Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]

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MessageSujet: Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]   Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki] Icon_minitimeMer 7 Nov - 22:33


"La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité."
Maki Saitô ☂ Cassiopea Zaccaron


« Ah p***** pourquoi ça existe les petits orteils ! » pestais-je dans ma langue natale alors que je venais de me prendre le petit orteil droit dans l’angle de mon bureau.

Je frappais un bon coup de poing sur mon bureau avant de me diriger en boitant jusqu’à mon armoire. Je l’ouvris et regarda les tonnes de fringues que j’entassais tant bien que mal à l’intérieur. Il y en avait dans tous les coins, de tous les couleurs et pour tous les goûts. Des affaires excentriques, comme moi ! Ne sachant pas quoi mettre alors que contrairement au reste de la semaine il semblait faire bon et beau dehors.
Je soupirais en pensant :

*Je ne sais pas pourquoi que ça va être une journée pourrie aujourd’hui… En plus j’ai pas envie d’y aller. Et il y a les notes de contrôle qui vont tomber en plus…. Roooooh j’suis sûre que je me suis foirée !*

Farfouillant dans tous les coins, ma penderie commençait plus à ressembler à Tchernobyl qu’à une armoire. Et comme toute bonne fashionista qui se respecte, je ne trouvais pas ce que je voulais alors que j’avais déjà retourné plus de la moitié de ma penderie. J’abusais fortement comme me l’aurait gentiment fait remarquer mon père et Rin n’aurait pas manqué de me dire que j’avais de quoi habiller tout un régiment. Bref, il fallait que je continue à chercher alors que l’heure continuait de défiler. Au pire j’arriverai en retard et puis voilà !
Mais enfin, comme par miracle, je remis la main sur un pantalon simili-cuir slim. Tout heureuse, je pus rapidement choisir de l’associer à une blouse beige légèrement transparente et à des Boots à plateformes beige recouvertes de dentelle noire. Satisfaite, je pris mes affaires avant de me diriger vers les douches. J’y pris une douche rapide, m’habilla, revint dans la chambre pour me sécher les cheveux que laissais détacher avant de me maquiller, mettant mon rouge à lèvre carmin habituel et me fit rapidement des traits d’eyeliner façon œil de biche.
Prenant mon sac en cuir, j’y fourrais toutes mes affaires et sortit de la chambre avant de me diriger vers la salle de cours. Pas motivée, je marchais lentement à l’extérieur alors que je voyais les autres se presser pour arriver en cours.

Résultat de cette non-motivation : une heure de colle, non pas pour le retard mais pour l’engueulade que j’eus avec la prof d’histoire.
Bref, la journée commençait mal mais bon, je n’avais pas vraiment le choix et j’allais devoir subir ça toute la journée. Regardant comme d’habitude par la fenêtre, je ne suivis pas grand-chose du cours, me contentant de recopier ce que mon voisin de droite semblait écrire. Puis ce fut enfin l’heure de la pause déjeuner. Je remballais toutes mes affaires avant de descendre en direction du self. Je pris un assortiment de sushis et sashimis ainsi que du riz, une soupe et un « melon pain » avant de me diriger vers une table près de l’immense baie vitrée de la salle. Je pris une table pour deux, posant mon plateau avant de m’asseoir et de dégainer mon portable pour prévenir Rin.

*Si tu me cherches je suis près de la baie vitrée mon cœur.
Bisous, je t’aime*


Je m’étirais légèrement et commença ma soupe quand Rin arriva à la table. Et comme d’habitude, je passais pour une grosse morfale vu le peu de choses qu’il avait pris. Je soupirais intérieurement, n’énervant pas de manger autant et il m’embrassa avant de se mettre en face moi. Puis nous commençâmes à discuter du tout et de rien. Je lui racontais, plutôt peu fière, le pourquoi de mon heure de colle ce qui le fit bien rire. Comme d’habitude. J’étais vraiment trop « grande gueule », il fallait que je commence à apprendre à me la fermer un peu… Mais bon, c’était pas demain la veille que je m’y résoudrais.
Puis, nous mangeâmes tranquillement, nos anciennes craintes personnelles ayant largement diminuées, notre couple étant redevenu bien plus fort et solide.

« Ciao belissima ragazza ! » me dit-il avant de m’embrasser une dernière fois.

« A plus tard mon amour ! » lui répondis-je en souriant avant qu’il ne s’éloigne de son côté et moi du mien.

Je retournais en cours et là, pour ne pas arrêter une si mauvaise journée, plusieurs profs se mirent à nous rendre nos notes. Et là, le désastre total : 6/20 en histoire ; 4/20 en littérature et 2.5/20 en philosophie.
Dépitée, je laissais ma tête s’écraser contre mon bureau. Mais pourquoi j’étais si mauvaise tout à coup. Bon ok je n'avais absolument pas révisé, mais bon… Pourvu que mon père ne regarde pas mon bulletin. Quoi que d’un côté il ne les regarde qu’une fois tous les mille ans.
La sonnerie retentit et je sortis des cours, passablement énervée de m’être pris une telle taulée dans la figure.

Marchant j’allumais une cigarette pour me détendre. Je la fumais rapidement, mon stress l’emportant sur tout ce qu’il pouvait me rester de calme. Puis écrasant le mégot dans la poubelle, j’entrais dans le bâtiment des dortoirs.
Pourvu que je sois seule pour pouvoir jouer un peu, ça me ferait le plus grand bien. Je pris ma clé que j’enfonçais dans la serrure avant de remarquer que la porte était déjà ouverte.

*Et m**** y’a quelqu’un…* pensais-je

J’entrais dans la pièce et là, ma haine remonta en flèche. ELLE ! Maki Saitô était là, assise à son bureau à faire je ne sais quoi. Ma main serra avec force la poignée alors que je tentais de rester le plus neutre possible.
C’était bien la dernière personne que je voulais aujourd’hui, mais j’aurai du m’en douter vu la journée pourrie que je passais. Mais alors de là à la voir elle… Non là c’était trop, j’allais pas pouvoir être gentille, ou du moins indifférente longtemps. Elle et son petit air discret m’insupportaient au plus haut point. Comment pouvait-elle être une simple amie de Rin ? Elle cachait forcément quelque chose cette petite vermine. Et je n’avais pas loupé le cadeau qu’elle lui avait fait.
Pfff, je lui en mettrais des cadeaux à la c** moi ! Non mais elle se prenait pour qui ?!

Mais restant tout simplement stoïque, je me contentais de refermer doucement la porte avant de lui lancer sans plus de sympathie :

« Bonjour… »

Je ne la portais pas dans mon cœur, ce n’était pas pour autant qu’il ne fallait pas être polie. Posant mon sac sur mon lit, je déballais mes affaires avant de poser mes copies sur mon bureau. Je me mis à chercher mes partitions pour pouvoir passer ma colère l’air de rien, mais je ne savais pas pourquoi, je sentais qu’elle n’allait pas rester muette longtemps cette idiote.
Et ma résolution de ne plus être jalouse comme pas possible ?! Oui bin ce n’était pas le jour ni même le moment. Et au diable les résolutions ! Qui les tenaient après tout ?!

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Maki Saitô

Maki Saitô
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MessageSujet: Re: Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]   Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki] Icon_minitimeJeu 8 Nov - 20:34


« La jalousie est comme un acide qui attaque d'abord le cœur du jaloux lui-même pour atteindre ensuite celui qu'il jalouse. » Ostad Elahi



Horrible, il n’y avait pas d’autres mots. Pour être honnête, j’aurai préféré continué à vivre dans une chambre seule que me retrouver dans la même qu’un couple, qui plus est mon meilleure ami avec sa copine qui ne peut pas me blairer, et qu’un mec inexistant. Super ! Non mais le casse-tête quotidien que je vis, je crois que je vais sauter par la fenêtre pour mettre fin à mes jours. Non mais cette fille, elle fait vraiment peur. Sérieux, si ses yeux pouvaient être des revolvers, c’est sûr, je serai déjà morte depuis bien longtemps … En fin non, vue la rancune qui se lit sur son visage lorsqu’elle croise le mien, je dirai qu’elle préférerait plutôt me torturer et me voir mourir très lentement. Une souffrance presque insoutenable qu’aucun Homme ne pourrait supporter, voilà ce qui la réjouirait. Pourtant, je ne vois vraiment pas ce que j’ai pu lui faire, à cette fille. Lorsque nous nous étions rencontrés pour la première fois, à peine avais-je eu le temps de la saluer qu’elle m’avait déjà adressé le genre d’expression faciale « Casses toi de mes plantes bandes ou je te démolie » bien qu’elle m’ait salué en retour sans un mot de plus. Son ton voulait en dire long … Long sur le nouveau trimestre qui m’attendait.

Je n’étais pas du genre à juger avant de connaître, surtout vu tous les préjugés auxquels je dois faire face pour prouver aux autres que je ne suis pas qu’une fille superficielle et écervelée juste parce que je suis pompom girl. Alors quoi, ce n’est pas comme si je n’étais pas habituée à ce que l’on me colle une étiquette sur le front avec le mot « salope » ou « conne » mais cette fois-ci, ce n’était pas la même chose … Pourquoi ? Parce que cela ressemblait étrangement à du déjà vu … Et ce sentiment de répétition du passé, passé que j’essaye sans cesse d’oublier, est vraiment désagréable voir insoutenable. L’imagine de Rin ce jour-là, jour de notre rencontre, me hante parfois encore la nuit, ses yeux rivés sur le vide … Comme s’il était prêt à sauter d’une minute à l’autre. Dans mes cauchemars les plus noirs, je le vois très nettement s’enfoncer de ce gouffre géant mais j’ai beau crier, je suis impuissante face à son désespoir. Je n’ai jamais pu reparler de ce moment-là avec lui et ce pourquoi il était dans cet état là et je ne crois pas vouloir en reparler alors entre une personne que j’apprécie se détruit intérieurement et une autre qui me déteste, je ne sais vraiment plus où est ma place. Bien entendu, depuis notre cohabitation, j’ai pris tant bien que mal mes distances avec lui pour ne pas créer une guerre mondiale mais cette situation me blesse vraiment, bien que j’essaye de le cacher en affichant toujours une expression enjouée. C’est plus dur qu’il n’y parait d’ignorer quelqu’un qui semble vous détester alors que cette même personne ne s’est même pas pris la peine de vous connaître.

À force, je crains avoir été contaminée car sans même le vouloir, je me suis mise à éprouver également ce sentiment d’agacement dès qu’elle entre dans la même pièce que moi. Certainement parce qu’avec elle, je ne peux pas être moi. Il est rare qu’une personne arrive à m’ébranler autant émotionnellement au point de m’énerver. Eh oui, il en faut vraiment beaucoup … Pour dire quoi. Mais le must du must qui me tape sur les nerfs c’est que mon chère Rin ait choisi une fille jalouse. Jalouse quoi … le défaut le plus moche au monde, à mes yeux. Ce sentiment ravageur peut faire perdre la raison et je sais de quoi je parle, j’en ai déjà été victime. Après, je me dis tout n’est pas de leur faute car si j’avais vraiment voulu me battre pour conserver mes amis, j’aurai pu me battre et tout faire pour rester à leurs côtés mais au lieu de ça, j’ai fui … J’ai laissé tomber mes propres amis … Quel genre d’amie pouvais-je bien être ?Pitoyable. Minable. Faible … Et pour cette raison, j’ai décidé de ne pas abandonner encore une fois. J’ai déjà assez regretté mes choix pour encore en rajouter. Je ne fuirai plus.

Le 08 novembre 2012, 06 : 00

Je n’ai pas perdu mes mauvaises habitudes, je me lève toujours la première pour ensuite libérer la salle de bain et ainsi de ne pas gêner les autres à leur réveil. D’accord, pour certains je suis trop gentille, pour d’autres je suis une pigeonne mais ce que je fais ne regarde que moi, non ? Sans un bruit, je me levais sur la pointe des pieds, empoignais mes habits que j’avais déjà préparé la veille avant d’aller m’enfermer dans la salle de bain. Comme d’hab’, j’allumais la lumière, logique entre nous, et j’avais opté aujourd’hui pour un simple pull gris assez long avec un legging noir et des chaussures à talons noire. Bon passons maintenant au maquillage : un simple coup de mascara et d’eyeliner et c’est parti pour un coup de brosse dans la frange le reste était censé faire effet « ébouriffé » pour ne pas dire que j’avais aucune envie de me battre avec le peigne pour démêler les boucles. Mieux vaut ne pas s’aventurer là-dedans sous peine de perdre la moitié de la chevelure … Finalement, je quittais la chambre en prenant soin de ne pas oublier ma veste en cuir, ma grosse écharpe rose très pâle et mon sac de cours.

Le reste de ma journée se passa sans encombre, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de parler avec mes camarades mais je me dis que je redoublerai d’efforts demain pour ainsi mieux m’intégrer dans la classe. Généralement après les cours, je rentrais directement dans la chambre car je savais que personne ne venait avant le soir mais je fis aujourd’hui un détour par le bureau d’administratif. Pour quoi faire ? Pour demander s’il était possible de changer de chambre … Cela faisait à peine quelques jours mais autant demander maintenant, j’aurai plus de chance que ce soit accepté et à ma grande surprise, il était peut-être possible que je puisse en changer mais avant de m’attribuer une nouvelle chambre sur un coup de tête, je devais remplir un formulaire en expliquant mes raisons. Je sais que je mettais dis que je n’abandonnerai pas mais qui a dit que changer de chambre à coucher signifiait laisser tomber ? Si le fait que ma présence ou plutôt mon absence soit bénéfique pour tout le monde, alors je le ferai. Je n’en avais encore parlé à personne mais je n’en avais aucune intention ! Je pris donc la paperasse puis retournais dans les dortoirs pour les remplir le plus rapidement possible. Cependant, à peine m’installais-je que j’entendis du bruit en direction de la serrure. Et comme je m’y attendais, je croisais le regard de Cassiopea qui s’assombrit à ma vue. Pour une fois, j’avais l’impression que sa mauvaise humeur, qui était devenue habituelle vue que je n’ai encore vu que dans cet état d’esprit, ce n’était pas que de ma faute. Après, peut-être n’est-ce qu’une impression.

Franchement, je me faisais pitié à penser comme ça. Finalement, c’est elle qui m’adressa la parole la première mais ce fut plus par « obligation » que par sympathie :

- Salut …, me lança-elle.

Je me retournais lentement et lui répondis le plus simplement possible, affichant un petit sourire pour ne pas être désagréable :

- Salut ! M’exclamais-je.

Bon d’accord, la tension était palpable mais mon but n’était pas d’être hypocrite, bien que souvent mes gestes soient mal interprétés … Etait-ce le cas actuellement ? Je n’en avais aucune idée mais ce n’est pas comme si elle avait attendu que je lui réponde. Je me retournais donc sur les papiers fournis et remplis l’entête avec le nom, le prénom et la classe mais il faisait vraiment lourd. Genre ce n’était pas vraiment de la faute de l’air dans la pièce mais je me levais pour aller ouvrir la fenêtre en battant mais à peine l’ai-je ouverte que le vent fit envoler ma feuille du bureau. Et bien sûr, où a-t-elle atterrit ? Juste à côté du lit de ma tendre coloc’. Inutile de préciser que je me sentais maintenant bien conne surtout qu’il y avait bien inscrit en gros « Changement de chambre ». Bon, je devais me résilier … Je n’étais pas douée pour garder un secret. Niveau discrétion, il y avait mieux.

Exaspérant. Même le destin se ligua contre moi … Je laissais échapper un soupire, un peu comme pour prendre son courage et aller la rejoindre. Il était tout à fait normal que je n’aille pas la chercher moi-même, je ne voudrais pas m’approcher de trop près de ses affaires alors je préférais la rejoindre mais attendre qu’elle me rende la feuille en main propre. Je remarquais bien qu’elle était obligée de lire les premiers mots qui était en grand et en gras … Histoire que ça saute bien aux yeux. Et il faut dire que ça marchais plutôt bien. Au stade où on était, comment allait-elle le prendre ? Ça devait certainement la soulager et pour Rin, elle n’aurait qu’à aller lui dire tandis que je finirai de boucler mes valises.

Je n’étais pas très à l’aise, comme à chaque fois que je devais m’adresser à elle mais je préférais la quitter en bon terme … Si on peut appeler ça du bon terme.

- Je … Je ne l’ai encore dit à personne mais j’espère que désormais tu te sentiras mieux ici sans une personne que tu considères comme une rivale. Non pas que je me vois comme telle, je n’ai jamais voulu t’énerver et si je l’ai fait … Je te demande de m’excuser, je veillerai à ce que cela n’arrive plus. Je pensais qu’on pourrait peut-être bien s’entendre comme nous avons un point commun : nous apprécions toutes les deux Rin à notre façon mais … ça n’a pas marché comme j’aurai aimé. Tu sais que c’est vraiment très difficile pour moi de parler avec moi ? Finissais-je par avouer en affichant un petit sourire plus mal à l’aise qu’autre chose

Je me détestais pour ne pas réussir à ne pas bégayer mais ce moment, je l’avais vraiment redouté … Je me faisais moi-même pitié à ressembler à une pauvre gamine incapable de s’exprimer correctement. Après tout, cela ne m’étonnais pas que peu de personne m’apprécie avec un tel comportement. Passons, j’allais enfin servir à quelque chose en la libérant de ce poids de devoir me voir régulièrement.
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MessageSujet: Re: Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]   Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki] Icon_minitimeVen 9 Nov - 20:07


"Se fier aux apparences, c'est mettre sa vie en péril. Ne pas s'y fier, c'est signer son arrêt de mort."
Maki Saitô ☂ Cassiopea Zaccaron


Et voilà comment on appelle se manger en beauté. Si mon père apprenait que j’avais es notes aussi nulles j’étais foutue et obligée de rentrer en Italie sur le champ. Intérieurement très vexée, je ne laissais pourtant rien paraitre, les meilleurs de la classe se vantant devant tous qu’ils étaient les meilleurs. Ne m’en préoccupant guère, je sortis à la sonnerie, me rappelant par la même occasion que j’avais aussi eue une heure de colle ce matin. Me désespérant intérieurement, je sortis du bâtiment profitant de la fin des cours pour me griller une cigarette histoire de détendre mes nerfs qui étaient plus que tendus. Encore une petite étincelle et je crois que je partais en vrille sur le champ. Fumant à une vitesse grand V ma clope, elle fut rapidement consumée mais ce ne fut pas pour autant que j’en fus détendue.

Regardant le bâtiment des doroirs, je décidais de monter dans ma chambre jouer un peu de musique pour passer mes nerfs sur des partitions plutôt que sur des personnes vivantes. Après tout, il ne manquait plus que l’on m’arrête en train de bastonner quelqu’un et là c’était la fin.
Montant les escaliers qui menaient à ma chambre, seul le bruit des talons résonnaient dans les couloirs. Personne. La plupart de gens étaient certainement sorti s’amuser un peu ou bien étaient déjà en train de potasser leurs devoirs. Sauf que pour moi, c’était tout bonnement impossible. Je n pouvais pas me détendre comme si de rien n’était à alors que je venais de me viander comme une moins que rien dans des matières où, d’habitude, j’excellais.
Mettant la clé dans la serrure, je constatais qu’elle était déjà ouverte. Donc il y avait quelqu’un. Ouvrant la porte, je fus désagréablement surprise de voir l’ami de Rin, Maki, assise à son bureau. Elle me regarda du coin de l’œil alors que mes nerfs ne tenaient plus qu’à un fil déjà bien endommagé. Le regard noir, je refermais la porte derrière moi, me contenant de lui lancer :

« Salut… »

Elle me répondit aussitôt, d’une voix visiblement bien plus enjouée que la mienne :

« Salut ! »

Mais qu’est-ce que j’avais fait au monde pour me retrouver avec une débile mentale pareille. Pourquoi fallait-il qu’elle fasse la fille gentille et tout sourire alors que je tirais la gueule ? Ce n’était quand même pas compliqué de comprendre que je ne voulais pas qu’on m’emmerde. Mais apparemment, ça devait lui passer par-dessus de la tête. Posant mon sac près de mon bureau, je sortis mes feuilles, comprenant bien que jouer de la musique avec elle à côté ça allait être compliqué.
Malgré tout, je ne me résignais pas de pouvoir être un peu dans mon monde pour passer mes nerfs. Mais j’avais comme la sale impression que c’est elle qui allait déguster, et pas qu’un peu d’ailleurs.

Cette dernière se leva pour aller ouvrir la fenêtre pour je ne sais quelle raison et c’est alors que toutes les feuilles de son bureau s’envolèrent alors que je retins les miennes d’un geste vif. Ces feuilles atterrirent à mes pieds. Je baissais le regard et vis à mon plus grand étonnement une feuille où il était inscrit en gros et en gras « Changement de chambre ». Je failli exploser e rire en voyant ça, me doutant bien des raisons de son départ précipité après si peu de temps en colocation avec elle. Alors voyez-vous ça ? Mademoiselle ne supportait pas de vivre ans la même chambre que Rin et moi, ou alors était-ce simplement à cause du mépris que je lui portais depuis le début à cause de ma jalousie dévorante.

Alors que j’allais me baisser pour ramasser les feuilles, elle se mit à me dire d’une voix mal-assurée :

« Je … Je ne l’ai encore dit à personne mais j’espère que désormais tu te sentiras mieux ici sans une personne que tu considères comme une rivale. Non pas que je me vois comme telle, je n’ai jamais voulu t’énerver et si je l’ai fait … Je te demande de m’excuser, je veillerai à ce que cela n’arrive plus. Je pensais qu’on pourrait peut-être bien s’entendre comme nous avons un point commun : nous apprécions toutes les deux Rin à notre façon mais … ça n’a pas marché comme j’aurai aimé. Tu sais que c’est vraiment très difficile pour moi de parler avec moi ? »

Une rivale ? Non mais elle croyait vraiment ça ? Comme quoi certaines femmes se pensent bien au-dessus de l’estime que j’ai pour elle. Une rivale certainement pas car je savais très bien que Rin m’aimait. Masi un parasite, ça oui elle l’était !
Ramassant cette fois les feuilles, je m’asseyais sur ma chaise, ne lui ayant même pas adressé le moindre regard avant de me tourner vers elle, confortablement installée, un sourire presque hautain sur les lèvres.

« Parce que tu crois que tu es une rivale ? Non mais ne rêve pas chérie, les filles comme toi ne me font pas peur. Déjà tu n’as aucune assurance, alors je ne vois pas en quoi tu ferais le poids face à moi. Et tu veux que je t’excuse ? Alors que tu n’as même pas le courage de venir ouvrir ta grande bouche quand on te demande ton avis ?
Et ne me dis pas que j’ai tord je suis sûre que j’ai raison. »


Mon regard était profondément ancré dans le sien alors que je me levais pour m’avancer de quelques pas pour me mettre en face et près de celle qui n’était pas plus rassurée qu’un hérisson au milieu d’une route.
Plaquant les feuilles contre la jeune femme, je continuais mon discours, ma voix restant froide mais pas pour autant sans détermination.

« Écoute moi bien ma jolie Maki, si tu veux que je daigne te considérer un peu plus va falloir me montrer ce que tu as dans le ventre. Alors soit tu es une vraie amie pour Rin, soit tu n’es qu’une groupie qui en veux à ses beaux yeux. Dans le premier cas je serai ravie de te voir t’amuser et rigoler avec Rin, dans le deuxième je te démolis sur place. C’est bien compris ? » »

Je repris les papiers, reculant d’un pas pour les déchirer en mille morceaux. C’était le moment de vérité. Soit je pouvais lui faire confiance et dans ce cas, je ferai tout pour calmer ma jalousie comme je l’avais fait pour Naomi, soit elle échouait et je faisais d’elle mon prochain repas.
Balançant le morceau à la poubelle, je me remis face à elle, croisant mes bras sous ma poitrine, alors que je le regardais avec défiance :

« Alors vas-y ! Montre-moi que tu es capable de te défendre ! Montre-moi que tu n’es pas une pimbêche écervelée comme semble le penser tout ce lycée ! Prouve-moi que tu mérites d’être l’amie de Rin et que tu es prête à tout pour le garder comme ami depuis que vous vous êtes retrouvés !
Montre qui est la vraie Maki, pas celle qui est gentille avec tout le monde et qui semble bête comme ces pieds ! Non dis-moi qui se cache vraiment en toi ?! Une moins que rien ou une combattante ? »


Ne bougeant pas, je la fixais, bine prête à l’enfoncer jusqu’à temps qu’elle réponde.

« Alors Maki ?! On est même fichue de répondre à la femme qui te pourrit la vie depuis que tu as changé de chambre ? Es-tu si faible que ça ? »

Je souriais faussement, bien plus qu'avant alors que je commençais à comprendre que le jeu risquait de mal tourné pour elle.

*Elle est bonne pour la casse si elle continue !* pensais-je

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MessageSujet: Re: Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]   Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki] Icon_minitimeSam 10 Nov - 0:21


« L'amitié est la similitude des âmes. »



Mes yeux rivés sur elle, comme je m’y attendais, elle m’ignora dans un premier temps, prenant tout son temps pour s’installer sans me regarder. Elle voulait me faire comprendre que j’étais inexistante, soit mais elle serait gentille de me rendre mes feuilles. Ce n’est pas comme si j’avais que ça à faire. J’avais du mal à communiquer avec les autres, mis à part avec Rin car c’est l’un des seul qui m’ait connu avant l’incident qui m’a rendu solitaire mais ce n’est pas une raison de profiter de mon point faible pour m’écraser. Elle croyait que je n’avais pas de fierté ou quoi ? C’est ça quand on essaye d’être sympa avec celle qui nous prend de haut … Si seulement j’avais plus de répondant mais elle, apparemment, n’étais pas en manque vu la manière doit elle me toisait depuis quelques secondes, affichant ce sourire hautain comme si elle est sûre d’être bien meilleure que moi.

- Parce que tu crois que tu es une rivale ? Non mais ne rêve pas chérie, les filles comme toi ne me font pas peur. Déjà tu n’as aucune assurance, alors je ne vois pas en quoi tu ferais le poids face à moi. Et tu veux que je t’excuse ? Alors que tu n’as même pas le courage de venir ouvrir ta grande bouche quand on te demande ton avis ? Et ne me dis pas que j’ai tord je suis sûre que j’ai raison, finit-elle par ajouter.

Elle semblait vraiment confiante. Trop confiante. Comment peut-elle seulement me cataloguer aussi vite en disant « les filles comme toi » ? Elle ne sait rien de moi, rien et pourtant elle veut se donner le droit de juger les autres et de s’autoproclamer supérieure. Sans hésiter, elle plongea son regard dans le mien tout en se levant pour se rapprocher de moi. Telle un fauve qui s’avance sur sa proie, elle a tendance à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je la laissais faire. Comment pouvais-je rester aussi impassible face à tant de haine ? Tout simplement parce que ça ne me dérangeais pas, du moins pour le moment. Si le fait d’écraser les autres pouvait lui permettre de se sentir mieux, pourquoi pas. Moi, tout ce que je voulais, c’était qu’elle me rende mes affaires et c’est ce qu’elle fit tout en poursuivant son discours.

- Écoute moi bien ma jolie Maki, si tu veux que je daigne te considérer un peu plus va falloir me montrer ce que tu as dans le ventre. Alors soit tu es une vraie amie pour Rin, soit tu n’es qu’une groupie qui en veux à ses beaux yeux. Dans le premier cas je serai ravie de te voir t’amuser et rigoler avec Rin, dans le deuxième je te démolis sur place. C’est bien compris ? Me questionna-t-elle comme si elle attendait une réponse affirmative de ma part.

Jolie ? Tiens, c’était nouveau ça ! Mais qui dit que je voulais qu’elle me considère un peu plus ? Je ne voulais pas paraître grossière mais je ne lui ai jamais parlé de ça. Elle pouvait me comparait un déchet, ce qu’elle faisait déjà depuis bien longtemps, comment veut-elle que cela m’atteigne ? Ce n’est pas comme si je l’appréciais déjà et que je ne voudrais pas qu’elle me déteste … Bien que je ne pouvais pas entièrement la blâmer ou la détester de tenir un tel comportement envers moi. En fait, je me dis qu’elle doit tenir Rin mais à sa façon et que c’est sa manière de le protéger. Après tout, je ne savais pas ce que c’est que d’avoir un copain et je n’ai encore jamais ressenti ce sentiment que l’on appelle « amour » mais apparemment, malgré tous les mauvais côtés que cela peut entraîner tels que la jalousie, la rancœur, l’obsession et même la paranoïa pour certains, cela devait en valoir le coup sinon il n’y aurait pas autant de couple.

Pour le moment, revenons au présent avec Cassiopea qui exprimait ce qu’elle ressentait pour moi. Ça devait vraiment lui faire du bien de se libérer même si pour le moment je n’étais qu’un défouloir pour elle et que je prenais plein la gueule. Me démolir avait-elle dit plus tôt ? Et en plus, elle me demanda si j’avais bien compris. Désolé … Mais je ne pus m’empêcher de sourire à ces mots mais je crains qu’elle l’ait encore mal pris. D’accord, n’importe qui à sa place penserait que je me fou de sa tronche mais pas du tout, je repris donc mon sérieux bien qu’il soit trop tard. Je ne pouvais pas la prendre au sérieux, non, je ne pouvais pas. Elle me faisait vraiment trop penser au passé, à ces filles ce jour-là.

Flashback


- Amy, tu ne crois pas que tu vas trop loin en lui faisant ça ? Après tout elle ne fait rien de mal et ne sort avec aucun d’eux ! On m’a dit que ça ne l’intéressait pas de sortir avec des mecs alors je crois qu’elle a même remarqué que ces types en pincaient pour elle.

- Oui et quand elle le découvrira elle sortira avec l’un d’entre eux voir plusieurs ! Tu veux vraiment qu’ils sortent avec elle ou quoi ? Et même si ils ne sortent pas avec elle, dès qu’elle a un problème, ils accourent tous comme des chiens, ça m’énerve, sérieux ! Ça lui apprendra à ne pas savoir ce qu’elle veut celle-là ! On applique le plan et c’est tout ! Dès qu’elle ira au toilette, nous la rejoindrons comme si de rien était et on invente une histoire de pari pour qu’elle se sente trahie et ne leur adresse plus jamais la parole !

- Bon ok si cela me permet de me rapprocher d’eux … Je vais en parler aux filles tout à l’heure et toi regarde où elle se cache.

* Inutile de venir me chercher, je suis déjà là et j’ai tout entendu * pensais-je.

Ce jour-là, je n’ai pas fait exprès de me tenir près de la fenêtre et d’entendre toute leur conversation à mon sujet mais il faut croire que le destin fait bien les choses.

Fin du flashback

Bien évidemment, elles firent ce qu’elles dirent mais cela n’avait aucun effet sur moi car je savais que ce n’était qu’un tissu de mensonges et pourtant, je décidais tout de même d’éviter mes amis à partir de ce moment. Bien sûr, ce n’était pas de leur faute mais à cette époque, c’était vraiment dur de supporter ça. Non pas que j’étais réellement blessée par leurs paroles et leurs nombreux plans pour que je ne traîne plus avec les mecs les plus populaires de l’école mais j’avais eu pitié. Elles semblaient tellement les aimer, alors qu’elles ne les connaissaient pas vraiment et faisaient tout pour se faire remarquer. Elles se levaient plus tôt pour se maquiller, elles faisaient attention à ne jamais être grossières. Tout l’inverse de moi et tout ça dans le but qu’ils les remarquent. Alors oui, je trouvais que dans l’histoire, la plus pathétique c’était moi. J’avais l’attention d’amis géniaux alors que je ne faisais rien pour eux. D’autres filles méritaient plus que moi d’être aimée pour ce qu’elles faisaient alors pour qu’elles aient leur chance, je m’effaçais de la vie des garçons. Ce choix, je l’ai fait de mon propre chef sans rien leur demander alors pour eux au final j’ai dû apparaitre comme une amie ingrate ou une traitresse … Je m’en voulais mais je n’ai jamais eu l’occasion de me justifier et tant mieux car ça aurait trop difficile d’avouer que j’ai été une amie minable de ne pas avoir pu résister et rester près d’eux. En fait, peu importe le choix que je faisais, j’étais toujours mal vue. Et ce choix se réimpose à moi aujourd’hui, encore. Si je pars, je m’avoue vaincue et je serai perçue comme une fille ne tient à nouveau pas à son ami mais si je reste, je continuerai à déranger et je me sentirai toujours mal à l’aise, comme si je n’étais pas à ma place.

Finalement, inconsciemment, elle décida pour moi en reprenant les feuilles et en les déchirant devant moi. Enfin, je ne crois pas qu’elle soit si inconsciente que ça. Elle semble vraiment déterminée à me pousser à bout celle-là. Elle jeta les morceaux dans la poubelle et revint vers moi, croisant les bras sous sa poitrine tout en me lançant un regard de défi.

- Alors vas-y ! Montre-moi que tu es capable de te défendre ! Montre-moi que tu n’es pas une pimbêche écervelée comme semble le penser tout ce lycée ! Prouve-moi que tu mérites d’être l’amie de Rin et que tu es prête à tout pour le garder comme ami depuis que vous vous êtes retrouvés ! Montre qui est la vraie Maki, pas celle qui est gentille avec tout le monde et qui semble bête comme ces pieds ! Non dis-moi qui se cache vraiment en toi ?! Une moins que rien ou une combattante ? Me demanda-t-elle sur un ton provocateur, faisant une courte pause avant de continuer, alors Maki ?! On est même fichue de répondre à la femme qui te pourrit la vie depuis que tu as changé de chambre ? Es-tu si faible que ça ? Finit-elle par me demander, me fixant droit dans les yeux en affichant un sourire ironique.

Non mais cette gonzesse, qu’est-ce qu’elle attendait de moi exactement ? Que j’aboie sur elle en l’insultant, que j’essaye de la faire changer d’avis sur moi en me défendant par tous les moyens ou que je me casse ? Jusqu’ici, je croyais qu’elle ne me supportait pas et pourtant c’est elle qui venait de déchirer ma clé de sortie pour quitter sa vie. En fait, elle était exactement comme l’expression « chien qui aboie, ne mord pas ». Elle a dit ce qu’elle pensait de moi et essaye de me provoquer pour que je craque. Tout ça, je le sais mais lui répondre lui ferait trop plaisir. Je ne comptais pas réagir à ses incitations de me faire péter un câble. Certes, elle devait me prendre pour une fille stoïque et ne pas comprendre comment je pouvais rester aussi calme car n’importe qui d’autre qui se serait fait provoquer de la sorte aurait réagi au quart de tour. Tout le monde, sauf moi. Je ne voulais pas prendre part à son jeu car je savais qu’elle n’était pas de bonne humeur alors ce serait envenimer la situation et puis, sans même s’en rendre compte, elle m’a fait changer mon opinion sur elle.

Peu de personne aurait remarqué le point positif de cet altercation mais moi, je ne voyais pas une fille qui en déteste une autre au point de lui crever les yeux, enfin si un peu, quand même, mais je voyais surtout la fille qui se cache derrière son masque en se la jouant agressive alors qu’au fond, elle veut juste préserver son petit ami d’être déçu. Alors oui, il y avait également de la jalousie et de la possessivité de sa part bien qu’elle ne voulait pas me l’avouer mais il était impossible pour moi de lui reprocher ça étant donné que je n’étais pas encore tombée amoureuse, je ne pouvais pas savoir comment je serai. Et j’ajouterai même qu’elle m’a aidé car avant ça, j’en voulais énormément aux filles d’être jalouse car sans cette jalousie maladive, je n’aurai pas perdu mes amis mais ce n’était qu’une excuse car le choix, c’est uniquement moi qui l’avais fait. Si je la remerciais et partirais, elle ne comprendrait surement pas pourquoi et l’idée de lui avouer une partie de moi n’était pas envisageable. Pas maintenant … Elle n’était pas en mesure de m’écouter ou de me prendre au sérieux. Un jour, peut-être, lorsqu’elle sera prête à ne plus me considérer comme une fille « comme les autres ».

Etrangement, elle m’apaisa et je voulais lui rendre la pareille. Oui dans un tel moment, elle s’attend à ce que je pique une crise, c’est ce qu’elle aimerait mais je ne suis pas comme ça. Soit elle devra se faire à moi et à mon caractère soit elle me détestera toujours car je ne suis pas comme elle. Du moins, c’est ce qu’elle croit car elle ne l’a pas remarqué mais qui sait, au fond, nous avons certainement des points communs si on cherche un peu. Depuis 5 bonnes minutes, elle a enfin laissé tomber une partie de son masque alors à mon tour d’être honnête avec elle bien que je n’ai pas la même façon d’exprimer mes sentiments.

Cette fois-ci, c’était à mon tour de plonger mes yeux dans les siens. Ses yeux étaient tellement expressifs que je ressentais encore la défiance et la détermination dont elle faisait preuve tandis que je me mis à lui sourire. C’était très contraste comme réaction et elle sembla quelque peu étonnée car contrairement à elle, mon sourire n’avait rien de faux mais tout ce qu’il y avait de plus chaleureux. Lentement, je vis un pas vers elle et passa l’une de mes mains dans ses cheveux. Cette fois-ci, je l’avais perdu, elle ne comprenait plus rien.

- Ne t’en fais, je ne compte pas t’arracher les cheveux d’un instant à l’autre. Je suis désolé mais je ne compte pas me battre contre toi. Penses ce que tu veux de moi, c’est bien ce que tu fais déjà non ? Quoi que je dise ou que je fasse, cela ne changera rien alors je ne veux pas perdre mon temps à dire que je ne suis ni superficielle ni écervelée car c’est à toi d’en juger. Cependant, bien que tu ne m’apprécies pas, tu essayes de m’inciter à rester ici alors de nous deux, je me demande bien qui est la plus gentille. Alors oui, je suis plus faible que toi, je n’arrive pas à t’aboyer dessus mais est-ce que cela fais de moi un être inférieur ou indigne d’être l’amie de Rin ? Faut-il absolument être comme toi et se cacher derrière une carapace en donnant l’image d’une fille forte ? Je suis comme je suis, j’ai déjà essayé de le cacher et ça n’a rien donné alors depuis j’ai décidé de m’assumer. Ok mon discours t’en as certainement rien à foutre mais grâce à ton aide, j’ai pris conscience que ma place est bien ici alors je t’en remercie et je ne m’excuserai plus d’être ce que je suis. Ça peut le faire non et puis si tu tiens tant que je t’insulte, il n’est pas trop tard si ça peut te faire plaisir ! Plaisantais-je sur un ton léger pour détendre l’atmosphère.

Je reculais à nouveau pour mieux voir ses expressions, attendant une quelconque réaction de sa part, qu’elle soit positive ou négative. Surement regrettera-t-elle sa décision de m’avoir conseillé, de manière très très indirecte, de rester. Du moins, c’est ainsi que je l’avais interprété maintenant ai-je eu raison ou ai-je eu tort, je le saurai bientôt. Il n’était pas trop tard pour que je quitte encore cette chambre. L’ai-je déçue ? Elle semblait attendre beaucoup de ma réponse.

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MessageSujet: Re: Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki]   Chambre n°7: La dangerosité d'une femme ne se mesure pas à sa force mais à sa venimosité. [Pv Maki] Icon_minitimeSam 10 Nov - 13:12


« La force du sadisme, l'attrait qu'il présente, gît tout entier dans la jouissance prohibée de transférer à Satan les hommages et les prières qu'on doit à Dieu... »
Maki Saitô ☂ Cassiopea Zaccaron



Si j’avais su en entrant dans cette chambre que ma journée tournerait ainsi, j’aurai recommencé des milliers de fois juste pour m’amuser. Oui j’adorais être la méchante de service, même si effectivement cette fois, une grosse pointe de jalousie ne quittait pas mon cœur alors que je lui tournais le dos. Assise sur ma chaise, ces papiers en main, je me tournais vers elle, lui lançant un regard qui voulait en dire long sur le défi que je lui lançais. Je n’étais pourtant pas très joueuse, mais là, je savais que j’avais beaucoup à tirer d’elle-même si elle ne s’en doutait pas. Car je savais éperdument d’après ce que m’avait dit Rin, qu’elle ne tournait pas rond dans le même sens qu’une quelconque fille sans intérêt, mais ça je me doutais qu’elle ne croyait pas que je pouvais l’imaginer un seul instant, certainement trop aveuglée par ma jalousie à ces yeux. Mon sourire hautain avait le don de mettre les gens hors d’eux. Mais je la voyais garder son calme, bien plus que n’importe qui d’autre. Parfait !

« Parce que tu crois que tu es une rivale ? Non mais ne rêve pas chérie, les filles comme toi ne me font pas peur. Déjà tu n’as aucune assurance, alors je ne vois pas en quoi tu ferais le poids face à moi. Et tu veux que je t’excuse ? Alors que tu n’as même pas le courage de venir ouvrir ta grande bouche quand on te demande ton avis ?
Et ne me dis pas que j’ai tord je suis sûre que j’ai raison. »


Je continuais de ne pas lâcher son regard, ne voulant pas louper une seule miette de ce qu’elle ferait face à mon insistance. Je me levais, m’avançant vers elle telle une bête féroce vers sa frêle petite proie. Me tenant tout près d’elle, je n’en démordais pas, je voulais tout savoir, comprendre pourquoi elle n’était pas comme les autres. Pourquoi Rin me disait toujours qu’elle me ressemblait bien plus que je ne le pensais. Pourquoi nous ressemblions nous ? Avions nous le moindre point commun elle et moi ? C’est ce que j’allais de savoir.
Je plaquais les feuilles de Maki contre cette dernière avec force avant d’entamer une nouvelle fois un petit discours aussi froid que déterminé.

« Écoute moi bien ma jolie Maki, si tu veux que je daigne te considérer un peu plus va falloir me montrer ce que tu as dans le ventre. Alors soit tu es une vraie amie pour Rin, soit tu n’es qu’une groupie qui en veux à ses beaux yeux. Dans le premier cas je serai ravie de te voir t’amuser et rigoler avec Rin, dans le deuxième je te démolis sur place. C’est bien compris ? » »

Au fond de ces yeux, je voyais bien qu’elle cogitait comme si elle décortiquait chacune de mes paroles. Et bien qu’elle fasse, ça ne serait que mieux pour arriver à mes fins. Malgré tout un peu sadique, je repris les feuilles avant de faire un pas en arrière et de les lui déchirer sous le nez.

*Alors Maki, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Non tu ne vas pas te jeter sur moi, mais qu’est-ce que tu vas bien pouvoir me dire, à ma pseudo jalousie et moi ?* pensais-je

Jetant les papiers à la poubelle, je me retournais une nouvelle fois vers elle, un air de défi dans mes yeux. Je ne manquais pas une miette de sa passivité qui semblait pourtant bien plus réfléchi. Elle n’était pas comme les autres la croyaient, j’en avais la preuve sous les yeux. Je voyais bien que dans ces yeux, tout s’agitait. Toutes ces pensées semblaient s’emmêler à une vitesse grand V et pourtant, tout semblait clair pour elle.
Reprenant cette voix méprisante, je concluais presque tout cela :

« Alors vas-y ! Montre-moi que tu es capable de te défendre ! Montre-moi que tu n’es pas une pimbêche écervelée comme semble le penser tout ce lycée ! Prouve-moi que tu mérites d’être l’amie de Rin et que tu es prête à tout pour le garder comme ami depuis que vous vous êtes retrouvés !
Montre qui est la vraie Maki, pas celle qui est gentille avec tout le monde et qui semble bête comme ces pieds ! Non dis-moi qui se cache vraiment en toi ?! Une moins que rien ou une combattante ? »


Je voulais l’enfoncer en apparence. Et elle avait l’air de prendre à la sauce. Elle devait certainement croire que je voulais sa mort, mais non. J’étais bien trop vicieuse pour agir au grand jour comme cela. Non i j’avais voulu la détruire, j’aurai trouvé bien d’autres moyens plus sadiques de l’enfoncer et de la faire couler sans que personne ne s’en rende compte.

« Alors Maki ?! On est même fichue de répondre à la femme qui te pourrit la vie depuis que tu as changé de chambre ? Es-tu si faible que ça ? »

Elle ne disait rien, visiblement bien trop absorber par ses pensées. Alors quoi ? Elle allait me sauter dessus ne fin de compte ? Vouloir me faire la peau ?
Non ce n’était pas possible. Je savais trop bien que si elle était tellement comme moi elle ne sauterait pas directement sur ma petite personne. Je l’avais déjà fait, mais maintenant, ce n’était plus pareil. J’avais appris qu’en calculant ces coups au fur et à mesure, on pouvait récolter bien plus que ce que personne ne pourrait imaginer.
Mon sourire était faux, mais mes pensées bien réelles. Je savais qu’elle allait soit sombrer et faire tout l’inverse de ce que j’avais imaginé, mais cela me semblait fort peu probable, soit elle allait me dire sa manière de pensée et sur ce coup, elle aurait faire tout ce que je voulais. Elle n’était pas un pantin, mais à force de recherche et de discussion avec Rin, j’avais appris bien plus sur elle qu’elle ne devait en savoir sur moi.

*Elle est bonne pour la casse si elle continue !* pensais-je alors que je commençais à craindre que mes plans partent en vrille.

Et là, je la vis me sourire. Faisant comme si j’étais un peu choquée par une telle réaction, je ne bougeais pourtant pas. Elle passa une main dans ces cheveux, comme un tic nerveux. Il ressemblait beaucoup à celui de Rin. Et c’est ainsi qu’elle commença d’une voix toute à fait claire, presque trop normale pour être croyable :

« Ne t’en fais, je ne compte pas t’arracher les cheveux d’un instant à l’autre. Je suis désolé mais je ne compte pas me battre contre toi. Penses ce que tu veux de moi, c’est bien ce que tu fais déjà non ? Quoi que je dise ou que je fasse, cela ne changera rien alors je ne veux pas perdre mon temps à dire que je ne suis ni superficielle ni écervelée car c’est à toi d’en juger. Cependant, bien que tu ne m’apprécies pas, tu essayes de m’inciter à rester ici alors de nous deux, je me demande bien qui est la plus gentille. Alors oui, je suis plus faible que toi, je n’arrive pas à t’aboyer dessus mais est-ce que cela fais de moi un être inférieur ou indigne d’être l’amie de Rin ? Faut-il absolument être comme toi et se cacher derrière une carapace en donnant l’image d’une fille forte ? Je suis comme je suis, j’ai déjà essayé de le cacher et ça n’a rien donné alors depuis j’ai décidé de m’assumer. Ok mon discours t’en as certainement rien à foutre mais grâce à ton aide, j’ai pris conscience que ma place est bien ici alors je t’en remercie et je ne m’excuserai plus d’être ce que je suis. Ça peut le faire non et puis si tu tiens tant que je t’insulte, il n’est pas trop tard si ça peut te faire plaisir ! »

Et voilà comment on réussissait à avoir une femme en beauté. Malgré tout, je restais, la regardant avec toujours autant de défiance avant de commencer à rigoler. Une fou rire qu’elle allait peut-être mal prendre, qu’elle allait certainement interpréter comme une folie profonde de ma part, sauf que maintenant que j’avais obtenu ce que je voulais, elle allait vite comprendre qu’elle s’était faite rouler dans la farine.
Relevant mes yeux d’or vers elle, on ne pouvait plus lire en eux qu’une joie indéfectible, mon sourire n’étant plus faussé par je ne sais qu’elle jalousie malsaine. Non je souriais véritablement. Et c’est ainsi que je repris la parole, posant une main compatissante sur son épaule avant de dire d’une voix enjouée :

« Ma pauvre Maki…. Ne t’inquiète pas, je ne faisais que te tester face à la pression et ma foi Rin a bien raison en disant que nous sommes pareilles en certains points. Je vais être honnête, d’après ce qu’il m’avait dit, j’avais prévu que tu ne m’arracherais pas les cheveux ou me ferais la peau. Et visiblement tu sembles avoir une bonne expérience de ce genre de situation vu la vitesse à laquelle tu semblais cogiter.
Bref, tout ça pourquoi tu vas me dire ? Et bien je pense que tu devrais vraiment rester dans cette chambre, après tout Rin à besoin de ces amis, qu’ils soient filles ou garçons. Et déchirer ces papiers c’est un peu le seul moyen que j’ai trouvé de te faire rester. Et je suis ravie que tu le veuilles e toi-même aussi.
Enfin bon, on fait peut-être la paix maintenant ?! Après tout, je ne t’aie jamais vraiment haï même si je dois avouer qu’au début j’étais jalouse une tigresse. Mais bon, maintenant que je n’en suis plus là, on ferait bien d’apprendre à se connaître non ?! »

Je lui souriais gentiment, bien sincère devant elle qui semblait ne pas trop comprendre ce retournement de situation. Après tout j’étais très très complexe comme fille, alors fallait me suivre quand je partais dans un délire. Sinon il y avait des chances qu’on en ressorte sans avoir compris le fin mot de l’histoire. Au pire si elle voulait que je lui réexplique, je le ferai, la pauvre… Elle devait être totalement paumée.

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