Une ville calme [PV Rei Akimera]

Shirô poussa la porte de l'habitation. L'enfant qu'il ne connaissait que très peu se jeta à l'intérieur en criant. Une nouvelle maison, une nouvelle ville, une nouvelle vie en somme. Quoi de mieux pour un enfant qui vient de perdre sa mère ? Shirô soupira, l'homme de 35 ans jeta un oeil aux trois sacs posés contre le mur. Tout ce qui restait après une vie d'artiste sur les routes. Pas grand chose. une vieille guitare Gibson, des habits pour quelques jours et les affaires du gamin. Le reste arriverait plus tard, à savoir un camion rempli d'habits, de livres et de quelques meubles. Le strict minimum. Autre soupir.

_J'ai toujours vécu en nomade et aujourd'hui je ne sais même plus comment vivre dans un foyer.

Le fils du futur professeur découvrait la maison avec des yeux émerveillés. Un petit jardin donnait sur la cour intérieure que se partageait d'autres habitations, un endroit très sympathique. Plusieurs arbres entourait la propriété. Un souffle de vent souleva la chevelure de l'homme qui la reçut... dans les yeux. Une sale habitude de rockeur que de garder les cheveux longs.

_Bon, c'est pas tout ça mais j'ai du pain sur la planche.

Entre les cours à préparer, la visite de la ville, du pensionnat, la prise en charge d'un fils presque inconnu et l'adaptation à sa nouvelle vie, Shirô n'allait pas chômer. Il passa le pas de la porte et entra dans ce qui serait dorénavant, la demeure de Mr. Nakayama Shirô, professeur. Il sourit à cette idée.

L'endroit était agréable, bien éclairé. Le salon côtoyait deux grandes chambres, une cuisine et une troisième pièce destinée à devenir un bureau. Une porte fenêtre donnait sur le jardin dans lequel poussait une petit cerisier et un pécher, utile pour les fruits cet été. Posée dans un coin de la pièce bureau, la guitare semblait appeler Shirô qui se promis d'en jouer un peu plus tard. Son fils découvrait déjà sa nouvelle chambre avec les quelques jouets qu'il avait pu prendre. Il avait quoi, 8 ans ? Oui, il venait de les avoir. Shirô ne s'en souvint que difficilement ce qui accentua son impression de vivre avec un étranger. Il eut un petit pincement de culpabilité.

_Ressaisis toi vieille loutre malade !

Il se leva et finit de ranger les maigres affaires qu'il avait prit. Ayant terminé la tâche il s'assit à même le sol pour réfléchir. Et maintenant ?

C'était censée être une soirée comme les autres... enfin, une soirée où j'allais sortir en boite avec quelques potes, ce serait la beuverie et je rentrerais tranquillement chez Tom. Mais non... Je vous explique ma journée de merde ; celui-ci ayant commencé par un réveil difficile à 8h du mat' par un coup de fil de mon agent justement. Rah quelle plaie. Je n'ai même plus le droit de dormir avant d'aller peut-être squatter une heure en cours. Je répondis, encore endormie et la conclusion de cet appel, c'est que je dois me rendre à son studio vers 11h, apparemment une séance photo suivit d'un mini-concert pour un magazine de télévision. Ils n'ont que ça à faire franchement u_u...
Je restais encore un long moment enfouie dans mes draps puis avant de vraiment me décider à me sortir du lit, je m'allumais une cigarette dont je me délectais le plus simplement. Puis lorsque celle-ci fut finie, je me décidais à me lever, prenant des affaires au passage et me dirigeant dans la salle de bain par la suite. Je pris une douche assez longue ; d'un bon trois quart d'heure environ puis m'habillais de telle sorte : robe noire, bottes rouges et tous mes colliers et autre qui font mon charme de chanteuse rock-punk. Regardant l'heure et voyant qu'il était à peine 9h30, je pris mes affaires puis partis de la chambre en direction de la cafétéria du pensionnat. Je n'aimais pas spécialement manger ici mais par contre le petit-déjeuner', lui ouais, ça ne me dérangeait aucunement de le prendre ici.

Une fois à la cafét', je me servis, allais manger avec quelques délinquants que je connaissais très bien. Puis ayant fini assez vite, je partis de là, passant par les surveillants qui n'étaient une fois de plus encore pas chauds à me laisser sortir mais comme ils savent bien que je dois être à un endroit à telle date, telle heure, ça passe. Je dirais que c'est presque le seul avantage que j'ai ; pouvoir sécher à tout moment de la journée pour mes obligations professionnelles. Et n'étant pas décidée à aller chez Tom tout de suite, je trainais un peu dans les rues, passant par le parc pour m'y arrêter un moment. Et lorsque ce fut le moment d'y aller, je ne me précipitais pas non plus. Rien à battre d'arriver avec du retard ou pas ; ça m'ennuie déjà bien assez alors bon...
Arrivée avec dix minutes de retard, je me suis bien sur fait engueuler ; bah ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude hein [...] On a eu droit à pleins de questions toutes aussi débiles les unes que les autres puis notre mini-concert les a bien scotché apparemment. Bah tant mieux, cela nous fera connaitre un peu plus, c'est la classe. Une fois que toute l'équipe partit et qu'il ne restait que Tom, mes musiciens et moi, nous eûmes droit de sa part à un restaurant. Tiens, cela faisait bien longtemps qu'il ne nous avait pas invité au resto. Normal, à ce qui parait, je ne sais pas me tenir --'. Enfin, il peut dire ce qu'il veut, ça s'est très bien passé cette fois-ci èwé. Nous nous séparâmes vers 4h de l'après-midi car chacun avait à faire, enfin à part moi mais ça ils ne le savent pas, bien qu'ils doivent s'en douter très fortement.

[Plusieurs heures plus tard – 20h]

Après des heures et des heures à glander entre le parc, la foret et le toit du pensionnat à fumer, boire et autres, je comptais aller passer un peu de temps en boite de nuit. Demain, c'était le weekend et rien de prévu. Donc, je me dirigeais tranquillement vers une boite de nuit dont j'avais l'habitude de fréquenter. Je m'étais bien sur au préalable changée et passais de la robe à un bermuda un peu délavé et troué avec un t-shirt assez long ainsi que des baskets et toujours sur moi mes colliers. J'avais de nouveau mis une casquette et des lunettes. Mes cheveux avaient bien poussé mais il était encore trop facile de me reconnaitre. Puis arrivée devant la boite de nuit, qui vois-je ? Mon pire ennemi, que je connais depuis un très long moment et qui a encore changé de pseudo. N'aime pas qu'on l'appelle par son vrai prénom alors je l'appelle une fois sur deux Mike ou encore Kikoa. Ouais, je prends pleins de noms au hasard, de toute façon, je lui parle pratiquement jamais donc ça va. Bon, il n'a pas l'air de m'avoir reconnu pour le moment, c'est déjà ça.
Je rentrais alors tranquille dans la boite puis commençais un peu à m'amuser, à boire deux verres lorsque bah là... j'ai pris littéralement mes jambes à mon cou et me suis cassée en courant, poursuivie par mon pire ennemi u_u. Ouais, il a du me reconnaitre et paf, sachant ce qu'il est bien capable de me faire, bah je me suis cassée en courant, lui me courant derrière. Arrivée à l'ombre d'une rue, je m’arrêtais quelques instants, histoire de reprendre mon souffle. Étant une dépendante à la nicotine et substances illicites, bah je tiens pas beaucoup à la course. Seulement, là je regrette parce qu'il est arrivé me surprenant, puis des amis à lui, bien décidés à en finir avec mon compte. J'eus le temps de sortir mon couteau mais pas de chance pour moi, ils étaient mieux équipés. Une sorte de baston commença ; coups de poing par-ci, par-là ; coups de couteau également par-ci, par-là. Ça aurait pu durer des heures si je n'avais pas réussis à m'enfuir. Certes, balafrée de partout mais j'ai réussis à reprendre mon courage pour m'enfuir. Merde, je leur avais rien fait pour une fois à ces salauds.

Je courrais toujours, passant par le quartier résidentiel, là où habitent les profs et me dit qu'il va bien y avoir quelqu'un qui voudra héberger une délinquante comme moi, juste pour ce soir. Enfin j'espère. Ces salopards m'ont touché à plusieurs endroits avec leurs couteaux et je me suis prise un coup de batte dans la figure... Nez en sang, arcade encore une fois cassée plus bah des entailles un peu de partout et pour finir les mains en sang d'avoir lutté contre eux à mains nues, le sale con d'ennemi m'ayant pris mon couteau >.< Après plusieurs essais non concluant, j'arrivais devant une dernière maison. Allez héberge moi, sinon je vais littéralement me faire tuer u_u. Je toquais alors, aggravant un peu une de mes blessures aux mains, puis attendis qu'il vienne m'ouvrir.

« Excusez-moi de vous déranger à cette heure-ci mais pourriez-vous juste m'héberger pour cette nuit. Je suis un peu poursuivie u_u »

J'essayais de prendre un bel air d'enfant sage et un peu désespérée pour que ça fonctionne.

Ps : ne te fie pas à ma couleur de groupe ; je suis délinquante à la base, j'ai ce rose suite à un pari perdu.

Edward était couché depuis un moment maintenant. Shirô s'était installé dans le salon et tentait d'accorder sa guitare lorsque le soleil s'était couché. Il jouait maintenant un air bien connu d'Eric Clapton, un célèbre musicien. Cocaïne. Un titre révélateur et pourtant simple à faire. Il regarda sa montre, on approchait presque de minuit à présent. Peut être serait il plus sage d'aller se coucher, il devait visiter le pensionnat le lendemain et ne tenait pas à présenter à ses futurs élèves une tête endormie pour le premier jour. Il poussa un long soupir en s'accoudant au sol. Il n'avait pas préparé de discours ni de cours pour le lendemain. Bah, il improviserait, qui se souciait bien d'un nouveau prof ? Une nouvelle pensée vint lui faire froncer les sourcils. Il lui restait une chose très importante à faire ce soir... La vaisselle.

Elle était maintenant faite et la seule pensée que Shirô gardait en tête était cette sorte de mélodie lui racontant que sa vie se résumerait à ça à partir d'aujourd'hui. un calme revigorant... ou très ennuyeux suivant les points de vue. Il n'avait pas encore décidé quel était le sien, mais il semblait pencher pour l'ennuyeux.

On frappa à la porte alors qu'il allait se coucher. Venant à peine de se doucher, il enfila un pantalon en jean qui traînait, sa chemise blanche qui se trempa instantanément et il alla ouvrir. Une jeune fille se tenait devant lui, couverte d'ecchymoses, de coupures superficielles. Un de ses arcades sourcilière saignait abondamment et son nez se trouvait au milieu d'une mare d'hémoglobine coagulé. Une légère lueur de panique brillait dans ses yeux. Après s'être excusée du dérangement elle signifia au nouveau professeur qu'elle était poursuivie, ce qu'il put voir, puisqu'en effet, trois hommes d'une vingtaine d'années venait eux aussi de s'engager dans la rue. Ils la repérèrent directement et se dirigèrent vers eux en courant.

_Entre. Mon fils dort, ne fais pas de bruit.

Elle avança à l'intérieur mais au lieu de la suivre, il sortit de la maison et se dirigea vers ceux qui semblait n'être que des voyous. Il repéra deux couteaux chez ses agresseurs. Il ne ralentit pas pour autant. Le premier, un sale type au crâne rasé par endroit voulu parler, sans doute pour insulter celui qui leur barrait la route, Shirô ne le saurait jamais car au lieu de s'arrêter, il envoya son poing dans la mâchoire du type en question. Un craquement sonore indiqua la fracture avant même que l'autre n'ait touché le sol. Un couteau de neutralisé. Shirô afficha un grand sourire en se tournant vers les deux autres.

_J'espère que vous n'êtes pas étudiants, sinon on se reverra, ce serait vraiment dommage pour vous. Ah, toi là bas, avec le couteau. Oui toi. Si tu comptes t'en servir fait vraiment attention, ne rate pas ton coup. Tu n'auras pas deux chances.

Shirô avait passé sa vie sur les routes, fréquentant souvent des bars mal famés. Une bagarre ne l'effrayait pas, même contre plusieurs types armés. Alors trois gosses... Il eut envie d'éclater de rire, ce qu'il fit, Shirô était un homme spontané. Devant ce spectacle, les deux garçons restant ne demandèrent pas leurs restes, ramassant leur amis ils partirent sans même proférer de menaces. Bah, les gosses d'aujourd'hui, rien dans le crâne. Shirô retourna à l'intérieur et referma la porte. La fille n'était pas en danger mais ces types l'avait salement amochée. Il alla prendre la trousse de soin qui traînait dans la salle de bain et en sortit des pansements, un bandage et de quoi désinfecter les plaies.

_Tu as de la chance dans ton malheur, quelques jours plus tôt tu aurais trouvé une maison inhabitée ici. Je m'attendais à un quartier calme pourtant. Comment te nommes tu ? Moi c'est Nakayama Shirô. Mais appelles moi Shirô.

Il tendit les différents objets de soin à la jeune fille et s'assit face à elle. Elle était vêtu à la mode punk, ou rock. Sans doute entre les deux. Un mélange de classe rétro mêlée à une volonté de casser les codes vestimentaires lambda. Amusant, sans doute un fort caractère. Ou une simple mode, à voir.

Ce fut un homme qui vint m’ouvrir. Je ne l’avais encore jamais vu dans le coin ; il devait être tout nouveau alors. Il me demanda de ne pas faire de bruit et me laissais entrer. C’est ce que je fis, je tachais de ne pas faire trop de bruit, puis le regardais partir dans la rue, à l’approche de mes poursuivants. Ah je te jure Mike, je te rattrape, je t’achève la prochaine fois. Ce ne sera pas au couteau cette fois-ci mais bien au sabre ou à la hache. Il y avait une fenêtre non loin et je pus alors regarder l’affront entre l’homme chez qui je venais d’entrer et ces malades. Ah, il n’a pas fallut bien longtemps pour que les trois se fassent bien dominer. C’est qui qui va avoir une surprise quand je le verrais en cours et surtout quand il verra notre nouveau professeur, chez qui j’ai atterris en cours. Je veux voir sa tête de débile grommeler des injures à l’encontre tout le monde ; oui je veux voir ça. Quelques minutes plus tard, l’homme revint vers moi puis je décidais d’aller m’assoir à terre, dans la pièce qui est le salon, attendant. Il était apparemment partit chercher de quoi que je puisse me désinfecter tout ça. J’étais sacrément amochée mais je tenais encore le coup, même avec tout le sang que j’ai déjà perdu.

_Tu as de la chance dans ton malheur, quelques jours plus tôt tu aurais trouvé une maison inhabitée ici. Je m'attendais à un quartier calme pourtant. Comment te nommes tu ? Moi c'est Nakayama Shirô. Mais appelles moi Shirô.

Je pris en le remerciant la trousse de soin contenant tout ce que j’allais avoir besoin puis commençais déjà par le nez. Ouais, c’était presque le plus urgent, dans la mesure où mon arcade qui s’en ait déjà prit plein, bah, je ne ressens plus vraiment la douleur, même si le coup de batte est bien passé. Tout en me soignant, je le regardais quand même. Il s’appelait donc Shirô. Et donc, j’avais de la chance. Ah bah, là c’est sûr que j’en ai. Je remercie petit Jesus de m’avoir permis de faire une rencontre ce soir. Purée mais depuis quand je me mets à parler comme ça ? Ce n’est pas moi ça enfin bref… Une fois que mon nez fut à peu près en état et que ça ne saigne plus, je m’occupais de mes quelques entailles par-ci par là. Je m’occuperais de l’arcade en dernier, plus difficile à soigner dans mon cas. C’est sur l’œil où j’ai déjà une cicatrice et j’ai encore eu de la chance que grâce à mes mains, cette saloperie ne me l’ait pas encore une fois de plus aggravée. Mes mains me font mal à mesure que je soigne mes autres blessures mais je dois tenir bon. Je ne suis pas bien le genre de personne à demander de l’aide comme ça u_u. J’arrêtais quelques minutes, le temps de laisser un peu de répit à mes mains puis souriais à Shirô.

« Merci vraiment Shirô. Je m’appelle Rei Akimera… Bah normalement, c’est super calme mais il arrive des jours comme ce soir où le quartier devient le repère de voyous. »

Je n’en dis pas plus ; c’était comme si j’allais revenir à dire que je prends le quartier résidentiel comme mon repère de temps à autre, ce qui est vrai vu que je viens squatter par ici, le soir. Comme c’est censé être un endroit calme, je me permets de venir par là et dépasser le couvre-feu normalement imposé à 23h. Je repris par la suite mes soins et lorsque je passais mes mains sous le désinfectant, je ne pus retenir quelques grimaces de douleur. Ah ouais vu l’état, je me serais scarifiée la main que ce serait pareil. Pleins de coupures toutes aussi profondes les unes que les autres. Outch, je vais devoir recoudre et ça va prendre encore longtemps à guérir. Oui… bon, je crois que je vais d’abord passer par l’arcade. Là… bah tout ce que je peux faire, c’est désinfecter et y mettre un bout de pansement. Je verrais si demain, ça ne va toujours pas, j’irais pour mon plus grand désarroi, faire un tour à l’hôpital. Je remis ce que j’avais utilisé dans la trousse de soin puis regardais Shirô avant de détourner un peu le regard.

« Hum… dis-moi, tu ne voudrais pas m’aider pour mes mains ? Elles me font vraiment trop mal. »

Moi qui détestait vraiment demander de l’aide… j’en étais bien obligée pour le coup sinon pour les soins, j’en serais encore là demain. Je ne sais même pas combien de temps j’ai pu prendre pour soigner le reste mais là, j’ai vraiment trop mal. Il va malheureusement falloir que je les laisse se soigner toute seule… et ça, ça veut dire devoir demander de l’aide pendant un temps u_u. J’attendis sa réponse, n’osant pas trop le regarder. Ouais, je suis comme ça, faut pas m’en vouloir.

Shirô se pencha sur la jeune fille, son look laissait sous entendre qu'elle fréquentait le milieu des voyous, des rebelles, des marginaux. Cela le fit sourire. Lorsqu'il était adolescent, il avait eu des problèmes avec eux, mais plus il avait grandit, plus il avait voyagé, plus il avait appris à les apprécier. Bien sur certains étaient de belles ordures, mais la plupart étaient des incompris, persuadés d'être seuls au monde. Ou pire, persuadé d'être méprisés.

_Bien sur que je vais t'aider. Donne moi tes mains.

Il saisit les mains de la jeune fille avec douceur et y apposa le produit désinfectant. La plaie sur chaque main était profonde, mais aucun nerfs ne semblait touché. Il frotta un peu pour retirer le sang puis il appliqua le bandage sur la paume de la main gauche et sur celle de la droite. Une fois les mains propres, il reposa le matériel restant dans la trousse et inspecta l'arcade. Elle était cassée mais il n'y avait rien de plus à faire que d'attendre en désinfectant quotidiennement.

_Alors dis moi... Rei, c'est bien ça ? Dis moi, tu es une élève du pensionnat ? Ceux de tout à l'heure aussi ? Je les reverrai donc sans doute. Ah, quelle bande. Je ne m'attendais pas à devoir corriger des gosses à mon arrivée. En plus je n'ai pas grand chose à te proposer pour ce soir. Il y a un matelas là bas, à même le sol. J'espère que tu n'es pas trop douillette. Parce que je n'en ai pas d'autres. Prends el si tu veux.

Il lui fit un grand sourire en repoussant une mèche rebelle qui lui tombait sur les yeux, fichus cheveux, il devrait bientôt les faire couper.

_Je vais finir de me préparer, je sortais de la douche lorsque tu es arrivée. j'en ai pour une petite minute. Demain tes plaies devraient être propre, tu pourras te faire faire un point de suture au pensionnat je pense. Je t'y accompagnerais si tu veux, dans tous les cas je dois y aller. Oh et ne t'inquiètes pas, je ne parlerais de ce problème à personne, je ne sais pas ce que ces types te voulaient mais tu devrais les éviter. Enfin ce n'est qu'un conseil.

Il s'éloigna en direction de la salle de bain et commença à se raser afin de laisser une barbe propre, nette pour le lendemain. Shirô laissa cependant la porte de la salle de bain ouverte pour que la discussion ne s'arrête pas.

Je fis un petit sourire puis le laissais prendre mes mains. Je le regardais désinfecter les plaies qui heureusement n’avaient pas l’air d’avoir touché les nerfs ; c’était déjà ça. Je grimaçais un peu puis le laissais terminer. Me voici avec mes deux mains bandées à présent. Je vais devoir faire attention et ne pas trop les utiliser…

_Alors dis moi... Rei, c'est bien ça ? Dis moi, tu es une élève du pensionnat ? Ceux de tout à l'heure aussi ? Je les reverrai donc sans doute. Ah, quelle bande. Je ne m'attendais pas à devoir corriger des gosses à mon arrivée. En plus je n'ai pas grand chose à te proposer pour ce soir. Il y a un matelas là bas, à même le sol. J'espère que tu n'es pas trop douillette. Parce que je n'en ai pas d'autres. Prends le si tu veux.

Il me proposait alors de dormir, et un matelas en prime. Bah, cela ne me dérangeait aucunement de dormir à même le sol. J'ai déjà fais pire lors d'une soirée un peu trop arrosée. Je lui souriais, décidant de rester encore un peu silencieuse et en profitais pour mettre quelques mèches de cheveux qui m’embêtait derrière l'oreille, pleine de piercings à ce jour.

_Je vais finir de me préparer, je sortais de la douche lorsque tu es arrivée. j'en ai pour une petite minute. Demain tes plaies devraient être propre, tu pourras te faire faire un point de suture au pensionnat je pense. Je t'y accompagnerais si tu veux, dans tous les cas je dois y aller. Oh et ne t'inquiètes pas, je ne parlerais de ce problème à personne, je ne sais pas ce que ces types te voulaient mais tu devrais les éviter. Enfin ce n'est qu'un conseil.

Ah mince, je l'avais donc dérangé pendant qu'il prenait sa douche ; arf, c'est un peu ballot ça quand même. Je fis alors un rapide signe de main puis le laissais aller terminer ce qu'il devait faire. Et donc, ma pensée était bien exacte. C'était un de nos nouveaux professeurs. Bon, voyons voir, est-ce que j'ai envie d'aller en cours demain ou plutôt squatter une bonne partie sur le toit puis à l'infirmerie pour me faire faire quelques points de suture ? Bonne question, merci de me l'avoir posé ? Non, sans déconner, je sais exactement quelle sera la réponse : glander ! Je vis un petit peu après qu'il avait laissé exprès la porte de la salle de bain ouverte, histoire qu'on puisse continuer à se parler. Je fis un petit sourire, de nouveau.

« Oui, en effet, je suis élève au pensionnat et l'un de ceux qui m'ont poursuivi est lui aussi au pensionnat. Et je ne veux pas trop m'imposer. Tu as au moins un matelas pour dormir j'espère ? »

Bah ouais, c'était clair. J'aime déjà en temps général pas trop squatter, à part chez mon agent mais ça c'est pour le faire chier à mort ah et si chez Tamao aussi mais c'est parce qu'avec lui, je peux boire sans me faire tuer du regard. Enfin bref, je me levais un peu, je commençais à avoir des fourmis dans les jambes puis m'approchais de la fenêtre, puis l'ouvrit en essayant de faire le moins de bruit possible et m'allumais une cigarette, bien que mes mains ne soient plus trop en état de tenir quoi que ce soit, ce soir. Quand je dis que je suis maso et que j'aime presque aggraver mon cas, en voici une preuve de plus. Je me délectais alors de ce tube de nicotine bien tranquillement en attendant que mon hôte revienne dans la pièce principale.

« Ah et je te remercie également de rester discret sur ce fâcheux incident. J'ai déjà pas mal d'heures de colles à mon actifs et si ça se sert encore, je peux dire adieu au local qui se trouve sur le toit du pensionnat. »

Avais-je dis un peu en plaisantant, bien que je ne voudrais pas que ça se sache, ce qui peut se trouver à l'intérieur de ce local. Si ça se savait, adieu Matsuyama ; rebonjour le centre de redressement...

Shirô finit de se raser puis il posa le rasoir sur l'évier avant de se donner un coup d'eau froide sur le visage.

_Non, je n'ai qu'un seul matelas. mais tu as demandé à rester là pour la nuit et demain je dois te ramener à l'internat. Enfin, au moins au pensionnat. Je dormirais sur une couverture, ce n'est pas un problème. Ce n'est pas moi le blessé ici. Hum, je ne devrais peut être pas mais...

Il se dirigea vers un des sacs qu'il avait emmené, il revint deux bières à la main. Après les avoir ouvert, il en tendit une à la jeune fille et en prit une pour lui même.

_Tu es une étudiante, mais officiellement je commence demain. Et nos journée à tous les deux ont été difficiles alors trinquons.

Joignant le geste à la parole, il but une longue gorgée. Le liquide ambrée était délicieux. L'asashi était une bière rafraîchissante lors des lourdes soirées d'été au Japon.

_Tu n'en parles pas non plus, ça sera notre secret. un prof qui boit avec une élève... bref, oh et évites de me tutoyer en classe. En dehors pas de problème, mais dans la classe j'aurais un rôle à assumer. Et toi aussi. Bon, je suppose qu'après toute cette adréaline tu ne veux pas dormir. Parlons un peu si tu veux. On pourrais faire connaissance. Oh, et ce local dont tu a parlé. Il y a quoi dedans ?

En posant la question, il jeta un regard furtif vers la jeune fille à la fenêtre. Une cigarette à la bouche, une bière dans la main. Ses piercings ressortaient sous la lumière de la lune. Étrangement son regard semblait félin dans la nuit.

Je fumais toujours ma clope tranquillement lorsque je le vis revenir. Je lui souriais puis tira une dernière taffe dessus.

_Non, je n'ai qu'un seul matelas. mais tu as demandé à rester là pour la nuit et demain je dois te ramener à l'internat. Enfin, au moins au pensionnat. Je dormirais sur une couverture, ce n'est pas un problème. Ce n'est pas moi le blessé ici. Hum, je ne devrais peut être pas mais...

Ah merde, je lui prenais son matelas, le seul qu’il l’avait. Ouais enfin même si j’apprécie la compagnie, je suis apte à me déplacer toute seule hein. Je le vis revenir vers moi puis me tendre une bière. Je la pris bien évidemment, chérissant ce cadeau. Dire que je n’avais même pas eu le temps de déguster mes deux verres de vodka à cause de cette course poursuite de merde >.<

_Tu es une étudiante, mais officiellement je commence demain. Et nos journée à tous les deux ont été difficiles alors trinquons.

Je bus une première gorgée, avec délice. Boisson quand tu nous tiens… M’enfin, je terminais ensuite réellement ma cigarette puis jetais le mégot à travers la fenêtre. Ouais pour le coup, c’est sur que la journée a été difficile. Et puis, bon une étudiante okay mais je suis quand même majeur ! Je bus une autre gorgée allant me rassoir à même le sol et souriais simplement. Beuh, je pouvais bien être aimable une fois dans ma vie quand même.

_Tu n'en parles pas non plus, ça sera notre secret. un prof qui boit avec une élève... bref, oh et évites de me tutoyer en classe. En dehors pas de problème, mais dans la classe j'aurais un rôle à assumer. Et toi aussi. Bon, je suppose qu'après toute cette adréaline tu ne veux pas dormir. Parlons un peu si tu veux. On pourrais faire connaissance. Oh, et ce local dont tu a parlé. Il y a quoi dedans ?

Cela me fit rire car ce n’était sans doute pas la première fois que je buvais avec un prof. Et oui pas de souci, je sais bien que je ne dois pas mélanger le professionnel et le privé… et puis comme de toute manière, je ne parle jamais en classe, même quand on m’interroge, il risque d’avoir une élève bien calme et silencieuse au fond de la salle, pendant ses cours. Mouais peut-être que je ferais un effort pour y aller. Le dernier prof avec qui j’ai fait ça, c’était comme une sorte d’obligation et c’était quelques mois après être entrée au pensionnat. Ouais, non je ne vous raconterais rien là-dessus. Un épisode trop bouleversant pour moi, encore. Shirô avait tout de même visé juste ; je n’étais pas du tout fatiguée, même après avoir couru pendant un long moment.
Et puis, en fin de compte, cela ne me dérangeait nullement de parler et de faire connaissance avec quelqu’un que je viens de rencontrer. Le local… il voulait savoir ce qu’il y avait dedans… Que devrais-je faire ? Si je lui raconte, ira-t-il me dénoncer au sous-directeur ? Je ne le pense pas comme ça mais si cela devait arriver ? Alors mon château de cartes bien fondé serait encore une fois détruit… comme la nuit dans les sous-sols du pensionnat… J’ai envie d’être sincère et de dire la vérité pour une fois mais en même temps, je ne veux rien de mes activités aussi sombres qu’elles soient ne soit mis à découvert… Cela me ferait vraiment chier. Au pire, je pourrais toujours rester silencieuse là-dessus, lui promettre que je lui montrerais ce qu’il y a dedans un jour et finalement ne pas tenir cette promesse, de peur que tout soit dévoilé.

Je buvais ma bière petit à petit, toujours en pensant à cela et décidais de ne pas répondre à cette question tout de suite.

« Hé mais si c’est ton seul matelas, donne moi juste une couverture, ce sera bon hein. Et puis je pense déjà à faire une nuit blanche donc au pire… Et puis, je suis majeure hein donc boire, ça n’est pas un problème. Je ne suis pas du genre à balancer donc il n’y aura rien à craindre de ce côté-là. »

Je sortais une seconde cigarette mais ne l’allumais pas tout de suite, me contentant de jouer un peu avec. Je commençais à devenir un peu trop nerveuse par rapport à cela, ça se voyait et ce n’était pas bon du tout. C’était comme si je me retrouvais contre un dilemme là. Ouais le même effet. Je décidais de terminer ma bière assez rapidement puis décidais de prendre mon courage à deux mains. Vu comment je suis nerveuse, je serais incapable de mentir à ce sujet. Shirô vient de me poser une sacré colle là… Ce doit être la seconde fois réellement qu’on me demande ce qu’il y a dedans… non quoique, peut-être la première finalement. Ah je n’en sais plus trop rien !

« Hum… concernant ce qu’il y a dans ce fameux local… *regarde ailleurs et joue avec ses doigts nerveusement* des outils de torture… deux têtes de punks décapités… euh… de la drogue, de l’alcool et des choses insignifiantes… »

Je jouais toujours avec mes doigts nerveusement, allant encore aggraver bien sûr mes entailles, bah comme d’hab et je regardais toujours ailleurs, peur de voir sa réaction.

Shirô marqua une pause dans la dégustation de sa bière. La fille paraissait nerveuse, mais sa réponse sortait vraiment de l'ordinaire. Il la regarda un instant et lui fit un sourire. Ne sachant pas si il devait prendre ou non la déclaration au sérieux, il préféra se fier à ce que son instinct lui disait. Cette fille restait une fille bien. Il la regarda un instant de plus.

_Je ne savais pas que tu étais majeure, mais le problème reste le même. Un professeur ne peut pas inviter une élève à boire chez lui. Enfin, peu importe, c'est fait. Pour le lit ne t'inquiètes pas. Tu joues d'un instrument ? Mo j'ai été dans un groupe il y a quelques années.

Il désigna la Gibson qui traînait un peu plus loin. Enfin il se dirigea à son tour vers une fenêtre et alluma une cigarette. Il fumait rarement mais la situation était étrange. Dehors la lune jetait sa lumière blafarde sur les rues et les rares chats s'aventurant dans la chaleur de l'été.

_Le centre ville est agréable ? J'aimerais y passer demain soir, après avoir visité le pensionnat. Je dois trouver une nourrice pour mon fils en plus donc bon... Et toi en dehors de ta vie d'étudiante, que fais tu ? Oh et en dehors de tes combats de rue bien sur.

Il avait décidé de laisser le local de côté pour le moment. Rei ne semblait pas très à l'aise avec ce sujet.

Je décidais finalement par ne pas allumer ma cigarette, la laissant dans mes doigts. Je regardais à présent Shirô mais apparemment, soit il n’avait pas l’air trop choqué, soit il préféra laisser cela de côté pour le moment. Tant mieux, j’ai envie de dire.

_Je ne savais pas que tu étais majeure, mais le problème reste le même. Un professeur ne peut pas inviter une élève à boire chez lui. Enfin, peu importe, c'est fait. Pour le lit ne t'inquiètes pas. Tu joues d'un instrument ? Mo j'ai été dans un groupe il y a quelques années.

Je regardais dans la direction qu’il désignait et vis une super Gibson. J’avoue qu’elle était belle, même si ma préférence allait quand même pour la Washburn que je possède en ce moment même. Je décidais de me lever et de m’approcher pour la regarder. Cela me fait penser que j’aimerais bien devenir encore un peu plus forte niveau basse.

_Le centre ville est agréable ? J'aimerais y passer demain soir, après avoir visité le pensionnat. Je dois trouver une nourrice pour mon fils en plus donc bon... Et toi en dehors de ta vie d'étudiante, que fais tu ? Oh et en dehors de tes combats de rue bien sur.

Son fils devait être encore bien jeune s’il avait besoin d’une nourrice. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas moi qui vais me proposer. On va dire que je fais un énorme complexe là-dessus vu que je déteste voir des gosses qui soient tout heureux avec leurs parents marchant dans les rues ou allant jouer dans le parc. Je m’étirais ensuite quelques peu, baillant une fois, essayant de faire ça le plus discretos possible. Ouais non, ne pas dormir ce soir. Il suffit que je fasse une crise de somnambulisme que là, oui, je passerais pour la folle finie sûre de chez sûre. Je me retournais vers lui et le regardais tout en souriant.

« Oui, je suis même guitariste et chanteuse. Je joue dans un groupe de professionnels. Et nan sérieux, je ne pense pas dormir ce soir. J’aime faire des nuits blanches de temps en temps. »

Bien que guitariste, ma préférence soit pour la basse. Si je devais lui raconter pourquoi je joue, je chante… je ne saurais même pas par où commencer tellement que je ne veux pas me rappeler de certains de mes souvenirs d’enfance si pitoyable. Après, on ne se demandera pas comment j’en suis arrivée là. Enfin, bref, on va tout mettre ça de côté pour le moment. Et bien sûr alors que je commençais enfin à passer une soirée agréable, il a fallut que mon portable sonne. Rah nan mais je vous jure ! D’un pas lent, je partis le chercher dans mes affaires puis répondis directement, m’excusant avant auprès de Shirô et essayais de faire le moins de bruit possible en parlant.

« Ouais j’écoute…. »
« Rei c’est Rima, tu sais... »
« D’où t’as eu mon numéro, après tout ce temps ? Et tu veux quoi ? Finir dans un joli bain de sang, comme la dernière fois ? »
« C’est un de tes musiciens qui me l’a donné… et je voudrais juste qu’on se revoit un peu. »
« Laisse-moi rire, sale pute de mes deux. Tu crois qu’après la crasse que tu m’as faite, je vais te laisser revenir vers moi ? T’en as pas eu assez, faut-il que je fasse de nouveau comme avant pour que tu comprennes enfin que tu n’existes plus à mes yeux. »
« Rei… j’ai changé, je voudrais me faire pardonner s’il-te-plaît. Rencontrons nous demain soir, à 19h en face de la gare. »
« Négatif, adieu. »

Mais pourquoi elle se manifeste maintenant celle-là ? Rima Atakashi ; ancienne délinquante enfin d’après ce qu’elle dit et l’une de celles qui m’a tabassé presque à mort lorsque j’ai quitté mon groupe. Et puis, je l’ai revus quelques années plus tard, lors de mon entrée en maison de redressement et un jour, ça m’a prit, je l’ai tabassé comme elle l’avait fait sur moi. C’était vraiment drôle de la voir baigner dans son sang pendant quelques minutes, avant que bien sûr les surveillants arrivent et qu’ils la sauvent in extrémis. Forcément… Ah c’est vrai, je ne vous ai jamais raconté cet épisode de ma vie… Bah vous ne l’aurez pas tout de suite, tiens. Bref, je mis mon portable dans ma poche, baillant une nouvelle fois, me re concentrant sur Shirô.

« Ah si tu veux, demain après les cours, je peux te faire une petite visite rapide du centre-ville ; tu as pas mal de choses à voir. Et ce que je fais autre que glander et me battre… bah… mon métier de chanteuse déjà et sinon bah en fait la plupart du temps, c’est fumer sur le toit ou glander dans les rues. Ouais… à part ça… pas grand-chose. En fait, ma vie n’est pas si intéressante que ça. »

Ce petit entretien téléphonique m’avait donné envie de parler et parler, moi qui ne suis à la base pourtant pas bavarde. Ah si ! Quand j’ai bu mais ça c’est un détail à oublier vite fait XD.

» Mais... qui est la plus folle des deux ? [PV : Rei Akimera]
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Une ville calme [PV Rei Akimera]

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