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| Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mar 5 Juin - 16:56 | |
| Je suis depuis peu à Matsuyama et pourtant aujourd'hui je tente une expérience inédite, l'autre jour j'ai entendu ce proverbe "C'est en forgeant, qu'on devient forgeron", dans ce cas, si je plonge la tête la première dans une foule de jeunes, je vais en apprendre beaucoup non ? Alors, c'est parti ! Ce soir c'est vendredi et le vendredi les jeunes font la fête dans des lieux précis, après avoir repéré deux ou trois lieux intéressant je me décidais pour la boîte "Crazy Night", un nom très accrocheur et qui donne envie de faire des folies, enfin je ne vais pas non plus en abuser, je suis là pour en apprendre plus, du coup je vais tenter de fondre dans la masse et de savoir comment les jeunes de mon âge passent leur soirée. J'étais super motivé, mais je ne savais pas vraiment comment aborder ce genre de soirée, pour moi c'est tout nouveau, c'est presque comme apprendre à courir, alors qu'on marche à peine.
Je me préparais comme il faut, une bonne douche pour me faire beau, enfin non les autres disent "beau gosse", alors faisons comme ça, en revanche pour le choix vestimentaires, je ne savais pas quoi choisir, je voulais être "passe-partout" tout en me distinguant un minimum. Je fouillais dans mon armoire, puis je me décidais pour jeans, chemise blanche et veste noire, quelque chose de simple quoi, mais je dois avouer ne pas être à l'aise là-dedans, je préfère les t-shirt, c'est mieux. Je prenais mon portable et mon portefeuille, j'étais prêt à découvrir le monde de la nuit, là où les jeunes font la fête, ce lieu mystérieux et inconnu. J'étais partis un peu trop tôt, du coup je traînais un peu dans les rues de la ville, le sourire aux lèvres. Les autres aussi avait l'air content, après tout c'est vendredi soir, donc c'est la fin de la semaine et on en profite pour décompresser, sauf qu'habituellement je passe cette soirée devant mon PC à jouer à des jeux de tirs avec des amis. Ils n'ont rien compris lorsque je leur ai dit que je n'étais pas là ce soir et que je sortais, pour eux, c'est impossible de sortir dans ce genre d'endroit et j'étais comme ça il y a quelque temps. Je passais mes soirées sur mon PC ou l'une de mes console et puis aller savoir pourquoi, je me suis mis à m'intéresser aux autres, je dois en apprendre plus sur la vie en société et il me faut des expériences, tant pis si je dois délaisser un peu ma vie de geek pour une soirée.
J'arrivais enfin dans la fameuse boîte "Crazy Night", la musique était forte et je l'entendais de loin, ce qui s'annonçait plutôt bien puisque j'aimais beaucoup la musique. À l'entrée, un vigile, le genre de montagne que je regarde en remontant la tête tellement il est grand et imposant, encore un qui a abusé de la soupe. J'entrais sans trop de difficultés et une fois à l'intérieur je dois avouer que j'étais perdu, c'était un peu l'anarchie, on ne comprenait rien à la musique qui passait et pourtant les gens dansaient, d'autres étaient au bar ou assis à des tables pour boire. J'étais surpris, je ne savais pas qu'on passait sont temps à boire dans ce genre de soirée, ce monde est à l'opposer du miens, surtout moi qui ne dansais pas et qui buvait surtout des soda ou des boissons énergisante. Je tentais de me frayer un chemin à travers la foule pour rejoindre le bar, dans l'espoir d'établir une stratégie efficace. Le barman s'approchait de moi en me regardant bizarrement, il ne devait pas être habitué à voir ça.
-Je te sers quelque chose ? -Euh... avez vous un soda ? Du coca ? Orangina ? Sinon une red bull ? Un truc sans alcool quoi...
Il me regardait encore plus bizarrement, pourtant il n'y avait rien de compliquer dans ce que j'avais dit, sans doute était-il surpris qu'on lui demande quelque chose sans alcool. Malgré tout j'obtenais ce que je voulais, un grand verre de coca-cola, c'était parfait pour moi. J'étais assis au bar à regarder autour de moi, j'étais complètement perdu et je ne savais pas ou donner de la tête, mes amis me l'avaient dit "Ce genre d'endroit, c'est l'antre du démon ! Ne regarde pas les filles dans les yeux, ce sont des succubes qui veulent dévorer ton âme...", bon ils ont peut-être un peu exagéré, mais c'est vrai que c'était un endroit très spécial. En voyant ce qui se passait autour de moi, je me disais que j'aurais dû y aller avec quelqu'un, une personne habituée, qui aurait pus me montrer comment m'intégrer ici. Je buvais tranquillement mon verre... je faisais que ça, j'étais un peu submerger, je réfléchissais trop, je tentais d'analyser une situation déjà bien enliser et je ne savais pas trop par quoi commencer. Un peu plus loin au bar se trouvait une jeune fille, de mon âge ou peut-être un peu plus âgée que moi, mais j'hésitais, je tentais une conversation avec elle ? Ou pas ? Même si ce qu'il m'avait dit était totalement faux, je me méfiais quand même, quel genre de personne pouvait supporter de rester ici. Je prenais mon verre en main, après tout je ne me suis jamais arrêté pour si peu, je m'asseyais à côté d'elle avec un grand sourire.
-Salut ! Moi c'est Térence, comment vas tu ? Je suis complètement perdu... enfin, je ne dis pas que je me suis perdu ici... c'est juste que je n'ai pas l'habitude de ce genre d'endroit, mais je voulais tenter l'expérience... ce qui est drôle, puisque je ne danse pas et que je ne bois pas d'alcool... pour dire vrai, je n'ai jamais essayé et je ne sais pas si c'est une bonne chose...
Encore une fois, je partais dans une discussion à rallonge et qui ressemblait plus à un monologue, plutôt qu'à un début de conversation. Je devais encore passer pour un extraterrestre et elle devais se demandé quel genre de garçon j'étais, mais dans le fond, comment les gens font pour parler aux inconnus ici ? Peut-être que l'alcool est là pour ça, je sais que d'après certaines études, ça agit sur le cerveaux et qu'on peut avoir certaine illusion, peut-être que ça fait devenir social ou que ça aide. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mar 5 Juin - 23:20 | |
| Ce jour là, c'était une soirée printanière, au Japon, pays dans lequel je suis arrivée recensement, bien que je l'ai déjà visité de nombreuses fois auparavant. Depuis ma fenêtre ouverte, dans ma chambre, dans mon nouveau pensionnat, je pouvais alors observer le beau soleil tomber, en appréciant pleinement la brise douce et chaude sur mon visage. De ma fenêtre, j'observais alors les cerisiers en fleurs. Ses fleurs si éphémères, si belle. Je souriais, un peu nostalgique à l'idée de la nuit qui allait tomber. J'aimais la nuit, les étoiles, la lune apaisante, douce, qui me donnait l'impression de veiller sur moi. Mais je ne sais pas, j'étais seule, je ne connaissais pour le moment personne, n'ayant pas été en cours ce jour là, ayant du régler un tas de papier. Et le voyage, le décalage horaire m'avait épuisé. Pourtant, ce soir, je me sentais bien, prête à sortir, à découvrir des lieux inconnus. Nous étions vendredi soir, je ne connaissais personne. Rester là, dans ma chambre, c'était triste, n'est ce pas ? Et je n'étais, étrangement, pas d'humeur à peindre toute la soirée. Cela faisait trop longtemps que je n'étais pas sortie, que je n'avais pas entendue le rythme endiablé de la musique.
Oui, je voulais sortir, pour m'amuser, pour oublier le manque de ma famille, qui était à des milliers de kilomètres. Cela ne faisait qu'une journée que je ne les avais pas vu. Mais ils me manquaient déjà, alors que j'avais déjà passé plusieurs semaines sans eux. Peut-être était-ce savoir que je n'allais pas les voir pendant des mois, (car je voulais être seule dans famille afin de pouvoir faire un choix), qui me rendait triste. Je secouais ma tête, en secouant mes cheveux, et pris une grande respiration de l'air doux et parfumé par les fleurs de dehors. Et une fois le soleil presque entièrement couché, je farfouillait dans ma valise, pas encore déballée, car je n'avais pas eu le temps, et je cherchais mes affaires de douche, ma trousse de maquillage, et je pris la première robe de soirée qui me passait par la main. Je me dirigeais vers les douches, en prit une, et me préparait. C'était un moment que j'appréciais. Me faire belle, moi qui était pourtant si laide, à mes yeux, maquillée et habillée, j'étais passable. Crayon noir tout autour des yeux, paillettes sur les épaules, le coup, robe rose pâle, corset, assez courte, avec un nœuds noir sous la poitrine, et des ballerines plates, blanches. Je me regardais dans le miroir, laissais mes cheveux retomber sur mes épaules, et fis un sourire. Je n'étais pas vulgaire, mais était loin de ressembler à une Sainte.
Je pris un sac, mon porte monnaie, mes clé, et j'étais partie pour la ville de Matsumaya, que je ne connaissais qu'un peu, car je l'avais visité deux ans auparavant, pendant un séjour au Japon. J'avais donc appris où se trouvait ma boite de nuit favorite, ici. Je marchais donc, sous les lampadaires, en regardant les étoiles, un sourire aux lèvres. Je ferais la fête de soir, et demain, je ferais du sport, de la peinture, de la musique, et je travaillerais. Voilà ce que me fixais comme objectif à chaque sortie.
J'arrivais alors devant l'enseigne « Crazy Night ». Un grand sourire sur les lèvres, le videur me fit rentrer sans aucun problème, avec même un sourire en prime. La musique, l'ambiance, les stroboscopes... J'adorais vraiment cela. Je posais mon sac dans un casier, car j'en avais demander un à l'entrée pour mettre mes affaires en lieu sur, pris mon porte monnaie, et le glissait dans ma robe. J'entrais dans la foule, tout le monde dansait, et je m'y mettais, timidement, en évitant de marcher sur les pieds de quelqu'un, ou d'en bousculer un autre. Plus je m'imbibais de l'ambiance, même sans boire, j'étais de plus à l'aise, comme à chaque fois. Je secouais mes cheveux, rigolais. Mais j'étais toujours mal à l'aise avec les garçons qui s'approchaient de moi.... C'est pourquoi j'avais besoin de boire, pour me détendre, et pouvoir profiter pleinement.
Direction le bar, en me débarrassant du garçon qui me collait derrière moi, pendant que je dansais. Ils étaient vraiment lourds, quand ils s'y mettaient... J'arrivais donc au bar, et me posais sur une chaise, adressant un sourire aux lèvres, un peu essoufflée de ma danse, et demandait au serveur avec un sourire doux : « Est-ce -que je pourrait avoir un Gin Fizz s'il vous plait ? ». Il fut presque surpris que moi, une jeune fille qui parlait avec une voix si petite, et qui paraissait si pure puisse demander de l'alcool, mais il me fis ensuite un sourire et me l'apporta, et je le remerciais. Alors que je commençais à boire, j'entendis un garçon demander une boisson sans alcool. Je détournais alors ta tête de mon verre pour porter mon regard sur lui, et je souriais, pas un sourire moqueur, un simple sourire, puis je me remis à siroter mon Jin Fizz, délicieux.
Et alors que j'étais perdue dans mes pensée, le garçon que j'avais aperçu tout à l'heure était là, à coté de moi, et entamait la conversation, je posais donc mon regard sur lui, lui adressant un sourire doux et amical, en écoutant ce qu'il avait à dire. Si mon habitude était d'éloigner les hommes qui dansaient collés à moi, elle n'était pas de chasser les garçons qui m'adressaient gentiment la parole, au contraire. Ce jeune garçon, de mon âge environ, parlait un peu maladroitement, et je car comme il le disait, il n'avait pas l'habitude de ce genre de lieu, et cela se voyait. Il parlait assez rapidement, et disait plusieurs choses à la fois, c'est pourquoi je dus attendre une seconde avant de lui répondre, pour assimiler ce qu'il venait de dire, et de lui répondre avec ma petite voix enfantine, et mon verre à la main :
« Salut, Térence. Moi c'est Lilas. J'étais perdue, la première fois que j'étais venue dans ce genre d'endroit aussi, mais tu sais, ce n'est qu'une question d'habitude. C'est très simple de se fondre dans la masse ! Et de s'amuser. Moi, comme tu le vois, je bois, et je pense que si ce n'est que de temps en temps, c'est plutôt bénéfique, et justement, ça aide à danser ! Même un seul verre. »
Je lui fis un sourire, en levant mon verre pour lui montrer ce que je buvais. Et je tournais la tête vers les gens qui dansaient, en rigolant, un verre à la main pour certain, avant de me retourner vers Térence, le jeune garçon qui semblait perdu :
« Si tu as peur d'aller danser seul, je peux t'accompagner, si tu veux. Et si tu veux te faire ton propre opinion de l'alcool, je pense que tu devrais essayer, un peu, avant, non ? Si tu veux un verre, je te l'offre, même. Ou tu peux goûter ! »
Je lui tendais mon verre. Je devais admettre que c'était un peu étrange de proposer son verre à un inconnu, mais j'étais comme ça, sans aucune timidité, et s'il refusais, je ne faisais pas partie des gens se vexant vite pour ce genre de chose. Je voulais juste lui venir en aide, et l'aider à s'amuser. Qu'y avait-il de mal à ca ? Après tout, c'était lui, qui était venu me parler et dans ses paroles j'avais cru comprendre qu'il recherchait plus ou moins une petite aide. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mer 6 Juin - 11:26 | |
| La jeune fille s'appelait donc Lilas, j'aimais bien ce prénom, c'était aussi celui d'une fleur, une très jolie fleur, mais je ne vais pas lui étaler ma science en botanique pour un prénom après tout. En écoutant la jeune fille s'amuser dans ce genre d'endroit avait l'air simple, c'est difficile à croire quand même, moi j e m'amusais beaucoup plus dans les salles d'arcade, mais comme elle le disais c'était peut-être une question d'habitude. Au final on en revenait à mon hypothèse, l'alcool, chose essentielle pour faire la fête ? Il faut croire, mais les effets néfastes sont plus nombreux que les effets bénéfiques, à quoi bon boire pour faire la fête si c'est pour aller mal ensuite. Décidément ce genre d'endroit était une énigme pour moi, mais Lilas était gentille avec moi et je commençais petit à petit à me faire à cet endroit étrange, avec ses jeux de lumière et sa musique forte. Le jeune fille regarda un instant les gens qui dansaient en rigolant, puis elle m'adressait à nouveau la parole. Peur d'aller danser ? Il y avait sans doute un peu de ça, mais c'est surtout que je ne sais pas danser et encore moins dans ce genre d'endroit, mais pourquoi pas essayer à un moment, après tout il faut savoir se lancer. Je la regardais avec un grand sourire, sa gentillesse me surprenait, moi qui m'attendait à voir des espèces de harpies ivres dans ce genre d'endroit je suis agréablement surpris.
-Pour être honnête je ne sais pas danser... j'ai dansé deux ou trois fois avec des amies, mais nous devions avoir huit ans ou peut-être neuf, ça ne compte pas vraiment... en plus les gens dansent bizarrement ici, on appelle vraiment ça danser ?
Certains ne dansaient pas en rythme, d'autres avait l'air de gesticuler dans tous les sens et puis il y avait ceux qui dansaient en duo, en étant dans leur bulle. Avant ça elle m'avait tendu son verre j'étais tellement aspiré dans ma réflexion que je n'avais même pas vu, en effet pour me faire une opinion je dois essayer, elle avait raison et c'était la base. Je saisissais avec un grand sourire le verre et je prenais une petite gorgée, puis je lui redonnais le verre. Un goût agréable, un peu fort sur le fond, mais qui reste assez simple, j'aimais bien, mais était-ce vraiment une chose nécessaire ? Moi du soda me suffit amplement, surtout que boire de l'alcool peut conduire à des états seconds, que j'aimerais éviter puisque je ne les connais pas. L'expérience serait à faire, mais c'est une "expérience interdite", tous comme beaucoup d'autres que j'avais en tête, mais c'était des catégories A, elles étaient prohibées.
-L'alcool est vraiment nécessaire pour faire la fête ? C'est étrange... les gens ont donc besoin d'être différent pour s'amuser... l'alcool à des effets néfastes et change notre comportement... ma chère Lilas, je ne comprends vraiment rien à ce monde... mais ta boisson était assez bonne je dois l'avouer, seulement je ne comprends pas le but de boire de l'alcool, surtout quand on voit les différents effets.
Lorsque je parlais de l'alcool, j'avais en tête tous les mauvais côtés, alors que les autres eux, voyait les choses différemment, il ne voyait que les bons côtés, la possibilité de se lâcher complètement et d'oublier les problèmes, les cours ou tout le reste. Le monde de la nuit et de la fête était encore plus compliquée que le jour, je pensais être prêt et pourtant je ne m'attendais pas à ça, malgré le fait que je me sente assez bien dans cette ambiance, mais j'ai l'habitude de la musique et du bruit. Bien sûr je ne regrettais pas d'être venu, puisque j'avais rencontré Lilas, une fille qui semble en connaitre beaucoup sur cet univers. J'avais plusieurs fois aidé des élèves en difficulté sur des cours, mais cette fois-ci c'était moi l'élève en difficulté, ce qui était assez frustrant pour moi qui a toujours tout compris rapidement. Je m'affalais sur le bar en soupirant, regardant mon verre de coca-cola avec les petites bulles qui remontaient.
-Je crois que je ne suis pas encore prêt... tu vois, c'est comment courir sans savoir marcher... l'ambiance est bonne, mais je comprends pas la moitié de ce que les gens font... pour moi c'est comme s'il décidait de lire une histoire à l'envers... les choses qu'ils prennent, l'attitude de certains, que ce soit en dansant ou des gars avec des filles... c'est incompréhensible...
Je me mettais à rire et je me relevais terminant mon soda, je souriais à la jeune fille, il m'arrivait souvent de désespérer et dans la seconde d'après tout oublié et sourire ou rigoler, c'était ma façon à moi de me remettre des mauvaises choses. Malgré le fait que je ne comprends pas, ce lieu est quand même sympa, je ne vais pas le nier, mais est-ce que ça suffit ? Dans les jeux vidéo, il n'y a pas que la musique qui compte pour qu'il soit réussi, beaucoup d'autres choses entre en compte, mais est-ce qu'on peut comparer les deux. Heureusement que Lilas est là, sinon j'aurais déjà abandonné et je me serais retrouvé dans les rues de Matsuyama a vagabondé, je me serais lassé et je serais rentré chez moi pour jouer et mes amis auraient dit "Tu vois, je te l'avais dit, c'est l'antre du diable là-bas !", ce n'est pas si terrible, c'est juste différent de mon monde. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mer 6 Juin - 22:30 | |
| Térence me souriait, ce qui avait le don de me rendre encore plus heureuse que je ne l'étais. Car, pour moi, le sourire des gens un peu comme un cadeau. Par exemple, se promener dans la rue, croiser des gens souriants, c'est une chose qui me met tout de suite de bonne humeur, bien que je sois la plupart du temps de bonne humeur naturellement. Il faisait bon, la musique n'était pas ma préférée, mais c'était la meilleure que l'on pouvait ici en boite de nuit, les lumières n'étaient pas trop agressives pour les yeux, j'étais en plutôt bonne compagnie. A cet instant là, je me disais dans ma tête que mon premier jour à Matsumaya était réussi. Oui, en seulement quelques minutes, je pensais déjà cela. J'allais peut-être un peu trop vite dans mes conclusions, qui sait ? Le jeune homme me répondis alors qu'il ne savait pas danser. Et moi, je savais peut-être ? Enfin, je savais danser de la danse classique, étant donné que j'étais danseuse étoile, ou du moins que j'en avais le niveau, et je dansais aussi du Hip-hop, mais danser en boite de nuit, ce n'est pas comme si j'étais une pro' en la matière. Pour danser en boite de nuit, il ne faut pas être bon en danse, n'importe qui peut y arriver. Pour les filles, il suffisait d'imiter celles qui étaient en cet instant même en train de remuer leur popotin et secouer leur cheveux, en se frottant plus ou moins les garçons. Ou alors, de sautiller gentiment sur place, en levant les bras, et remuer n'importe comment en rythme avec la musique. Bref, tout cela pour dire quand danser était ici à la portée de tout le monde. «Ce n'est pas très différent de danser comme quand on a huit ans, ici. Il suffit de faire comme tout le monde, de bouger, n'importe comment, en rythme. Ca vient tout seul. Et avec l'habitude, ça devient encore plus simple ! Et puis, comme tu l'as dis toi même, ce n'est pas vraiment de la danse. C'est plus une façon de bouger, plus ou moins étrange » avais-je dis en lançant un regard aux filles qui dansaient vraiment comme des... Vous m'aurez compris. « La meilleure façon d'apprendre, c'est d'essayer ». C'était une incitation à aller danser. S'il voulait se fondre dans la masse, s'amuser, ou découvrir de nouvelles choses, il n'y avait pas trente-six solutions, bien que n'étant pas habitué à fréquenter ces lieux, aller danser tout de suite serait peut-être appuyer un peu trop vite sur l’accélérateur. Sans que je m'en rende compte, perdue dans mes pensées, car j'étais une fille rêveuse, Térence avait prit mon verre, et avait goutté l'alcool. Je me demandais ce qu'il avait pensé du goût. Il devait aimer le Jin Fizz, il ne pouvait en être autrement, c'était un des meilleur alcool au monde. Certes un peu fort, et c'est pourquoi je buvait lentement, et peu. Juste assez pour être un peu euphorique, et danser complètement librement, et pour cela, une grande dose d'alcool n'était pas nécessaire. Il me posait alors une question qui me fit réfléchir quelques secondes. L'alcool était-il nécessaire à la fête ? Non. Et pourtant, j'étais là, avec un verre à la main. Pourquoi ? Cela ne changeait pas vraiment mon comportement, l'alcool. Si l'on ne boit que peu, l'alcool ne nous enlève qu'un peu de timidité, mais ce n'est pas un changement radical, comme lorsque l'ont boit une bouteille de Vodka entière seul. Là, je dois avouer que c'est vraiment mauvais, et je ne vous raconte même pas le lendemain difficile, avec en prime un trou noir dans la mémoire. Il ne me restait que des soirée où j'avais énormément bu que quelques flash, et si je me souviens bien, j'avais fais des choses vraiment regrettable. Et pourtant, j'avais reproduit l’expérience plusieurs fois, et je la reproduirais sûrement quelques autres fois, même sachant que c'est mal. Lorsque le jeune homme m'appela « Chère Lilas », j'eus un petit moment de surprise, et un petit rire inaudible. Térence avait vraiment besoin d'un apprentissage à la vie. Et rapidement, car comme je l'ai déjà entendu, « Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard » . Je souriais toujours, (il était rare qu'un sourire ne soit pas affiché sur mon visage), et réfléchissais une seconde à ce que j'allais dire, et bu une gorgée de mon Jin avant de répondre à Térence : « L'alcool n'est pas nécessaire. Du moins, pas dans mon cas. Certaines personnes sont trop timides pour s'amuser lorsqu'elles n'ont pas bu, mais parfois, l'ambiance elle même sert à détendre les gens, mieux que l'alcool. L'alcool à petite dose ne change pas les gens, il les aide un peu à perdre leur timidité, à danser sans gêne, mais à part cela, le comportement n'est pas vraiment différent. Regarde moi, je bois un peu d'alcool, un verre ou deux, histoire de danser tranquillement, mais ce n'est pas pour autant que je suis différente, et demain matin, il n'y aura ni mal de tête, ni rien. L'alcool, c'est comme tout, si on ne fait pas d'excès, il n'y a aucune crainte à avoir ! C'est juste pour le goût, et un peu d'euphorie. » J'étais partie dans une longue explication. J'avais du mal à m'exprimer, de temps en temps, et je partais dans de longue explication, pas forcément claires. Je voulais juste apprendre à Térence que l'alcool ne le changerait pas, du moins, pas s'il buvait deux ou trois verre. Plus de trois verres, je ne garantissais rien. L'alcool n'est pas indispensable, mais conseillé, car parfois, il aide à se laisser aller dans des moments de stresse, ou a exprimer ses sentiments. Dans un grand sourire compréhensif, je lui dis, avec une voix gaie : « Mais si tu ne veux pas boire, alors, tu peux t'amuser quand même sans problème ! Tu n'es pas obligé, je ne vais te forcer, c'est même très bien de ne pas boire, et si je pouvais m'amuser complètement sans le faire, je le ferais. Il faut toujours faire comme on le sent. »
J'essayais de me rattraper, car j'avais conscience que je poussais Térence à boire de l'alcool, ce qui était mal. Être saint est toujours le mieux. Et je ne voulais pas pousser les gens à se corrompre en les incitant à faire des choses mal, sous prétexte que moi je le faisais. Je n'étais pas un modèle, et j'en étais bien consciente. Je fumais en soirée, avais peur de danser sans alcool. Non vraiment, ce jeune garçon devait faire comme bon lui semblait, mais j'avais toujours l'intention de l'initier à la danse, et aux plaisirs d'une soirée au Crazy Night, sans alcool. Ca ne devait pas être si difficile ! |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Jeu 7 Juin - 11:49 | |
| J'avais vu juste une nouvelle fois, danser dans ce genre d'endroit ce n'est pas vraiment dansé, c'est vrai que personne ne danse de valse ou autres genres de danse dites "classiques". En gros on devait remuer au son de la musique, se laissant porter par l'ambiance, ce qui ne paraissait pas très difficile, mais parfois entre la théorie et la pratique il y a un gouffre. J'avais des bases en danses, j'avais dû apprendre à danser quelque danse pour faire plaisir à mes parents, soi-disant que ça me serait utile un jour, mais je n'en ai gardé aucun souvenirs, ce n'était pas une bonne expérience, surtout que mon prof de danse à cette époque était lourd et sans aucun sens de l'humour... bon peut être que la colle dans ses ballerines était le coup de trop, mais je voulais vérifier si cette colle collait bien "tout sur tout".
-J'essaierais sans doute de danser dans la soirée... même si je ne vois pas l'intérêt de danser comme ça, quand je regarde certains s'en est presque gênant... et puis ceux qui se frottent les uns aux autres, c'est étrange comme danse... mais je pense qu'il faut aller au-delà de ce qu'on voit, je pense que ce qui nous détend c'est le fait de bouger notre corps...
J'avais mon explication au sujet de la danser, un peu flou et encore difficile à comprendre, mais je voyais plus claire. Bien sûr ce n'est pas quelque chose que je vais souvent pratiquer, même si je veux tester je ne sais pas si je vais aimer et me tortiller sur une piste de danse comme un asticot ne sera pas une de mes principales occupations.
Lorsqu'elle répondait à ma seconde question, je m'apercevais que je l'avais réellement bombardé de questions, il faudrait que je pense à y aller plus doucement la prochaine fois. L'alcool n'était donc pas nécessaire pour faire la fête, mais malgré tout, il semblait assez utile pour dépasser certaines barrières que notre esprit nous impose, comme la timidité par exemple. J'avais étudié les effets de l'alcool sur notre organisme, mais je n'avais pas pensé à parler de ce genre de choses et avec la note que j'avais eu, mon prof non plus. Il y avait aussi un autre point qu'on voyait souvent revenir dans les fêtes, la drogue, ça aussi j'en avais étudié les effets, mais cette fois ce n'est pas comme l'alcool, on ne peut pas se dire "J'en prends un peu", la dépendance est beaucoup plus rapide, d'ailleurs il y en avait ici ? Et en avait-elle déjà pris ? Je ne n'avais pas eu le loisir d'étoffer mon exposé sur le sujet avec un exemple complet sur les descriptions des effets.
-Je vois... l'alcool n'est pas nécessaire, surtout que je ne suis pas vraiment timide, c'est juste que je suis réticent à faire certaines choses, surtout lorsque je ne les comprends pas... j'ai besoin de tous analyser et décortiquer avant de sauter... dis moi Lilas, as tu déjà prit de la drogue ? Je te demande ça car dans ce genre d'endroit ça circule toujours, mais encore une fois je n'en vois pas l'intérêt et ce n'est pas du tout comme l'alcool, c'est dangereux même si on en prend peu...
Je reprenais les questions, je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi, je crois être génétiquement créé pour m'intéresser à tout et poser un tas de questions. Elle était vraiment sympa, grâce à elle j'ai compris les mécanismes de l'alcool, de la danse et de la fête, même si je ne comprends pas tout j'ai les bases et c'est le plus important. Elle savait beaucoup de choses sur ce genre d'endroit, j'étais tombé sur la bonne personne, car en regardant autour de moi, je doute trouver quelqu'un d'aussi intéressant qu'elle. Je la regardais avec un sourire gêné, je me disais que toutes ces questions pouvaient la déranger peut-être.
-Ne te sent pas obliger de me répondre... si ça te saoule dit moi simplement de la fermer, ne t'inquiète pas, je sais que parfois je parle trop et je pose trop de questions... la curiosité est mon pire ennemi.
Même si dans ce cas-là, la curiosité était plus un besoin constant d'apprendre, je voulais toujours tout savoir, sans aucune exception. Un intellectuel comme moi n'aurait jamais mis les pieds ici, même pour apprendre quelque chose, généralement on apprend pas vraiment dans ce genre d'endroit et pourtant moi j'ai réussi, mais c'est vrai que je ne suis pas comme les autres... Je ne suis pas comme les jeunes de mon âge et je ne suis pas non plus comme les intellos, mais ça n'avait pas l'air de gêner à Rayen, la preuve était en face de moi, une fille gentille qui semblait même attirer le regard de certains garçons me parlait, d'ailleurs, elle aurait peut-être préféré passer la soirée avec un beau et séduisant spécimen, plutôt qu'un gars un peu louche qui pose plein de questions. De mon point de vue je préfère une fille qui pose un tas de questions, l'amour et la drague, c'est encore un autre monde, mais ça je le mets de côté et je n'y pense pas, ma soif de connaissance a pour l'instant une limite. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Jeu 7 Juin - 22:22 | |
| J’esquissais un sourire en coin, en imaginant Térence danser. Non, je ne moquais pas. Bon, d'accord un petit peu, mais c'était tout à fait innocent. Moi, en revanche, je voyais très bien l’intérêt de danser comme cela. Non pas pour me détendre, comme il me le disait, mais plutôt afin de me défouler du stresse accumulé dans la ou les semaines à travailler, car je travaillais dur, en contre parti des soirées. Et puis, danser, c'est toujours un bon moyen de s'amuser, non ? Surtout qu'ici en boite de nuit, danser n'était pas une action de solitude, mais plutôt un contact avec les autres. Tout le monde était collé les uns au autres, se poussait gentiment, rigolait ensemble. Sans oublier que danser permet aussi d'éliminer plus rapidement l'alcool, ou du moins, l'effet. Je m'en étais rendue compte au fur et à mesure des soirées que je passais. Et c'était toujours grâce à la danse que je rencontrais des gens. Bien que je ne gardais jamais vraiment de contact avec eux, c'était juste l'histoire de s'amuser, pendant une soirée.
« L’intérêt de danser comme ça, je dirais que ça défoule plus que ça ne détend. Parce que ca donne la pêche, c'est pas vraiment relaxant. Surtout avec les stroboscopes... Et puis, c'est toujours un bon moyen de s'amuser, de remuer n'importe comment. Et de regarder les autres le faire ! Et puis, tu n'es pas obligé de te frotter aux autres, hein. »
J'avais faillis ajouter « Moi je ne le fais pas ! », mais c'était faux, il m'arrivait de le faire, ou de me laisser faire, dans des soirées un peu trop arrosées. Mais je ne voulais pas passer pour une péripatéticienne, alors j'avais hormis ce petit détail. Avais-je honte ? Disons que je venais tout juste de rencontre ce garçon, et que je ne tenais pas à lui raconter les choses étranges que je faisais. Déjà qu'il devait me trouver bizarre, assise au bar, seule avec un verre de Jin Fizz, alcool plutôt fort, à la main. Bonjour l'image que je donnais. Et puis après tout, je m'en fichais de l'image que je donnais, je ne suis pas si superficielle que ça !
Térence reprit la parole. Il n'était pas timide. Logique, sinon, il n'aurait certainement pas oser entrer dans un lieu comme celui-ci, et n'aurait pas non plus oser m'aborder j'imagine. Tout analyser et décortiquer ? Il était donc doté d'un esprit observateur et basé sur la réflexion, alors que moi, j'étais plus du genre à me jeter à l'eau d'un coup, sans rien analyser. J'étais spontanée, et aimais bien faire des choses un peu folles, sans réfléchir. Un peu insouciante, de temps en temps. Mais attention, je ne parle pas de faire des choses dangereuses qui pourraient nuire à d'autres personnes, à mes études, ma santé. Sauf évidemment pour l'alcool et la drogue, bien que ce n'était pas souvent, et quand je dis drogue, je parle seulement de fumer des « joints ».
Et comme Térence lisait dans mes pensées, il me demandait s'il y avait de la drogue dans cet endroit. Avant de lui répondre, je bus une gorgée d'alcool, lentement, réfléchissant. Je n'aimais pas mentir. Évidemment que je prenais de la drogue. Mais rarement, et qu'en soirée avec des amis qui en avaient, et qui me laissaient « tirer des lattes », ou qui m'en donnaient. Et pour les cigarettes, très rarement. J'avais tellement peur de tomber accroc. C'était tellement bon de fumer un petit bedo de temps en temps. Mais j'évitais le plus possible. C'était surtout dans des moments de stresse, quand j'avais besoin de me détendre. Car, c'est connu, fumer du cannabis est vraiment apaisant. Mais on pourrait m'en priver pendant un mois, deux, je ne serais pas en manque. Enfin, j'en aurais certainement envie, mais je serais me retenir, je l'avais déjà fait.
Térence, tout comme l'alcool, ne comprenait pas à quoi cela servait de prendre de la drogue. Mais que vouliez vous que je lui dise ? J'en prenais un peu, je fumais, mais je n'allais pas lui dire ça, puis ensuite le dire que c'était mal. Ou bien, car même si je savais que c'était mauvais, dangereux, et qu'il y avait des risques d'addiction, je trouvais cela bénéfique dans le sens où, pour éviter de s'énerver, ou quand on est malade, stressé, c'est très pratique. Et aussi tellement agréable. Et contrairement à l'alcool, si on ne fume pas de l'herbe pure, évidemment, l'effet ne vous change pas vraiment. On est juste plus cool, on plane un peu (et cela dépend de la drogue, et de la quantité), mais, avec l'habitude, on devient lucide après avoir fumé. J'avais l'impression, en tout cas. Alors que je m’apprêtais à répondre, Térence, par politesse, ou se rendant compte de mon hésitation à répondre, m'avait dit que je n'étais pas obligée de répondre, et que s'il m'embêtait, je pouvais lui dire de se taire. Il était loin de m'embêter, et je trouvais au contraire cela amusant de le voir s’intéresser à tout, un peu comme un enfant voulant apprendre à connaître le monde. Ca faisait plaisir à voir, quelqu'un qui me posait des questions, comme s'il me prenait comme une fille connaissant tout du monde, alors que j'étais loin de tout savoir, et je pouvais peut-être même dire des bêtises, car j'étais subjective, prenant en compte mes propres expériences. Et comme il me faisait un sourire un peu gêné, je m'empressais de lui en rendre un accueillant en secouant un peu la tête pour lui dire qu'il ne m'embêtait pas du tout :
« Mais tu ne m'embêtes pas ! Au contraire ! La curiosité, comme la tienne en tout cas, c'est pas un défaut. Pour ce qui est de la drogue, oui, c'est sur et certain qu'il y en a ici. Il me suffirait de demander aux bonnes personnes, dis-je en regardant plusieurs personnes qui discutaient avec d'autres, sachant qu'elles vendaient de la drogue, je savais les reconnaître, habituée. Et je ne vais pas mentir, j'en ai déjà pris, j'ai déjà fumé des joints, mais rarement, en soirée, en comité... restreint. Et même si je sais que c'est dangereux, je ne suis pas accroc, je m'en passe facilement. Mais je suis loin d'être un modèle, alors je ne vais pas dire que c'est bien. Au contraire. Mais c'est juste que c'est très... relaxant, apaisant, dans les moments de stresse. Mais je ne conseil pas d'essayer. »
Je me trouvais pathétique. Je n'aimais pas trop les parents fumeurs disant à leur enfant «Moi je fume, mais ne fais pas pareil, ce n'est pas bien ». Et je me trouvais dans cette situation. Ca me donnait l'impression de donner une leçon, alors que moi même je n'en tenais pas compte. Mais aurait-il mieux valut que je clame haut et fort que la drogue, c'est le bien ? Oh, et puis, après tout, je m'en fiche. Je commençais à me ficher de pas mal de choses. Dans le sens ou je me fichais de pour qui on me prenais, je ne me fixais pas de la personne en face de moi, évidemment. C'était sûrement l'effet de l'alcool qui commençait à faire effet. J'avais fini mon verre, le posait sur le bar, le barman vint le chercher, je lui adressais un sourire, il me demandait si je désirais autre chose, en souriant aussi, et je tournais alors la tête vers Térence :
« Tu veux boire autre chose ? »
J'attendrais pour boire un autre verre. Vu la taille des verres de Jin, si j'en buvais en deuxième à la suite, je serais vite trop saoule. Et je ne voulais pas risquer cela, alors que j'étais en pleine conversation avec Térence, et je voulais avoir toute ma tête pour répondre. En revanche, si lui voulait quelque chose à boire, un soda, ou quelque chose comme cela, car il ne semblait pas vouloir d'alcool, je me ferais un plaisir de le lui offrir. Je le regardais, attendant sa réponse, mon éternel sourire aux lèvres. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Ven 8 Juin - 22:33 | |
| Il y avait donc un réel intérêt à danser, cette occupation était avant tout un moyen de décompresser après le travail ou l'école, moi je préférais nettement passer ce temps-là sur ma console ou mon ordinateur, après je pense que chacun voit ça comme il veut. Je pense mettre la danse de côté, sauf si Lilas insiste pour danser bien sûr, mais ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse, même si on n'est pas obligé de faire comme tout le monde, à savoir ce dandiner comme un asticot en coulant les autres, je ne trouve pas ça intéressant, malgré tout je trouve l'endroit en lui-même intéressant. Je ne comprenais toujours pas le besoin de se coller aux autres comme ils le faisaient, peut-être était -ce une espèce de "tradition" ou une façon de se sociabiliser ? Aller savoir, tout ça c'est vraiment beaucoup en une soirée, je vais me concentrer sur autre chose que la danse.
Justement nous changions de sujet, elle avait mis pas mal de temps à répondre, j'en concluais qu'elle devait sans doute hésiter sur sa réponse, pourtant elle était claire et précise, mais peut-être qu'elle à une certaine expérience avec la drogue, dans ce cas je comprends un peu mieux. Ce qui était bien avec Lilas, c'est qu'elle était franche et ne se cachait pas, elle avouait même qu'elle avait déjà pris de la drogue, je n'allais pas la juger, je ne suis pas ce genre de personne, les gens font ce qu'ils veulent, mais ils doivent connaitre les conséquences et ne pas se plaindre après, lorsque je fais quelque chose j'analyse les éventuels risque, même si la plupart du temps ça ne m'empêche pas de le faire, je suis conscient du risque que je prends. Elle était fascinante, dans ce monde elle semblait à son aise et pourtant elle était là devant moi à m'expliquer des choses logiques pour la quasi-totalité de la population de cet endroit. Le barman lui demandait si elle revoulait quelque chose, puis elle me le demandait à son tour et je la regardais avec un grand sourire.
-D'accord ! Mais je vais rester au soda... un coca-cola ce serait parfait.
L'alcool, la danse et la drogue, ce n'est pas pour moi, je suis déjà assez décalé de la réalité, je n'ai pas besoin de ses choses là pour me sentir bien en plus. Je suis heureux quand j'apprends des choses et j'apprends tous les jours quelque chose, du coup je peux dire que je suis tout le temps heureux, à quelques exceptions prêt bien sûr. En attendant ma boisson je regardais toujours Lilas, elle savait beaucoup de choses, bien sûr j'en savais beaucoup aussi, mais ce n'était pas dans le même domaine.
-La drogue, l'alcool... je ne pense pas m'y mettre, mais si certains en prennent je ne vais pas les juger, ils font ce qu'ils veulent, seulement chacun doit être conscient des risques, comme moi quand je m'apprête à faire quelque chose... comme certaines expériences en cours de chimie.
Je ne pouvais pas me retenir de rire, me rappelant ce que je faisais en cours de chimie, toutes ces expériences qui avait mal tourné, car je voulais savoir ce que ça allait donner. J'étais assis à côté d'une fille, qui voulait toujours être avec moi en chimie et je comprends pourquoi, j'étais toujours en train d'essayer un nouveau mélange. Mon meilleur souvenir, c'est quand la classe a été envahit par de la mousse rose... le prof s'était absenter une dizaine de minute et j'avais eu l'aide de toute la classe pour réussir ce coup de maître, mais le résultat était au rendez-vous. Bref, je ne vais pas me remémorer les souvenirs de collège, surtout que le barman m'amenait mon coca-cola, je le remerciais par politesse. Je prenais une gorgée, puis je regardais à nouveau Lilas, car il y avait toujours une question qui me venait à l'esprit lorsque je la regardais.
-Comment se fait-il qu'une fille comme toi, passe sa soirée avec moi, plutôt que là-bas avec la foule... enfin, comment dire... par "une fille comme toi", j'entends une jeune femme qui semble beaucoup plaire aux hommes et qui aime profiter de la vie, car beaucoup jette des regards sur toi... enfin, je ne suis pas doué dans ce domaine, je ne reconnaîtrais pas une tentative de drague si j'en voyais une... malgré tout je m'interroge, tu es là avec moi à m'expliquer les rouages de cet endroit, alors que tu pourrais être en train de danser... je suis flatté et j'en suis ravi.
Je bafouillais un peu et je cherchais mes mots, je ne savais pas vraiment comment formuler ma phrase sans dire de bêtises. Je pense y être arrivé sans trop de casse, mais je ne veux pas qu'elle croit que je veux qu'elle parte, ce n'est pas du tout le cas, seulement il faut toujours que je me pose des questions sur les choses qui arrivent, ne croyant ni au destin ni au hasard, je suis toujours persuadé qu'il y a une explication logique à tout ça, même si c'est quelque chose tout simple, je sais qu'il y quelque chose. C'est assez drôle dans le fond, ne pas croire à l'imaginaire, enfin j'y crois si on m'en apporte une preuve, par exemple je croirais en dieu le jour où je le verrais, pareil pour les fantômes, en ce qui concerne le destin, je doute que notre vie soit écrite, pour moi ce n'est qu'une excuse de plus pour expliquer nos échecs... c'est assez cruel comme pensée, mais c'est ainsi que je vois les choses. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Sam 9 Juin - 23:44 | |
| Il prenait un coca-cola, et a vrai dire, c'était bien meilleur que l'alcool, ce qui me poussait à en demander un aussi. Le sucre est censé augmenter l'effet de l'alcool, ce qui n'était pas super, mais étant donné que je n'avais pas encore trop bu, je pouvais me permette de boire un soda, non ? Surtout que je tenais bien l'alcool, je restais lucide assez longtemps, même si mon cerveau prenait plus de temps à comprendre, et qu'il m'arrivait au bout de plusieurs verres de ne rien comprendre. Peut-être parce que les gens avec qui je discutais racontaient n'importe quoi, saouls eux aussi.
« Bon, je te suis, je vais prendre un coca, aussi ! »
Térence ne semblait pas avoir envie de se mettre à boire de l'alcool, à prendre de la drogue, et je lui souriais, pour approuver son choix. Même si ce n'était pas celui que j'avais fait, c'était vraiment celui qui me semblait le mieux, le plus raisonnable, et le plus intelligent. J'étais bête, de prendre des choses mauvaises pour mon corps. Mais maintenant, c'était trop tard, j'y avais pris goût, et je ne voulais pas m'en passer, même si je le pouvais. Ça c'est que je disais. Car il devait y avoir en moi une dépendance à l'alcool, j'imagine, pour ne pas vouloir m'en passer. Et au fond, ca me faisait un peu peur. J'étais jeune, et déjà dépendante à la fête, à cette ambiance enjouée. Était-ce mal ? Devrais-je m'en inquiéter ?
Peut-être que Térence lui, ne me jugeait pas, mais ce qu'il me disait me pousser à me juger moi même. Je n'étais pas consciente des risques, au début, quand j'ai commencé à sortir. Ou du moins, je ne voulais pas en être consciente. Mais maintenant si. Tant pis. Je me rassurais en me disant que tout irait bien si je continuais à travailler en cours, à bien faire mes devoirs, à faire du sport et de la musique.
Lorsque Térence fit allusion au cours de chimie, j'eus un petit sourire. Quelqu'un de, comment dire, normal n'aurais pas vraiment utilisé cette expression. Et je trouvais ça... sympathique. Térence devait, pour dire cela, faire des expériences de chimie douteuses. D'ailleurs, son petit rire lorsqu'il me dit cette phrase confirma mes hypothèses. J'aimais bien, ce garçon. Il avait une façon différente de vivre. Différente mais pas mauvaise. Il me paraissait innocent. Et il devait être intelligent, aussi, pour réussir à faire des expériences étranges en chimie, non ?
« Dis moi, tu fais quelles genre d'expériences en chimie ? » dis-je avec un léger rire, qui résonnait comme celui d'une petite fille.
Et alors que je buvais moi aussi mon coca, j'écoutais ce qu'il disait, et lorsque j'entendis « une jeune femme qui semble beaucoup plaire aux hommes » je faillis m'étouffer avec mon coca, ce qui me brûla la gorge. Je n'avais pas l'impression de plaire aux hommes, et je ne les voyais encore moins tourner leurs regards vers moi. Je ne voulais pas les voir. Alors pourquoi m'étais-je mise en robe, maquillée, et tout le tralala ? Pour moi même. C'est ce que je pensais, en tout cas. Et je ne me trouvais pas du tout attirante, c'est pourquoi j'eus même un rire à ce que Térence disait. J'étais en même temps contente qu'il soit ravi que je lui parle, mais aussi un peu vexé, juste un peu, par l'image que je donnais de moi. Je ressemblais vraiment à ce genre de fille, qui souhaite rester en compagnie d'hommes qui, vous le savez tous, ne souhaite qu'une chose d'elle ? Je ne voulais pas ressembler à cela. Pourtant, cela m'était déjà arrivé, dans des soirées transformées en orgies. Bref.
Pour moi, la réponse était pourtant claire comme de l'eau de roche. Térence était bien plus intéressant que la plupart des gens ici, car avec lui, je pouvais avoir une vraie discution. Je n'étais pas obligée de boire, où de me trémousser comme une catin sur la piste de danse, pour être intéressante, et j'aimais bien lui raconter les concepts de cet endroit, lui expliquer à quoi servait l'alcool, pourquoi les gens aimaient en prendre. J'aimais bien l'aider. Je me sentais... utile. Je me décidais alors, après avoir fini de rire, à lui répondre, en le regardant avec un petit sourire gêné :
« Tu plaisantes, j'espère ? Je suis loin de plaire à qui que ce soit ! Personne ne me regarde, tu te fais des idées ! Et puis, en ce qui concerne les tentatives de dragues, je ne peux pas trop t'éclairer là-dessus, je ne m'y connais pas plus que toi. Sauf quand j'ai un peu bu, bien sur... Sans compter que, tu es bien plus intéressant, sympathique, et amusant que la danse. Je préfère largement discuter avec toi ! Ca serait plutôt a moi de te demander comment tu fais pour écouter ce que j'ai à dire. Ce n'est pas très... éclairant. »
Il avait bégayé, et moi, parlé encore un peu trop, pour ne rien dire. Si quelqu'un écoutait notre conversation, il trouverait cela peut-être un peu bizarre, ou mettrait ça sur le compte de l'alcool, alors que nous étions en train de boire un coca, en toute innocence. Et une question me trottait dans la tête, depuis ca dernière phrase :
« Je ressemble tant que ça a une fille superficielle qui préfère danser et se frotter aux gens plutôt que de discuter avec quelqu'un ? »
Ma phrase confirmait le fait que j'étais superficielle, étant donné que je donnais trop d'importance à mon apparence. Sinon, je n'aurais jamais posé cette question, mais ca avait été plus fort que moi. Je me regardais alors. Ma tenue, mes chaussures. Oui, je ressemblais à ce genre de fille. Pas différente. Juste banale, qui cherchait à ce fondre dans la masse. J'étais pourtant un peu différente, sans m'en rendre compte. Et c'est sûrement cela qui faisait que les gens me regardaient, sans même m'en rendre compte. Heureusement, car si je m'en étais aperçu, je n'aurais plus remis les pieds ici. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mar 12 Juin - 14:22 | |
| J'affichais un large sourire lorsqu'elle me demandait ce que j'avais bien pu faire comme expérience en cours de chimie, un tas de souvenirs me revenait en tête et c'était de très bons souvenirs, bien sûr j'avais eu des tas d'ennuies avec l'administration, mais mes notes compensais et puis mes parents s'arrangeaient toujours pour que je ne sois pas trop sévèrement punis, d'après eux je ne le faisais pas exprès, c'est vrai, pour moi rien n'est plus fort que ma soif d'apprendre et apprendre passe par l'expérience, par conséquent je ne résiste pas à l'envie d'essayer, en ce qui concerne la chimie en tout cas et puis les autres m'appréciait pour ce côté excentrique que j'avais. Laquelle je pourrais lui raconter ? Il y en avait tellement, cela va du gentiment rigolo à totalement dangereux, enfin pas tant que ça, mais quand même un peu. Je réfléchissais en prenant une gorgée de coca et je regardais Lilas en souriant.
-J'en ai fait plein... en réalité, je crois que c'était ma façon à moi d'être accepté des autres, même si je faisais ça aussi pour vérifier mes hypothèses, je savais pertinemment que j'attirais le regard des autres... je faisais ça quand le prof quittait la pièce ou bien lorsqu'il avait le dos tourné, bien sûr je savais ce que je faisais... enfin presque... si je devais en choisir un seul, c'est la fois où j'ai réussi à remplir la salle de cours d'une mousse rose et épaisse, j'ai même faillit être renvoyé à cause de ça, mais c'était tellement drôle.
Je me rappelle de ce jour et je crois que mon prof de chimie aussi, il m'avait fallu un temps fou pour préparer tout ça, j'avais mis plus d'un mois à tout calculer, mais au final le résultat était là, le prof avait eu besoin de quitter la salle assez longtemps pour exécuter mon plan, j'ai été connu à travers tout le lycée après ça. C'est mon seul et unique gros coup, le reste ce n'est que des choses minime, comme de la vapeur ou une formation solide, mais c'était toujours créatif, intérieurement je me prenais même pour un artiste.
J'avais encore une fois été maladroit avec mes paroles et je sentais bien que ce que je lui avais dit était déplacé, même si elle ne le montrait pas beaucoup, mais je n'y peux rien, j'analyse et j'observe tout, par conséquent je vois ce que les autres font et parfois sans même m'en rendre compte. J'étais flatté qu'elle pense tout ça de moi, je n'étais pas si inintéressant que ça. Je n'ai pas eu le temps de répondre elle me posait une question, question logique après ce que je lui avais dit et cette fois-ci je devais chercher mes mots et faire les choses comme il faut, lui expliquer ce que je pense réellement. -Je pense que c'est tout le monde qui est comme ça... même si on ne le cri pas sur tous les toits, on n'aime pas être un fantôme ou être invisible, certaines personnes prennent soin d'elle comme toi et d'autres, font dans l'excès et l'excentricité comme moi... Tu n'es pas quelqu'un de superficielle, tu l'es juste un peu, juste ce qu'il faut... car sinon je t'assure que tu ne serais pas là en train de me parler, généralement les filles superficielles ne voudraient même pas être vu avec un intello dans mon genre.
Je lui souriais, j'étais content de moi, pour une fois que j'arrive à expliquer quelque chose clairement et sans en rajouter des tonnes. Je pensais réellement ce que je disais, car chacun de nous, aime être vu, bien sûr on peut voir les mauvais côtés, lorsque les gens parlent sur nous et disent des choses blessante dans notre dos, mais il parle quand même de nous. Je savais que je n'étais pas toujours apprécié des autres, je sortais trop de la normalité pour être comme tout le monde, par conséquent les gens parlaient beaucoup de moi, mais je me rassurais en me disant que s'ils parlent de moi, c'est que je ne suis si nul que ça, dans le cas contraire on ne parlerait même pas de moi et je serais totalement ignoré, bien sûr c'est une façon d'esquiver le problème.
-En tout cas, c'est sympa de penser ça de moi... et désoler si ce que j'ai dit t'a blessé... ce n'était pas mon but, seulement j'ai tendance à tout analyser et tout observer autour de moi, après comme une machine je ressors ça, sans même penser aux autres... c'est une des raisons qui fait fuir les gens, je suis un peu trop bizarre à leur goût, mais je suis bien comme je suis... Tu es une fille gentille et tu es mon amie puisque tu m'as appris plein de choses ce soir.
Je devrais peut-être me renseigner sur l'amitié un jour, je trouve que je me fais vite des amis, mais pourquoi pas ? Après tout, que ce soit maintenant ou dans un mois, ça ne change rien, si on apprécie quelqu'un autant lui dire, sinon à quoi sa sert, on ne se gêne pas pour dire qu'on aime ou pas tel ou tel chose, alors autant appliquer ça en amitié, en tout cas c'est ce que je pense. Malgré tout, je devrais revoir ma formulation, quelqu'un est mon ami quand il m'apprend quelque chose ? Oui, mais quelque chose que j'ignore totalement, comme les mystère de ce genre d'endroit, avec l'alcool, la drogue et toutes ces choses qui me sont totalement inconnues.
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| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mer 13 Juin - 16:43 | |
| En regardant Térence, je l'imaginais en jeune chimiste effectuant des expériences totalement loufoques. J'aurais aimé être dans sa classe pour avoir assisté à l'expérience qu'il décrivait. Il devait certainement être intelligent, car, faire des expériences comme celle-là, sans ce louper ou risquer de faire exploser le lycée devait être difficile. Moi, j'étais plus le genre de fille à s'asseoir tranquillement à une paillasse de chimie, et à faire bien sagement les expériences demandées par le professeur, sans risquer quelque chose d'interdit. Contrairement à ce que Térence lui voulait, je ne souhaitais pas vraiment attirer le regard de mes camardes, du moins pas en cours, et pas de cette façon. J'étais sage, j'écoutais, parlais de temps en temps. Une élève normale.
Mais pourquoi voulait-il se faire remarquer ? Je me posais souvent cette question, en regardant les gens qui faisaient des trucs fous. Et je les admirais. Il m'arrivait des fois de faire des trucs qui sortaient de l'ordinaire, mais je me tenais la plupart du temps à carreau. Pourtant, si je ne tenais pas à me faire remarquer, je ne serais pas là, habillée comme ça à chercher inconsciemment le regard des autres. J'insiste sur le fait que cela soit inconscient, car, les regards me gênaient un peu. J'avais envie d'être banale de me fondre dans la masse, mais pourtant, ce n'était pas le cas. Peut-être par peur d'être robotisée, de ne plus pouvoir avoir mes propres idées.
Tout en imaginant Térence dans une classe affolée et amusée par ses expériences, je me dis que, moi aussi, j'aimerais bien voir ça :
« Dis, tu me montreras comment on fait, un jour ? »
J'étais curieuse, toujours intéressée par ce qui pourrait enrichir mon intelligence. Toujours à poser des questions « Et comment on fait si ? Comment on fait ça ? ». On me qualifiait des fois de fille en soif d'apprendre. Ce n'était pas pour reproduire son expérience que je lui demandais ça. Simplement pour... moi. Pour savoir. J'aimais l'idée de devenir plus intelligente.
Ensuite, je fus à l'écoute de sa réponse. Alors, pour lui, tout le monde avait une part superficielle ? J'avais pourtant déjà vu des personnes dans ma classe totalement effacées, qui ne parlaient pas. Tellement timide qu'elles souhaitent être invisibles. Et ces personnes étaient la plupart du temps d'ailleurs, d'une grande gentillesse, douces, intéressante, et dans un monde différent du mien. Et pour cela, j'aimais beaucoup discuter avec elles. En y réfléchissant bien... Je crois qu'il n'y a pas vraiment de catégorie de personne que je n'aime pas. Je m'entendais bien avec tout le monde, ce qui me rendait la vie bien plus facile.
D'après Térence, je n'étais ni pas assez ni trop superficielle, car je n'aurais pas eu envie de rester à bavarder avec lui. Un intello, avait-il dit ? Je l'avais bien regardé, et, du moins physiquement, il ne ressemblait pas du tout à un intello. Il était habillé d'une façon simple, que je définirais de « classe », pas du tout comme un intello. Bien que je n'aime pas classer les gens par catégorie. Et en plus, discuter avec lui, ce n'était pas comme discuter avec quelqu'un qui parlait sans arrêt de cours. C'était plutôt amusant. Et puis, je n'avais rien contre les intello', et même s'il y avait ressemblé, cela m'aurait posé aucun problème.
« Moi je pense que certaines personne sont tellement timides, ont tellement peur qu'elles veulent paraître invisibles. Je me demande pourquoi les gens tiennent à se faire remarquer. Même moi, sans le savoir, je pense que j'en ai envie, mais pourquoi ? Et puis, perso', je ne trouve pas que tu ressembles à un intello. Pas du tout ! »
Pourquoi, hein ? Se faire remarquer, c'est inutile. Normalement, les gens voulant se faire remarquer cherchent parfois à combler un manque d'affection, à ce que l'on s'occupe d'eux. Pourtant moi, je n'avais jamais manqué d'affection, de la part de ma famille, ou de mes amis. Je n'avais jamais eu à être seule. Ou peut-être que se faire remarquer sert aussi à montrer que l'on va mal. A se défouler. Ou à se prouver des choses à sois même. Je ne me reconnaissais pas dans ces cas là. Je le refoulais sûrement. Ou alors, c'était une simple normalité de vouloir paraître quelqu'un au yeux des autres.
Térence s'excusait, de peur de m'avoir blessé dans ses propos, et je secouais un peu ma tête, avec un sourire pour lui prouver que j'étais loin d'être vexée. Dire qu'il ne pensait aux autres, s'excuser, c'est justement prouver qu'il pensait un peu à eux, non ? Sinon il ne s'excuserait pas. Et même s'il était un peu bizarre, c'était justement ça que j'aimais bien chez lui. Parler avec lui, c'était vraiment intéressant, parce que ce n'était pas comme parler à quelqu'un de banale, parler de la pluie, du beau temps. En plus, il me qualifiait de son amie, et de gentille. Ce qui eu le don de me faire sourire encore plus, et un tout petit peu rougir, comme à chaque compliment qu'on me faisait, aussi petit soit-il, et je secouais un tout petit peu la tête pour dire que je n'étais pas d'accord. Je ne me trouvais pas spécialement gentille.
« Tu sais, j'ai pas l'impression que tu ne fasses pas attention aux autres, parce que, toi aussi tu es gentil. Sans compter, que même si tu passes pour bizarre, ce n'est pas un défaut, au contraire. Toi au moins, tu as une personnalité à toi. Et, je suis ravie de t'avoir été utile ! »
Le « toi au moins de phrase » avait été en rapport avec le fait que moi, je n'avais pas de personnalité, je ne pensais pas en avoir. J'étais un peu banale, passe partout, qui s'adapte à tout le monde. Pas différente. Je trouvais ca triste, car je n'avais pas eu le courage de devenir quelqu'un. Heureusement, il y avait mon art qui me sauvait. Oui. Grâce à cela, peut-être qu'un jour, moi aussi, je pourrais être différente, être quelqu'un, avec une personnalité qui se reflète dans son art. Dans mes tableau, mes croquis, ma musique, et ma danse. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Sam 16 Juin - 20:24 | |
| Lorsque je parlais de Chimie, Lilas semblait assez intéressée par ce que je lui disais à tel point qu'elle me demandait même de lui montrer un jour, c'est joué avec le feu ça, j'ai tendance à être irresponsable et en faire toujours trop, même si les aventures de Cap'taine Térence finissent toujours bien, je dois avouer que parfois j'ai beaucoup de chance. Mais ce serait un plaisir de lui montrer, j'apprenais beaucoup de choses au fil des années et j'aimais les partager, les artistes montreur leur talent, moi mon talent c'est en quelque sorte de savoir beaucoup de choses et d'être capable d'essayer tout et n'importe quoi, surtout lorsqu'il s'agit d'expérience, comme la fusée que j'ai fait l'autre jour. Je lui souriais et d'un hochement de tête je lui disais oui, c'est toujours amusant de montrer aux autres mes expériences, en plus j'aime les gens qui s'intéressent à tout.
-Pas de problème ! Je te montre ça quand tu veux... en revanche il faudra sans doute s'introduire dans le labo de chimie, sois pour "emprunter" des produits, sois pour la faire sur place... mais j'essaierais de ne rien faire de dangereux, je ne vais pas te faire courir de risques quand même.
Je rigolais, à m'écouter ça semblait presque interdit et dangereux... bon d'accord c'est le cas, mais je sais ce que je fais à chaque fois, je maîtrise la plupart du temps mon sujet. Après les labos de chimie servent à ça non ? C'est comme une salle de musique, c'est pour faire de la musique. J'avais hâte de lui montrer, si je m'écoutais on aurait quitté le bar pour aller faire une expérience en extérieur, je suis sûr de trouver les produits nécessaires, en tout cas pour faire un petit quelque chose, mais ce ne serait pas sûr, je dois réfléchir et calculer le résultat avant de me lancer.
Elle avait raison, certaine personns veulent être invisible, ce qui est dommage, d'après moi nous avons tous un petit quelque chose pour nous faire remarquer et devenir unique, seulement, la société de maintenant empêche ce genre de choses, être différent et ne pas entrer dans les normalités, c'est mal vue et je parle en connaissance de causes, mais à la différence des autres je ne me cachais pas, au contraire j'accentuais ce côté-là, bien sûr il y en avait toujours pour parler sur moi, mais ceux qui s'intéressaient et qui s'en amusaient, eux était vraiment important, chercher sans cesse à être blessant n'est pas quelque chose de bien, juger les gens trop rapidement non plus.
-C'est dommage de vouloir être invisible... mais dans le fond, ceux qui cherchent à être invisible ne le sont pas réellement... puisque vouloir s'effacer attire l'attention des autres qui parlent ensuite de toi... alors, je me demande si inconsciemment quoi que nous fassions, nous attirons quand même l'attention... l'inconvénient dans ce cas-là, c'est que ce n'est pas maîtrisé et tu n'as pas un réel contrôle... du coup, ceux qui cherchent à être différent contrôle la situation et maîtrise l'image qu'il renvoi... alors, pourquoi cherchons nous à nous faire remarquer ? Peut-être que c'est dans notre nature... ce n'est qu'une généralité, il y a bien sûr ceux qui ont une raison de se faire remarquer, comme moi par exemple... les gens m'ont toujours jugé trop vite, un élève aussi intelligent, qui se retrouvait largement en tête dans une classe de surdoué c'était pas normal, j'ai donc décidé de me faire remarquer, ainsi cette différence me distingue des autres et elle n'est plus si effrayante que ça... au final, se faire remarquer, nous permet d'exister, être invisible implique aucun contact avec les autres, familles et amis compris... [Quelques secondes d'attentes, légèrement figer dans ma réflexion]... je parle trop hein ? Désoler, mes explications pompeuses te saoule peut-être, mais lorsque je suis partis je m'arrête plus.
Je rigolais de moi-même, je savais bien ce qui arrivait lorsque j'avais un sujet et que je voulais le développer, surtout ce sujet-là, l'être humain me fascine par sa façon de penser et d'agir, à tel point que je veux découvrir toutes les complexités du sujet, je suis mon propre sujet, me sociabilisé au monde, alors que je n'y connais rien, c'est parfait pour en apprendre plus sur ce sujet. Du coup, lorsqu'on me lance sur ce sujet je m'emballe et je déballe mes discours pompeux, mais peu importe le sujet à vrai dire, j'ai toujours quelque chose à dire.
Je devais changer de sujet et ce qu'elle m'avait dit était assez intéressant pour ça, je ne devais pas me laisser embarquer dans des explications comme ça à chaque fois qu'elle me pose une question, je terminais donc mon verre de coca, parler donne soif, c'est bien connu. Je souriais à ce qu'elle avait dit, j'étais donc gentil ? Être bizarre n'est pas un défaut pour elle, je me débrouille donc pas trop mal dans le fond, nous sommes peut-être programmer pour être "sociable", il suffit juste de s'y mettre, bien sûr pour certain c'est plus difficile, lorsqu'on est timide par exemple. Lorsqu'elle me disait "Toi au moins, tu as une personnalité à toi", ses paroles m'interpellaient, j'avais nettement l'impression qu'elle faisait référence à elle dans cette phrase, pourtant je trouve qu'elle à une personnalité assez originale, capable de se fondre dans la masse tel un caméléon, capable d'être distingué ou de tenir une discussion riche et construite, c'est un atout de taille je trouve, mais en était-elle consciente ? Peut-être pas, mais je vois ça de mon point de vue purement théorique.
-Je m'imagine des trucs... ou tu parlais un peu de toi ? Si c'est le cas... je trouve que tu te trompes, tu es une fille super gentille, tu t'intéresses à tout et tel un caméléon tu es capable de t'intégrer à n'importe quel groupe ou conversation... ce n'est pas tout le monde qui est capable d'autant de flexibilité, je pense que tu es unique grâce à ça... bien sûr ce n'est pas une chose qui se remarque au premier coup d'œil, comme moi et mes excentricités... mais l'avantage, c'est que rien n'empêche les autres d'en apprendre plus... être à Rayen m'aide beaucoup pour réussir à m'intégrer et devenir un peu plus social, il y a quelques années c'était très différent, je pense que ce sont les voyages qui m'ont aidé... du coup, ayant côtoyé toute sorte de personnes différentes, je peux te dire que tu te distingues des autres, je le pense sincèrement.
Encore un long discours, décidément elle arrivait à captiver mon attention avec ses paroles, ce qui est rare, je n'ai rien lâché et je suis toujours concentré sur ce qu'elle me dit. D'ailleurs lorsque je lui parlais j'étais sérieux et je croyais à ce que je disais, ça se voyait, je voulais qu'elle sache qu'elle est différente à sa façon, mais ça ne se voit pas, c'est le genre de personne qu'on peut retrouver n'importe où, dans ce genre d'endroit à danser, dans un bar malfamé à faire la fête ou même dans un dîné mondain, c'est quelque chose d'énorme je trouve ! J'aurais aimé être ainsi, capable de m'adapter aussi facilement en société, moi je peux m'adapter à tout environnement, ce qui est déjà pas mal, d'où ma facilité à voyager. J'arrêtais de parler un moment, lui laissant tout de même le temps d'en placer une, je n'allais pas monopoliser la conversation quand même. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Dim 17 Juin - 21:38 | |
| Ah ! Il était d'accord pour me montrer ses expériences ! Et je n'étais pas du tout contre le fait d'aller en cachette dans la salle de chimie, voler des produits. Malgré le fait que je sois sage en cours, que j'écoute, que je passe pour une fille gentille qui ne transgresse jamais une règle pour mes professeurs... J'étais loin, très loin d'être ce genre de fille. Bon, d'accord. Je ne suis pas non plus une délinquante qui fait n'importe quoi, qui casse, et tout ça, mais en tout cas, j'aimais beaucoup transgresser des petites règles. Ou faire des trucs un peu fous, qui tue le quotidien. Sans compter que, rentrer en cachette dans le laboratoire, c'était un peu comme dans les films à la James Bond. Le stresse de se faire attraper, c'est vraiment génial.
Pour ce qui était du danger, j'étais inconsciente, complètement, je n'avais peur de rien, et, au contraire, j'aimais bien la pensée de faire quelque chose de... dangereux. Comme quand je faisais du sport, car j'étais plutôt sportive, comme le parachute, le saut à l’élastique. Bon, d'accord, je n'en avais fait que quelque fois, mais c'était toujours super flippant, et donc, amusant. Je pense qu'en fait, j'aimais bien l'adrénaline. Bon, d'accord, je ne tenais pas à faire exploser le pensionnat non plus. Et puis après tout, pourquoi pas ? Non, je ne voulais pas de mort sur ma conscience.
«Un soir à la fin des cours, comme ça, il y aura personne, et on pourra rentrer facilement ! J'adore transgresser le règlement c'est un peu... Excitant ! Et puis, tu sais, me faire courir des trucs dangereux, ça me dérange pas ! Ca donne de l'adrénaline ! »
Après, faire quelque chose de trop dangereux ne m'enchantait pas non plus. Faire sauter le pensionnat entier et tuer tout le monde... C'était pas dans mes projets. Et je n'avais pas envie de faire courir des risques à Térence en le poussant à faire des choses dangereuse. Je me demandais quand il me montrerait son expérience, bientôt, j'espérais, parce que j'avais envie de faire quelque chose d'amusant prochainement. J'avais toujours besoin de faire quelque chose d'amusant en compensation de mon sérieux. C'était comme pour résoudre une équation, si on enlève un nombre d'un coté, on l'enlève de l'autre aussi, comme ça, on garde l'équilibre. C'était ce que je faisais avec ma vie, et c'était un principe qui marchait depuis plusieurs années.
Ensuite, pour répondre à ce que j'avais dis, Térence avait parlé pendant un certain temps, et je l'avais écouté le plus attentivement possible, essayant de comprendre au mieux que je pouvais. A vrai dire, avec l'alcool, bien que j'en avais bu très peu, et la musique, je dus attendre un petit moment avant de lui répondre, histoire de tout assimiler. Ce que je pensais de ça, c'était que tout était la faute de la société mal faite. C'était sa faute, si on voulait sans cesse attirer l'attention. Sa faute si, même en voulant s'effacer, on ne le pouvait pas. Sa faute si on est toujours là à se préoccuper de son image. Je me demandais si c'était vraiment dans la nature de l'homme le besoin d'être vu, remarqué, ou si c'était un besoin que l'on s'était ajouté. C'était difficile de réfléchir le soir, pour moi. Surtout que je devais retenir ce qu'il avait dit, pour pouvoir y réfléchir, et c n'était pas super facile. En tout cas, ses explications ne m'embêtaient pas, parce qu'elles me permettaient de réfléchir, de pouvoir me poser certaines questions que je ne me serais pas posée si personne n'y avait fait allusion :
« Moi je pense que c'est la faute à la société si on ne peut rien faire sans attirer l'attention. Si il n'y avait pas à la télévision, dans les livres des personnages qui se font sans cesse remarquer, même en s’effaçant, peut-être que les gens ne voudraient pas sans cesse être remarqués, ou parler des autres. Parce que l'exemple qu'on donne aux filles petites, c'est les barbies superficielles toujours à parler sur les autres, toujours à se faire remarquer. Je pense que c'est à cause de tous ces trucs que tout le monde est comme ça. Ou alors, comme tu dis, c'est quelque chose de normal, dans nos gênes. Je sais pas vraiment en fait... Et je vois pas ce qu'il y a de pas mal à être le meilleur d'une classe de surdoués. Et il y a des personnes qui souhaitent être invisible, vivre seuls comme des ermites dans des lieux un peu pommés, sans famille. Et des fois, je les envie. Ne pas avoir à réfléchir trop, ne penser à rien d'embêtant, peu de contraintes, ne pas subir le regard des autres... Et non, t'inquiète pas, je parle pas mal aussi, un peu trop, et en plus, je m'exprime pas très clairement... Et, ca me saoule pas du tout, au contraire. J'aime bien, sa me fait... réfléchir un petit peu. Même si j'ai du mal... »
C'était vraiment compliqué d’aligner mes mots sans faire de fautes. Je me demandais même s'il avait compris ce que j'avais remarqué, car je n'avais conscience de ne pas m'exprimer comme il le fallait. J'étais confuse, et j'avais le défaut de ne pas savoir m'exprimer en allant droit au but, je n'arrivais jamais vraiment à traduire mes paroles. En tout cas, Térence souriait, tout comme moi, donc j'imagine que je ne devais pas être trop embêtante. J'espérais en tout cas. Mais mon sourire s’atténua un tout petit peu. Être un caméléon était-il bien ? Je trouvais juste que cela voulait dire que je n'avais pas vraiment de personnalité. J'aurais voulu pouvoir être classée, être une fêtarde, ou une intello, ou une sportive, ou... faire partie d'un groupe ! Mais j'étais tout. Et ça ne me plaisait pas. Il paraît qu'on veut avoir ce que l'on à pas. Certains veulent des cheveux blonds alors qu'ils sont bruns, certains être grand alors qu'ils ne le sont pas, moi je voulais être classée alors que je ne l'étais pas. Je voulais être comme Térence, qu'on me voit et qu'on voit au premier coup d’œil ma différence, si jamais il y en avait une. Térence était venu a Rayen dans le but de devenir sociable. De changer. Moi, j'étais venue dans le simple but de réfléchir, de trouver ma voie. Je n'avais pas en tête de changer, car je savais pertinemment que c'était impossible. En tout cas, aux yeux de Térence, j'étais différente, et ca me faisait plaisir, que quelqu'un pense cela de moi :
«Mais je ne veux pas être un caméléon ! Je veux être classée dans une catégorie de gens. Ne pas être banale, qu'on dise au premier coup d’œil « elle, elle est comme ci, comme ça ». Mais non, je suis juste un fille banale, qui n'a pas de personnalité fixe. Je suis un peu tout, et c'est loin d'être une qualité. Moi, voyager, ca m'a appris beaucoup sur la culture des autres personnes, mais ca ne pas du tout permis de changer. J'ai toujours été comme je suis, sans espoir d'évolution. Mais si tu me trouves différente... Alors, merci. Du moins, si c'est vraiment un compliment. Toi aussi, tu l'es, et je trouve ça vraiment génial. »
Mais était-ce un compliment d'être différent, en fin de compte ? J'étais un peu perdue. Tout dépendait du point de vu. Les personnes superficielles vous diront qu'être différent, c'est mal, se moqueront de vous, certains aimeront la différence. C'était une chose tellement subjective. Tout comme la beauté, par exemple. En fin de compte, voulais-je vraiment être la fille que l'on montrait du doigt dans la rue? Autant j'aimais les gens excentrique, autant je me demande si j'aurais pu supporter la pression des regards des autres sur moi, si j'avais été si différente. J'étais trop fragile et susceptible pour supporter les moqueries, les brimades. J'étais trop... faible. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mar 19 Juin - 12:18 | |
| À voir le sourire de Lilas j'en concluais qu'elle était ravie de m'accompagner "cambrioler" une salle de chimie pour une expérience et je ne pouvais pas m'empêcher de rire lorsqu'elle parlait de faire exploser le pensionnat. Ce n'est pas dans mes projets et si ça arrive j'en suis désolé à l'avance, généralement ça ne se passe pas aussi mal, bien sûr il y a toujours de petits problèmes, mais pas au point de détruire un bâtiment, j'aurais de gros ennuis et plus aucun endroit où étudier, sans compter que je finirais surement en prison ou à l'asile, même si l'expérience est tentante je n'en ai pas envie pour l'instant. Je notais avec enthousiasme qu'elle aimait transgresser les règles, c'est amusant, parfois c'est bon de le faire et puis j'ai souvent entendu dire que les règles servait à être transgressé. En arrivant à Rayen, je n'imaginais pas passionner les gens avec mes expériences ou ma façon d'être, je trouve ça bien, les gens m'apprécient enfin à ma juste valeur, je suis sur la bonne voie.
-Ne t'inquiète pas, je n'ai pas prévu de détruire le pensionnat... mes expériences ne sont pas si dangereuse que ça, je calcule tout avant de faire et je prépare tout, mais il y a parfois de petit imprévu... du genre une petite bombe artisanal qui se retrouve à exploser plus fort que prévu... C'était un projet de chimie, enfin pas vraiment, à la base c'était sur les combustible, mais avec mon groupe on a légèrement dérivé... en créant une bombe, manque de chance nous ne connaissions pas le résultat, c'est pour ça qu'elle était assez petite, mais au final, en plus de détruire la petite cabane initialement prévu, elle avait fait un cratère assez grand autour d'elle.
Je rigolais, cette histoire était énorme, nous étions à la fois fiers de nous, mais aussi déçu de ne pas avoir prévu le résultat, même si le danger est une part importante dans ce genre de situation, nous ne voulons pas que ça arrive. Encore une fois, j'avais beaucoup parlé, alors qu'à la base je lui disais juste que je ne ferais pas exploser le pensionnat.
Après un court instant elle répondait à ma longue tirade, j'étais conscient de trop parler et que même parfois mes explications partent dans tous les sens. Ainsi donc elle pensait que c'était la société ? J'avais déjà entendu ce genre de propos auparavant, c'était en partie vraie. Dans le fond la société, c'est nous qui le faisons, que ce soit les livres, la télévision ou même les poupées Barbie, c'est l'humanité qui le fait, par conséquent nous sommes responsables du chemin de la société.
-Moi je pense... qu'au final c'est de notre faute, la société est comme on la façonne puisque c'est nous qui la faisons... même nous, les consommateurs nous sommes responsables de la société, puisque nous achetons... mais au final tu as raison, même si c'est pour moi quelque chose de naturel d'être différent, nous sommes sans cesse influencer par ce qui nous entoure, les films qui montrent des héros toujours plus forts les uns que les autres, les publicités qui nous vendent des produits miracles... ou encore tous ses acteurs aux allures si parfaite... la société est responsable, mais au final, nous sommes responsables de la société, c'est le principe du serpent qui se mord la queue, une boucle sans fin, car quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas changer... Moi aussi je m'exprime pas toujours bien, toi tu me comprends assez bien, mais parfois j'ai du mal à oublier que je peux utiliser des termes incompréhensibles pour certains, mais je te comprends, alors dis moi les choses comme elles viennes, ne t'inquiète pas.
Je lui souriais, elle semblait avoir un étrange façon de se voir, pourtant moi je la voyais comme quelqu'un de bien, une fille gentille et intelligente, de nos jours c'est rare, car comme on disait les gens maintenant sont méchant entre eux et de plus en plus, mais je dois avouer que je ne comprends pas trop sa façon de penser.
Je rigolais à ce qu'elle m'avait dit, moi j'aurais aimé être un caméléon et me fondre dans la masse, même si j'aime attirer l'attention, ça n'empêche qu'être un caméléon ça permet de faire beaucoup de choses. Mon hypothèse se vérifiait, elle avait un étrange opinion d'elle-même, ce qui était dommage, car moi je la trouvais vraiment unique, elle n'était pas du tout banale, personne ne l'est complètement, certains sont plus intéressant que d'autres, mais c'est normal.
-Être différent n'est pas toujours bon, mais c'est comme toutes choses, il y a de bons côtés et de mauvais, alors est-ce que c'est bien ? Oui, mais il ne faut pas en abuser... Lorsque j'étais encore en Amérique, c'était la guerre de la popularité, le but était de devenir le plus populaire du lycée, c'était généralement les plus "parfait", les beaux gosses sportifs et les canon pom-pom girl, mais il n'était pas populaire chez tout le monde, il n'y avait qu'un groupe de personnes qui croyait en eux, tout le reste suivait simplement le mouvement, l'effet mouton quoi... je pense qu'on ne devrait pas se forcer à être quelqu'un d'autre, c'est mieux d'être naturel, en revanche, nous pouvons évoluer et changer, seulement il faut être sûr de le vouloir, c'est une phase délicate et souvent le retour est impossible... Donc, tu es différente... mais sommes nous vraiment apte à le voir sur nous même ? Personne n'est sincère lorsqu'on nous demande nos défauts, car on ne les voit pas tous.
J'avais conclu par un bel exemple, j'étais content de moi sur ce coup, j'avais réussi à faire simple et sérieux pour expliquer ce que j'avais à dire. Me rappeler de l'Amérique me faisait rire, car je trouvais ça tellement drôle de voir tous ces jeunes qui voulaient absolument être parfait et populaire, moi ce n'était vraiment pas mon monde, je n'aurais jamais pus l'être et pourtant à ma façon je l'étais, car mes bêtises faisaient parler d'elles et certains en étaient même jaloux, car on parlait de moi et non d'eux, mais ça ce n'était pas voulu. Nous sommes comme nous sommes et c'est tout, nous n'avons pas besoin d'être différent et je suis sûr que Lilas est unique, seulement je ne la connais pas encore assez pour dire en quoi, avec le temps je pourrais lui dire et je suis sûr qu'elle verra les choses autrement. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Sam 23 Juin - 21:32 | |
| J'ouvrais un peu la bouche. Un cratère ! C'était quand même quelque chose d'impressionnant, non ? Puis je souriais, en imaginant la tête des créateurs de cette bombe, pas du tout préparé à un tel impact. Ca avait du être marrant pour eux, non ? Je ne me rappelais pas avoir fais des « bêtises » qui me marquaient, que je pouvais raconter. Pas quelque chose d’intéressant en tout cas. A part les soirées arrosées ou j'avais fais de réelles bêtises, dont je n'étais pas fière donc que je ne voulais pas raconter, rien. A part des petites choses futiles, comme aller à la piscine municipale en cachette le soir, vers minuit, aller en cachette à tel ou tel endroit... Rien de gros.
Je me demandais si Térence avait eu des ennuies, parce que faire une bombe artisanale, c'est interdit, non ? En fait, je n'en savais pas grand chose, je ne connaissais pas trop ce genre de lois, mais cela me semblait dangereux. Surtout une bombe aussi forte. Si j'avais été à sa place, je pense que j'aurais pris mes jambes à mon coup et que je serais partie en courant, en me cachant.
« Et t'as pas eu de problèmes ? Parce que je pense pas que faire des bombes qui font exploser des cabanes et font des cratères, c'est pas vraiment autorisé... » J'avais dis ça sur un petit rire.
Il faut dire que j'étais de bonne humeur. Il était tard, je n'étais pas vraiment fatiguée, habituée à me coucher à des heures tardives, surtout que demain, c'était samedi, qu'importe si je me levais à midi. Les jeunes ont le droit de se lever à cette heure là, j'espère. Bref, je dus, une nouvelle fois, me concentrer pour écouter les paroles de Térence. Pourquoi avais-je sorti un aussi gros discours, tout à l'heure, pour lui répondre ? Notre conversation était en fait constituée de tirades, c'était plutôt étrange. Les gens qui passaient à coté nous regardaient d'ailleurs étrangement. J'évitais alors tout regard vers une autre personne que Térence, afin de ne pas me sentir mal à l'aise. Pourquoi les gens se fixaient-ils ainsi ? C'était mal poli, mais après tout, je n'étais pas là pour leur donner une leçon, je m'en fichais un peu.
Pour Térence, c'était notre faute si la société était comme cela. Du moins, la faute de l'humanité, parce que je ne voyais pas en quoi lui et moi pouvions être responsables. D'accord, nous étions consommateurs, mais la société avait déjà été crée à notre naissance, nous avons été élevés dedans, donc il était évident qu'à cause de la pression importante nous avons, ou pour la plupart des personnes, été forcés à se ranger, à devenir... robotisés si je puis dire. On n'y pouvais rien. Même si des gens hors du commun essayent d'y faire quelque choses, leurs efforts sont vains. Même si cette pensée m'attriste.
« Je pense que tu as raison, qu'on ne peux rien y faire. Mais voir certaines personnes s'efforcer d'y changer quelque chose et se dire que leurs efforts ne servent à rien, parce que la société est trop implantée, ca... m'attriste. Je pense qu'on devrait plutôt se dire que justement, c'est possible de changer. Si on pensait comme ça, si on poussait les gens à penser comme ça, alors cela deviendrait possible, non ? »
Je préférais penser comme cela, des pensées remplies d’espérance. L'espoir fait vivre, non ? C'était un rêves irréalisable, évidemment, comme quand, enfant on se disait «Moi je gagnerais au loto et j’achèterais l'Amérique ». C'était évidemment quelque chose d'impossible. Et pourtant, on espérait fort. Même si, élevée dans un univers favorisé, je n'avais pas trop se genre de pensées. Mes parents étaient riches, je n'avais jamais à me soucier de mes futurs dépenses, surtout que, terre à terre, je savais que je ne gagnerais jamais au loto, et que surtout, si je voulais devenir riche, sans prendre en compte l'argent de mes parents, simplement par mes propres moyens, je devais m'en donner la peine, réussir, gravir les échelons, et essayer de devenir quelqu'un, sans pour autant écraser les autres par mon ambition, et faire tomber quelqu'un pour prendre sa place.
Pour ce qui était de sa description de l'Amérique, je dois avouer que j'étais complètement d'accord avec lui. Et encore, je ne sais pas pour lui, mais j'étais dans une école d'art privée, très réputée, et c'était des centaines de fois pire que dans tout autre école. Tout le monde voulait être le meilleur, l'élite, surpasser les autres quitte à perdre une amitié, à écraser les autres, leur passer dessus. C'était chacun pour soit. Mais au fond, je les comprends, la plupart avaient la pression de « papa et maman » qui leur couperaient les vivres si jamais ils n'arrivaient pas à terminer majeur d'une promotion. C'était réussir ou mourir. Je les pardonnais, même si parfois ils ne le méritaient pas, comme lorsque les filles plus belles que les autres humiliaient les moins jolies, ou les garçons s'amusaient à rabaisser les autres. Comme quoi, même dans des milieux vu par les autres comme un milieu de « gosses de riches cheucheus un peu trop calmes, posés, et civilisés », ce n'était pas du tout différents. Pire, même. Et je me débrouillais à merveille dans ce monde, j'avais réussi à avoir un peu tout le monde en amis. Autant ceux considérés comme mauvais que les meilleurs, même si cela m'apportais quelques soucis, ça se passait assez bien. Donc j'imagine que je faisais parti de l'effet mouton, non ?
«Mais je faisais partie de l'effet mouton ! Dans le lycée où j'étais, il y avait pas vraiment de pom-pom girls, et tout ça, mais, les gens populaires qui se considéraient supérieurs aux autres, il m'arrivait d'être avec eux. Même si j'étais avec tout le monde... Enfin, bon, je pense que tu as encore une fois raison, on ne voit ni soit même la totalité de ses défauts, ni de ses qualités. Même si j'ai l'impression de pouvoir citer tous mes défauts, et ils sont nombreux, je dois en oublier quelques uns... Tu n'as jamais été tenté de prendre la voie de facilité, de suivre le mouvement ? D'être un mouton ? »
Il y avait de quoi être tenté. La vie était plus simple en étant en admiration devant les «populaires», ils nous laissaient tranquilles, ainsi que les autres, et on avait jamais à sentir le regard des autres sur soi. Je sais que moi, alors que je n'étais pas vraiment différente, on me regardait des fois, à cause de mes vêtements un peu... différents, ou mes fréquentations différentes, car je traînais avec des gens rejetés. Mais j'avais toujours réussi à garder cette liberté, toujours réussi à rester avec des gens très différents, même si j'avais été tenté de ne plus le faire. De ne rester qu'avec les populaires, car j'avais la chance d'avoir le choix. J'avais l'impression que cela avait été mon seul bon choix, ma seul qualité. J'étais, à mes yeux, bourrée de défauts, et je n'avais aucune qualité. Comme l'avait dis Térence, on ne voit pas qui nous sommes. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Jeu 28 Juin - 13:40 | |
| Elle semblait réellement passionnée par mon histoire et sa question était logique, alors, avons-nous eut des ennuis ? Non, c'était un coin tranquille et abandonner, il n'était pas rare d'entendre des choses bizarres dans ce coin, par conséquent ça passait presque inaperçu, en revanche, on aurait pu en avoir oui, c'est interdit et puis l'Amérique a de mauvais exemples concernant les bombes, les gens voient tout de suite les mauvaises choses, nous ? C'était pour la science bien sûr, nous étions persuadés qu'on pouvait créer une bombe avec trois fois rien et au final elle était bien trop puissante. De plus, ce que j'appelle un cratère, c'était plutôt un sol brûlé légèrement creuser, lorsque je raconte mes histoires j'ai tendance à m'emporter et exagérer un peu, même si ça restait quelque chose d'impressionnant, j'ai même cru que l'un des membres du groupe allait s'enfuir en courant.
-Nous n'avons pas eu de problème... c'était un coin isoler et puis il y avait souvent des jeunes qui faisaient des bêtises dans ce coin, alors même si ce genre de bruit à surpris, personne n'a dû y prêter attention... mais on aurait pu avoir de gros ennuis, au-delà du fait qu'elle était bien plus puissante que prévu, c'est interdit... et puis l'Amérique voit les bombes d'un mauvais oeil, même si on comprend lorsqu'on regarde les exemples dans l'histoire... mais je n'ai pas peur des ennuis, mon but est prioritaire, je veux absolument réaliser l'objectif que je me suis fixé.
J'étais même en dessous de la réalité, puisque moi j'étais vraiment têtu et que je ne lâchais rien avant d'avoir réussi, même si ça devait augmenter les risques, je réalisais toujours mon expérience, chez d'autres c'est une qualité, chez moi c'est plus un défaut, j'ai tendance à oublier les risques et je brave les interdits, me disant à chaque fois que c'est pour la science et que ce n'est pas grave si c'est moi qui le fait, je suis conscient des risques et des dangers, ça me suffit pour continuer.
Elle avait raison, les gens devaient changer s'ils veulent améliorer leur vie, mais peuvent-il tous changer ? Et surtout, ça va vraiment changer les choses ou nous sommes déjà condamné... Pour moi les choses étaient simples, on pouvait au mieux améliorer nos vie et repousser l'échéance, mais tôt ou tard la terre arrêtera de nous protéger... et je la comprends, nous faisons tellement de choses inutiles, la pollution, ce besoin de détruire la nature ou les animaux... Je ne pense pas que les gens peuvent "sauver" le monde, la fin est déjà écrite. C'était une idée un peu triste, j'en étais conscient, mais je n'étais pas sûr de moi sur ce sujet, c'est tellement aléatoire lorsqu'on parle de l'humanité, ce n'est pas quelque chose d'exact, les gens réagissent tous différemment.
-Je... je doute que ce sois possible, soyons réaliste, la terre souffre c'est indéniable et elle nous le montre chaque jour un peu plus... nous continuons nos actes hostiles envers elle, pollution, destructions... la liste est longue... je pense que nous pouvons au mieux repousser l'échéance et puis, mais je garde espoir... pourquoi pas après tout, mais il faudrait un mouvement commun de la totalité des habitants du monde, car nous détruisons chaque jour un peu plus cette terre et nous nous attaquons même à l'espace... peut-être que nous sommes une sorte de parasite pour la terre ? Nous détruisons petit à petit les ressources de cette planète... c'est triste de voir les choses comme ça, alors je me raccroche à la science, peut-être qu'un jour il y aura une solution.
C'était un discours très perturbant, même pour moi, je croyais en ce que je disais, mais je ne voulais pas y croire, c'était tellement triste de savoir qu'au final nous sommes condamnés. L'humanité est responsable, nous aurions dû réfléchir avant de nous lancer, maintenant la terre se défend, comme les médicaments qui combattent une maladie, les tsunamis, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre... la liste est longue, mais son message est clair je pense.
Son discours m'interpellais et je m'interrogeais à ce qu'elle me disait, surtout à sa question en réalité, car en y réfléchissant bien je suivais l'effet mouton sans m'en rendre compte, puisque j'étais toujours en tête de classe, certes je ne cherchais pas forcément à l'être, mais j'avais le sentiment d'être meilleur. Je réfléchissais quelques instants, sa question demandait une certaine réflexion et la réponse se devait d'être clair.
-Je pense que sans m'en rendre compte je suivais l'effet aussi... j'étais dans une classe de surdoué et dans ces classes-là pour exister, il faut être le plus intelligent, seulement moi, j'étais en tête quoi qu'il arrive, je ne cherchais pas à l'être... j'apprenais mes leçons comme un élève normal et je faisais mes devoirs si je n'avais pas une partie de jeux vidéo à terminer... mais au final, rien ne changeais j'étais premier de la classe, du coup je suivais le mouvement... pire encore, puisque j'étais le mouvement ! Les autres voulait m'abattre, être plus fort que moi et il voulait me dépasser, j'étais leur objectif... en y repensant c'est triste, je ne comprends pas ce besoin d'être mieux que les autres... c'est une énigme pour moi, mais peut-être que je m'en rends pas compte, puisque je l'étais... suis-je un mouton Lilas ?
Ma question était réellement sérieuse et ça se voyait sur mon visage, l'idée était effrayante bien sûr, qui aime se dire qu'il suit le mouvement comme un gentil mouton ? Pire encore, puisque je donnais une certaine dynamique au mouvement, j'étais comme le chien de berger qui garde le troupeau... j'étais la fierté de mes professeurs, mais j'étais un rival pour les autres... qui eux avait la pression, puisque leur parent voulait qu'ils réussissent, moi mes parents voulaient que je sois heureux et c'est tout. Elle n'avait peut-être pas la réponse et ça m'était égale, je suis ce que je suis et je l'accepte. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Sam 30 Juin - 21:14 | |
| Réalisé l'objectif fixé. Il était combatif, et c'était quelque chose de bien. J'étais dans le même cas que lui. On ne pouvait pas vraiment dire que j'étais une personne très ambitieuse, une combattante qui veut réussir à atteindre ses objectifs quitte à écraser les autres, mais au fond, lorsque je commençais quelque chose, je ne lâchais pas, je voulais continuer, y arriver. Je voulais avoir une carrière, réaliser les objectifs que je m'étais fixer. Comme par exemple lorsque je commence un tableau, que je veux absolument terminer, ou que je dois apprendre un pas de danse compliqué. Il m'arrive d'y passer des heures. Des heures à répéter le même mouvement. Quand j'étais dans mon art, j'étais totalement différente, une autre personne. On me l'avait souvent dit. J'étais obstinée, têtue. Mais contrairement à Térence, mes objectifs ne peuvent jamais m'apporter d'ennuis. Sauf quand je me fixe comme objectifs d'aller en cachette de le laboratoire de chimie.
« Je trouve que c'est bien de toujours réaliser ses objectifs, d'être combatif. J'essaye de l'être, aussi. »
Je mentais un peu. Je n'essayais pas, je l'étais. Enfin je ne mentais pas vraiment, car je ne savais pas si j'étais combative ou non intérieurement. Il m'était totalement impossible de me décrire. Je jouais tranquillement avec les glaçons qu'il restait dans mon verre, fini. Je mis un glaçon dans ma bouche, et le temps d'écouter Térence et de réfléchir, il eu le temps de fondre. Un mouvement commun de la totalité de la population. Je savais très bien que c'était impossible. Beaucoup de gens tenaient trop à leur petit confort inutile, était trop feignant pour aller jeter leur papier à la poubelle, faire le trie. Il était évident que l'état de la terre ne s'améliorerait pas avec ce genre de gens. Mais j'essayais comme toujours de me mettre à leur place. Moi aussi, j'avais un petit confort inutile. Je laissais l'eau couler trop longtemps, je laissais les lumières allumées, je gaspillais un peu les feuilles de papiers. Et j'étais une consommatrice. Mais j'étais un minimum respectueuse.
« Je doute aussi fortement que ce ne soit possible. Parce que même moi qui voudrait trouver des solutions, je suis loin d'être parfaite, je me déplace avec des véhicules qui polluent, j'utilise du papier, un peu trop même, alors que je sais qu'à cause de cela on détruit en grande parti la foret Amazonienne, j'utilise l'énergie nucléaire, et pleins de petits trucs comme ça... Donc oui, nous sommes tous des parasites j'imagine. Est peut-être que comme tu le dis il y aura une solution, mais peut-être qu'il sera trop tard, si ce n'est pas déjà le cas. »
Je me taisais et regardais mon verre. Même boire du soda c'était mauvais pour la planète. Et pour nous. Et je n'avais même pas envie d'arrêter d'en boire. Qui était prêt à cesser tout plaisir auxquels on nous avait habitué pour sauver la planète ? Les paroles qu'il eut, et surtout sa question me laissèrent un peu mal à l'aise. Est ce qu'il était un mouton ? Comment une fille comme moi, un peu simplette pouvait-elle avoir la réponse ? En tout cas, à mes yeux, il ne passait pas du tout pour un mouton. Un mouton aurait-il l'idée de se demander s'il en était un ? Certainement pas. Et puis, ce n'est pas parce qu'on est le meilleur de le classe, que tout le monde cherche à nous surpasser qu'on est le mouvement, si ? Tant qu'on ne cherche pas réellement à l'être, tant qu'on ne se croit pas supérieur, et tant qu'on ne veut pas que tout le monde nous suive. Je bégayais un peu pour répondre, car la façon dont il avait posé sa question était si sincère ! Comme s'il avait peur d'être ce qu'il ne voulait pas être.
« Heu... Je sais pas vraiment. Mais heu, je pense pas que tu sois le mouvement ou un mouton. Ou même si tu l'étais, tant que ce n'est pas volontaire, c'est pas important. Et tant que tu cherches pas à vouloir écraser les autres, tant que tu n'es pas orgueilleux, je pense que c'est pas un problème. Et puis, même si t'en étais un, c'est pas grave. On s'en fiche après tout ! Regarde moi, je suis un mouton, et alors ? »
C'est vrai, je m'en fichais moi, qu'il soit un mouton ou pas. Je n'avais aucune aversion pour ceux qui en étaient, ou alors ceux qui dirigeaient le mouvement. J'étais amies avec eux, et ils étaient parfois sympa, gentils. Ils n'avaient juste pas la force de s'assumer. Mais cela n'avait pas l'air du cas de Térence. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mer 4 Juil - 12:53 | |
| Elle avait entièrement raison sur ce point, nous devons être combatif pour réaliser nos objectifs, sans objectif dans la vie nous ne pouvons pas avancer et nous devons toujours les renouveler quand ils sont accomplis. Lorsqu'elle me disait qu'elle essayait d'être combatif, je ne la croyais pas, elle ne ressemblait pas à ce genre de personne et j'étais persuadé qu'elle était comme moi, du genre à vouloir absolument réaliser le but qu'elle s'était fixée. Lilas a beau dire ce qu'elle veut, je persiste à dire que c'est quelqu'un d'unique et qui ne suit pas l'exemple des autres, elle a sa propre personnalité et même si elle semble un peu "caméléon" comme je l'ai dit, il y a tellement de choses bien chez elle, qu'on ne peut pas voir que ça, c'est impossible, mais je gardais cette idée pour moi, sinon on va repartir dans le même débat.
-Je suis entièrement d'accord avec toi, il faut réaliser nos objectifs, mais il est essentiel de toujours les renouveler lorsqu'ils sont accomplis... ça nous permet d'avancer et puis lorsqu'on regarde en arrière, on est fier de ce qu'on a accompli.
Moi c'était mon cas, jusqu'à présent, je ne regrettais rien de ce que j'avais fait, j'aurais fait des choses différemment, mais il y en avait très peu, dans l'ensemble tout me plaisait et j'étais content d'avoir fait autant de choses dans ma vie. Bien sûr, on se dit toujours qu'on aurait aimé penser comme ça il y a cinq ans ou plus, mais ça c'est normal, il est rare qu'on préfère l'ancien au nouveau.
J'avais un peu l'impression d'avoir brisé les espoirs qu'elle avait, maintenant elle pensait la même chose que moi et elle se voyait comme quelqu'un qui pollue. Beaucoup de monde travaille sur des solutions pour améliorer tout ça, il faut leur laisser du temps, mais il faut aussi leur donner leur chance, il est rare que les gens se laissent tenter par ce genre de solution.
-Il ne faut pas perdre espoir... si ceux qui sont conscients de ça, perdent espoir, tout va s'écrouler... en plus beaucoup de personnes cherchent des solutions, seulement ils ne sont pas soutenues et très peu par les gouvernements, car il ne voit que l'argent et le profit, ils ne le disent pas, mais il préfère de loin une solution qui leur rapporte plutôt que quelque chose qui leur coûte cher, mais qui peut améliorer l'environnement... puis les gens en général ne laisse pas la chance à ses solutions de se développer, de par leur coût, mais aussi parce qu'ils n'en sont pas capable et qu'ils ne veulent surtout pas chambouler leur confort... tout le monde pollue, mais à différentes doses et en être conscient, c'est déjà bien, certain s'en fiche et continue toujours plus.
Ma conclusion était un peu facile "Je pollue, mais je le sais, donc c'est mieux que les autres", mais c'est parce qu'on est conscient qu'on pollue qu'on en fait moins. Je suis un dingue de technologie, je sais que ce n'est pas très écolo tout ça, on utilise tous un peu trop de papier ou d'objets diverses. La nature nous offre beaucoup de choses, mais en retour nous ne lui donnons rien et si la pollution était le seul problème, mais toutes ses guerres qui finiront un jour qui finiront un jour par nous détruire, elles ne font pas de bien sur cette terre.
Ainsi, elle ne pensait pas que j'étais un mouton ? Je suis content qu'elle pense ça, ça me rassure un peu, son avis compte pour moi, elle sait beaucoup plus de choses dans ce domaine. Je souriais à ce qu'elle me disait, surtout lorsque pour elle le terme de "mouton" n'était pas quelque chose de grave, moi je me disais qu'en être un, c'est perdre peu à peu sa personnalité, bien sûr on l'est tous un jour à un moment, je suis bien un accroc à la technologie, je suis la vague.
-Si toi tu es un mouton... tu es le mouton noir dans le troupeau de mouton blanc... je m'explique, peut-être que tu suis le mouvement, mais avec des nuances... tu viens ici pour t'amuser comme tout le monde, mais au final tu passes ta soirée avec moi, un vrai mouton m'aurait ignoré au profit d'une danse avec un mec mignon... Tu n'es pas un mouton ou si tu en es un, tu es différente, tu suis le mouvement à ta façon, avec des nuances.
Dans ma tête l'image était parfaite, mais était-ce le cas pour Lilas ? C'est plutôt compliqué ce que je viens dire, enfin, c'est compliqué pour le reste du monde, pour moi c'est parfait, j'ai l'image en tête et je sais de quoi je parle, mais c'est l'un de mes soucis, j'explique les choses à ma façon sans me soucier du reste. Elle va surement comprendre, jusqu'à présent elle m'a toujours compris dans ce que j'ai dit, alors pourquoi ça changerait. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Sam 7 Juil - 20:53 | |
| J'essayais de me rappeler du passé, des choses pour lesquelles je m'étais donnée du mal, et au final que j'avais réussi. Le concours à mon entrée dans l'école d'art par exemple. J'avais du travailler des heures d'affilées, sans arrêt. Dessiner, danser, me perfectionner. C'était difficile, mais j'avais réussi. Sur trois mille personnes à passer le concours, une centaine avait été prise. Et j'en faisais partie. J'étais plutôt fière de moi. Comme quand je finis un tableau, et qu'il s'avère que celui-ci est magnifique. Pleins de petites choses comme cela, des choses insignifiantes, mais qui étaient importantes pour moi. Et chaque jours, j'avais de nouveaux objectifs. Certains plus importants que d'autres. Le plus important était de gravir les échelons dans une carrière de danseuse, de peintre, mannequin, ou poète même. Mais je devais choisir. Et dire que j'étais au pensionnat Rayen pour cela, pour réfléchir, et que je n'avais même pas passé dix minutes à me poser la question. Demain, je m'y mettrais sérieusement. J'oublierais probablement.
« Il y aussi les objectifs impossible à atteindre qui se transforment en échecs. Et on vit ensuite dans le regret, ou dans la honte. »
Pourquoi avais-je dit cela ? Ces propos déprimants n'étaient pourtant pas mon genre. La phrase était sortie toute seule de ma bouche. Comme si c'était quelque chose qui m'était arrivé. Mais avais-je un jour eu un échec ? Oui. Dans un but sentimentale que je m'étais fixée, avec une personne. Bref. Je baissais la tête, regardais mon verre. Je ne voulais pas rendre la conversation déprimante. Surtout que l'échec dont je parlais n'avais pas marqué tant que cela ma vie. C'était du passé. Je relevais donc la tête vers Térence et lui fis un sourire, car le dernier c'était effacé de mon visage en prononçant ma phrase.
Térence avait raison. La plupart des gens étaient égoïstes, et préféraient détruire la planète que de renoncer à leur confort. Et il est vrai que les moyens écologiques coûtent trop chers. Même si certaines personnes tiennent à protéger notre planète, c'est parfois difficile. Les produits bio sont plus chers, que les OGM et ceux bourrés de pesticides. Et les panneaux solaires coûtent aussi très chers. Je ne vais pas faire une liste. Bref, les moyens écologiques ne sont pas accessibles à tous.
« Et puis même, on connaît déjà des moyens écologiques, la voiture qui marche à l'huile de tournesol par exemple. C'est juste qu'à cause du pétrole, ça aurait un impact important sur l'économie. Et en être conscient mais continuer... C'est être autant coupable que ceux qui ne s'en rendent pas compte. C'est même mieux de ne pas s'en rendre compte, et de s'en ficher, au moins, on a rien sur la conscience. De toute façon, même si on arrivait à freiner la pollution, l'humanité est vouée a disparaître à cause du soleil qui dans des milliards d'années s'éteindra. On peut continuer à polluer...»
Bon, ce n'est pas non plus comme si ma conscience était très lourde lorsque je mangeais un bonbon plein de produits chimiques, que je roulais en voiture et que je jetais une feuille de papier. Mais je trouvais quand même cela mal en y réfléchissant, après coup. Quant à mes deux dernières phrases, je dois avouer que j'étais un peu... fataliste. Mais aussi blasée. Blasée par le fait que les hommes étaient perdus, que de toute façon on ne pouvait rien faire. J'avais perdu mon sourire joyeux pour un léger sourire mélancolique. C'était peut-être la fatigue qui me rendait un peu plus morose que d'habitude. Ou le sucre du soda qui accélérait le passage de l'alcool que j'avais bu dans mon sang, bien que je n'ai bu que peu. Et l'alcool pouvait me rendre autant euphorique et de bonne humeur que morose et dépressive. Tout dépendait du sujet de conversation.
Néanmoins ce que venait de dire Térence me rendis un peu de ma joie. Je comprenais ce qu'il disait. Il me faisait prendre connaissance de... moi même ? Ou même si je ne le croyais pas totalement, j'étais heureuse que lui pense ça de moi. Pour quelques personnes je devais passer pour superficielle, mais pas pour lui. Ça suffisait à me faire sourire.
«Merci, Térence. Je suis contente d'être le mouton noir dans le troupeau blanc, parce que ça m'aura permis de te rencontrer ! Et puis, discuter avec un garçon mignon, c'est bien mieux que de danser avec un garçon mignon ! » Dis-je dans un petit rire.
Oui, je lui avais dit qu'il était mignon. Je n'étais pas timide, et je disais les chose a peu près comme je le pensais. Peut-être que Térence trouverait bizarre que je dise ça, mais pour moi, c'était quelque chose de naturel. Je me demandais quelle heure il était. Cela faisait combien de temps qu'on discutait ? Le barman nous jetait parfois un coup d'oeil, était-ce parce que cela faisait longtemps qu'on discutait ? Le temps passait vite, pour moi, quand je parlais avec quelqu'un. Surtout quand la conversation n'était pas ennuyante. Et là, elle ne l'était pas. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mar 10 Juil - 15:21 | |
| Lorsqu'elle me parlait des objectifs ratés je sentais comme une pointe de vécu dans ce qu'elle me disait, du coup je m'interrogeais, est-ce que j'avais eu des échecs dans ma vie ? Je ne pense pas ou alors je n'en suis pas conscient, c'est vrai, je suis un garçon intelligent qui n'a pas à s'inquiéter pour son avenir, j'aurais donc un boulot stable et ma vie d'étudiant est rempli de succès. En revanche, si on regarde côté sentimental... bien sûr, je suis mal placé pour juger de ça, d'après moi rien ne cloche, mais si je me mets à la place de quelqu'un d'autres... J'ai 18 ans, j'ai du mal en société et je ne suis pas à l'aise pour nouer des liens, puis il y a l'amour... voilà encore quelque chose d'étrange, j'ai déjà été en couple, mais comment dire... je crois que j'étais pas réellement au courant que ça l'était, moi je ne voyais pas ça comme ça, du coup c'était très court, est-ce un échec ? Je n'en sais rien, je ne peux pas dire, j'ai réussi tellement d'objectif que je m'étais fixé, je pense que l'unique échec, c'est de m'apercevoir seulement maintenant qu'aller vers les autres, peut être utiles. En le regardant, j'imaginais un échec bien plus grave que le miens, je suis sûr que c'est minime ce que j'ai... malgré tout, je voulais lui exposer ma théorie, elle s'y connait mieux que moi dans le domaine.
-Ce que tu m'as dit me fait réfléchir... je me demande si j'ai eu des échecs dans ma vie... il est vrai que point de vue scolarité c'est irréprochable, de bonnes notes et un avenir tout tracé... point de vue personnel, j'ai beaucoup voyagé et j'ai profité de la vie... en revanche, côté sentimental... bien sûr, il y a quelques mois je t'aurais sortis une tirade pour te persuader que c'était inutile, mais en y réfléchissant bien... je regrette de ne pas avoir découvert tout ça avant, c'est vrai, je suis peut-être passé à côté de plein de choses... les amitiés sincères ou même l'amour pourquoi pas... je dirais que c'est un échec, mais pas totalement, puisque je suis en train de le changer en succès... Malgré tout je suis d'accord, certaines choses sont impossibles... je pense qu'il faut quand même essayer, on apprend de nos erreurs après tout.
J'affichais un large sourire, j'étais encore partie dans mes explications farfelus, comme j'en ai l'habitude, mais j'avoue que discuter avec Lilas me pousse à me poser un tas de questions que je n'aurais jamais imaginé avant mon arrivée à Rayen. C'est d'ailleurs pour ça que je l'aime bien, c'est plutôt cool de se dire que grâce aux gens je deviens meilleur... d'ici peu de temps je serais parfait ! Cette idée me faisait sourire, je n'y croyais pas une seconde, je reste Térence, quoi qu'il arrive.
Le sujet de la pollution tournait un peu au vinaigre et on en concluait tous les deux la même chose... le monde est condamné quoi qu'il arrive. Bien sûr c'est triste de penser ça, mais toutes choses à une fin, est-ce qu'une chose telle que l'humanité peut continuer d'exister à travers le temps pendant des milliards d'années encore ? Sommes-nous capables de vivre ailleurs... bien sûr, certains scientifique trouve des solutions, mais en sommes-nous réellement capable, comme dans les films de science-fiction. Je trouvais que c'était une bonne suite pour la conversation, la pollution c'est bien, mais on en revient toujours au même résultat.
-C'est vrai... c'est assez triste de penser ça, mais je suis d'accord, après si la terre tient encore un peu, peut-être que l'humanité trouveras un moyen de vivre ailleurs... dans l'espace ? Ou sur une autre planète ? C'est possible je pense... et puis, nous ne sommes pas seul dans l'univers... enfin c'est mon avis, donc je pense qu'il y a des millions de possibilités, seulement pour l'instant... il n'y a que les films pour nous faire rêver, mais peut-être qu'un jour l'humanité aura quitté la terre pour l'espace... je serais plus là pour voir ça, c'est la seul chose qui me gêne dans cette théorie.
Je me mettais à rire, je trouvais une théorie complètement farfelus et la seule chose qui me dérange dedans... c'est que je ne serais pas là pour le voir, c'est assez drôle de penser comme ça, mais encore une fois, ça me ressemble bien, c'est du Térence tout craché, il préfère vivre les choses plutôt que d'y penser.
Elle me remerciait et je lui souriais, en revanche mon sourire s'effaça pour laisser place à la réflexion... j'étais mignon ? Bonne question, si Lilas le pense, c'est que ça doit être le cas... mon apparence je ne m'en suis jamais occupé, ce n'est pas quelque chose d'important pour moi, je suis comme je suis et ça me suffit amplement. Je la regardais sérieusement, avec un léger sourire, comme à chaque fois que j'ai une question importante et qu'il me faut absolument une réponse.
-Tu me trouve mignon ? Je ne me suis jamais poser cette question... je crois que certaine fille l'ont pensés, mais je te laisse imaginer le résultat... je n'ai pas été capable de voir ce qui se passait... je suis comme je suis et ça me va comme ça, mais je ne me suis jamais demandé ce que les autres pensaient de moi... alors, aujourd'hui je te le demande Lilas, je suis mignon ?
J'affichais un large sourire enfantin, on aurait dit un gamin qui posait une question très importante à un adulte, mais ce n'était qu'une question banale et puis elle pourrait très bien me répondre quelque chose pour me faire plaisir, mais j'espérais ou plutôt j'avais la conviction qu'elle serait sincère, jusqu'à présent nos échanges était franc. D'ailleurs, je me demande depuis combien de temps on est là, ce genre d'endroit ne ferme jamais ? Moi ça ne me gêne pas, je ne suis pas fatigué et j'ai toute la nuit devant moi, mais je pense surtout à Lilas, peut-être qu'elle veut rentrer. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Mer 11 Juil - 21:53 | |
| Au moins, je servais à quelque chose : à faire réfléchir les gens. Alors comme ça, avant, Térence ne souhaitait pas avoir de vie sentimental ? Enfin, si c'est ce que j'ai bien compris. Comment ne pas vouloir d'amitié sincère, ou d'amour dans sa vie ? Moi, j'avais toujours fait tout mon possible pour avoir des amis, des meilleurs amis, avoir de l'affection, être sans cesse entourée par des gens. Je n'aimais pas être seule, et je suis persuadée qu'une vie sentimentale bien remplie est indispensable. Sinon, on doit déprimer, non ? Et d'ailleurs, Térence avait changé d'avis, et cherchait à se faire des amis.
Quant à ce qu'il disait à propos de tout essayer, j'étais d'accord, mais pas complètement, car, moi, je ne voulais pas me fixer un objectif impossible. J'avais trop peur de ne pas y arriver, de souffrir de mes échecs. Pas courageuse ? Pourtant, il paraissait que je l'étais, mais peut-être pas tant que ça en fin de compte. La peur n'était-elle pas un sentiment humain ? Je ne voulais pas apprendre de mes erreurs, mais comme tout le monde, je n'avais pas forcément le choix. Tout le monde fait des erreurs. Hélas.
«Bah, tu as seulement 18 ans, tu à tout le temps pour te rattraper, te faire pleiiiins d'amis, et connaître l'amour. Même si à 18 ans on commence déjà à se faire vieux, soupirais-je. Moi j'ai peur d'essayer des choses impossibles. Et puis, ça sert à quoi de se fixer des objectifs si on sait pertinemment qu'ils sont irréalisables ? Je suis une froussarde. J'ai peur de tomber, et de pas me relever, sous le poids de mon erreur. »
J'avais aussi peur de tomber en faisant un mauvais choix pour mon avenir, et de ne pas pouvoir me relever. C'était une chose qui ne tracassait beaucoup, mon avenir. Qu'allais-je faire ? Y arriverais-je ? J'aurais bien voulut me fixer l'objectif d'avoir une brillante carrière, d'avoir une vie parfaite, avec un mari, des enfants, une grande maison au bord de la mer, ou dans un lieu paradisiaque. Mais je ne pouvais pas. Imaginez que je me loupe, que je me retrouve avec un travail qui ne plais pas, que je reste célibataire toute ma vie, ou que je collectionne les aventures ratées, que je ne puisse jamais avoir d'enfants, que je sois pauvre et vivre dans un vieil appartement avec des voisins bruyants ? Je tomberais de trop haut par rapport à mon objectif. Mais inconsciemment, peut-être que je m'en suis quand même fixé un. Oh et puis mince. Je n'allais pas réfléchir à cela toute la soirée.
Quand Térence évoqua le fait que l'on pourrait peut-être aller vivre dans l'espace, j'eus un petit sourire. J'imaginais l'humanité en panique, devant déserter la Terre. Mais j'avais des arguments pour dire que cela était impossible. Si le soleil n'était plus, alors, les autres planètes n'auraient elles non plus de soleil, donc pas de vie, du moins, pas de vie possible pour l'humanité. Et quant à vivre dans l'espace... Dans quoi ? Une navette spatiale ? Bah, autant rester sur terre que de vivre dans une grosse boite de conserve. Elle ne pourrait pas accueillir toute la population en plus, je suis sure qu'on abandonnerait les catégories populaires. Encore une injustice de plus. On me répondrez que peut-être on pourrait aller s'installer à coté d'une étoile, qui nous servirait de soleil. Et je répondrais que le trajet serait beaucoup trop long. On pourrait me dire qu'on trouverait une brèche dans l'espace temps, qu'on reviendrait des années en arrières, comme dans la série Terra Nova, ou qu'on pourrait aller dans un monde parallèle. On finirait sur une théorie à la Stargate, avec un porte des étoiles et tout le tralala. Ce qui aurait pu donner une conversation marrante, si je ne l'avais pas imaginé en avance dans ma tête. Je pensais trop.
« Bah tu sais, il y aurait un nombre de moyens inimaginable pour sauver l'humanité, il suffit de regarder les films de science-fiction. Mais pas sur qu'on puisse les réaliser dans la vie réelle. Parce que vivre dans l'espace, sans soleil, ca doit pas être vraiment différent que de vivre sur terre. Autant y rester, et créer nous même une solution pour maintenant la température et... je pourrais te pondre un roman la dessus je pense ! »
Et, je pris un petit temps pour réfléchir. Quelques secondes tout au plus. Térence voudrait être là pour voir la dégradation du monde, sa fin, et pouvoir découvrir les moyens qui nous permettraient de le sauver ? J'aurais bien aimé moi aussi. Quoi que la fin du monde serait peut-être un peu trop effrayante. Rien qu'à voir le film 2012... Je n'aurais pas voulu y être. Mais peut-être que dans quelques années, avant notre mort, nous pourrions trouver un moyen qui permettrait la régénération de nos cellules, le maintient de notre cerveau, bref, qui nous donnerait l'immortalité. Alors, en rigolant, je dis à Térence :
« Et qui, qui sait, dans quelques années, on trouvera peut-être un moyen de nous immortaliser ! Et tu seras là pour voir la fin du monde. Et peut-être même que, comme tu es super intelligent, ce sera toi qui trouvera se moyen. Genre, la congélation ! »
Oui, vous savez ? On arrivera peut-être à nous congeler, et dans des millions d'années, on nous décongèlera, et puis, on pourra voir l'évolution du monde, et même sa fin. Je me faisais des films, là. Que voulez-vous, j'aimais bien la science-fiction, cela me fascinait en quelques sortes. Le fait qu'on puisse découvrir des choses qui paraissaient tellement lointaines. Qu'on puisse découvrir ce à quoi ressemblera le monde après notre mort.
Mais la question suivante de Térence me sortit un peu de ma rêverie un petit peu enfantine. En fait, cette question si simple qu'il me posait d'une façon si sérieuse me mit presque mal à l'aise. Je n'entendais pas tout les jours des garçons me demander s'ils étaient mignons. Certes on m'avait posé cette question « Dis tu me trouves mignon, hein ? », mais dans un sens humoristique, ou dragueur. Pas aussi... sérieux, surtout sans sourire. Bien sur, que je le trouvais mignon, mais, je ne sais pas si c'était par timidité, je n'osais pas lui répéter. Je me mis d'ailleurs à rougir un petit peu. C'est vrai quoi, dire à un garçon qu'il est mignon, bien sérieusement, c'est pas lui faire entendre qu'il vous attire physiquement ? Mais bon, je ne pouvais pas ne pas lui répondre, le laisser en plan. Surtout que c'était de ma faute s'il posait la question. Alors je lui répondis, sans trop sourire, et en baissant les yeux, pour cacher un peu la rougeur de mon visage :
«Je... Tu sais, la beauté c'est vraiment quelque chose de subjectif. Pour mon cas, je te trouve... plutôt mignon. »
J'avais relevé les yeux pour regarder son visage, comme pour vérifier que je le trouvais bien mignon. J'aimais bien ses cheveux châtains clairs, et surtout ses yeux marrons. Il avait un visage d'un garçon un peu plus jeune que son âge, ce qui le rendait mignon, vous savez, mignon comme une peluche qu'on aime bien câliner. Il était habillé simplement, mais bien, d'une façon qui me plaisait. Bref, oui, il était mignon. Mais en fait, c'était dérangeant de dire sérieusement ce genre de chose. Et dire que je ne suis pas censée être timide. Je n'ajoutais rien, je ne voulais pas risquer de dire quelque chose qui me ferait encore plus rougir.
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| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Jeu 19 Juil - 15:05 | |
| Elle semblait réellement effrayer par les objectifs impossibles à réaliser, mais pourquoi ? Une mauvaise expérience sans doute, je ne peux pas me mettre à sa place et comprendre ça, ce qui est dommage. Je reste convaincu qu'il faut essayer, qui ne tente rien n'a rien et puis, il y a des gens sur qui on peut compter, qui seront surement là pour nous aider et nous relever si on s'écroule à cause d'un échec... ce n'est pas fait pour ça les amis ? Dans ma définition, c'est le cas, les amis nous aident et on les aide en retour, ce n'est pas de l'intérêt, c'est juste qu'on se fait des amis pour ne pas être seul, alors, dans ce cas, pourquoi nos amis ne seraient pas là pour nous aider dans nos échecs ? Un ami ce n'est pas là uniquement pour les bonnes choses... mais c'est aussi là pour les mauvaises, enfin c'est ce que je pense, je ne connais pas assez le sujet pour dire que c'est le cas pour tout le monde et je doute que ce le soit d'ailleurs, c'est comme dans tous les domaines, il y a des égoïstes et des menteurs. Je regardais Lilas avec un large sourire, immense et plein de joie dans les yeux, je venais d'avoir une idée géniale.
-Je pense qu'il faut essayer... sinon on ne sait pas si on aurait pu y arriver et au final, c'est un échec que de ne pas l'avoir fait... ni même essayer... Et puis, les amis sont là pour t'aider à te relever si tu tombes, les amis ou la famille d'ailleurs... Alors, écoute... disons que je suis ton ami... enfin, je te laisse le choix bien sûr, mais moi je t'aime bien, alors ça me suffit pour le dire... donc, disons que je suis ton ami, je te demande d'essayer de réaliser l'impossible, fixe toi la lune comme objectif, mieux encore, le soleil, dis toi qu'un jour tu marcheras sur le soleil ! Et si tu subis un échec ? Alors je serais là, je te donnerais ma main pour te relever et je te soutiendrais... tu auras peut-être échoué, mais au moins tu auras essayé et avec quelqu'un pour te soutenir, l'échec sera moins dur...
Ma tirade devait paraitre surprenante pour quelqu'un qu'on vient à peine de rencontrer, mais je suis du genre rapide dans ce domaine, j'aime bien Lilas, elle est gentille, intelligente, drôle et j'aime parler avec elle, c'est ce qu'il faut pour qu'on soit amis non ? Alors pourquoi attendre, la vie est trop courte pour prendre son temps, j'ai toujours vécu les choses à fond et je ne vais pas change, même si ça concerne les amis. Après, je n'oblige pas les autres à me considérer comme des amis... ce qui est idiot, puisque pour dire "Nous sommes amis", il faut que les deux parties soient d'accord, mais ce n'est pas grave, même si elle ne me considère pas ainsi pour l'instant, je pourrai quand même l'aider en cas d'échec.
La discussion sur le monde revenait au même résultat, quoi qu'on dise, c'est impossible et nous allons mourir quoi qu'il arrive... c'est assez triste, je ne veux pas partir sans tout connaitre, j'ai encore soif de savoir, je dois résoudre plein de mystère, je dois comprendre la vie et étudier ce que je ne connais pas encore... je suis même sûr que je n'aurais pas assez d'une vie pour ça, mais je veux quand même aller de plus en plus loin dans mes recherches, alors la fin du monde sans solution, arrêterais tout ça brutalement et ça n'aurait plus de sens. Ce qu'elle me disait ensuite me redonnait le sourire et j'étais content qu'elle pense ça de moi, c'est vrai que j'étais intelligent, j'étais au courant... mais ce n'est pas pareil quand ce sont les autres qui vous la disent.
-Merci de penser ça de moi... mais tu sais, j'ai déjà survolé le sujet et les différentes hypothèses de cryogénisation, ce n'est pas impossible qu'un jour ce soit inventé... pourquoi pas par moi ? Parce que je ne cherche pas à inventer... je cherche à apprendre, je veux juste... apprendre, une soif de savoir inépuisable... Je n'aurais sans doute pas assez d'une vie pour tout apprendre et lorsque je me dis que la fin du monde est inévitable, je me dis que si ça arrive avant la fin, alors j'aurais encore moins de temps... Je ne renonce pas... peut-être que dans quelques années, je pourrais trouver des moyens écologique ou je ne sais pas moi... une façon de survivre sans vieillir... mais dans ce cas, comment allons nous apprécier la vie, si nous ne mourrons plus ? La vie est précieuse ça elle a un temps... mais si ce temps est infini et si le monde est "sauvé"... est-ce qu'on verrait la vie autrement ?
Je ne pensais plus que je parlais, puisqu'à la suite de ce que j'ai dit, c'était plutôt une réflexion à moi-même plutôt qu'à Lilas, mais ce n'est pas grave, elle est aussi très intelligente. L'intelligence n'est pas forcément être bon en maths ou en physique et autres domaines, pour moi c'est ce qu'on sait, quel que soit le domaine. Je n'y connais rien en danse et Lilas doit en connaitre long sur le sujet, du coup elle est plus intelligente que moi dans ce domaine, voilà ce qu'est l'intelligence pour moi, ce n'est pas forcément avoir fait de brillantes études et avoir un poste prestigieux dans le plus grand laboratoire du monde.
Lorsqu'elle répondait à ma dernière question, je sentais qu'elle était un peu gênée, mais je ne savais pas pourquoi... ma question l'avait mise mal à l'aise ? Pourquoi ? C'est comme si demain je m'achetais un nouveau t-shirt et que je lui demandais s'il était bien... ou si le nouveau jeux vidéo que je me suis pris est cool... il y a quelque chose que je ne dois pas saisir. En tout cas, elle me trouvait mignon, ce qui bizarrement me faisait tirer un sourire immense qui m'arrachait presque les joues. J'étais content qu'elle pense ça de moi, je ne me suis jamais posé la question et je doute qu'on soit capable de le dire soi-même... c'est un peu comme les défauts, on ne peu pas s'autocritiquer.
-Merci... je suis content que tu penses ça de moi, je ne me suis jamais posé la question et si quelqu'un d'aussi génial que toi, me trouve mignon... alors j'imagine que je suis un vrai canon !
Je me mettais à rire bruyamment, j'avais dit ça pour rigoler, je ne suis pas un canon non plus, je suis ce que je suis et je suis bien comme ça, c'est tout ce qui compte après tout non ? Du moment qu'on s'accepte comme on est... mais c'est vrai que des fois le regard des autres peut être blessant. Quelques secondes après ça, je retrouvais mon calme et je lui disais avec un grand sourire.
-Plus sérieusement... moi aussi je te trouve jolie et puis, tu es super sympa, marrante et intelligente... je crois que je ne pourrais jamais me lasser de parler avec toi tu sais ? Tu risques de me voir souvent... ce qui n'est peut-être pas une bonne chose pour toi, mais c'est de ta faute ! Tu n'as qu'a pas être aussi génial aussi !
Je lui tirais la langue en rigolant comme un gamin, j'avais l'air idiot à faire ça, mais je m'en fous, je disais ça pour la taquiner, même si je le pensais réellement. C'est vrai après tout, je trouve qu'elle est géniale comme fille... je ne dis pas ça uniquement parce qu'elle s'intéresse et aime ce que je dis, non du tout... bon peut-être un peu, mais elles sont rares les personnes qui arrivent à me suivre et encore plus rares lorsqu'il s'agit de filles. Il faut dire que généralement, elle s'intéresse à moi une heure, elles essayent, mais abandonne rapidement et n'arrive pas à suivre, Lilas c'est très différent et c'est pour ça que je l'aime bien. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Lun 23 Juil - 23:01 | |
| J'adorais regarder les gens, voir leur visage illuminé d'un sourire, avec de la joie dans les yeux, comme celui que Térence affichait à l'instant. Du coup, j'affichais moi même un immense sourire. Comme j'étais simple. Si je m'étais écoutée, j'aurais peut-être fait un câlin à Térence, tellement j'étais contente. Excessive, moi ? Peut-être un peu par moment. Mais j'étais contente qu'il me voit déjà comme une amie. Évidemment, moi aussi je le considérais comme un ami. J'étais vraiment le genre de fille qui se dit amie avec quelqu'un alors qu'elle le connaît depuis très peu de temps.
Comme il le disait, il est vrai que la famille on toujours eu un rôle très important pour le soutien. Ma famille m'a toujours soutenue les jours où j'étais un peu déprimée. Mes amis aussi, et en échange, je leur donnais tout ce que je pouvais. Et j'étais moi aussi là pour eux. Peut-être même que certaines fois j'avais été là pour les gens qui ne me considéraient pas comme amis. On me l'avait même reproché. En tout cas, je savais que je pouvais compter sur Térence. Et que lui pouvait compter sur moi. C'est avec des amis comme lui que j'arriverais à me fixer des objectifs durs à atteindre.
«Alors comme tu es mon ami... J'imagine que je n'ai rien à craindre. Et, fixe toi aussi un objectif impossible. Je te rendrais la pareil. C'est comme ça que marche l'amitié, non ? Si on se fixe l'objectif d'aller marcher sur le soleil tout les deux, autant essayer d'y aller ensemble ! Et si on échoue bah... On se soutiendra mutuellement. »
Le soutien mutuelle, la solidarité. Des mots qui me faisaient sourire. Térence me remerciait de penser du bien de lui. Pourquoi remercier les autres pour la vérité ? Remercier pour un service rendu, je veux bien, mais pour une parole, non demandée, sincère. Je ne trouvais pas qu'il était nécessaire de dire merci. C'est peut-être aussi une banalité, remercie à un compliment est quelque chose que l'on fait, quand ne sait pas quoi dire d'autre. C'est bien mieux que de dire « Oui, je sais ». Térence avait de l'ambition. Il voulait apprendre, avait la soif de connaissance. Ce que je trouvais plutôt admirable. Moi aussi, j'aimais apprendre, j'essayais de prendre un maximum de connaissances, mais à mon avis, moins que Térence. Ma soif de savoir était épuisable. J'apprenais bien mes leçons, faisais bien mes exercices, lisais mes manuels de sciences, mais au bout d'un moment, j'avais besoin de ma pause. Je ne pouvais pas être vingt-quatre heures sur vingt-quatre en train d'apprendre. J'avais aussi le besoin de m'amuser, de ne rien faire, de ne rien apprendre. Ou alors, j'apprenais vraiment sans m'en rendre compte. En m'amusant. C'était ça qui était bien avec l'art. J'apprenais tout le temps quelque chose de nouveau, mais s'était comme si je n'apprenais pas. Comme si ce n'était pas aussi fatiguant que d'apprendre à résoudre une équation compliquée.
« Tu as de l'ambition. Grâce à ça, tu y arriveras sûrement. Avec un peu de chance aussi. Et du travail... Mais je pense que tu ne devrais pas trouver le moyen pour qu'on puisse devenir immortel, en fait. Juste le moyen de conserver la Terre. Et l'espèce humaine si possible. Parce que comme tu l'as dis, si on ne meurt pas, ou si on ne vieillit pas, la vie paraît... triste. Je sais pas comment dire, mais, comme si vivre n'était plus un cadeau. En plus, c'est contre nature. Tu nés poussière, et tu redeviens poussière. Si on me donnait le choix, je ne voudrais pas de l'immortalité. Je voudrais vieillir, avoir des enfants, commencer à avoir des cheveux blancs, ensuite des petits enfants et mourir a l'aboutissement de ma vie. Si on change ça, on ne sera plus humain. »
Bonjour la tirade. Peut-être que Térence parlait beaucoup, mais alors moi, j'étais loin d'être mieux. J'avais tellement de mal à dire clairement ce que je ressentais. En tout cas, une chose était sure. Je ne voudrais jamais devenir immortelle. Il n'y a que les vampires et les créatures magiques qui peuvent l'être. Et encore, dans Underworld, les vampires ne sont même pas immortels. Et quand on voit comment certains sont déprimés à l'idée de vivre éternellement sans aucune possibilité d'évolution, on se dit qu'on préférerait rester mortels. Je m'égare.
Comme toujours, je revenais à la réalité en entendant le son d'une voix, celle de Térence. Géniale, moi ? Je me mis à rire avec lui. Non pas parce qu'il se disait canon, ça, c'était très proche de la réalité, mais parce qu'il avait dit que j'étais géniale. Et pendant qu'il rigolait, je lui tirait doucement la joue pendant une seconde comme je faisais aux enfants en rigolant toujours :
«Mais ouuuui ! Et je suis même sure que tu es le garçon le plus canon de cet endroit. Et le moins narcissique ! »
J'arrêtais de rire en même temps que lui, et affichais mon petit sourire. A force de sourire sans arrêt comme ça, j'aurais plus tard d'énormes rides d'expressions ! Ce n'est pas pour autant que je voulais arrêter. De toute façon, je ne pouvais pas. C'était dans ma nature d'être souriante. Mes parents me racontaient souvent que, bébé, même quand je venais tout juste de naître, je faisais déjà de grands sourires à tout le monde, et cela les ravissaient.
Térence me trouvait jolie. Je secouais doucement la tête de gauche à droite, en faisant faussement une mine boudeuse :
« Si quelqu'un d'aussi génial que toi me trouve joli... alors j'imagine qu'il doit certainement mentir, dis-je en reprenant d'un coup un grand sourire de petite fille toute contente. Tu sais que, si tu mens et que tu ne veux plus jamais me voir, ca sera moi qui te collerais. Même peut-être que je te harcèlerais qui sait... J'aime beaucoup parler avec toi aussi. Je suis tellement contente de t'avoir rencontré ! »
J'exprimais ma joie, et ça s'entendait dans ma voix. J'avais malgré moi l'air d'une petite fille. Les enfants sont joyeux pour rien, rigole, et exprime leur joie pour pas grand chose. J'étais pareil. Même si pour moi avoir rencontré Térence, c'était beaucoup de chose. Rencontrer un ami, c'est rencontrer un trésor. Un trésor à bien garder ! Possessive, moi ? Un tout petit peu... En tout cas, j'étais souvent heureuse pour un rien. Comme... Un temps dégagé avec un beau soleil, une nuit bien étoilée, un bonbon au caramel, et tout les petits trucs comme ça.
[HRP: A moi d'être en retard. Mais j'ai une excuse, je reviens de vacances. Et désolée pour le contenue, je suis revenue avec un blanc d'inspiration!] |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Ven 27 Juil - 19:53 | |
| Marcher sur le soleil à deux ? Pourquoi pas, c'est techniquement totalement impossible, mais ce n'est qu'une image que j'ai utiliser et qu'elle reprend habillement. J'avais choisi ça pour deux raisons, la première, en rapport avec la lune, à une époque l'homme a toujours voulu marcher sur la lune et personne n'y croyait, mais lorsque ce fut réalisé c'était un exploit qui resta à jamais gravé dans les mémoires. La seconde raison, c'était qu'il est impossible de poser un pied sur le soleil, aucun vaisseau ne tiendrais et même si c'était le cas, aucune combinaison ne pourrait supporter une telle chaleur. Pour ces deux raisons, ça rendait l'exploit improbable, impossible à réaliser et c'est ce que je voulais faire comprendre à Lilas et elle l'avait parfaitement compris ce qui me faisait sourire et encore plus lorsqu'elle disait être mon amie. Des objectifs impossibles j'en avais plein, je sais beaucoup de choses, mais je ne sais pas guérir les cancers, je ne sais pas transformer l'eau en vin... bref, il y a plein de choses que j'aimerais faire et qui sont presque impossibles, parfois c'est très sérieux, mais d'autres fois c'est plutôt farfelus, comme des chewing-gums qui ne perdent jamais leurs goûts.
-Très bien, nous atteindrons le soleil tous les deux alors... des objectifs impossibles j'en ai plein, j'ai besoin de me fixer un but pour avancer et avoir le sentiment que j'évolue... Je te promets qu'avec moi tu n'as rien à craindre, tu peux même sauter dans le vide si tu crois pouvoir voler, en cas d'échec je serais en bas pour te récupérer... je ne sais pas trop comment, mais je trouverais bien une solution !
J'affichais un large sourire, mon exemple était absurde, mais ça représentait bien ce que je voulais dire, mes amis je les compte sur les doigts de la main, alors lorsque j'en ai trouvé un, je suis prêt à tout pour le garder... j'imagine que c'est absurde, puisqu'il pourrait facilement se jouer de moi et en profiter, mais je suis assez intelligent pour voir qui en est capable ou non et ce n'est pas du tout le cas de Lilas, c'est une fille gentille et intelligente, elle ne ferait jamais ça, c'est pour ça que je lui dis toutes ces choses.
Je comprenais ce qu'elle me disait ensuite, l'immortalité ça signifie vivre éternellement et nous ne profitons plus de la vie, car elle n'est plus si précieuse, mais si on venait à me la proposer, j'accepterai quand même je pense, je veux pouvoir continuer à apprendre et ça l'emporte sur le reste... c'est idiot, mais pour l'instant ma vie est précieuse, car j'apprends beaucoup de choses et la fin, signifie ne plus rien apprendre, du coup si je peux continuer, forcément je vais accepter. D'un autre côté je comprends ce qu'elle dit, c'est pour ça que je trouve mon raisonnement absurde.
-Si je trouve comment sauver la terre, je sauve l'humanité, car c'est elle qui nous tient en vie et ça peu de monde en on conscience... et ce n'est pas une question d'être intelligent ou non, c'est une question de logique... si tu as un lapin, sa survie dépend de toi, si tu le laisses dépérir sans rien lui donner, alors il va mourir... si la terre décide de ne plus rien nous donner, nous allons tous y passer... Mais ce n'est pas une chose que les gens comprennent facilement, beaucoup ne cherche pas à comprendre, pour eux c'est ainsi et puis c'est tout et si une vie ne suffit pas à leur faire comprendre, alors l'éternité non plus, donc pourquoi rendre le monde immortel s'il doit rester ignorant encore plus longtemps ? Dans mon cas... c'est stupide, mais j'accepterais l'immortalité, ma soif d'apprendre l'emporte sur ma raison, même si je suis d'accord avec ce que tu dis.
Ce que je disais pouvait être étrange vue de l'extérieur, mais c'était ainsi que je pensais, je fonctionnais bizarrement et si elle arrive à me comprendre, alors je lui dis bravo, car même moi j'ai des doutes parfois. Je pouvais continuer à parler comme ça toute la nuit avec elle, Lilas avait de bons conseils, elle était gentille et amusante, je ne regrettais pas ma soirée et du coup ça me poussait à vouloir en faire un peu plus.
Lorsqu'elle me disait que j'étais le garçon le plus canon de cet endroit je me mettais à rire, c'était impossible, d'ailleurs je tournais la tête pour regarder un peu partout, il y en avait des bien plus classe que moi, même si ce soir j'avais fait un effort vestimentaire, j'ai souvent un look de geek. De plus, je n'ai jamais connu l'amour, c'est un sentiment inconnu pour moi, exemple ce soir, je pourrais très bien être attiré et amoureux de Lilas, je ne m'en rendrais même pas compte, quand on y pense c'est effrayant quand même. J'imagine que les choses changent quand même un peu et qu'on s'aperçoit de quelque chose, mais je n'ai jamais réussi et j'aimerais bien l'être un jour, ça doit être un sacré expérience... Je n'en suis pas encore là, pour l'instant je suis occupé à comprendre autre chose, nous verrons ça plus tard.
-Le plus canon ? J'en doute... tu as mal regardé autour de toi je crois, en plus ça ne change rien, je serais incapable d'utiliser ce potentiel... c'est comme si mon intelligence ne me servait à rien... ce n'est peut-être pas marqué sur mon front, mais je n'ai jamais été amoureux et je n'ai jamais dragué, encore moins dans ce genre d'endroit... Alors, j'imagine qu'être canon ne sert pas à grand-chose dans mon cas, enfin si, les filles gentilles comme toi veulent bien m'adresser la parole !
Je rigolais légèrement, je pensais vraiment ce que je disais, j'avais souvent remarqué ça, certaines filles venaient me parler à moi dans un groupe de plusieurs intellos, car j'étais le plus "normal" sans doute. Au bout d'un moment, j'en ai conclu que je devais avoir un physique qui sortait des normes de l'intellectuelle à lunette et mal habiller, mais je ne me suis jamais pencher sur le sujet, ce n'était qu'une constations, mais je m'en aperçois aujourd'hui avec ce que me dit Lilas, aucun intello a eu un jour la chance de voir une fille comme elle lui adresser la parole, mais ce qui est bien avec Lilas, c'est qu'elle s'intéresse à moi et à ce que je dis.
Moi mentir ? Non, jamais, je suis du genre franc et direct... c'est ce qui m'a parfois valu quelques ennuies, les gens n'aiment pas toujours qu'on dises tout ce qu'on pense, pourtant c'est mieux d'être sincère. Je la trouvais vraiment jolie, mais je ne suis pas non plus une référence.
-Tu sais, je ne suis pas une référence non plus... certes je te trouve jolie, mais tu es une des première filles avec qui je discute autant, la dernière c'était... lorsque j'avais quatorze ans je crois, pour un projet de chimie... Je n'ai pas l'habitude de discuter avec une fille et avant mon arrivée à Rayen, je ne m'intéressais pas à elle, mais je suis sincère dans ce que je dis, je te trouve jolie, géniale, intelligente et amusante, en plus j'aime bien parler avec toi... je dis ce que je pense, dans ce cas, c'est en bien, mais même en mal je l'aurais tout de même dit, c'est ce qui m'attire parfois des ennuis... De plus, je compte bien te revoir et ça tu n'y échapperas pas, nous avons une expérience à faire, tu te souviens ?
Je marquais une courte pause, j'avais une nouvelle idée et en parlant d'expérience, j'en avais une en tête, l'idée avait été proposé par Lilas en début de soirée, tout ceci m'avait convaincu de m'essayer à une boisson alcoolisé, en espérant que je supporte bien les effets, je n'en ai jamais bu. Du coup, quelques secondes après, je reprenais la discussion.
-Aller, ce soir je me lance ! Je veux bien commander ce que tu avais pris tout à l'heure... j'ai oublié le nom de cette boisson alcoolisé, après ce verre on ira danser si tu es toujours d'accord.
On a qu'une vie après tout, alors autant en profiter maintenant, je ne suis même pas sûr de revenir un jour dans cet endroit, ni même d'avoir l'occasion de boire de l'alcool et de danser, ce n'est peut-être pas une bonne idée de boire de l'alcool, mais je ne vais pas m'écrouler avec un verre, c'est scientifiquement impossible... enfin, dans mon cas, je suis en bonne condition physique, je ne suis pas fatigué et je me sens très bien, alors ce soir je me lance ! |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Lun 30 Juil - 15:19 | |
| J'aimais comment Térence parlait. J'aimais entendre quelqu'un dire qu'il serait là pour moi, pour m'aider, ou pour me sauver si je tombait d'une falaise. Même si ce que Térence disait était impossible. Si je sautais d'une falaise, il n'y aurait sûrement pas le moyen de me sauver. Mais c'est une chose qui évidemment n'arriverait pas, car j'étais bien trop passionnée par la vie. Que je voulais un avenir. Que je ne me lassais pas de vivre. Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, il m'est déjà arrivé d'être... je ne sais pas, comme, attirée par la mort. L'envie de voir ce qu'il se passait après. La sensation de paix que cela me procurerait. C'était tout simplement de la curiosité. Mais je m'étais dis que de toute façon, un jour, j'aurais de toute façon la chance de savoir la sensation que procure la mort. Dommage que l'on ne puisse mourir qu'une fois. Que l'on ne puisse pas expérimenter plusieurs façons de mourir.
Je pense qu'en fait, si je cherche à avoir beaucoup d'amis, sans m'en rendre compte, c'est que j'ai besoin qu'on me dise ce genre de chose. J'ai envie de me sentir en sécurité. De me dire que j'ai des gens pour qui je compte. Et qui comptent pour moi. Qui puissent m'aider, et que je puisse aider en retour. Parce que, dans mes petits moments de réflexion, je me dis que, si part malheur je mourrais demain, qui penserait à moi ? Ma famille, évidemment, mais les liens de ma famille ne sont pas des liens que j'ai crée moi même à partir de rien. Ce sont des liens qui étaient prédestinés. Mais, dans les gens avec qui je n'ai rien de parenté, qui serait blessé, qui se souviendrait toujours de moi ? Ou juste, qui ferait tout pour m'aider à me relever ou me sauver ? C'était une consolation d'entendre quelqu'un dire qu'elle serait ce genre de personne. Qu'elle mente ou pas. Car évidemment, jamais personne ne pourra me sauver de tous les dangers. Sur mon visage était dessiné le même sourire que celui que Térence affichait :
« Et bien sur, je te rendrais la pareil. Avec intérêts, évidemment. »
Quoi ? Ca ne marche pas comme lorsqu'on fait un crédit ? Quelqu'un nous donne, et nous, on doit tout rendre. Mais avec intérêts. En amitié, je trouvais ça pas mal, comme concept. Ensuite vinrent les réflexions sur l'immortalité. Je trouvais que c'était un sujet assez intéressant. Car tout le monde avait une opinion bien différente. Même si, d'après moi, une grande majorité auraient fait comme Térence. Aurait choisit de vivre, plutôt que de mourir. Pourquoi ? La peur. La mort est quelque chose qui effraie énormément la plupart des gens. C'est en même temps normal. La peur de l'inconnue. Si ça ne fait pas peur, c'est que ce n'est pas réel. Et je ne dis pas que moi, même si je choisirais de vieillir et de mourir, je n'aurais pas peur. Quand je sentirais la vie me quitter, je serais certainement effrayée. Mais pour rien au monde je ne raterais ma chance d'apprendre ce que que serait la mort. Et si tout le monde sur cette planète décidait de devenir immortel, alors je pourrais être fière, et être plus savante que n'importe quelle autre personne, car moi, j'aurais la connaissance de ce qu'est la mort.
Néanmoins, je comprenais Térence. Il avait une trop grande soif d'apprendre. Moi aussi, j'aurais aimé rester sur terre et vivante indéfiniment afin de pouvoir voir l'évolution, apprendre un nombre de choses infinies. Mais ce n'est plus humain, après. Et puis, est-ce que le cerveau serait capable d'assimiler tant de connaissances ? J'étais peut-être trop... terre à terre, mais pour moi, le principe qui était le mieux c'était : acquérir un maximum de connaissances en une vie, pour ensuite les faire passer à quelqu'un, qui les approfondirait, et qui lui même les ferait passer à quelqu'un et ainsi de suite. A la vieille école quoi.
«On ne pourrait pas trier. Dire «Oh, tien, toi tu comprends rien à la vie, tu comprendras jamais, alors on ne va pas te donner l'immortalité ». Donc autant ne pas essayer de la créer. Surtout que la planète est déjà surpeuplée. Et je comprends que, si c'était possible, tu choisisse l'immortalité. Je ne dis pas que je ne serais pas un peu tentée. Voir ce que le monde deviendrait après notre mort. L'évolution des espèces, des remèdes trouvés. Pouvoir continuer à apprendre. Mais il y aurait une chose que toi tu ne pourrais pas connaître. La mort. Et un jour, tu serais tenté de mourir, non ? Pour devenir plus savant. »
Un sujet un peu plus frivole. Si je puis dire. Qui me demandait moins de réfléchir à ce que je ferais si un jour l'immortalité devait être découverte. Alors comme ça Térence n'avait expérimenté ce qu'était l'amour ? J'avais envie de dire tant mieux. Au moins, comme ça, il n'avait jamais eu le cœur brisé jusque là. Et puis, être 'canon' ne nous permettait pas toujours de parler à des filles 'jolies'. Non mais c'est vrai ! C'est comme mettre des étiquettes sur des gens et dire : Ce garçon est mignon, il n'ira pas parler à cette fille là bas, qui ne ressemble pas à grand chose. Sinon, aucun garçon mignon ne m'approcherait ! Et puis, en plus, Térence aurait pu ne pas être mignon que je m'en serait complètement fichu. J'avais de nombreuses fois abordé des garçons bien plus mignons que moi, ou le contraire. Après, il est vrai qu'il y a ce genre de petites filles superficielles qui ne jugent que par l'apparence et qui jamais n'oseront parler à quelqu'un qui à un style qu'on pourrait dire « d'intello ». D'une voix un peu amère, qui sentait le vécu je dis à Térence, avec tout de même un petit sourire :
« Tu sais, tu ne loupes pas grand chose en n'ayant jamais été amoureux. Au moins, c'est un risque de moins de se faire briser le cœur. Après, j'imagine que ça serait dommage que tu tombes à coté du grand amour de ta vie. Mais je ne pense pas que ce genre d'amour on le rencontre souvent en draguant dans les boites de nuits. Ca dépend le genre de drague... Et, c'est pas une bonne chose d'être mignon. Tu attires les filles superficielle qui ne voit que l'extérieur. Super. »
Étant une fille qui allait régulièrement en boite de nuit, j'avais remarqué que je ne m'étais jamais intéressée réellement aux garçons qui venaient me draguer. Sauf quand je buvais beaucoup... Mais jamais plus de deux jours. C'était souvent des garçons assez lourds, qui ne cherchaient qu'à passer une nuit en votre compagnie. Souvent, les dragueurs de boites de nuit sont réputés pour ça. Après, il y a toujours des exceptions, bien sûr.
Être franc, pouvait il est vrai apporter des ennuis. Pourtant, j'avais toujours eu l'impression d'avoir été franche dans ma vie. De dire ce que je pensais. Et ca ne m'avait jamais vraiment apporté de soucis. Peut-être parce que je voyais du bon dans le monde. Que le bon. Donc ma franchise ne s'exprimait qu'en compliments. Mais il fallait mieux être franc et parfois, sans vraiment faire exprès, dire une chose un peu blessante que de faire l'hypocrite à longueur de journée. On m'avait déjà dis « Si tu ne fais pas l'hypocrite, tu n'y arriveras jamais dans la vie. ». D'un coté, c'est peut-être vrai. Pour avoir une promotion, il faut éviter la franchise et jeter à la figure de son patron ses défauts. Je trouvais le système mal fait.
«Je suis contente d'être une des premières filles avec qui tu discutes, alors. C'est étrange en fait, que tu n'ai jamais discuté avec une fille depuis aussi longtemps... J'ai toujours eu l'habitude depuis que je suis toute petite d'avoir autant d'amis filles que garçons. Une personne est une personne, fille ou garçon, il n'y a que quelques trucs de différents entre eux. Et tu sais, la franchise, même si ca t'apporte des ennuies, c'est mieux que d'être faux, hypocrite. »
Et puis, je fus surprise par Térence, qui avait décidé de boire de l'alcool. Du Gin Fizz en plus. C'était... plutôt fort comme boisson. Mais après tout, c'était une bonne expérience. J'avais bien envie de me sentir un petit peu euphorique. J'avais déjà bu un verre. Avec le sucre du soda, plus un deuxième verre, je devrais commencer à sentir un peu l'effet de l'alcool. Surtout que, les verres étaient bien remplis. Je tournais la tête vers le barman, en lui faisant un grand sourire, charmeur, comme j'avais l'habitude de le faire quand j'étais dans un bar :
«S'il vous plaît, est-ce qu'on pourrait avoir deux Gin Fizz ? »
Le regard étrange qu'il m'avait lancé tout à l'heure lorsque j'avais demandé un soda c'était transformé en un sourire plus sincère. Comme s'il préférait que nous buvions de l'alcool. En attendant les boissons, je me retournais vers Térence.
«Si tu es à jeun, même un petit verre pourra avoir un effet assez... important. Surtout si c'est la première fois que tu bois. Et si tu veux vite ressentir les effets, je te conseil de boire rapidement ! »
Une fois nos verres arrivés, je remerciais le barman, et commençais à boire. Mes gorgées étaient assez grandes. L'amertume était légère à cause du citron, et on sentait le goût sucré en même temps. Le sucre... Cette boisson en elle même était assez forte, mais en plus, il y avait beaucoup de sucre. Ça rendait l'effet de l'alcool encore plus rapide. Je reposais mon verre. J'en avais déjà bu la moitié. J'aurais très bien pu le boire d'un seul trait, mais je ne voulais pas passer pour une habituée, ou quelque chose dans le genre. Je regardais Térence, un sourire amusé sur le visage. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] Ven 10 Aoû - 21:27 | |
| Elle voulait me le rendre avec des intérêts ? C'est vraiment possible ça ? Bon, faut dire que je n'y connais pas encore grand-chose en amitié, d'ailleurs, je propose ça, mais je ne sais même pas si ça se fait de dire ça à quelqu'un qu'on a rencontré... mais encore une fois, pourquoi attendre ? C'est vrai, si on sympathise avec quelqu'un et qu'on le trouve gentil, c'est notre ami et puis si ça vient à changer on avise et puis c'est tout. Je crois que l'amitié ne doit pas être une prise de tête, on doit faire les choses comme on veux et surtout comme elles viennent. Après, est-ce possible de rendre ce genre de service... ce n'est pas ce que je cherche, je ne l'aide pas pour qu'elle ait une dette envers moi, si je l'aide c'est par plaisir. Je promettais peut-être beaucoup avec ce genre de paroles, mais son sourire me suffisait pour me dire que je n'étais pas si fou que ça. Du coup, je souriais pensant que c'était une excellente idée, enfin, j'espère qu'elle ne va pas essayer de sauter pour que je la sauve. En cas d'échec les conséquences sont désastreuses et j'ai encore envie de discuter avec Lilas moi.
-D'accord, si tu vois les choses comme ça, moi ça me va... mais sache que je ne propose pas ça pour avoir forcément la même chose en retour, étrangement, je vais rarement mal et mes échecs ne sont pas nombreux et même quand il y en a... et bien je prends ça avec le sourire et je me dis que c'est une façon de se surpasser que de réessayer à nouveau... en revanche, en échange, tu peux juste rester mon amie, ça me suffit amplement tu sais, je ne demande pas grand-chose.
Ça pouvait semblé bizarre pour quelqu'un d'autre ce que je disais et c'est peut-être à cause du fait que je n'avais encore jamais vraiment explorer l'amitié. Jusqu'à mon arrivée à Rayen, les seules personnes que je pourrais considérer comme des amis, était des joueurs de jeux vidéo en ligne avec qui je passais beaucoup de temps, alors ce n'est pas vraiment une référence. Du coup, Lilas était en quelques sortes ma première réelle amie, c'est peut-être pour ça que j'étais comme ça avec elle... non, je serais capable d'être comme ça avec un million d'amis et je tenterais de tous les aider.
L'immortalité était un sujet qu'elle semblait apprécier et elle avait beaucoup de choses à dire, ce qui me faisait sourire de la voir aussi passionnée par la discussion. Son raisonnement était juste, mais sa question me laissait pensif... La réponse semblait claire dans ma tête, la mort serait la dernière chose que je chercherais à apprendre, mais l'immortalité ne veut pas dire qu'on ne peut pas mourir et même si pour beaucoup le suicide est un péché, je serais forcé de choisir cette option. La réalité c'est qu'une fois que j'aurais tout appris, je n'aurais rien à faire à moins de l'apprendre aux autres, mais au bout d'un moment on épuise tout ce qu'on peut faire et il n'est pas question que je vive sans rien apprendre... peut-être que ça changera dans quelques années, mon destin m'a toujours réservé pas mal de surprise après tout.
-C'est peut-être stupide... mais je suis immortel et que je n'ai plus rien à apprendre, alors je trouverais une solution pour mourir, c'est peut-être égoïste et surtout ce n'est forcément quelque chose de bien... mais aujourd'hui, je ne vis que pour ça, apprendre... donc si la dernière chose que je dois apprendre est la mort, alors je le ferais... C'est quelque chose qui m'intéresse d'ailleurs et plutôt que de trouver l'immortalité, pourquoi ne pas trouver comment revenir de la mort ? Mais là, c'est de la science fiction... remarque, l'immortalité ce n'est pas mieux.
Je me mettais à rigoler, je commençais à partir dans des explications un peu folles et dans des théorie toujours plus farfelus. Mais sincèrement, qui n'aimerait pas revenir de la mort, pour voir ce qui se passe ensuite, mais est-ce bon de jouer avec elle. Il y a peut-être certaines choses dans la vie qu'il ne faut pas perturber, je ne suis pas superstitieux, mais je me dis juste que certaines choses devraient rester secrètes, ce qui est drôle quand on y pense, pour moi qui veut tout connaître.
Lorsqu'elle m'expliquait que je ne loupais rien, je sentais qu'elle parlait comme si elle savait de quoi elle parlait. J'imagine que ce n'est pas toujours facile et que parfois il y a des hauts et des bas dans ce genre de relations. Malgré tout, j'aurais aimé connaitre les coups durs et remonté la pente d'une relation qui s'est mal terminé. D'ailleurs, je pense que j'ai déçu certaines filles par le passé, ne sachant pas trop ce qu'elles me disaient, je laissais tout ça de côté et je n'y prêtais pas attention, j'ai peut-être loupé des expériences uniques sans m'en rendre compte. La fin de sa phrase était amusante, je ne m'imaginais pas attiré ce genre de filles, je ne suis pas assez "bien" pour elles j'imagine et elle ne m'intéresse pas, même en amie. J'en ai souvent rencontré et c'était toujours la même chose, je n'étais pas assez intéressant pour elle et c'était bien comme ça.
-On dirait que tu sais de quoi tu parles... mais c'est étrange quand même, je te trouve super comme fille, comment des garçons peuvent laisser quelqu'un comme toi... rhaaaa c'est bizarre tout ça, je ne comprends pas tout... En tout cas, je suis content de ne pas attirer filles superficielles et puis, c'est toi que j'ai attiré ce soir, c'est mille fois mieux que n'importe qui... enfin, je trouve, je... enfin voilà quoi.
Je perdais un peu mes mots sur la fin, affichant même un sourire un peu gêné sur mon visage, je venais de réaliser ce que je lui avais dit, me laissant emporter dans mes paroles. Ce n'est pas très grave, je sais qu'elle ne m'en voudra pas, mais c'est vrai que ça fait bizarre de dire tout ça.
Lilas nous commandait deux Gin Fizz, ce qui semblait faire sourire le barman, qui devait préfèrer vendre ce genre de boisson plutôt que du soda. Je pense qu'au niveau du revenu c'est mieux et puis surtout, c'est un barman, de base il doit vendre de l'alcool. Nos boissons arrivaient relativement vite, surement le joli sourire de Lilas qui y était pour beaucoup, je doute que si je souris comme ça au barman, il me serve aussi rapidement. Elle m'expliquait qu'en était à jeun, je pourrais ressentir les effets rapidement et encore plus si je buvais vite. Je m'exécutais, je prenais mon verre et je buvais son contenu rapidement et d'une traite, sans faire de pause. Je me tournais vers Lilas avec un grand sourire, j'espère qu'elle dit vrai, car quand je fais une expérience, je le fait à fond.
-Bon... combien de temps pour voir les effets ? Je me demande ce que ça va donner... je n'ai jamais vraiment bu, pourtant j'ai eu plusieurs occasions... Surtout, si je fais des choses bizarres et que je ne me souviens pas... prend des notes pour moi, je noterais tout ça une fois rentré, c'est super important ! Si je te dis que la survie du monde en dépend, tu me crois ?
J'explosais de rire sans savoir pourquoi, j'imagine que c'était un des effets, mais mes dernières paroles semblaient elle aussi, être lié à l'alcool. Je commençais à avoir envie de faire le fou, sauter partout, m'amuser, rigoler et courir dans la rue. Je crois que ce verre m'avait un peu trop excité, mais c'était le but recherché non ? J'espère juste que Lilas ne m'en voudra pas si je commence à faire n'importe quoi dans cet endroit... déjà qu'en temps normal, je fais n'importe quoi, mais là, si l'alcool peut me faire faire encore pire, je plaints les propriétaire de l'établissement... un savant fou saoul, ça donne quoi ? Une explosion atomique je dirais. |
| | | | Sujet: Re: Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] | |
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| | | | Apprend moi à faire la fête s'il te plait [PV : Lilas McFleury] | |
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