J'ai bu qu'un verre mais rempli plusieurs fois. [ Pv : Suzuki Daichi ]

J'ai bu qu'un verre mais rempli plusieurs fois.

Tu ignorais l'heure qu'il était mais tu savais qu'il était tard, très tard et tes verres défilaient tout aussi vite que les heures qui te paraissaient des secondes. Tu n'étais pas au point de t'endormir, non, non justement. Lorsque que tu as un verre dans le nez, tu parais plus énergique, tu pourrais presque faire le marathon de pékin ! Pourtant là, tu ne faisais que regarder ton verre voyant les glaçons tintant contre le verre se mélangeant à la vodka. Tu essayais de te calmer un peu bien que tu avais beau dire stop, tu finissais par craquer ou bien, une personne soit disant familière qui ne te l'était pas, t'offrait des verres. Bref, tu étais plein et dans ces moments là, tes souvenirs du passé te revinrent. Parfois ce n'était qu'une image parfois des paroles ou encore même un scénario bien plus long. Ces dernières étaient toujours sur te parents mort dans un accident.

Le fond du pourquoi eux, tu l'ignorais, si bien que parfois tu te faisais tes propres idées là-dessus du genre : " ça me rappel à quel point je peux le détester !". Bref, il devait être dans les alentours de minuit et demain c'est les cours. Cours auxquels tu ne participeras pas surement. Tu seras entrain de dormir paisible dans ta chambre où tes colocataires font faire du grabuge et t'empêcher d’approfondir ton sommeil avec ta tendre peluche d'ours polaire ... Que tu aimais tant, soi disant passant car c'était l'unique cadeau des tes parents et l'unique anniversaire dont ils se souvenus ...

Le bar se faisait vide au point même que personne n'était à tes côtés sur les grands tabourets. Tu passas ta main droite sur ton visage par ton espèce de ton bouc vers ta nuque tout en massant tes muscles un peu trop contractés. Un regard émeraude perdu dans un verre de vodka. Ce soir là, tu portais un sweet noir et blanc décoré d'un motif noir en cercle imitant un smiley étrange et ta capuche étant retroussée. Un jeans blanc à pois noir en haut maintenu par une ceinture noire. Avec tes lèvres entrouvertes, un soupire suivit d'un petit murmure à toi-même sorti. Ces mots étaient incompréhensible peut-être était-ce le mieux. Tu relevais ta tête brusquement pour t'étirer avec les coudes derrière la tête.

C'est pas tout mais ... si je me fais avoir dans cet état, je suis pas sorti de l'auberge ... ! Dis-tu d'une manière assez étouffée par ta position mais beaucoup de monde pouvait t'entendre ou encore te reconnaitre. Bien que tu donnais une image d'un homme normal, en toi ça bouillonnait d'impatience et une autre étrange de sensation assez désagréable, ce que c'était, tu l'ignorais encore une fois mais ça devait sortir.

Le destin existe-t-il ?
Sommes nous les pions, les valets ou les rois ?
Etait-ce une si bonne idée finalement ? Tout quitter, ma famille et mes … non je n’avais pas d’amis à qui je pouvais manquer ou inversement qui allaient me manquer. Le seul être qu’il me fallait et à qui je ne cessais de penser n’était plus de ce monde alors que je sois là-bas ou ici, qu’est-ce que ça change ? Certes, de là, je ne vois plus sa tombe, je ne vois plus la maison dans laquelle il habitait, les recoins dans lesquels nous nous étions embrassés. Sa mère avait même vendu sa voiture à un inconnu pour ne plus avoir cet objet qui lui faisait tant rappeler son fils et par la même occasion, la cause de son décès et qui me faisait pleurer dès que je l’apercevais. Depuis, je ne suis plus montée dans une voiture. Un an déjà son passé mais je n’emprunte plus que des transports en commun ou je marche. Je sais que c’est futile, inutile mais je ne peux pas.

Je suis arrivée dans cette ville la veille, je me suis présentée à l’école Rayen et à mes nouveaux collègues. Je ne prendrai que réellement mes fonctions de surveillante demain car pour le moment c’était encore le weekend. En attendant, j’ai décidé de visiter la ville afin de repérer où se situait le super marché et pourquoi pas le cinéma à mes heures perdues. Je n’étais plus aussi emballée qu’à mon départ … je crois que j’ai eu tort, bien que je n’ai pas encore essayé. C’est tout moi ça … défaitiste et pessimiste … J’aurai mieux de déballer mes cartons au lieu de me morfondre dans cette pièce immensément vide qui n’est autre que mon salon. Je me sens si seule … Mais je devais au moins essayer. Si Nabuo était encore là, il m’encouragerait alors pour lui, et pour me prouver à moi-même que je suis capable d’assumer mes choix jusqu’au bout, choque je n’ai jamais encore su faire alors que j’ai déjà 20 ans. J’ai 20 ans, il faut que je me réveille et que je commence à me prendre en mains.

Doucement, sans réelle motivation et malgré l’heure tardive, je me décidais enfin à me bouger et à faire quelque chose de ma journée. D’un air las, j’ouvris plusieurs cartons avant de tomber enfin celui où j’avais rangé mes vêtements. Je fouillais quelques secondes avant de trouver enfin ce que je voulais mettre. J’avais jeté mon dévolu sur un haut à manches longues de couleur blanc clair avec un legging noir en cuire, tout ce qui y a de plus simple. Quant à aux chaussures, j’enfilais une paire de basket noire, tout ce qui a de plus simple. Oui, j’étais une fille simple, toujours vêtue de noire, de gris ou de blanc. Je passerai vraiment inaperçue dans la foule si je n’étais pas blonde aux yeux bleus … il faut dire que je suis l’une des seule à sortir du lot alors que je fais tout m’intégrer dans la masse d’inconnus. Ce soir, je n’avais même pris la peine de me maquiller. Après tout, je ne connaissais personne ici et même si tel était le cas, cela ne changeait rien au fait que je n’avais aucune raison de me faire belle. Pour couronner le tout dans le style négligé, je fis le choix de laisser mes cheveux détachés. J’empoignais au gilet noir, pour ne pas changer, et je quittais l’appartement. Je n’avais même pas pris d’argent sur moi … et voilà que je déambulais dans les rues sans motifs … J’étais pathétique à voir.

Je marchais une bonne heure. Je ne me souvenais même plus pourquoi j’étais sortie … ah si, à la base, c’était pour faire du repérage mais à quoi est-ce que je pensais ? Il faisait nuit et je ne voyais quasiment rien. Comment pouvais-je repérer quoi que ce soit ? Finalement, je me perdue dans mes pensées et je ne me souvenais même plus du chemin que j’avais emprunté pour me retrouver là. En face de moi se trouvait un bâtiment encore éclairait à l’intérieur. Il n’y avait certes plus grand monde mais je n’avais aucune idée de l’heure. Non, je n’avais pas emporté mon téléphone portable … stupide comme je suis mais je me dis que là-bas il devait bien y avoir une horloge ou quelqu’un à qui je pourrai demander mon chemin. Je pouvais très clairement lire sur le devant de la porte « Butterfly Mirage ». Un groupe d’hommes soulés sortit du bar. Ils ne m’inspiraient vraiment pas confiance … était-ce une bonne chose de rentrer dans un lieu pareil, seule, à une heure aussi tardive ? Je n’avais plus le temps de réfléchir, je devais rentrer avant qu’il n’y ait plus personne pour m’indiquer la route.

J’entrais d’un pas lent et pas très sûr de moi. Il y avait peu de femmes et des hommes d’un certain âge déjà. Peu était encore apte à pouvoir me répondre alors je m’avançais vers le bar. Certainement que le personnel pourrait m’aider, contrairement aux clients ivres morts. Ce n’est qu’une fois à la hauteur des tabourets que je remarquais un jeune homme. Il semblait jeune … non pas que moi je paraissais bien plus vieille ou plus mature, bien au contraire mais plus jeune que le reste de la salle. Pour dire la vérité, je fus surprise de l’entendre parler seul et c’est ainsi que je le remarquais.

- C'est pas tout mais ... si je me fais avoir dans cet état, je suis pas sorti de l'auberge ... ! Soupira-t-il, son verre à moitié vide à la main.

Il semblait avoir beaucoup bu … beaucoup trop à mon goût. De plus, il affichait cette expression vide et triste … comme si je reconnaissais une partie de moi en lui. Ca me troublait presque. Je n’étais pas du genre sociable ou prise de pitié mais sans savoir pourquoi, je m’assis à côté de lui. Ce n’est qu’à ce moment-là que je me rappelais que je n’avais pas emmené d’argent avec moi. Je ne pouvais donc pas tarder ici. Je lâchais à mon tour un soupire, ce qui sembla l’effrayer car il n’avait certainement pas remarqué mon arrivée plus tôt. Sans lui demander son avis ou quoi que ce soit, je pris son verre des mains et bus une gorgée. Ce n’est pas comme si son existence m’importait peu mais je voyais très bien dans quel état il était et il n’avait pas besoin d’être encore plus bourré déjà qu’il ne semblait pas avoir l’âge pour boire.

- Je te l’accorde alors si tu sais, rentre chez toi avant d’avoir des ennuis, lui dis-je d’un ton ni aimable ni sec, simplement neutre.

Je n’étais pas du genre à me mêler des affaires des autres alors je ne comprenais pas vraiment ce que je faisais. Surtout que je déteste boire du verre des autres. Ce n’est qu’une fois le verre vide que je tournais mon visage vers le sien, plongeant mon regard bleu azur dans le sien. À quoi pouvait-il bien penser pour se mettre dans cet état ?

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