Lauren n’a pas ce que l’on peut dire un fort caractère, elle s’est habituée à se plier aux exigences de ses parents, docilement. Elle a toujours été très curieuse de tout, et s’étonne d’absolument tout. Elle connaît le monde extérieur grâce aux livres, mais n’a jamais vu de train par exemple, ou même de chien. Cette qualité à s’émerveiller de tout peut-être exaspérante pour certains, ridicule pour d’autres. Mais des qualités, cette jeune femme en est bourrée : Compréhensive grâce à sa maladie et ce qu’elle a traversé, elle est toujours prête à aider, intelligente et pleine de connaissances, elle ne les étale pas, ne s’en vante pas, douce, elle n’est pas du genre à se mettre à hurler, sauf quand elle veut VRAIMENT se faire entendre… C’est une force tranquille, à la voir, on ne se doute pas de ce qu’elle a traversé, mais elle n’est pas du style à cacher ce qui lui est arrivé, même si elle a encore des difficultés à en parler. Mais elle à aussi des défauts : Sa curiosité, sa timidité aussi, et sa peur.
Elle est extrêmement craintive, de par le fait de n’avoir jamais eu de contacts « extérieurs ». C’est une grande solitaire renfermée, malgré le fait qu’elle veut absolument se faire des amis et s’entourer, mais elle n’ose pas s‘imposer de peur de repousser les autres, de les faire fuir en passant pour une fille autoritaire alors que c’est tout le contraire. Introvertie et effacée, on peut souvent l’oublier lorsqu’on est avec elle. Elle passe des heures et des heures à lire, et est très cultivée, adorant le japon et la culture Japonaise, sans pour autant délaisser celle de ses ancêtres français ou anglais. Pour elle travailler, c’est normal. Étudier, c’est tout ce qu’elle a fait pendant toute sa vie, et c’est donc tout ce qu’elle aime.

Des cheveux courts, gris foncés et lisses Des grands yeux marrons vifs et réactifs, cachés derrière des lunettes à cause de sa myopie, ses yeux sont très expressifs. Elle a un visage fin, délicat. Plutôt petite, elle avoisine le mètre soixante, mais ne pèse pas plus de 37 kilos toute mouillée. Elle est extrêmement maigre. Ses jambes ressemblent à deux brindilles, ses bras à des cures dents, elle à un physique très osseux, à cause de sa maladie et - il faut l’avouer - de sa morphologie et son manque d’appétit. Elle n’a pas une poitrine très développée, un 80B à peine, mais sa maigreur offre un avantage, pas un seul gramme de graisse ou de cellulite n’est visible sur son ventre parfaitement plat et ses cuisses. Son bassin est étroit, elle met du 34 en taille de pantalons, et doit parfois, voire même souvent, aller s’habiller au rayon enfants dans les boutiques… Son style vestimentaire ? Je dirais classique. Discret. Dans le genre école britannique quoi. Une jupette plissée avec un chemisier blanc et un blazer assorti à sa jupe son le plus souvent de mise, même si ses jambes trop maigres la complexent et qu’elle aime mettre des jeans un peu plus amples, des « pattes d’eff ».
Malgré son corps très mince, elle n’en est pas moins féminine et mignonne, même si elle a un air très fragile à première vue.

Née dans la province de Londres, Lauren Charlotte Brown n’a pas eu un passé facile... En effet, elle devait avoir aux alentours de 6 ans quand elle fut atteinte d’une grave maladie qui l’empêcha d’aller à l’école comme tous les autres enfants. Elle apprit qu’elle était atteinte d’une leucémie.

Elle passait la plupart de son temps à l’hôpital, dans une chambre où elle était seule, et où ses précepteurs pouvaient venir lui donner des cours. Son rythme de vie n’était pas celui d’une petite fille de son âge, et ce n’était pas une vie que de rester allongée dans un lit, avec un perfusion dans le bras, a suivre ses cours et lire des livres, sans avoir de visite, même pas celle de ses parents.

Ses parents… Parlons en un peu tiens. Il y a énormément à dire. Bon, premièrement : son père était un riche aristocrate Anglais, et sa mère une bourgeoise française. Ils se rencontrèrent à Londres lors d’un voyage de la mère de Lauren, tombèrent amoureux, puis se marièrent, rien de plus compliqué que ça. Tout se compliqua à l’annonce de la maladie de la petite, aux alentours de ses six ans comme je vous l’ai déjà dit plus haut. Comme ils n’étaient que rarement à la maison, à cause de leur travail et des déplacements que ce dernier leur incombait, ils décidèrent de la faire entrer dans un hôpital privé et d’engager des précepteurs qui s’occuperaient de son éducation. Ils ne passaient presque jamais la voir, et ne firent jamais de petit frère ou de petite sœur à Lauren, de peur que la même histoire ne se répète. Oui, ils isolaient complètement leur fille, ils ne voulaient pas qu’elle ait trop de « contact extérieurs ». Ce a quoi ils réussirent.

Donc, où en étions-nous avant cette petite parenthèse ? Ah oui, elle avait six ans et venait d’être envoyée à l’hôpital pour sa maladie. Ses chimiothérapies l’épuisaient, mais ne l’empêchaient pas de lire. Ah la lecture, sa grande passion. Et son seul passe temps. Entre deux chimio, elle avait ses cours, de maths, de français (langue natale de sa mère), d’anglais, d’histoire-géographie, etc. Elle était avide de savoir. Et quand elle n’avait pas de cours, elle lisait. Elle dévorait tous les livres qui lui passaient par la main. Ainsi passèrent quatre ans de sa vie. Quatre longues années durant lesquelles elle ne quitta pas sa chambre d’hôpital, qu’elle avait finit par aménager telle une chambre à on goût : pleine de livres. Donc, peu après ses 10 ans, lorsqu’on lui annonça sa guérison, elle rentra « chez elle », enfin, son chez elle avait plus été l’hôpital qu’autre chose, elle en sauta presque de joie, elle se dit qu’elle pourrait ENFIN avoir des contacts humains, être avec des gens de son âge, pour jouer et se faire des mis, comme dans les livres. Mais rentrer « à la maison » dans leur grand manoir dans la campagne de Londres, ne fut pas comme elle l’espérait. Ses parents ne la laissèrent toujours pas voir des gens, ne la laissaient pas sortir, la surprotégeant, ayant toujours peur qu’elle ne fasse une récession au niveau de sa maladie, même si les médecins leur avaient garanti qu’il n’y avait plus de risque là dessus.

Ne pouvant sortir de leur immense propriété sauf pour aller chez le médecin, Lauren explora le manoir, mais cela ne dura qu’un mois tout au plus. Après elle apprit à se servir d’un ordinateur, mais elle n’allait dessus que pour acheter des livres en ligne, les faisant venir d’autres pays, écrits dans d’autres langues. Et elle lisait, tout au long de la journée elle lisait. C’est peut-être à force de lire trop qu’elle finit par devenir myope ? Mais peu lui importait, elle chaussait ses lunettes, et lisait. Encore et encore. Jusqu’au jour où elle découvrit les mangas. En anime, en papier, en Drama. Et c’était reparti pour un tour ! Au travers de ces ouvrages, elle découvrit la culture Japonaise, une culture qui l’attirait, qu’elle trouvait intéressante. Puis vinrent les documentaires sur le Japon, et elle commença à prendre des cours de Japonais. En même temps, sa mentalité changea, elle lut dans les livres que tous les héros avaient des « amis » et elle se demanda, « Pourquoi pas moi ? » mais n’en parla pas à ses parents. Ceci se déroula entre sa sortie de l’hôpital (ses dix ans) et ses quatorze/quinze ans. Durant cette période, elle fit aussi plusieurs voyages en France, pays d’origine de sa mère, mais c’était toujours pareil : elle était enfermée dans leur propriété.

Un beau jour, elle devait avoir quinze ans, elle décida d’aller étudier au Japon. Pour ENFIN, se faire des amis, sa solitude commençant à peser trop lourd sur ses frêles épaules. Elle fit des recherches pour trouver un pensionnat qui lui plairait, et ce fut ainsi qu’elle trouva le Pensionnat Rayen. Elle fit aussi des recherches sur la ville ou ce pensionnat se trouvait ; Matsuyama, et monta tout un dossier avant de monter au front, à l’assaut de ses parents et de leurs peurs. Il lui fallut plus d’un an pour les convaincre à grand renfort d’arguments bien armés, pour qu’ils acceptent enfin de la laisser partir. La nouvelle vie de Lauren Charlotte Brown pouvait ainsi commencer grâce à ce nouveau départ.