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| « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Mer 6 Juin - 2:00 | |
| Assis sur mon lit, le dos appuyé contre le mur, je levai les yeux de ce roman dans lequel j’étais plongé depuis de nombreuses heures, posant une nouvelle fois mon regard azur sur le lit d’en face. Rien n’avait bougé depuis trois mois à présent, depuis tout ce temps où je n’avais plus revu Cassiopea, où je n’avais plus entendu son rire ni pu me laisser emporter par son sourire séducteur teinté d’une folie malicieuse. Tout ce temps s’écoulait lentement, me donnant l’impression qu’elle avait disparu de ma vie depuis des années. S’en était bien plus que je ne pouvais d’ailleurs le supporter, mais de toute manière je n’avais pas le choix que de me résigner face à cette évidence : Cassiopea ne reviendrait plus. La seule chose que je savais d’elle était qu’elle avait dû revenir urgemment dans son pays natal, rien de plus. Et lorsque je recevais bien que très rarement de ses nouvelles, j’avais tenté d’aborder le sujet une seule et unique réponse me revenait constamment : « C’est bien trop compliqué à expliquer par texto. Je t’expliquerai tout de vive-voix lorsque je pourrais rentrer. Je t’aime. ». Toujours les mêmes mots, toujours ces mêmes rengaines dénuées de sens ou tout du moins d’explication. Mais jamais elle n’oubliait de me dire qu’elle m’aimait. Oui, mais est-ce que cela avait un tant soit peu d’importance en réalité ? Je savais qu’elle ne reviendrait pas, c’était clair comme de l’eau de roche, de même que la vie continuerait son cours, m’effaçant à tout jamais de sa mémoire comme la mer efface ces inscriptions rêveuses dessinées sur le sable. J’aimais Cassiopea, mais je devais m’y faire, accepter cette idée aussi terrifiante et douloureuse que réaliste : elle m’avait abandonnée. C’était certainement radical comme vision des choses, mais c’était pourtant ce que je ressentais. Tout comme ma famille avait disparu, tout comme mes parents m’avaient abandonnés à ce sort, les choses se reproduisaient une nouvelle fois avec celle que j’aimais. Ou tout du moins que j’avais aimé. Et si j’étais certain que mes sentiments ne changeraient jamais à son égard malgré les erreurs et les épreuves que nous avions pu vivre, je devais tourner la page une bonne fois pour toute. Ecouter les conseils de Naomi et cesser de penser à elle, de me tuer autant en ne cessant pas de me passer inlassablement son image en mémoire ainsi que tous ces souvenirs que nous avions partagés ensemble, heureux comme malheureux. Mais c'était pourtant inévitable, je ne contrôlais en rien cette obsession qu’elle incarnait à mes yeux. Enfin, ce sera comme tout. Malgré la douleur je m’en sortirais, je n’avais pas d’autres choix. Quoique. Si, il y en avait bien un, mais même la Mort elle-même m’indifférait. Je n’avais paradoxalement ni l’envie de mourir, ni l’envie de vivre. J’étais tel un mort-vivant, une carcasse dénuée d’âme, sentiment qui m’était ô combien familier.
Je lâchai un profond soupir, détournant mon regard de ce lit qui fut le sien avant de refermer mon livre à l’aide mon marque-page puis de le poser sur le matelas. Je me levai ensuite puis me dirigeai vers la penderie de laquelle je sortis un pantalon noir sur lequel je poserai une ceinture cloutée avec une chaîne fine sur le côté une fois que j’aurai pris ma douche, puis saisis une chemise de la même couleur. Je pénétrai dans la salle de bain, fermant la porte à clé derrière moi avant de me déshabiller et de me glisser sous le jet d’eau brûlante sous laquelle je restai plus d’une demi-heure. Fermant les yeux, je sentais l’eau glisser sur mon visage et le long de mon corps aussi blanc que la porcelaine, même si j’avais entre guillemets la chance de ne pas ressembler pour autant à un cadavre ambulant bien que je ne me sentais pas spécialement vivant ces derniers temps. Un beau retour dans le passé semblait-il, lorsqu’autrefois je ne vivais que pour me venger de cet homme qui avait fait de ma vie un véritable enfer. Mais aujourd’hui que me restait-il en réalité ? Car même si ce projet auquel je tenais dur comme fer, jusqu’au moment où j’avais réellement retrouvé ce monstre ivre-mort dans une des sombres ruelles de la ville, était peu louable voire totalement révoltant d’un point de vue extérieur c’était tout de même ce qui me faisait vivre, qui me donnait un but à atteindre, un espoir. Et aujourd’hui, que me restait-il ? Rien, absolument plus rien, ni même l’espoir de pouvoir la revoir un jour. Peut-être serait-ce possible, effectivement, mais je n’avais plus envie de croire en quoi que ce soit. Je n’en avais plus la force. Et puis à quoi bon espérer au final, alors que tout ce que l’on espère atteindre s’effondre aussitôt tel un château de cartes en plein courant d’air lorsque l’on tente de l’atteindre ? J’en avais assez de vivre dans l’illusion, j’avais besoin d’être pleinement sur terre, de ressentir la douleur et la sensation d’être réellement en vie, ce qui me manquait absolument. J’avais besoin de cet ancrage que me donnait autrefois Cassiopea et qui m’avait été subitement retiré.
J’ouvris lentement les yeux qui glissèrent sur mon poignet gauche sur lequel de fines cicatrices étaient profondément taillées. Il fallait que je me recentre, que je revienne dans ce monde auquel je n’avais plus l’impression d’appartenir une nouvelle fois. Depuis combien de temps n’avais-je pas fait cela au juste ? Longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. De toute manière la douleur physique n’était rien comparée à ce désespoir que je ressentais aux tréfonds de mon être. J’allais bien faire les choses, c’est tout. Ne pas toucher cette veine qui me viderait totalement de mon sang, mais simplement commettre cet acte tellement honteux, mais aussi tellement bon... Je passai la main sur la vitre de la douche pour effacer la buée, plissant légèrement les yeux pour apercevoir une paire de ciseaux posés sur le petit placard. J’ouvris alors la porte de la cabine, mis rapidement un pied au-dehors et les saisis, avant de revenir dans la douche dans laquelle l’eau coulait toujours aussi abondement. Les ciseaux bien ouverts dans ma main droite, la lame se posa alors sur ma peau et dessina lentement un trait duquel un liquide rouge perla aussitôt. Puis une nouvelle marque. Et encore une. Encore... L’eau de la douche se teinta de rouge, tandis qu’un soupir de soulagement fendit mes lèvres. Je fermais les yeux, savourant cette sensation de me sentir vivant comme cela pouvait être tellement rare. J’aurai dû avoir absolument honte de mon acte, mais pour autant non, ça n’était pas le cas.
Je fermai alors le robinet d’eau et sortis de la cabine, passant une serviette autour de ma taille tandis que j’en prenais une autre pour faire le tour de mon poignet, que je serrais fermement pour arrêter l’hémorragie. La tête me vrilla un instant, alors que je me rendais compte que j’y étais sans aucun doute été trop fort. Mais qu’importe, je n’en avais absolument rien à faire. Je m’habillai ensuite en vitesse, puis ouvris le placard à pharmacie pour en sortir un bandage que j’enroulais autour de mes plaies. Au moins cela masquerait mon acte aux yeux des autres qui m’avaient cataloguaient depuis le premier instant où j’avais posés les pieds ici. Je mis également mon fidèle bracelet de force en cuir noir pour que l’illusion soit parfaite, ou presque, puis enfilai ma chemise que je ne boutonnais qu’aux trois-quarts, avant de mettre ma ceinture par-dessus et de revenir dans la chambre. Bien. Au moins c’était le weekend, j’étais tranquille. Oui, mais pour aller où ? Si je n’avais absolument pas envie de sortir, le temps extrêmement noir et menaçant qui planait au-dessus de la ville m’attirait inextricablement. Je pris alors ma veste noire et longue style gothique que j’enfilai puis sortis dans les couloirs de l’école, attirant comme toujours les regards. Les gothiques étaient rares, semblait-il, et d’une manière ou d’une autre j’avais toujours attiré les regards qu’ils soient positifs ou réprobateurs, à mon plus grand regret. Etait-ce trop demandé que de faire en sorte que l’on m’ignore et que l’on m’oubli ?
Franchissant enfin les grilles de Rayen, je longeais le petit chemin de terre qui traversait les bois, avant que mon regard comme toujours rivé au sol, perdu dans mes pensées, ne soit attiré vers les collines qui dépassaient de la cime des arbres. Surgissant derrière les nuages opaques et menaçants, trônait en haut de l’une d’elles un château que je n’avais encore jamais visité. Ce pouvait être une excellente idée après tout... Je pris alors la direction du tramway puis descendre à l’arrêt Okaido, puis marchai paisiblement pendant une quinzaine de minutes pour rejoindre le téléphérique dénué de monde si ce n’est que de trois familles de touristes et un couple qui montaient à la même destination que moi. Soit, au moins je serais parfaitement tranquille. L’engin monta lentement sur le flanc de la colline, me laissant le loisir d’admirer la splendide vue qu’offrait cette ascension sur la ville éclairée malgré l’heure. Il faisait après tout tellement sombre à cause du temps que l’on avait l’impression d’être en fin de soirée, alors que l’après-midi commençait à peine. Enfin arrivé à ma destination, je descendis du téléphérique et restai quelques instants sur place, admirant avec fascination le château de pierre qui se distinguait dans ce décor qui lui conférait une atmosphère des plus mystiques, voire presque effrayante. Je me promenais alors dans le lieu, observant avec attention les toits inclinés du vaste monument qui montrait un visage des plus typiques du Japon d’antan, avant de m’arrêter sur un chemin de pierres qui menait au plus haut des donjons, m’offrant ainsi une vue panoramique sur l’ensemble de la région et la mer sans aucun doute férocement agitée avec un temps pareil.
Je restais ainsi à cet endroit durant de longues minutes, entendant soudain des bruits de pas venir dans ma direction. Un touriste, sans doute...
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| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
Messages : 145 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : ..................=> Va lui demander.
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Jeu 7 Juin - 0:50 | |
| Autrefois, c'était si facile ... Nous étions si heureux
Enfin le weekend. Je me sentais de plus en plus oppressée et j'avais vraiment besoin de respirer prendre l'air, être tranquille, faire le vide autour de moi. En effet, depuis quelques semaines, chaque jour s'annonçait de plus en ennuyant, de en plus en plus invivable. Couchée sur mon lit toute habillée, je fermais les yeux pour repenser. À quoi ? Au sens de mon existence, à mes objectifs et à mes limites. Lorsque j'étais arrivée à Rayen, je n'avais qu'une seule idée en tête : me faire connaître et avoir des amies contrairement à avant ... Mais aujourd'hui, je constate que tout redevient peu à peu comme l'année dernière dans mon ancien établissement, comme si je n'avais pas fais d'efforts, comme si je ne voulais à nouveau plus m'approcher des autres pour ne pas souffrir. Je laissais échapper un long soupire, signe de mon désarroi, tout en me tournant sur le côté afin de voir le paysage par la fenêtre. D'ici, je pouvais voir le ciel gris et sombre ... Bizarrement, malgré ma solitude qui me pesait, je ne regrettais en aucun cas mon choix de m'exclure des populaires après ce qu'ils avaient essayé de me faire car paradoxalement, bien que je ne veuille plus être seule, il m'ai impensable d'envisager mon futur avec des personnes hypocrites. D'ailleurs, je repensais aussi au verre d'eau que je jetais au visage de Bryan, le sourire au coin des lèvres. Mais je n'oubliais pas les soirées avec Chester ainsi que nos baisers. Ils étaient au nombre de trois mais contrairement aux rumeurs ou à ce que l'on pouvait croire nous n'étions que de simples amis sans aller jamais plus loin. C'était même moi qui lui avait demandé de me rendre ce fameux "service" de m'embrasser ... Je voulais qu'il soit mon premier baiser mais ça, seul lui et moi le savions car ici tout le monde pense que je suis une fille extravertie, ayant une grande vie mondaine ou du moins c'est ce qu'ils pensaient jusqu'à ce que je casse le mythe en traînant avec un punk ... Il était mon meilleur ami. Mon colocataire. Mais je devais me résigner à présent la vérité c'est que lui aussi a quitté ma vie du jour au lendemain sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je dis aussi car bien que ce soit la première que cela m'arrive, j'ai déjà reproduis et infligée le même schéma à mes anciens amis. Désormais je pouvais imaginer la douleur qu'ils ont pu ressentir lorsque je me mis à les ignorer du jour au lendemain alors que je savais qu'ils m'aimaient. Tout ça car j'étais peureuse et égoïste ... Je ne voulais plus supporter la jalousie des autres filles car j'étais proche des garçons. Ironie du sort car maintenant c'est moi qui me suis fait lâcher. Je dois tout de même avouer qu'au début, j'étais fière de pouvoir porter l'uniforme des pompom girl mais tout ça, c'est du passé car bien que je fasse toujours partie de l'équipe, je me rends aux entraînements qu'occasionnellement n'ayant plus l'envie ni la force de me battre seule contre eux. Je pensais être assez forte psychologiquement pour pouvoir supporter les moqueries et le regard des autres mais je me suis rendue compte que sans Ches' j'en étais incapable. Depuis, j'ai abandonné l'idée de m'ouvrir aux autres car tôt ou tard, je me retrouverais encore une fois seule et cette fois je ne le supporterais pas car je sens que ça fais de plus en plus mal. Et, sans même m'en apercevoir, une larme perla le long de ma joue avant de s'écraser sur le drap blanc. Depuis quand suis-je triste d'être seule alors que ma décision ? Moi qui rêvais tant de le redevenir sociable, il faut croire que je m'étais préparée à tous les scénarios imaginables sauf celui-ci. C'est à ce moment-là que je réalisais que je pleurais à chaudes larmes ... Je me relevais du lit, sans grande conviction et je me regardais dans la glace. Qui suis-je devenue ? J'ai l'impression que je me suis perdue être celle que j'étais, celle que je suis et celle que je voudrais être. « Pathétique » pensais-je. Après tout, certains ont la vie bien moins facile et eux, ils ne se plaignent pas. À cette pensée, je me rappelais de ce petit garçon qui était dans ma classe qui riait toujours et racontait des histoires apparemment drôle car je riais tout le temps. J'adorais jouer avec lui dans le parc mais un jour, on apprit à l'école que ses parents décédèrent et qu'il a été transféré dans une autre école. Il s'appelait Rin, Rin Nakamura et à cette époque, nous avions environ 5 ans. On ne savait pas vraiment ce qui s'était passé mais je me souviens qu'après l'école il m'arrivait de l'attendre pendant des heures sur la balançoire, notre balançoire, avec deux morceaux de gâteaux dans le sac. Je ne le revis plus jamais dans le coin mais s'il a pu surmonter cette épreuve, moi aussi, je dois continuer mes efforts si je veux pouvoir un jour rire entourée d'ami(e)s, de vrai(e)s ami(e)s et non des personnes superficielles qui se servent de mon nouveau physique pour accroître leur réputation. Décidée à ne pas me laisser abattre face aux problèmes des autres et tout mettre en oeuvre pour atteindre mon objectif. Je regardais une dernière fois par la fenêtre avant de me dirigeais vers la porte de ma chambre. Juste avant de quitter la pièce, j’empoignais l'appareil photo posé sur l'étagère au passage. J'avais comme une envie d'immortaliser des moments à travers des photos afin de ne jamais oublier et d'avoir des souvenirs que je puisse revoir et encore revoir. Et puis, mes parents seront heureux si je leur envoyais quelques photos de la ville dans laquelle je vis pour de un les rassurer et de deux qu'ils ne regrettent pas de m'avoir envoyé dans cette école. Je quittais la grande bâtisse d'un pas lent à la recherche d'un truc à prendre en photo qui soit ni trop moche ni sans intérêts. Je me promenais ainsi plusieurs minutes, me rendant au centre ville avec le bus mais ne sachant pas quoi faire. Je marchais ainsi sans but jusqu'à ce que mon regard croise le panneau « Château de Matsuyama » Voilà une idée. Je suivis le panneau qui me dirigeais vers un téléphérique. J'y montais sans vraiment me poser de questions. Il n'y avait pas grand monde ... Certainement est-ce parce que l'on était en début d'après-midi et que d'un instant à l'autre un orage pouvait éclater ... Ainsi, je rejoignais le château. De temps à autre je prenais une photo du paysage. Une fois sur place, j'avançais lentement. Peut-être voulais-je me faire arroser par la pluie, qui sais vu la manière dont je flânais mais ce n'était pas malin de ma part n'ayant emporté aucune veste et portant comme seul vêtement une petite robe rose pâle accompagnée de ballerine blanche. Eh oui je pris soin d'éviter les talons étant donné que j'avais prévu de marcher encore et encore. Je passais la main dans mes cheveux puis je me mis à me gratter la nuque, gardant l'appareil photo autour du cou. Que pouvais-je bien trafiquer maintenant ici une fois quelques monuments photographiés ? Je vis au loin un petit un chemin de pierres qui menait aux donjons les plus hauts. Pourquoi pas. Je ne doutais pas de la vue que m'offrirait ce lieu. J'empruntais donc ce chemin mais lorsque j'arrivais enfin en haut, un inconnu se tenait déjà là. Il était seul, tout comme moi. Certainement qu'il attendait quelqu'un, concluais-je. Je m'approchais doucement pour ne pas l'effrayer. Je me postais à côté de lui, sans un mot alluma l'engin. Je l'orientais vers la mer, recouverte par ce ciel sombre et froid. Je me tournais finalement vers le jeune homme mais étant mal à l'aise pour aborder les étrangers, je me tus. Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que celui-ci me regarde à son tour. J'étais certaine de l'avoir déjà rencontré un jour ... Quelle étrange sensation. J'étais muette comme une carpe et nous étions là, à nous regarder droit dans les yeux. Ses yeux bleus pâles, je ne les avais vu qu'une seule fois dans ma vie ... Une seule ... - Rin ? Son regard s'éclaira. Et si ce n'était pas lui ? J'aurais vraiment l'air ridicule au point de vouloir m'écraser sur les rochers sous le donjon. Non il n'y avait pas d'erreurs possibles mais et si lui, il ne se souvenait pas de moi ? Un doute s'installa en moi. Et avant même qu'il puisse dire quoi que ce soit, je repris la parole. - Tu te souviens de moi ? C'est Maki ! Mais je doute que tu te rappelles de moi, ça fait longtemps ... , clamais-je d'un ton enthousiaste. Je le dévisageais un court instant. Qu'est-ce qu'il avait changé ... Il avait grandi, son traits étaient plus fins, il ne semblait pas heureux mais je ne voulais pas m'arrêter aux apparences peut-être n'est-ce qu'une simple impression. Ses mains étaient aussi beaucoup plus grandes. Quand je pense que lorsque nous étions petits nous nous tenions la main pour courir car j'étais toujours à la traîne ... En me souvenant de ces bons moments passés ensemble, je me mis à sourire sans réelle raison. Ca faisais du bien de le revoir mais est-ce réciproque ? Encore faut-il qu'il se souvienne de moi ... |
| | | | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Jeu 5 Juil - 3:06 | |
| - Spoiler:
Toutes mes excuses pour ce temps considérable que j'ai mis à répondre ! Mais avec tous ces problèmes je n'avais ni le temps ni l'inspiration pour pouvoir répondre. J'espère néanmoins que cela te conviendra et encore pardon !!!
J’admirai la vue, les bras croisés appuyés sur le rebord en pierres du château. D’ici, tout semblait si simple et tellement dérisoire... Pourtant rien ne l’était, mais pour autant le silence qui régnait en maître dans ces lieux et les remous de la mer au loin apaisaient mon esprit plus torturé que jamais. Tout remontait à la surface ces derniers temps, et je n’avais même plus à mes côtés la seule qui parvenait d’ordinaire à m’apaiser. Cette époque semblait révolue, et je devais m’y habituer, bien que les choses étaient sans aucun doute bien plus complexes qu’il n’y paraissait. Je faisais tout pour la chasser de mon esprit, absolument tout, mais aucun effort que je pouvais entreprendre n’était assez fort pour que j’y parvienne. Un long soupir s’échappa de mes lèvres, perçant le silence de plomb que rien d’autre ne venait perturber, pas même le chant d’un oiseau. Le néant total... Rien qui ne pourrait me remonter le moral, mais en même temps je ne me sentais pas mal ici. Au contraire même, j’étais apaisé et calme, comme si cette étrange et sinistre atmosphère était le miroir de ce que je ressentais intérieurement, en parfaite adéquation avec mon âme à jamais torturée. Mais je devrais y être habitué depuis le temps, non ? Oui, sans aucun doute, mais pourtant ça n’était pas le cas. A croire qu’on ne s’habitue jamais vraiment à la solitude et à la désolation, quand bien même on finit par la laisser nous ronger sans ne plus réagir, épuisés d’avoir trop essayé de lutter en vain. Toutefois, des bruits de pas se firent entendre au loin, se rapprochant peu à peu de moi. Encore un touriste, sans doute... Mais je ne pouvais pas me plaindre de cela, après tout j’étais dans un site dédié à cela. Il me suffisait simplement de les ignorer et les voir tracer leur route. Qui aimait s’approcher des gothiques de toute manière ? En tout cas j’avais toujours eu soit droit à des regards en biais bourrés de crainte, soit des airs moqueurs à foisons, alors après tout j’y étais parfaitement habitué. Néanmoins ça n’était pas ce qu’il se produisait à cet instant-même. Les bruits de pas se rapprochèrent encore et encore avec lenteur, comme si la personne qui arrivait derrière moi était prudente, ou bien qu’elle cherchait à ne pas m’effrayer ou que sais-je encore. En tout cas il ou elle avançait avec précaution, mais pour autant je ne me retournais pas, continuant d’observer le paysage, jusqu’à ce que l’inconnu s’avance et ne se poster à côté de moi. Un bruit électronique se fit légèrement entendre, alors que je lançais un léger coup d’œil dans sa direction, découvrant une jeune fille brune pas spécialement grande mais élégante et à l’allure soignée, qui tenait un appareil photo dans ses mains. Tout à coup, et après avoir entendu le déclic de l’appareil, je sentis son regard se poser sur moi. Intrigué, je tournais mon visage vers elle après un instant d’hésitation, croisant alors son regard qui me laissa aussitôt ressentir une drôle d’impression indescriptible. Je n’avais jamais vu cette fille auparavant, à part peut-être au détour d’un couloir de Rayen me semblait-il. Pourtant il y avait quelque chose en elle, comme une étrange lueur qui me rappelait des souvenir que je n’arrivais pourtant pas à ramener à ma conscience. La jeune fille ne pouvait pas non plus bouger, sensation aussi étrange que perturbante. Mais j’étais loin d’être au bout de mes surprises, lorsque celle-ci me demanda soudain : « Rin ? »Mes lèvres s’entrouvrirent légèrement à l’annonce de mon nom, sous l’effet de la surprise. Oui, nous nous connaissions cela ne faisait aucun doute, mais qui était-elle ? Je n’arrivais pas à m’en rappeler. Peut-être avait-elle était à l’orphelinat elle aussi ? Il n’y avait pas d’autres solutions de toute manière, je ne voyais pas où j’avais pu la rencontrer ailleurs que là-bas. Mais dans ce cas-là elle avait dû rapidement être adoptée, car le souvenir de son regard était lointain. Vraiment très lointain. Mais avant que je n’ai eu le temps de me poser plus de questions encore, l’adolescente s’exclama sur un ton soudainement devenu enthousiaste : « Tu te souviens de moi ? C'est Maki ! Mais je doute que tu te rappelles de moi, ça fait longtemps ... » Un sourire illumina alors son visage, qui avait tant changé... Maki... Oui, je la connaissais, mais jamais je n’avais cru pouvoir la revoir un jour. J’avais beau avoir tenté maintes et maintes fois mon passé, il semblerait que celui-ci daigne toujours revenir. Mais pour une fois ça n’était pas quelque chose que je regrettais, bien au contraire. Lorsque nous avions été jeunes, Maki et moi étions tout juste inséparables. J’avais beau avoir été fils unique, elle avait été ma sœur à mes yeux, et la voir là, à nouveau... c’était à peine croyable. Aussitôt je revoyais l’époque où nous passions nos weekends ensemble, jouant aux espions en nous cachant dans tous les endroits possibles et inimaginables, inventant mille et une histoires de monstres que nous combattions tandis que j’essayais de la protéger. « Oui, je me souviens... » Parvenais-je à peine à répondre, envahi par une horde de souvenirs que je pensais avoir été définitivement effacés de ma mémoire. Et encore, j’étais loin de me rappeler de tout, c’était certain. « Je... je ne savais pas que tu étais à Rayen. Le monde est vraiment petit il semblerait. »Je ne savais pas quoi lui dire en même temps qu’un millier de questions envahissaient mon esprit. Mais toutes ne reviendraient qu’à ce même point dont j’avais tout sauf l’envie d’aborder. Des questions sur sa famille, sur l’école, sur la ville où nous avions grandi... tout me ramenait obligatoirement dans le passé et dans cette mare de douleur qui m’enlisait jusqu’à ce que je daigne enfin lâcher les armes pour me laisser succomber. Mais je n’avais pas envie d’abandonner, même si bien des fois c’était tentant. Et étrangement, aussi douloureux que cela pouvait l’être de la voir face à moi, je ressentais un élan de nostalgie incontrôlable. Oui, j’étais heureux de la revoir. Réellement. « Alors, qu’es-tu venu faire ici ? » Lui demandais-je, intrigué, oubliant pour un temps ma solitude existentielle, espérant seulement retrouver avec elle ces quelques moments de bonheur que j’avais autrefois connu.
Dernière édition par Rin Nakamura le Mer 11 Juil - 16:08, édité 1 fois |
| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
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Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Mar 10 Juil - 22:20 | |
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Entre vivre et survivre, où te places-tu ?
Aaaaah ce regard signifiait oui ou plutôt non ? Une question, une réponse. Te souviens-tu de moi ? Je le questionnais du regard, rongée par le doute tandis que j'avais l'impression d'avoir un noeud au ventre. Il était difficile pour moi d'envisager que je sois la celle à m'en souvenir car cela signifierai que j'étais la celle à lui porter de l'attention, à nous et à notre enfance. Grâce à lui, j'étais devenue plus extravertie et plus courageuse. Il me faisait faire n'importe quoi celui-là. Intérieurement je serai certainement effondrée si cette nostalgie n'était pas partagée. Bien entendu, je ne pourrai pas lui en vouloir non plus après tout ce qu'il a du endurer par la suite ... Je continuerai simplement ma vie et lui la sienne comme nous l'avons fait ses dernières années l'un sans l'autre.
- Oui, je me souviens .... , furent les premeirs mots qu'il articula très lentement avant de poursuivre, je... je ne savais pas que tu étais à Rayen. Le monde est vraiment petit il semblerait
Effectivement. J'acquiessais.J'avais tant de choses à lui raconter. À ces mots, ma boule au ventre se dissipa en même temps que le poid du stresse qu'il m'oublie. Je ne savais pas moi-même pourquoi j'y attachais tant d'importance car ce n'était pas comme si nous étions toujours meilleurs amis. Je sentis son regard se poser sur moi. Avais-je changer ? Surement sinon il m'aurait reconnu certainement plus rapidement mais ce n'était pas comparable à sa transformation ... Il n'était plus le même et pourtant, dans ses yeux bleus je pouvais encore reconnaître mon chère Rin. Personne, oh personne, n'avait un regard pareil. Un regard qui me faisait frissonner et qui me donner l'impression de me noyer dans un océan sans que l'on puisse me sauver. Cependant, le son de sa voix me fit revenir à la réalité.
- Alors, qu'es-tu venu faire ici ? Demanda-t-il, intrigué.
Je relevais les yeux vers lui en prenant soin de ne pas le regarder droit dans les yeux sous peine d'à nouveau me noyer. C'était une question à laquelle je ne savais pas encore quoi répondre, enfait. Pourquoi étais-je à Rayen ? Pourquoi dans cette ville ou tout simplement pourquoi dans ce château ? Je repensais à mon arrivée ici, au meilleur ami que j'ai perdu, aux hypocrites qui m'ont entouré ... Non je ne veux pas lui raconter ... Mais je ne veux pas non plus parler de mon passé avant Rayen, il serait bien étonné de savoir que j'étais une fille exclus, solitaire et peu bavarde. Je ne suis pas fière de celle que je suis ou de celle que j'étais. Et comme pour ne pas afficher ma peine, je me mis à sourire à pleine dent. Je voulais porter attention qu'à ce moment précis.
Je me rapprochais d'un pas du gothique, toujours le sourire aux lèvres. Je n'exprimais que très rarement mes émotions mis à part ses derniers temps où ça c'était un peu améliorer au contact de Chester ... Je laissais échapper un petit rire. Nerveux ? Amusé ? Je ne savais pas à quoi il pouvait bien correspondre mais je m'enfichais. Il était le seul à ne m'avoir jamais jugé, à m'avoir connu avant le collège ... avant les soucis. Le revoir me faisait un bien fou à cet instant. Et, sans même me rendre compte de l'interprétation que mes gestes pouvaient renvoyer, je passais ma main sur sa joue. Je la caressais délicatement, comme s'il était fragile et que sa peau pouvait se briser en milles morceaux. J'affichais toujours ce sourire que je ne pouvais contenir. J'ignorai si cette sensation était réciproque mais je m'enfichais. J'étais heureuse.
Continuant de caresser sa joue comme pour être certaine que je ne rêvais pas ou qu'il n'allait pas disparaître d'un moment ou à un autre, je réussis enfin à lui répondre.
- J'ai quelques fois rêvé de te revoir et j'essayais d'imaginer où, comment et ce que l'on pourrait bien se dire. J'ai vraiment du mal à croire que je t'ai enfin retrouvé ! Surtout dans un lieu pareil ! Et sinon ... je ne sais pas. J'avais choisi Rayen car c'était très loin de notre petit village, qu'ici je m'étais dis que personne ne me connaîtrait et que je pourrais recommencer une nouvelle vie, sans passé. Quant au fait que je sois ici, dans ce château, c'est parce qu'il n'y avait rien à faire dans les dortoirs mis à part prendre des photos ! Exclamais-je en agitant doucement de ma main disponible, sans prendre le risque de le casser, l'appareil photo pendu autour de mon cou. Et toi ?
Cette question me vint automatiquement, comme un réflexe. Avais-je eu raison de lui la retourner ? Je comprendrai très bien s'il refusait d'y répondre mais j'avais tellement envi de prendre des nouvelles et d'en savoir plus sur lui à la fois. Je regrettais le fait de ne pas toujours avoir été là pour lui mais je doute que j'aurai pu être une graide aide dans son épreuve. Il est vrai qu'une fois mon visage si près du sien, sa frimousse n'avait pas changé mais je ne pouvais pas en dire autant de ses vêtements mais je préférai ne pas m'en soucier ! Je ne voulais pas que l'atmosphère devienne tendue à cause de moi, je voulais donc lui laisser la possibilité de ne pas me répondre.
Je lâchais sa joue pour agripper sa main avec mes deux mains mais lorsque je voulus remonter son bras afin de mettre en évidence le fait que je le tenais, je vis un bandage autour de son poignet. Je reflechis un instant, essayant de m'imaginer ce qu'il avait bien pu faire ... Mon regard perdut de sa joie tandis que mon sourire s'effaça. J'étais morte d'inquiétude. Au fond, je redoutais le pire. Voulais-je vraiment savoir ce qui se caché dessous ? Après tout je ne pouvais pas débarquer dans sa vie du jour au lendemain et lui demander des comptes .... Enfin c'est ce que j'ai cru mais comme toujours avec lui, il m'était impossible de me taire.
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Le questionnais-je tout en relevant mes yeux marrons vers son regard azur.
Si seulement je pouvais me mordre la langue afin d'éviter que ces mots sortent de ma bouche ... Mais c'était plus fort que moi ... Moi qui ne voulais pas le mettre mal à l'aise, c'était loupé. Quelle idiote. Mais maintenant, il était trop tard, je l'avais dis. Il ne restait plus qu'à se demander s'il allait-il me dire la vérité ? Me dire que ce n'est qu'un accident, qu'il s'est cogné ? Je n'avais aucun pouvoir sur lui et pourtant, je voulais son bien. Cela peut paraître complètement stupide pour certains ... Comment une fille qui ne l'a pas vu depuis plus de 13 ans pourrait le comprendre ... Mais pour moi, ça ne l'est pas car qui pourrait savoir que c'était mon meilleur ami, le frère que je n'ai pas eu et secrètement mon premier amour ? Qui ? Personne. Malheureusement, je ne peux pas retourner dans le passé, sinon je le ferai et je ferai tout pour le retrouver mais autrefois ... nous étions si jeunes ... trop jeunes.
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| | | | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Mer 11 Juil - 16:05 | |
| Oui, je me souvenais... D’aussi loin que remontait ma mémoire, j’avais toujours eu le souvenir d’une petite fille qui courait à mes côtés, un sourire malicieux et rieur étirant ses lèvres. Son éclat de rire avait longtemps hanté mes rêves, souvenir d’un passé révolu et teinté d’un bonheur que je ne pensais plus pouvoir connaître, à l’heure actuelle encore. Et pourtant elle se tenait à nouveau là, face à moi, ce même sourire que celui qui avait bercé mon enfance sur son visage. Maki avait toujours été plus qu’une amie à mes yeux, une véritable sœur que je protégeais du haut de mes cinq ans, à l’époque où tous ces monstres que nous affrontions pour nous défendre n’étaient que les purs fruits de notre imagination. Mais aujourd’hui la vie en avait décidément autrement, et ces monstres qui s’imposaient face à moi étaient réels et bien trop puissants pour que je sois de taille à les affronter. Et à cela je n’avais toujours vu qu’une et une seule échappatoire, celle que, pourtant, je ne parvenais pas à atteindre malgré tous mes efforts. A croire que ça n’était pas encore mon heure, ou bien que j’étais maudit au point de n’avoir même plus cette opportunité à pour mettre un terme à ce cauchemar. Mais pourtant à cet instant-même mes pensées suicidaires m’avaient abandonnées à présent que Maki se tenait face à moi, ce même regard d’enfant luisant dans ses prunelles dans un corps de jeune femme. Elle avait tellement grandi, tellement changée, et pourtant elle demeurait toujours la même : belle et douce, heureuse et protectrice et attentionnée. Alors oui, j’étais réellement heureux de la voir, ne m’attendant absolument pas à ce que ce soit un jour possible, comme si tout mon passé n’était plus que le souvenir lointain de rêve que j’aurais pu faire autrefois, irréel mais bien ancré dans ma mémoire. Jamais je n’aurai cru qu’il m’eut un jour été permis de croiser son chemin, moi qui pourtant en avait silencieusement rêvé.
« Oui, je me souviens .... Je... je ne savais pas que tu étais à Rayen. Le monde est vraiment petit il semblerait » Lui dis-je finalement, les mots peinant à sortir de ma bouche tant j’étais sonné par le choc de la surprise.
La jeune fille acquiesça d’un hochement de tête, et je crus alors percevoir les muscles de son corps se détendre presque imperceptiblement comme si elle craignait que je ne puisse pas la reconnaître. Mais comment aurai-je seulement pu l’oublier ? C’était chose tout à fait impossible, malgré que le temps efface bien des souvenirs, hormis ceux dont on donnerait tout pour pouvoir à jamais les supprimer de sa mémoire. Comme on dit, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers, alors qui sait, peut-être est-ce également le cas pour les souvenirs. En tout cas elle je ne l’avais pas oubliée, son nom et son visage n’avaient jamais quittés mes pensées. Je l’observais attentivement, la détaillant, remarquant à quel point elle avait changé. Mais même si son corps était plus fin et plus élancé, de longs cheveux bruns encadraient toujours ce visage aux traits finement dessinés, sur lequel deux grands yeux marron luisaient d’une lueur étrange, mêlée de joie, de surprise, de nostalgie et... d’une certaine forme de tristesse. Aussitôt je ressentis un léger pincement au cœur, mais au fond qui n’avait pas ses malheurs... ? J’ignorais totalement la nature des siens, mais ce lien qui nous avait toujours uni ne pouvait en tout cas pas disparaître aussi facilement, du moins c’était ce qu’il me semblait car même si à présent je ne savais plus qui elle était, quelque chose me poussait à m’inquiéter pour elle comme si nous ne nous étions jamais quittés. A vrai dire, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que si les choses avaient été différentes, si mes parents étaient toujours en vie et que je n’aurais jamais quitté cette école, ce village et Maki, peut-être aurais-je alors pu continuer à la protéger comme autrefois. Mais le passé était révolu et avec des « si » nous pourrions mettre Tokyo en bouteille...
Je sortis lentement de mes pensées, et, un léger sourire sur les lèvres, lui demandai finalement avec, je l’avoue, une réelle curiosité :
« Alors, qu'es-tu venu faire ici ? »
Maki leva une nouvelle fois son visage vers le mien, un grand sourire illuminant son visage après un instant passé durant lequel elle semblait elle-même s’être égarée à travers de douloureuses réminiscence. Toutefois j’avais préféré ne pas en tenir compte, feintant l’ignorance. Après tout, elle aussi avait ses démons, et nous n’étions plus assez proches pour qu’elle veuille encore se confier à moi. D’ailleurs, et au vu du point auquel j’avais changé, je doutais qu’elle le désire encore. Après tous les gothiques avaient toujours repoussés, ça n’était pas demain la veille que cela changerait, et même si c’était douloureux au moins cela me permettait de me protéger des autres, quoiqu’au fond la plupart des regards se faisaient bien plus durs et moqueurs. Mais au moins cette apparence me donnait l’impression d’être une sorte d’armure contre laquelle on pouvait plus difficilement m’atteindre, comme si leur jugement pouvait d’avantage porter sur mon style vestimentaire que sur ma personnalité en elle-même, ou du moins mon passé. Certes ici nul ne le connaissait, mais ça n’avait pas toujours été le cas lorsque, à l’orphelinat, je n’étais vu que comme étant « le petit garçon qui rêvé de se venger ». Celui qu’il ne fallait pas approcher si l’on tenait à rester en vie, celui qui était devenu fou, alors qu’en réalité toute ma douleur et ma colère étaient refoulées en moi. Du moins quand personne ne me provoquait pour que celle-ci n’explose, ce qui était malheureusement arrivé plus d’une fois. La moindre réplique mal placée, la moindre injustice faite à mon encontre ou à celle de personnes qui n’avaient rien demandées me mettait dans une colère noire, à tel point que ce contrôle absolu sur moi-même que j’avais toujours tenté d’exercer disparaissait totalement. Et alors ça n’était plus réellement moi qui agissait mais l’incarnation de cette haine refoulée et qui ne demandait plus qu’à s’exprimer. Non, avant je n’avais jamais été comme cela. J’étais heureux, rieur, pas réellement extraverti car la timidité avait toujours fait partie de mon être, mais j’étais simplement un petit garçon normal, avec une existence normale. Ce que j’étais aujourd’hui, en revanche, était bien moins certain quoique Naomi, Cassiopea et Ayame m’avaient réellement vue sans mon vrai masque.
Maki fit un pas vers moi, son doux sourire ne disparaissant pas. Sourire qui, étrangement, me faisait penser à un masque, quelque chose derrière lequel elle se dissimulait pour ne pas montrer ce qu’elle ressentait réellement. Au fond, nous n’étions pas si différents, même à l’heure actuelle et après ces treize années d’éloignement. Mais au fond cela n’était qu’intuition et supposition, rien de plus, quoique j’avais toujours été un fin observateur. Mais ça n’était en tout cas certainement pas le moment d’aborder un tel sujet. Un léger rire franchit ses lèvres, que je ne savais pas vraiment comment l’interpréter. En même temps la situation n’était pas tellement simple, et l’un comme l’autre étions tout autant heureux que mal à l’aise face à l’autre. Comment me percevait-elle à présent ? Je n’en avais pas la moindre idée. J’espérais en tout cas que mon apparence ne la gênait pas, car très sincèrement son regard m’était extrêmement important. Il était celui d’une fille que j’avais toujours porté dans mon cœur, les années ne changeant visiblement rien à cela. Et là, à ma plus grande surprise, sa main se leva lentement pour venir caresser ma joue dans une grande douceur. Je baissais alors le regard, légèrement mal à l’aise mais en même temps tellement... bien. Oui, c’était le mot. Ma gêne était surtout due à ma surprise de la voir faire un tel acte vis-à-vis de moi, mais en même temps j’avais la sensation que toutes ces années durant lesquelles nous ne nous étions plus vu ni eurent de nouvelles l’un de l’autre n’existaient plus réellement. Comme si, au fond, nous ne nous étions jamais quittés. Alors je ne cherchais pas à l’en chasser non, au contraire. J’avais écouté ses paroles avec attention, croisant son regard en relevant le mien pour le plonger dans la douceur et la bienveillance du sien lorsqu’elle me répondit enfin :
« J'ai quelques fois rêvé de te revoir et j'essayais d'imaginer où, comment et ce que l'on pourrait bien se dire. J'ai vraiment du mal à croire que je t'ai enfin retrouvé ! Surtout dans un lieu pareil ! Et sinon ... je ne sais pas. J'avais choisi Rayen car c'était très loin de notre petit village, qu'ici je m'étais dis que personne ne me connaîtrait et que je pourrais recommencer une nouvelle vie, sans passé. Quant au fait que je sois ici, dans ce château, c'est parce qu'il n'y avait rien à faire dans les dortoirs mis à part prendre des photos ! Et toi ? » Me dit-elle en exhibant fièrement son appareil.
Un sourire aussi doux que sincère se dessina sur mes lèvres sans même que je ne m’en sois rendu compte, chose qui ne m’était plus arrivé depuis le départ de Cassiopea. Toutefois pourrais-je réellement lui répondre sur la raison de ma présence à Rayen ? Je ne savais pas si j’en avais la force aujourd’hui, quoiqu’en même temps je n’avais jamais rien pu lui cacher de même que je n’en avais sincèrement pas l’envie. Un léger soupir s’échappa malgré moi de ma bouche, non pas agacé mais simplement las et résolu, en même temps que m’apprêter à lui répondre une telle chose, de façon aussi succincte que cela pouvait l’être me demandait un réel effort. Mais d’une manière ou d’une autre je le lui devais. C’était peut-être par ce biais la seule façon de lui expliquer vaguement pourquoi nous avions été aussi brutalement séparés.
« J’avais besoin de changer d’air. Je ne pouvais plus rester à l’orphelinat, je suffoquais. Alors j’ai voulu reprendre ma vie en main et disons que Rayen était le meilleur endroit pour ce faire. Du moins je l’espère. Et sinon je suis venu ici pour me changer un peu les idées. Ça fait presque un an que je suis arrivé et je me suis rendu compte que je n’avais encore jamais visité le château, alors c’était l’occasion de le faire. Et à vrai dire je ne suis vraiment pas mécontent de la rencontre que j’y ai fait. Bien au contraire même ! » Lui répondis-je, un large sourire sincère accompagnant mes dernières paroles.
La main de Maki descendit de ma joue pour venir se poser avec la seconde dans les miennes. Néanmoins, et avant que je n’ai eu le temps d’ôter ma main de la sienne lorsque celle-ci monta légèrement sur mon poigné, je fermais un instant les yeux lorsque les siens se posèrent sur le bandage qui l’entourait. Je me mordis légèrement la lèvre inférieure, lâchant un léger soupir quoique presque inaudible de déception non pas envers elle mais parce que c’était la dernière chose que je voulais qu’elle voit. Son sourire s’évanouit alors aussitôt pour laisser place à une réelle et grande inquiétude. Et relevant son regard vers le mien, elle me demanda :
« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? »
Je sentais qu’elle regrettait d’avoir été indiscrète, mais les choses étaient faites. Mentir n’avait jamais été dans mes habitudes ni dans mes mœurs, et face à elle j’en avais encore moins envie quoique s’aurait été bien plus salutaire pour moi de lui cacher la vérité. Car retrouver enfin des années plus tard quelqu’un qui a terriblement compté pour nous et lui dire que l’on s’est taillé les veines n’est pas ce qui apporte le plus de fierté... Subitement je me sentis pris d’une vague de remord, ou plutôt de honte. Je ne pouvais pas dire que je regrettais ce geste qui m’avait, aussi paradoxalement que cela pouvait l’être, fait plus de bien qu’autre chose. J’avais la sensation qu’il m’avait ramené dans la réalité, qu’il m’avait permis de redescendre en quelques sortes dans mon corps, mais pouvait-elle le comprendre ? Bien sûr elle n’était pas du tout idiote, loin de là même, ça n’était pas ce que je voulais dire, mais elle ne savait pas ce que je vivais – et heureusement d’ailleurs – pour que je sois poussé à commettre un acte pareil.
« Disons que... j’ai pris certaines choses un peu trop à cœur. » Lui avouais-je dans un léger sourire embarrassé.
« Mais ne t’en fais pas pour moi, je vais bien. Et je pense que l’on a d’autres choses à se raconter au bout de treize ans passés sans se voir, plutôt que de parler de ce genre de trucs sans importance ! » Lui dis-je en m’efforçant de garder ce sourire, dégageant lentement mon bras pour remettre ma manche en place afin de cacher mon bandage.
Et après quelques secondes d'un silence absolu, je passais doucement mon doigt sous son menton pour lui dire dans un nouveau sourire cette fois bien sincère
« Je suis vraiment heureux de te revoir, si tu savais... » Murmurais-je avec douceur.
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| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
Messages : 145 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : ..................=> Va lui demander.
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Jeu 12 Juil - 0:16 | |
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Peux-tu garder un secret ?
Extase était le mot qui définissait le mieux l’état d’esprit dans lequel je me trouvais. Si seulement tu savais … J’ai l’impression d’avoir passée la meilleure journée de ma vie ! C’est indescriptible, je ne me rendais même pas compte que l’on pouvait un jour ressentir de tels sentiments contradictoires tels que la frustration, le soulagement, la joie et de la tristesse. Triste de pas avoir pu être là plutôt pour lui, de ne pas l’avoir soutenu mais finalement aurai-je pu l’aider ? Je ne suis plus la même … Je ne me sens plus capable d’être utile à qui que ce soit … Même pas à moi-même, pour dire. Mais depuis quelques minutes déjà, je n’étais plus concentrée sur ma petite personne et mon existence pitoyable – Je portais toute mon attention sur mon interlocuteur, chose que je n’avais plus faite depuis longtemps car rares sont des interlocuteurs qui me donnent envie de m’intéresser à eux. La naïveté et la simplicité qui me caractérisaient ont aujourd’hui laissé place à la méfiance et à l’égoïsme. Non, je ne crois plus à la gentillesse des inconnus ni à leurs bonne intentions. Je sais à quel point l’être humain peut être fourbe et on a beau lui laisser plusieurs chances, ce n’est que déception. Pourtant, mon rapport avec Rin était différent, et ce, depuis toujours. Peut-être est-ce car nous avons grandi ensemble et qu’à cette époque, nous ne pouvions être qu’innocence et pureté, j’ai gardé cette même image que lui. Et bien que je sois consciente que le temps a passé, je sais, je mettrai à ma main à couper, qu’il a gardé ce même bon fond malgré les épreuves de la vie.
Doucement, je m’approchais de son visage tel un fauve se rapproche de sa proie mais au lieu de lui sauter dessus, je préférais lui caresser la joie. Je voulais être certaine que c’était bien lui, que je ne rêvais pas. En temps normal, je lui aurai même pincé la chaire pour être sûre mais je m’abstiendrai. Manquerait plus que je lui fasse mal après tant d’années, dès les premières secondes … Il me prendrait certainement pour une barge et s’enfuirait en courant. Finalement, je me laissais aller et révélais une partie de ma vie.
- J'ai quelques fois rêvé de te revoir et j'essayais d'imaginer où, comment et ce que l'on pourrait bien se dire. J'ai vraiment du mal à croire que je t'ai enfin retrouvé ! Surtout dans un lieu pareil ! Et sinon ... je ne sais pas. J'avais choisi Rayen car c'était très loin de notre petit village, qu'ici je m'étais dis que personne ne me connaîtrait et que je pourrais recommencer une nouvelle vie, sans passé. Quant au fait que je sois ici, dans ce château, c'est parce qu'il n'y avait rien à faire dans les dortoirs mis à part prendre des photos ! Et toi ? Avais-je lâchée sur un ton détaché tout en mettant en évidence mon appareil photo qui était à la base de notre rencontre car sans lui, je ne serai jamais venue dans un lieu pareil.
Sur cette pensée et ces souvenirs nostalgiques qui ne cessaient de défiler dans ma tête, je relevais mon visage. Il souriait, tout comme moi d’ailleurs. Si je n’avais pas 18 ans et pesais pas 52 kilos, je lui aurai sauté dans les bras mais je ne voudrai pas qu’il s’écroule. Excitée, non dans le sens sexuel, je pouvais enfin écouter ce qui lui était arrivé, bien que je doute qu’il me raconte tout, ce qu’il me dira, me suffira amplement car je devais avouer que le seul fait de l’avoir enfin retrouvé à mes côtés me comblais pour le moment telle une enfant à qui l’on donnait sa sucrerie préférée.
- J’avais besoin de changer d’air. Je ne pouvais plus rester à l’orphelinat, je suffoquais. Alors j’ai voulu reprendre ma vie en main et disons que Rayen était le meilleur endroit pour ce faire. Du moins je l’espère. Et sinon je suis venu ici pour me changer un peu les idées. Ça fait presque un an que je suis arrivé et je me suis rendu compte que je n’avais encore jamais visité le château, alors c’était l’occasion de le faire. Et à vrai dire je ne suis vraiment pas mécontent de la rencontre que j’y ai fait. Bien au contraire même ! M’avoua-t-il en souriant.
Je ne pouvais douter de sa sincérité à mon égard. Chargée d’émotions, j’empoignais à l’aide de mes deux mains l’une de ses main mais dans mon élan, je vis un bandage autour de son poignet. Que cela pouvait-il bien être ? Peut-on réellement se blesser malencontreusement à cette partie de notre corps ? J’en doute ... Je n’avais aucun préjugé vis-à-vis de lui, gothique ou non, peu m’importais de son style vestimentaire que ce soit lui ou quelqu’un d’autre, je n’accordais aucune importance aux apparences. Je suis bien placée pour savoir que n’importe qui peut porter un masque, faire sembler et jouer sur l’image que l’on dégage afin d’éloigner les autres, se forcer une carapace ou encore manipuler autrui. Ne suis-je pas une pom-pom girl ? Ne devrais-je pas être écervelée, nunuche et superficielle ? Comme quoi si chaque personne devait correspondre à un moule et à des étiquettes, personne n’aurait de personnalité propre. À chacun ses buts, ses rêves, ses peurs, ses doutes et sa stratégie pour atteindre ce qu’il semble juste, voilà comment je vois les choses. Et c’est donc sans faire le lien avec le fait qu’il soit gothique que je pensais au pire. Mutiler ? Pitié, une lueur d’espoir restait en moi. Mon Rin ne pouvait pas s’infliger ça … Je ne voulais pas qu’il souffre. C’est si stupide de penser ça, après tout ce qu’il a vécu mais je voulais encore le préserver, comme autrefois, mais il est trop tard désormais. Avant même que je dise quoi que ce soit, je relevais les yeux vers les siens. Il se mit à mordiller sa lèvre inférieure sans un mot … Et vint le moment fatidique qui me tourmentait.
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
Je le fixais droit dans les yeux. Pouvait-il lire dans mes yeux mon désarroi ? J’étais perdue comme si toute la joie qui m’avait submergée plutôt avait disparu. Déçue … Ce n’est pas ça. Dégoutée je dirais … Dégoutée de ce qu’il l’a poussé à faire ça et bien que je savais très bien la réponse, je voulais l’entendre de sa propre bouche. Dans son regard bleu azur je comprenais très bien qu’il n’était pas fière mais pourtant qu’il ne regrettait pas. Et alors qu’il ouvrit la bouche pour mettre un terme à cette atmosphère pesante, je coupais presque ma respiration afin de ne louper aucuns mots.
- Disons que... j’ai pris certaines choses un peu trop à cœur, m’avoua-t-il en affichant un sourire embarassé, mais ne t’en fais pas pour moi, je vais bien. Et je pense que l’on a d’autres choses à se raconter au bout de treize ans passés sans se voir, plutôt que de parler de ce genre de trucs sans importance ! Poursuivit-il en retirant sa main des miennes et en replaçant sa manche en place comme si rien ne s’était jamais passé.
Sa réaction me rendait … folle de rage. Comment pouvait-il garder cet air aussi peu soucieux de lui . A-t-il une image aussi basse de lui pour qu’il n’accorde aucune importance à son bien-être et sa santé mais je ne lui en voulais pas directement. Je m’en voulais à moi-même ainsi qu’à la vie en générale ! Autant précédemment j’avais coupé ma respiration, autant là j’avais le souffle coupé. Lentement, plus je prenais conscience de sa situation et du sens de ses mots, plus je sentais une boule se nuer au fond de ma gorge mais je préférais ne rien dire. J’étais sur le point d’exploser … Réellement mais je ne voulais pas hurler, pas déjà. Je venais de gâcher nos retrouvailles … Je me sentais si stupide d’exister finalement car que je sois présente ou non, les gens autour de moi souffrent tout de même. Depuis toujours je rêve d’avoir une baguette magique afin de prendre sur mes épaules toute la souffrance de ceux que j’aime ainsi que leurs problèmes … Cependant, cette baguette est invendable.
Subitement, comme s’il ressentait la peine que j’éprouvais, je vis sa main se levait vers mon visage. Il passa avec douceur l’un de ses doigts sous mon menton comme pour me réconforter et m’assurer que tout allait bien. Il sourit à nouveau mais j’étais incapable de le lui rendre …
- Je suis vraiment heureux de te revoir, si tu savais ... Murmura-t-il comme si je devais être la seule au courant.
Sayé, ça en était trop … J’avais changé ou du moins j’en avais l’impression mais émotive, je l’étais toujours. Dès tout jeune, dès que j’étais insatisfaite, je pleurais au point qu’un jour Rin m’avait fait le serment de pleurer uniquement lorsque cela était vraiment très très importants. Et là, c’était très très important. J’étais tout simplement impuissante et face à ce nouveau sentiment, une larme s’échappa de mes yeux, perla le long de ma joue pour atterrir sur son doigt posé sous mon menton. Je ne voulais pas craquer et devant la faiblesse que j’affichais alors que ce n’était même pas moi qui souffrais, je me mis à pleurer à chaudes larmes. Il semblait si désemparé … Je ne voulais pas qu’il me voit ainsi ! Sans bouger, je pris sur moi bien qu’il me soit impossible de me calmer, je réussis tout de même à articuler quelques mots :
- Je suis désoléée …. Dés…olée de ne pas …. Avoir pu être là … désolée de … chialer … désol…ée d’être ridicule … mais … je t’aime tellement même si … c’est débile … car on s’est revu que …. Maintenant après …. Des années de sépa…ration ! Pardonnes moi d’être si …. Faible alors que c’est toi qui … a tout … enduré ! Articulais-je très lentement en mâchant mes mots et en reprenant ma respiration régulièrement.
J’avais tant d’autres choses à lui dire, à lui avouer, à lui demander. Je ne suis réussis même pas à dire à quel point moi aussi j’étais heureuse de le revoir mais cela me semblait évident, après tout ! Et j’étais incapable de reprendre de sitôt la parole. Pourtant, je voulais lui dire qu’il m’avait manqué et que j’étais encore une fois stupide de ne pas avoir essayée plus tôt de le retrouver. J’avais tellement besoin de lui faire comprendre que malgré cette distance qui nous avait séparés, je voulais faire partie de sa vie que sans lui demander quoi que ce soit, j’entourais son cou de mes bras et je le serai contre ma poitrine. Je n’étais pas prête à le relâcher tout de suite. D’une main, j’essayais mes larmes. Si l’un de nous deux devait craquer, ça ne devait pas être moi sinon comment pourrait-il compter sur moi si j’étais encore plus faible ? La blague.
Tout en gardant mes bras autour de son cou, l’une de mes mains vint caresser l’arrière de ses cheveux. Bien que nous appartenions à deux groupes qui semblent totalement opposés, nous étions liés. Beaucoup trouveraient étrange que nous nous enlaçons étant si différents mais pour moi nous ne le sommes pas. Et bien qu’il ne soit pas du tout le style de garçon habituellement que je regarderai, je trouve qu’il a certain charme. Certainement est-ce dû au fait que je ne l’ai pas toujours connu ainsi.
Une fois quelques minutes passées, la pression redescendue et que j’avais sechée à l’aide d’une de mes mains mes larmes, je pouvais presque trouver cette scène amusante. Je voulais avoir désormais de bon souvenirs avec Rin, des récents et peut-être arriverais-je à égayer ses journées ?! Je l’espérais du plus profond de mon être. Je voulais le faire sourire encore et encore. Et pour cela j’avais une technique infaillible. J’approchais mes lèvres de son oreille droite et me mit à lui murmurer lentement à l’oreille.
- Tu sais qu’autrefois, tu étais mon sex symbol et que j’étais folle de toi ?! Toi mon frère de cœur, mon meilleure ami, s’teuplait ! avouai-je à voix basse sur un ton amusé.
Je ne suis pas du genre tactile et encore moins une fille facile n'ayant embrassé qu'un seul garçon, bien qu'à l'école personne ne le sache car j'ai tout fait pour donner une autre image de moi, mais avec Rin, c'était différent, tout était différent. Pas besoin de faire semblant. Je savais qu'il ne se servirait pas de ma vulnérabilité pour me faire du mal mais je me demandais bien quel genre de filles aimait-il aujourd'hui ainsi que ses fréquentations. Y correspondais-je ? |
| | | | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Lun 16 Juil - 4:07 | |
| « On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s'y accroche une certaine nostalgie » avait dit Eve Belisle. Jamais je n’avais pu être aussi d’accord qu’avec cette phrase, d’autant plus alors que Maki se tenait là, devant moi. Je replongeai aussitôt à travers son regard dans ces souvenirs qui me hantaient, témoins d’une vie passée que j’avais préféré enfermer dans un coin de mon esprit de peur de m’y replonger. Certes cet autrefois n’avait pas toujours été si sombre, mais appeler des souvenirs, aussi positifs soient-ils, et ils venaient toujours accompagnés de leur lot de souffrances, celles qui m’avait faites succomber dans ces abysses infernales desquelles je ne craignais de ne jamais pouvoir ressortir. Une seule et unique personne aurait pu me donner la force de pouvoir enfin aller de l’avant, mais elle m’avait quittée. Comme toutes les rares autres que je portais dans mon cœur et qui avaient malencontreusement finies par disparaitre. Et pourtant parmi elles, l’une se tenait là, sous mes yeux, un grand sourire illuminant son beau visage qui avait tant changé que je le reconnaissais à peine. Pourtant en y regardant de plus près j’y retrouvais ses petits airs et son regard presque enfantin qui, il y a de cela treize ans, accompagnait chacune de ces merveilleuses journées que j’avais passées avec elle. Néanmoins je savais ô combien les choses pouvaient être différentes aujourd’hui, et à quel point le moindre instant qu’elle passerait avec moi suffirait à faire disparaître son beau sourire pour ne laisser place qu’à... je n’en sais rien, certainement de la tristesse, et une amère déception. Peut-être même du dégoût et du rejet qui sait, je n’étais plus à ça prêt. J’avais tellement connu cela qu’un peu plus ou un peu moins n’y changerai pas grand-chose. Même si, venant de sa part, je ne le vivrais pas aussi bien que je voulais bien l’admettre, et ce même si nous nous n’étions pas vu depuis tout ce temps. A mes yeux elle restait toujours ma moitié, cette petite sœur que je n’avais jamais eue.
« J’avais besoin de changer d’air. Je ne pouvais plus rester à l’orphelinat, je suffoquais. Alors j’ai voulu reprendre ma vie en main et disons que Rayen était le meilleur endroit pour ce faire. Du moins je l’espère. Et sinon je suis venu ici pour me changer un peu les idées. Ça fait presque un an que je suis arrivé et je me suis rendu compte que je n’avais encore jamais visité le château, alors c’était l’occasion de le faire. Et à vrai dire je ne suis vraiment pas mécontent de la rencontre que j’y ai fait. Bien au contraire même ! » Lui dis-je en lui souriant avec sincérité.
Car oui, j’étais plus qu’heureux, mais au fond je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir de l’inquiétude face à cela. Et si j’avais beaucoup trop changé ? Enfin en réalité ça n’était même pas une question mais une observation, une certitude. C’était le cas, j’étais bien trop sombre, trop dépressif et j’en passe de toutes les couleurs. Le petit garçon heureux que j’avais été autrefois n’existait plus. Enfin si, il existait avec les personnes que j’aimais réellement et qui étaient au nombre de... trois : Cassiopea, Ayame et Naomi. Et encore, pouvait-on parler « d’heureux » ? Non. Joyeux et rieur oui, mais cela s’arrêtait là. Heureux avec Cassiopea c’était certain, mais voilà une époque qui était révolue...
Soudain, Maki prit l’une de mes mains dans les siennes, remarquant alors malencontreusement le bandage que je m’étais fait et qui entourait mon poignet. Super, il ne manquait plus que cela... C’était bien ma vaine aujourd’hui ! Et encore, heureusement que j’avais mis quelque chose sinon qu’est-ce que s’aurait été... Bref quoiqu’il en soit, j’étais mal. Vraiment mal. Surtout devant son visage qui, soudain, c’était figé devant cette blessure qui ne laissait que peu de plus à la spéculation. Je me mordis aussitôt la lèvre, terriblement embarrassé, mais est-ce que retirer brusquement ma main de la sienne et nier servirait à grand-chose ? Non, si ce n’est qu’à lui faire encore plus de peine que celle que je pouvais déjà lire sur son visage. Et de toute manière elle n’était pas stupide, elle savait pertinemment ce dont il s’agissait. Elle savait parfaitement ce que j’avais fait... Et il était tout juste impensable que je lui mente. Pas à elle, d’autant plus que rien ne me répugnait plus que le mensonge. Et pour que ce soit fait pour quelque chose d’aussi évident et à l’une des rares personnes en qui je tenais le plus sur cette terre, c’était plus qu’idiot de chercher à le faire. Son regard alors plongé fixement dans le mien, elle me demanda :
« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? »
Mais la réponse était plus qu’évidente pour elle, je le savais sans la moindre difficulté. Pourtant elle attendait une réponse, une vraie. Mais que pouvais-je lui dire ? Que ma vie était un véritable enfer, que je n’avais plus depuis des années et des années la force de la surmonter et que l’on m’avait arraché le dernier être qui aurait pu me sauver ? Que je ne m’étais jamais remis de ce que j’avais vécu et que rien ne pourra plus jamais me détourner de ma haine et de ma souffrance qui n’étaient plus seulement des ressentis quotidiens mais bien des émotions qui s’étaient durement emparées de moi ? Autant lui dire que j’étais la réincarnation d’Hitler et ça lui ferait strictement le même effet : elle partirait en courant en criant au fou. Bon d’accord, j’exagérais peut-être un peu, mais dans tous les cas elle ne pourrait pas supporter ma présence plus longtemps. D’un autre côté je préférais la perdre en étant sincère qu’en lui mentant sur le plus évidentes des réalités. Et autant que les choses se terminent temps qu’elles n’avaient pas encore commencées... Je pris alors une certaine inspiration, et lui expliquai :
« Disons que... j’ai pris certaines choses un peu trop à cœur. Mais ne t’en fais pas pour moi, je vais bien. Et je pense que l’on a d’autres choses à se raconter au bout de treize ans passés sans se voir, plutôt que de parler de ce genre de trucs sans importance ! »
J’avais doucement glissé ma main hors de la sienne pour pouvoir remettre ma manche en place, histoire d’éviter de s’éterniser plus longtemps que cela sur cette blessure. Son regard fut alors traversé par de nombreuses émotions que je pouvais plus ou moins décryptées, passant de la colère à l’incompréhension, de la peur à l’inquiétude ainsi... qu’une forme de regret, voire d’impuissance ? Non, je ne pouvais que me tromper, car pourquoi culpabiliserait-elle pour quelque chose de cet ordre ? Elle n’avait rien à voir dans toute cette histoire, tout n’était qu’une question de fatalité et de faiblesse. Oui, de faiblesse car peut-être aurais-je pu trouver la force de me battre au fond de moi-même, qui sait ? Pourtant il me semblait bien avoir tout essayé. Absolument tout. Mais en vain, encore et encore. En tout cas, s’il y avait bien une chose pour laquelle j’étais absolument sûr, c’était que je refusais de la voir pleurer pour moi. C’était hors de question, je ne le supporterai pas. Elle n’y était pour rien dans toute cette histoire. C’était ainsi que devait en être les choses, et dans un certain sens j’étais ravi qu’elle ne connaisse finalement rien de ce que j’aurai vécu, car depuis que nous étions petits nous passions notre temps à nous protéger l’un l’autre de tous les dangers. Je nous revoyais parfaitement lorsque, à l’école, des garçons venaient l’embêter pour piquer ses jouets ou son goûter. Et à chaque fois je m’interposais entre eux pour les détourner d’elle, comme une sorte de mini-héro, de protecteur en couche-culotte. Et elle, à son tour, me défendait lorsque c’était moi qui avait des problèmes, comme si, au final, à nous deux nous étions plus fort que tout. Comme si à nous deux nous pouvions tout surmonter, absolument tout. Et qui sait, peut-être que d’une certaine manière si je l’avais eu à mes côtés lorsque j’avais été à l’orphelinat j’aurais pu trouver en moi la force de me relever. J’aurais eu la force de passer à autre chose et de ne plus régler mes histoires qu’en frappant encore et encore, me détournant de ce qui était devenu un véritable besoin de me venger de cet homme qui avait fait de ma vie un enfer en envoyant le corps de mes parents à la morgue, les assassinant sous mes propres yeux...
Mais quoiqu’il en soit je ne voulais pas qu’elle soit triste pour moi. Je supportais déjà bien assez de peine pour la voir souffrir comme cela pour moi. Cela n’en valait pas la peine, vraiment pas. Je posais alors délicatement mais doigts sous son menton que je relevais avec douceur vers moi, ne préférant pas lui dire qu’elle devait cesser de s’inquiéter pour moi mais plutôt en essayant de le lui faire comprendre en lui montrant que sa présence seule me suffisait pour pouvoir me sentir bien :
« Je suis vraiment heureux de te revoir, si tu savais ... » Lui murmurais-je avec douceur.
Toutefois des larmes s’échappèrent de ses yeux marron, se précipitant sur ses joues rosées sans qu’elle ne puisse les contenir. Et d’une voix tremblante, elle me dit avec difficulté :
« Je suis désoléée …. Dés…olée de ne pas …. Avoir pu être là … désolée de … chialer … désol…ée d’être ridicule … mais … je t’aime tellement même si … c’est débile … car on s’est revu que …. Maintenant après …. Des années de sépa…ration ! Pardonnes moi d’être si …. Faible alors que c’est toi qui … a tout … enduré ! »
Je lâchais un léger soupir presque inaudible, ne sachant quoi lui répondre. Bien sûr elle avait tort : elle n’avait pas à s’en vouloir sur quoi que ce soit. Et malgré les années, malgré que nous soyons presque devenus des étrangers l’un pour l’autre notre lien demeurait, du moins à mes yeux, parfaitement intact. Là, Maki passa ses bras autour de mon cou, se collant contre moi dans une étreinte de laquelle je ne cherchais absolument pas à chasser, passant mes bras autour de son dos pour lui montrer à travers ce geste que je ne lui en voulais pas, car cette idée ne m’avait même jamais traversée l’esprit.
« Maki, tu n’y es pour rien. Arrête de t’en vouloir. Ce que j’ai vécu est une chose, mes actes et mes décisions, elles, ne reposent que sur les choix que j’ai pu faire et qui ne se sont pas toujours avérés être les bons. Mais, s’il-te-plait, ne pleure pas pour moi. Ça n’en vaut pas la peine. Et puis je ne sais pas c’est le cas mais tu te souviens de ce que je t’avais toujours dit ? De ne pas pleurer pour rien mais que si c’est nécessaire. Et là, crois-moi, ça n’est pas le cas. » Lui expliquais-je d’une voix douce.
L’une de ses mains glissa lentement derrière mes cheveux noirs d’ébène, alors qu’un profond silence s’était installé, un de ceux qui étaient bien plus apaisants qu’autre chose. Et là, sans que je ne m’y attende vraiment, elle approcha ses lèvres de mon oreille au bout de quelques minutes pour me murmurer :
« Tu sais qu’autrefois, tu étais mon sex symbol et que j’étais folle de toi ?! Toi mon frère de cœur, mon meilleure ami, s’teuplait ! » Plaisanta-t-elle à moitié.
A ses mots, je lâchais alors un petit rire, me reculant légèrement mais suffisamment pour pouvoir plonger mon regard bleu d’azur dans les siens et lui dire, un petit sourire amusé sur les lèvres :
« Tiens donc, à cinq ans tu avais déjà un « sex symbol » toi ! » La narguais-je.
« Je plaisante, c’est un immense honneur que tu m'as fait alors ! » Lui dis-je tout en continuant de sourire avec sincérité.
Décidément avec elle, je n’avais pas à me forcer pour en faire un !
« En tout cas j’espère vraiment que l’on pourra rattraper le temps perdu. J’aimerai savoir ce qu’est devenue ma « petite princesse » préférée » La taquinais-je, lui redonnant ce surnom que je lui avais autrefois attribué, me moquant d’elle comme à l’époque, alors que toutes les petites filles, à cet âge, n’avaient d’yeux que pour les princesses et leurs grandes robes roses.
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| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
Messages : 145 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : ..................=> Va lui demander.
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Lun 16 Juil - 17:35 | |
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Que nous réserves l'avenir ?
- Je suis vraiment heureux de te revoir, si tu savais ...
Ces mots résonnaient encore dans ma tête et plus j’y pensais, plus les larmes me montaient aux yeux. J’étais pathétique, faible et sensible … Tous ces adjectifs, ces défauts me renvoyaient une image de moi de ce que je ne voulais pas être et pourtant, malgré le dégoût que j’éprouvais, j’étais si soulagée qu’il se retrouve aujourd’hui en face de moi. Si émue qu’il ne lui soit rien arrivé … Qu’il est si peu changé ! Pour certains qui le reverraient, ils diraient qu’il n’a pas du tout le même style vestimentaire, pas la même vision de la vie mais qui après un tel drame n’aurait pas évolué ? Moi j’ose dire qu’il n’a pas changé car je ne me base pas sur les apparences et au fond il est restait le même. Je l’aime toujours autant et pour cette raison, je devais m’excuser ! M’excuser de l’avoir laissé tombé dans un moment pareil mais j’étais consciente qu’autrefois j’étais trop jeune pour me rendre compte de l’ampleur de ce qu’il venait de vivre. Trop jeune pour essayer de le retrouver seule. Trop insouciante pour imaginer le calvaire qu’il vivait. J’aurai tant aimé être à ses côtés pour l’encourager !
Finalement, mes larmes quittèrent mes yeux pour couler le long de ma joue et atterrir sur sa main, posée encore sous mon menton pour me relever le visage. Ainsi, j’étais obligée de lui faire face, obligée de me sentir coupable en le voyant posté là, devant moi. Le nœud qui s’était formé quelques minutes auparavant m’empêchait de parler distinctement et j’avais du mal à respirer et à reprendre mon calme. C’est donc dans cette incapacité à reprendre mon calme que je lui avouais enfin tout ce que j’avais sur le cœur.
- Je suis désoléée …. Dés…olée de ne pas …. Avoir pu être là … désolée de … chialer … désol…ée d’être ridicule … mais … je t’aime tellement même si … c’est débile … car on s’est revu que …. Maintenant après …. Des années de sépa…ration ! Pardonnes moi d’être si …. Faible alors que c’est toi qui … a tout … enduré ! Exclamais-je. Dans le son de ma voix, on pouvait entendre le désarroi que j’éprouvais. J’étais désemparée devant la souffrance qu’il avait dû enduré, seul.
Suffoquer. Voilà ce dont je vivais, je suffoquais intérieurement. Heureusement, je pouvais compter sur lui pour me rassurer. Je savais pertinemment que même s’il souffrait, il ne me le dirait pas pour ne pas m’inquiéter et c’est bien pour cette raison que j’étais encore plus inquiète. Je ne savais jamais lorsqu’il était sincère ou qu’il essayait de me protéger. Quel gentil garçon. Pour lui, je devais reprendre mes esprits et je ne voyais rien d’autre que le prendre dans mes bras pour lui montrer que moi aussi, j’étais heureuse de le revoir. Mon corps, raidit auparavant rongé par mes angoisses, se détendit au contact de sa peau. J’enlaçais mes bras autour de son cou, sans rien lui demander. Depuis le début de notre conversation, il aurait pu maintes et maintes fois me refouler mais jamais il ne me repoussait. En fait, je crois que je ne me rendais même pas compte des gestes tendres que j’avais à son égard. Soudainement, je sentis ses bras se poser dans mon dos mais c’était loin d’être désagréable, je le sentais si proche de moi et pourtant, j’étais loin d’être mal à l’aise. Pour dire la vérité, j’étais rassurée, je pouvais entendre les battements de son cœur. Sensation bizarre comme c’est la première fois que j’entendais le cœur de quelqu’un mais ça avait le don de m’apaiser.
Lentement mais surement, je commençais enfin à stopper mes larmes et à reprendre une respiration normale, moins saccadée que tout à l’heure. Ce n’est qu’une fois un peu calmée qu’il se mit à me parler d’une voix douce comme pour éviter de me brusquer ou de me réveiller.
- Maki, tu n’y es pour rien. Arrête de t’en vouloir. Ce que j’ai vécu est une chose, mes actes et mes décisions, elles, ne reposent que sur les choix que j’ai pu faire et qui ne se sont pas toujours avérés être les bons. Mais, s’il-te-plait, ne pleure pas pour moi. Ça n’en vaut pas la peine. Et puis je ne sais pas c’est le cas mais tu te souviens de ce que je t’avais toujours dit ? De ne pas pleurer pour rien mais que si c’est nécessaire. Et là, crois-moi, ça n’est pas le cas.
J’avais tellement envi de le croire. Envi d’arrêter de culpabiliser mais je savais que ça, c’était impossible mais pour faire bonne figure et pour toutes les fois où il m’avait sourit alors qu’il avait mal, je devais, à mon tour, sourire pour éviter qu’il soit rongé d’inquiétudes. Mais si j’arrivais à sourire c’était aussi car il se souvenait de cette promesse. Cette même promesse à laquelle j’avais pensé pour éviter de pleurer. Cette promesse que j’avais gardé au fond de moi et qui permettait de ne pas craquer pour n’importe quoi. Je n’étais pas d’accord avec lui, c’était nécessaire et il en valait largement la peine mais j’avais décidée de ne pas contester. Nous aurons désormais tout le temps pour nous chamailler comme avant. Je le serrais de plus belle contre moi, passant l’une de mes mains dans ses cheveux noirs. Ils étaient si doux … et sentaient si bon tandis que mon souffle chaud se posa dans son cou.
J’aurai pu rester ainsi des heures, dormir avec lui, manger avec lui, regarder la télé avec lui et tas d’autres choses comme aller traîner dans les bars ! Oui je voulais rattraper le temps passé, le temps écoulé loin de lui. Je voulais réapprendre à le connaître car bien qu’il n’ait pas changé à mes yeux, je savais qu’il était tout de même différent sur certains points, tout comme moi, j’avais aussi changée et pas que physiquement.
Et ma nouvelle résolution prenait immédiatement effet. Je ne savais pas depuis combien de temps nous étions en train de nous prendre dans les bras mais je voulais profiter de sa présence au lieu de rester sur le passé. Bien sure, j’aurai aimé lui poser pleins de questions sur l’orphelinat, sa famille d’accueille, s’il en avait eu une et d’autres choses mais je sentais que ce n’était pas le moment … Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie et pour briser ce silence rien de tel qu’une petite plaisanterie pour détendre l’atmosphère. Plaisanterie qui n’était pas si drôle que ça car c’était la vérité ! Toujours dans ses bras, je rapprochais mon visage du sien et plus précisément, de son oreille.
-Tu sais qu’autrefois, tu étais mon sex symbol et que j’étais folle de toi ?! Toi mon frère de cœur, mon meilleure ami, s’teuplait ! Murmurais-je sur un ton amusé, le sourire aux lèvres !
Je devais en rire après tout et non en pleurer. C’était peut-être mon premier amour, certes mais c’était avant tout mon meilleure ami et j’étais fière de pouvoir le faire rire et lui redonner le moral. Oui, j’adorais le voir heureux et j’espérais ne plus le voir comme je l’ai vu à notre rencontre. Il avait l’air si triste et mélancolique face à la mer … Je ne savais ce qui l’avait mis dans cet état, qui ou quoi que ce soit, je n’arriverai certainement à éviter qu’il ait des coups de blues mais je pouvais être là pour l’aider à se sentir mieux. Son rire avait quelque chose de contagieux et je me mis à mon tour à rire de la situation. Il profita de cet instant de complicité pour reculer mon visage du sien, gardant ses bras autour de moi, surement dans le but de pouvoir voir mon visage. Une fois ce petit passage de rire passé, il plongea son regard dans le mien. J’allais finir par croire qu’il voulait que je me noie dans tout ce bleu azur qui me rappelait tant la profondeur de l’océan mais heureusement, il afficha un sourire amusé ce qui reporta mon attention ailleurs que sur ces yeux. Il était magnifique lorsque son visage s’illuminait.
- Tiens donc, à cinq ans tu avais déjà un « sex symbol » toi ! Je plaisante, c’est un immense honneur que tu m'as fait alors ! Avoua-t-il, amusé, tout en souriant.
Je doutais qu’il prenait au sérieux mon aveu mais je m’enfichais, j’étais contente de le voir si amusé ! Il me narguait vraiment. Manquerait plus qu’il me fasse une grimace est c’est bon, on sera de nouveau des vrais gamins.
- En tout cas j’espère vraiment que l’on pourra rattraper le temps perdu. J’aimerai savoir ce qu’est devenue ma « petite princesse » préférée !
Il me taquinait vraiment là ! À croire qu’il me cherchait vraiment mais ça me faisait plaisir d’entendre ce surnom de sa part car personne d’autre, mis à part Rin, m’appelait ainsi mais s’il voulait jouer à ça, il ne savait pas à qui il se mesurait car dans sa tête je supposais qu’il me voyait toujours comme une petite fille mais j’avais bien grandi et je n’avais plus rien d’innocent. Nous étions presque des adultes et vu d’extérieur nous ressemblions plus à un couple qu’à des potes ou à un frères et une sœur mais je savais que notre relation n’avait rien de cet ordre de là et c’est bien pour ça que je n’étais pas gênée mais devais-je l’être ?
Mes bras quittèrent son cou, à contre cœur, mais je ne m’éloignais pas pour autant. J’affichais un sourire narquois au coin des lèvres.
- Préférée ? Pourquoi, tu en as plusieurs ? Le questionnais-je, tentant de prendre un air offusqué bien qu’au fond, je voulais juste le taquiner à mon tour. Et bien ta petite princesse est devenue une reine ! Rétorquais-je. Et en tant que reine, encore une fois tu me nargues ou tu oses ne serais-ce qu’une fois me tirer la langue et je devrais te déshabiller pour te donner la fessée ! Affirmais-je en lui tirant la langue alors que je lui interdisant quelques secondes plus tôt de le faire.
Allait-il risquer de se prendre une fessée ? Je n’étais jamais aussi décoincée d’habitude mais que devais-je craindre de Rin ? Il ne me voyait pas comme une femme attirante ou quoi que ce soit dans ce genre contrairement aux autres qui voulaient juste pouvoir approcher mon corps pour s’en servir et repartir. À cette pensée, je lâchais un soupire de soulagement. Soulagée d’être enfin avec quelqu’un qui ne pensait pas qu’à se servir de moi ou à me mentir pour obtenir ce qu’il veut. Je relevais mon regard vers le sien et put m’empêcher de lui dire ce qui me traversais l’esprit.
- Tu sais, tu n’as pas tant changé que ça, tu es toujours quelqu’un de bien et c’est l’essentiel ! Je suis fière de toi et de ce que tu as affronté seul car moi, à ta place, j’aurai été beaucoup plus faible. |
| | | | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Mar 17 Juil - 1:14 | |
| Une étrange après-midi, aussi surprenante que bouleversante. Voilà comment je pouvais définir ce moment que nous partagions ensemble, même si, au fond, j’aurai préféré que les choses se passent d’une manière tout à fait différente. J’aurai préféré ne pas faire cette bêtise ce matin-là, j’aurai préféré être dans un tout autre état d’esprit pour nos retrouvailles et, surtout, ne plus jamais voir ces larmes couler le long de son visage. Je ne méritais pas qu’elle pleure pour moi, encore moins après tout ce temps d’éloignement qui nous avait tous deux laissé le temps de devenir quelqu’un d’autre. Le passé forge l’homme après tout, et ce que j’étais devenu était loin d’être bien réjouissant. Mais d’un autre côté et au nom de ce que nous avions vécus ensemble, je ne voulais pas qu’elle voit ma souffrance mais redevenir, ne serait-ce que l’espace de quelques minutes, celui que j’avais été autrefois. Mais pouvais-je encore m’en souvenir ? J’en doutais fort. Peut-être étais-je tout simplement comme lors de ces moments trop rares où je pouvais rire aux éclats et taquiner tant et plus la personne face à moi qui me redonnait le sourire. Je repensais alors à Naomi par exemple. Au tout début de notre rencontre, les choses avaient été plus que houleuses. Je l’avais effrayé certainement, et ce à de nombreuses reprises. Pourtant l’un comme l’autre avions trouvé réciproquement quelque chose qui nous poussait à vouloir nous comprendre. Et ce jour venu, elle était devenue ma confidente, ma meilleure amie, celle qui, plus d’une fois, avait été là et même dans les pires moments de mon existence sans jamais se détourner de moi. Elle qui m’avait tendu la main lorsque l’espace de quelques semaines j’avais pu sombrer dans cette merde que l’on appelle la drogue, ou bien qui avait réussi à me dissuader de commettre cette acte irréparable à la plage, alors que j’avais tout simplement essayé de me supprimer. Mais malgré cela nous avions également passés des moments magnifiques et mémorables, par exemple sur le toit du pensionnat où nous nous étions taquinés et chatouillés jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à ce que notre respiration entrecoupée d’éclats de rires ne nous poussent à faire une trêve. Oui, peut-être était-ce là la part de mon enfance douce et insouciante qui restait encore en moins, bien enfouie certes mais encore bel et bien existante. Plutôt une note positive en fin de compte, il doit encore y avoir quelque chose à tirer de moi !
« Maki, tu n’y es pour rien. Arrête de t’en vouloir. Ce que j’ai vécu est une chose, mes actes et mes décisions, elles, ne reposent que sur les choix que j’ai pu faire et qui ne se sont pas toujours avérés être les bons. Mais, s’il-te-plait, ne pleure pas pour moi. Ça n’en vaut pas la peine. Et puis je ne sais pas si c’est le cas, mais tu te souviens de ce que je t’avais toujours dit ? De ne pas pleurer pour rien mais que si c’est nécessaire. Et là, crois-moi, ça n’est pas le cas. » Lui dis-je d’une voix douce.
Je voulais avant tout qu’elle cesse de pleurer, car d’une manière ou d’une autre ses larmes me blessaient bien plus que je ne voulais le lui montrer. Je ne voulais pas qu’elle se sente mal et souffre à cause de moi, bien au contraire, mais pour cela elle devait arrêter de culpabiliser pour quelque chose qui n’était ni de sa faute, ni de son ressort. Comment pouvait-elle se reprocher de ne pas avoir été là alors qu’elle n’avait été pour rien dans toute cette histoire ? Comment une petite fille de cinq ans aurait pu réagir autrement que de continuer à vivre sa vie, me laissant vivre la mienne ? Qu’aurait-elle voulu faire pour lutter contre cela ? Il n’y avait eu aucune solution, et au fond d’elle j’étais certain qu’elle le savait. Mais pour autant sa culpabilité était bel et bien présente, et je devais à tout prix essayer de l’en chasser. Après, libre à elle de me croire sur parole ou pas, mais dans tous les cas il fallait qu’elle sache une chose : je ne lui en voulais pas. Même si elle se disait qu’elle aurait pu en faire plus pour moi, je savais parfaitement que c’était faux, et de toute manière je ne l’aurai pas désiré. Aimer quelqu’un ça n’est pas l’agripper pour essayer l’emporter avec soi dans sa tombe, mais le laisser vivre sa vie et tout faire pour essayer de survivre soi-même. Et même si j’étais salement amoché aujourd’hui, au moins j’étais encore dans ce bas-monde, alors au fond je n’avais pas tant échoué que cela dans ma démarche.
Je sentis alors son étreinte se resserrer doucement autour de moi, son souffle d’une douce chaleur se faisant ressentir au creux de mon cou. Et étrangement, je ne me sentais pas mal. Pourtant je ne laissais que très peu de personnes s’approcher de moi, mais avec Maki c’était différent. Je ne la voyais pas comme une inconnue même si au final c’était certainement ce que nous étions l’un pour l’autre à présent. Non, en réalité j’avais même l’impression qu’on ne s’était jamais réellement éloignés, chose stupide c’est certain, mais que je ressentais pourtant réellement. Au moins ça n’était pas plus mal que ce soit ainsi, il ne manquait plus que je sois sauvage même envers elle après cette chose peu glorieuse qu’elle venait de découvrir à mon sujet... Ça finirait tout simplement de la faire fuir en courant. Et soudain, Maki se mit à bouger, demeurant toutefois dans mes bras alors qu’elle rapprochait seulement ses lèvres de mon oreille pour me murmurer en ne plaisantant sans doute qu’à moitié :
« Tu sais qu’autrefois, tu étais mon sex symbol et que j’étais folle de toi ?! Toi mon frère de cœur, mon meilleure ami, s’teuplait ! »
A ses paroles, je ne pus toutefois pas m’empêcher de rire, réellement amusé. Non pas pour me moquer d’elle, bien entendu, mais parce que je trouvais cela à la fois touchant et mignon, je devais bien le reconnaître. Et à mon rire se joint le sien, avant que je ne me recule légèrement pour ne pas briser notre étreinte tout en ayant suffisamment de distance pour pouvoir voir son visage et plonger une nouvelle fois mes yeux dans le sien. Mes yeux se plissèrent légèrement de malice, alors que je ne pouvais pas m’empêcher de la chambrer gentiment en lui répondant sur un ton faussement surpris :
« Tiens donc, à cinq ans tu avais déjà un « sex symbol » toi ! Je plaisante, c’est un immense honneur que tu m'as fait alors ! »
Je remarquais peu à peu que son air coupable et sa tristesse s’évanouissaient, à mon plus grand bonheur et soulagement. Le but était visiblement atteint, et il fallait à tout prix que cela dure ! Et avec sincérité quoique cette envie de la taquiner ne disparaissait pas le moins du monde, je repris :
« En tout cas j’espère vraiment que l’on pourra rattraper le temps perdu. J’aimerai savoir ce qu’est devenue ma « petite princesse » préférée ! »
Tiens donc, même ce surnom n’avait pas déserté ma mémoire, malheureusement pour elle d’ailleurs ! Car je me souvenais très bien que, comme toutes les petites filles de son âge, elle n’avait d’yeux que pour celles-ci. Je me souvenais même que nous nous étions juré qu’un jour, lorsque nous serions grands, elle en serait une et moi son chevalier qui serait toujours prêt à défendre le château et les habitants des villages voisins pour les protéger. Oui, ce temps était révolu (et heureusement d’ailleurs car je n’étais pas sûr qu’en formulation sur les vœux d’orientations ça le fasse vraiment...) mais cela me rappelait vraiment une belle époque que je regrettai amèrement. Mais d’un autre côté peut-être que notre rencontre n’était pas réellement un hasard, qui sait. Après tout, c’était justement dans l’un de ces moments où je me sentais absolument seul au monde et prêt à sauter dans ce précipice qu’elle était arrivée, elle et sa joie, sa bonne humeur, sa sensibilité et son bagage de souvenirs heureux et tendre que nous avions partagés ensemble.
A mes mots, Maki retira ses bras de mon cou et me regarda d’un air des plus sournois, un sourire du même genre sur les lèvres :
« Préférée ? Pourquoi, tu en as plusieurs ? Et bien ta petite princesse est devenue une reine. Et en tant que reine, encore une fois tu me nargues ou tu oses ne serais-ce qu’une fois me tirer la langue et je devrais te déshabiller pour te donner la fessée ! » Conclua-t-elle en me tirant la langue.
Je me retins alors d’éclater de rire et la regardais d’un air moqueur, lui rétorquant du tac au tac :
« Oh non, mais c’est qu’elle y croit en plus ?! » La taquinais-je en ébouriffant légèrement ses longs cheveux bruns ondulés.
« Tu ne fais pas le poids ma pauvre Maki. Tu ne m’as jamais battu, et ça n’est pas demain la veille que ça changera, crois-moi ! » Ajoutais-je dans un air faussement prétentieux, ce qui, bien sûr n’était naturellement pas mon genre.
« Tu sais, tu n’as pas tant changé que ça, tu es toujours quelqu’un de bien et c’est l’essentiel ! Je suis fière de toi et de ce que tu as affronté seul car moi, à ta place, j’aurai été beaucoup plus faible. » Me dit-elle soudain, sur un air bien plus sérieux cette fois.
Pourtant non, je n’étais pas d’accord avec cela. Peut-être étais-je à côté de la plaque, mais une intuition plus que profonde me poussait à être persuadé du contraire. Vraiment.
« Non, tu n’en sais rien. Tu ne dois pas douter de toi, car je suis certain d’une chose : tu as une grande force intérieure, mais peut-être que tu ne t’en doutes pas. C’est la vie qui en a voulu ainsi, et franchement je ne suis pas un modèle de force, crois-moi. Seulement je m’y suis fait, je n’ai pas eu le choix, même s’il y a de nombreuses fois où je baisse totalement les bras. Mais qui sait comme tu aurais réagis si tu avais été à ma place. Peut-être aurais-tu été bien plus forte que moi. Et puis je pense que tout n’a pas été si limpide pour toi non plus, je me trompe ? »
Qu’est-ce qui me poussait à ressentir cela, je n’en avais pas la moindre idée. C’était une profonde intuition, c’est tout... |
| | | Maki Saitô Ne te limite pas aux apparences
Messages : 145 Age du perso : 18 ans ♥ Côté coeur : ..................=> Va lui demander.
Carte d'identité ♣ Année scolaire: 3ème année ♣ Colocataires: n°07 avec Rin Nakamura , Jimmy Rhage , Cassiopea Zaccaron ♣ Relations: | Sujet: Re: « La solitude désole le coeur et contente l'esprit. » [Pv Maki] Mar 17 Juil - 19:18 | |
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Je te promets que tu peux compter sur moi !
Oh Rin, si tu savais comme tu me rend heureuse. Avant de te revoir, je n’avais plus personne autour de moi. Je voulais être populaire pour pouvoir rire comme eux, avec eux … Mais leur monde est si superficiel et quand je m’en suis aperçu, je suis partie. À mon arrivée, j’avais rencontré Chester, mon colocataire mais qui est également rapidement devenu mon meilleure ami ici mais sa petite amie à l’époque est partie de Rayen et il l’a suivi … Me laissant dernière lui. Je le comprenais, bien que je ne savais pas ce qu’est l’amour. Si tu savais qu’au collège, je ne parlais plus à personne car je ne voulais plus souffrir, que ces filles étaient jalouses de moi et qu’elles m’enviaient. Ainsi, pour éviter qu’elles me gâchent la vie, je me suis exclus de mes amis car ils étaient devenus populaire et les attiraient toutes. Si tu savais à quel point je voulais partir loin d’ici et de l’être humain … Quand je pense qu’ici, je commençais à ravoir ce genre de pensées mais là, tu es revenu dans ma vie ! En fait, je prétend depuis avant que j’aurai tant voulu t’aider mais si j’avais été là, je m’aurai reposé sur toi comme je l’ai toujours fait et je n’aurai été qu’une gêne - Alors, heureusement, que je n’étais pas là. Ses bras, son odeur, son rire, ses yeux, la douceur de sa peau … Oui, j’aurai continué à prendre ta main et à me laisser tirer alors que toi, tu n’étais plus capable d’avancer. Je t’aurai épuisé … Désolé d’être si égoïste mais tu ne connais pas cette partie de moi alors je ferai tout pour que tu continues à me voir comme cette petite fille.
Le gothique recula son visage mais ne retira pas pour autant ses bras de mon dos après les quelques mots que je lui avais murmurais à l’oreille. Je desserrais légèrement mon étreinte à mon tour pour pouvoir le regarder dans les yeux. J’étais heureuse d’avoir pu lui faire retrouver le sourire même si pour cela j’ai dû sacrifier l’un de mes secret les plus anciens et les plus enfuis. « Honorer » il était honoré qu’une fille comme moi ait pu l’avoir comme « sex symbole » . Cette pensée me fit à mon tour rire car je savais qu’il me taquinait sans cesse et que là je lui avais donné une nouvelle raison de le faire. Amusée de la situation, j’oubliais peu à peu cette sensation de culpabilité qui me rongeait. Il profita de ce moment de complicité pour reprendre :
- En tout cas j’espère vraiment que l’on pourra rattraper le temps perdu. J’aimerai savoir ce qu’est devenue ma « petite princesse » préférée !
Ce surnom, il ne l’avait pas oublié ! Mais petite, je ne l’étais plus pourtant je me souvenais comme j’étais heureuse autrefois dès qu’il prononçait ses mots car je rêvais toujours secrètement qu’un jour je puisse me marier avec lui et que ce jour là, je serai la plus belle des mariée avec la plus belle des robe blanche. Exactement comme une princesse ! Mais quand j’y repense, je savais qu’il ne le pensais pas dans même sens que moi pourtant, peu m’importe, c’était le bon vieux temps. Et s’il voulait reprendre nos taquineries d’il y a 13 ans, il n’y avait pas de problème, j’étais partante. Pour la peine, je retirais mes bras de son et je les laissais retomber le long de mon corps tout en prenant un air offusqué.
- Préférée ? Pourquoi, tu en as plusieurs ? Et bien ta petite princesse est devenue une reine. Et en tant que reine, encore une fois tu me nargues ou tu oses ne serais-ce qu’une fois me tirer la langue et je devrais te déshabiller pour te donner la fessée ! Clamais-je haut et fort comme si je croyais vraiment que j’étais supérieure à lui.
Cependant, sa réaction ne se fit pas attendre. Je voyais très clairement qu’il se retenait d’éclater de rire car sinon notre petite mascarade serait finie et il prit son rôle très au sérieux bien qu’il affichait un air moqueur. C’était assez drôle de le voir faire de telle mimique mais il ne tarda pas à rétorquer :
- Oh non, mais c’est qu’elle y croit en plus ?! Me demanda-t-il sans que je puisse envisager ce qu’il allait faire par la suite.
Il passa ses mains dans mes cheveux et se mit à les ébouriffer ! Je pris une mine outrée comme si jamais personne n‘avait osé me faire ça, heureusement que je m’étais pas faite une coiffure ce matin, d’ailleurs, pensais-je. Mais alors que je m’appétais à lui rendre la monnaie de sa pièce, il reprit de plus belle :
- Tu ne fais pas le poids ma pauvre Maki. Tu ne m’as jamais battu, et ça n’est pas demain la veille que ça changera, crois-moi ! Ajouta-t-il sur un ton hautain.
Changement de tactique finalement, s’il voulait être le type prétentieux, je serai la pauvre petite victime. Je passais une main dans mes cheveux pour là la fois les remettre en place et à la fois les coiffer car quand on a des cheveux aussi longs, les nœuds sont vite arrivés.
- Non mais tu n’as pas honte de t’attaquer à une fille sans défense ? Pleurnichais-je en affichant un air triste pour qu’il se sente coupable. Quelle sadique je suis -
J’adorais nos petits jeux puérils ! Sans lui, je serai toujours seule … Comme quoi, malgré notre séparation, rien n’avait changé, j’étais toujours dépendante de lui un tout petit peu mais je garderai bien de lui dire sinon il se verrait pousser des ailes ! Mais j’étais obligée de lui dire ce que je pensais, c’est-à-dire, qu’il était tout simplement une personne géniale.
- Tu sais, tu n’as pas tant changé que ça, tu es toujours quelqu’un de bien et c’est l’essentiel ! Je suis fière de toi et de ce que tu as affronté seul car moi, à ta place, j’aurai été beaucoup plus faible. Rétorquais-je convaincue de ce que j’avançais mais il ne semblait pas du même avis.
Tout ce que je venais de dire, je le pensais, vraiment. Oui, je ne connaissait pas le Rin actuel, je ne savais pas son plat préféré, je connaissais pas ses amis ni même sa couleur préférée ou ce genre de trucs mais je savais qu’il était quelqu’un de généreux, qu’il donnerait tout pour ceux qu’il apprécie, qu’il est dévoué, gentil et tas d’autres qualités qui m’échappais pour le moment mais qui me reviendrais. Cependant, Rin prit un air très sérieux … On ne jouait plus - Et j’avais comme l’impression qu’il ne l’avait pas pris comme un compliment.
- Non, tu n’en sais rien. Tu ne dois pas douter de toi, car je suis certain d’une chose : tu as une grande force intérieure, mais peut-être que tu ne t’en doutes pas. C’est la vie qui en a voulu ainsi, et franchement je ne suis pas un modèle de force, crois-moi. Seulement je m’y suis fait, je n’ai pas eu le choix, même s’il y a de nombreuses fois où je baisse totalement les bras. Mais qui sait comme tu aurais réagis si tu avais été à ma place. Peut-être aurais-tu été bien plus forte que moi. Et puis je pense que tout n’a pas été si limpide pour toi non plus, je me trompe ?
Impossible, j’étais bouche bée. Comment pouvait-il avancer de tels propos alors que je ne lui avais rien dis … Non je n’étais pas à sa place mais que ce qui m’étais arrivé n’était rien face à sa douleur alors comment pouvais-je lui dire que j’ai été abattue pour si peu … juste parce que je ne supportais pas d’être la cible des nunuches … Comment pouvais-je lui dire que je me suis laissée marcher sur les pieds alors que rien de grave m’étais arrivé ? Comment lui avouer que j’ai été faible alors que je n’avais aucune raison de l’être … Non pas si limpide mais ça aurait dû l’être. Je ne voulais pas lui dire la vérité, je me sentirais sinon trop pathétique, trop honteuse de ne pas m’être battue plus que ça. Non, je n’avais aucune force intérieure ou ce genre de truc. Aucune. Mais lui, il en avait. Il en avait car sinon il ne serait pas aujourd’hui en face de moi.
Je devais lui dire que je n’avais pas du tout une mauvaise image de lui, bien au contraire et qu’il devait arrêter de tout ramener à moi car je n’en valais franchement pas la peine.
- Oh ne t’inquiètes pas pour moi … tu te trompes ! Touta été limpide, prétextais-je pour éviter le sujet, affichant un grand sourire remplit de fausseté. Et à mes yeux, tu es un modèle de force alors laisse moi voir ce que je veux ! Je …
Je fus coupée dans ma phrase par la sonnerie de mon téléphone. Qui cela pouvait-il bien être ? J’ouvris mon sac à min et je me mis à fouiller à sa recherche.
- Excuse moi ! D’habitude personne m’appelle ! Je me demande qui cela peut bien être je ne l'ai même pas dans mon répertoire !
J’avais enfin le téléphone entre les mains et sans plus tarder, j’appuyais sur le petit téléphone vert bien que ce numéro n'était pas enrengistré dans mes contatcs.
- Hallo ? - Oui, bonjour c’est l’hôpital, c’était pour vous prévenir que nous avons les résultats de votre prise de sang suite à vos vertiges matinaux. Pouvez-vous venir les récupérer et nous regarderons ensemble d’ici une bonne heure, cela vous convient-il ? - Oui, je serai là dans une heure alors tant que vous puissiez enfin me prescrire des médicaments et me dire ce que c’est ! À tout à l’heure alors ! Au revoir ! - Au revoir.
Je raccrochais. Rin semblait intrigué par l’appel téléphonique mais je ne voulais pas l’inquiéter, pas après tant d’années ! Et puis il ne manquerait plus qu’il me voit comme une malade en convalescence car si ça se trouve c’est simplement un manque de fer ou de vitamine. Oui ça devait être ça la raison de mes vertiges. C’était si futile à mes yeux que je n’avais même pas pris la peine encore de prévenir mes parents car je les connaissais ils se seraient tout de suite imaginé le pire et seraient venus en quatrième vitesse me rejoindre. Je lâchais un sourire bienveillant à mon ami d’enfance afin de tenter de le rassurer.
- Ne fais pas cette tête, il ne m’ais rien arrivé de grave j’ai juste fais une prise de sang car je dois en faire une par an ! Mais je vais devoir te laisser … déjà … mais attend file moi ton numéro comme ça on pourra s’envoyer des sms et se prévoir un truc ! Eh oui maintenant je te lâcherais plus ! Lui dis-je en lui adressant un large sourire suivi d’un clin d’œil. Ainsi, grâce à nos nouveaux moyens de communication que nous n’avions pas il y a 13 ans, nous pouvons désormais se parler n’importe où et n’importe quand.
Il ne tarda pas à sortir son téléphone. J’enregistrais le numéro qu’il me dictait dans un brouillon car je n’avais pas le temps de l’ajouter à mes contacts directement, je devais me dépêcher désormais pour redescendre de ce château et retourner en ville. Heureusement, il ne l’avait pas mal pris bien que j’étais triste de devoir le laisser en plan comme ça. J’aurai tant aimé profiter encore de sa présence mais nous étions tout deux dans la même école non et si nous avons tenu si longtemps sans nous voir, nous tiendrons bien quelques jours.
Le sourire aux lèvres bien que je ne voulais pas le quitter si rapidement, je m’approchais de lui et lui déposais un baiser sur la joue droite.
- Je t’envois un sms ce soir avec mon numéro car je dois y aller maintenant ! Encore désolé ! Mais on se reverra très très bientôt c’est promis ! Sauf si j’te revois faire la tronche dans les couloirs ! Aller souris ma poule !
Je le regardais une dernière fois dans les yeux, le sourire aux lèvres avant de me tourner pour être dos à lui et m’en aller aussi vite que j’étais apparus une heure auparavant. Comme quoi en une heure, ma vie entière avait pris un nouveau tournant, j’avais un nouvel ami à mes côtés ! Ou du moins, je l’espérais … |
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