Alors que le soleil tombait à l’horizon, j’avais pour ambition de me rendre au bord de l’eau. Je songeais à la plage, mais le monde qui devait encore y régner me découragea bien avant que je pris le chemin de cette destination. Cherchant la piscine, j’avais réussi à me retrouver à la lisière de la forêt, sombre mais attirante, effrayante mais magique. Je remerciais mon sens de l’orientation douteux et entamais donc une marche à travers cette forêt. Qui sait, peut-être me mènera-t-elle jusqu’à une source chaude jusqu’alors cachée et ignorée, et donc, déserte. J’avais bon espoir, de la trouver, cette source. Mais après vingt minutes de marches, je n’avais trouvé que des animaux sauvages. Pas même une flaque ou une goute de pluie. Cette forêt semblait aussi sèche qu’un désert. Pourtant, une forêt, c’est plutôt censé être humide. Je haussais les épaules et continuait ma route, m’égarant sur un sentier qui ne devait pas être noté que les cartes. Un petit chemin, entre les arbres, caché, égaré. La forêt si sombre semblait m’attirer. Comme si il y avait un aimant.

Je débouchais face à une cascade. Un endroit si calme, si beau. Et si vide. Il n’y avait personne. Le vide intergalactique. J’avançais en sautillant vers le bord de l’eau. Déjà, le soleil était tombé, laissant place à un ciel sombre et dégagé. Je m’approchais du bord de l’eau et touchait le liquide du bout des doigts. J’apercevais un truc qui flottait à la surface, et me penchais un peu pour l’attraper. Avant que je n’aie dit un mot, je me retrouvais plongée dans l’eau, habillée. Je ne retins mon rire qu’un moment. Ma propre situation me faisait rire aux éclats. Lorsque j’eus retrouvé mon calme, je décidais de me laisser porter par l’eau, qui me ramena au bord. Encore immergée dans l’eau, je commençais à retirer mes vêtements. Ici, c’était désert, personne ne me verrait après tout. Une fois mon haut et mon short retirés, alors que je m’apprêtais à retirer mes dessous, j’entendis un bruit. Je lâchais l’agrafe de mon soutien-gorge et me mettais en pose karaté dans l’espoir de faire fuir l’ennemi. J’entendais au loin, des bruits de pas dans l’eau. Quelqu’un avait fuit par la voie sous-marine. Un pervers prédateur ? J’avançais d’un pas peu rassuré vers l’endroit où j’avais entendu le bruit. Mais ne voyant rien, je haussais les épaules et m’allongeais sur l’eau, me laissant à nouveau bercée par l’eau. Sans y faire attention, j’avançais vers la cascade. En tournant la tête, j’aperçu au centre de la cascade, un illustre inconnu qui faisait trempette. Surement pas un Magicarpe en tout cas. J’avançais avec prudence et me jetais sur cet inconnu, m’agrippant alors à lui comme un Koala. Je m’étais jetée sur lui, mais en voyant la cascade j’avais eut peur. Dans toute cette histoire, j’avais oublié un détail. Jusque là, j’avas pied et l’eau m’avait transportée jusqu’ici.

« Aaaaah ! A l’aide ! Au secours ! J’veux pas mourir ici ! » Je le secouais comme un prunier. « J’sais pas nageeeeeeeer ! »