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| Philosophie, pause et clopes [PV Shishi'] | |
| Auteur | Message |
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Volodia S. Kobayashi Red Russian Winter
Messages : 33 Age du perso : 28 ans ♥ Côté coeur : Rouge, rouge et rouge. (Un côté noir aussi)
Carte d'identité ♣ Année scolaire: Professeur de Philo' ♣ Colocataires: No one ♣ Relations: | Sujet: Philosophie, pause et clopes [PV Shishi'] Dim 23 Déc - 13:07 | |
| « C'est une preuve de médiocrité philosophique que de chercher aujourd'hui une philosophie. » Pierre Joseph Proudhon
Fin de journée, une de plus qui est longue et chiante, qui mérite même de ne pas rester graver dans les mémoires. A se demander si le fait d'avoir choisi d'être professeur de philosophie, était le meilleur choix de toute sa vie. Enfin, c'est mieux que fouiller des poubelles, ou devoir les ramasser, non ? C'est ce qu'on dit, mais si ça ne tenait qu'à lui, il serait déjà très loin, entrain de vivre, pas entrain d'essayer de faire gober une tonne de trucs absolument inutile, dont toute une jeunesse s'en fiche royalement. Si il fallait distribuer des bonnes notes à chaque ronflements, bâillements ou remarque stupide, il aurait les meilleurs moyennes générales de tous les professeurs de cet établissement. Alors ? Il arrondit les coins, comme il peut, comme il sait le faire. Mais au fond, plus le temps passe, plus tout ça lui paraît inutile. La grande illusion, ou la grande lassitude... Cette fausse manoeuvre de demander un cours de rattrapage et d'approfondissement de la part d'une de ces élèves, c'était la goutte d'eau. Encore une qui n'en fout pas une, mais qui ose demander de bien vouloir l'aider à mieux comprendre. Il n'y a rien à comprendre, si ça ne t'intéresse pas, tu fais autre chose, mais tu viens pas emmerder les autres. Mais il fait quand même son boulot, sa conscience professionnelle, il n'en a pas, il n'en aura jamais. Alors malgré tout, il a accepté. Plus par compassion soudaine, ou par pitié, que par pure volonté. Il aimerait rentrer chez lui, se prendre une bière, faire autre chose, que encore balancer des concepts qui vont rentrer par une oreille, sortir par une autre. Prendre son courage à deux mains, voilà la clé de la situation. De la solution ?
- Alors la bibliothèque ce doit être ici...
Il ouvre la porte légèrement, puis entièrement. Evidemment, elle se mit à grincer de façon horrible. Ou comment rater une mise en scène qui semblait parfaite. Il soupira un court instant, se glissa à l'intérieur, puis se mit de l'autre côté de la bibliothèque, à une table juste à côté d'une fenêtre, pour ne pas se faire voir, où qu'on vienne lui poser des questions sur pourquoi il est ici, est-ce qu'il espionne les élèves, etc etc. Il fait vite le tour des étalages, prenant quelques bouquins qui lui paraissait indispensable pour, ce qui devait être un rattrapage expéditif philosophique. De l'onanisme, pur et simple. Tout le monde se tait quand il passe dans entre les étalages, ou alors on se fout de sa gueule doucement. Lui ça avait le don de le faire sourire, grandement. Une pile de bouquin sous le bras, il va déposer tout ça sur la table, s'asseyant, commençant à les feuilleter, prenant quelques notes sur une feuille posé juste à côté. Il regardait dehors, de faible rayons de soleils se précipitait derrière un rempart de nuage. Et toute cette neige... Qu'est ce que ça aurait été mieux d'aller faire un cours particulier de bataille de boule de neige, ou même de bonhomme de neige. Il soupire, regarde rapidement autour de lui, puis sa montre. Bien entendu, l'élève en question était en retard. Comme si un prof' n'avait que ça à faire, d'attendre le bon vouloir d'une élève, d'attendre comme un débile après la fin des cours... Un professeur, ça a une vie sociale. Sisisi, on pourrait ne pas le croire, mais en fait, ça peut arriver. Et lui, il en a une. Enfin il essaye de la préserver, autant que possible, sans laisser son boulot l'empiéter totalement. Un dur jonglage permanent, une lutte totale pour éviter de sombrer dans la dépression.
Il se lève, regarde de nouveau autour de lui, puis ouvre la fenêtre juste derrière lui, fouille dans sa poche de chemise, sort son paquet de clope, son zippo et s'en allume une, recrachant une épaisse fumée qui s'envole à l'extérieur. Il soupire. Il s'emmerde, soyons clair. Il baille légèrement même, gardant sa clope au bec, regardant sa montre plusieurs fois, ne voyant personne arriver. Le pensionnat semble s'arrêter de vivre, tout d'un coup. Plus une activité dehors, sans doute à cause du froid, de l'approche de Noel, toutes ces conneries en quelque sorte. Lui il n'a plus de familles, enfin du moins, il ne sait pas vraiment où est-ce qu'elle se trouve. Donc ça lui passe largement au-dessus, très au-dessus. Et ce n'est pas la philosophie qui va l'aider plus à pouvoir s'en sortir, soyez en sûr. Adosser contre la fenêtre, posé négligemment sur le rebord de celle-ci, il ferme les yeux, continuant de fumer. C'est long, trop long.
- Oh mais bordel, c'est quoi son problème ?
Murmura t-il, en voyant les minutes continuer à avancer, sans que personne ne se montre. Il jette sa clope par la fenêtre, restant dans la même position, baillant une nouvelle fois, la bouche grande ouverte. Il va se momifier, sans doute pire. |
| | | Shimeku Nagashi
Messages : 965 Age du perso : 17 ans ♥ Côté coeur : Nop!
Carte d'identité ♣ Année scolaire: ♣ Colocataires: ♣ Relations: | Sujet: Re: Philosophie, pause et clopes [PV Shishi'] Ven 28 Déc - 22:30 | |
| Aujourd'hui, elle avait un cours de géographie en dernier. Ce cours, long, ennuyant, nul et tout ce que vous voulez... Surtout en dernier. En fait, c'était un des meilleurs cours pour dormir ou faire autre chose. Il y avait aussi philosophie, mais elle s'était mise à écouter, plus ou moins. Ses notes en souffrait. Il fallait qu'elle se ressaisisse et qu'elle aie des meilleures notes, surtout. Shimeku commençait à déprimer en se disant que son quotient intellectuel n'était pas assez haut, qu'elle ne réussirait jamais à avoir des bonnes notes. Et puis un jour, elle finirait par se faire expulser. Elle ferait quoi, dans ce cas ? Elle retournerait chez son père ou bien chez sa mère à l'autre bout du monde? Elle préférait le Brésil. Ouais, si elle se ferait expulser, elle retournerait dans son pays natal. Dans son petit village, loin de tout, mais surtout loin de la réalité du temps partout dans le monde. Là bas, le monde prenait leur temps, ne stressait pas avec tout et n’importe quoi. Le paradis. En ce moment, le professeur était entrain de nommer tous les pays de l’Asie, les pointant sur la carte géante du monde à l’aide d’un bâton de bois. Elle soupira et se cala dans sa chaise.
- Là, on a le Japon, et là le Vietnam... Ensuite, ici on a le...
Elle sortie sa psp discrètement. De toute façon, Shimeku était dans le fond. Personne ne la verrait, tant qu’elle met le son à zéro, sur la fonction muette. Elle inséra une cartouche qu’elle avait dans la poche de sa veste, et alluma la console portable. Regardant l’horloge du coin de l’oeil, elle sut qu’il restait environ trente minutes. [...] Un peu plus tard, le prof approcha d’elle, un air sévère sur le visage, armé de son bâton de bois impitoyable. L’étudiante tenta de cacher la psp dans son bureau, mais il n’y avait rien à faire : il était déjà trop tard. Soupirant, elle tendit sa console au professeur qui l’attrapa d’un geste brusque.
- Oui, je sais, je sais... Je reste à la fin du cours.
Elle croisa ses bras sur son bureau, cachant sa tête dedans, soufflant bruyamment.
Elle s’était fait prendre. Shimeku ferma les yeux, attendant la fin de ce cours exaspérant. En plus, elle aurait une retenue d’une vingtaine de minutes, comme si elle avait besoin de ça. Elle devait avoir un cours particulier de philosophie. Elle en avait demandé un la vieille au matin. Pour une fois qu’elle avait fait un effort, Shimeku espérait que ça porterait fruit. Mais elle était assez sceptique quant au cours. Il parlerait sûrement tout le long, et elle allait lutter contre sa volonté de dormir. Ça ne se faisait pas, en pleine face. Mais en même temps, il devait trouver ça chiant, tenter d’enseigner à une bande d’adolescents en pleine crise qui en n’avait rien à foutre et ne voulait rien savoir... Alors il ne devait certainement pas plus envie qu’elle de donner ce cours privé à une élève qui collectionnait les mauvaises notes dans à peu près toutes les matières. En plus qu’elle allait être en retard!
La cloche sonna, et elle alla se lever mais se souvient juste à temps qu’elle devait rester. Alors, elle se rassie sur sa chaise. Autour d’elle, certains la regardait avec des yeux moqueurs. Shimeku soupira, faisant une pile avec ses avec ses cahiers afin qu’elle quitte en vitesse lorsqu’elle pourra partir. Le prof se rassit, impassible, et commença quelques corrections d’examen en silence, l’ignorant. C’était long, encore une fois. Elle se jura de ne plus jamais sortir sa psp en cours de géographie, surtout quand elle avait quelque chose après les cours. Une vingtaine me minutes plus tard, le vieux recula sa chaise, déposa silencieusement ses lunettes sur son bureau et lui tendit sa psp avec un air sévère, comme toujours. Ce bonhomme lui faisait et lui avait toujours fait penser au père Noël, mais en plus froid, moins gentil et plus sévère. Elle se leva d’un bond, attrapa ses affaires, sa psp et se précipita vers son casier. Elle déposa ses affaires, pis ceux de philosophie, referma la porte de son casier, et se précipita de nouveau mais vers la bibliothèque cette fois-ci.
- Désolée, j’avais euh... une retenue.
S’excusa-t-elle, essoufflée par sa course. Déjà, ça ne faisait pas du tout bonne impression. Elle s’assied à côté de lui, déposant son cahier et ses crayons sur la table.
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