d'opulence, de domination était renforcée par la diminution du nombre de pensionnaires restés dans ce campus. Lorsque je le traversais, je regardais tous ces gens, occupés par je-ne-sais quelle raison, et essayais de deviner où ils allaient et pourquoi. Par exemple, cette fille blonde pourrait se diriger vers la cafétéria pour manger des sushis; ce garçon brun pourrait aller au gymnase pour un entraînement de handball...
Quand soudain, je vis une jeune fille mince, au visage svelte encadré par une longue chevelure qui parcourrait son dos en traçait d'élégantes boucles brunes, assise par terre. Peut-être s'était faite bousculer. Je vis son regard aussi brun que ses cheveux se poser sur un garçon, debout en face d'elle, dont le soleil ornait ses cheveux gris foncé de reflets argentés. Le regard de celui-ci était sombre (je parle de la couleur), indéchiffrable, vague. Pourquoi ne l'aidait-il pas ? Avait-il au moins remarqué qu'une fille était étendue en face de lui ?
Tout en m'approchant, je remarquai que le garçon avait l'air perdu, ou simplement mal réveillé. Je voulais aider la jeune fille, mais celle-ci tendit une main et, avec un sourire en coin, lui demanda : - "S'il-te-plait, pourrais-tu m'aider ?"
Il ne répondit pas. Il ne broncha même pas, alors que plusieurs personnes manquaient d'écraser cette fille à plusieurs reprises. Je pris mon courage à deux mains, j'avançais vers ces deux élèves et tendis ma main. Je ne pensais pas que la demoiselle était aussi jolie. J'avais l'air d'un gros machin qui ne ressemblait à pas grand-chose, face à elle, mais je voulais l'aider quand même, peu importe ce qu'elle penserait de moi.
Elle parut hésiter. A sa place, je crois que j'aurais fait pareil : j'aurais préféré que ce soit le fautif qui vienne l'aider, et pas quelqu'un d'autre. Et c'est au moment que je me rendis compte de ça que je rougissais : j'avais vraiment l'air bête. Pourquoi je me suis mêlée de leurs affaires ?
-"Euh... Pourquoi tu ne l'a pas aidée ?" fis-je, ayant l'air d'une vraie gourde. Mais de quoi je me mêlais !? Je m'excusais rapidement, avant qu'ils aient eu le temps de réagir.
- "Enfin, heu... Tu fais ce que tu veux, hein... Désolée de t'avoir fait la morale, enfin... Voilà, quoi... Pardon."
Devais-je continuer à tendre ma main ou non ? Je ne savais vraiment pas. Je savais juste que pour m'inclure dans ce pensionnat, c'était raté. Je rate toujours ce que je fais, je pensais que ça allait en être autrement au Japon... |
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