|
| Un soir au bar [PV Agata] | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Un soir au bar [PV Agata] Lun 20 Aoû - 18:09 | |
| Kuri soufflait, il en avait marre, marre de la vie qu’il était en train de vivre, il avait envie de saouler la tronche jusqu'à être une loque humaine, un moment de déprime ou de nostalgie coupable qui embêtait le jeune homme, il ne pouvait se résoudre de vivre dans le passé avec le souvenir de sa promise, il devait s’en faire de nouveau mais il savait que c’était dur, trop dur même. Un souffle et un soupir, encore une gorgée de ce liquide qui coulait encore dans la gorge de l’homme, rappelant en mémoire les souvenirs d’un passé beau mais décadent, il n’arrivait pas à se tourner vers l’avenir, il y avait trop de lien qui tenait encore dans le passé. Il se regardait, un costume trois pièces blanc, quasiment immaculé avec très peu de tâches et une cravate rouge sang assorti au mouchoir.
Il était environ 22h et il avait commencé de boire il y avait environ une bonne heure, il avait commencé par des bières, le bar était un peu désert pour un vendredi soir, mais cela semblait être normal, il pleuvait, personne ne voulait sortir quand il pleuvait, faire un trajet sous la pluie avait raison de la plupart des hommes en général.
Il regardait le bar, c’était un petit bar qui était beau mais d’ambiance un peu médiéval, ancienne, irlandais sur les bords, un des rares bars, si ce n’est le seul bar de la ville qui servait l’alcool des dieux aux clients. L’alcool des dieux, c’était l’hydromel pour Kuri, un alcool basé sur du miel, qui était simplement bon et délicieux, un doux nectar sucré qui était bon d’abuser mais le sucre masquait les propriétés de l’alcool dont l’une des principales était de rendre le corps libre de mouvement et détaché de l’âme, chose importante qui permettait d’être libre de ses actions et qui n’attendait pas d’avoir des sentiments pour agir, les sentiments arrivaient souvent après les actes généralement, un cœur ne pouvait pas être comblé du premier regard ou dès la première action, car le regard même amoureux et les émotions n’étaient qu’au début un état chimique, le fait que des phéromones interagissent entre elle pour faire du mal au corps humain et à son âme. La complémentarité des hormones nous faisaient réagir bizarrement et dans tous les sens.
Il était assis au comptoir près du fond du bar dans un endroit tranquille avec une ou deux bouteilles près de lui et regardait le fond de son verre avec un petit rire, personne n’allait le rejoindre pour le moment et c’était peut-être tant mieux. Il regardait le fond de son verre avant de tripoter la poche de son veston, il savait que ce soir, il allait dormir à l’hôtel et il le savait bien, il n’aurait que très peu de force pour rejoindre son lit, un lit qui avait trop vécu selon lui. Mais il se demandait dans quel état elle allait finir ce soir, si il allait arriver jusqu’à l’hôtel dans un seul morceau ou bien s’il allait avoir besoin d’aide pour finir dans un lit doux qu’il allait rejoindre pendant quelques jeunes heures courtes avant de goûter aux joies monotones d’un monde triste et morne dont seul les rencontres et les feux de joies pouvaient mettre un peu de joie de vivre dans le cœur des hommes …
|
| | | | Sujet: Re: Un soir au bar [PV Agata] Lun 20 Aoû - 22:58 | |
| « Putain ! C'est quoi ce dragon de merde aussi ! »
Criais-je affalée sur le canapé, en pyjama, avec ma manette de Xbox dans la main. Je jetais le paquet de chips qui était à coté de moi sur la télévision, et renversait le reste de ma canette de coca cola sur mes jambes. C'était toujours ainsi, lorsque que je jouais à la Xbox. Et là, je jouait à Skyrim. Même au niveau difficile, j'arrivais toujours à tout, j'étais censée être invincible. Je devais sûrement être fatiguée, ou je ne sais quoi. Frustrée, énervée par cette défaite, j'éteignais violemment ma console, en râlant. Non, je n'étais pas de mauvaise humeur, contrairement à ce que les choses pouvaient laisser paraître. J'avais beau crier, hurler, devant une télé, rien n'était à prendre au sérieux. Bien que là, je me sentais frustrée de ne pas avoir réussi ce que j'avais entrepris dans le jeu. Cela faisait longtemps que je jouais. Nous étions en vacances, et c'est pour cela que j'étais restée plusieurs heures en pyjama, à jouer, à regarder des animés, et à pleurer devant des dramas. Une vraie « no life » comme l'aurait dit la plupart des personnes. Pour moi, c'était mon quotidien, un de mes seuls plaisirs. Mais je prenais bien sur la plus grande prudence, afin que personne ne le découvre. Et j'essayais aussi d'avoir le plus possible une vie sociale, et j'y parvenais toujours bien. Il était peut-être d'ailleurs temps de sortir, et d'aller visiter cette ville, Matsumaya, car je n'avais pas encore eu l'occasion de le faire. J’espérais bien qu'il y avait là bas des choses intéressantes à faire. Un coup d’œil à mon réveil. Il était déjà vingt heures. J'avais passé six heures d'affilées devant la télévision. Rien d'étonnant. Je m'étais en effet réveillée à quatorze heures. Quelle joie était-ce de pouvoir jouir de mes vacances comme bon me semblait ! Et j'allais encore plus pouvoir profiter de cette liberté en sortant ce soir, jusqu'à l'heure qui me plaisait. Une vie parfaite à mes yeux. Je n'avais besoin de rien d'autre. Peut-être quelques « potes » avec qui traîner. A ne pas confondre avec des amis. Les amis ne me manquaient pas. Je n'en avais presque jamais eu. Les gens me considéraient parfois comme une amie, mais ce n'était jamais le cas pour moi en retour. Car je n'avais pas envie de dévoiler à qui que ce soit mon univers décalé des jeux vidéos, et ma passion pour les petites choses « kawai ». Non, vraiment, des potes, c'était le mieux. Juste des gens avec qui partager un minimum, histoire de ne pas être seule. Histoire de rigoler à plusieurs, dans la vraie vie.
Bref. Avant tout, je devais me préparer à sortir. C'était une chose importante. Je ne savais pas encore exactement ce que je désirais faire, mais je devais dans tous les cas être présentable. J'aimais être présentable, lorsque je sortais le soir. Parce que je savais que j'allais rencontrer des gens. Des gens de la nuit. Je me devais d'être séduisante. Je pris donc une douche, et m'habillais, en un bleu sombre, presque noir, qui accompagnerais la nuit. Une robe échancrée dans le dos, des manches en dentelles, courte certes, mais pas trop, pour éviter trop de vulgarité. Je prônais la sensualité, et non l'exhibitionnisme. Une fois maquillée, mes cheveux détachés sur mes épaules, il fut temps de partir. Il m'avait fallut du temps. Il était vingt et une heure trente. Je marchais dehors, à la recherche d'un lieu ou je pourrais boire. C'est ce que j'avais décidé en chemin. Que ce soir, j'allais boire. Mais je souhaitais pas me retrouver dans un lieu bruyant rempli d'ivrogne. Il y avait des soirs ou j'aimais ce genre lieu. Ou je faisais ma grande gueule, en jouant à celui qui buvais le plus de whisky, avec les hommes. Mais ce soir, je voulais juste boire, posée dans un endroit joli, avec des gens un peu plus civilisés. Peut-être parce que le bruit de ma télévision toute la journée m'avait remplie la tête, sans parler de la musique que j'avais mise à fond dans mes écouteurs au réveil. Et c'est ainsi que je me retrouvais devant un barre, qui me semblait à première vue, en regardant rapidement par la fenêtre, calme, sympathique. J'entrais. C'était un bar que je trouvais à première vue joli. Il n'y avait pas grand monde. Je lançais un regard autour de moi. J'observais, comme je savais tant bien le faire, pour savoir s'il y avait quelqu'un avec qui je pourrais m'asseoir, afin de ne pas faire mon alcoolique et boire seule. Même si, ce soir, j'avais envie d'agir comme une alcoolique. J'avais envie de commander une bouteille de la meilleure vodka, de m'asseoir, et de boire. C'est pourquoi je me rapprochais du bar, et avec un sourire charmeur, je demandais à ce que l'on me donna une bouteille de vodka. Le barman fut surpris. Mais il ne se le fit pas dire de fois, et me ramena la bouteille que j'attendais. Je sortis de mon sac pour porte monnaie, et lui donnait l'argent. J'imaginais la scène d'un regard extérieur. Une russe, plutôt grande, plutôt blanche, aux yeux bleus, avec une bouteille de vodka dans les mains. Un cliché. Un stéréotype. Dommage que je n'ai pas laissé ma couleur de cheveux naturel. J'aurais alors été le parfait cliché. Et, ma bouteille à la main, je me dirigeais vers un garçon, qui semblait être dans ma tranche d'âge. Seul. Je posais ma bouteille sur sa table, sans m'asseoir pour le moment. Je le regardais, avec un de mes favoris sourire en coin, en lui demandant :
« Je peux me joindre à vous ? Je n'aime pas boire seule»
Sourire charmeur, vouvoiement. Ma technique favorite pour pousser les gens à accepter. J'espérais bien qu'il accepte. Il avait des bouteilles à coté de lui. Cela ne voulait pas dire que lui aussi avait l'intention de boire, ce soir ? Nous étions peut-être dans la même situation. Autant s'amuser un peu. A deux, c'est toujours mieux. Et même sans attendre sa réponse, je commençais à tirer ma chaise, pour m'asseoir. S'il n'était pas content, tant pis pour lui, j'avais décidé de m'installer ici. |
| | | | Sujet: Re: Un soir au bar [PV Agata] Sam 1 Sep - 0:08 | |
| Je regardais la jeune fille en silence avant de me lever et tirer le siège à côté de moi, elle était belle et mignonne, une jeune fille qui s’avait bien s’habiller et cela me faisait chaud au cœur de voir quelqu’un qui s’habillait bien de belles formes et une robe qui allait bien avec sa peau et sa façon d’être je ne pouvais que lui sourire, elle qui s’habillait avec classe, ce qui nous faisait au final tous les deux sortir du lots, lui avec son costume trois pièces et la jeune femme avec cette robe séduisante mais pas vulgaire au contraire, il trouvait que cela faisait raffiné sur la jeune femme. Il avait un petit sourire et s’installait de nouveau à table avec un sourire.
Il allait avoir un peu de fun et d’amusement ce que Kuri voulait comme d’habitude, mais il semblait que cette fois ci le destin est choisi de lui imposer sa propre volonté de lui faire bien sentir. Il se sentait en position de faiblesse par rapport à la jeune femme. Il n’avait pas le dessus, il n’avait pas la main et le contrôle de la situation et cela le troublait vraiment, il était un meneur né, pas un suiveur, au contraire il était un leader né et se devait d’agir comme ça. Enfin pour l’instant il était à côté d’une créature qui avait les cheveux roses, une couleur étrange et pas naturelle bien sûr, mais qui était basée sur une couleur claire de cheveux, probablement une européenne comme lui, ou bien un pays où la plupart des gens avaient les cheveux d’une couleur claire, ce qui leur fait un point commun tous les deux. Ils étaient en partie des étrangers qui étaient venus ici pour trouver quelque chose qu’il n’avait pas trouvé au final mais dont l’homme voulait trouver ici et ce soir. Il la détalait encore un peu avant de faire signe au barman avec satisfaction
« Tu peux me mettre un whisky et pour la jeune femme à côté de moi, ce qu’elle veut, je paye ce soir. Au fait j’ai oublié de me présenter, ce qui est la moindre des choses quand une femme comme vous viens me voir à table. Kuri enchanté, et vous êtes ? »
L’argent, il détestait cela mais pourtant il ne pouvait pas s’empêcher de faire en sorte de le montrer et de prendre son pied à le dépenser comme s’il se débarrassait d’une corruption qui lui tenait dans la main comme de la poix noire et sombre fixée sur lui et le détruisant au fur et à mesure qu’il essayait de s’échapper de ce monde et de ce poumon qui fonctionnait comme ça avec des billets et toujours plus de billets, le monde était malade, ce n’était pas un constat, c’était la réalité, une réalité qui le dérangeait de moins en moins. Peut-être parce qu’il vivait du coté où l’inégalité le dérangeait de moins en moins. Il ne savait pas vraiment mais il le pensait. Apres c’était naturel, il n’allait pas vraiment se plaindre que la société actuelle fonctionnait sur la base des pots de vins puisqu’il en profitait librement, il avait réussi à faire qu’un parc reste ouvert toute une nuit sans une raison valable, sinon quelques yens qui étaient salutaires pour les fonctionnaires, en même temps, quand vous êtes payés avec un lance pierre, et que quelqu’un vous propose une paye confortable pour juste fermé les yeux pendant quelques secondes vous n’allez pas dire non ?
C’était là que le bat blessait, il aurait fallu faire plein de choses pour limiter la corruption car il détestait l’admettre mais la plupart des gens acceptait les pots de vins avec une bonne raison qui pouvait largement se justifier devant les bonnes personnes avec un bon motif, il fallait juste tomber sur un juge ou un policier qui avait déjà eu un petit soucis d’argent dans le passé et cela passait comme une lettre à la poste dans le meilleur des mondes possibles et qui allait vraiment se plaindre tant qu’il n’y avait pas d’incident ?
Il soufflait reniflant l’air avec un petit sourire, il sentait que le whisky était en train d’arriver, il aimait cette odeur ambrée qui lui remontait le moral, l’alcool était un remède local qui pouvait réchauffer le cœur de n’importe qui et faire oublier ses soucis à n’importe quelle personne qui en buvait voir en abusait même pour se croire plus forte. Lui il savait qu’il allait être bourré que dans quelques verres de ce doux breuvage. Il regardait la jeune fille qui était proche de lui, en se disant qu’il pourrait surement former un bon couple enfin, si elle était célibataire et qu’il voulait bien se ranger, ce qui faisait deux paramètres qui n’étaient pas compatibles ou bien, avec un tout petit taux, il ne le sentait pas. En fait, il avait peur aussi de se ranger, il savait que cela signifiait renoncer à ces ailles mais il voulait bien le faire s’il trouvait la bonne personne. Il souriait avant de regarder la jeune fille, un doute venant de naitre dans son esprit. Et s’il se faisait des films et que la jeune femme n’était pas seule ?
« Au fait, qu’est-ce que vous faîtes à trainer dans des coins comme celui un tel jour ? Vous attendez quelqu’un ? Ou bien que faites-vous ici ? A part boire bien sûr »
Avant de continuer son jeu, il souriait et regardait le fond de son verre en silence, en fonction de la réponse il allait la laisser tranquille ou pas.
|
| | | | Sujet: Re: Un soir au bar [PV Agata] Dim 2 Sep - 23:55 | |
| Nous étions tous les deux habillés d'une manière que l'on pourrait qualifier de classe. Il était vêtu de blanc, la couleur de la pureté, et de l'innocence, bien que je n'imaginais pas ce garçon aussi innocent que cela. Déjà parce qu'il buvait. Et moi, j'étais vêtue d'une couleur sombre. Un contraste parfait. Un cadre parfait, même. Car le bar était lui aussi beau. Ce n'était pas comme si nous nous étions habillés pour aller dans bar ma fréquenté. Mais que le cadre soit parfait ne suffisait pas. Il fallait encore que ce jeune homme me laisse une place à sa table. J'aurais été vexé, s'il me l'avait refusé. Mais ce ne fut pas le cas, et je lui fis donc un grand sourire de remerciement. J'étais désormais assise, et pouvais me permettre de le détailler avec un certain plaisir. Il ne semblait pas japonais. Il me suffisait de regarder ses yeux pour m'en rendre compte. Bleus, tellement bleus. Mais pas juste bleus. Beaux aussi. En deux jours depuis mon arrivée, je n'avais adressé la parole qu'à des personnes non japonaises. Deux personnes, deux jours, deux origines différentes. Cela me changeait, j'avais l'habitude de ne voir que des japonais, depuis un an. Matsumaya m'apporterait des surprises. De la nouveauté. J'avais conscience que ce n'était pas poli de fixer aussi intensément quelqu'un. Mais ce n'était pas un regard scrutateur, qui jugeait. Plus admiratif. Mais je cessais tout de même de le regarder, pour poser mon regard autre part. Pas pour longtemps, car comme il m'adressait la parole, il me fallut bien le regarder à nouveau. Je lançais un regard au barman.
« Vodka, s'il vous plaît, dis-je avant de retourner mon regard vers mon interlocuteur. Agata. Ravie de vous rencontrer. »
Vodka, parce que c'était mon alcool préféré. Parce que c'était l'alcool le plus bu dans mon pays. C'était l'alcool avec lequel j'avais débuté, dans les fêtes, dans les bars. Tous les bons souvenirs que j'avais avec la vodka. J'en parle toujours comme d'une bonne amie. Les shooteurs bu avec mes amis. Les soirées avec une bouteille à la main, en dansant sur le bar, des concours de « qui boit le plus ». Mais aussi des souvenirs plus dérangeant. Comme les lendemains difficile. Les trous de mémoire, en me réveillant à coté de je ne sais qui, je ne sais où, et aussi les soirées où je me retrouvais dans les toilettes après avoir trop bu. Charmant. Mais ce temps là été passé. Je tenais trop bien l'alcool, pour en arriver à ce point. En un an et demi de pratique, j'avais réussi à tenir mieux l'alcool que mes aînés. Peut-être que ce ne devrait pas être une fierté. Mais je n'en avais rien à faire, d'être une fille qu'on pouvait tenir pour dépravée et corrompue. Tout dans la vie n'est qu'un jeu, et l'opinion que l'on peut avoir de moi ne m'importe que peu. C'est ce que je me dis, alors que j'ai toujours fais depuis mes premières années de collège le maximum pour être aimée des autres. Et c'était encore une fois ce que j'étais en train d'essayer de faire. Ce garçon, je ne l'abordais pas par pur plaisir. J'avais en tête un but, qu'il m'apprécie. Et il ne me semblait pas réticent à passer une bonne soirée en ma compagnie, au contraire. Il me payait même une tournée. Je lui aurais bien dit que ce n'était pas la peine, que je pouvais bien payer. Mais ce soir, j'allais jouer la vraie fille. Celle qui est élégante, et qui se laisse payer ses verres. Même si, après avoir bu, cette fille ne pourrait plus exister. Après avoir bu, ce serait sûrement une autre Agata, plus amusante. Plus ouverte. Plus elle même. Saoule, en clair. L'alcool, un bienfait, ou un méfait ? Pour moi, c'était un bienfait. Il y en a qui ca ne réussi pas, je ne faisais pas parti de cette catégorie de personne. J'étais consciente qu'aller au bar aussi souvent que je le faisais n'était pas bien. Mais je veux vivre ma vie comme bon me semble. Avoir une jeunesse remplie de souvenirs, à raconter un jour à des jeunes. « Quand j'étais plus jeune, je me biturais à la vodka très souvent ! ». Mais je leur omettrai que je faisais des choses qui tenaient des mauvaises mœurs, après.
« Je suis nouvelle, ici et je ne connais presque personne. J'ai décidé de venir pour sortir un peu, et de profiter. Il faut bien s'amuser, un petit peu. Et vous ? Vous attendiez que n'importe quelle femme s'assoie à votre table, ou vous attendiez quelqu'un ? »
J'utilisais mon sourire charmeur, en apportant mon verre à mes lèvres. Ce liquide transparent, si semblable à de l'eau. Et si bon. Pour certain, fort. Pas pour moi. Je le buvais comme si je buvais un coca. Je reposais mon verre, après avoir pris pour l'instant une petite gorgée. Je ne voulais pas passer pour une alcoolique ou une gloutonne. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas assise au bar, habillée de cette façon, avec un homme lui aussi bien habillé. Je devais rapprendre à faire ce sourire charmeur, sensuel, mais rester tout de même sur une certaine réserve. Je devais tout faire de la manière la plus distinguée possible, tant que j'étais en état de le faire. Même boire, et poser mon verre sur la table étaient des choses que je calculais. J'aimais faire cela. C'était un jeu. Comme un jeu de rôle. Chaque jour différente. Un jour bruyante, presque rustre, sans manière, l'autre calme, douce et posé, et d'autre élégante, chic, avec une classe particulière, et même une pointe hautaine. Mais là, j'essayais de ne pas me montrer hautaine. J'avais envie de m'amuser, pas de rabaisser quelqu'un. Surtout quelqu'un qui me semblait sympathique, comme lui.
« Vous n'êtes pas d'ici, vous non plus ? A vrai dire, vous ne me semblez pas japonais. »
Pourtant, il parlait avec un parfait japonais. Peut-être d'origine différente, mais japonais tout de même. Cela ne voulait pas forcément dire quelque chose, l'accent. Il suffit de m'écouter. Un accent parfait, des origines si différente. C'était grâce à mes parents adoptifs, qui m'avaient appris depuis le berceau le japonais. Joli langue certes, mais le préférais le russe. C'était en même temps ce qui coulait dans mon sang. Quoi de plus normal d'aimer la langue du peuple qui vous a « crée ». |
| | | | Sujet: Re: Un soir au bar [PV Agata] | |
| |
| | | | Un soir au bar [PV Agata] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |