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| C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] | |
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Auteur | Message |
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Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Mar 14 Aoû - 20:12 | |
| Depuis tout ce temps qu’il était dans ce pensionnat, soit finalement un délai assez court, Iaroslav n’avait rien trouvé de vraiment intéressant à faire. Les cours suivaient leur court, les moments d’ennui restaient des moments d’ennui, et tout ce qui pouvait se faire hors des locaux de l’institut devaient effectivement se passer dehors et y rester. Il n’était, par exemple, pas autorisé à ramener une bande d’amis en ces lieux, ni à avoir un chien, une piscine personnelle, ou quoi que ce soit d’autre. Du coup, le jeune russe se contentait d’avoir ce qu’il avait. C'est-à-dire « rien ». Car, en fin de compte, le grand blond était venu presque les mains vides à Rayen. Déjà qu’il n’avait pas pu amener grand-chose de son pays natal en arrivant au Japon, alors là… Quelques années s’étaient peut-être écoulées depuis, mais son inventaire restait des plus superficiels. Après, quoi de plus logique pour un individu comme lui ? Rebelle comme pas deux, il exécrait le matérialisme à un point difficile à atteindre. Tout ce qu’il avait d’important se résumait, dans le fond, à une tripotée de souvenirs, de détails qu’il avait emmagasinés dans son cerveau. On pourrait donc penser que sa mémoire devait avoir l’apparence d’un bordel organisé, ce qui n’était ni spécialement faux, ni tout à fait vrai. Pour dire la vérité, Slava était un être capable de gérer tout un tas de choses, aimant le contrôle et la possession, sans pour autant y accorder beaucoup d’intérêt. Par conséquent, sa bibliothèque personnelle, parfaitement rangée selon ses propres conventions, trônait dans sa tête et lui laissait les mains libres. Il pouvait ruminer sa solitude en silence. Rien ne lui permettrait de devenir plus pauvre ou démuni, mis à part l’oubli. Alors autant profiter d’avoir tant de possibilités s’offrant à lui, et rien à perdre. C’est ainsi que, lorsqu’il se retrouva à errer dans les couloirs, puis à la cafétéria, à l’heure de manger, les choses se corsèrent. Tous ses beaux plans partirent en fumée. Lui qui pensait n’avoir rien qui puisse le gêner dans son irrésistible ascension vers dieu-sait-quoi, se trouva à perdre subitement toute son assurance. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une fois qu’il eut son plateau dans les mains, tous ses beaux mouvements étaient entravés. Maintenant, il n’était plus question de pouvoir faire de son corps mille et une folies. Il était coincé. Avec ça sur les bras, il allait devoir faire profil bas. Dommage. Mais ce n’est pas le tout d’avoir des bagages, dans la vie, il faut savoir où les poser. Son intellect ne lui servirait à rien. Pas plus que ses muscles ou son art de la séduction. Là, il allait avoir du mal à trouver une table, tant tout ceci était comble. Iaroslav marcha donc, de long en large, de large en long, sans pouvoir trouver un endroit où s’asseoir, dans un premier temps. Puis, dans un second temps, ce ne fut pas mieux. Ce n’est qu’après avoir piétiné pendant cinq bonnes petites minutes entre les tables, à s’impatienter sans trop le montrer, mais ne pouvant cacher son exaspération et l’ennui ressenti vis-à-vis de tous ces regards qui le scrutaient par intermittence, qu’il trouva son bonheur. Ici, une place libre. L’endroit n’était pas tout à fait vide, mais qu’importe. Il allait pouvoir se poser et manger. Et ça, si ce n’était pas encore le bonheur, c’était au moins le pied…
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Ven 17 Aoû - 1:27 | |
| Les paupières lourdes, les mouvements ralentis par son incorrigible paresse ainsi que l'immanquable envie de se laisser emporter par le marchand de sable assénaient la belle Alena qui, à moitié réveillée seulement, ne pouvait que subir ce peu d'entrain à vivre cette journée des plus habituelles hors de son lit. Et pourtant, le sommeil ne réussit à l'accabler entièrement, et de ce fait, le regard de la jeune femme eut le loisir d'apercevoir le réveil plusieurs fois. Midi ? Impossible. Elle avait rejoint sa chambre vers les 4 heures du matin et .. Midi ? Sans piper mot, Alena se redressa vivement, l'expression toujours étonnée et frustrée. Les sourcils froncés et la mine renfrognée, elle ne tarda pourtant pas à déposer un pied au sol. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de se rendre à la cafétéria du pensionnat en vue de son rythme de vie. En effet, la belle avait la chance de ne pas recommencer les cours avant encore deux bonnes semaines, ce qui lui laissait le temps et le loisir de s'échapper très souvent du pensionnat. Elle n'y était pas encore à son aise.. Et malheureusement, pour le moment, il n'était pas question qu'elle y passe toutes ses journées. Cet immense bâtiment l'intriguait plus que ne lui plaisait, et cela même si, certes, son imposante structure était particulièrement attirante et agréable à regarder. Rien ne manquait à ce pensionnat. Si ce n'est l'étincelle qui rendait la jeune femme impatiente d'y poser les pieds.
Midi.. Son cerveau n'avait peut être pas intégré que le temps avait filé bien plus rapidement qu'il n'en était censé, mais son estomac, lui, ne cessait de crier famine. Et il était vraie que si la jeune femme avait pris la peine d'avaler ne serait-ce qu'un aliment quelconque la veille au lieu de passer sa soirée dans un bar miteux, elle ne serait pas dans cet état. Ses pensées étaient encore embrumées mais elle eut assez de force pour décréter que se diriger vers le centre ville pour y acheter une bricole à manger lui demanderait bien trop d'efforts. Sa seule option résidait dans le fait de se rendre à la cafétéria. Genial.. Un long sifflement s'échappa d'entre ses lèvres. Cette idée ne l'enchantait guère. Une salle remplie d'adolescents pré-pubères qui s'amusent à jeter de la nourriture à travers la pièce ? Très peu pour elle. Et pourtant, c'était sa seule option.. Dans un soupire, elle prit donc la peine de se diriger vers la salle de bain pour se doucher. L'eau ruisselant le long de son corps halé, elle réfléchit à l'horreur qui l'attendait. Si seulement la faim n'était qu'un besoin secondaire.. Lavée, séchée puis emmitouflée autour de la serviette la plus douce et soyeuse du monde entier, la jeune femme se jeta sur sa penderie tant elle ne tenait plus. Un legging noir surplombé d'un débardeur ample, laissant apparaître de temps à autre son soutient gorge qu'elle ne prit pas la peine de masqué, plus tard, Alena attrapa d'un geste vif ses chaussures qu'elle enfila sur le chemin.
La belle se laissa guider par ses pas qui connaissait que trop bien le chemin, la cafétéria se trouvant tout près de la porte imparfaite qui menait au toit. La jeune femme ne put s'empêcher d'allumer une cigarette tout en marchant, une mauvaise habitude qu'elle comptait bien faire disparaître un jour, mais pas aujourd'hui. Elle humait l'odeur enivrante de la fumée tout en se delectant de la laisser pénétrer dans sa gorge par moment. Un bonheur simple mais vicieux qui, un jour peut être, lui couterait des problèmes de santé. Mais rien de sûr. Ce n'était que des suppositions après tout non ? Sa cigarette achevé, Alena l'écrasa au sol à l'aide de son pied avant de lever légèrement la tête. On y était. L'entre des boutons d'acnés et des libidos en folie. Quoi de plus réjouissant. Se pressant, la jeune femme pénétra dans la pièce bondée, attrapa un plateau qu'elle remplit de mets aussi bien douteux qu'appétissants puis s'assit à une table au loin qui lui semblait vide. Manger, ranger, partir. Pas un mot, ni un regard. C'était le programme que la belle s'était mentalement rédigé. Et il était important qu'elle le respecte si elle ne voulait pas s'attarder ici. Et pourtant, lorsqu'elle leva légèrement la tête pour attraper sa pomme, elle ne put s'empêcher d'observer un jeune homme errer entre les tables à la recherche d'une place. Elle esquissa un sourire moqueur avant qu'elle ne se rende compte qu'il se dirigeait en réalité vers sa table. Oh non.. Un énième soupire s'échappa de ses lèvres. |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Ven 17 Aoû - 2:16 | |
| Il avait trouvé une place. Quoi de plus beau ? Quoi de plus fameux que trouver une place assise dans ce lieu encombré et plus bruyant qu’aucun autre ? Après de bonnes grosses minutes passées à avoir cherché, le grand russe pouvait s’estimer heureux. Il avait là une aubaine comme on n’en faisait plus. C’était l’idéal. Qui plus est, il allait trouver, face à lui, une personne inconnue et soupirante. Oui, il avait remarqué ce détail. Mais bon, il n’avait pas besoin d’être un expert en sociologie ou en comportement pour remarquer ce qu’il y avait juste en face de lui. La demoiselle, qui qu’elle soit, avait l’expression de n’importe qui dont il aurait pu investir la table. Quoi qu’un peu plus poussé, peut-être. Elle l’exprimait dans une attitude qui ne devait sans doute pas dater de cet instant même. Ce n’était pas une décision subite d’être comme cela. On ne choisit pas de faire la tête d’un seul coup, de toute façon. Mais il fallait passer à autre chose. Maintenant qu’il était installé, il avait d’autres chats à fouetter. Commençant à manger, donc, il ne leva que distraitement la tête vers sa vis-à-vis, deux ou trois fois, parce qu’il ne pouvait faire autrement. Il n’allait tout de même pas passer son temps à avoir les yeux rivés sur son assiette. Avoir la tête maintenue ainsi ne l’intéressait pas. Même si c’était plus proche de ce que l’on devait vraisemblablement attendre de lui dans cette atmosphère oppressante. Il ne vit donc le visage de l’inconnue que quelques fois, avant de lui demander subitement.
« Le sel… Je peux ? »
De son accent slave qu’il ne pouvait contenir, il avait prononcé ces mots. Et ses pupilles océan s’étaient posées sur elle. Il avait tâché de capter son regard, pour mieux faire passer le message. Puis la salière l’attira, simplement pour justifier sa demande. Elle était hors de portée, sauf s’il tendait le bras devant elle, passant en travers de son plateau. Il ne pouvait faire cela. Enfin, si, il pouvait. Néanmoins, ce n’était pas la chose la plus conseillée à faire. Dans les relations entre individus, il est essentiel de ne pas emprunter dès le commencement la pente savonneuse. Sinon, les résultats sont bien souvent décevant. Attendant donc qu’elle lui fasse parvenir ce qu’il avait si gentiment demandé, il attrapa le pichet d’eau juste là et s’en remplit un verre. Ne lui restait plus qu’à proposer à cette étrangère si l’envie la prenait d’étancher elle aussi sa soif. Portant son fardeau, il resta dans cette position avec l’interrogation dans le regard. Voilà encore une question à poser, mais les mots ne venaient pas. Pas aussitôt, du moins. Le temps de recevoir son dû, avant tout. D’un geste du menton, il la questionna. Voulait-elle de l’eau ? Sinon, il allait reposer le broc et passer à la suite. Il n’avait pas fini de manger et comptait bien reprendre où il s’était arrêté.
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Ven 17 Aoû - 3:05 | |
| La jeune femme ne pourrait nier le fait qu'elle se sentait particulièrement.. mal à l'aise en compagnie de l'inconnu posté à sa table. Ce n'était en aucun cas car il ne lui était pas familier, non, mais parce que ses mélanges constamment quelques peu étranges d'aliments avaient parfois tendance à retenir l'attention, ce qu'elle ne souhaitait pas le moins du monde. De plus.. Elle avait tendance à manger comme.. Une sauvage.. Elle ne prenait pas le temps de mastiquer, ni même de savourer ces habituels exploits culinaires car tout ce qui l'intéressait était de finir son repas le plus vite possible. Néanmoins, elle ne fit aucune remarque au jeune homme qui ne lui adressa pas un mot. Qu'il en soit ainsi, que pourrait-elle bien lui dire "Bon appétit ?" elle n'en penserait pas un mot. A quoi bon. La politesse n'était effectivement pas son fort et cela, depuis son plus jeune âge, alors pourquoi se forcer pour une personne dont elle ne connaissait strictement rien ?
Malgré tout, la belle Alena se prit à lancer quelques coups d'oeil en direction du jeune homme. Sa curiosité naturelle avait pris le dessus sur son désir premier de ne pas se faire remarquer. Elle se permit de le détailler discrètement tout en croquant dans sa pomme. Son visage aux traits particulièrement marqués ainsi que la couleur bien spécifique de sa peau lui permirent de déduire, dans un premier temps, que le jeune homme devait en réalité venir de bien plus loin. Tout comme elle en réalité. Pouvait-on réellement la prendre pour une quelconque japonaise ? Loin de là. La jeune femme se rassura aussi de ne voir aucun boutons d'acnés sur la figure de l'inconnue. Au moins, elle ne serait pas accompagnée d'un adolescent en pleine mutation durant son déjeuner. Cette vision la fit machinalement grimacer, et elle se surprit à vérifier que le jeune homme ne l'ai pas remarquer. Négatif. Il avait le regard posé sur son assiette. Tant mieux ! Alena pouvait donc se permettre de plonger l'une de ses frites dans son yaourt au chocolat. Mais alors qu'elle approchait avec envie la lamelle de pomme de terre couverte de cacao jusque sa bouge, elle s'arrêta nette en entendant une voix particulièrement grave et sensuel doté d'un accent des plus agréables.
Je relevais la tête silencieusement vers le nouveau venue pour le dévisager. Cette phrase m'était-elle adressée ? Sans aucun doute, son regard était à présent plongé dans le siens. Mais avant qu'elle n'ai eut le temps de réagir, le pichet se retrouvait dans sa main. Je l'observais curieusement se verser de l'eau fraîche dans son verre tout en remarquant son geste presque imperceptible de la tête. Si je voulais de l'eau ? Je ne pus m'empêcher d'acquiescer, tout en attrapant le sel qui avait élu domicile près de mon plateau. |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Ven 17 Aoû - 3:59 | |
| Je ne pense pas qu’il s’agissait de politesse. Quand il est question de servir de l’eau à tous les verres alentours sans se contenter du sien, c’est seulement pour éviter de froisser les autres, pour essayer de se rendre agréable et de forcer un contact. Il n’est pas question de se montrer courtois. Il faut juste faire cela pour que le temps s’écoule plus joliment. Tout comme l’eau, quand elle vient remplir un verre avec plus ou moins de lenteur. Quand le grand blond servit la demoiselle, c’était avant tout pour combler le vide de cette situation, avant de s’occuper de son contenant. Il devait trouver quelques manières, quelles qu’elles soient, pour rompre cette impossibilité d’avoir une relation un tant soit peu sociable en ce lieu. Le réfectoire était d’un ennui réel. Pourtant, il ne devait pas être nuisible. Chaque petit geste comptait. Aussi, Iaroslav tendit la main pour prendre la salière qu’elle tenait. Il lui offrit un sourire, chose qui n’était pas arrivé depuis au moins la veille. Et assaisonnant son plat, il put allègrement porter son attention au gré de ses envies. S’occupant un instant de se nourrir lui-même, il revint bientôt à s’occuper de cette inconnue avec qui il tentait d’établir un contact. Ce ne serait probablement que le temps d’un repas, parce qu’il n’était pas fou au point de penser les circonstances propices à un dialogue construit et amical. Mais ce serait toujours ça. Qui sait, peut-être trouverait-il, grâce à elle, une raison de se réjouir lorsqu’il reviendrait en ce lieu. Si elle se révélait plus intéressante qu’elle ne l’avait semblé au premier abord, peut-être aurait-il envie d’en connaître davantage sur elle. Dans tous les cas, pour le moment, il était au point mort. Seul son regard captait certaines choses. Comme cette frite à la rencontre du chocolat. Etonnant… Entrouvrant les lèvres, et déglutissant finalement en reportant son attention sur les yeux bruns de sa compagne de table, il semblait comprendre son geste, tout en ne le réalisant pas totalement. Probablement que le fait de lier deux saveurs que l’on aime pouvait en créer une troisième plus appréciable encore. Mais ce n’était qu’une supposition. Le russe en doutait quelque peu. Le regard qu’il eut pour son propre plat le confirma. Il ne se sentait pas la force de mélanger ainsi les saveurs.
« Je ne vais sûrement pas manger ça, si tu le veux… tiens. »
C’était à son tour de tendre la main, son dessert entre les doigts, pour le proposer à celle qui lui avait donné le sel. Il avait, lui aussi, une crème au chocolat, mais ne comptait pas s’en délecter. Enfin, si, il ne l’avait prise pour rien et la mangerait si cette étrangère ne la prenait pas. Mais c’était un risque à prendre de la lui offrir. Juste pour voir quelles conséquences découleraient de ce don non-totalement désintéressé. Il avait tant à y gagner qu’à y perdre. Le jeu en valait la chandelle. Ça ne l’empêcherait pas de trouver quelque chose de plus à manger, si la faim le tenaillait encore après qu’il ait fini.
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Ven 17 Aoû - 21:07 | |
| Ne serait-ce que par fierté, la jeune femme ne dédaigna pas remercier le jeune homme de lui servir un verre par la parole. Un geste de la tête suffirait amplement à la faire passer pour une personne partiellement polie. Elle jetait cependant un coup d'oeil dans sa direction lorsqu'il reposa d'un geste habile le pichet d'eau sans qu'une seule goutte de la boisson transparente ne s'échappe puis, elle replongea machinalement sa frite dans son yaourt chocolaté. La belle n'osait pas vraiment reporter son attention sur l'inconnu mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en intéresser plus qu'elle ne l'avait prévue. Il était vraie que son accent avait d'autant plus capter l'attention de la jeune femme que son physique en lui même. Elle avait toujours eu un faible pour les accents slaves, notamment car ils lui rappelaient l'un de ses mémorables voyage en Russie. A ses dépends, elle y avait appris que malgré le réconfort que pouvait apporter la vodka dans un pays si glacial et inhospitalier, il ne fallait jamais en abusé. Cette pensée lui vint de suite lorsqu'elle se retrouva une nuit dans la pénombre d'une ruelle mal famée, allongée sur le sol, prête à jurer qu'elle ne toucherait plus à l'alcool à l'être suprême, pourtant bien loin d'être croyante.
Elle esquissa un sourire à la pensée de cette aventure rocambolesque qui n'était qu'une des nombreuses péripéties réalisées par la belle lors de ses nombreux déplacements. Elle découvrait le monde à sa manière, qui pouvait le lui reprocher. Ses parents ? Bien trop occupés de leurs côtés. Ce qui lui laissait naturellement toute l'autonomie nécessaire pour se façonner ses propres souvenirs. Et elle était fière de cette façon d'être qu'elle avait lorsqu'il s'agissait de s'adapter dans un cadre particulier. Cependant, elle ne pouvait en dire autant de la façon qu'elle avait de se comporter envers son "interlocuteur" qui semblait lui de son côté particulièrement attaché à sa salière. Elle devait être d'une compagnie exécrable, et elle était quasiment sûr qu'Anatoli, l'une de ses fameuses mauvaises rencontres russes, lui en voudrait de se comporter ainsi envers l'un de ses concitoyens. Et c'est principalement pour cette raison qu'Alena respecta la requête imaginaire de son ami. Elle chercha donc un moyen habile et respectueux de prendre la parole. Elle n'eut pourtant pas le loisir de réfléchir bien longtemps car à peine était-elle sur le point de tenter une approche que le jeune homme lui tendit son dessert.
De sa méfiance naturelle, la jeune femme fronça dans un premier temps les sourcils, prenant le geste de l'inconnu pour de la pitié. Mais quel en serait la raison ? Etait-elle en si piteux état ? Non, ce n'était pas pour cette raison qu'il lui offrit ce singulier "présent". Se pourrait-il que ce soit tout simplement de la gentillesse ? Possible. Elle n'en voyait pourtant pas l'utilité, elle n'avait rien à lui offrir. Elle n'était ni accueillante, ni sympathique. Elle ne lui ferait sûrement pas visiter le pensionnat ni même ne lui montrerait les endroits branchés de la ville. Elle ne pourrait sûrement pas non plus devenir l'une de ses amies en vue de son caractères aux abords solitaire. Mais cette perche que le jeune homme venait de lui tendre la tentait. Pourquoi ? Elle n'en avait encore aucune idée. D'un geste habile, elle attrapa donc le dessert du jeune homme dans lequel elle s'empressa de plonger un doigts qu'elle lécha goulûment.
" - Merci" lança-t-elle dédaigneusement avant de réitérer l'action précedente.
La jeune femme se surprit à admirer la chevelure du jeune homme qui agissait comme un aimant. Elle ne pouvait en détacher le regard, comme si elle captait toute son attention. Et à peine réussit-elle à en détourner le regard qu'elle croisa celui du jeune homme qui la fixait, tendu.
"- Russe je parie. Hein ? J'ai raison ? Un bon cru. Si j'en crois mon expérience, les russes sont particulièrement habiles de leurs mains. Et embrassent la perfection."
Chassez le naturel et il revient au galop.. La remarque de la jeune femme s'était échappé de ses lèvres sans qu'elle ne réalise vraiment ce qu'elle venait de dire. Elle se contenta juste de sourire en coin pour s'assurer que le jeune homme ne prenne pas cela comme un manque totale de tenue. |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Sam 18 Aoû - 1:51 | |
| Allait-elle le prendre ? Oui ? Non ? Peut-être ? Un peu ou pas du tout ? Jamais ? Maintenant ? Oui ! C’était fait. La demoiselle sans nom, avec ce visage si fermé, avait prit le dessert qui lui était tendu. Elle s’était offert le luxe d’attendre, mais ce n’était pas pour rien. Iaroslav pouvait donc détendre son bras et le ramener près de lui, pour observer cette étrange activité à laquelle elle se livrait. Manger ainsi, sans prendre le temps d’utiliser des couverts, n’était pas grave en soi, et le jeune homme pouvait comprendre qu’elle ait sa propre manière d’apprécier la nourriture. Seulement, il était étonné qu’elle fasse cela en le regardant ainsi. Elle ne paraissait avoir de scrupules, ni même de retenue, en se conduisant ainsi devant lui. Y songeant donc durant quelques secondes, il fut interrompu dans son questionnement intérieur par les paroles qu’elle prononça. C’était la première fois qu’il entendait distinctement sa voix. Et pour dire quoi ?! Il lui fallut un peu de temps encore pour trouver la réponse adéquate. Même si elle paraissait s’y connaître suffisamment pour reconnaître et évoquer ses origines, il la trouvait soudainement trop sûre d’elle-même. Après n’avoir voulu lui parler jusque-là, elle se décidait pour une raison qui le dépassait. Alors Iaroslav entrouvrit les lèvres, sans quitter ses yeux d’une semelle.
« Oui, évidemment… Et nous autres, hommes russes, mangeons les enfants lorsque l’hiver est rude. Nous sommes des personnages qui aiment tant boire, festoyer, nous battre et jouer avec nos vies… Nous sommes si cruels que toutes nos femmes magnifiques abandonnent les contrées de notre sainte fédération pour rejoindre tous les capitalistes des pays étrangers… »
Des clichés, toujours des clichés. Mais cela marchait généralement si bien qu’il se prit à sourire en coin. Quoi qu’elle pense de lui, ou de son peuple, il n’avait rien à y redire. Ou plutôt, si. Il avait bien envie de la connaître mieux que comme une simple mangeuse de frites au chocolat. Il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.
« Et toi, tu es… américaine, certainement. Ou du moins de ces pays de l’ouest où l’on s’exprime avec tant d’aisance et d’assurance dans la voix. Oui, tu es sans doute une de ces jeunes filles à la recherche d’un Orient exotique, si différent du paradis trompeur et claudiquant que tu as quitté… »
Lui aussi, avait quitté sa nation. Il avait fui. Mais son but devait être tout autre que celui de la demoiselle. Elle avait probablement voulu découvrir, s’intéresser, et apprendre auprès de ces peuples étrangers. Elle avait voyagé pour satisfaire un besoin. Tous les occidentaux voulaient voir ce monde plus sauvage qu’était leur opposé. Ils rêvaient d’Afrique, d’Amazonie, d’une Inde très pauvre et spirituelle, d’une Chine puissante et dangereuse, ou encore d’un Japon branché et très traditionnel. Ils avaient besoin de changement. Parce que leur ciel était trop bleu pour pouvoir être réel. Alors qu’ici… on vivait. Tous ne prenaient pas le temps de le faire, mais on était ailleurs. On n’était pas là-bas. On ne s’occupait plus d’avoir un rôle à jouer dans le monde. On le jouait, simplement, sans faire d’esclandre. Le grand blond termina donc son bol, en le grattant et empilant les récipients dont il s’était servi. Il en avait fini avec ça. Boire un coup pourrait lui faire le plus grand bien, mais il ne pouvait quitter cette inconnue des yeux. Il la défiait en silence. Il devait savoir, maintenant…
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Sam 18 Aoû - 12:55 | |
| La jeune femme qui se délectait du présent du bel inconnu ne prenait pas la peine de bien se tenir face à une compagnie aux allures de juge. Elle avait toujours détesté respecter des codes inutiles ou bien encore des règles de politesse dignes de tyrans du 3ème âge qui tentaient en vain de maintenir à flot un peuple civilisé. Et c'est sûrement pour cette raison qu'elle aimait provoquer les autres, notamment en se comportant de façon totalement arbitraire et inconcevables à la fois. Que cela plaise ou non, elle ne s'en était jamais réellement préoccupé. A quoi bon ? La jeune femme savait pertinemment que son physique n'était pas des plus désagréables, même si elle ne concevait pas cet avantage comme un cadeau, et que peu importe la façon dont elle se comportait face aux autres, son sourire lui permettrait toujours de lui ouvrir certaines portes. Triste réalité à ses yeux, mais elle ne pouvait passer au dessus du fait que de nos jours nous vivions dans une société qui mise tout son prestige sur son apparence. Le jeune homme assis face d'elle ne faisait pas exception, et c'est également pour cela qu'elle appréciait bousculer les jugements des autres en adoptant un comportement désinvolte et irréfléchi. Et vu le regard interrogateur de l'inconnu qui suivait tous ses mouvements en silence, elle ne pouvait qu'être fier de se comporter comme bon lui semblait au lieu de faire preuve de respect et de politesse. Cependant, la belke Alena savait que si le jeune homme demeurait dans un silence presque religieux pour le moment, c'était par attitude réfléchie. Il tentait de trouver une réponse adéquate à mes propos plus qu'inhabituel pour un premier abord. Avait-elle dépasser les bornes ? Elle n'en avait absolument aucune idée. Elle n'avait fait que partager ses multiples expériences après tout..
Après plusieurs minutes, le jeune homme semblait enfin avoir repris du galon. De ce fait, son regard ne la quittait plus, ce qui intriguait Alena. Elle attendait patiemment sa réponse tout en s'amusant à lorgner sur la belle chevelure du Russe qui glissait le long de ses épaules à chaque mouvement qu'il entreprenait. Mais alors qu'elle s'apprêtait à esquisser un sourire à celui-ci pour l'encourager, l'inconnu prit la parole sur un ton bien moins amical que lorsqu'il lui demanda la salière. Son accent slave n'avait plus le même charmes lorsque les mots s'échappaient de sa bouche. Etait-elle en train d'insinuer que tout ce qu'elle avait dit ne faisait référence qu'à des clichés ? Qu'elle était une fille influençable qui portait des jugements hâtifs sur des personnes sans pour autant ne rien y connaître ? Il ne fallut pas plus de soupçons à la jeune femme pour redevenir hostile.
" - Je n'en demandais pas tant. On sait que tous les hommes russes sont des mafieux et les femmes des prostitués, non ?"
D'un froncement de sourcil, elle fit comprendre au jeune homme qu'il ne lui fallait pas grand chose pour s'enflammer de si bon matin. Elle n'était à peine réveillée que depuis une heure, et son fort caractère ne lui permettait pas de prendre des gants avec un inconnu qui paraissait se lancer dans un jeu de provocation. Elle déduit cela lorsqu'il reprit la parole en l'accablant de reproches implicites une fois de plus. Néanmoins, tout ce qu'il avançait n'était que spéculations. De fausses spéculations. Comment osait-il avancer des hypothèses aussi bancales sur une personne qu'il venait de rencontrer ?
" - Essaye encore. Je ne suis pas américaine. Et tu es bien loin d'imaginé la raison de ma venue dans ce pays. Cesse d'essayer de me sonder, cela ne servira à rien. De l'assurance ? Oui, j'en ai. Mais il ne faut pas t'enflammer comme cela mon lapin, tout ce que j'insinuais, c'est que tous les russes que j'ai pu embrasser s'y prenaient bien."
Elle esquissa un sourire particulièrement hautain puis acheva sa crème au chocolat qui était à moitié entamé à présent. D'un geste habile, elle attrapa en même temps son paquet de cigarette qu'elle déposa sur la table en vu de sa sortie de la cafétéria qui n'allait, à son humble avis, plus tarder. |
| | | Iaroslav Karamazov
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| Ainsi, la lutte avait commencé. Ce n’était pas forcément le but qu’il avait poursuivi en lui rétorquant de telles choses. Mais il faut croire que la demoiselle avait marché. Pire, elle avait couru. Ses mots avaient accusé les russes des deux sexes, et voilà qu’elle s’était permis de l’appeler « mon lapin. »
« Mon lapin… ? »
À ces mots, il arqua un sourcil et décida de poser les yeux sur le paquet de cigarettes nouvellement posé à même la table. Non, pas seulement les yeux. Sa main s’y porta, pour le lui dérober et le ramener auprès de son plateau. Il le garda ainsi, les doigts dessus, pour reporter son attention sur ce regard brun qui l’amusait de plus en plus, sans pour autant démontrer cela.
« Mon père gère effectivement un réseau de prostitution, et ma mère n’hésite pas à mettre la main à la pâte. D’ailleurs, je suis ici pour trouver quelques échantillons à ajouter à la collection familiale. Peut-être que mademoiselle la british est intéressée… »
D’un léger sourire en coin, il libéra enfin son regard et s’occupa maintenant de ce trophée qu’il lui avait subtilisé. Même s’il ignorait sa nationalité et avait, une fois de plus, formulé son côté anglais au hasard, cela ne l’empêchait pas de le faire avec une assurance feinte. Comme cette façon d’ouvrir le paquet pour en constater le contenu. Rien de bien distrayant, mais c’était toujours cela. Il pouvait la narguer à son gré et voir si elle aurait le cran, à son tour, de venir lui reprendre son du. Le jeune homme ne craignait pas qu’elle tente de le faire. Il s’imaginait aussi très bien qu’elle pourrait quitter ces lieux sans plus tarder. C’est justement pour éviter cela qu’il lui avait tendu une perche, ou plus précisément lancé une pique. La faire passer pour une prostitué, comme elle l’avait fait pour les femmes russes, était une réponse plausible à son expérience d’embrasseuse de russes.
« Pour ma part, néanmoins, j’embrasse trop mal pour pouvoir contribuer à ce cliché des plus réjouissants. Mais, je ne te retiens pas plus longtemps, si tu as fini. »
Même s’il disait cela, il n’avait pas lâché le paquet de cigarette de sa compagne de fortune. Il se contentait de l’inviter à prendre ses aises, ses dispositions. Quelles qu’elles soient. Pour sa part, il commençait à se lever pour partir. Reculant sa chaise et se remettant debout, il garda son butin sur le plateau, rangeant un peu ses récipients et baguettes pour être prêt à tout débarrasser. S’il débarrassait également le plancher de lui-même, nul doute que cette inconnue ne s’en porterait que mieux…
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Sam 18 Aoû - 14:59 | |
| Alors ils en étaient là. A se provoquer au point d'y mêler la réputation de leur famille. Rien de plus distrayant aux yeux de la belle, la journée allait peut être se dérouler plus agréablement que ce qu'elle avait pu imaginer en fin de compte. Intéressant. La jeune femme esquissa un énième sourire en direction du bel inconnu qu'elle regardait fixement. Mais alors que son regard était plongé dans celui du jeune homme, elle sentit son paquet glisser contre sa main posé à ses côtés. Une nouvelle provocation ? Explication plausible. Pourtant la jeune femme ne tiqua pas, se contenant de montrer tout signe d'agacement. Elle se contenta d'écouter le russe qui venait de reprendre la parole. Il ne manquait vraiment pas d'air, et n'avait aucune gêne. Mon dieu ce qu'elle adorait ça ! Enfin une personne à son niveau ! D'un geste habile, la belle Alena attrapa la cigarette posé sur ses genoux, qu'elle avait sortit en prévision de son départ. Elle la fit rouler entre ses doigts puis la coinça entre ses lèvres. Une sale manie qu'elle avait, de toujours sortir sa cigarette quelques minutes afin de pouvoir enfin humer l'odeur de la fumée devenue si agréable à ses yeux. Le fait que le jeune homme lui ait dérobé son paquet ne lui était donc pas encore important, ce que le jeune homme venait de lui avoué sans aucune sincérité l'intéressait d'autant plus.
" - Intéréssant.."
La jeune femme pencha légèrement la tête de côté puis observa le jeune homme ranger silencieusement ses affaires avant de se redresser. Elle savait au fond d'elle même qu'il ne s'en irait pas de si tôt. Il semblait prendre également un malin plaisir à provoquer la belle. Ce qui la fit sourire intérieurement. Pourtant, par précaution, la jeune femme jeta un coup d'oeil à son paquet qui se trouvait sur le plateau de l'inconnu. D'un geste habile, Alena se releva puis s'approcha silencieusement du russe qui se trouvait à présent debout face à elle. D'une main, elle se permit d'attraper le plateau pour le reposer sur la table. Puis, dans un accès de curiosité, elle se colla au jeune russe, laissant sa main se déposer sur sa nuque. Elle hésita une demi seconde puis approcha finalement son visage de celui du jeune homme jusqu'à ce que ses lèvres frôlent les siennes à chaque mot prononcé.
" - Intéressante comme famille.. Je pourrais peut être te faire tester la marchandise alors."
Dans un élan de folie, la jeune femme déposa un baiser sur le coin des lèvres du bel inconnu puis se recula en se mordant sa lèvre inférieur afin de déstabiliser le jeune homme. D'un geste de la main, elle finit enfin par attraper son paquet de cigarette toujours posé sur le plateau du jeune homme.
" - Aurais-je dit quelque chose de désobligeant ?" |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Sam 18 Aoû - 18:04 | |
| Le plateau ! Vu la manière dont elle l’avait rabattu et forcé à se reposer sur la table, le verre de Iaroslav avait tangué, s’était retourné, pour venir rouler près du bord. S’il n’avait eu le réflexe de s’en saisir, sûrement se serait-il méchamment cassé au sol, en explosant et attirant l’attention de tout le monde. Il ne voulait pas ça. Néanmoins, si cette inconnue l’y forçait… Il avait suivi son déplacement du coin de l’œil. Toujours intéressé par cette réflexion qu’elle avait lancée en guise de réponse à sa provocation, il n’avait pas bougé. Il se contentait d’être là. Il attendait que quelque chose arrive. Et cela ne tarderait pas. Déjà, la brune était là. Elle le tenait ? Incroyable. Elle osait faire ce genre de geste face à lui. Ce grand russe que très peu osaient aborder réellement, et que l’on évitait même parfois de croiser dans les couloirs, voilà qu’elle l’avait pris par le coup. Courageuse, téméraire… un peu folle ? Audacieuse ? Amusante, surtout. S’il n’avait d’expression très enjouée, et préférait jouer la carte de la neutralité, c’est parce qu’il aurait voulu comprendre. Elle ne jouait pas le jeu pour rien. Il y avait quelque chose. Sûrement. Mais quoi ? Respirant lentement, sans perdre ce côté normal de sa personne, il sentait ses yeux se rapprocher, tout comme ses lèvres maintenant trop proches. Le verre avait retrouvé sa place. Il avait les mains presque libres. Pourtant…
« Je n’aime pas l’odeur du tabac. »
C’est tout ce qu’il avait trouvé à dire. Peut-être pour lui parler indirectement de ce geste qu’elle avait eu. C’était inconsidéré, malgré que ce fut habile. Cela n’empêcherait pas sans regard de rester froid.
« La plupart des clients détestent ça. C’est anti-aphrodisiaque et d’une effroyable vulgarité. On ne fait que dans les putes de luxe… »
Tous ses mots avaient fini dans un murmure. Il ne lâchait pas la demoiselle des yeux. Et ses mains, elles, vinrent saisir une mèche des cheveux bruns de cette incroyable effrontée. Il les inspecta. Il les détailla. Sans perdre de temps à les décrire, il les fit glisser entre ses doigts pour relâcher sa si légère emprise.
« Mais, quels seraient tes tarifs ? »
Il avait beau discuter à ce propos et raconter tout et n’importe quoi sur un pseudo réseau de prostitution, il n’avait sur lui la moindre petite somme. D’ailleurs, chez lui, il n’avait jamais connu ni fréquenté quelque fille de joie que ce soit. Elles n’étaient pas omniprésentes dans la cité des tsars. Tout comme les russes n’étaient pas que de vulgaires clichés. Seulement, il fallait jouer avec le feu pour sentir la chaleur monter. Tant qu’il ne se brûlait pas, tout irait bien. Cette étrangère mériterait bien qu’il la jette au bucher, elle, néanmoins. Il verrait bien ce que le destin lui dicterait de faire, dans tous les cas…
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Sam 18 Aoû - 21:10 | |
| L'inconnu avait réussit à capter son attention. Ce qui était ces derniers temps, très rare en pleine journée. Son envie inconsidérée de retourner dans les bras de Morphée l'avait abandonnée. Elle ne voulait qu'une chose, continuer à jouer, et voir lequel des deux craquerait le premier. Mais à quoi jouait-il réellement ? Elle n'en avait aucune idée. Tout ce dont elle avait connaissance c'est que ne se laisserait pas intimider par ce colosse étranger. Mais peut être était-elle en train de jouer seule et que le jeune homme la suivait dans ses délires de jeune femme effrontée. A cette pensée, elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire des plus radieux. Elle avait toujours eu un penchant pour tout ce qu'il n'était pas correcte de faire. Tout comme être prête à embrasser une personne qu'elle venait de rencontrer. Ou tu du moins, le faire croire. Alena n'était pas sûre que le jeune homme ait prévu de passer un midi aussi .. inhabituel pour l'une de ses premières journées au pensionnat. Car oui, elle en était persuadée, c'était une nouvelle recrue. Elle lui donnait son âge, peut être un peu plus. Et pourtant, son physique le rangeait initialement dans la catégorie des plus de 20 ans. Mais peu importe, elle aimait bien sa répartie, son répondant. Même si ce n'était pas toujours glorieux pour elle. Il est vrai que se faire prendre pour une prostituée ne constituait pas généralement un compliment en soit. Mais ça lui était égal.
" - Je ne vais pas te mentir, ça m'est égal . "
Elle répondit à sa remarque cinglante à propos de l'odeur du tabac d'une façon désinvolte. Il était vrai que tout ce qu'il pouvait dire à son propos lui importait peu. Elle prit même un malin plaisir à rapprocher légèrement une fois de plus son visage du siens. Un énième sourire se forma sur son visage d'ange lorsque le jeune homme décida une fois de plus de la rabaisser. Il savait jouer. Elle appréciait cela. Et lorsque l'une de ses propres mèches de cheveux passa entre ses doigts, la belle ne put s'empêcher de passer un doigts le long du torse du beau Russe qui finit par lui intimer de lui donner ses tarifs. Mon dieu.. Quel homme.
" - Pour être franche, pute de luxe ou non, mes tarifs seraient trop élevées pour toi. Mais quoi qu'il en soit, je n'ai ni besoin d'argent, ni besoin d'hommes pour satisfaire mes pulsions sexuelles. Je m'en suis toujours sorti sans me frotter à des hommes qui me répugnent. Mais c'est gentil de demander. "
D'un geste habile, la jeune femme s'empara de la boucle de ceinture du jeune homme pour le ramener légèrement vers elle. Elle approcha cette fois-ci les lèvres de son oreille afin pouvoir susurrer au creux de celle-ci.
" - Et oui, il semblerait que je me sois fourvoyée. Les russes ne sont pas tous des dieux." |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Dim 19 Aoû - 1:42 | |
| Intéressant. Un rien étonnante, cette jeune fille, mais intéressante. Parce qu’elle était étonnamment proche, mais aussi parce qu’ils parlaient d’un sujet qui devait la conduire à le vexer. Ou presque. Les mots qu’elle finirait par dire, pour le faire descendre de son statut de presque divin, n’étaient pas pour lui plaire. Mais pas non plus pour le pousser à l’exécrer. C’était bien dit. C’était une attaque bien dosée. Trop bien dosée. Un sourire narquois trônait dorénavant sur ses lèvres, alors qu’elle les avait effleuré auparavant, voire plus. Et dire que maintenant, il s’était fait attraper par la ceinture, au point de lui tendre l’oreille et d’écouter ce triste constat.
« Oh… » Murmura t-il. « Mademoiselle douterait de cette immortalité qui coule dans mes veines. Sans doute ignore t-elle qu’il ne saurait être question de paradis sans que l’on parle d’enfer, et que les dieux ne pourraient être si parfait auprès des humains s’ils n’avaient d’abord croisé les diables… »
Alors, parce qu’elle le défiait, le jeune homme l’attrapa à son tour. Lui soulevant le menton, pour garder son visage proche du sien, ses yeux plus qu’à portée, il pouvait se contenter de susurrer pour avoir le dernier mot.
« Il ne manque certainement ce petit quelque chose qui fait que ta vie ne saurait être complète, alors. Un peu de piment qui contredirait ta version erronée de la perfection. Je vais te montrer ce qu’il peut y avoir de plus odieux chez un homme répugnant, comme tu le dis si bien. »
Tendant le bras qu’il n’usait pour la tenir, il se saisit du pichet toujours auprès de son plateau. Et sans un mot de plus, alors qu’il avait renoncé à son menton pour faire lentement glisser son doigt sur la peau de son cou, il étreignait son col sans lâcher. L’eau vint ruisseler au-dessus de sa tête. Lentement, il faisait couler un filet aqueux qui ne devait que tendrement la tremper, mouillant sa chevelure sur brune et agréable au toucher. Cette inconnue devait prendre bien soin d’elle. Et bien elle ne renoncerait sûrement pas à une douche gratuite.
« Je m’occuperai de toi chaque jour, si tu le désires. Jusqu’à ce que tu réalises combien il peut être intéressant d’avoir mal choisi entre un ange gardien et un démon. »
Toujours, il abusait des mots. Mais parce qu’il ne l’avait pas libéré tant que l’eau n’aurait pas commencé à couler sur son visage et à rendre son travail au moins un minimum distrayant, il estimait pouvoir se le permettre. Cette fin de repas devenait une scène d’affrontement, plutôt qu’un agréable digestif. Quoiqu’il ne trouvait cela détestable. C’était simplement différent. Il faudrait qu’il se montre inventif avec elle.
« Tu vaux bien un dessert. »
Conclut-il en lâchant le pichet au sol, dans un bruit qui attira plus d’attentions encore que son arrosage ne l’avait fait. Cet acte ne resterait sûrement pas impuni…
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| | | Alena March
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| Il l'avait conquise. Et elle avait tout intérêt à continuer cette petite mascarade si elle souhaitait se divertir jours après jours, à chaque fois que l'envie lui prendrait de passer le temps auprès de ce jeune homme jusqu'à ce qu'elle s'en lasse. Mais pendant une fraction de seconde, la jeune femme ne put s'empêcher de se demander où les menaient ces multiples provocations inutiles qui, dans le fond, étaient d'un intérêt futile. Se faire traiter de prostitué n'était pas dans les projets matinaux de la jolie brune, ni même de se lancer dans une perpétuelle contradiction avec un jeune homme dont elle ne connaissait rien. Elle ne connaissait ni son prénom, ni son nom, ni même son âge. L'unique information qu'elle possédait lui venait du timbre de sa voix de velours à l'accent particulièrement reconnaissable. Son audace allait encore être une source de regret. Elle en était persuadée, et pourtant, en cet instant précis, elle se trouvait toujours collés à un inconnu qu'elle avait dans un premier temps maudit pour s'être assis à ses côtés. Elle aurait mieux fait d'aller au centre ville en fin de compte, ça l'aurait empêcher de réitérer ses multiples actes irréfléchies qui menaient toujours tout droit dans un cercle vicieux dont on ne pouvait tiré que de sérieux problèmes. La jeune femme commençait amèrement à regretter de s'être lancée dans ces pitreries qui la retardaient à la longue. Tout ce qu'elle souhaitait initialement c'était de faire taire le bruit incessant de son estomac qui criait famine puis de retourner siffler le marchand de sable. Et pourtant..
Le jeune homme reprit la paroles alors que la belle Alena était sur le point de perdre le fil de sa pensée et de ce fait, elle reporta son attention sur celui-ci avant d'écouter attentivement les mots qui s'enchaînaient les uns après les autres. Mais à peine eut-il achever sa phrase que l'un des bras du colosse attrapa la jeune femme qui n'eut aucune peine à comprendre la tournure que venait de prendre ce déjeuner. Elle se laissa donc faire, par simple curiosité. Que pouvait-elle craindre après tout ? Rien . A part peut être quelques remarques cinglantes à son égard. Mais est-ce que cela pesait réellement dans la balance ?
" - Je vois. J'ai l'intime conviction que tu vas me surprendre."
Les menaces du jeune homme ne l'effrayaient pas, car à peine avait-il achever sa deuxième tirade que la belle vit l'une de se main effleurer le pichet d'eau à proximité de son plateau. Seul un idiot n'aurait pas compris comment allait se dérouler la suite des évènements, et c'est pour cette raison que la jeune femme ne broncha pas lorsqu'un filet d'eau glacé atteignit sa chevelure brune afin de se frayer un chemin attrayant le long de sa joue puis de son cou.. Pas un geste. Et cela malgré que le pichet semblait toujours renversé au dessus de sa tête. Plus le liquide s'imisçait le long de ses cheveux aux reflets dorés plus celui-ci s'infiltrait rapidement sur la totalité de son corps. Elle se surprit même à sentir un filet d'eau effleurer ses cuisses .
Lorsque le beau russe se décida enfin à abandonner le pichet d'eau, Alena arborait un sourire approbateur. Quel audace. Elle saurait s'en souvenir, mais pour le moment, tout ce qui l'intéréssait, c'était la tournure que prenait ce repas.
"- Sûrement. Mais maintenant, je suis.. Quelque peu.. Mouillée."
La belle lança un regard accusateur au jeune homme avant de déposer sa cigarette intact sur le rebord de la table. Puis, contre toute attente, de ses deux mains libres, celle-ci attrapa l'extremité de son débardeur afin de la retirer. Ceci étant fait, elle enchaîna en laissant glisser lentement son legging le long de ses jambes. Puis, enfin, lorsque celui-ci atteint le sol, elle se contenta de laisser ses pieds le surplomber. Sans même prendre le temps de regarder autour d'elle, Alena attrapa sa cigarette d'une main afin de la laisser glisser entre ses doigts puis de la coincer entre ses lèvres. En oubliant presque la raison de cet acte irréfléchi, elle se permit de se retourner vers le bel inconnu, sans aucune pudeur.
"- Je vais fumer cette cigarette à présent. Si le coeur t'en dit, tu peux me suivre. Sinon.. Et bien, tu auras eu l'occasion d'apprendre que l'on rencontre de bien étranges personnes dans ce pensionnat."
Elle gratifia le jeune homme d'un sourire tout en lui faisant un signe de la main l'incitant à la suivre. Elle ne prit pourtant pas la peine de l'attendre. Elle se fraya un chemin entre les tables de la cafétéria à moitié nu, jusqu'à atteindre la porte de sortie qu'elle poussa à l'aide d'un de ses talons, pendant de sa main droite était déjà occupée à faire jaillir la flamme de son briquet. |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Dim 19 Aoû - 12:34 | |
| Bien. Nous en arrivions enfin à la conclusion de ce repas, et à l’acceptation de nos points de vue respectifs. J’étais d’accord sur le fait qu’elle ne veuille me considérer comme un dieu. Elle l’était de me voir prendre soin d’elle à ma façon. C’était sans doute un peu exagéré, et même si les choses se passaient relativement bien, j’imagine que je devrais finir par subir et assumer les conséquences de mes actes. Néanmoins, il n’y avait là rien de bien méchant. Répréhensible, mais bien pris. Elle restait stoïque. C’en était admirable. Je crois bien que nous étions d’ailleurs tous les deux admirables. Nos regards le prouvaient. Cette façon dont nous nous regardions en disait long. Néanmoins, quand elle osa se dévêtir, je crois bien avoir eu un temps d’absence. Elle n’allait tout de même pas… se mettre à nu. Presque. Si tout ceci était une manipulation pour l’amener à se retrouver en sous-vêtements, s’était réussi. Mais j’ignorais qui de nous deux avait bien voulu en arriver là. Je ne pensais pas qu’elle ôterait ses affaires trempées. Pas ici, du moins. De son côté, s’imaginait-elle que notre gentille altercation mènerait à ça ? Ne prenant pas la peine de débarrasser la table en la voyant partir, je ramassais tout de même ses affaires sous les regards enthousiastes ou choqués des nombreuses tables nous entourant. Elle, était déjà partie. Et, la sachant dans cette tenue, je pense que si je ne l’avais pas rejointe, quelqu’un d’autre s’en serait chargé. Alors autant y aller. Nous faisions connaissance d’une drôle de manière, mais ça avait l’air de marcher. Poussant la porte à mon tour, je retirai ma veste pour l’en couvrir, au bout du compte. Pour ma part, j’avais un tee-shirt qui me suffirait amplement, et mon jean était suffisamment protecteur pour m’éviter n’importe quel désagrément.
« Tu n’es pas étrange. Tu es dérangée. »
Disais-je en restant à côté d’elle, regardant devant moi, plus loin, le décor qui nous entourait. Je n’avais pas besoin de zyeuter son corps pour savoir comment elle devait être. C’était une fille, après tout. Il est aisé, pour un homme un minimum expérimenté, de s’imaginer l’allure d’une dame. À tel âge, ça ressemble à ça. À un autre, à cela. Et ainsi de suite. Il n’y a que l’intimité qui change, et les zones moins aisément exposées. La morphologie, aussi, un peu. Et puis, en dehors du visage, de la coiffure, des expressions et de la façon dont elle marchait, je pensais arriver à visualiser tout le reste. Mais là n’était pas le sujet. Je la laissais fumer en paix. Elle méritait bien une pause. Mes yeux détaillaient les environs, pour les graver dans ma mémoire. Je ne connaissais pas encore tout du pensionnat. Mais les jours à venir devraient m’y conduire.
« Traine pas. Tu vas choper la crève, à avoir chaud à l’intérieur, et froid sur tes petites cuisses. »
Je me souvenais très bien des hivers russes. Ils n’avaient à voir avec l’été nippon que le chiffre sur le thermomètre. À cela près que les deux extrêmes étaient complétés d’un « plus » pour ici, et d’un « moins » pour là-bas. Elle ne se les gèlerait donc pas ici. Mais bon. Il faut bien savoir converser de temps en temps…
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Dim 19 Aoû - 13:42 | |
| Drôle de façon de faire connaissance, non ? Mais les plus belles rencontres sont celles qui sortent de l'ordinaire non ? Même si la jeune femme ne comptait pas faire durer en permanence ce jeu malsain qui les menait au bout du compte à apprendre à se connaître l'un l'autre et à les pousser dans leurs retranchements, le beau russe avait réellement attisé sa curiosité. C'est comme si à travers toutes ces provocations enfantines elle avait envie de découvrir cette chose qu'elle n'arrivait pas à percer à jour chez lui. La belle était en train de décortiquer toutes ses pensées tout en sortant de la cafétéria bondée qu'elle quittait sans regrets. Alors qu'elle alluma d'un geste bien trop habituel la cigarette qu'elle avait préalablement sortie, la jeune femme en oublia presque qu'elle était à moitié nue. Cela ne la dérangeait pas plus que ça. A vraie dire, elle n'avait jamais fait preuve d'une pudeur maladive et c'est sûrement ce qui l'avait amené à se retrouver en sous vêtement dans le pensionnat. Mais que voulez-vous ? Nous sommes tous égaux face à la nature. Ce qui lui importait pour le moment, c'était la bouffée qu'elle aspira machinalement en tirant sur sa cigarette. Mon dieu ce que c'était agréable.. Mais alors qu'elle était sur le point de laisser la fumée s'échapper d'entre ses lèvres, le jeune homme sortie lui aussi de la cafétéria. Il l'avait suivit alors. Intéréssant. Comme quoi, elle n'était pas la seule à se divertir.
Elle lui jeta un coup d'oeil curieux avant de laisser s'évader la fumée qui s'envola dans les airs d'une façon majestueuse. Pendant ce temps, le jeune homme avait retirer sa veste afin de la poser sur ses frêles épaules. Cela le gênait-il de la voir dans cette tenue ? Etait-il à ce point .. Rigide ? Elle ne l'esperait pas le moins du monde. Elle n'avait rien envisagé en se déshabillant de la sorte, elle répondit juste à un acte osé du russe. Mais le jeune homme descendrait légèrement dans son estime si il lui en fallait aussi peu pour être choqué. Néanmoins, elle décida de ne faire aucune conclusion hâtive. Surtout qu'en réalité, elle comprenait la gêne de l'inconnu qui était passé d'une demande de salière à une étrangère à moitié nue. D'un haussement d'épaule, Alena plaça donc la veste de façon à ce qu'elle se sente à l'aise avec celle-ci sur sa peau nue.
"- Peut être bien.. Mais j'assume tout ce que je fais. Je n'ai jamais été très.. réfléchie . Je fais ce que j'ai envie de faire sans me poser des questions existentielles. Et oui, tu viens de rencontrer Alena."
La belle gratifia l'inconnu d'un sourire avant d'écouter ses remarques réprobateurs. Elle se contenta de consumer sa cigarette tout en laissant le jeune homme lui faire une petite morale . Mais le seul aspect qui l'intéressa était de savoir si implicitement il ne lui reprochait pas de s'être déshabillé. Il y avait peut être un meilleur moyen de se faire apprécier.. Quoi qu'il en soit, ce qui est fait est fait.[i]
" - Ne t'inquiètes pas pour moi. Mes cuisses sont plutôt résistantes ! Je ne vais pas attraper la crève, j'ai même chaud !" |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Dim 19 Aoû - 14:03 | |
| Il faisait bon. Trop bon. Iaroslav appréciait le temps quand il n’était pas excessivement chaud. Et aujourd’hui, c’était le cas. Parfois, l’été savait faire preuve d’un peu de tempérance, ce qui n’était pas un mal. Il n’aurait pas besoin de suffoquer sous la chaleur, donc. Il se trouvait fort bien en tee-shirt, et trouvait seulement son jean un rien trop lourd. C’est pour cela qu’il baissa les yeux sur les cuisses dénudées de la jeune fille. Sur ses jambes qu’elle avait dévêtues pour venir fumer sa cigarette sans être inquiétée par la froideur de l’humidité. À ce propos, il posa les vêtements trempés de l’anglaise sur une rambarde, à deux pas de là. Il les étendit au soleil, alors que la porte s’ouvrait derrière eux.
« Monsieur, mademoiselle. Il serait appréciable que vous veniez réparer vos bêtises au lieu de vous enfuir comme cela. »
C’était une des femmes de cuisine, vraisemblablement. Ayant entrouvert la porte, elle ne comptait pas laisser deux jeunes gens comme eux s’en tirer à si bon compte. Aussi, elle attendit un signe, une réponse de leur part. Ce que le russe fit, un signe de la tête. Il espérait seulement qu’elle ne resterait pas là à attendre cent sept ans. Son regard se tourna donc vers la fumeuse. La femme était rentrée.
« Allez, va réparer et assumer les conséquences de tes actes, je m’occupe de ta clope. »
Avait-il dit, tendant la main pour tenter de lui prendre doucement la cigarette d’entre ses doigts et lèvres. Avec lenteur, il avait approché d’elle. Mais son regard observé ce ventre nu, ce buste si peu couvert, et revint à ses yeux.
« À moins que tu ne craignes de jouer les soubrettes en petite tenue, maintenant qu’il ne reste qu’à toiler et débarrasser… »
Termina t-il, lui offrant un si léger sourire qu’il n’exista presque même pas. Dans la provocation, il importait de savoir se contenir. Comme en bien d’autres choses. S’il avait comprit que ce n’était pas le genre de cette brune de se retenir, rien ne l’empêchait de le faire, lui. Il eut juste un mouvement pour toucher sa chevelure dégoulinante et retirer sa main pleine d’eau, un rien plus enthousiasmé qu’avant. Ce ne serait peut-être pas la solution idéale de la voir rentrer. Mais il n’imaginait pas retourner seul à l’intérieur. Sa main se porta uniquement sur la poignée, clanchant et ouvrant la porte pour attendre qu’il le rejoigne. Dans la mesure où elle accepterait de le faire, évidemment. Rien n’était certain, avec elle. Seul le prénom qu’elle lui avait donné semblait vraiment en mesure d’être une vérité. Pour le reste, il fallait apprendre à la connaître. C’était déjà un bon déjà, d’avoir été confronté à sa petite personne de la sorte. Maintenant, restait à savoir ce que l’avenir leur réserverait, à lui, le grand blond issu des terres des tsars, et à elle, cette cendrillon venait d’occident. Ce ne serait certainement pas ennuyer de le découvrir. Il viendrait sûrement manger là chaque jour, s’il pouvait l’y retrouver. Après tout, il avait « promis » de s’occuper de sa vision du paradis et du divin. Il ne pouvait manquer à sa parole.
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Lun 27 Aoû - 13:03 | |
| Les rayons du soleil caressaient avec une infime délicatesse les jambes nues de la jeune femme sur lesquelles ondulaient silencieusement des rayons lumineux, comme si le temps était devenue l'allié de sa folie passagère. Rien n'avait daigné contré ses actes irréfléchies. Et c'était tant mieux. Car même les effrayants flocons de neige n'aurait pu arrêter une fille de son tempérament. Elle ne se souciait que très peu des conséquences de ses actes, ce qui lui avait parfois coûté cher. Elle n'avait jamais remis en question le fait qu'elle devrait parfois prendre le temps de réfléchir à ce qui s'en suivrait. Mais à vraie dire, elle n'avait jamais réussit à tenir cette résolution. La vie est bien trop courte et sinueuse pour que l'on se préoccupe de l'avenir trop tôt. Et pourtant.. Elle se retrouvait à moitié dénudée face à un jeune homme inconnu dont elle ne savait strictement rien. Peut être aurait-elle dû s'abstenir de jouer à un jeu futile et incongru dont elle avait elle même fixer les règles, mais à quoi cela pouvait-il bien servir de regretter. Ils étaient face à face, sans sortie de secours pré-établie. Tout ce qui pouvait les sortir de cette situation bien plus qu'étrange était en réalité une femme de cuisine qui venait de pousser la porte du réfectoire en arborant une mine renfrognée et en même temps gênée face à deux étudiants que rien ne semblait dérangé. Et ils ne pouvaient réellement lui en vouloir.. Une flaque d'eau devait à présent s'être installée sur le sol crasseux de leur lieu de rencontre et elle risquait à tout moment de rendre cet endroit encore plus miteux qu'il ne semblait déjà l'être à la jeune femme.
La belle Alena prit une nouvelle fois le temps de se délecter de sa cigarette avant de réagir à la réplique cinglante du jeune homme. Elle n'avait strictement rien à se reprocher de son humble point de vue, le pichet d'eau ne s'était jamais renversé sur la tête d'un inconnu lorsqu'il était entre ses doigts. Et se déshabiller en plein milieu d'une salle remplie d'adolescents pré-pubères n'était pas un crime qu'elle pouvait réparer. Mais le beau russe semblait en avoir décidé autrement lorsqu'il s'approcha d'elle tout en tendant sa main dans l'attente qu'une cigarette ne se glisse entre ses doigts accompagné d'un second pique briseur de silence. Craignait-elle ne serait-ce quoi que ce soit en réalité ? Elle n'en était pas convaincue. Mais ce n'était sûrement pas le jugements de personnes qui lui étaient complètement indifférentes. Ni même celui du jeune homme qui était à ses côtés. D'un haussement d'épaules la belle tendit donc la cigarette au jeune homme.
"- Au point où nous en sommes, le fait que tout le monde puisse prendre plaisir à observer mes fesses ne me fait ni chaud ni froid."
La jeune femme jeta un coup d'oeil à la porte légèrement entrouverte lorsqu'elle sentit la main du jeune homme toucher sa chevelure trempée. En s'avançant en direction de la cafétéria elle ne put s'empêcher de poser l'une de ses mains sur le torse bien bâti du jeune homme avant de lui décroché l'un de ses plus sincères sourires.
"- J'espère que cela ne te de rangera pas non plus."
Elle laissa machinalement se main glisser sur le corps du jeune homme avant de détournée son regard pour pénétrer dans la salle toujours aussi bondée. Elle s'avança en silence dans cet antre peuplée d'êtres inintéressants tout en écoutant d'une oreille le léger bruit assourdissant de ses talons sur le carrelage. Finalement, après s'être glissée entre les tables où les coups de coudes alertant son retour se bousculaient, elle arriva une fois de plus à la table où elle avait déjeuné quelques instants plus tôt. Un sourire s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle remarqua une serpillière sur le sol prête à l'emploie. Le balaie de celle-ci prenait appuie sur la table en attendant qu'un l'un des deux malfrats ne daigne s'en servir. D'un haussement de sourcil, la jeune femme se décida finalement après quelques instants à se saisir du manche afin de réparer les actes du beau russe. Elle ne pouvait cependant s'empêcher de se cambrer légèrement en avant vu la taille de celui-ci, comme si tout était mis en oeuvre pour qu'on puisse l'admirer et la reluquer tout en pouffant de rire. Impassible pourtant, la belle ne tarda pas à éponger toute l'eau présente sur le sol qui s'était écoulée entre différentes autres tables. |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Lun 27 Aoû - 17:43 | |
| Les deux jeunes gens allaient donc devoir réparer leurs bêtises. Même si elles émanaient en grande partie du russe, il apparaissait qu’il n’allait pas avoir à s’occuper de tout cela seul. Ce n’était pas comme si la demoiselle s’était proposée pour l’aider. Il n’avait fait que l’inciter quelque peu et répondre à la demande de cette vieille chouette venue les chercher. Mais c’était appréciable, de ne pas avoir à dépendre uniquement que soi-même. Iaroslav appréciait cela. Il aimait pouvoir se reposer sur quelqu’un d’autre, et donc avoir davantage de confiance, en lui et son entourage. Ce n’était pas comme s’il se retrouvait isolé face à l’inconnu. Il n’était pas dans son élément, pourtant il allait pouvoir affronter tout cela en duo. À condition que ce dernier ne casse pas d’un seul coup, évidemment. Quoi qu’il en soit, ils étaient entrés. Lui, avait écrasé la cigarette à-même le sol pour l’éteindre, et gardait le mégot pour pouvoir le jeter plus tard. En dépit de son je-m’en-foutisme permanent, il se trouvait dans un état où il n’avait le cœur à faire n’importe quoi. Balancer ce reste de clope parterre ne lui aurait paru que tel un acte d’inconscience, pour le moment. Il se réservait les accès de destruction de toutes choses et de pollution pour plus tard. Ce qui importait, présentement, c’était de suivre cette jeune fille. Elle lui avait adressé un sourire qui n’était pas déplaisant. Il ne pouvait donc l’abandonner à son triste sort. Le jeune russe rejoignit donc son amie de fortune, lui prenant bientôt le balai des mains.
« Laisse. »
Devait-il conclure sans lui laisser le choix. Il faut dire que les regards que tous ces imbéciles avaient portés sur lui, mais surtout sur l’anglaise, n’étaient pas très flatteurs. Le grand blond n’avait plus vraiment envie de démontrer quoi que ce soit d’agréable. Et notamment, il ne se sentait pas de sourire comme elle l’avait fait. Plus maintenant. Cette situation était ennuyeuse à souhait. Après un rapide regard tout autant de lui, il fit claquer sa langue sur son palais, d’un air agacé, et se mit à finir le travail d’Alena. Elle avait tant et si bien avancé qu’il n’eut plus qu’à essorer la serpillière dans le seau mis à disposition. Bien qu’il ait les mains trempées après cela, il les secoua au-dessus du récipient et prit ce dernier par la hanse, attrapant le bras de la brune pour l’entraîner avec lui.
« Finalement, si, ça me gêne. »
Ses pas devaient le mener vers la cuisine, là où l’on l’attendait pour recevoir les outils ayant servi au nettoyage. Quelques œillades pleines de reproches leurs furent adressées, mais elles valaient certainement mieux que ces coups d’œil bien trop insistants des jeunes en chaleur.
« Qu’est-ce que t’envisages de faire ? »
Puisqu’il en avait fini avec ses bêtises, sans doute devrait-il s’enquérir de la suite. Pour sa part, il envisageait de retrouver sa chambre. Mais rien ne l’empêchait d’en savoir plus sur cette fumeuse et compagne de repas, si ?
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Lun 27 Aoû - 20:40 | |
| Le manche de la serpillière toujours coincé dans sa main la jeune femme ne put s'empêcher de se redresser afin d'observer autour d'elle. Elle semblait être l'attraction de ce déjeuner. Et malgré qu'elle s'était dévêtue sans vraiment réfléchir à ce qui allait en suivre, elle l'avait fait à l'attention du beau russe, et de personne d'autres. Tous ces regards mêlés entre surprise et envie la laissaient perplexe. N'avait-ils jamais entrevue une fille en sous vêtements ? En maillot ? Mon dieu.. Où est-ce qu'elle avait attérie. Dans un clergé ? Dans un soupire, Alena se remit pourtant au travail tout en lançant un regard à l'inconnu qui venait de la rejoindre. Il aurait pu la laisser finir le travail seul. A vraie dire, cela ne l'aurait pas dérangé, elle ne lui avait rien demandé. Et même si en réalité elle n'avait rien à se reprocher, c'est elle qui avait attisée la flamme de ce déjeuner si peu conventionnel. Et, aucun regret n'assombrissait le tableau. Mais alors que la jeune femme venait d'achever d'éponger l'eau qui s'était écoulée au sol, elle aperçut un garçon qui devait s'approcher de la quinzaine sortir son portable et tenter de la prendre en photo. Elle lui lança un regard désapprobateur en espérant que celui-ci le dissuaderait de se mesurer à la fougue d'une anglaise en colère. Pourtant, elle put très distinctement entendre le bruit si familier de la prise.
La belle poussa un soupire raisonné avant de lâcher avec plaisir le manche du balaie que le beau russe venait de lui prendre des mains. Ne prenant la peine de le gracier d'un mouvement de tête, la jeune femme avança de deux pas afin d'attendre la table du petit morveux qui s'était permis bien plus qu'il n'aurait dû. Elle attrapa d'un geste habile la fourchette posée aux côtés de son plateau tout en se saisissant de sa main libre du portable sans trop de résistance. Après avoir supprimée la photo, la belle ne put s'empêcher de planter la fourchette dans table, entre le pouce et l'index de l'adolescent.
"- Retourne dans les jupes de ta mère, morveux. Et garde cette image de moi dans ta tête, et non dans ton téléphone, parce que tu n'es pas près de revoir une fille si peu habillée de si tôt."
Ceci étant fait, l'incompréhensible anglaise se tourna vers son compagnon de déjeuner qui essorait minutieusement la serpillière dans le seau avant de lui attraper le bras. Se laissant entraîner vers les cuisine elle envisagea de différentes manières les paroles du jeune homme. Cela le gênait sûrement de se faire épier par tous ces adolescents sans intérêt. Après tout, elle ne connaissait rien de lui . Peut être était-il de nature solitaire ou encore timide. Ou bien il se pouvait qu'il lui ressemble plus qu'elle ne l'aurait pensé. D'un hochement de tête, elle se débarrassa hâtivement des regards chargés de reproches des femmes de cuisine avant d'entraîner une fois de plus le beau russe à l'extérieur du réféctoire tout en l'écoutant d'une oreille.
" - Gagner le droit d'en savoir plus sur toi. " |
| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Lun 27 Aoû - 21:21 | |
| Il n’avait rien suivi de la scène, ou si peu. Mais il n’y avait pas besoin d’être un génie, pas plus qu’un devin, pour comprendre ce qu’il s’était passé. La jeune fille avait sans doute eu raison qu’en arriver à cette extrémité. Sauf que, pour sa part, lui n’aurait pas utilisé de fourchette. Passer un savon à un type, quand on a son physique, ne demandait pas d’artifice. Il l’aurait impressionné rien qu’en l’approchant, certainement. Mais bon, la britannique ne pouvait faire de même. Résultat était que son action avait marchée. Le gamin s’était rapidité éclipsé. Les deux presqu’inconnus se retrouvaient donc, une fois de plus, livrés à eux-mêmes.
« J’ignorais que tu étais une fille. »
Lança le grand blond, suivant son étrange compagnie, en ne la regardant que légèrement en coin. Jouant l’incrédulité, il se garda de démontrer quelque signe d’amusement que ce soit, même si c’était bien le cas. Et croisant les bras en revenant dehors, il s’adossa au mur, levant les yeux au ciel. Maintenant, il avait tout le temps de se poser, de réfléchir, et de trouver ce qu’il pourrait bien révéler à cette jeune femme qui demandait le droit d’en savoir plus sur lui. Seulement, énoncer une vérité absolue, après ce qu’il venait de dire, n’était pas bien difficile. Il laissait alors ses pupilles revenir sur elle, sans se départir de son calme, et le lui avoua :
« Moi, je suis un gars. »
Cela coulait de source, non. Elle avait pu ou du le constater par elle-même auparavant. Il n’était ni un eunuque, ni un transsexuel, ni même une de ces personnes de la gente féminine qui aurait prit de la testostérone, ou aurait la voix excessivement grave. Il était un gars, tout simplement. Sa chevelure aussi longue ne devait pas le contredire.
« Est-ce que toutes les filles de ce pensionnat sont des exhibitionnistes ? »
Elle était la première qu’il voyait ainsi se dénuder. Mais peut-être ne serait-elle pas la dernière. En tout, se mettre à nu en public comme ceci n’était pas une de ses habitudes les plus courantes. Il n’avait ce genre de hobby, et n’avait, pour ainsi dire, jamais rencontré qui que ce soit qui l’ait, auparavant. La regardant donc un moment, en passant son regard de sa tête à ses pieds, il revint à sa contemplation du ciel avant de prendre une longue inspiration, suivie d’un soupir. Décidemment, si toutes ces journées passées ici-bas devaient être aussi particulières, elles l’éprouveraient sûrement. Bien qu’il ne soit pas contre le fait de faire des rencontres, il y avait des moyens et des façons de s’y prendre. Là, soit il était tombé sur une excentrique, soit ils s’y étaient tous les deux bien mal prit. Enfin, ce qui était fait était fait. Il n’allait pas revenir en arrière. Autant garder le sourire et se montrer aimable, non ? Il n’avait rien contre le fait de lui donner un peu de son temps. Mais pour ce qui est de sa personne… c’était à voir.
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Lun 27 Aoû - 21:48 | |
| Malgré ce que le jeune homme pouvait penser, ce n'était pas dans les habitudes de cette anglaise de se dévêtir aussi rapidement devant un inconnu. Il est vrai qu'elle avait connu un certain nombre de "coups d'un soir" mais elle ne s'était pas aussi vite retrouvée dénudée. Un verre ou deux servaient généralement de transition. Mais aujourd'hui une folie passagère l'avait animé, sans aucune intention sexuelle cependant. Elle avait provoqué le jeune homme. Voilà tout. Et ses vêtements s'en étaient retrouvés trempés. Ce n'est seulement qu'à cette pensée qu'Alena se souvint de la veste qui recouvrait paresseusement ses épaules. Elle n'avait strictement rien demandé au jeune homme, mais elle ne s'en plaint pas. Des gouttes d'eau continuaient de couler le long de son corps presque nu dont la provenance n'était autre que sa chevelure toujours aussi trempée. Mais une légère brise s'était levée et un spasme involontaire agita la belle anglaise qui frissonna silencieusement tout en prenant connaissance d'une énième réplique cinglante.
" - Je sais, ça semble dur à croire, mais j'en suis une. Tu ne m'aurais sûrement pas comparé à une pute bad game sinon."
Alena lança un regard plein de reproches au beau russe qui se transforma finalement en un rire digne d'une fillette de 4 ans. En y repensant, leur rencontre avait été loin d'être conventionnelle. Il ne s'était ni présenté, ni serré la main. Les seules paroles que le jeune homme avait prononcé à son égard l'avait rabaissée, et même si cela s'accompagnait d'un accent slave particulièrement agréable, elle n'oubliait rien du fond. Pourtant, en se remémorant la vision du garçon désorienté à la recherche d'une table, elle se dit que jamais elle n'aurait imaginé trouver un adversaire aussi intéréssant que lui. Pourtant, son déjeuner aurait pu se dérouler d'une façon bien plus normal s'il n'avait pas choisi de s'asseoir près d'elle. Ou bien encore s'il ne lui avait pas adressé la parole. Deux erreurs qu'il devait déjà regretter à son humble avis.
" - Ouai, merci de me le dire. Ta longue chevelure blonde me faisait douter."
Le ton de la jeune femme avait pourtant changer. Elle lui avait répondu de façon amicale, comme si elle avait lancé une boutade à un ami de longue date, et non pas comme si elle cherchait à pousser la personne dans ses retranchements. Elle en avait assez d'être sur la défensive pour le moment. Les cernes qui se dessinaient machinalement sous ses yeux lui rappelèrent qu'elle n'avait pas la force de s'amuser continuellement à provoquer un inconnu aussi bien bâti et qui faisait deux têtes de plus qu'elle. Même si cela ne l'effrayait aucunement. D'un haussement d'épaules, la belle Alena prit le temps de réfléchir à la réponse appropriée qu'elle pourrait apporter à la question du jeune homme.
" - Et bien.. Non il ne me semble pas. Elles ne sont pas toutes aussi dérangées que moi, répondit-elle dans un sourire avant de reprendre son sérieux. Je pense que si tu veux te faire des amis, tu devrais aller voir ailleurs, je ne suis pas une personne très.. Normale si je puis dire. Je suis parfois d'une compagnie médiocre et je fais souvent des choses insensées. J'aurais pu tout aussi bien me jeter sur toi dans cette cafétéria !"
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| | | Iaroslav Karamazov
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Mar 28 Aoû - 0:40 | |
| Qu’aurait-il du répondre ? Que pouvait-il dire, après cela ? Maintenant que leurs sexes respectifs étaient connus, et qu’il se remémorait l’avoir gentiment traité de prostituée, il souriait légèrement et reposait les yeux sur elle. Oui, ils avaient échangé sur des sujets, et dans des circonstances qui n’étaient pas courantes. Cela pouvait faire d’elle quelqu’un d’atypique. Mais devait-il pour autant rompre toute relation, surtout après les derniers mots qu’elle venait de prononcer ?
« C’est un appel au secours ? Une demande de viol ? »
Clignait des yeux, il se gratta la tête en passant distraitement la main dans ses cheveux. C’est là qu’il pouvait poursuivre, après une poignée de secondes passées à l’observation. De la tête aux pieds, encore, il l’avait scruté sous toutes les coutures, même si ces dernières étaient peu présente, au profit de sa peau pâle d’occidentale.
« J’ai toujours été persuadé qu’une fille – parce qu’il s’agit la plupart du temps de filles – ne pouvaient pas vouloir être violées, puisqu’un viol est, par définition, un rapport sexuel non consentit. Mais, bien souvent, je suis contraint de reprendre des demoiselles ou n’importe qui en train d’évoquer la possible volonté d’être abusé… »
Après ces paroles, il s’arrêta pour ne pas se lancer dans une tirade qui ne mènerait nulle part. Si, habituellement, il aimait discourir sur des choses qui lui tenaient à cœur, ou l’interpellaient, malgré qu’elles ne fussent pas forcément distrayantes, il laissa la jeune fille faire ce qu’elle voulait pour cette fois. Elle pourrait très bien répondre, se taire, ou se foutre de lui. Qu’importe, il était là pour l’écouter, et lui accorder un minimum d’attention. Autant jouer avec elle, donc. Il pouvait très bien la tester sur tous les sujets, ou attendre qu’elle en lance un, après lui avoir répondu. Les vraies discussions avaient l’allure de parties de ping-pong, selon lui. Malgré qu’il n’apprécie ce jeu que moyennement, il était toujours prêt à en découdre, quoi qu’il arrive. Enfin, après avoir regardé cette anglaise durant un temps qu’il ne pouvait déterminait, il fit quelques pas pour s’étirer, ne s’éloignant pas, mais contemplant encore tout ce qu’il y avait autour de lui. Ses connaissances, à propos de l’établissement, étaient très sommaires. Bien sûr, il avait déjà tout visité. Mais prendre son temps pour refaire un tour avec quelqu’un ne serait pas de refus. Il ignorait s’il pouvait demander à cette fille. Elle qu’il avait d’abord prise pour une possible connaissance de cantine, qu’il ne croiserait que pour aller manger, empiétait déjà sur ses prérogatives. Et lui sur les siennes, par la même occasion. Le grand russe n’y pouvait pas grand-chose, mais tout de même. Il n’insisterait pas, si elle ne voulait pas le côtoyer plus longtemps.
« Tu as dit que je te dégoûtais, tout à l’heure ? »
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| | | Alena March
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème Année ♣ Colocataires: n°XX avec ---, --- & --- ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Mar 28 Aoû - 13:47 | |
| Dans un haussement de sourcil, la jeune femme écouta le beau russe déblatérer sur une possibilité de demande de viol. Est-ce qu'il avait vraiment interpréter cette dernière phrase comme un appel au secour ?! La belle Alena ne comprenait pas le moins du monde la tirade de l'inconnu. Jamais elle n'a évoqué dans une quelconque phrase la possibilité d'être violée, et encore moins de vouloir l'être. La jeune femme, pour oublier une fraction de secondes les paroles insensées du russe, s'alluma une seconde cigarette. Dans un geste devenue bien trop habituel elle tira une bouffée qu'elle inspira avec délicatesse avant de finalement laissé s'échapper la fumée d'entre ses lèvres. Mais alors qu'elle continuait à tenter de se concentrer uniquement sur les voluptueuses formes qui s'immisçaient dans l'air, le garçon continuait de parler, encore et encore. Allait-il s'arrêter un jour ?
" - Tais toi, tu dis n'importe quoi. "
La jeune femme n'avait plus aucune envie de sourire à présent, bien au contraire. La russe s'était aventuré sur un terrain facheux sans aucune raison, et c'est ce qui la froissait le plus. Elle ne connaissait même pas son prénom alors comment pouvait-il se permettre de lui dire des choses aussi irréfléchies ?
" - Comment t'appelles-tu ?"
Changement de sujet exigé. Alena n'avait aucune envie de continuer sur cette lancée. C'était une belle journée, et elle ne comptait pas la gâcher à parler de sujets particulièrement délicats car le beau russe avait mal interprétés l'une de ses phrases. C'est pourquoi, tout en se déléctant de sa cigarette, le jeune femme entreprit de s'asseoir sur le rebord d'une fenêtre apparente tout en continuant de s'amuser à former des cercles à l'aide de sa fumée en silence. Puis d'un coup d'oeil, elle se mit à détailler la silhouette plutôt agréable de cet inconnu familier afin de se changer les idées. Elle ne pouvait nier que le jeune homme était dotée d'un corps particulièrement avantageux. Et les traits de son visages qui semblaient ne pouvoir se décider entre la douceur d'un homme avenant et la dureté d'un jeune russe la fascinaient. Elle était face à un bel homme. Elle ne pouvait contrer cela. Mais elle ne savait pas encore si elle comptait l'apprécier ou le mettre sur sa liste noire. Alena était une jeune femme particulièrement méfiante, un faux pas et vous pouviez vous la mettre à dos pour l'éternité. Mais alors qu'elle envisageait de réfléchir à la place de son interlocuteur, celui-ci reprit la parole, comme s'il lisait dans ses pensées.
" - C'est possible, tout comme tu m'as traité de pute." |
| | | Iaroslav Karamazov
Messages : 140 Age du perso : 19 ans ♥ Côté coeur : Côté quoi ?
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi ♣ Relations: | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] Mer 29 Aoû - 12:53 | |
| Elle l’avait interrompu. Ou presque. Par ses paroles, elle avait démontré que le sujet qu’il avait abordé ne l’intéressait pas. Mais ce n’était comme s’il avait porté une attention particulière à ce dernier. Il avait juste voulu parler un peu. Se montrer un rien plus prolifique. Plus distrayant, si possible. Pourtant, la façon dont elle l’avait coupé ne lui avait pas plu. Elle était à la fois bien trop distante, hautaine, et voulait néanmoins en connaitre davantage sur lui. Tss.
« Tu ne sauras pas. »
Sa réponse, sans être froide, ne pouvait être dite agréable. Il lui répondait comme elle le méritait. En l’observant longuement, il reprit.
« Tu n’as pas besoin de savoir, ça ne te servirait à rien. »
Il était déjà en train de marcher quelque peu, faisant, pour le moment, des pas dans une direction inconnue. Il restait près d’elle, mais devait en avoir assez fait pour le moment. La détaillant encore, comme il l’avait fait plus tôt, il s’attarda bientôt à son regard. Puis il était temps de redescendre ses pupilles océans sur ce corps à moitié exhibé, sur ce qui avait provoqué un déclic d’appareil photo et d’hormones chez les adolescents. Ne sachant ce qu’il pourrait faire de plus, le grand blond décida malgré tout de lui dire ses intentions.
« Par contre, il faut que j’y aille. »
Il n’avait rien à lui apporter, et avait déjà partagé une expérience assez intéressante pour aujourd’hui. Nul besoin d’en faire plus. À moins qu’elle en le désire, évidemment. Passant alors auprès d’elle, bien proche de cette fille qui lui avait causé des ennuis et réactions intempestives, il lui offrit ce qui pourrait être comme un ultime sourire. La demoiselle avait toujours la chevelure trempée, depuis plus tôt, mais il n’en dit rien, ne faisait que regarder cette brune dans l’état où elle se trouvait. Il pouvait très bien lui laisser sa chemise pour le moment, si elle ne comptait pas le suivre. Il ne serait sûrement pas sans la revoir. Toutefois, ça ne coûtait rien de lui proposer.
« Si tu veux venir, je ne t’en empêche pas. »
Son sourire devait s’épuiser bientôt, alors qu’il lui jeta un dernier regard avant de s’éloigner avec nonchalance. Lentement mais sûrement, il partit en flânant, au rythme que lui dictait son envie indéfinie. Prenant le chemin le plus simple, probablement vers la cour, et sans doute plus tard vers les bâtiments. Quoi qu’il en soit, il n’avait encore rien décidé. Il ne se permettrait pas un regard en arrière, mais puisqu’il prenait son temps, rien ne pressait. Il avait la journée devant lui, dorénavant.
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| | | | Sujet: Re: C'est bondé ici, on se croirait au goulag... [PV Alena March] | |
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