Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
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 "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]

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MessageSujet: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeMar 25 Sep - 19:28


Don’t Wake Me Up…

C’est vrai que me lever ce matin était la dernière chose dont je rêvais. A vrai dire, bercée par mes rêves plus doux les uns que les autres, je ne croyais qu’à travers eux à un monde meilleur. C’était le seul endroit sur Terre où je ne voyais pas le monde se détruire au fur et à mesure qu’il avançait, nuit et jour, se coulant dans la dureté des jours qui rapetissaient.
Mais dire que le royaume des rêves était le seul endroit où je me sentais bien était un mensonge. Pour être honnête, il y avait aussi un autre endroit dans lequel rien ne pouvait plus m’atteindre sauf SES paroles. Les bras de Rin étaient un monde dont j’étais la seule à avoir l’accès et pour mon plus grand bonheur. A vrai dire sans lui, je ne croyais pas possible le fait que je sois encore en vie aujourd’hui. Il n’y avait que lui, son odeur, ses paroles et ce cocon dont je détenais la clé, qui me permettait de rester en vie. Oui sans lui, il ne serait pas impossible que je sois déjà parti rejoindre les cieux et leurs nuages blancs-gris. Ceux-là même qui retenaient ma mère en otage depuis bien trop longtemps mon goût.

Puis le réveil sonna…
Me tirant de mes rêves rassurants et réchauffés, j’ouvris les yeux avec peine, observant la lumière paresseuse qui éclairait la chambre. Les ombres des meubles formaient des monstres incompréhensibles sur le plafond et alors que je m’étirai lentement dans mon lit. Tournant la tête, je regardais le lit à côté du mien. Vide. Comme d’habitude Rin était parti bien avant moi, mais ça, j’avais encore du mal à m’y faire e j’espérais toujours secrètement le voir un matin, encore plongé dans les bras de Morphée alors que son visage pâle serait seulement animé d’une douceur propre à l’endormissement qui le tenait.
Mais comme à l’accoutumée, je n’en eu point la chance. Me redressant, je posais les deux pieds par terre, baillant copieusement avant de chercher du regard le petit mot matinal qu’il me laissait comme à son habitude. Sauf que cette fois, le mot n’était pas là, les affaires de Rin non plus et rien ne semblait m’assurer qu’il s’était vraiment rendu dans la chambre cette nuit, vu l’état de son lit qui était parfaitement rangé.
Hier soir, je m’étais endormie bien avant qu’il rentre, trop épuisée de ma journée. Mais en ce moment, j’avais peur, peur qu’il s’éloigne de moi, or c’était précisément ce que je ressentais ce matin. Un besoin d’air ?! Certainement. Un oubli de sa part ?! Pourquoi pas après tout, personne n’était infaillible. Je verrai bien aujourd’hui. Regardant par la fenêtre, alors que je faisais maintenant face à ma penderie, je vis le vent souffler avec torpeur et acharnement dans les arbres. Choisissant la sureté, je pris dans mon placard un jean skinny noir, un débardeur bleu-gris moulant que j’alliais avec l’une des chemises noires que Rin avait accepté de me prêter. Oui, je lui piquais ces fringues, mais j’aimais bien, c’était toujours plus confortable que les chemises trop étroites que faisaient les lignes de vêtements pour femmes. Puis, prenant mes converses à moitié déchirés et trouées, je me rendis dans la salle de bain, me lava rapidement, laissant l’eau brûlante couler sur ma peau encore chaude, du fait d’être restée trop longtemps blottie sous les couvertures, avant de sortir de celle-ci et de m’habiller. Puis, je me maquillais, entourant me yeux dorés de noirs, posant un carmin léger sur mes lèvres avant de retourner dans ma chambre, de prendre mon sac et de partir pour une journée de cours comme les autres.

Mes cheveux ayant bien repoussés depuis mon retour à Rayen, je regrettais soudainement, lorsque je fus dehors, de les avoir laissés détachés. Le vent tourbillonnant les enroulait dans un mouvement de légèreté et de violence climatique. Marchant jusqu’au bâtiment de cours, j’y rentrais rapidement, en profitant pour envoyer un message à Rin :

*Bonjour mon cœur.
J’espère que tu as passé une bonne nuit. Bref, je voulais juste te rappeler que ce soir on se rejoint à la cascade à 17h. Je sais que ce n’est pas le genre de choses que tu oublies, mais je préfère être prévoyante.
Sur ce, bonne journée, gros bisous, je t’aime très fort.
Ta Cassi’*


Une fois le sms envoyé, je montais dans ma salle de cours et c’est ainsi qu’une longue journée démarra, mais heureusement, ce soir c’était le week-end. Oui, je sais bien que ce n’est pas très courageux de ma part surtout que les cours n’ont pas repris depuis longtemps, mais tout de même. A vrai dire, le rythme soutenu dans lequel nous travaillions c’était un peu effacé de ma mémoire pendant quelques mois et le reprendre était d’autant plus difficile que j’avais partiellement décroché du programme de la fin d’année dernière.
Malgré tout, la journée passa rapidement et je retournais à la chambre pour poser mon sac avant de repartir, seulement un petit sac à la main, y ayant fourrer un peu d’argent, mon mp3 et mon casque audio ainsi que mon portable. Puis prenant le chemin qui menait à la cascade, j’y arrivais au bout d’une dizaine de minute, me sentant immédiatement soulagée par ce calme éphémère qui s’écoulait au milieu de l’eau limpide. Je m’asseyais sur le bord, regardant, le casque sur les oreilles, l’eau se jeter du haut de la falaise pour mieux venir rejoindre son élément quelques mètres plus bas.
Puis patientant sans vraiment me rendre compte du temps qui passait, je me rendis soudainement compte que le Soleil se faisait plus bas dans le ciel, alors que le vent ne cessait de souffler comme un fou. Heureusement qu’ici on était bien plus abrité. Je sortis mon portable de mon sac et me rendis compte qu’il était déjà 17h30.
Puis observant le monde autour de moi, je ne vis personne.

Mais qu’est-ce que Rin pouvait bien faire ?! Ce n’était pourtant pas son genre d’être à la bourre…


Dernière édition par Cassiopea Zaccaron le Mar 6 Nov - 12:28, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeSam 6 Oct - 0:30

Le sol semblait vouloir se dérober sous mes pieds à chaque pas que je pouvais bien faire. M'enfonçant dans le sable, je me sentais partir peu à peu sans chercher pour autant à lutter contre. Une bouteille presque vide à la main, mon esprit était emprisonné dans une forteresse en coton de laquelle je ne pouvais ni ne voulais m'extraire. Le vacarme d'une mer déchaînait à quelques centimètres à peine de moi ne m'atteignait même pas, comme si je n'étais plus qu'une âme perdue dans les limbes de l'oubli, dans une autre dimension dans laquelle je ne pouvais plus voir le monde qui m'entourait, ni ressentir les éléments se déchaîner sur ma peau pourtant meurtrie par le vent glacial de cet automne. Un dernier pas et je tombai à genoux, les bras pendant d'une lassitude à son paroxysme. Seule ma main tenait encore cette bouteille d'alcool que je buvais depuis un moment déjà. Combien, je ne saurai le dire. Je n'avais plus la notion du temps ni de quoique ce soit. Tout ce que je voyais, c'était que la nuit était tombée à l'horizon, baignant la plage d'une lueur inquiétante. Les reflets de la lune qui parvenaient à peine à s'échapper des épais nuages qui la dissimulaient dansaient sur l'eau qui s'éclatait contre les rochers. L'écume recouvrait le sable trempé qui s'incrustait dans mon jean et ma longue veste gothique aussi sombres que l'était mon coeur. Regardant l'horizon de mes yeux de saphir dont la lueur qui brillait autrefois avait semblait s'éteindre, je menai une nouvelle fois le goulot de la bouteille à mes lèvres, prenant une nouvelle gorgée de vodka qui glissa dans mon oesophage qui ne ressentait plus la moindre brûlure à son passage, bien trop habitué à présent.

Combien de temps allais-je rester ici ? Je n'en avais aucune idée. Une chose était certaine, je ne pourrais pas rentrer dans cet état. Ne parvenant plus à faire un pas devant l'autre, je ne risquais pas de pouvoir aller bien loin. Et quand au fait qu'il puisse m'arriver quelque chose, je n'y pensais absolument pas. C'était même la dernière idée qui me venait à l'esprit. Au point où j'en étais de toute manière, qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire ? Certes Cassiopea était rentrée, et en cela boire pouvait paraître absurde, d'autant plus en connaissant mon aversion pour toutes ces substances qui pouvaient foutre totalement quelqu'un en l'air. Quoique j'avais déjà bien pris de la drogue, alors bon... Mais son retour, emmenant avec lui ce bonheur incroyable que j'avais ressenti en la sachant à nouveau près de moi, avait entraîné son lot de misères, de doutes, et une immense peur de laquelle je ne parvenais pas à me détacher depuis mon enfance. Celle que je tentais précisément d'oublier en buvant tant et plus ce soir-même. Car j'aimais Cassiopea, plus qu'il n'était possible de pouvoir aimer quelqu'un. Mais pour autant son absence m'avait totalement annéhanti. Mes poignets en portaient toujours la trace encore fraîche du passage d'une lame que j'avais tant de fois fait courir sur ma peau aussi blanche que fine. L'avait-elle remarqué d'ailleurs ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais je doutais que ce soit le cas. Elle m'en aurait forcément parlé, aurait paniqué... Alors non, ce n'était pas plus mal qu'elle ne l'ait pas vu, et j'espérais que cela dure.

La seule et unique chose que je tentais d'oublier, c'était ma peur de l'absence, de l'abandon. Je l'avais perdue, du jour au lendemain, et si aujourd'hui elle était là, mes craintes, elles, ne m'abandonnaient absolument pas pour autant. Bien au contraire même, le fil de ma vie redéfilait sous mes yeux, me détruisant inlassablement. En un instant ma vie avait basculée à la mort de mes parents, sous mes propres yeux, tout comme en un instant aussi fugace je m'étais réveillé un beau matin, sans savoir ce qui lui était arrivé. Alors je souriais chaque jour que je passais avec elle, mais le coeur n'y était pas. Non, ce dernier semblait prêt à lâcher son dernier souffle, tandis que je finissais de me détruire en étant totalement saoul.

Je ne me rappelais alors plus rien de ce qui s'était passé cette nuit là. Tout ce que je savais à présent que j'ouvrais les yeux, c'était que je n'étais pas là où j'aurai du être. La lumière aveuglante du soleil déjà haut dans le ciel me fit cligner les paupières, mon visage déformé par les yeux que je plissais jusqu'à m'habituer peu à peu à l'intensité des rayons. Les vagues vrombissaient à côté de moi, leur mélodie apaisante accompagné des chants des mouettes qui semblaient pourtant être aussi infernaux qu'un marteau piqueur dans mon esprit noyé dans une brume épaisse et dense. Je m'étais mis dans un sale état, il n'y avait pas d'autre chose à dire... Un long soupir se détacha de mes lèvres tandis que je me redressais, le corps totalement endoloris. Je fis craquer mes cervicales, m'immobilisant aussitôt que mes yeux se posèrent sur la bouteille de vodka totalement vide. Mais qu'est-ce que j'avais fait... Quoique, pouvais-je vraiment dire que je le regrettais ? Très sincèrement : non. La seule vérité était que j'étais désemparé, desespéré, et terriblement mal. J'avais peur qu'elle ne disparaisse, et ce qui s'était produit quelques mois plus tôt m'avait donné un réel goût de ce qu'était la vie sans elle. Et très sincèrement, je n'en voulais pas. Tout chez son absence me rappellait ce que j'avais vécu autrefois et que je pensais avoir un minimum dépassé. Mais la plaie semblait portant être encore outrageusement béante dans mon for intérieur. Et plus que tout, je savais que ce bonheur que nous nous étions construit à deux était terriblement bancal. Un rien suffirait à l'ébranler, n'importe quel aléas de la vie. Et je ne pourrais plus le supporter...

Je tentais de me relever, lâchant un gémissement de douleur une fois que cela fut fait sous les coups de mon cerveau qui martelait contre les parois de mon crâne certainement trop étroit pour lui en cet instant. Une belle gueule de bois, tout ce que j'adorais... Et c'était sans compter sur cette profonde et ignoble envie de vomir qui me tordait l'estomac, semblant prête à tout moment à laisser éclater son courroux. Les doigts portés sur les tempes, je me retournais pour quitter cette maudite plage qui avait tant de fois été le lieu de ma déchéance lorsque, quelques mois plus tôt, j'avais essayé de m'y suicider. Et si je l'en avais remercié intérieurement un nombre incalcuble de fois, Naomi n'avait-elle pas fait une erreur en m'aidant, au fond ? Si, j'en étais absolument certain...
Je m'arrêtais soudain, mes yeux se posant sur les pieds d'une silouhette en basket qui me faisait mal. Relevant lentement la tête, je croisais le sourire bieveillant et inquiet d'une jeune femme d'une treintaine d'années qui ne me quittait pas du regard.

« Bonjour... » Me dit-elle d'une voix douce, ne me quittant pas un seul instant des yeux auxquels j'essayai de me dérober.

Je hochais simplement la tête pour lui rendre silencieusement son salut mal venu au vu des circonstances, faisant un premier pas pour m'en aller. Mais aussitôt je sentis sa main se poser alors sur mon avant bras pour m'empêcher de continuer, alors même qu'elle reprit :

« Non, attendez. Je sais que vous allez mal, je le vois. Laissez-moi vous aider... » Me dit-elle.

« Je n'ai besoin de la pitié de personne, je vous remercie. » Lui répondis-je d'une voix froide que mon épuisement atténuait considérablement.

« Non, mais je suis psychiatre, et cela vous sera certainement bien plus utile. » Répondit-elle avec toujours autant de calme et de douceur.

« Venez, suivez-moi... » Me dit-elle, passant un bras autour de mes épaules dont je remarquais tout juste les tremblements sous le froid et l'humidité qui rongeait ma peau depuis des heures sans que je ne m'en aperçoive auparavant.

Sans un mot, je la suivis docilement, montant dans sa voiture jusqu'à arriver à cet hôpital que je connaissais si bien à présent. Un peu trop même, entre l'hospitalisation de Cassiopea suite à sa tentative de suicide et à la mienne après mon agression dans ces foutues ruelles. Ne prononçant pas le moindre mot de tout le trajet et, je devais bien l'admettre, sur la défensive comme à mon habitude, je fus toutefois aussi surpris que déstabilisait par le fait qu'elle ne tentait aucunement de me forcer à parler, de même qu'elle respectait ce silence dont j'avais tant besoin. Descendant alors de la voiture qu'elle gara sur le parking de l'hôpital, je la suivis à l'intérieur, montant au troisième étage où son bureau m'attendait. Rendez-vous chez un psy... C'était bien la première fois que cela m'arrivait, et franchement je doutais que ce soit une bonne idée. Je ne lui avais franchement rien demandé non plus, mais au fond de moi une part de détresse m'animait et qu'elle avait sans doute sû percevoir. Car paradoxalement je me laissais tout autant mourir que j'avais besoin de survivre pour rester auprès de Cassiopea... Mais pour autant je doutais que la toubib puisse faire grand chose pour moi...

Et notre entretien commença. De mon anamnèse que j'eus le plus grand mal à aborder pour n'avoir peut-être que prononcés deux/trois mots brefs, je me contentais de répondre à ses questions de la manière la plus courte que je le pouvais. Le regard perdu, quelque chose en moi sembla pourtant revivre lorsqu'elle me demanda si j'étais ou non en couple. Mais lorsqu'elle aborda la question de ce que nous pouvions tous deux organiser pour que je puisse un minimum me changer les idées avec celle que j'aimais, mon regard horrifié se posa instantanément sur la pendule derrière elle. 17h30... Elle allait me tuer. J'avais purement et simplement totalement oublié notre rendez-vous à la cascade. Heureusement pour moi une fois les ruelles dépassées, un petit chemin coupait dans la forêt pour y accéder plus rapidement que si je venais de Rayen. Notre entretien se termina quelques minutes à peine plus tard, sur cette dernière question qui me laissa muet. Désirais-je la revoir ? Je n'en savais rien.

« Vous êtes libre de faire ce choix, je ne vous force absolument à rien. Si jamais vous avez besoin de moi un jour je serai là. Vous pourrez me joindre à ce numéro. Mais je pense très sincèrement que vous ne pouvez pas rester seul, et vous le savez aussi bien que moi, Rin. » Me dit-elle doucement.

J'acquiesçai d'un simple hochement de tête, saisissant la carte qu'elle me tendait avant de sortir de son bureau. Elle avait raison sur ce point, je savais dans quel état j'étais, je ne pouvais pas le nier. Mais étais-je réellement prêt à vouloir m'en sortir, et surtout à être aidé pour ce faire ? Je n'en avais pas la moindre idée, je ne m'en sentais pas capable... Mais pour le moment j'avais autre chose à faire plutôt que de me poser la question : je devais retrouver Cassiopea au plus vite.
Dévalant à toute vitesse les marches de l'hôpital de mes jambes dont j'avais retrouvé le contrôle, je me ruai au-dehors, traversant l'avenue pour déboucher dans les ruelles que je parcourais en courant. M'arrêtant un bref instant pour reprendre mon souffle, je repartis de plus belle cette fois en direction de la forêt, empruntant le petit chemin de terre isolé qui me mènerait enfin à ma destination où elle devait certainement m'attendre en étant légitimement folle de rage. Et c'est toujours dans un moment pareil que l'on se rend compte que son portable nous attend sur notre bureau...

Enfin, le chemin s'élargit pour déboucher dans une clairère de laquelle les bruits de l'eau qui s'éclatait au bas de la chute me parvinrent. Retrouvant mon souffle lentement, je m'approchais avec une certaine appréhension de Cassiopea, teintée de honte. Une nouvelle fois j'avais tout gâché... Enfin j'espérais que j'étais un minimum présentable, sinon...
Bref je m'avançais vers elle, embarrassé, tandis qu'elle demeurait assis auprès de l'eau, ne m'ayant certainement pas entendu arriver.

« Salut... » Lui dis-je doucement, passant, dans mon toc si familier, une main dans mes cheveux noirs de jais.

« Je... Excuse-moi d'être totalement à la bourre. Je suis vraiment désolé. » Lui dis-je, croisant son regard d'or que j’aimais tant mais que je peinais à relever.

J'avais honte de moi, terriblement honte...

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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeDim 7 Oct - 15:59

Ayant pris mes affaires dans ma penderie, je marchais tranquillement jusqu’à la salle de bain alors que des dizaines de questions commençaient à envahir mon esprit encore endormi. Pourquoi n’y avait-il pas de mot sur le bureau ce matin ? Et pourquoi j’avais la sérieuse impression qu’il n’était pas repassé par la chambre hier soir ?! Qu’avait-il bien pu faire ? Avait-il une raison de m’éviter un peu plus à mesure que les jours avançaient où était-ce seulement moi qui délirais complètement ? J’aurai préféré opté pour la deuxième solution, pourtant, depuis quelques temps, les yeux de Rin brillaient d’une manière qui m’était inconnue.
Alors que je laissais l’eau couler sur ma peau nue, je compris que tout cela n’aurait de réponse que lorsque nous nous reverrions ce soir. Ou même peut-être ce midi. Avec un peu de chance, j’arriverai à le croiser à la cantine ou bien au détour d’un couloir. Tandis que mon cœur se sentant presque délaissé au fur et à mesure que mes pensées évoluaient, je le sentis se serrer avec douleur alors que je sortais enfin de la douche après avoir trop traîné, laissant mes pensées m’envahir avec douleur. M’habillant, puis après m’être maquillé, je repris la route de ma chambre. Prenant mon sac fourre-tout en cuir, j’en sortis en fermant la porte à clefs. Descendant les marches avec lenteur, j’arrivais bientôt dans le hall que je quittais sans empressement en voyant le vent qui soufflait dehors. Mais, avançant à l’extérieur, je regrettais de ne pas avoir attaché mes cheveux qui s’envolaient dans tous les sens, un mouvement circulaire les faisant s’enrouler avec grâce et légèreté.
Et alors que je marchais rapidement ver le bâtiment de cours, une pensée terrifiante mais pourtant bien possible me vint. Et si Rin… Non, je ne pouvais pas penser à cela. Je devais lui faire confiance, je savais qu’il m’aimait et je n’avais aucun doute de ce côté-là.

Arrivant enfin dans le bâtiment de cours, je pris mon portable pour envoyer un petit sms à Rin avant de rejoindre ma salle de cours, voulant m’assurer qu’il n’oublierait pas. Même si c’était loin d’être son genre et qu’il était plutôt prévoyant de ce côté, je ne doutais pas qu’un oubli puisse arriver.

*Bonjour mon cœur.
J’espère que tu as passé une bonne nuit. Bref, je voulais juste te rappeler que e soir on se rejoint à la cascade à 17h. Je sais que ce n’est pas le genre de choses que tu oublies, mais je préfère être prévoyante.
Sur ce, bonne journée, gros bisous, je t’aime très fort.
Ta Cassi’*


Puis, montant les marches, je rejoignais ma classe, l’esprit dans le flou et le cœur inquiet. M’asseyant sur ma chaise près de la fenêtre, je me contemplais pendant tous les cours de regard le paysage extérieur qui était salement secoué par un vent automnal puissant et visiblement acharné. Je pensais à tout ce que nous avions vécu depuis que j’étais revenue. Les moments de retrouvailles avaient été émouvants, nos premiers jours ensemble se faisaient au rythme de notre amour, alors que nous profitions au maximum de l’un et de l’autre. Mais depuis quelques jours, je devais bien être honnête, il y avait quelque chose qui sonnait faux dans son cœur. Comme s’il avait peur de moi, ou de l’amour que je lui portais. Je faisais toujours attention à ne pas lui montrer, ne voulant pas le brusquer, préférant y aller doucement avec ces sentiments que j’avais trop de fois malmenés. Mais bien des choses n’étaient pas passés inaperçu comme il l’aurait certainement espéré, et surtout pas une chose essentielle qui me fit comprendre que j’étais dangereuse, ou plutôt l’éloignement de nos deux êtres, était dangereux pour lui. Bien sûr il l’était aussi pour moi, mais je n’en étais as revenu, quand un jour alors que nous étreignions amoureusement, j’avais senti les plaies de ses poignets. Tout cela m’avait paru si improbable que je n’avais même pas daigné y croire. Mais maintenant, le puzzle s’assemblait lentement dans mon esprit qui refusait d’accepter d’être à l’origine de tous ces tords.

La sonnerie retentit enfin, et dans ma tête, l’heure avait sonné. Je devrais avoir des réponses tout à l’heure. Je ne pouvais pas continuer à faire comme si je n’avais rien vu. Non ça n’était plus possible de me taire face à tout ce qu’il ressentait. Je n’étais pas une personne qui n’était qu’une image pour les autres, non j’étais trop touchée pour ne pas intervenir. J’allais certainement le bousculer dans ces impressions ou même dans ces plans mais je ne pouvais pas laisser la déchéance punir notre couple et surtout son être qui avaient déjà trop souffert d’une existence rageuse et injuste.
Prenant mon sac, je sortis du bâtiment alors que beaucoup de personnes se bousculaient pour profiter du week-end qui s’annonçait maussade mais doux. Marchant au milieu du vent et des gens qui me bousculaient, s’excusant parfois, pour la plupart m’ignorant, je rentrais dans le bâtiment des dortoirs pour monter jusqu’à ma chambre pour aller y prendre un petit sac où je mis juste le nécessaire, ressortant aussitôt car le rendez-vous avec Rin était dans pas longtemps. Mais ce qui m’inquiétait, c’est que je n’avais pas eu de réponse de sa part. Ça n’était pas son genre. Pas du tout même.
Ressortant du bâtiment, je posais mon casque audio sur mes oreilles poussant une playlist douce et apaisante pour mon cœur qui ne savait plus où se mettre ni quoi penser. Marchant tranquillement par un chemin dérobé, j’arrivais doucement à la cascade, lieu idyllique pour un rendez-vous qui n’allait pas se passer comme je l’avais prévu. A vrai dire, pour mettre les choses au point je n’avais pas le choix, il faudrait que je rentre dans le tas, peu importe ce qu’il en pensait. Mais malgré tout, plus les minutes passaient, plus je doutais de pouvoir le faire sans risquer une quelconque réprimande et une belle baffe verbale de sa part. Mais si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferai jamais et tout cela s’enfoncerait encore plus que maintenant, devenant insoutenable et invivable. Or c’était la dernière chose que je souhaitais.
Arrivant à la cascade, je m’asseyais sur les pierres au bord de l’eau, continuant de penser à la manière dont mes pensées avaient évoluées en une seule et même journée. J’étais passée de l’hypothèse à la certitude, ouvrant les yeux sur des choses que je ne pouvais plus laisser au hasard, ni même à une quelconque indifférence, bien trop utilisée ces derniers temps par mon être apeurée de la tournure que prenait les choses.

Perdue dans mes pensées et dans la musique qui passaient dans mon casque, je ne vis pas le temps passer. Et quand je redescendis par je ne sais quel miracle sur Terre, je pris mon portable pour regarder l’heure. J’ouvris mon sac, pris le petit appareil avant de remarquer avec stupéfaction qu’il était 17h30 et que je n’avais toujours aucune nouvelle de Rin qui n’avait même pas daigné m’envoyer un message pour s’excuser de son retard ou même m’expliquer qui ne pourrait pas être là pour je ne sais quelle raison. Mais non rien.
Mon front s’écrasa sur mes genoux que j’avais repliés contre moi. Mais qu’est-ce que j’avais au ciel pour mériter ça ? Comment on avait pu en arriver là ? Retenant mes larmes et ma colère, j’éteignis mon casque le rangeant dans mon sac, me promettant quand dans dix minutes je serais partie s’il n’était pas là. Alors que je regardais vaguement l’eau, je ne l’entendis pas arriver quelques minutes plus tard.
Pourtant sa voix me fit sortir de mes songes :

« Salut... » me dit-il alors que je tournais la tête vers lui, un air indifférent et accusateur sur le visage.

Je ne répondis même pas alors que mon regard vint s’écraser sur les pierres à ses pieds.

« Je... Excuse-moi d'être totalement à la bourre. Je suis vraiment désolé. » affirma-t-il visiblement embêté alors que je ne daignais même pas répondre.

Je venais de replonger mon regard sur l’eau qui ondulait lentement et d’un air paisible.
Je soupirais profondément, lui lançant seulement :

« J’espère que t’as une bonne raison de ne pas avoir répondu à mon sms, d’être arrivé en retard et surtout de ne pas avoir une bonne raison à me justifier pour tout cela.
Ah oui, et aussi de ne pas être rentré hier soir et d’avoir visiblement sécher les cours vu que tu portes la même tenue qu’hier… »
dis-je en me levant pour lui faire face, mon regard se durcissant au fur et à mesure que j’avais débité mes paroles.

Mais alors que j’aurai voulu attendre une réponse, une odeur bien connue vint imprégner mes narines. Il puait l’alcool. Il séchait les cours pour picoler maintenant ?! Non mais c’était quoi ce délire, j’étais tombée où là ?! Ce n’était plus Rin, non ce n’était qu’une loque face à moi, l’ombre de l’homme que j’aimais tant et pour lequel j’avais fermé les yeux de nombreuses fois sur ce qu’il aurait voulu me cacher sans pour autant y arriver.

« Une dernière chose. Pourquoi tu pues l’alcool alors qu’il est seulement cinq heures passés de l’après-midi ? Ça a un rapport avec toutes les traces que t’as au poignet et que tu tentes tant bien que mal de me dissimuler depuis des lustres ou c’est moi qui délire ?! Non parce que là, Rin, t’es tout sauf toi-même.
Alors ta raison a intérêt d’être valable, sinon… Je sens que je ne vais pas rester calme très longtemps. »


Mon regard était dur, presque cinglant, j’avais croisé mes bras sous ma poitrine et je ne le quittais pas du regard. Il était hors de question tout ce que ce cirque continue encore longtemps.
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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeMer 7 Nov - 17:14

Assis sur cette chaise, je fixais mes doigts qui s'entortillaient nerveusement. La voix calme et posée de la psychiatre tentait de m'apaiser, mais en vain. Rien n'y faisait. J'étais au plus mal, j'en avais conscience, et je ne demandais qu'une chose : sortir de cet endroit. Pourtant paradoxalement, si cette femme semblait remuer les tréfonds de mes maux qui m'infligeaient tant de douleur et de tourments, quelque chose me faisait ressentir au fond une certaine sécurité. Comme si d'une manière ou d'une autre, sans que je ne le veuille et par le pur des hasard, cette rencontre fortuite avec elle pouvait me laisser espérer à un changement. Mais pouvait-il seulement y en avoir un, alors que tout autour de moi me semblait vain et infernal ? Tous ces murs, ce bureau, cette chaise sur laquelle j'étais assis, le médecin qui me faisait face... tout avait un goût d'irréel, alors que, pourtant, ma souffrance était telle que j'avais pour la première fois l'impression d'être réellement dans ce monde dont je ne voulais plus.

Relevant le regard, je tournai la tête vers la fenêtre dans un soupir de désespoir, les yeux humidifiés par toutes ces émotions que je tentais de contenir. Pourquoi les réprimer, me demandait-elle ? Je n'en savais rien. Par fierté, peut-être. Pour ne pas avoir l'air faible, certainement. Pour garder encore et toujours le contrôle de moi-même, quitte à me ronger de l'intérieur et me détruire toujours plus, cela ne faisait pas le moindre doute. Oui j'avais bu, oui je me taillais les veines, encore et toujours, et alors ? Qui est-ce que cela pouvait bien déranger ? Qu'est-ce que cette femme pouvait bien avoir à faire, pourquoi cherchait-elle à m'aider ? Nous sommes tous vouer à mourir, un jour ou l'autre, qu'est-ce que cela faisait véritablement si c'était pour une fois moi qui décidait de faire ce que je désirais ? La vie ne m'avait jamais rien offert, à par l'amour d'une jeune fille dont j'étais dingue, mais que je faisais souffrir. Car c'était simple, d'une manière ou d'une autre cet amour nous maintenait tous deux la tête hors de l'eau, tandis que d'un autre côté il nous épuisait plus qu'autre chose. Elle lorsqu'elle était parti, moi parce que je n'arrivais plus à faire face à mes démons tortionnaires qui, irrémédiablement, avaient une répercussion sur elle puisqu'elle me voyait m'enfoncer toujours plus profondément dans les limbes de cet enfer sur lequel je n'avais pas la moindre emprise.

Si seulement elle s'était rendue compte de ma souffrance... Car je tentais de tout lui cacher, encore et toujours. Mais Cassiopea n'était pas aveugle, je le savais, et si elle n'avait rien remarqué c'était pour le mieux. Cependant toutes ces fois où nous nous étions enlacés, toutes ces fois où elle me prenait par la main, où elle me touchait, où nous dormions ensemble... Bien sûr qu'elle avait dû voir mes entailles, cela ne faisait aucun doute. Et les bracelets de force en cuir suffisamment larges que je pouvais mettre ne devaient certainement pas suffire à tout cacher. Sans compter qu'ils me faisaient plus saigner qu'autre chose à force de frotter contre mes scarifications.

Cette femme entendait ma douleur, disait-elle. Elle la voyait. Et je ne pouvais pas rester comme cela. Un danger pour moi-même... oui, certainement. Mais était-ce réellement important ce que je pouvais faire ou non contre moi ? Qui s'en préoccupait, sérieusement ? Non, je ne pouvais pas penser cela, car s'aurait été être de mauvaise fois que de prétendre que personne ne tenait à moi. Si pendant fort longtemps ç'avait été une vérité, depuis que j'étais à Rayen elle était tout autre. Il y avait Naomi, qui m'avait déjà tant de fois montrer qu'elle n'aurait pas pu le supporter, Maki que je venais tout juste de retrouver, et surtout ma Cassi. Non, elle avait tellement souffert de son côté que je ne pouvais pas participer à sa chute. Je ne voulais que son bonheur, avant toute chose, et même si je n'étais pas persuader de pouvoir réellement le lui apporter, il était malgré tout certain que mon suicide la ferait définitivement sombrer. Et avec ce qu'elle venait de vivre avec son père je ne pouvais pas lui infliger cela. Je ne le voulais pas. Tout ce que je voulais, c'était rester auprès d'elle, et ne jamais la perdre. Pas une nouvelle fois. Je voulais passer ma vie avec elle, mourir avec elle, mais certainement pas avant. Elle était la seule à pouvoir réellement me maintenir en vie, je le savais. Mais j'avais peur de trop m'accrocher à elle, d'en faire ma bouée de sauvetage alors que n'importe quel évènement de vie pourrait transformer notre amour en ancre qui m'entraînerait dans les profondeurs abyssales de ce néant d'où nous venions, et où nous repartirions tôt ou tard.

Cette femme avait raison. Depuis le début. Désirais-je la revoir ? Peut-être bien, mais je n'arrivais pas à le lui dire. C'était stupide, j'avais presque l'impression de redevenir un gamin devant ses yeux, gamin que je n'étais plus et que je n'avais jamais réellement été en grandissant beaucoup trop vite, sans avoir jamais profité de l'insouciance qui pouvait exister à notre âge.

« Vous êtes libre de faire ce choix, je ne vous force absolument à rien. Si jamais vous avez besoin de moi un jour je serai là. Vous pourrez me joindre à ce numéro. Mais je pense très sincèrement que vous ne pouvez pas rester seul, et vous le savez aussi bien que moi, Rin. » Me dit-elle.

J'acquiesçai d'un hochement de la tête, prenant sa carte en silence. Non, je ne pouvais pas rester comme cela, et certainement la reverrais-je. Mais pour le moment je ne pouvais pas faire ce pas. Je ne me sentais pas encore près. Et surtout je devais rejoindre ma moitié que j'avais fait languir sans lui donner aucune nouvelle. Comment avais-je pu l'oublier, alors que je pensais à elle chaque instant ? Comment notre rendez-vous à la cascade avait pu aussi simplement s'effacer de ma mémoire ? Sans doute parce que mon esprit était bien trop obnubilé par tout le reste pour que je fasse abstraction de ce qui pouvait m'aider. Alors je devais la rejoindre, sur le champ, et lui donner ces explications qu'elle attendrait avec certitude. Mais malgré l'angoisse que cela faisait naître en moi, je les lui devais. Plus que quiconque elle était en droit de savoir ce qui clochait chez moi.

Sortant du bureau, je fonçais dans les couloirs de l'hôpital, dévalant les marches en prenant garde de ne bousculer personne, et me précipitai au-dehors. Il ne me restait plus qu'à traverser les trois rues qui me séparaient des ruelles qui me mèneraient à Rayen, et à couper à travers la vaste forêt pour rejoindre la cascade. Si elle m'y attendait toujours, car j'étais déjà bien en retard... Et même pas de portable pour la prévenir puisque je l'avais laissé dans ma chambre. Sans compter sur l'allure que je devais avoir. Quelle poisse, décidément c'était une véritable journée de merde.
Courant le plus vite possible et m'arrêtant par moment pour reprendre mon souffle erratique, je sentis le stress monter d'autant plus en moi que je parvenais enfin au chemin de terre qui allait me mener à la cascade, dans quelques kilomètres à peine encore. Elle allait me tuer... et ce serait légitime, je le méritais bien. Mais en même temps, malgré le fait que je savais que notre rencontre risquait d'être houleuse, j'avais besoin de voir son visage, encore et toujours. Et même si elle serait empreinte d'une rage innommable à mon égard, je m'en fichais. Je n'aurai que ce que je méritais. Tout ce dont j'avais besoin d'elle, c'était d'elle.

Arrivant enfin à l'orée de la cascade dont j'entendais le bruit de l'eau qui s'éclatait en contre-bas, avec autant de force que cette mélodie aquatique était apaisante. Et Cassiopea qui se tenait là, au bord de l'eau, son regard d'or se perdant sur la surface du lac, la tête posée contre ses genoux... Déglutissant doucement pour m'assurer d'avoir une voix relativement claire, je dis doucement et, je l'avoue, avec un immense embarras et une certaine angoisse, alors qu'elle ne semblait pas avoir remarqué ma présence :

« Salut... »

Le maigre écho de ma voix disparu pour laisser place à un silence accusateur et terriblement pesant, seulement brisé par le bruit de l'élément qui se précipitait dans les cavités remplies d'eau qui s'unissaient pour former un petit lac.
Tournant lentement la tête vers moi, son regard aussi froidement neutre que lourd se posa dans le mien, alors que je ne savais tout simplement plus où me mettre. J'avais envie de lui répéter cent fois que je m'excusais, je voulais la prendre dans mes bras et tout oublier, mais rien de tout cela n'était possible. Je devais assumer mes actes, même si a posteriori à présent je me faisais terriblement honte. Mais ce qui était fait était irrévocable...
Silencieuse, son regard se posa à mes pieds, absent. Je devais dire quelque chose, à tout prix, ou j'allais encore la perdre...

« Je... Excuse-moi d'être totalement à la bourre. Je suis vraiment désolé. » Lui dis-je.

C'était nul, idiot, stupide... Mais je n'arrivais pas à faire autrement. Je n'y arrivais pas, les mots semblaient s'être coincés dans ma gorge, mes aveux difficiles comme si je devais révéler un secret immense. Mais pourtant je ne devais rien lui cacher, je n'en avais plus l'envie. Il allait falloir que je me fasse violence...
Un long soupir franchit les remparts de ses lèvres interdites, lorsqu'enfin sa voix me parvint.

« J’espère que t’as une bonne raison de ne pas avoir répondu à mon sms, d’être arrivé en retard et surtout de ne pas avoir une bonne raison à me justifier pour tout cela. Ah oui, et aussi de ne pas être rentré hier soir et d’avoir visiblement sécher les cours vu que tu portes la même tenue qu’hier… » Me dit-elle, se relevant lentement pour me faire à présent face, son visage et son regard se durcissant de plus en plus, m'arrachant des battements d'un coeur lourd d'angoisse et de culpabilité.

Baissant le regard au sol comme si je n'étais à présent plus qu'une sorte de pauvre gamin pris la main dans le sac pour une faute grave, aucun mot ne parvint à sortir de ma bouche. Je pris une inspiration, mais rien ne vint. Et à nouveau, sa voix se fit entendre, me détruisant un peu plus de l'intérieur alors que je sentais à quel point mon comportement la faisait totalement déchanter. Après la drogue, il fallait que je fasse cela à présent... Mais quel abrutis étais-je, bon sang ?!

« Une dernière chose. Pourquoi tu pues l’alcool alors qu’il est seulement cinq heures passés de l’après-midi ? Ça a un rapport avec toutes les traces que t’as au poignet et que tu tentes tant bien que mal de me dissimuler depuis des lustres ou c’est moi qui délire ?! Non parce que là, Rin, t’es tout sauf toi-même. Alors ta raison a intérêt d’être valable, sinon… Je sens que je ne vais pas rester calme très longtemps. » Me dit-elle en croisant les bras, sa colère se faisant de plus en plus ressentir, me glaçant de l'intérieur.

Il était temps que je réagisse... Mais lorsque j'avais entendu sa voix, mes yeux s'embuèrent malgré moi une nouvelle fois, de tout ce que j'avais essayé de contenir jusqu'à présent.

« Je suis désolé... » Commençais-je, sentant mon corps se mettre légèrement à trembler sous l'effet des nerfs qui lâchaient prise.

Relevant mon regard d'azur duquel des larmes de détresse commençaient à poindre, je savais que c'était maintenant où jamais que je devais lui parler. Et sans détour.

« Je suis désolé Cassi, je ne le voulais pas... Seulement... » Commençais-je, lâchant un soupir.

« Je n'ai aucune excuse, je le sais. J'en ai conscience. Mais je vais tout t'expliquer, je te le jure. Je ne t'ai pas envoyé de message parce que j'ai laissé mon portable à la chambre. Non je ne suis pas rentré hier soir et j'ai séché les cours parce que je ne me sentais pas d'y aller. J'ai passé toute ma nuit à la plage, et... Et j'ai bu. J'en ai honte, je te le jure, seulement j'en avais besoin. Même si je le regrette à présent et que je sais combien cela ne sert à rien. Mais c'est la seule chose qui me permettait de fuir parce que je n'arrive plus à gérer quoi que ce soit. Je comprendrais que tu m'en veuilles, que tu me hurles dessus ou je ne sais quoi, parce que je le mérite. Oui je me suis taillé, et je ne voulais pas que tu le remarques, parce que même si j'ai tenté de faire comme si de rien n'était je reconnais pour une fois que rien ne va plus. »

Je fis une courte pause, reprenant mon souffle alors que j'avais l'impression qu'un immense épuisement s'abattait soudainement sur moi. Mais je n'avais pas fini, pas encore.

« Je sais que tu n'avais pas eu le choix de partir, Cassi. Je sais ce que tu as vécu, combien tu as dû souffrir et je ne veux pas que ce que je m'apprête à te dire te fasse culpabiliser ou je ne sais quoi, parce que ce n'est pas le but, et parce que tout est entièrement de ma faute. Seulement le fait de t'avoir perdu du jour au lendemain m'a tué. J'ai perdu tous ceux que j'aimais, sans crier gare, et maintenant c'était à ton tour. Je ne savais rien de ce qu'il s'était passé pour toi, et même si aujourd'hui tu es à nouveau ici, je n'arrive pas à faire semblant que tout va pour le mieux. Ça me rappelle trop de choses, je ne peux pas supporter de te perdre, je t'aime tellement que ça en devient insupportable ! J'ai peur de t'aimer, parce que j'ai peur que d'une manière ou d'une autre on soit éloigné parce que tu es ma seule famille. J'ai peur de tout, de la vie, de... je ne sais pas, absolument tout. Je ne pourrais pas supporter cela, pas encore une fois. Alors j'ai bu pour essayer de partir ailleurs l'espace de quelques heures. Et quand je suis parti de la plage cette après-midi une femme est venue me trouver. Elle était psychiatre à l'hôpital et je l'avais déjà vu le soir où... on avait retrouvé l'autre monstre dans les ruelles et que j'ai failli te... »

Je n'y arrivais plus. Un sanglot s'échappa de mes lèvres, alors que je craquais littéralement. Mais qu'est-ce que je foutais sur cette putain de Terre, bon sang ?!

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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeVen 9 Nov - 18:18

Je venais de me lever de ma chaise après le retentissement de la sonnerie. Prenant mon sac et mes affaires, je sortis de la classe pour me diriger vers l’extérieur du bâtiment. C’était bientôt l’heure pour moi d’avoir des réponses. Il m’en fallait car cela ne pouvait plus continuer comme ça.
Sortant de la bâtisse de cours, je prenais la direction des chambres pour aller dans ma chambre déposer mes affaires puis repartir pour aller à la cascade, lieu du rendez-vous avec Rin. Je montais les marches alors que des dizaines d’idées traversaient mon esprit chaque seconde. J’en avais presque mal à la tête. Pourquoi fallait-il que je me pose tant de questions ?! Après tout, je n’étais plus à cela près. Avec Rin nous avions déjà vécu tant d’épreuve que cela ne m’étonnait même pas qu’encore et toujours celles-ci continuent de s’abattre sur nous.

Déposant mon sac près de mon bureau, je ne pris qu’une petite pochette pour mettre un peu d’argent, mon portable et mon mp3, posant déjà mon casque audio sur mes oreilles. Je repartis, cette fois bien décidé à connaître la raison de tous les maux de Rin. La musique à fond dans mon casque, j’avançai à travers la foule qui s’était rassemblée dehors pour profiter encore un peu du beau temps malgré le vent. Je ne m’arrêtais pas, évitant plusieurs fois de me faire bousculer, puis après quelque minutes, je pris le sentier qui me mènerait jusqu’à la cascade de la forêt. Ms pieds foulaient le sol d’un geste rapide et léger. Mes pensées, elles, étaient lourdes comme du plomb. Je tournais ne rond face à des questions dont je ne pouvais avoir les réponses puisque je n’avais pas toutes les cartes en main, même si évidemment, des choses sautaient aux yeux.
Arrivant à la cascade quelques instants plus tard, je m’asseyais au bord de l’eau, les pieds à quelques millimètres du liquide alors que la bruine provoquer par la cascade m’humidifiait le visage. Respirant profondément, je cherchais à me détendre car je savais que le moment qui allait venir n’allait pas être aussi calme que prévu. Il faudrait que je sois incisive avec lui pour pouvoir lui aire cracher le morceau, il n’y a que cela qui fonctionnait avec lui. Malgré tout, je peinais à comprendre pourquoi il fallait encore et toujours que cela tombe sur nous. N’avions-nous vraiment aucune chance de nous en sortir indemne malgré toutes les épreuves que nous avions surmontées. Faudrait-il qu’un jour nous soyons obligé de nous abandonner pour ne plus souffrir ?... Autant de choses desquelles j’avais peur. Je ne voulais pas le perdre alors que plus que plus d’une fois notre couple était passé à deux doigts du gouffre. Nous nous détruisions à petit feu mais nous nous aimions plus que n’importe quel autre couple en ces lieux. Alors l’amour était-il si dangereux ? Apparemment oui vu dans l’état dans lequel se trouvait Rin ces derniers temps. Il n’était pas réellement lui-même, comme s’il avait perdu quelque chose.

Je continuais d’écouter la musique alors que je regardais sans vraiment le faire l’eau face à moi. Le regard plongé dans le vide mon cœur s’affolait dans ma poitrine alors que ma tête ne savait plus à quel saint se vouer pour trouver la paix et le repos près de l’homme que j’aimais.
Puis revenant à moi, je décidais de regarder l’heure sur mon portable, ne sachant pas depuis combien de temps j’étais là. Il était déjà plus de 17h30 et toujours pas Rin à l’horizon. Vérifiant d’un regard autour de moi, je ne vis aucune présence qui aurait pu me signifier qu’il était là. Pas un message, rien. Je refermais le portable rageusement, sentant que la colère montait en moi. Pourquoi ? M’avait-il oublié ? Où était-il passé depuis la dernière fois que je l’avais vu ? Pourquoi m’évitait-il ?
Décidant de rester une dizaine de minutes encore au cas où il débarquerait à la dernière seconde. Rapprochant mes genoux de ma poitrine, les entourant de mes bras, et je posais ma tête sur ceux-ci. J’avais envie de pleurer, de crier ma haine envers cette vie qui ne me rendait rien, absolument rien de ce que je faisais pour elle. Pourquoi s’amusait-elle à me détruire par l’intermédiaire de l’homme que j’aimais le plus au monde ? Pourquoi devais-je encore subir ça ?

J’avais enlevé mon casque audio, ce n’est pas pour autant que j’entendis Rin arriver derrière moi. Les yeux fixés sur l’eau, je ne les détournais même pas quand j’entendis sa petite voix me dire :

« Salut... »

Je tournais la tête, un air presque mauvais sur le visage avant qu’il ne me dise, l’air profondément confus, alors que je venais de poser mon regard sur les pierres à ses pieds :

« Je... Excuse-moi d'être totalement à la bourre. Je suis vraiment désolé. »

Puis je déposais une nouvelle fois mes yeux sur l’eau qui ondulait incessamment, avant de lui répondre, presque désespérée :

« J’espère que t’as une bonne raison de ne pas avoir répondu à mon sms, d’être arrivé en retard et surtout de ne pas avoir une bonne raison à me justifier pour tout cela.
Ah oui, et aussi de ne pas être rentré hier soir et d’avoir visiblement sécher les cours vu que tu portes la même tenue qu’hier… »


Je me relevais pour maintenant lui faire face, mon regard s’étant considérablement endurci, devant presque aussi froid que de la glace alors que je sentis une odeur que je ne connaissais que trop bien. L’alcool… Il buvait ? En pleine après-midi ? Il loupait les cours pour ça ?
Mon cœur se révolta aussi soudainement que j’avais senti ce parfum qui ne me rassurait en rien.
Croisant mes bras sous ma poitrine, je continuais ne lui laissant même pas le temps d’en placer une, le ton dur et tranchant :

« Une dernière chose. Pourquoi tu pues l’alcool alors qu’il est seulement cinq heures passés de l’après-midi ? Ça a un rapport avec toutes les traces que t’as au poignet et que tu tentes tant bien que mal de me dissimuler depuis des lustres ou c’est moi qui délire ?! Non parce que là, Rin, t’es tout sauf toi-même.
Alors ta raison a intérêt d’être valable, sinon… Je sens que je ne vais pas rester calme très longtemps. »


J’étais totalement verte de rage après lui, mais je tentais tant bien que mal de me contenir pour ne pas devenir incontrôlable. Malgré tout, je n’avais qu’une envie, détruire le monde qui nous entourait pour passer ma rage. Pour autant, je n bougeais pas un cil, me contentant de le fixer de la même manière.

« Je suis désolé... » me dit-il en se mettant à trembler alors que ces yeux semblèrent s’inonder de larmes.

Ne disant rien, je me contentais de le regarder, ne faillant pas. Je devais savoir, il allait me le dire j’étais persuadée que j’allais connaitre la raison de ses maux.
Il relevait ces yeux bleus d’eau vers moi, commençant d’une voix qui trahissait ses faiblesses :

« Je suis désolé Cassi, je ne le voulais pas... Seulement... »

Il soupira légèrement avant de reprendre d’un ton sincère :

« Je n'ai aucune excuse, je le sais. J'en ai conscience. Mais je vais tout t'expliquer, je te le jure. Je ne t'ai pas envoyé de message parce que j'ai laissé mon portable à la chambre. Non je ne suis pas rentré hier soir et j'ai séché les cours parce que je ne me sentais pas d'y aller. J'ai passé toute ma nuit à la plage, et... Et j'ai bu. J'en ai honte, je te le jure, seulement j'en avais besoin. Même si je le regrette à présent et que je sais combien cela ne sert à rien. Mais c'est la seule chose qui me permettait de fuir parce que je n'arrive plus à gérer quoi que ce soit. Je comprendrais que tu m'en veuilles, que tu me hurles dessus ou je ne sais quoi, parce que je le mérite. Oui je me suis taillé, et je ne voulais pas que tu le remarques, parce que même si j'ai tenté de faire comme si de rien n'était je reconnais pour une fois que rien ne va plus. »

Il marqua une pause. Je me sentis faillir de l’intérieur, mon cœur tressaillant de le voir dans une telle détresse. Mon regard se fit moins froid, mais malgré tout, je ne dis rien, voulant le laisser continuer car je savais qu’il pouvait le faire. Il reprit, sa voix mettant en lumière sa fatigue.

« Je sais que tu n'avais pas eu le choix de partir, Cassi. Je sais ce que tu as vécu, combien tu as dû souffrir et je ne veux pas que ce que je m'apprête à te dire te fasse culpabiliser ou je ne sais quoi, parce que ce n'est pas le but, et parce que tout est entièrement de ma faute. Seulement le fait de t'avoir perdu du jour au lendemain m'a tué. J'ai perdu tous ceux que j'aimais, sans crier gare, et maintenant c'était à ton tour. Je ne savais rien de ce qu'il s'était passé pour toi, et même si aujourd'hui tu es à nouveau ici, je n'arrive pas à faire semblant que tout va pour le mieux. Ça me rappelle trop de choses, je ne peux pas supporter de te perdre, je t'aime tellement que ça en devient insupportable ! J'ai peur de t'aimer, parce que j'ai peur que d'une manière ou d'une autre on soit éloigné parce que tu es ma seule famille. J'ai peur de tout, de la vie, de... je ne sais pas, absolument tout. Je ne pourrais pas supporter cela, pas encore une fois. Alors j'ai bu pour essayer de partir ailleurs l'espace de quelques heures. Et quand je suis parti de la plage cette après-midi une femme est venue me trouver. Elle était psychiatre à l'hôpital et je l'avais déjà vu le soir où... on avait retrouvé l'autre monstre dans les ruelles et que j'ai failli te... »

Je baissais les yeux. Mon cœur s’était un instant de battre alors que je ne pensais même pas que cela soit possible. Je m’en voulais terriblement. Après tout, j’aurai bien pu le prévenir avant de partir. Mais non, j’avais fui comme une lâche.
Et le jour où dans ces ruelles nous avions revu le monstre qui avait tué ces parents, et qu’il avait failli me tuer par mégarde, il y pensait encore ?! Je ne lui en voulais pas pour ça, mêle si cette nuit-là j’avais découvert quelqu’un d’autre que le Rin que je fréquentais tous les jours.

Me rapprochant de lui, je relevais les yeux, le regardant avec sincérité et amour, posant mes doigts sur sa bouche pour lui faire comprendre qu’il n’était pas obligé de tout dire. J’avais compris. J’avais bien compris.
Puis, l’entourant de mes bras, je le serrai avec tendresse contre moi appuyant mon front contre son épaule. Je restai là, attendant que petit à petit il se calme, que ces tremblements disparaissent. Je n’étais pas pressée, et je prenais maintenant confiance que la vie m’avait encore fait un bon bras d’honneur. J’avais sauvé mon père pour réduire Rin au silence et à la souffrance. Faudrait-i que je choisisse en permanence entre eux deux ? Aurais-je la chance d’avoir un jour un peu de répit ?

Alors que je ne bougeais pas contre lui, je lui murmurais d’une voix douce et rempli d’amour :

« Ne ‘inquiète pas Rin, je comprends bien. Je ne t’en veux pas. Pas du tout même. Tu es un gentil homme qui a essayé d s’en sortir tout seul… Mais maintenant que je suis là, tu sais que tu peux tout me dire. Je ne suis pas stupide et je n’essayerais pas de t’engueuler si cela ne ferai que t’enfoncer.
Alors maintenant repose-toi un peu sur moi, e vais t’aider à t’en sortir tout doucement. On est deux pour surmonter ça, tu n’es plus tout seul mon cœur… Tu ne seras plus jamais tout seul, je te le promets ! »


Je resserrais mon emprise autour de lui avant de déposer un léger baiser dans son cou. Je ne voulais plus jamais qu’il souffre. Non plus jamais.
Mon amour pour lui étai indéfectible, et ce n’est pas cette incroyable et sadique invention qu’est la vie qui m’enlèverait cet amour pour lui. Même par-delà les cieux je l’aimerai toujours. Il était mon âme-sœur, le seul que j’aimerai à tout jamais.
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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeMar 15 Jan - 17:29

You disappear with all your good intentions
And all I am is all I could not mention
Like who will bring me flowers when it's over
And who will give me comfort when it's cold
She took a plane to somewhere out in space
To start a life and maybe change the world
But I'm only human
I said I'm only human …


Je me sentais tellement mal, tellement stupide, tellement honteux. Pourtant, sans assumer vraiment face à elle mon acte, je savais qu’il avait été en quelques sortes incontournable. J’avais eu besoin de ça pour penser à autre chose, et rien hormis l’alcool et cet état secondaire qu’il m’avait offert durant des heures n’avait déjà pu m’offrir la possibilité de pouvoir enfin me vider l’esprit de toutes ces foutues pensées qui taillaient mon bien-être comme la lame que je laissais tant de fois parcourir mes poignets. Mais rien ne me faisait plus de mal à cet instant que son regard aussi froid qu’inquisiteur. A travers ses prunelles d’or qui m’avaient tant de fois regardées à travers le filtre d’un amour indéfectible, j’avais la sensation d’être un autre homme. Un homme que je ne voulais pas être tandis que son regard était aussi glacial que le froid hivernal qui parcourera d’ici quelques mois le pays.

Elle menaçait de perdre son calme, et je ne pouvais que la comprendre. Après tout, comment aurais-je réagit si elle avait été à ma place ? Aurais-je pu être calme et compréhensif si je la voyais à ce point devenir la loque humaine que j’étais en train de faire de moi-même ? Non, bien entendu. Jamais je ne pourrais supporter de la voir souffrir, d’autant plus en ignorant la raison qui la poussait à être aussi violente envers elle que je l’étais envers moi-même. Jamais je ne voudrais voir nos places s’échanger, alors oui, je lui devais des explications. Non seulement par respect pour elle que par amour, et parce que je ne pourrais pas supporter de la perdre une dernière fois. Ce serait celle de trop.

Relevant les yeux vers elle pour croiser son regard aussi dur que l’était l’acier, je triturais mes doigts avec angoisse avant de déclarer avec épuisement et une anxiété intérieurement dévastatrice :

« Je suis désolé Cassi, je ne le voulais pas... Seulement... » Commençais-je, d’une voix tremblante.

Seulement quoi ? J’étais le dernier des imbéciles, voilà tout. Il n’y avait pas d’autre chose à dire. Pourtant si, malgré le fait que ce soit immensément difficile à faire pour quelqu’un comme moi qui ne supportais pas d’avoir ainsi à avouer ses éternelles faiblesses, je me devais de tout lui dire. Non seulement parce qu’elle le méritait que parce que je tenais à elle plus que tout au monde.
Alors lâchant un soupir de résignation, je déclarais enfin dans toute la sincérité que je possédais :

« Je n'ai aucune excuse, je le sais. J'en ai conscience. Mais je vais tout t'expliquer, je te le jure. Je ne t'ai pas envoyé de message parce que j'ai laissé mon portable à la chambre. Non je ne suis pas rentré hier soir et j'ai séché les cours parce que je ne me sentais pas d'y aller. J'ai passé toute ma nuit à la plage, et... Et j'ai bu. J'en ai honte, je te le jure, seulement j'en avais besoin. Même si je le regrette à présent et que je sais combien cela ne sert à rien. Mais c'est la seule chose qui me permettait de fuir parce que je n'arrive plus à gérer quoi que ce soit. Je comprendrais que tu m'en veuilles, que tu me hurles dessus ou je ne sais quoi, parce que je le mérite. Oui je me suis taillé, et je ne voulais pas que tu le remarques, parce que même si j'ai tenté de faire comme si de rien n'était je reconnais pour une fois que rien ne va plus. »

Dire que ces mots avaient été terriblement et douloureusement difficiles à formuler était un euphémisme. J’avais simplement l’impression que l’on cherchait à m’arracher le cœur à chacun d’eux, mais je n’en avais plus rien à faire. Ca n’était certainement rien comparé à ce que devait ressentir Cassiopea, dont le visage s’était crispé de douleur. J’avais été sincère, certes, mais à quel prix ? Celui de la blesser un peu plus, j’en avais conscience, de même que je savais pourtant pertinemment que rien ne pourrait la détruire davantage que mon silence. C’était un mal pour un bien en quelques sortes, et je savais qu’en lui parlant enfin et en lui dévoilant ce que j’avais sur le cœur nous irions vers un mieux. Après tout, l’amour lui-même reposait sur la confiance, et j’espérais vraiment qu’en lui révélant les maux qui m’affligeaient elle verrait combien je tenais à elle. Mais je n’avais pas fini. Pas encore.

Prenant un instant de pause pour nous permettre à tous deux de souffler et de digérer ce qui se produisait entre nous, je pris une légère inspiration avant de reprendre d’une voix que j’essayais de maîtriser mais qui m’échappait de plus en plus sous le coup de la tristesse et de l’épuisement qui me tiraillait, aussi bien physiquement que moralement.

« Je sais que tu n'avais pas eu le choix de partir, Cassi. Je sais ce que tu as vécu, combien tu as dû souffrir et je ne veux pas que ce que je m'apprête à te dire te fasse culpabiliser ou je ne sais quoi, parce que ce n'est pas le but, et parce que tout est entièrement de ma faute. Seulement le fait de t'avoir perdu du jour au lendemain m'a tué. J'ai perdu tous ceux que j'aimais, sans crier gare, et maintenant c'était à ton tour. Je ne savais rien de ce qu'il s'était passé pour toi, et même si aujourd'hui tu es à nouveau ici, je n'arrive pas à faire semblant que tout va pour le mieux. Ça me rappelle trop de choses, je ne peux pas supporter de te perdre, je t'aime tellement que ça en devient insupportable ! J'ai peur de t'aimer, parce que j'ai peur que d'une manière ou d'une autre on soit éloigné parce que tu es ma seule famille. J'ai peur de tout, de la vie, de... je ne sais pas, absolument tout. Je ne pourrais pas supporter cela, pas encore une fois. Alors j'ai bu pour essayer de partir ailleurs l'espace de quelques heures. Et quand je suis parti de la plage cette après-midi une femme est venue me trouver. Elle était psychiatre à l'hôpital et je l'avais déjà vu le soir où... on avait retrouvé l'autre monstre dans les ruelles et que j'ai failli te... »

A ces mots, ma belle italienne quitta son regard pour poser le sien sur le sol, affligée par ces révélations. Qu’allait-il se passer à présent, je n’en avais pas la moindre idée. Je me sentais perdu dans un corps devenu trop grand pour pouvoir supporter mon âme qui s’effondrait littéralement sous le poids d’une existence qui l’avait bien trop faite souffrir malgré son âge. J’avais terriblement envie de la prendre dans mes bras, de lui répéter encore et toujours combien je l’aimais et combien je ne la méritais pas. Non, une femme comme elle ne pouvait être qu’avec un homme qui serait digne de tout ce qu’elle avait à lui offrir. Cassiopea serait à jamais celle que j’aimerais de tout mon cœur, mais également la jeune femme qui me serait la plus inaccessible par l’or dont recelait son cœur au même titre que son regard qui se tarissait sous le joug de tout ce que je lui faisais endurer. Et dire que j’avais voulu la protéger et la rendre heureuse… C’était ce que j’avais déclaré haut et fort dès le premier soir où nous nous étions rencontrés, pourtant qu’étais-je réellement parvenu à lui offrir de tout cela ? Rien, absolument rien. Peut-être quelques rares moments de bien-être dispersés comme une pincée de poudre dans l’océan tumultueux des misères que je rependais autour de moi.

Seul le silence à présent planait dans cette atmosphère qui s’était cruellement alourdie. Si elle savait combien je me sentais indigne d’elle et de son amour qu’à ce rythme je ne pourrais plus garder longtemps… Si elle savait à quel point je l’aimais et combien j’avais besoin d’elle, de sa présence, de sa douceur, du son de sa voix, de la caresse de ses mots et de ses doigts, de ce qu’elle était dans son intégralité avec ses défauts qui faisaient d’elle la personne pour laquelle un saint aurait pu se damner tout entier… J’avais tellement envie de franchir ces quelques pas qui nous séparaient pour la prendre dans mes bras et la serrer contre moi en lui murmurant inlassablement combien j’étais navré pour tout ce que je lui faisais subir. Pourtant je ne pouvais pas me résoudre à faire quoi que ce soit, certainement par peur qu’elle ne me rejette. Mais je ne méritais que cela…

Malgré tout, et à mon plus grand étonnement, ce fut elle qui vint vers moi. Le cœur prit de palpitations douloureusement incontrôlables, je n’osais plus rien faire, la voyant seulement s’avancer alors que son regard dans lequel j’aimais tant me noyer plongeait à nouveau dans le mien, luisant d’un éclat que je ne m’attendais pas de voir. De la colère, de la déception, ou tout autre ressentiment aurait été légitime, mais cet amour qu’elle me montrait manifestement et sans le moindre doute possible, et cette sincérité… Non, jamais je n’aurai pu y croire.

Mes lèvres se délièrent tant j’avais de choses à lui dire sous le coup de l’incompréhension, mes ses doigts fins et frais se posèrent dessus avec douceur pour m’interrompre et me montrer qu’il était inutile d’ajouter quoi que ce soit. Elle me comprenait. Encore une fois. Ses bras cajoleurs s’enroulèrent alors autour de mon corps avant qu’elle ne m’enlace avec une tendresse qui fit apaisa instantanément les battements erratiques de mon cœur. Fermant les yeux, je passais mes bras autour d’elle, resserrant notre étreinte, mon visage près de son cou alors que je tremblais encore sous l’effet de la tristesse. Pourtant peu à peu chacune de mes craintes et de mes pensées morbides s’envolaient au gré du vent. Le temps passa ainsi sans que l’un de nous deux ne veuillent pourtant se défaire l’un de l’autre, ne percevant plus rien de ces secondes qui s’écoulaient lorsque nous étions ensemble. Je sentais lentement les tensions de mon corps et de mon mental s’apaiser alors que je respirais avec lenteur, les paupières closes tendis que son parfum emplissait mes poumons de son odeur enivrante.

Et d’une voix pleine d’un amour indéfectible, elle me murmura avec son immense douceur :

« Ne t‘inquiète pas Rin, je comprends bien. Je ne t’en veux pas. Pas du tout même. Tu es un gentil homme qui a essayé de s’en sortir tout seul… Mais maintenant que je suis là, tu sais que tu peux tout me dire. Je ne suis pas stupide et je n’essayerais pas de t’engueuler si cela ne ferai que t’enfoncer.
Alors maintenant repose-toi un peu sur moi, je vais t’aider à t’en sortir tout doucement. On est deux pour surmonter ça, tu n’es plus tout seul mon cœur… Tu ne seras plus jamais tout seul, je te le promets ! »


A ces mots, je sentis son étreinte se resserrer davantage autour de moi alors que ses lèvres déposaient dans mon cou un tendre baiser. L’une de mes mains glissa lentement dans ses cheveux bruns aux reflets rougeoyants que je caressais avec amour, alors que je lui répondais de la même manière :

« Je t’aime tellement, Cassiopea… Si tu savais… Je n’ai aucun mot pour pouvoir t’exprimer à quel point tu es tout pour moi. Je suis tellement navré pour tout ce que je te fais subir, alors que tu n’en avais franchement pas besoin. Surtout en ce moment. Je vais faire des efforts, je te le jure. Je ferai tout ce qu’il faut pour qu’on s’en sorte, mon amour. »

Me reculant légèrement, je déposais mes lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser aussi tendre que passionné, mû par les soubresauts de mon cœur qui hurlaient inlassablement combien elle était tout pour moi. Puis me reculant avec douceur au bout de quelques instants, un léger rire s’échappa de mes lèvres alors que je lui dis :

« J’espère que je n’ai pas trop le goût de la vodka, sinon je m’excuse ! » Lui dis-je en riant légèrement, surtout bien embarrassé.

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MessageSujet: Re: "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin]   "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte." [Pv Rin] Icon_minitimeMer 16 Jan - 17:58

"Breathe your smoke into my lungs,
In the back of a car with you I stare into the sun,
Still not too old to die young,
The lovers hold on to everything, and others holds on to anything..."

« Je sais que tu n'avais pas eu le choix de partir, Cassi. Je sais ce que tu as vécu, combien tu as dû souffrir et je ne veux pas que ce que je m'apprête à te dire te fasse culpabiliser ou je ne sais quoi, parce que ce n'est pas le but, et parce que tout est entièrement de ma faute. Seulement le fait de t'avoir perdu du jour au lendemain m'a tué. J'ai perdu tous ceux que j'aimais, sans crier gare, et maintenant c'était à ton tour. Je ne savais rien de ce qu'il s'était passé pour toi, et même si aujourd'hui tu es à nouveau ici, je n'arrive pas à faire semblant que tout va pour le mieux. Ça me rappelle trop de choses, je ne peux pas supporter de te perdre, je t'aime tellement que ça en devient insupportable ! J'ai peur de t'aimer, parce que j'ai peur que d'une manière ou d'une autre on soit éloigné parce que tu es ma seule famille. J'ai peur de tout, de la vie, de... je ne sais pas, absolument tout. Je ne pourrais pas supporter cela, pas encore une fois. Alors j'ai bu pour essayer de partir ailleurs l'espace de quelques heures. Et quand je suis parti de la plage cette après-midi une femme est venue me trouver. Elle était psychiatre à l'hôpital et je l'avais déjà vu le soir où... on avait retrouvé l'autre monstre dans les ruelles et que j'ai failli te... » m’avoua-t-il avant de s’arrêter net, comme si les derniers mots étaient tout simplement impossibles à prononcer.

L’air se faisait lourd autour de nous, comme si nous étions oppressés par une charge invisible mais bien plus lourde que toute l’univers. Oui le monde s’écroulait petit à petit tandis que ces mots avaient été prononcés. Non pas que je ne m’y attendais pas car je m’y étais préparé depuis un bon moment, mais je dois avouer qu’il était toujours aussi dur pour moi de l’entendre prononcer de telles choses même si je n’en étais pas la cause comme il le disait si souvent.
Je voulais que tout cela s’arrête, qu’il n’ait plus jamais mal, que plus jamais dans sa vie il ne souffre mais je faisais tout de travers, strictement tout. Je m’en voulais encore de l’avoir abandonné telle une lâche sans lui avoir donner de nouvelles même si cela s’était un peu fait contre mon gré.je culpabilisais même s’il disait que je ne devais pas le faire. Je n’étais pas digne d’un homme si profondément attachant que lui.
Pourquoi avais-je tant de peine et tant de honte à la voir souffrir ainsi ? Peut-être parce que je ne lui étais d’aucune utilité malgré tout le mal que je me donnais, bien qu’il fut léger ces derniers temps. Je l’avoue, j’avais abaissé ma vigilance et je n’aurai pas du. Mais étais-ce normal d’être humaine au point d’abandonner l’homme de sa vie comme je l’avais fait ? Je ne le pensais sincèrement pas. Alors oui, j’avais toutes les raisons de m’en vouloir, de me haïr, de me détester, mis je prenais sur moi, j’essayais de montrer la plus belle partie de moi-même à cet homme qui n’avait plus besoin de souffrir car la vie lui avait déjà fait bien trop de tords comme cela.

Et quand je repensais à ce qu’il venait de dire, à cette fameuse soirée qui avait failli me coûter la vie, je ne lui en voulais pas, même si je devais bien avouer qu’il m’avait fait… Peur. Oui j’avais eu peur de lui cette nuit-là. Il n’avait plus été le même homme, s’était transformée en une sorte de machine à tuer que j’avais essayé de contrôler au péril de ma vie car ce n’était l’homme que j’aimais, on ce n’était pas Rin à cet instant, c’était juste l’âme d’enfant à qui on avait arraché avec violence ce parents et qui ne rêvait que de vengeance.
Je savais bien que c’était douloureux pour lui, que rien de tous ces évènements n’avaient été faciles, mais je ne rêvais que d’une chose, qu’il arrête tout cela. Qu’il arrête de réfléchir au passé, qu’il arrête de s’en vouloir et qu’il vive le présent. Mais apparent pour lui, tout cela était encore trop frais pour qu’il n’y arrive. Mais je l’aiderai, même si je me sentais plus impuissante que n’importe qui d’autre. Je l’aiderai malgré tout, je savais qu’il fallait que je le soutienne et que c’était la seule chose que j’avais à faire pour qu’il aille mieux.
Mais, je devais bien avouer que même Naomi et Maki étaient bien plus douée pour cela. Mais je ne voulais pas, je ne voulais pas qu’il ait de la peine et qu’il sache à quel point je me sentais impuissante. Non je préférais me focaliser sur lui en oubliant tout ce qui me tracassait. Car s’il avançait, j’arriverai à le suivre, j’en étais certaine.

Je sentis alors qu’il voulait ajouter quelque chose, comme s’il avait encore besoin de se justifier auprès de moi. Mais il ne le fallait pas. Cela ne servait à rien et je comprenais ce qu’il ressentait, je ne le comprenais que trop bien. Je posais donc mon petit index frais sur ses lèvres pour lui faire signe d’arrêter et que tout cela n’était pas la peine.
Puis je le pris dans mes bras, le serrant fortement contre moi. Mon cœur battait tranquillement dans ma poitrine tandis que j’essayais de faire en sorte qu’il se repose sur moi. Je ne voulais plus qu’il s’inquiète, jamais plus je ne l’abandonnerai pour une quelconque raison que ce soit. Ces bras passèrent autour de mon corps fin tandis que nous nous étreignîmes pendant un bon moment. C’était un peu ma manière de lui faire comprendre que je n’avais pas besoin qu’il me parle pour savoir pourquoi son cœur saignait et que je ne voulais pas qu’il le fasse saigner davantage. Il tremblait légèrement. Je sentais toute cette fatigue qu’il avait accumulé des heures durant à se ronger le sang de pensées noires et inutiles. Mais il fonctionnait comme ça, cela ne m’étonnait même plus, même si ça pouvait paraître surprenant et odieux à dire.

« Ne t’inquiète pas Rin, je comprends bien. Je ne t’en veux pas. Pas du tout même. Tu es un gentil homme qui a essayé de s’en sortir tout seul… Mais maintenant que je suis là, tu sais que tu peux tout me dire. Je ne suis pas stupide et je n’essayerais pas de t’engueuler si cela ne ferai que t’enfoncer.
Alors maintenant repose-toi un peu sur moi, je vais t’aider à t’en sortir tout doucement. On est deux pour surmonter ça, tu n’es plus tout seul mon cœur… Tu ne seras plus jamais tout seul, je te le promets ! »
lui dis-je la vois remplie d’amour alors que j’essayais tant bien que mal de lui faire sentir qu’il était celui que j’aimais et la personne la plus importante dans mon cœur.

Je resserrais mon emprise autour e lui, un peu comme si j’avais peur qu’il s’envole loin de moi à tout jamais et que tout ne soit qu’un mauvais rêve alors que cet homme que j’aimais était déjà partit bien plus loin. Mais non je ne rêvais pas, il ne le fallait pas. J’embrassais le bas de son cou avec douceur tout en continuant de le serrer de toutes mes petites forces.
Il était l’homme de ma vie, j’en étais certaine et je ne voulais que lui dans mon cœur. Et je serais toujours tout pour l’aider malgré que moi aussi j’avais perdu beaucoup de plumes dans cette histoire. Mon père m’avait une chose assez bouleversant quand j’étais repartie en Italie la dernière fois : « Les histoires les plus tourmentées et les plus passionnées en amour sont toujours celles qui savent renaître avec une ampleur bien plus flamboyante que n’importent qu’elles autres. ». Entre Rin et moi, les choses étaient claires, mais les faits beaucoup plus complexes, mais c’est grâce à cela que nous avons pu nous apprendre l’un l’autre et savoir devenir bien plus forts face aux obstacles.

« Je t’aime tellement, Cassiopea… Si tu savais… Je n’ai aucun mot pour pouvoir t’exprimer à quel point tu es tout pour moi. Je suis tellement navré pour tout ce que je te fais subir, alors que tu n’en avais franchement pas besoin. Surtout en ce moment. Je vais faire des efforts, je te le jure. Je ferai tout ce qu’il faut pour qu’on s’en sorte, mon amour. » me dit-il avant de se reculer légèrement pour m’embrasser avec un amour inconditionnel qui semblait être aussi puissant que lorsque nous étions au plus belles heures de notre amour.

Puis notre baiser s’interrompit tandis qu’en rigolant il me dit un peu embarrassé :

« J’espère que je n’ai pas trop le goût de la vodka, sinon je m’excuse ! »

Je souriais en replaçant l’une de ses mèches rebelles un peu plus loin avant de lui dire :

« T’as de la chance que j’aime la vodka. Sinon t’aurai toujours pu courir pour ton bisou ! » concluais-je en rigolant avant de déposer avec douceur mes lèvres sur sa joue.

Prenant sa main, je continuais, mon regard doux planté dans ces yeux bleus aussi tourmentés que lumineux :

« Je pense qu’on ferait bien de rentrer ! Tu as besoin de te reposer après toutes ces émotions. Et ne me dis pas non, de toute façon tu n’as pas le choix !
Et une dernière chose : plus jamais de mensonges entre nous mon ange ! Je ne veux plus jamais que l’on se retrouve dans une telle situation. Je t’aime trop pour te laisser souffrir comme ça… »
dis-je avant de l’embrasser encore une fois.

J’étais folle de cet homme, c’était peut-être en apparence et pour beaucoup de monde autour de nous l’une des plus belles bêtises que j’avais faite et pourtant, cette histoire d’amour était la seule qui avait réussi à me faire vivre et à me faire devenir une Femme, une véritable femme. Et tout cela, je lui devais à lui et uniquement à lui : mon Rin, mon ange déchu, mon petit coin de paradis sur Terre. Peu importe ce que les autres en pensaient, j’étais la femme la plus heureuse du monde malgré les épreuves qui jalonnaient notre chemin.
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